de la Société Algérienne d`Oncologie Médicale

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Journal
de la
Société Algérienne d’Oncologie Médicale
N° 8 - Octobre 2015
Publication officielle de la Société Algérienne d’Oncologie Médicale ISSN 2392-5027
Tél/Fax. 021 235 096 S.A.O.M http // www.SAOMDZ.org
11JICC
es
Les
Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
Hôtel Marriott, Constantine
9 -11 Octobre 2015
Cancers de l'enfant et de l'adolescent
ReCueIL des abstRaCts
Journal de la Société Algérienne d’Oncologie Médicale
édité par le Fascicule de la Santé
Copyright © 2015-10 Editions Les Fascicules de la Santé
Cité des 95 logements, Bt D N°1 Bis, Dely Ibrahim - Alger
[email protected]
www.lesfasciculesdelasante.org
023 25 43 41 /023 25 43 42
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
Sous le Haut Patronage de Monsieur le Ministre de la Santé,
de la Population et de la Réforme Hospitalière
La Société Algérienne d’Oncologie Médicale (SAOM)
En collaboration avec
Mediterranean Task Force for Cancer Control (MTCC)
Etablissement Hospitalier Didouche Mourad, Constantine
La Faculté de Médecine, Université 3, Constantine
ORgANISENT
11JICC
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Les
Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
Hôtel Marriott, Constantine
9 -11 Octobre 2015
Cancers de l'enfant et de l'adolescent
ReCueIL des abstRaCts
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XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
Comité d’organisation
Présidente : Pr Assia BENSALEM
Pr Kamel BOUZID
Pr Fatiha GACHI
Pr Anissa TRABZI
Pr Souad TALEB-BACHRATZI
Pr Messaoud BENDRIDI
Pr Kamel HANNACHE
Pr Aicha DJEMAA BENDJAZIA
Pr Alain GERBAULET LEGAONACH
Pr Hocine CHAOUCHE
Pr Rabah FERHAT
Pr Massimo CRESPI
Dr BELHADJ MOSTEFA Nesrine Ouiam
Dr KHELIFI TOUHAMI Sofiane
Dr DJEGHIM Sabrina
Dr MESSAD Fairouz
Dr AMMARI Abdellaziz
Dr Abdelhamid BOULACEL
Dr SALAH LAOUAR Abdelhamid
Comité scientifique
Président : Pr Kamel BOUZID
Pr Assia BENSALEM
Pr Fatiha GACHI
Pr Souad TALEB BACHTARZI
Pr Helene MARTELLI
Pr Massimo CRESPI
Pr Hassen MAHFOUF
Dr SALAH LAOUAR Abdelhamid
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
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Editorial
es onzièmes journées internationales de cancérologie de
Constantine sont consacrées aux cancers de l'enfant et de
l'adolescent. Le choix du thème avait été fait à l'aune du
plan national cancer 2015-2019 et de la création de services d'oncologie pédiatrique en Algérie. Plus aigue devient la nécessité de
la multidisciplinarité et de la prise en charge coordonnée des enfants et des adolescents porteurs de cancer. Cette prise en charge
ne saurait se limiter à l'application mécanique de "protocoles" et
à la sélection abusive de patients et de leurs familles déjà lourdement frappés par le diagnostic. Ainsi, si les hémopathies malignes sont les premiers cancers dans cette tranche d'âge, les
autres cancers, notamment les tumeurs cérébrales, les tumeurs
osseuses, les tumeurs des parties molles, les tumeurs dites spécifiques - rétinoblastome, dégénérescence de xeroderma pigmentosum, néphroblastome doivent être aussi le souci des
soignants dans toutes leurs composantes - médecins, infirmiers,
nutritionnistes, oncopsychologues...
L
Se pose également le problème du diagnostic précoce garant
de la guérison de 2/3 des cancers pédiatriques dans les pays
développés.
En octobre 2015, en dehors des hémopathies malignes soigneusement sélectionnées, les tumeurs dites solides sont exclusivement prises en charge au niveau de l'unité d'oncologie
pédiatrique du service d'oncologie pédiatrique au Centre P & M
Curie créée en novembre 1994.
La réflexion sur l'oncologie pédiatrique doit se focaliser sur la formation des soignants afin d'optimiser les thérapeutiques au profit des 1500 nouveaux cas de cancers pédiatriques survenant en
Algérie chaque année. Le mode de recrutement des soignants
devra également être envisagé: oncologues médicaux formés en
pédiatrie, pédiatres formés en oncologie médicale, oncopsychologues pédiatres, infirmiers en oncologie pédiatrique...Le débat
est ouvert et devra bénéficier de la dynamique provoquée par le
plan national cancer Algérie 2015-2019.
