OECT/Service Communication REVUE DE LA PRESSE NATIONALE 7 janvier 2016 Page 5
Dégradation de la note souveraine de la Tunisie par l'agence
japonaise : Moez Joudi critique Chedly Ayari
L’expert économique Moez Joudi a vivement critiqué Chedly Ayari, dans un post Facebook publié tard
dans la soirée de mardi 5 janvier 2015, en annonçant la dégradation par l'agence de notation japonaise R&I
de la notation souveraine de la Tunisie de BBB- à BB+, avec perspective négative.
En effet, R&I explique sa décision par le fait que même si la Tunisie est en mesure de rétablir ses
fondamentaux économiques, «cependant, sa route pour améliorer les fondamentaux économiques est de
plus en plus difficile surtout que l’environnement économique international est défavorable et la situation
sociale et de la sécurité est exacerbée».
L’agence a aussi évoqué que les fonds du gouvernement et la liquidité en devises du pays restent limités.
Elle explique qu’elle sera attentive à la capacité de gestion de la politique du gouvernement, notamment en
ce qui concerne les mesures déployées pour la sécurité et les réformes économiques structurelles.
Moez Joudi estime que M. Ayari est en train de mentir au peuple tunisien : «Le très "valeureux"
gouverneur de la BCT au lieu d'être transparent et d'annoncer cette mauvaise nouvelle, il continue à
tromper les médias et le peuple en se "vantant" des réserves en devises de 127 jours tout en oubliant de
mentionner que ces réserves sont alimentées en bonne partie par des crédits extérieurs contractés avec des
taux d'intérêts conséquents et en oubliant aussi de rappeler que le dinar tunisien s'est beaucoup déprécié
ces dernières années et que si on revient à des cours de référence, le niveau des réserves en devises serait
bien en deçà!».
Il a indiqué que le mandat de Chedly Ayari à la tête de la BCT a été prolongé, en rappelant que ce dernier
était ministre depuis 1969 « au temps où Charles de Gaules était encore au pouvoir en France ».
Enfonçant le clou, M. Joudi a souligné que le gouverneur de la BCT a admis que «l'argent sale qui est
rentré par milliards dans les caisses de certaines associations douteuses, a échappé au contrôle et au filtre
de la BCT!».
On rappelle que Chedly Ayari est intervenu mardi, 5 janvier, devant la commission des finances, de la
planification et du développement relevant de l'assemblée des représentants du peuple (ARP), pour
défendre trois projets d’emprunt où il a appelé «à mettre fin à la diabolisation des emprunts extérieurs».
I.N