Intermédiation de marché et financement des entreprises par

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Séminaire franco-russe 3-5 octobre 2002
Rostov sur le Don
Intermédiation de marché et financement des entreprises par actions
Françoise Renversez
Université Paris X-Nanterre
MODEM CNRS UMR 7545
Les systèmes financiers français et allemand ont connu une évolution rapide d’abord
amorcée en France, puis depuis 1995 très marquée en Allemagne. La place des banques dans le
financement de l’économie et la croissance rapide des marchés financiers associée à l’ouverture
des économies ont eu pour conséquence en Allemagne comme en France une forte
participation des intermédiaires financiers à ces marchés tant du côté de l’offre que de la
demande. Si cette évolution a été accompagnée d’une certaine régression du crédit dans le
financement des entreprises, ce mode de financement reste le seul accessible à une part
importante des entreprises et aux ménages. On assiste plutôt à une évolution de la fonction
d’intermédiation qu’à une désintermédiation, l'intermédiation évoluant vers une intermédiation
de marché. Le fonctionnement des marchés de capitaux en est sensiblement modifié. D'autant
que la part des non-résidents s'y est fortement accrue dans les deux pays. L'architecture des
systèmes financiers se modifie et continue à évoluer en particulier en raison des fusions entre
banques et compagnies d'assurances et des alliances entre places boursières. Celles-ci, telle
Euronext modifient la géographie financière et devraient à terme impliquer une spécialisation
des places.
Cette évolution des structures financières a eu un impact important sur les modes de
direction et les objectifs de gestion des entreprises que l'on regroupe actuellement sous le terme
de gouvernance des entreprises. Ce qui importe c'est la modification des processus de décision
et de contrôle qui résultent pour les entreprises d'un financement par actions fortement
internationalisé. En effet, les expériences françaises et allemandes récentes en matière de
financement des entreprises par actions ont manifesté les risques dans une économie financière
globalisée d'un appel prépondérant à cette forme de ressources en particulier quant à la
propriété et au contrôle des entreprises. Si la constitution de fonds propres peut-être
développée par appel du marché, il est important de préciser dans quelles limites celle-ci doit
s'inscrire.
C'est pourquoi une première partie de cette contribution prenant les économies
française et allemande en référence (au départ moins internationalisées que celle de la Grande
Bretagne) examinera les relations entre intermédiation de marché et financement par actions,
une seconde partie traitera des rapports entre marchés des actions intermédiés et gouvernance
des entreprises.
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I. Intermédiation de marché et financement par actions
Les relations entre banques et marchés s’inscrivent dans le cadre de systèmes
financiers marqués tant par l’histoire économique que par les évolutions politiques.
Si les nouveaux segments du marché du capital ont été organisés en prenant en
compte l’intervention des intermédiaires financiers ceux-ci participent également aux marchés
traditionnels. La mesure de l'intermédiation financière permet d'appuyer l'analyse comparative.
1.1. En Allemagne et en France des marchés des actions fortement intermédiés
I.1.1. L’intermédiation sur les marchés traditionnels
En France, à partir de 1990, les entreprises ont diversifié leurs sources de
financement au détriment du crédit bancaire et au bénéfice du marché des actions. Ce
financement sur les marchés n’induit pas la non participation des banques au financement des
entreprises, mais une évolution importante de la relation des banques aux entreprises. A la
relation bilatérale entre la banque et le bénéficiaire du crédit impliquant le savoir faire de la
banque (Guille [1994]) se substitue l’acquisition de titres négociables émis par les entreprises
sur les marchés de capitaux et en particulier d’actions. Cette source de financement n’est
accessible qu’à partir d’une certaine taille si bien que les statistiques financières françaises font
apparaître un important volume d’actions non cotées et de parts (environ 30 %) dans
l’épargne des ménages français. En revanche, les grandes entreprises se sont très largement
engagées dans la voie du financement par actions sur les marchés et l’activité du marché
primaire a été renforcée à partir de 1993 par les privatisations.
Les marchés financiers sont désormais, en particulier en France, le lieu privilégié
d’intervention des banques qui y agissent par l’offre et la demande d’actifs financiers, de titres
négociables, et, non pas par le crédit. Certains marchés, et notamment les marchés à terme et
d’option sont devenus de véritables marchés interbancaires, plus exactement des marchés
d’intermédiaires financiers car les banques ne sont pas les seuls agents financiers en cause.
Actuellement les intermédiaires financiers détiennent le quart de l’encours des actions
françaises cotées (25,7 % en 1999 selon les données du rapport CNCT [2000]). En particulier
les OPCVM, entités juridiques autonomes, souvent gérées par des banques constituent des
portefeuilles diversifiés incluant des actions, voire constitués uniquement d’actions pour ce qui
concerne les OPCVM actions.
