SUPPLÉMENT PUBLI­RÉDACTIONNEL ­ CAHIER N°2 ­ NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT LE SUPPLEMENT JEUDI 19 JUIN 2014 Les NOTAIRES vous répondent du 23 juin au 5 juillet à 19 h débat Conférence- La famille L’immobilier Conférence-débat dans votre région, renseignez-vous auprès de votre notaire ou à la Chambre des notaires de l’Ain 04 74 23 20 21 www.chambre-ain.notaires.fr DR` ENTRÉE LIBRE ET GRATUITE AIN affiche_progres_216x320.indd 1 26/05/14 09:41 LE SUPPLEMENT LE SUPPLEMENT CONFÉRENCE­DÉBAT Tout savoir sur l’immobilier et la famille avec les notaires de l’Ain « Du 23 juin au 5 juillet, les notaires « Du 23 juin au 5 juillet, les notaires répondront aux questions du public » Bien donner, savoir recevoir LES CLÉS POUR TRANSMETTRE UN PATRIMOINE FAMILIAL À SES ENFANTS SANS CRAINTE QU’IL NE SOIT DILAPIDÉ OU CONTRÔLÉ PAR LES CONJOINTS DES ENFANTS. MAÎTRE BARBARA BREUIL, PRÉSIDENTE DES NOTAIRES DE L’AIN, REVIENT SUR CES SOIRÉES CONFÉRENCES, OUVERTES À TOUS. Pourquoi la Chambre des notaires de l’Ain, organise-t-elle cette campagne d’échange avec le grand public ? Du 23 juin au 5 juillet, nous communiquerons avec nos clients, futurs clients et avec ceux qui ignorent notre existence ou qui doutent de notre utilité juridique et sociale ou plus simplement de notre raison d’être, de cette raison d’être qui est le miroir de la leur puisqu’à chaque étape de leur vie, ils peuvent avoir besoin de nos conseils. Comment sont organisées ces conférences débat ? J’ai voulu que l’ensemble des 108 notaires du département se mobilisent dans cette action, aussi neuf secteurs géographiques ont été déterminés afin d’assurer un accès à tous les habitants de l’Ain. « Le but de nos conférences, c’est l’interactivité » Ces conférences sont généralement organisées à partir de 19 heures, elles seront pratiques, animées par les notaires et des échanges avec la salle sont prévus. Le but de ces conférences c’est leur interactivité. Me Barbara Breuil est Présidente de la Chambre des notaires de l’Ain. DR Quelles thématiques seront-elles abordées ? La famille et l’immobilier seront les grands thèmes retenus pour ces conférences débat, car ce sont nos domaines qui interpellent le plus le grand public. L’idée est de susciter des participants des questionnements dans les sujets suivants : les régimes matrimoniaux, la protec- tion du conjoint, le pacs, le concubinage, l’indivision, les testaments, les donations et successions, l’avant-contrat, le déroulement d’un acte de vente, les frais… Comment le notaire peut-il nous accompagner à toutes les étapes de la vie ? Le notaire est un « homme » moderne, qui réfléchit, anticipe, développe, aménage, propose, sécurise et garantit l’avenir et la portée juridique de ses actes. Nous recevons dans nos études des clients qui recherchent le conseil juste, adapté, sécurisé dans des domaines très variés, à des moments forts de leur vie. Nous sommes à la fois juristes, pédagogues, psychologues, agissant toujours dans le respect de l’intimité et du secret professionnel, ne perdant pas de vue la sécurité juridique que confère l’authenticité attachée à nos actes. Nous savons comprendre nos clients mais faisons en sorte que ceux-ci nous connaissent et nous reconnaissent en tant qu’officiers publics que nous sommes : ces conférences débat le concrétiseront. Les élus de la Chambre des notaires de l’Ain participeront aux conférences­débat. DR L’heure des comptes à la succession LORS DU DÉCÈS D’UN PROCHE, LE NOTAIRE EST UN ACTEUR INCONTOURNABLE. LUI SEUL, PEUT EN EFFET PROCÉDER AUX OPÉRATIONS DE COMPTES, LIQUIDATION ET PARTAGE DE LA SUCCESSION. Le premier réflexe est donc de prendre rendez-vous avec un notaire. « Cet échange permet de collecter de l’information sur la vie du défunt. Puis d’une manière générale, le notaire doit fixer la dévolution. En rédigeant l’acte de notoriété, il indique qui hérite, dans quelles proportions, vérifie les éventuelles dispositions du défunt, la présence ou non d’un testament etc. » explique Me Renoux, notaire à Belley. Cet acte notarié permet aussi de solder les comptes bancaires ou encore de les faire réintituler au nom du conjoint survivant. Dans un second temps, le notaire accompagne les héritiers dans l’accomplissement de leurs obligations