AFRICAN EXPORT-IMPORT BANK/ BANQUE AFRICAINE D’IMPORT-EXPORT Annual Customer Due Diligence and Corporate Governance Forum « DROIT OHADA: impact sur l’Afrique francophone » Eden Island, SEYCHELLES 29-30 octobre 2015 Par Pr. Dorothé C. SOSSA Agrégé des Facultés de Droit, Professeur Titulaire de droit privé, Avocat, Ancien Ministre, Doyen honoraire, Secrétaire Permanent de l’OHADA La carte de l’espace OHADA Plan de la présentation I- La Genèse d’un droit atypique II- Des objectifs pragmatiques III- Un système normatif privilégiant le juridisme d’efficacité IV- L’apport de l’OHADA au développement socioéconomique de ses Etats membres A- Son impact économique B- Son rôle dans l’attrait de l’investissement C- Son apport à la réduction de la pauvreté et à la création d’emploi D- Sa contribution à l’instauration de la sécurité juridique E- Les perspectives d’avenir V- Conclusion La Genèse d’un Droit atypique Création de l’OHADA: Traité du 17 octobre 1993, révisé le 17 octobre 2008 Etats membres de l’OHADA ❑ L’OHADA est né du Traité de l’harmonisation du droit des Affaires en Afrique signé à Port Louis (Iles Maurice) le 17 octobre 1993, par 14 au départ et aujourd’hui 17 Etats : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Comores, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale, Mali, Niger, République Démocratique du Congo, Sénégal, Tchad, Togo. ❑ Diversité linguistique : Français, Anglais, espagnole et portugais. ❑ De nouvelles adhésions en perspectives : le Traité OHADA est « ouvert », à l’adhésion des Etats membres de l’UA et même au delà décidé à l’unanimité des Etats-Parties A- Illustration de la situation antérieure à l’avènement du droit OHADA • Le juge Keba M’BAYE à la veille de l’harmonisation du droit des affaires OHADA disait : « le droit des affaires se présente dans les pays africains de la zone franc en habit d’arlequin fait de pièce et de morceau. Entre cette diversité de textes, l’on note également leur inadaptation au contexte économique actuel .» (Kéba MBAYE, Acte du colloque International du droit des affaires dans la zone franc, Abidjan 19 et 20 octobre 1993). B- La diversité juridique fille de l’insécurité judiciaire • Cette espèce de « balkanisation juridique et judiciaire » était a priori source potentielle d’incertitude et d’insécurité et n’était pas de nature à favoriser les investissements, les échanges commerciaux voire le développement économique. • L’insécurité juridique et judiciaire aurait pu avoir des conséquences pour les économies africaines, au pire des cas, cette région risquait d’être délaissée si elle ne l’était déjà pas par les investisseurs étrangers au profit d’autres régions plus attractives au plan de la sécurité juridique et judiciaire. • M. Kirch, « Historique de l’OHADA , Recueil Penant, n° 108, 1998, p 129 et s.. » C- L’originalité du droit OHADA • Il est un constat aujourd’hui que le monde enregistre un vaste mouvement de mondialisation de l’économie et du droit en même temps que se développe un dynamisme de régionalisation des normes juridiques qui soutient le phénomène de globalisation. • Tout en s’inscrivant dans un contexte de mondialisation de l’économie, c’est dans ce mouvement que se situe l’OHADA, spécifiquement dans un cadre africain. Des objectifs Pragmatiques L’avènement de l’OHADA, fait suite entre autres aux constats fait par les Ministres des Finances de l’espace OHADA, consécutifs à l’absence notoire d’investissement, cumulé au déficit de développement socio-économique. A l’origine de l’OHADA, la recherche de solutions aux difficultés économiques du continent africain. Trois maux rongeaient le continent: ❑ Difficultés des économies africaines face aux défis de la mondialisation ❑ Récession, baisse drastique du niveau des investissements et défiance des investisseurs ❑ L’insécurité juridique et l’insécurité judiciaire. Choix de la réponse législative : le Traité opte pour l’élaboration d’un «droit des affaires harmonisé, simple, moderne et adapté», tout en instituant