Mais il s’agit ici des intermédiaires financiers résidents. En effet les “ non-résidents ”
qui sont pour l’essentiel des intermédiaires financiers et notamment des fonds de pension
détiennent une part plus importante des actions cotées françaises – plus du tiers – soit 35,3 %
en 1999 selon un trend ascendant pour 32,4 % en 1998, d’après les données du CNCT.
Les intermédiaires financiers sont de très loin les premiers détenteurs d’obligations :
72,5% de l’encours total en 1999, ils distancent ainsi très largement les non résidents qui
détiennent 15 % de l’encours total.
En Allemagne, dans la période, le marché des actions connaît un grand essor,
surtout marqué à partir de 1995. L’encours des émissions a été multiplié par plus de 4,5 entre
1991 et 1999. Ce dynamisme s’explique essentiellement par le développement de l’ouverture
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des marchés, qui existait auparavant mais dans une moindre proportion pour les transactions
portant sur les titres étrangers. Les comptables nationaux ont regroupé l’activité des non
résidents, essentiellement des établissements financiers, au sein d’un secteur institutionnel, le
Reste du Monde. Il est ainsi possible de constater la très forte croissance des émissions
étrangères, + 84,3% entre 1991 et 1999. Pour la seule année 1999, elles représentent 23,8 % de
l’encours total plaçant ainsi le Reste du Monde à la deuxième place sur le marché primaire
après les entreprises non financières qui détiennent la première place avec 55,6 %. En encours,
les émissions d’actions par les sociétés non financières constituent depuis 1998 la première
source de financement, devant le crédit bancaire. Il n’y a donc plus de prédominance du crédit
dans la structure financière des ressources des entreprises. En revanche, en flux, le crédit
bancaire reste la principale modalité d’obtention de ressources, 65,1 % en 1999 contre 9,9 %
pour les émissions d’actions. Enfin, le secteur financier occupe la dernière place en détenant
20,6% du marché primaire, (11,1 % pour les IFM et 9,5 % pour les entreprises d’assurance).
Sa part de marché est assez fluctuante sur la période entre 18,1% en 1991 et 25,5 % en 1997.
Du côté des souscripteurs, le plus gros acheteur reste le secteur non financier avec
47,8 % en 1999, même si sa part diminue régulièrement sur la période : 29,3 % pour les
entreprises non financières, 17,5 % pour les ménages et 1 % pour l’Etat. Il existe donc un
nombre important de participations croisées au sein des sociétés allemandes. Le secteur
financier est le deuxième grand souscripteur d’actions. Sa part ne cesse de progresser sur la
période pour atteindre 36,2 % en 1999 : 13,5 % pour les IFM, 13,6 % pour les institutions
financières et 9 % pour les compagnies d’assurance. Enfin, le Reste du Monde, avec 16 %,
part en nette progression depuis 1995, occupe la troisième et dernière place.
Ainsi, l’essor du marché des actions s’est, en partie, fait au détriment des
intermédiaires financiers monétaires dans la mesure où les sociétés non financières effectuent
un réel arbitrage depuis 1998 entre le recours aux crédits bancaires et les émissions d’actions.
Précisons enfin que l’analyse des données en flux montre la suprématie du “ Reste du Monde ”
en tant qu’émetteur avec 77 % des émissions en 1999 contre 17,6 % pour les entreprises non
financières et seulement 5,6 % pour le secteur financier. En tant que souscripteur avec 31,6 %
sa part est comparable à celle du secteur non financier (31,9 %) et du secteur financier
(36,5 %).
Dans l’ensemble, malgré tout, sur la période 1990-1999 et à partir des données en
encours, le secteur financier a consolidé sa position sur le marché avec en moyenne 21,1 % des
émissions et 28,7 % des souscriptions.
Il apparaît que les marchés financiers traditionnels qu’ils soient de court terme
comme le marché monétaire ou de moyen et long termes sont fortement intermédiés et laissent
finalement assez peu de place aux ANF, exception faite des entreprises non financières sur le
marché primaire des actions et de l’Etat sur le marché primaire des obligations.
L'évolution récente des marchés financiers dans les deux pays est en activité par le
dynamisme du marché des actions. Les actions sont en France l'objet privilégié de l'activité de
la place de Paris comme en témoigne sa spécialisation dans Euronext.
A cette participation aux marchés traditionnels du capital s’ajoute une activité
intense sur les nouveaux segments du marché du capital.