fiscales, à travers un deuxième acte, la déclaration de succession. « La liquidation de la sucession est une étape souvent complexe » « Le délai pour la souscrire est de six mois, elle permet de déterminer le montant des droits dus à l’administration fiscale » précise Me Renoux. Cet acte complexe nécessite en effet des connaissances juridiques et fiscales approfondies. Il faut ensuite songer à la transmission du patrimoine 10 n LE PROGRES - JEUDI 19 JUIN 2014 aux héritiers (immobilier, comptes bancaires, parts de société, voiture, bijoux…), rédiger l’attestation immobilière venant constater la transmission des biens immobiliers et le partage qui concerne, lui, tous types de biens. Le notaire procède alors à la liquidation de la succession. Une étape indispensable pour déterminer les droits de chaque héritier. « Cette question est souvent complexe en présence d’une famille recomposée ou encore de donation faite du vivant du défunt » estime le notaire. La communauté et la succession sont enfin liquidées en tenant compte des situations propres à chaque famille. Une étape qui peut donner lieu à des récompenses ou reprises. Le notaire doit encore calculer la part réservataire, une part dont certains héritiers ne peuvent être privés et la quotité disponible, c’est-à-dire, la fraction du patrimoine qu’une personne peut transmettre librement sans porter atteinte aux droits des héritiers réservataires. Là encore, il doit tenir compte de l’histoire de la famille et des éventuelles donations qui ont été faites afin de préserver l’égalité entre les héritiers. C’est en fait un véritable bilan économique du patrimoine du défunt que le notaire établit, en tenant compte des biens existants au jour du décès mais aussi de ce que le défunt a fait de son vivant. « Le notaire orchestre les comptes et le partage de la succession » estime Me Karine Renoux. DR AIN « La donation-partage est l’outil à privilégier, car elle assure une meilleure équité, stabilité, entre les enfants, lesquels sont alors tous allotis » assure Me Grenier. Les donations consenties en nue-propriété présentent l’avantage civil de la conservation de l’usufruit (donc la disposition et la gestion des biens) par les donateurs, mais également l’avantage fiscal du fait que seule la valeur de la nue-propriété sera fiscalisée. Les biens donnés constituent également des biens propres aux enfants bénéficiaires et ne tombent donc pas dans la communauté pouvant exister entre l’enfant et son conjoint. « Savoir recevoir c’est aussi savoir sauvegarder ce caractère propre des biens et de ceux qui y seront substitués par le mécanisme du remploi. Cependant il est possible d’y déroger ce qui peut parfois être judicieux pour une retransmission à la génération suivante » ajoute le notaire. S’il est un usage courant de vouloir sous évaluer les biens « La famille s’agrandit, je vends mon bien pour en acheter un autre » Lorsque le foyer s’agrandit après une nouvelle naissance ou suite à une recomposition de la famille, l’un accueillant les enfants de l’autre, il faut souvent agrandir le logement. Par son expertise, le notaire peut intervenir dans la vente et le rachat d’un bien en fixant d’abord la valeur du bien, en trouvant un acheteur ou un nouveau logement par son service transaction, ou le service des Ventes aux Enchères Volontaires ou le système des Ventes Notariales Interactives (formule Me Denis Mestrallet . DR d’appel d’offres par internet). Mais la difficulté principale consiste à financer la nouvelle acquisition. En effet, il est souvent indispensable d’avoir vendu pour réunir l’apport participant au financement du rachat. Cette vente permet aussi de solder le prêt en cours, si celui-ci n’est pas transférable sur la deuxième opération. Il est toujours préférable de vendre dans un premier temps et de rechercher la nouvelle résidence ensuite. Certes, cela oblige à trouver un logement intermédiaire avec double déménagement, mais présente l’intérêt de délier les deux opérations et de rechercher plus sereinement, en ayant une idée précise du budget « acquisition ». Il est encore possible d’acheter avant d’avoir vendu. Il faut alors financer l’acquisition avant d’avoir la trésorerie provenant de la vente. Dans ce cas, le recours au prêt-relais est