Kamel bOuZId
Président de la Société Algérienne d'Oncologie Médicale
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XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
In Memoriam
otre collègue, notre ami, notre frère, le Professeur
Rabah FERHAT nous a quitté brutalement le 15 septembre 2015 au retour de Tizi-Ouzou, au niveau de
l'EPH de Bordj-Menaiel. Je l'ai connu en 1985 lors de son résidanat en Hématologie clinique à Rouiba. Titulaire du D.E.M.S
en 1988, il a été parmi les premiers à rejoindre le service d'oncologie médicale nouvellement crée au Centre Pierre & Marie
CURIE. De ce fait, il a contribué à la création du résidanat d'oncologie médicale dès 1992. Intérimaire de la chefferie de service de novembre 1993 à avril 1994, il a ensuite exercé comme
maître-assistant avec une expertise notamment dans les tumeurs osseuses et les tumeurs des parties molles. Sa thèse de
D.E.S.M soutenue en 2005 a porté sur ce thème d'autant plus
sensible que cette pathologie affecte avec prédilection les enfants et les adolescents. Dès juillet 2006, il a assumé la chefferie de service d'oncologie médicale du CHU de Tizi-Ouzou.
A ce titre, il a contribué au développement et à l'essor remarquable de la spécialité à Tizi-Ouzou, Boumerdès, Bouira
et Bejaia. Membre fondateur de la Société Algérienne d'Oncologie Médicale dès 2007, il à régulièrement participé à toutes
les activités scientifiques à l'échelle nationale et internationale.
Elu président du C.P.R.S centre d'oncologie médicale, il a assuré
ses fonctions d'enseignant hospitalo-universitaire avec alacrité
et comme résultats immédiats la formation de résidents et la
direction de thèse de D.E.S.M de deux candidats passés en
2015 au rang magistral.
Repose en paix, Rabah, ton œuvre sera consolidée et poursuivie pour le bienfait de tes patients et de tes élèves.
A Dieu nous appartenons et à lui nous retournerons
N
Feu Rabah FERHAT
Kamel bOuZId
Président de la Société Algérienne d'Oncologie Médicale
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
Tribute to Prof Massimo CRESPI
N Massimo Crespi
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N Massimo Crespi is Head of the Service of Environmental Carcinogenesis,
Epidemiology and Prevention at the National Cancer Institute "Regina Elena"
in Rome, Italy and Professor of GI Oncology at the Postgraduate School of
Gastroenterology at the University of Roma "La Sapienza". He trained mostly
in Rome and a specialist in Gastroenterology, Liver and Metabolic Diseases
and Clinical Oncology. He did most of his clinical and scientific work in GI
cancer prevention, detection and diagnosis, being one of the first in Italy
using digestive endoscopy for screening and early diagnosis. This approach
was used extensively in population surveys in Iran, China, Somalia and South
America. Among positions he has held are: President of the European Society of Gastrointestinal Endoscopy (ESGE), President of the Organization
Mondiale d'Endoscopie Digestive (OMED), and Chairman of the United European Gastroenterology Federation (UEGF). He is the author of more than
225 scientific papers in Italian and international Journals.
Prof Massimo CRESPI was the Secretary General of MTCC and died on September 29th, 2015, after a short period of illness. He has been the leader
and the enthusiastic motivator of MTCC’ group. He was a genius European
gastroenterologist, a pioneer in endoscopy and a brilliant leader in cancer
prevention but also a dear friend, an extraordinary humanist and international diplomat for education and friendship. His passion has always impressioned all members of MTCC and forced all to aspire for the best.
“We will treasure the moments we spent with him and we will miss him
tremendously.
His energy, his initiatives will inspire us and drive us both in our mission
to achieve the goals of MTCC and to keep the chain of solidarity between
Mediterranean and European Countries”.
May his soul rest in peace.
Nurdan tözün Md, FRCP
Prof.of Internal Medicine and Gastroenterology
President of MTCC
is last email to me: “Dear Assia, I would like to stay at my expenses1 or 2 nights more in Algiers.
Please, let me have a travel plan. I am so excited to be finally in your beautiful country. Thank
you for giving me an opportunity to visit Algeria”.
May his soul rest in peace.