3
I.1.2. L'intermédiation sur les nouveaux segments du marché du capital
Dans un article récent Allen et Santomero [1998] soulignent qu'alors que les coûts de
transaction et l'asymétrie d'information ont diminué l'intermédiation s'est accrue au contraire
des justifications données par la théorie des marchés efficients et l'intervention des IF. La
diminution des coûts de transaction et l'amélioration de l'information sont en grande partie
imputables à l'informatisation de la gestion des données. Dans le même temps ces progrès ont
été favorables à la croissance de l'intermédiation parce qu'ils permettent la gestion rapide de
produits financiers complexes à coût très bas pour les intermédiaires financiers. En particulier,
les marchés à terme et d'options paraissent pour Allen et Santemero être plutôt des marchés
d'intermédiaires que des marchés d'épargnants individuels.
Leur point de vue se vérifie particulièrement en France où le MATIF et le MONEP
sont essentiellement des marchés d'intermédiaires financiers. Créés au milieu des années 80
pour donner à la place de Paris la gamme complète des opérations à terme et sur options, le
ème
MATIF et le MONEP ont connu au départ un succès certain. Le MATIF est devenu le 3
marché
à terme d'instruments financiers mondial. L’avenir du MATIF paraît très incertain dans le cadre
de la nouvelle répartition de compétences issue de l'alliance Paris-Bruxelles-Amsterdam de
mars 2000 et de la création d'Euronext.
La réponse à la concurrence européenne a été organisée avec le concours des banques
avec la mise en place d'une structure d'animation réunissant de grands établissements teneurs
de marché (BNP, CDC Marchés, Crédit Agricole, Indosuez-SG). En effet, marchés de
spécialistes, les marchés dérivés sont d'abord des marchés interbancaires. Une enquête de la
BRI [CNCT, 1999] montre la suprématie sur ces marchés des opérations sur taux d'intérêt
suivies des opérations de change (23,3 %). Les opérations interbancaires sont en croissance
continue et représentaient en 1998 pratiquement les _ du marché des taux d'intérêt (74,4 %).
Les co-échangistes sont d'autres intermédiaires financiers (Sociétés de bourse, Compagnies
d'assurances, OPCVM). Il en va de même du “ Nouveau Marché ” compartiment récent du
marché des actions réservé aux entreprises innovantes. Il apparaît essentiellement comme un
marché d'intermédiaires financiers. Ses conditions de fonctionnement qui réservent, pour
couvrir le risque spécifique résultant de l'objet de l'activité et de l'âge des entreprises, un rôle
particulier aux intermédiaires financiers teneurs de marché dans l'introduction et la gestion de la
liquidité des titres entérinent cette prépondérance des intermédiaires financiers.
En Allemagne les nouveaux marchés du capital ont connu un développement sans
précédent ces dernières années après un démarrage lent au début des années 90. Une des
explications de ce phénomène vient du fait que les investisseurs institutionnels - compagnies
d'assurance, OPCVM et fonds de pensions - veulent développer leurs participations sur les
marchés financiers allemands.
Ces investisseurs ont une double demande : d'abord trouver une gamme de produits
leur permettant de diversifier suffisamment leur portefeuille, ce qui signifie que les titres
disponibles doivent couvrir un vaste champ de rendement et de risque. Ensuite, il doit être
possible de prendre, en contrepartie des positions de risques flexibles, particulièrement à
travers les contrats “ futures ”. Finalement, les investisseurs institutionnels veulent aussi des
conventions de marché transparentes et des durées de transactions (trading) suffisamment
longues.
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La DTB (Deutsche-Termine-Börse) a su attirer de nouveaux intervenants en
élargissant la gamme des produits afin d'animer le marché et de rester le premier marché
européen d'options sur actions. Le succès de la DTB est lié au fait que tous ses produits sont
distribuables. Il y a des traders qui sont dans toutes les places directement connectés à la
DTB. Le système électronique est généralisé à tous les contrats. Il permet de fournir une
liquidité accrue avec 165 adhérents-banques et brokers-, une visualisation rapide des
fourchettes de prix et assure une rapidité d'exécution grâce à des interfaces de connexions
directes.
La DTB a également su négocier des accords avec d'autres bourses : avec le Swiss
exchange donnant naissance à Eurex, un des plus large marché de produits dérivés en Europe,
avec le Simex (Singapore International Monetary Exchange) pour la négociation des contrats
de taux longs (2 à 10 ans) allemands en Asie, avec la City dans le but de créer à terme un
marché unique pour les principales valeurs européennes (actions).