des mécanismes tendant à assurer «que ce droit soit appliqué avec diligence, dans les conditions propres à garantir la sécurité juridique des activités économiques». Les Etats sont déterminés à accomplir de nouveaux progrès sur la voie de l’unité africaine et à établir un courant de confiance en faveur de l’institution d’une communauté économique africaine. Un aperçu de l’architecture institutionnelle et du système juridique de l’Organisation permettront de mettre en exergue l’importance et l’enjeu du droit OHADA. L’architecture institutionnelle de l’OHADA Organisation d’intégration juridique et judiciaire, le droit OHADA trouve son fondement dans un acte original qui induit des actes dérivés. Les Etats membres ont accepté un transfert voire un abandon de compétence dans des domaines quelquefois considérés comme régaliens: exécutif, législatif et judicaire. Il donc apparu nécessaire de mettre en place des institutions indépendantes des Etats membres pour donner corps à cet ambitieux objectif et pour l’exercice des compétences transférées. Ainsi au niveau de la superstructure se trouve la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement et le Conseil des Ministres puis au niveau opérationnel le Secrétariat permanent, la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage et l’Ecole Régionale Supérieure de la magistrature. Un système normatif privilégiant le juridisme d’efficacité Les normes de droit dérivé : les Actes uniformes La typologie des Actes uniformes L’ordonnancement juridique de l’OHADA est déjà riche de 9 Actes uniformes Acte uniforme relatif au droit commercial général: statut du commerçant, statut de l’entreprenant, exercice de la profession commerciale, Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique: typologie, organisation, fonctionnement et dissolution des sociétés commerciales, Acte uniforme portant organisation des sûretés: organisation du crédit et nomenclature des sûretés, Acte uniforme portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies d’exécution: garantie offerte aux créanciers pour recouvrer leurs crédits et disposer des voies de droit pour entrer dans ses droits Acte uniforme portant organisation des procédures collectives d’apurement du passif: la sauvegarde des entreprises viables et la liquidation des sociétés inutiles pour l’essor du droit des affaires Acte uniforme relatif au droit de l’arbitrage: l’organisation des modes alternatifs de règlement des différends Acte uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises: plan comptable, organisation de la comptabilité des entreprises et les règles comptables admises Acte uniforme relatif aux contrats de transport des marchandises par route: transactions contractuelles concernant les transports terrestres et non maritime ou aérien Acte uniforme relatif au droit des sociétés coopératives: gère la vie coopérative et les règles relatives aux coopérateurs. La particularité du système normatif de l’OHADA Le système juridique de l’OHADA repose à la fois sur le traité et les actes dérivés. En vue d’accompagner l’intégration économique de l’Afrique par des normes juridiques visant à améliorer le climat des affaires, neuf Actes Uniformes ont été adoptés par le Conseil des Ministres. Aux termes de l’article 5 du Traité « les actes pris pour l’adoption des règles communes prévues à l’article premier du présent traité sont qualifiés « Actes uniformes ». L’article 10 de l’acte fondateur ajoute : « les Actes uniformes sont directement applicables et obligatoires dans les Etats Parties nonobstant toute disposition contraire de droit interne, antérieure ou postérieure ». La contribution du droit OHADA à l’attrait de l’investissement • L’attractivité normative est devenue un instrument au service de l’économie dans le monde. Chaque pays et chaque région du monde recherche les normes qui sont les plus aptes à encourager l’investissement local et attirer les investisseurs étrangers. Les divers systèmes juridiques sont en concurrence