H
Assia BENSALEM MD, PhD. Prof of Medical Oncology, Constantine, Algerian Member of MTCC
Kamel BOUZID, MD, Ph D. Prof of Medical Oncology, Algiers, Algerian board member of MTCC
President of SAOM
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XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
ReCueIL des abstRaCts
COMMUNICATIONS ORALES
P. 9
POSTERS LIBRES
P. 59
POSTERS THEMATIqUES
P.19
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
COMMUNICATIONS ORALES
LEUCEMIES AIGUËS : ETUDE ANALYTIQUE D’UN
SERVICE D’ONCOLOGIE PEDIATRIQUE
Dr S.Aggoune, Ma.Keddari, R.Berkani, M.Benghanem,
R.Seddik, H.Boukhellal
Service d’oncologie pédiatrique. CHU Mustapha Bacha. Alger
- Introduction : La leucémie aiguë (LA) est une hémopathie maligne caractérisée par une prolifération monoclonale intra-médullaire de cellules hématopoïétiques anormales dont le processus
de maturation est bloqué au stade de «blaste». Le pronostic est
grevé par un risque élevé de décès précoce, par troubles métaboliques et hémorragiques, et d’un pronostic de guérison faible
en l’absence d’un traitement très agressif, le plus souvent sous
couvert de greffe de moelle osseuse.
- Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective allant
de janvier 2010 jusqu’en avril 2015, cette étude a concerné des
dossiers archivés.
- Résultats : Nous avons colligés 40 dossiers de leucémie aigue,
dont 28 cas de leucémie aigue lymphoblastique et 11 cas de leucémie aigue myéloblastique et d’une leucémie bi phénotypé. 21
enfants étaient traités selon le protocole FRALLES 93 et 7 selon
l’EORTC 2002 pour les leucémies aigues lymphoblastiques.
Pour les myéloblastiques 8 étaient traités selon le protocole
ELAM 2OO2 et 3 par l’ELAM 91. L’âge a varié entre 11 mois et
15 ans avec une moyenne de 8 ans. Le sexe ratio est de 0,73.
Dans 35% des cas il s’agissait d’une pâleur, 20% des enfants
avaient un syndrome hémorragique et dans 22,5% il s’agissait
d’un syndrome infectieux. L’hémoglobine était spontanément au
dessous de 5g/dl dans 42% des cas. une hyperleucocytose a été
retrouvé dans 48%. L’aplasie était apyrétiques dans 62,7%.Une
coagulation intarvasculaire disséminée a été retrouvé chez 4 enfants, prépondérante dans le groupe d’enfants avec LAL .un
syndrome de lyse est venue compliquée la pathologie dans 4
cas.18enfants ont présenté des complications digestives. Un recours aux facteurs de Croissance était nécessaire chez 5enfants.une paralysie périphérique est venu compliquer le tableau
chez 4 patients. Le taux de rechutes et décès est plus fréquent
dans le groupe d’enfants traité pour LAM.
- Conclusion : La leucémie aigue est une maladie grave et difficile à traiter. Certaines formes de LA (formes hyper leucocytaires),
se caractérisent par une rapidité d’installation en quelques jours à
un mois ; un syndrome tumoral omniprésent ; un risque élevé de
décès précoce par des troubles métaboliques et hémorragiques
et un pronostic de guérison faible en l’absence d’un traitement très
agressif, le plus souvent sous couvert de greffe de moelle osseuse. L’évaluation aux urgences permet d’apprécier la gravité
immédiate et de prévenir ou traiter les principales complications
aiguës avant le transfert du patient dans un milieu spécialisé.
HOW SHOULD WE MANAGE MEDULLOBLASTOMAS IN 2015 ?
S. Bakhti, F. gachi, F. Terkmani, M. Mahiou, C. Tayeb,
C. Louni, N. Tighilt, F. Amir, F. Asselah, K. Bouzid,
M. Djennas, F. Mekki, S. Oukrif
Comité de Neuro-onclogie Pédiatrique Alger
Medulloblastomas are the most frequent malignant brain tumors
in children. They account for approximately 20% of pediatric brain
tumors and 30% of posterior fossa tumors. They are a part of neuroectodermal primitive tumors but they have a different clinical
and biological behavior. Treatment is based on surgery, radiotherapy, and chemotherapy. Classically, patients are classified
into risk groups according to age, residual tumor and degree of
dissemination of the disease. Since few years different groups of
medulloblastomas have been identified in accordance with histology and molecular biology. Prognosis is different for each
group. That’s why classical staging risk is anachronistic and must
9
now include histology and molecular biology. We have introduced since 2011 systematic cytologic study of CSF and since 2014
screening of β catenin by immunohistochemistry; study of c-Myc
amplification has been also introduced this year. We have established a new protocol for management of medulloblastoma
using recent data of literature and the applicability in Algeria.
SARCOMES A CELLULES RONDES DE L’ENFANT :
APPROCHE DIAGNOSTIQUE.
N.Chadli, Y. Lahoubi, A. Lankar.
Laboratoire central d’anatomie et de cytologie pathologiques. CHU ANNABA.
Les sarcomes à cellules rondes désignent un ensemble hétérogène, de lésions tumorales malignes, caractérisées morphologiquement par la présence d’une prolifération à cellules rondes. Le
diagnostic repose sur un faisceau d’arguments cliniques, radiologiques, biologiques et enfin anatomopathologiques. L’apport de l’immuno-histochimie ainsi que des techniques de biologie moléculaire
est considérable. En effet, ces techniques sont indispensables et
déterminantes dans la précision du diagnostic histologique.