indispensable, sauf à disposer de fonds propres. Cette opération de vente/rachat est donc jumelée et doit s’organiser dans l’ordre et avec méthode. Après la vente et la signature d’un compromis avec un premier « calendrier », intervient l’étape de l’achat, comprenant la signature d’un autre compromis avec nouveau « calendrier » dépendant du premier. Notons que lier l’achat à la réalisation de la vente n’est possible que dans cette hypothèse d’un compromis de vente déjà signé. Le vendeur peut refuser ce lien, notamment si la vente de son acquéreur porte sur un bien en copropriété. Cette opération est plus complexe depuis le 27 mars 2014, date d’entrée en vigueur de la loi ALUR. Le vendeur doit fournir au compromis diverses informations et documents sur la copropriété. À défaut, l’acquéreur ne pourra exercer son droit de rétractation que lorsque toutes ces informations lui auront été notifiées. AIN dans le cadre des donations, cette pratique présente un double risque : le contrôle fiscal se renforçant, il est important de rappeler que ce sont les enfants qui seront redevables des conséquences ; et l’impact en matière d’impôt sur la plus-value due lors des reventes par les enfants. Mieux vaut donner moins mais à sa juste valeur, que de devoir supporter une lourde taxation des plus-values. Cette règle est d’autant plus importante lorsque la donation porte sur la résidence principale des parents. « En effet, en cas de vente, les parents seront exonérés dudit impôt sur la plus-value, alors que les e n f a n t s n’ y r é s i d a n t p l u s seront eux redevable de cet impôt » prévient Me Maxime Grenier. Par ailleurs, jusqu’en 2006, ceux qui souhaitaient que la succession de leurs parents profite plutôt à leurs enfants qu’à eux-mêmes n’avaient pas d’autre solution que d’accepter l’héritage, puis d’effectuer les donations appropriées. Ce qui « Il n’existe pas de règles générales pour bien donner, chaque famille étant unique » observe Me Grenier. Photo DR avait comme fâcheuse conséquence de taxer lourdement le patrimoine transmis : une première fois au titre des droits de succession, une seconde fois au titre des droits de donation. Mais impossible de faire autrement. Aujourd’hui, il est possible de renoncer à sa part d’héritage au profit de sa propre descendance. Plus-value immobilière : qui paie quoi ? Il est fort probable que vous soyez assujetti à la plus-value lors de la cession d’un bien immobilier, bâti ou non, dont vous êtes propriétaire depuis moins de 30 ans. « Le taux d’imposition de cette plus-value est de 34,5 %, soit 19 % pour l’impôt sur le revenu et 15,5 % au titre des prélèvements sociaux » entame Me Anne Dubois, notaire à Montrevel-en-Bresse. Lorsque le vendeur n’est pas propriétaire du bien vendu depuis plus de 30 ans, « Chaque cas est il existe néanmoins un certain nombre particulier » souligne d’exonérations comme la cession d’une Me Dubois. Photo DR résidence principale, d’une résidence secondaire sous condition de remploi, les ventes n’excédant pas 15 000 €, les cessions par des retraités ou invalides de condition modeste… Si le vendeur ne bénéficie d’aucune exonération, la plus-value imposable est égale à la différence entre le prix de cession et le prix d’acquisition de l’immeuble. Le prix de cession est diminué des charges supportées par le vendeur et des frais de cession. Le prix d’acquisition est majoré des frais payés lors de l’acquisition et des dépenses de travaux sous certaines conditions. En cas d’acquisition par succession ou donation, le prix d’acquisition s’entend de la valeur retenue pour le calcul des droits de succession ou donation. Si l’immeuble est détenu depuis plus de cinq ans, la plus-value imposable ainsi déterminée est diminuée d’un abattement pour durée de détention dont le montant diffère selon la nature de l’immeuble. Cet abattement conduit, pour les immeubles bâtis, à une exonération totale de l’impôt de 19 % au bout de 22 ans, seules les contributions sociales de 15,5 % perdurent pendant 30 ans. Jusqu’au 31 août, les plus-values réalisées lors de la vente d’un bien autre qu’un terrain à bâtir bénéficie d’un abattement exceptionnel de 25 %. Enfin, le notaire calcule le montant de l’impôt sur la plus-value et des prélèvements sociaux, réglé pas ses soins