Les options sur l'Eurex (basées sur l'Euribor, European Interbank offered rate) se
composent en particulier des options sur actions et aussi, sur l'indice des options allemand
DAX, des options en euro de l'Etat fédéral (Euro Bund Future), des options en euro sur
obligations de l'Etat fédéral (Euro-Bobl-Future). Ces deux dernières sont par leur nombre
importantes. S'y ajoutent les Dax-Future, les Euro-Bund-Future et les Euro-Bobl-Future. Pour
ces deux dernières le nombre de contrats est particulièrement élevé. La dette publique et plus
précisément celle de l'Etat fédéral contribue ainsi beaucoup à la dynamique du marché.
I.2. La mesure de l'intermédiation financière
La mesure de l'intermédiation financière sous la forme de la construction de taux
d'intermédiation financière permet une approche globale de la place et du rôle des
intermédiaires financiers à la fois dans leur fonction de distributeurs de crédits et dans leur
activité de participation aux marchés.
L’intérêt de cette mesure est double, elle permet de quantifier la participation des
intermédiaires financiers au financement de l’économie mais elle permet aussi de distinguer la
part prise par les banques dans ce financement intermédié. La période actuelle a été marquée
dans toutes les économies développées par la croissance du rôle des intermédiaire financiers
non bancaires (IFNB). Il faudrait également prendre en compte l’intervention des fonds de
pension en particulier américains, certes très fluctuante, mais qui peut représenter certaines
années près du quart des transactions des marchés financiers français. Ces fonds de pension
sont analytiquement des intermédiaires financiers mais sont recensés statistiquement comme
non résidents par le Conseil National du Crédit et du Titre (CNCT).
Quelles variables retenir dans cette perspective pour une mesure économétrique de la
convergence de l’intermédiation bancaire dans le financement de l’économie. Est-il tout d’abord
pertinent de distinguer intermédiation financière bancaire et non bancaire ? La régulation par les
taux pratiquée par la BCE n’atteint-elle pas au travers des anticipations les IFNB ? Le service
de liquidité rendu par les banques, avec le recours possible au prêteur en dernier ressort, dont
on a vu tout récemment encore l’importance dans le fonctionnement de l’économie, plaide en
faveur de la distinction banque non-banque.
La mesure de l'intermédiation financière s'inscrit dans le cadre de la saisie des données
financières adopté par les systèmes normalisés de comptabilité économique. Ceux-ci reposent,
5
comme on sait, sur l'analyse fondatrice de J. Gurley et E. Shaw [1960] dans laquelle les
intermédiaires financiers distribuent du crédit et interviennent sur les marchés de capitaux à la
fois comme acquéreurs de titres négociables, en particulier d'actions, et, comme émetteurs de
ces mêmes titres. L'effort de mesure de l'intermédiation financière s'inscrit dans ce cadre. La
difficulté tient à la prise en compte de l'activité des intermédiaires financiers sur les marchés.
En France, les rapports annuels du Conseil National du Crédit et du Titre proposent
des évaluations des taux d'intermédiation financière dont les conventions de construction ont
évolué dans le temps avec les progrès de l'information statistique qui ont permis par exemple
de mieux traiter les placements des organismes de placement collectif en valeurs mobilières.
Les dernières évaluations proposées (Rapport sur l'année 1999, CNCT [2000]) offrent deux
approches différentes du processus d'intermédiation.
1. Un taux d'intermédiation financière ne rapportant que la seule offre de crédit des
intermédiaires financiers au total du financement collecté par : soit l'ensemble des agents non
financiers (ANF), soit par les entreprises du secteur productif (sociétés non financières). Ce
taux “ étroit ” dans la terminologie du Conseil National du Crédit et du Titre dégage l'évolution
du crédit bancaire, longtemps prépondérant dans le financement de l'économie française.
2. Un taux d'intermédiation financière rapportant la somme des financements
apportés par les intermédiaires financiers à l'ensemble des ANF, quelle que soit la forme de ces
financements : crédit ou acquisition de titres négociables à court et à long terme, au total des
financements rassemblés par les ANF, ou au total des financements réunis par les entreprises.
Ce taux “ large ” mesure le processus d'intermédiation financière dans toute son extension et
prend donc en compte l'activité des compagnies d'assurance et des OPCVM.
Si ces taux sont mesurés en variations annuelles, - en flux - ils témoignent dans la
décennie 90 de variations fortes, voire d'une telle ampleur qu'ils perdent en significativité. Un
taux d'intermédiation financière calculé au sens étroit pour les sociétés non financières de –85%
en 1993 (rapport CNCT [1999]) indique certes une baisse annuelle drastique de l'activité de
crédit des banques mais il masque l'importance des volumes de crédits qui demeurent inscrits
au bilan des banques. De ce fait, et tout particulièrement dans une perspective d'analyse des
évolutions, les taux en encours rapportant le volume cumulé des financements par crédit
inscrits au bilan des banques au volume total des financements externes des entreprises ou de
l'ensemble des ANF paraissent beaucoup plus significatifs.