CHEMOTHERAPY IN PEDIATRIC LOW-GRADE
GLIOMAS (LGG)
F. Gachi, S. Bakhti, F. Terkmani, M. Mahiou, C. Tayeb,
C. Louni, N. Tighilt, F. Amir, F. Asselah, K. Bouzid,
M. Djennas, F. Mekki, S. Oukrif
Comité de Neuro-onclogie Pédiatrique Alger
Surgery and radiotherapy are the primary therapeutic options for
patients with Lgg, but radiation therapy result in serious late toxicities. Chemotherapy is usually reserved for children who have
had treatment failure with surgery and radiation therapy. It is also
offered for children who are too young to be treated with radiation
or to defer or avoid radiotherapy. Chemotherapy schedules used
were: (Vincristine-Carboplatine, Baby SFOP, Vinblastine and temozolomide). The low-grade gliomas are a chronic disease, treatment should be less aggressive as possible Treatment with initial
chemotherapy and deferred radiotherapy is an increasingly attractive therapeutic approach for Lgg in children.
ONCOLOGIE PéDIATRIQUE EN ALGéRIE,
éTAT ACTUEL ET PERSPECTIVES
F.Gachi, K.Bouzid.
Unité d'oncologie pédiatrique, Centre Pierre & Marie Curie, Alger.
Les cancers sont considérées comme une maladie orpheline car représentent 1 à 5% de l’ensemble des cancers, malgré cela ils
constituent un enjeu de santé publique, en effet les changements
épidémiologiques et les progrès réalisés en Algérie, en matière de
prévention des maladies infectieuses ont fait de cette pathologie
émergente une des premières causes d’hospitalisation et de mortalité. Dans ce travail nous allons faire un bilan des acquisitions et
de l’état actuel de la pratique de l’oncologie pédiatrique en Algérie
et de définir des perspectives en fonction des recommandations internationales concernant l’organisation et le fonctionnement des services ou unités d’oncologie pédiatrique, afin de réduire la mortalité
et d’améliorer la prise en charge des enfants atteints de cancer.
ROLE DE LA CURIETHERAPIE DANS LES CANCERS
DE L’ENFANT ET DE L’ADOLESCENT
Alain Gerbaulet-LeGaonach
Chef de service honoraire de curiethérapie (Gustave Roussy)
Pr du Collège de Médecine des Hôpitaux de Paris
- INTRODUCTION : Connaissant les qualités spécifiques de la curiethérapie pour le traitement des cancers chez l’adulte, la question
est : est-il possible de l’utiliser dans le traitement des cancers de
l’enfant et de l’adolescent ? En oncopédiatrie les indications de
curiethérapie sont rares, en effet dans la grande majorité des cas
10
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
les cancers de l’enfant sont très chimio sensibles, de nouvelles
drogues sont apparues, la tolérance est nettement améliorée, par
ailleurs de spectaculaires progrès sont apparus en radiothérapie
externe ce qui lui permet d’être plus efficace, moins morbide et par
conséquent d’entrer en compétition avec la curiethérapie, enfin il
faut souligner un relatif manque d’expérience de très nombreux radiothérapeutes dans le domaine de cette curiethérapie pédiatrique.
Néanmoins la curiethérapie, associée à d’autres modalités thérapeutiques, peut jouer un rôle particulier dans le traitement à visée
conservatrice des cancers de l’enfant et de l’adolescent. La curiethérapie délivre une irradiation dans un petit volume parfaitement
défini et avec un très fort gradient de dose, ce qui permet de faire
diminuer la dose aux structures saines péri-tumorales or nous savons combien est élevée la radiosensibilité des tissus sains en
pleine croissance. Les séquelles induites par toute irradiation restent un problème difficile à résoudre.
- EXPERIENCE DE L’INSTITUT gUSTAVE ROUSSY :
Notre maître Daniel Chassagne (2,3) a été le premier au début des
années 70 à adapter la curiethérapie des cancers de l’adulte à celle
des cancers de l’enfant. Les techniques ont évolué, l’imagerie moderne a permis de progresser, les indications ont changé, mais les
bases instaurées par Daniel Chassagne demeurent et doivent être
respectées. Ainsi plus de 250 enfants et adolescents ont été traités dans le même centre représentant la plus importante série de
curiethérapie pédiatrique jamais publiée. L’étude de cette population est complexe compte tenu du recul de certains patients, des
difficultés de leur suivi à long terme et des différents sites tumoraux (10,13,17). Basés sur l’anatomie pathologique deux groupes
seront individualisés : le groupe A (3,12,8) incluant les sarcomes et
les tumeurs du sinus endodermique et le groupe B (14,17) comprenant les adénocarcinomes à cellules claires(ACC).
