2 VIGIER – BOZON – SVT Wittmer 2013 - 2014 Spécialité - Cours bilan – Thème 3 Chapitres n°2 et 3.
II) L’action des hormones pancréatiques sur les cellules cibles de l’organisme.
− Le tissu hépatique contient un stock de glucose sous une forme de réserve peu soluble : le glycogène (qui est un polymère de
glucose). Ce stock se constitue suite aux prises alimentaires et il peut être mobilisé en période de jeûne.
− Les hormones pancréatiques contrôlent le stockage et le déstockage du glycogène hépatique donc la glycémie. En effet, des
injections d'insuline font augmenter la teneur du foie en glycogène (= stockage de glucose) ce qui fait baisser la glycémie. À
l'opposé, le glucagon provoque une augmentation de la glycémie (= déstockage du glucose) chez un animal dont le foie
contient des réserves de glycogène suffisantes.
− Les hormones pancréatiques agissent sur leurs cellules cibles (= effecteurs) en se fixant sur des récepteurs membranaires
spécifiques.
o Les récepteurs du glucagon ne sont présents qu'à la surface des cellules du foie (hépatocytes).
o Pratiquement toutes les cellules de l'organisme sont équipées de récepteurs de l'insuline si bien que pratiquement toutes
les cellules de l’organisme consomment du glucose en présence d’insuline ce qui fait baisser la glycémie. Ainsi certains
organes et ou/tissus sont des effecteurs prépondérants dans la régulation de la glycémie :
le tissu adipeux stocke le glucose sous forme de molécules lipidiques ;
le tissu musculaire consomme de grandes quantités de glucose et peut aussi le stocker sous forme de glycogène ;
le foie stocke le glucose sous forme de glycogène.
− La fixation des hormones pancréatiques sur leurs
récepteurs déclenche l'activation ou l'inactivation de
certaines enzymes. Ainsi, l'insuline favorise l'entrée
du glucose dans les cellules et son stockage sous
forme de glycogène (glycogénogenèse = synthèse
de glycogène). À l'inverse, le glucagon favorise au
niveau du foie seulement, la libération de glucose
notamment par dégradation du glycogène en
glucose (= glycogénolyse).
− L'effet de l'insuline et du glucagon sur leurs cellules
cibles explique le rôle respectivement
hypoglycémiant (= baisse de la glycémie) et
hyperglycémiant (= augmentation de la glycémie)
de ces deux hormones.
III) L’homéostat glycémique : un système de régulation.
− L'homéostasie (du grecque [homios : similaire] et [stasis : état]) est la capacité d'un système à conserver son équilibre de
fonctionnement malgré les perturbations qui lui sont extérieures. En biologie, c’est le maintien de paramètres
physiologiques proches de valeurs consignes. L'homéostasie met en jeu des systèmes de régulation hormonaux ou nerveux.
− Dans le cas de l'homéostat glycémique, le paramètre réglé concerne la
glycémie. Sa valeur de consigne se situe aux environs de 1g de glucose par litre
de plasma sanguin. Le système réglant la glycémie se compose de capteurs
(cellules α et β des îlots de Langerhans du pancréas), de messagers antagonistes
(insuline et glucagon) et d'effecteurs (cellules cibles des messagers dont les
hépatocytes, cellules du foie; myocytes, cellules musculaires; adipocytes,
cellules du tissu adipeux).
− Toute perturbation de la glycémie (repas, activité physique) donne lieu à une
réponse adaptée du système de régulation, qui se traduit par un retour vers la
valeur de consigne. L'homéostat glycémique constitue donc une boucle de
régulation.
Effets de
l’insuline Effet du
glucagon
Cellules cibles
des principaux organes effecteurs.
Cellules cibles
de l’organe effecteur.
Action des hormones pancréatiques sur les cellules
cibles, ou effecteurs, qui régulent la glycémie.
(Nathan spé 2012 P.141 modifié).
Notions fondamentales
du thème 3.
Comprendre parfaitement
le schéma fonctionnel du
bilan du DM.