sur le marché mondial ou régional du droit. (Muir Watt, Concurrence d’ordres juridiques et conflits de lois de droit privé, Mélanges Lagarde, Paris, Dalloz 2005, p.615 et s) • C’est donc pour relever ces défis liés à l’environnement juridique et judiciaire des activités économiques dans les Etats africains et pour rendre cette région suffisamment attractive pour les investisseurs étrangers que le traité OHADA a été signé et adopté le 17 octobre 1993 à Port Louis (Ile Maurice) par nos Chefs d’Etat et de Gouvernement et révisé le 17 octobre 2008. L’apport de l’OHADA au développement socio-économique de ses Etats membres • L’intégration économique, condition indispensable du développement de l’Afrique, ne peut se réaliser efficacement que si elle est accompagnée et soutenue par une harmonisation du Droit des affaires. A- Impact économique • L’espace OHADA, constitue actuellement un marché d’environ 225 millions de consommateurs et représente un produit intérieur brut de 275 milliards de dollars américains, connaît une croissance soutenue en dépit des soubresauts de l’économie mondiale, avec un taux de croissance moyen annuel passant de 2,74% entre 1985 et 1997, à 4,2% entre 1998 et 2011. Il convient de se féliciter, en outre, de l’amélioration des inducteurs de création d’entreprises, de l’évolution positive des crédits à l’économie et de l’importante progression du niveau des investissements directs étrangers qui se situe entre 5,19 et 6,38% du PIB pour l’espace OHADA, contre des valeurs comprises entre 3,90 et 4,27% pour l’Afrique subsaharienne. • Parce qu’il est l’instrument essentiel de sécurisation juridique et judiciaire des investissements, donc un important facteur d’amélioration du climat des affaires, le Droit OHADA a largement contribué à ce résultat. La Conférence des Chefs et de Gouvernement à note avec satisfaction la contribution importante de l’OHADA à la rationalisation de l’environnement économique des Etats Parties, et réaffirme sa confiance dans l’OHADA comme outil technique de raffermissement du progrès économique et du développement. Rôle joué par l’OHADA pour attirer les investissements dans ses Etats membres • Les grandes réalisations enregistrées dans l’affermissement de l’Etat de droit économique en Afrique subsaharienne ces deux dernières décennies l’ont largement été grâce à l’œuvre de l’OHADA. • L’impact économique de l’OHADA sur la création d’entreprises, les investissements, les crédits aux économies, les emplois, la croissance dans les Etats parties de l’OHADA, ne fait l’objet d’aucun doute. • En effet, depuis la signature du Traité OHADA, le 17 octobre 1993 à Port-Louis (Maurice), neuf (9) Actes Uniformes au total ont été adoptés ; certains ont même été révisés, notamment ceux relatif au droit commercial général, portant organisation des sûretés, relatif aux sociétés commerciales et GIE, et portant procédures collectives d’apurement du passif, pour tenir un meilleur compte des réalités et exigences du commerce international dans les Etats Parties. Suite • Au cours de la période 2002-2011, l’analyse du niveau des investissements directs étrangers en pourcentage du PIB, indique un niveau plus élevé d’investissements directs étrangers dans l’espace OHADA, comparé au monde et à la zone Afrique subsaharienne. • Par exemple, de 2009 à 2011, il était compris entre 5,19% et 6,38% du PIB pour l’espace OHADA contre des valeurs se situant entre 3,90 et 4,27% pour l’Afrique au Sud du Sahara. • Cette constatation est conforme aux prédictions de l’analyse économique qui associe positivement la hausse des investissements directs étrangers aux réformes légales renforçant le droit de propriété. Histogramme des PROGRES REALISES L’amélioration du niveau des investissements L’apport de l’OHADA à la réduction de la pauvreté et à la création d’emploi • Ainsi, au même titre que l’ensemble de l‘Acte uniforme portant sur le droit commercial général, l’Acte uniforme portant organisation des sûretés, l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés coopératives, a fait l’objet d’une modernisation dans les perspectives de présenter un texte fidèle aux orientations de l’OHADA et adapté aux besoins des agents économiques des Etats parties. • Le soutien des établissements de crédit dans les financements apportés aux opérateurs économiques, notamment aux coopérateurs pour leurs investissements dans le but de soutenir la consommation des ménages, constitue une des conditions essentielles du développement économique du secteur privé dans la zone OHADA. Suite • L’AUDCG favorise l’essor des activités socioéconomiques informelles à travers le statut de l’entreprenant. Il prévoit des politiques pro-actives d’inclusion de l’informel dans le formel pour abaisser la pression fiscale, augmenter le taux de bancarisation afin d’assurer le développement économique de nos Etats membres. • Le statut de l’entreprenant est un outil remarquable imaginé et mise en œuvre par le législateur OHADA pour le développement du secteur privé et l’inclusion de l’informel dans le formel. Suite • L’Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du GIE (AUSCGIE), a favorisé la création d’entreprises tout en adoptant des règles et formalités de constitution des sociétés commerciales plus simples, souples et économiques; • Il a simplifié les règles, formalités et procédures de fonctionnement des sociétés commerciales (augmentation de capital, transformation, fusion, etc.); • Il a élargi les formes de sociétés commerciales tout en améliorant le régime des valeurs mobilières afin de favoriser leur accès au financement. • Son adoption a permis d’apporter des solutions adaptées au contexte socio-économique des pays membres de l’OHADA, aux pratiques des affaires et aux contraintes auxquelles font face les entrepreneurs et opérateurs économiques. Suite • La réforme de l’Acte uniforme sur les sûretés en décembre 2010, selon les projections de la Banque Mondiale, va accroître de plus de 266 millions de dollars les crédits supplémentaires mis à la disposition du secteur privé des pays de l’OHADA, sur les trois années subséquentes. Cette tendance s’est confirmée par l’évolution des crédits à l’économie entre 2010 et 2011. (Droit& patrimoine, n° 197, novembre 2010) Suite: Poursuite des réformes des Actes Uniformes L’Acte uniforme du 10 septembre 2015 portant organisation des procédures collectives d’apurement du passif (AUPC) Entrée en vigueur : 24 décembre 2015, en substitution à l'AUPC initial du 10 avril 1998 Contenu • L’AUPC organise les procédures collectives de traitement de l’insolvabilité sur décision et sous contrôle judiciaires (règlement préventif, redressement judiciaire et liquidation des biens) et définit les sanctions patrimoniales, professionnelles, civiles et pénales, applicables au débiteur et aux dirigeants de l’entreprise défaillante • Aligné sur les meilleures pratiques internationales et inspiré des préceptes de l'analyse économique du droit, le nouvel AUPC fourmille d'innovations (institution d'une procédure de conciliation, et de procédures collectives simplifiées, fixation de délais impératifs pour le traitement de l'insolvabilité, réglementation de l'activité des mandataires judiciaires, institution d'un privilège de l'argent frais...) tendant à renforcer aussi bien la célérité que l'efficacité des procédures, afin de favoriser le sauvetage des entreprises et le paiement substantiel des créanciers L’OHADA et l’amélioration de la croissance économique • Dans l’ensemble, la croissance dans l’espace OHADA a été deux fois plus élevée sur la période après l’entrée en vigueur des Actes uniformes, passant de 2,74% en moyenne annuelle entre 1985 et 1997 à 4,2% entre 1998 et 2011. L’économie a ainsi connu une croissance plus rapide dans 11 des 16 pays de l’OHADA. L’OHADA et le Rapport Doing Busines 2016 • L’édition 2016 du Rapport Doing Business, sorti hier mercredi 28 octobre 2015, relève que les économies de l’Afrique Sub-saharienne continuent de mener des réformes en