- Protocoles de traitement : Pour chaque groupe le protocole de base
comprend la curiethérapie avec pour le groupe A : chimiothérapie +/chirurgie conservatrice avec transposition ovarienne + curiethérapie+/-radiothérapie. Pour le groupe B (ACC) le traitement débute par
la chirurgie conservatrice (14) avec transposition ovarienne et curage
ganglionnaire iliaque suivi de radiothérapie si la tumeur primitive est
supérieure à 4 cm et/ou en cas de N+, la curiethérapie sera utilisée
en boost. Dans les autres cas la chirurgie est suivie par une curiethérapie faite en un ou deux temps (17). La curiethérapie a été faite
dans la grande majorité des cas à faible débit de dose (LDR),
quelques patients ont été traités en débit pulsé (PDR) (18,19) Pour
la curiethérapie interstitielle le tube plastique est utilisé (complété dans
quelques cas par le fil de soie), pour les tumeurs cervico vaginal l’applicateur (de Chassagne 1,2) moulé personnalisé pour chaque patiente est indiqué. Les doses pour la curiethérapie exclusive sont
comprises entre 45 et 60 gy, en boost elles vont de15 à 20 gy.
- Exemples techniques : Ils sont largement illustrés en fonction des
différentes localisations tumorales: tête et cou (sillon nasolabial),
tronc et membres, anus, vessie-prostate, vagin, vulve, col, vagin,
et permettent ainsi de décrire, d’expliquer comment la curiethérapie a un rôle spécifique, à jouer dans le traitement pluridisciplinaire
des cancers de l’enfant et de l’adolescent (1,4,8,9,17,18).
- Résultats : Les résultats sont présentés en fonction des 4 principaux sites tumoraux.
a). Pour les 37 enfants porteurs d’un cancer ORL (3,8,15,17)le
contrôle local est proche de 80% mais avec un taux de séquelles
élevé (30%). Parmi ces enfants 19 avaient un sarcome du sillon
naso-labial, 13 sont vivants avec un suivi médian de 12 ans, 2
ont présenté une récidive local, les causes de décès ont été : 4
évolutions ganglionnaires, 2 atteintes métastatiques.
b). Les résultats du groupe tronc-membres (12,16) sont moins bons
que ceux des autres groupes mais pour 36% de ces patients il
s’agissait d’une curiethérapie de rattrapage. Le taux de survie à 3
ans est de 68%, le taux d’échec local de 31% +/- métastases 50%.
c). Les tumeurs vésico-prostatiques de l’enfant sont celles dont
les indications; de curiethérapie ont largement le plus augmenté
au cours de ces dernières années. Ces curiethérapies sont réalisées en peropératoire et nécessitent donc une excellente colla-
boration entre chirurgien et curiethérapeute. Les premiers enfants
traités l’ont été il y a plus de 4 décennies et ont donné lieu à plusieurs publications (8,9,16,17,18), l’une des dernières en date
émane d’Hélène Martelli (25) qui travaille en étroite collaboration
avec l’IgR, nous lui laisserons le soin de rapporter sa grande expérience et les résultats obtenus au sein d’une même équipe.
d). Pour les tumeurs gynécologiques 2 groupes bien distincts, définis précédemment sont présentés. Le groupe A a fait l’objet de
multiples publications (1,6,11,13,16) au cours des dernières décennies décrivant les protocoles de traitements, les résultats, les
séquelles. La dernière étude récente (22,23) rapporte une actualisation, incluant une partie des patientes analysées antérieurement. Pour cette série de 39 enfants 20 ont été traitées avant
1990 et 19 après ; pour les premières le volume tumoral initial
était en grande partie inclus dans le volume irradié par la curiethérapie, pour les secondes seul le reliquat post-chimiothérapique
était «couvert» par la curiethérapie ; le taux de séquelles passant
de + de 50% pour les 20 premières à 20%.pour les secondes.
L’âge médian était de 16,3 mois, 32 enfants présentaient un RMS
(26 vaginaux, 3 vulvaires), la survie globale à 5 ans était de 91%,
et 3 d’entre elles ont eu, à l’âge adulte 4 enfants.
Le groupe B, les adénocarcinomes à cellules claires (ACC), comprend une cinquantaine de malades dont plus de la moitié ont
moins de 18 ans au moment du diagnostic (14,17). Dans + de
60% des cas les ACC sont corrélés à une exposition in utero au
diétylstilbestrol (DES). La tumeur atteint le vagin, le col et ou les
deux ; des malformations touchant toute la sphère génitale sont
notées dans plus de la moitié des cas. La survie à 5 ans est de
75%, elle est corrélée aux stades : I, II 92%, III, IV 57% et à l’atteinte ganglionnaire : N-88%, N+60%. Le taux de séquelles est
moins élevé que pour le groupe A, et 3 patientes ont eu 3 enfants, la première en 1995, ce qui constituait une grande première
pour ce type de cancer (17).