Au sens étroit, c'est-à-dire réduit au crédit bancaire, le taux d'intermédiation financière
relatif à l'ensemble des ANF est certes déclinant en France mais il est aussi fortement fluctuant
comme le montrent les variations du taux en termes de flux : -30,9% en 1992, -1,1% en 1994,
+23,6% en 1995, -2% en 1996. En encours, le mouvement de baisse est continu, mais le taux
marque bien la part relative qui demeure importante du crédit dans le financement de
l'économie française passant de 58,8% en 1992 à 45,6% en 1998 et en 1999.
Au sens large c'est-à-dire en incluant l'intermédiation opérée sur les marchés par les
banques et l'intermédiation des sociétés d'assurance et des OPCVM, l'intermédiation globale
demeure voisine de 75% de 1992 à 1999. En d'autres termes, alors même que la taille des
marchés s'accroît, que le volume global du financement total s'élève, les trois quarts du
financement de l'économie sont intermédiés. Mais alors que cette intermédiation s'opérait
essentiellement par le crédit donc au sein du bilan des banques, elle se situe désormais sur les
marchés en donnant une place croissante aux banques et aux OPCVM. L'intermédiation de
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marché (Courbis, Froment, Karlin, [1990]) concerne à la fois les marchés traditionnels et les
nouveaux segments des marchés du capital.
En Allemagne, la construction de taux d’intermédiation comparables à ceux définis
par le Conseil National du Crédit et du Titre, permet, après analyse, d’aboutir à la conclusion
que l’activité d’octroi de crédit aux agents non financiers des intermédiaires financiers
monétaires allemands est toujours prépondérante. Toutefois, depuis 1990 son poids ne cesse
de diminuer passant de 53,7 % de leur actif en 1990 à 47 % en 1999. Cette chute
particulièrement marquée à partir de 1995 n’est qu’en partie compensée par les crédits ayant
comme support des titres. En effet, le poids des créances sur les ANF est passé de 57,9 % en
1990 à 55,1 % en 1999. Ce constat a bien évidemment des conséquences sur l’évolution du
taux d’intermédiation financière au sens étroit, comme au sens large, calculé à partir des
comptes financiers base 1995 publiés par la Deutsche Bundesbank en novembre 2000.
Le taux d’intermédiation financière au sens étroit est défini comme étant le rapport
des encours de crédit accordés par les IFM aux ANF résidents à la somme des financements
externes des ANF qui, signalons le ici, ne sont pas estimés de la même manière dans la nouvelle
base comptable allemande et qui, comparativement à l’ancienne sont beaucoup plus élevés.
Tableau 1
Evolution du taux d’intermédiation financière
en encours en France et en Allemagne
1992 1993
58,8 56,2
1994 1995 1996 1997
53,4 51,9 48,8 47,6
1998
45,6
1999
45,5
France
Taux d’intermédiation étroit
Taux d’intermédiation large 76,2 75,0 75,7 75,0 75,8 76,0 73,3
73,6
- Etablissements de crédit
63,4 60,9 59,7 59,5 57,7 56,6 54,2
54,0
- OPCVM
7,0
7,7
8,3 7,1 7,3
6,7
7,11
7,2
- Sociétés d’assurance
5,8
6,4
7,6 8,4 10,8 12,6 12,0
12,3
Allemagne
57,3 54
53,8 54 53,5 52,8 51,4
49,6
Au sens étroit
Au sens large
60,5 57,7 58,9 58,6 57,8 56,7 55,9
52,5
Source : Conseil National du Crédit et du Titre et Perspectives Économiques de l’OCDE.
Certaines données statistiquement homogènes n’ont pu être obtenues pour 1990 et 1991.
A. Labye et F. Copin (MODEM-Paris X-Nanterre).
Le taux d’intermédiation financière au sens large ajoute aux crédits, les titres émis par
les ANF et souscrits par les IFM, le dénominateur restant inchangé. A la différence du taux
d’intermédiation de la France, il n’est pas possible de définir le montant des titres, actions
principalement, émis par les entreprises et souscrits par les autres intermédiaires financiers,
compagnies d’assurance et OPCVM notamment. En conséquence le taux allemand est sousévalué. Ainsi, dans un cas comme dans l’autre, l’intermédiation financière recule. Le recul est
régulier au regard de l’évolution du taux étroit, un peu moins au regard de l’évolution du taux
large entre 1990 et 1995. Après 1995, la tendance à la baisse est très nettement marquée.