lors d’un prélèvement sur le prix de vente. Le vendeur devra déclarer le montant de la plus-value dans sa déclaration annuelle de revenus de l’année suivant la cession. JEUDI 19 JUIN 2014 - LE PROGRES n 11 LE SUPPLEMENT CAS PRATIQUE Bien placer le produit de la vente d’un bien démembré LE DÉMEMBREMENT DE PROPRIÉTÉ EST UNE SOLUTION INÉTERESSANTE POUR TRANSMETTRE UN BIEN IMMOBILIER Le principe est la répartition du prix de vente entre l’usufruitier et le nu-propriétaire selon la valeur respective de leurs droits. Dans ce cas, le démembrement de propriété cesse : chacun dispose d’une quotepart en pleine propriété du prix de vente. Cette solution ne sera pas retenue puisqu’elle n’est pas conforme à l’objectif de Monsieur Blanc. Souhaitant maintenir son train de vie, les revenus procurés par cette quote-part ne lui paraissent pas suffisants. La convention de quasi-usufruit La totalité du prix de cession sera remise entre les mains de Monsieur Blanc. Celui-ci pourra disposer librement des fonds et les investir dans un bien de son choix dont il sera plein propriétaire, à seule charge pour lui de restituer, à son décès, un capital équivalent au nupropriétaire. Le nu-propriétaire dispose donc d’un droit de créance contre le quasi-usufruitier. Ce droit à restitution ne pourra toutefois s’exercer qu’à condition que la succession de ce dernier comprenne des biens suffisants. Dans le cas contraire, le droit du nu-propriétaire sera réduit à néant. Cette solution peu protectrice des intérêts du nu-propriétaire, ne sera pas choisie dans le cas présent. Le remploi en démembrement de propriété L’acquisition du nouveau bien se fera aux noms de l’usufruitier et du nu-propriétaire. Cette solution permet de : - maintenir les droits de l’usufrui- tier : celui-ci a droit à la jouissance et aux revenus du nouveau bien, - sauvegarder les droits du nu-propriétaire ; toute cession du bien requiert en effet l’accord conjoint de l’usufruitier et du nu-propriétaire. Au décès de Monsieur Blanc, son fils deviendra plein propriétaire du bien en question. Deux supports financiers susceptibles de procurer des revenus sont retenus. Des parts de société civile de placement immobilier (SCPI, Monsieur Blanc, usufruitier des parts de SCPI, percevra des revenus trimestriels. Cet investissement doit s’envisager sur le long terme (plus de 10 ans) et ne présente pas de garantie en capital. Mais également un contrat de capitalisation. Le solde du prix est utilisé pour souscrire en démembrement de propriété un contrat de capitalisation libellé en euro. Monsieur Blanc profitera de la valorisation du contrat pour se procurer des revenus. Union notariale financière Le démembrement est souvent utilisé en famille lors d’une donation ou d’une succession. Photo DR Contact Edition déléguée: Nathalie Degardin - Tel: 06 07 17 89 12 - [email protected] M. Blanc est usufruitier d’un immeuble dont son fils a la nuepropriété. Il souhaite le vendre à l’occasion du départ de son locataire. Cela ne sera possible qu’avec l’accord de son fils qui est d’ailleurs prêt à donner son autorisation. Il leur reste à s’entendre avant la vente sur l’utilisation des deniers démembrés à venir. PRATIQUE Les conférences • Le 24 juin à la salle des fêtes de Chazey-Bons • Le 26 juin à la salle des fêtes de Chateau-Gaillard • Le 27 juin à la salle de réunions de la mairie d’Ars • Le 1er juillet à la salle des fêtes de Bourg-en-Bresse, • Le 1er juillet à la salle polyvalente de St Cyr-sur-Menthon • Le 2 juillet, à la Salle Molière, Place des Tilleuls, Bât. B à Dagneux, • Le 3 juillet à la salle Viala, rue Viala, à Bellegarde-sur-Valserine • Le 3 juillet à la salle Mogador, avenue Bresse, à Montréal-la-Cluse • Le 3 juillet à l’espace de Vaise, 1005 route Blanche à Segny à 20 heures. > Toutes les conférences débutent à 19 heures, sauf le 3 juillet à Segny (20 heures). Not_de_l'Ain_Unofi_Le Entrée libre et gratuite. Progres 15/05/2014 18:25 Page1 Les notaires vous répondent dans votre région du 23 juin au 5 juillet à 19 heures. Renseignements auprès de votre notaire ou à la Chambre des notaires de l’Ain au 04 74 23 20 21. Photo Le Progrès UNION NOTARIALE FINANCIÈRE www.unofi.fr direction régionale de Lyon – tél. : 04 37 24 99 70 12 n LE PROGRES - JEUDI 19 JUIN 2014 AIN