- ELEMENTS DE LA LITTERATURE-DISCUSSION
Pour les différentes publications consacrées à la curiethérapie en
oncopédiatrie les résultats sont parfois présentés sans faire référence au type histologique des tumeurs. La survie globale et le
contrôle local sont le plus souvent spécifiés mais les taux de complications et/ou de séquelles restent difficiles à analyser, soit ils ne
sont pas décrits, soit les auteurs ne précisent pas toujours quel
mode de classification ils utilisent. Dans toutes les séries analysées (5,7,20,21,24,27) la curiethérapie fait partie du traitement
pluridisciplinaire mais les types de curiethérapie varient : débit de
dose (LDR, HDR, PDR, implants permanents…), sources radioactives (iridium, yttrium, iode…), peropératoire, avec utilisation
de projecteurs de sources, systèmes de dosimétrie et d’expression de la dose etc. Néanmoins en essayant de prendre en considération un maximum de publications, les taux de survie varient de
43 à 84%, les taux de contrôle local de 63 à 96%. En comparant
les curiethérapies LDR et HDR le taux de contrôle local est respectivement compris entre 58-96% et 63-94%. Pour les complications et séquelles il est très difficile d’être précis bien que cet
élément soit essentiel plus particulièrement chez les enfants ; en
comparant à nouveau LDR et HDR (qui bénéficie dans tous les
cas de techniques plus sophistiquées et qui par définition est souvent associé à une radiothérapie externe) il semble que les taux
moyens de complications soient plus faibles en HDR (16%) qu’en
LDR (23%). La curiethérapie HDR est de plus en plus utilisée
(21,26,27) ainsi une publication récente du Memorial Sloan Kettering Hospital (7) rapporte une expérience de 20 ans portant
sur75 enfants traités par une curiethérapie intra-opératoire HDR
pour un sarcome (toutes localisations confondus). Dans 74% des
cas la curiethérapie était associée à la radiothérapie externe, et
pour 51% des cas il s’agissait d’une curiethérapie de rattrapage.
Avec un suivi médian de 7,8 ans les résultats à 5 ans sont encourageants : survie globale 43%, contrôle local 63%, toxicité
aigüe et tardive > grade 3 respectivement de 2,5 et 5,3%.
- CONCLUSION : A l’heure actuelle, dans les pays industrialisés,
le cancer est l’une des causes principales de décès chez l’en-
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
fant. Tous les médecins s’intéressant à l’oncopédiatrie doivent
être conscients de ce problème et devraient pouvoir offrir toutes
les possibilités de traitement pour guérir ces jeunes patients et
leur assurer une bonne qualité de vie, provoquant ainsi un intérêt particulier pour tout traitement à visée conservatrice capable
d’obtenir un taux élevé de guérison sans interférer de façon excessive dans le développement des enfants et adolescents.
Si certains sites tumoraux sont communs à l’adulte, à l’enfant et
ou à l’adolescent, les protocoles de traitements, intégrant la curiethérapie, sont le plus souvent bien différents. Dans tous les cas,
et en particulier chez l’enfant, la curiethérapie requiert une importante expérience et une spécifique expertise de toute l’équipe, devant être capable d’utiliser et de maîtriser les techniques les plus
avancées. La curiethérapie pédiatrique ne peut être envisagée
que dans le cadre d’une collaboration étroite avec tous les autres
spécialistes appelés à intervenir dans le cadre du traitement qui se
veut, dans toute la mesure du possible, conservateur, entrainant
le moins de séquelles et qui ne peut être que pluridisciplinaire :
oncopédiatres, chirurgiens, radiothérapeutes, pédiatres, pathologistes, radiologues, radio-physiciens, diététiciens…
Références
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conservateur des sarcomes embryonnaires de la tête et du cou chez l’enfant. Cahiers ORL
Chir Max Fac. 1975; 10:527-529
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J Pediatr Hematol Oncol 1990; 12: 155-159
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the treatment of pediatric malignancies. The experience of institute Gustave Roussy. Cancer 1985; 56: 1274-1279
9) Gerbaulet A., Panis X., Flamant F., Chassagne D. Iridium afterloading curietherapy in
the treatment of pediatric malignancies. The experience of institute Gustave Roussy. Cancer year Book 1987; 20: 352-354
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11
LES COMPLICATIONS OCULAIRES DU TRAITEMENT
ACTUEL LE RHABDOMYOSARCOME ORBITAIRE
N Ghemri 1, O Ouhadj1, L Hannach1, F Asselah1, F gachi2, N
Trabsi2, K Bouzid2, M Mahiou2
1 : CHU Alger Centre - 2: Centre Pierre et Marie CURIE
- Introduction : Le rhabdomyosarcome est une tumeur orbitaire primitive hautement maligne de l'enfant, 10% de l’ensemble des
rhabdomyosarcomes sont orbitaires. Le rhabdomysarcome
touche l’enfant de 4-7ans, parait beaucoup plus fréquent chez les
garçons. Les traitements actuels, basés sur la chimiosensibilité et
la radiosensibilité du rhabdomyosarcome offrent le maximum de
chances de survie à ces patients. Le but de ce travail est d’évaluer avec la meilleure survie de ces patients les principales complications oculaires.