Une certaine convergence apparaît donc dans la période récente dans l’évolution des
deux systèmes de financement. Les structures mises en place, et, notamment l’effort déployé
pour l’organisation de marchés performants donnent à penser que l’évolution peut se
poursuivre dans le même sens, c’est-à-dire au bénéfice de l’intermédiation de marché. Celle-ci
concerne autant les intermédiaires financiers non bancaires que les banques. Cependant tant
pour l’Allemagne que pour la France, si l’on peut observer un recul de la prépondérance de
l’intermédiation financière, on ne peut considérer qu’il s’agisse d’un processus de
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désintermédiation financière au seul bénéfice des marchés. En effet, en Allemagne 50 % du
financement reste assuré par le crédit et au moins 45 % le sont en France, le financement
intermédié au sens large recouvrant en France les _ du financement total : les marchés sont
intermédiés.
La présence massive des IF sur les marchés a des conséquences sur la fonctionnement
même des marchés et en particulier sur leur volatilité lorsque ces acteurs recherchent un
profitabilité sur des opérations de courte période même s'il s'agit de titres longs et
spécialement des actions.
L'incidence du comportement des IF sur l'évolution des marchés a jusqu'à présent
suscité peu de travaux, en revanche, l'intérêt des économistes, notamment européens, s'est
porté sur la question de la gouvernance des entreprises, dans la mesure où celle-ci est
profondément modifiée par l'évolution des marchés des actions, et par la prépondérance des
intermédiaires financiers sur ces derniers.
II. Marchés intermédiés des actions et gouvernance des entreprises
Les différences dans la gestion et le contrôle des entreprises par les actionnaires, sont
en France et en Allemagne héritées de l'histoire, mais si l'évolution récente des marchés des
actions introduit une certaine convergence internationale, le modèle anglo-saxon semble pour le
moins devoir faire l'objet d'adaptations en Europe.
II.1. Des systèmes de direction et de contrôle traditionnellement différents
Si la dernière décennie a été marquée par une croissance boursière générale, elle s'est
cependant opérée en Europe à des vitesses et à des niveaux différents. En 2002, la
capitalisation boursière domestique rapportée au PIB était de 67 % en Allemagne, de 110 % en
France et de 170 % au Royaume-Uni, le taux de croissance de celle-ci de 1990 à 2000 a été de
258 % en Allemagne, de 364 % en France et de 207 % au Royaume-Uni (Boutillier et alii
[2002]). Mayer et Alexandre ont montré, selon la même étude, que sur la période 1970-1985
l'apport de fonds des actions représente en moyenne le 1/10 des crédits en Allemagne et 1/5 au
Royaume-Uni.
La structure des financements diffère donc profondément, mais aussi elle est liée à
des modes spécifiques de relations entre actionnaires et entreprises. Ni en Allemagne, ni en
France la participation privilégiée du marché à la décision et/ou au contrôle de l'entreprise ne
s'inscrit dans la tradition. Sous des modalités différentes les systèmes français et allemands
participent au mode de gestion dit des Stakeholders. Ce sont les partenaires de l'entreprise qui
participent au contrôle de la gestion voire à la décision. Ce modèle est construit sur la
représentation des partenaires de l'entreprise dans son Conseil d'Administration. Des débats
existent sur l'extension à donner à la notion de partenaires de l'entreprise. Faut-il y retenir les
salariés, comme cela est le cas en Allemagne où les syndicats sont associés à la décision par un
processus légal de négociations ou faut-il se limiter aux membres du Conseil d'Administration
qui représentent des actionnaires qui peuvent être d'autres entreprises, des banques, les
pouvoirs publics. Ce modèle interne de contrôle de la gestion et de la décision est appliqué en
Allemagne, aux Pays-Bas, en Suède, en Suisse, au Japon.
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En France, le verrouillage du contrôle et de la décision s'est opérée par les
participations croisées entre sociétés, laissant, à charge de réciprocité, le pouvoir dans
l'entreprise à son équipe dirigeante. Ce système aboutit à la constitution de "noyaux durs" au
sein des Conseils d'Administration. Il faut ajouter que certaines dispositions statutaires
renforcent ces structures défensives, elles ne sont souvent mises en œuvre qu'à l'occasion
d'OPA hostiles, ainsi, les actions à double droit de vote, les "poison pills" pilules
empoisonnées, dénoncées par des investisseurs institutionnels américains. La globalisation
financière confronte ces prêteurs au modèle d'actionnariat externe et suscite des évolutions.
