des marchés, qui existait auparavant mais dans une moindre proportion pour les transactions
portant sur les titres étrangers. Les comptables nationaux ont regroupé l’activité des non
résidents, essentiellement des établissements financiers, au sein d’un secteur institutionnel, le
Reste du Monde. Il est ainsi possible de constater la très forte croissance des émissions
étrangères, + 84,3% entre 1991 et 1999. Pour la seule année 1999, elles représentent 23,8 % de
l’encours total plaçant ainsi le Reste du Monde à la deuxième place sur le marché primaire
après les entreprises non financières qui détiennent la première place avec 55,6 %. En encours,
les émissions d’actions par les sociétés non financières constituent depuis 1998 la première
source de financement, devant le crédit bancaire. Il n’y a donc plus de prédominance du crédit
dans la structure financière des ressources des entreprises. En revanche, en flux, le crédit
bancaire reste la principale modalité d’obtention de ressources, 65,1 % en 1999 contre 9,9 %
pour les émissions d’actions. Enfin, le secteur financier occupe la dernière place en détenant
20,6% du marché primaire, (11,1 % pour les IFM et 9,5 % pour les entreprises d’assurance).
Sa part de marché est assez fluctuante sur la période entre 18,1% en 1991 et 25,5 % en 1997.
Du côté des souscripteurs, le plus gros acheteur reste le secteur non financier avec
47,8 % en 1999, même si sa part diminue régulièrement sur la période : 29,3 % pour les
entreprises non financières, 17,5 % pour les ménages et 1 % pour l’Etat. Il existe donc un
nombre important de participations croisées au sein des sociétés allemandes. Le secteur
financier est le deuxième grand souscripteur d’actions. Sa part ne cesse de progresser sur la
période pour atteindre 36,2 % en 1999 : 13,5 % pour les IFM, 13,6 % pour les institutions
financières et 9 % pour les compagnies d’assurance. Enfin, le Reste du Monde, avec 16 %,
part en nette progression depuis 1995, occupe la troisième et dernière place.
Ainsi, l’essor du marché des actions s’est, en partie, fait au détriment des
intermédiaires financiers monétaires dans la mesure où les sociétés non financières effectuent
un réel arbitrage depuis 1998 entre le recours aux crédits bancaires et les émissions d’actions.
Précisons enfin que l’analyse des données en flux montre la suprématie du “ Reste du Monde ”
en tant qu’émetteur avec 77 % des émissions en 1999 contre 17,6 % pour les entreprises non
financières et seulement 5,6 % pour le secteur financier. En tant que souscripteur avec 31,6 %
sa part est comparable à celle du secteur non financier (31,9 %) et du secteur financier
(36,5 %).
Dans l’ensemble, malgré tout, sur la période 1990-1999 et à partir des données en
encours, le secteur financier a consolidé sa position sur le marché avec en moyenne 21,1 % des
émissions et 28,7 % des souscriptions.
Il apparaît que les marchés financiers traditionnels qu’ils soient de court terme
comme le marché monétaire ou de moyen et long termes sont fortement intermédiés et laissent
finalement assez peu de place aux ANF, exception faite des entreprises non financières sur le
marché primaire des actions et de l’Etat sur le marché primaire des obligations.
L'évolution récente des marchés financiers dans les deux pays est en activité par le
dynamisme du marché des actions. Les actions sont en France l'objet privilégié de l'activité de
la place de Paris comme en témoigne sa spécialisation dans Euronext.
A cette participation aux marchés traditionnels du capital s’ajoute une activité
intense sur les nouveaux segments du marché du capital.