Justement, le volume de production réalisé par les institutions financières permet à
ces dernières de réaliser des économies d’échelle et d’abaisser le coût unitaire
des services financiers. Egalement, les institutions financières permettent de
réaliser la transformation juridico-financière des capitaux collectés en prêts, à
la différence des marchés financiers qui ne parviennent pas toujours à
concilier les offres et les demandes de capitaux sur le plan quantitatif ou sur le
taux d’intérêt.
- sont source de réduction des risques :
En effet, ces dernières sont mieux à même d’assumer le risque lié aux
opérations de prêt du fait d’un meilleur savoir-faire dans le domaine financier.
De plus, la diversification de leurs opérations de prêts et d’emprunts
limite les risques.
Enfin, elles sont mieux à même à solutionner les problèmes d’illiquidité des
emprunteurs.
- gèrent l’asymétrie d’information
Il existe une asymétrie d’information lorsque l’un des participants à l’échange
connaît une information que l’autre ne maîtrise pas. Ainsi, les agents à capacité
ou excédent de financement sont réticents à prêter leur épargne ce qui peut
constituer un dysfonctionnement du marché financier puisque ce dernier ne remplira
plus son rôle économique de financement de la croissance. C’est pourquoi, les
institutions financières, dans ces conditions d’asymétrie de l’information, suppléent
le marché financier, grâce à leur connaissance des agents à besoin de financement
qu’elles mettent en relation avec les prêteurs.
B. INTERVENTIONS DES INSTITUTIONS FINANCIERES
- L'intermédiation peut être passive en ce sens que l'intermédiaire financier se limite
à aider les agents à besoin de financement à trouver les agents à capacité de
financement pour écouler les titres que les premiers désirent offrir à long ou
court terme aux seconds : C'est l'intermédiation de marché.
- En plus de cette fonction traditionnelle de courtage, l'intermédiation de marché
remplit aussi aujourd'hui la fonction de contrepartie : Fondamentalement, l’activité
des sociétés d’assurance et des fonds de pension porte sur la mutualisation de
risques et les engagements de ces organismes sont constitués pour l’essentiel de
provisions techniques d’assurance qui représentent la contrepartie des fonds
collectés et investis par les sociétés d’assurance et les fonds de pension qui agissent
donc en qualité d’intermédiaires financiers.
- L'intermédiation est active lorsqu'elle comporte une fonction de transformation de
titres, opération financière qui affecte nécessairement le bilan de l'intermédiaire
financier d'où l'expression d'intermédiation de bilan ou l'intermédiation de titres
au travers des OPCVM.
- Le taux d’intermédiation au sens strict mesure la part des crédits octroyés par
les institutions financières dans le total des financements des agents non
financiers.
- L’intermédiation de bilan (ou intermédiation au sens strict) concerne le
financement indirect de l’économie par les banques. Parallèlement, le
financement direct correspond à une émission de titres sur le marché financier. Cela
signifie que les banques sont, depuis quelques années, fortement concurrencées par
le marché financier. Le taux d’intermédiation au sens strict a fortement diminué et a
perdu environ 30% en trente ans (70 % en 1978 contre 42,8 % en 2008). Face à
cette concurrence, les banques ont réagi, du fait d’une baisse de leurs activités
traditionnelles (collecte de dépôts et octroi de crédits), en créant des activités
nouvelles. Les institutions financières ont donc compensé une partie de la baisse de