En Allemagne, les banques participent à la décision, elles détiennent 10 % du capital
des entreprises, alors que les banques en France en détiennent 16 % mais elles y aident plutôt
à la constitution du noyau dur. Jusqu'en 1998, les banques allemandes disposaient des droits
de vote de leurs clients que la loi les autorisait à centraliser même si elles n'étaient pas elles
mêmes actionnaires de l'entreprise. Il faut préciser que les compagnies d'assurances détiennent
10 % du capital des entreprises allemandes alors qu'en France elles en possèdent 3 %.
D'une manière générale, la croissance des entreprises s'est accompagnée de
l'effacement des particuliers comme apporteurs de fonds. Encore que ce point de vue doive
être nuancé pour la France en raison des apports en capital sous forme de parts de fondateurs
ou d'actions non cotées qui représentaient en 2000 30 % de l'épargne des ménages [Rapport du
Conseil National du Crédit et du Titre]. Néanmoins en France, comme en Allemagne, on
observe un recul des particuliers au bénéfices des investisseurs institutionnels qu'ils soient
nationaux ou étrangers. L'épargne des ménages est intermédiée sous forme de souscription à
des OPCVM ou à des assurances sur la vie. La détention d'actions par les ménages tend à
devenir indirecte.
Développement des marchés et activités des intermédiaires financiers sur ces marchés
sont donc liés, certains auteurs [Schmidt, Hackethal, Tyrell, 1998] y voient une réelle
complémentarité. Mais au-delà des marchés de capitaux l'intervention des intermédiaires
financiers a une réelle influence non seulement dans le système de contrôle et de décision
interne dit des Stakeholders – des partenaires mais aussi dans celui des Shareholders – les
actionnaires où le contrôle est externalisé. Le modèle externe est dit modèle anglo-saxon
puisque présent aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Le contrôle exercé par le Conseil
d'Administration est faible. Le véritable contrôle est exercé par le marché financier. Il repose
sur la recherche du rendement maximum, selon ce critère les actionnaires vendent leurs actions
si le rendement de l'action – la valeur actionnariale – n'est pas maximisée. La baisse des cours
qui doit en résulter sera favorable à la réalisation d'OPA hostiles donc au changement des
dirigeants. La mise en œuvre de ce système repose sur la transparence de l'information et sur
sa qualité à laquelle sont supposées contribuer les agences de notation. Il est certain que la
montée en puissance des fonds d'investissements étrangers et des fonds de pension a été
favorable à l'instauration de la prise de pouvoir par les marchés financiers.
Si les fonds de pension recherchent la stabilité du rendement des actions et le
maintien ou la croissance de la valeur du capital, les entreprises peuvent ainsi bénéficier
d'apports de fonds importants. Mais les fonds de pension peuvent dans une logique
concurrentielle chercher à maximiser le rendement de leurs placements au delà des possibilités
de rentabilité de l'entreprise.
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Celle-ci menacée par la perte de valeur actionariale, est conduite à s'endetter pour
maintenir le rendement des actions (ROE). Pratique qui a été très récemment fatale a une
entreprise française de taille internationale (Vivendi).
II.2. La globalisation et l'évolution du contrôle par les actionnaires
La globalisation des années 90 a concerné à la fois le secteur productif et le secteur
financier. Ayant une stratégie de conquête des marchés internationaux les entreprises ont été
soumises à l'examen des marchés selon des critères qui n'étaient pas seulement ceux de leur
modèle national. Mais surtout la globalisation financière a vu le déplacement des investisseurs
institutionnels anglo-saxons et surtout américains.
Evolution de l'investissement étranger (britannique et américain)
dans le capital des entreprises allemandes entre 1988 et 1999
(en milliards de deutschemarks)
Extrait notes et études documentaires, n°5146, janvier 2002,
Ingmar Gehrke
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C'est la présence des non résidents sur les marchés financiers nationaux et plus
précisément la présence massive d'actionnaires relevant du modèle anglo-saxon qui a favorisé
l'évolution des règles de gouvernance, c'est-à-dire les modes d'articulation entre dirigeants actifs
de l'entreprise et organes d'avis décisionnel et de contrôle tels que le Conseil d'Administration.
En ce qui concerne la France, les non résidents détenaient 10 % des actions en 1985
mais leur part atteignaient 36 % en 2000. Si l'on se réfère aux sociétés membres de l'Eurostoxx
50, les plus grandes, les non résidents détenaient en juin 2001 45 % du capital de ces firmes
pour la France, 16 % seulement en Allemagne.
L'acquisition du capital par les non résidents est liée à l'importance du volume
d'actions dans le public : le flottant. Celui-ci représente 50 % du capital des sociétés cotées en
Allemagne, 60 % en France, 75 % aux Pays-Bas et 87 % au Royaume-Uni. Le volume du
flottant apparaît comme un indicateur significatif de l'évolution vers la dominance du marché
dans la gouvernance des entreprises [Boutillier et alii, 2002].