- Matériel : Sur une étude rétrospective de 4 ans (J2011-J2015)10
cas de rhabdomyosarcome. L’âge des patients varie de 15 J - 6
ans (moy 33, 71 mois). Sexe : 7g/3F. Motif de consultation ont été
6 cas d’exophtalmies, 2 cas de tumeurs orbitaires localisées 2
cas de tumeur avec extension loco-régionale.
- Méthodes thérapeutiques : La chirurgie la biopsie dans tous les
cas suivie d’une polychimiotérapie et de radiothérapie : L’irradiation systématique à partir de la neuvième semaine. Dans tous
cas le rhabdomyosarcome est de type embryonnaire. Une évaluation est faite au terme de ce traitement.
- Résultats : A l’heure actuelle, 3 patients ayant achevé le traitement, vivants et bien portants sans récidives ni autre localisation
secondaire. La moyenne du recul chez nos patients 43,71mois.
Les complications oculaires : La sécheresse oculaire, dépigmentation des paupières, la chute des cils et l’enophtalmie: 5 malades. Les opacités cornéennes : 3 patients, + la cataracte post
actinique : 5 patients. La rétinopathie post actinique : 1 patiente.
- Discussion : Avec l'amélioration de la survie des enfants, les
séquelles induites par le traitement, deviennent une véritable
préoccupation. La radiothérapie en bas âge des effets secondaires ± tardifs (l’oeil sec, la rétinopathie postactinique, la neuropathie du nerf optique, la cataracte, la dysmorphie faciale,
l'hypoplasie orbitaire). L'utilisation de la chimiothérapie seule, et
à plus haute dose, complications tardives tels que cardiotoxicité;
néphrotoxicité et infertilité, leucémie secondaire.
- Conclusion : Le RMS orbitaire est une tumeur redoutable, il s’agit
d’une urgence. Le diagnostic de rhabdomyosarcome doit être évoqué chez tout enfant qui présente une symptomatologie orbitaire
évolutive. La prise en charge rapide selon le protocole actuel a permis un bon taux de survie. La préoccupation majeure: les complications et les séquelles induites par cette chimio-radiothérapie.
Perspectives : Nouveau protocole (IRS,SIOP).
PRISE EN CHARGE DES SARCOMES D’EWING DE
L’ADOLESCENT ET ADULTE jEUNE AU SERVICE
D’ONCOLOGIE MéDICALE DU CENTRE PIERRE ET
MARIE CURIE - ALGER DE 2000 à 2015.
E. Kerboua, A. Aksas, FNA. Bouhacein, K. Bouzid.
Service d’Oncologie Médicale, CPMC, Alger
- Introduction : Le sarcome osseux décrit en 1921 par James
Ewing, au niveau de la médullaire d’un os long est actuellement
considéré comme d’origine neuro-ectodermique (le système
nerveux et la peau) : la tumeur d’Ewing partage en effet avec les
proliférations neuro-ectodermiques Iives osseuses et des parties
molles, dont elle représente une forme peu différenciée, un
marqueur cytogénétique qui est une translocation chromosomique(11/22) partagés avec le neuroépithéliome ou famille des
tumeurs d’Ewing. Son pronostic et sa prise en charge ont nettement évolués ces dernières années.
- Patients et méthodes : Notre série porte sur 90 patients (pts)
traités durant la période de 2000 à juillet 2015 pour un sarcome
d’Ewing. L’âge moyen est de 24 ans. Sexe : 70 H/20 F. Le motif
de consultation est : douleurs n=57, tuméfaction n=34, découverte fortuite n=3, impotence n=3, compression médullaire n=3,
12
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
fracture n=2. Le délai de diagnostic varie de 1 mois à 10 mois. Le
siège tumoral : os n=70, extra squelettique n=20. Les examens
complémentaires : TDM n=50, IRM n=40, US parties molles
n=10, SO n=70, PBO n= 40, anapath IHC n=70. Traitement : La
chimiothérapie : néoadjuvante n=40, Adjuvante n= 30, Palliative
n=20 les protocoles de chimiothérapie utilisés en 1re ligne sont :
IVA-IVAD /VIDE/ VID/ IVA 3/CPM per os .Les effets secondaires
gIII notés dans notre série sont : vomissements, diarrhée, anémie, asthénie, aplasie, mucite. La chirurgie : Non faite n=60, Radicale n=15, Conservatrice n=15. La radiothérapie : Adjuvante
n=27, Décompressive n=8, Antalgique n=10.
