Résumé du chapitre I, 26 « De l’institution des enfants » des Essais de Montaigne
Le thème du texte
Ce chapitre traite des problèmes pédagogiques et est adressé à Mme Diane de Foix, à l’occasion de la naissance prochaine de son premier enfant.
L’éducation de son
époque
Éduquer un enfant, c’est d’abord former son
jugement : cela requiert un précepteur qui ait
« plutôt la tête bien faite que bien pleine », plus
de sens critique et moral que de science.
« Il n’y a que les fols certains et resolus. »
«Qu’il ne luy demande pas seulement compte des
mots de sa leçon, mais du sens et de la substance »
« Qu’il luy face tout passer par l’estamine et ne loge
rien en sa teste par simple authorité et à credit »
« C’est tesmoignage de crudité
et indigestion que de regorger
la viande comme on l’a
avallée. »
Le précepteur doit prendre en compte les
capacités de son élève.
« Je ne veux pas qu’il invente et parle seul, je veux
qu’il escoute son disciple parler à son tour. »
« le fasse trotter devant lui »
Il faut lui apprendre à exercer son jugement.
Tout peut servir d’étude, en particulier la
communication avec d’autres et la visite de pays
étrangers. Ainsi l’enfant apprendra à observer et
à écouter, à respecter la vérité où qu’elle se
trouve, et il connaîtra la relativité des valeurs et
des jugements.
Le but premier de l’éducation est d’apprendre à
« bien mourir et bien vivre ».
La vertu (liée à la tempérance) doit lui apparaître
comme naturelle et agréable.
La philosophie sera donc l’essentiel de sa
formation et elle peut se lier à toute activité.
Enfin la formation de l’enfant n’est pas
seulement intellectuelle et morale, elle est aussi
physique : il convient d’aguerrir l’enfant plutôt
que de le dorloter.
Aguerrir, mais non punir, car le châtiment peut
entraîner l’enfant à la violence ou à la
dissimulation.
« l’humeur melancholique
d’un furieux maistre
d’escole. »
La rhétorique, l’art de la parole prend trop de
place dans l’éducation, au détriment de la
philosophie
« L’éloquence faict injure aux choses, qui
nous destourne à soy. » « suis despit
dequoy nostre vie s’embesongne toute à
cela »
Le théâtre est un art noble et éducatif
L’essentiel, dans l’éducation, est donc de
susciter le désir de l’élève. Sinon, on ne fait que
« charger un âne ».