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Cité par E. Jeffers, D. Plihon, 2002.
Mais cette observation doit être nuancée car lorsque le flottant est limité en raison en
particulier de l'existence de blocs de contrôle les institutionnels, et, plus particulièrement les
institutionnels non-résidents, recherchent la prise de bénéfice à court terme et procèdent à des
arbitrages de courte période, voire instantanés, qui peuvent être très risqués pour les
entreprises.
Face au risque que représente pour les entreprises la perte de valeur actionnariale un
effort de réglementation se développe au niveau institutionnel et trouve un impact particulier
en Allemagne et en France.
En 1999, l'OCDE a énoncé 5 principes relatifs au gouvernement des entreprises :
1. Le droit des actionnaires à un traitement équitable.
Investisseurs institutionnels et actionnaires individuels sont placés sur le même
plan.
2. Le droit des actionnaires d'influencer les organes centraux de la société sur certaines
questions fondamentales.
3. La reconnaissance du droit des parties prenantes dans le gouvernement
d'entreprise, proche des principes allemands de gestion, ces parties prenantes
comprennent les salariés, les créanciers, les pouvoirs publics.
4. La transparence et la diffusion des informations.
5. La responsabilité du Conseil d'Administration ou d'une structure équivalente.
En France un débat est actuellement ouvert sur la responsabilité des administrateurs,
et les recommandations des autorités de tutelle vont vers le choix d'administrateurs
indépendants consacrant un temps suffisant à leurs activités.
En Allemagne la loi Kon-TraG du 1er mai 1998 a mis en place un dispositif
d'identification des risques mais aussi autorisé les programmes de rachat d'actions contre les
OPA hostiles. Ce n'est que récemment que l'Allemagne a fait l'expérience d'OPA hostiles,
celles-ci ne se pratiquaient pas entre entreprises allemandes. La prise de contrôle de
Mannesmann par Vodafone et de Thyssen par Krupp-Hoesh a marqué le début d'une
évolution. On pouvait penser qu'elle serait renforcée par la suppression de l'impôt sur les
plus-values tirées de la cession de participations industrielles prévue pour 2002, très favorable
au développement des transactions, mais l'annonce de la suppression des allègement d'impôt
pour faire face aux dépenses provoqués par les inondations va peut-être remettre en cause
cette disposition.
Dans les deux pays, la perspective de prise en compte des partenaires, continue à
prévaloir, en France le rapport Viennot de 1999 évoque "l'intérêt social" très voisin des
perspectives allemandes.
Dans la situation actuelle l'alternative entre monitoring passif fondé sur la crainte des
OPA et conduisant à la valorisation des actifs et à la limitation des rémunérations des
dirigeants et monitoring actif cherchant à modifier directement les décisions des responsables
de l'entreprise reste ouvert. Une gestion prudente des fonds d'investissement, et,
particulièrement des plus importants d'entre eux, les fonds des anglo-saxons serait favorable à
des choix de long terme prenant en compte la stratégie de l'entreprise. De tels choix pourraient
14
s'inscrire dans une réglementation plus respectueuse des droits de l'actionnaire minoritaire.
Mais les leçons des pertes récentes seront-elles tirées ?
Des travaux récents [Ingmar Gehrke, D. Plihon, 2002] montrent une évolution
favorable à la prise en compte des intérêts des actionnaires en France et en Allemagne. Mais
l'intérêt social, exprime par la prise en compte des partenaires paraît difficilement pouvoir être
écarté dans ces deux pays.
Evolution comparative du principe de gouvernement d'entreprise
en France, en Allemagne et au Royaume-Uni (1990-2000) (en %).
Extrait notes et études documentaires, n°5146, janvier 2002,
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16
Ingmar Gehrke
**
*
Les entreprises allemandes et françaises sont des acteurs de l'internationalisation de la
production. Les plus grandes banques allemandes et françaises cherchent à atteindre une taille
internationale. En d'autres termes les partenaires de la zone euro situent leur activité au niveau
mondial et font donc appel au capital de manière internationale. Au-delà du risque évident
pour la propriété et le contrôle des entreprises se manifeste le risque de la confrontation d'une
logique de long terme, celle de la stratégie des entreprises, à une prise de décision instantanée
par des acteurs de très grande dimension : les fonds d'investissement. La prise en compte dans
les décisions de la position de l'ensemble des partenaires de l'entreprise semble pouvoir ouvrir
la possibilité d'une gouvernance des entreprises, qui tout en respectant les droits des
actionnaires monétaires puisse s'inscrire dans la durée.
17
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