vue de promouvoir le climat des affaires en faveur des investisseurs domestiques, une mention spéciale étant faite sur l’activité particulièrement remarquée des pays membres de l’OHADA dans ce domaine au cours de l’année passée. • Le rapport précise, notamment, que 69 réformes ont été conduites dans 35 pays en Afrique Sub-saharienne, 14 des 17 pays membres de l’OHADA en ayant accompli 29. • Ces réformes réalisées en Afrique Sub-saharienne compte pour 30% des 231 qui l’ont été dans le monde en 2014. La Région a, en outre, fourni la moitié des 10 meilleurs réformateurs dans le monde avec, au nombre de ceux-ci, l’Ouganda, le Kenya, la Mauritanie, le Bénin et le Sénégal, c’est-àdire avec deux États membres de l’OHADA. • (Source : Business Today, Wednesday October 28, 2015) La contribution de l’OHADA à l’instauration de la sécurité juridique • Des changements notoires ont été observés en matière de sécurité juridique depuis l’entrée en vigueur des Actes uniformes de l’OHADA à savoir l’amélioration des actes juridiques, l’application de textes juridiques identiques dans l’ensemble des pays membres favorisant ainsi les opportunités d’investissement à travers la sousrégion. Les opérateurs économiques évoluant dans plusieurs pays d’Afrique relèvent avec beaucoup de satisfaction cette facilité d’opérer d’un Etat à un autre avec exactement les mêmes dispositions légales pour les matières concernées. La réduction de la pauvreté • Il en est de même pour les sociétés coopératives qui trouvent en revanche meilleur écho auprès des publics concernés. Quelques sociétés coopératives ont néanmoins déjà vu le jour. A titre d’exemple, le secteur du café-cacao en Côte d’Ivoire a enregistré 2394 coopératives pour la campagne 2011-2012, et 2974 pour la campagne 2012-2013, soit une croissance de 24%. L’OHADA : une organisation dynamique La réputation de l’OHADA dépasse les frontières du continent africain et inspire d’autres expériences d’intégration juridique. Le bilan dressé à l’occasion du 20e anniversaire est largement positif. La progression des Etats membres de l’OHADA sur les indicateurs Doing Business est confortée par les résultats de la première étude d’impact économique réalisée. Une reconnaissance internationale • Le sommet des G8 de Gleneagles (Angleterre) où l’Afrique était l’une des priorités, n’a-t-il pas déjà en 2005 dans les conclusions de ses travaux, accordé une mention spéciale au processus OHADA en ces termes : « nous ne doutons pas que cette mention spécifique à l’OHADA dans les conclusions de ce Sommet G8 historique de Gleneagles augure très favorablement d’un appui accru, si nécessaire, des bailleurs de fonds internationaux au processus d’unification juridique et d’Etat de droit économique engagé à long terme dans le cadre de l’OHADA ». • http://www.ohada.com/actualite/22/sommet-du-g8de-gleneagles-ohada.html Perspectives d’Avenir Extension matérielle de l’OHADA o De nouveaux champs normatifs? • Exploration en cours de nouvelles matières : affacturage, crédit-bail, médiation commerciale, franchise, sous-traitance, coentreprise, PPP, règlement des conflits de lois et circulation des actes publics. • Nécessité de prévenir les conflits de normes et de compétences avec les autres organisations sous-régionales d’intégration. o De nouvelles techniques normatives? • Difficultés à utiliser la technique de l’uniformisation dans toutes les matières • Explorer la possibilité de recourir désormais à des procédés souples d’harmonisation juridique (directives, lois-types ou lois-modèles etc.) Extension territoriale de l’OHADA o L’OHADA : un Traité « ouvert » à tout Etat membre de l’Union Africaine, mais aussi à tout Etat non membre de l’UA qui serait invité à y adhérer du commun accord des Etats Parties (art 53 Traité) o Contraintes et défis de l’extension territoriale de l’OHADA • Tenir compte de la diversité des systèmes juridiques en présence • S’assurer de la capacité de la CCJA à résorber un contentieux toujours plus croissant Je vous remercie!