- Résultats : Les réponses sont les suivantes : RC n=8, RP n=22,
SD n=20, PD n=28, NE n=12
- Conclusion : Depuis 25 ans, si la survie globale et sans récidive
à 5 ans de l’ensemble des patients n’a pas significativement progressée, se situant respectivement autour de 65 à 70% et de
55% à 60%, des facteurs pronostic doivent être dégagés afin de
mieux adapter le traitement à chaque cas. La prise en charge doit
être pluridisciplinaire.
OPTIMISATION DES SOINS EN ONCOLOGIE
PéDIATRIQUE EN ALGERIE
H. Mahfouf
Service d’Oncologie Médicale Universitaire de Rouiba
La prise en charge de l’enfant et de l’adolescent atteint de cancer
est une des priorités du plan cancer 2015 – 2019. Elle englobe la
prévention, le dépistage, le diagnostic clinique, biologique et histologique, la prise en charge thérapeutique, l’accompagnement et les
soins de support. Cette action ne peut en aucun cas être ponctuelle
ou conjoncturelle, elle doit s’inscrire dans la durée, l’évolution et l’évaluation des moyens, des actions et des résultats. La pierre angulaire
d’une prise en charge adéquate et adaptée est la mise en place d’un
registre des tumeurs de l’enfant et de l’adolescent, qui permettra de
définir les priorités, fixer des objectifs, mettre en place un organigramme fonctionnel et harmonieux, estimer et fournir les moyens financiers, humains et les structures. Cette prise en charge doit
prendre en compte l’enfant, sa famille et son environnement social
et scolaire, et la réinsertion sociale et professionnelle le cas échéant.
Elle fera appel à toutes les structures de soins publiques ou privées,
hospitalières et extra hospitalières, qui doivent œuvrer dans un esprit multi- disciplinaire ; à tous les moyens des collectivités locales,
et du mouvement associatif qui doivent œuvrer pour placer l’enfant
ou l’adolescent atteint du cancer au cœur de leurs actions.
TRAITEMENT CONSERVATEUR DU RHABDOMYOSARCOME (RMS) VESICO-PROSTATIQUE PAR CHIRURGIE ET CURIETHERAPIE
H Martelli 1, C Haie-Meder 2, A gerbaulet 2
1: Hôpital Bicêtre, Hôpitaux Universitaires Paris-Sud – 2 : Institut Gustave Roussy
- Introduction : Le traitement local du rhabdomyosarcome vésicoprostatique reste difficile malgré la chimiosensibilité de cette tumeur.
Afin d’éviter une cysto-prostatectomie totale, nous avons développé
un traitement conservateur associant chirurgie et curiethérapie.
- Méthode : Le principe de ce traitement est d’associer un geste
chirurgical conservateur (prostatectomie partielle respectant l’urètre et/ou cystectomie partielle) à une curiethérapie interstitielle
d’abord à bas débit de doses puis, plus récemment à débit
pulsé, délivrant 60 gy au niveau de la prostate et du col vésical.
La chirurgie accepte donc d’être non carcinologique avec un
éventuel résidu macroscopique au niveau de la prostate.
- Résultats : De 1991 à 2014, 88 enfants (79 garçons, 9 filles),
d’âge médian 27 mois (extrêmes : 5mois-14ans) ont pu bénéficier
d’un traitement conservateur après chimiothérapie initiale. Ces enfants provenaient pour 53% de France, pour 34% d’Europe et
pour 12% autres pays. Soixante-quatorze enfants ont eu une
prostatectomie et/ou cystectomie partielle et 11 une tumorectomie
ou une simple biopsie. Trois enfants ont dû avoir une cystectomie
totale mais une curiethérapie a été pratiquée au niveau de la pros-
tate pour préserver les nerfs érecteurs. Les uretères ont été réimplantés chez 48 enfants (56%) pour être éloignés du champ de la
curiethérapie. Chez 56 enfants (64%) il existait un résidu macroscopique au niveau de la prostate et 77 (88%) avaient des cellules tumorales dans la pièce de résection. La survie globale à 5
ans est de 90% et la survie sans récidive de 85%. Avec un suivi
médian de 5 ans (1 an-21 ans), 82 enfants sont vivants, 77 en
première rémission et 4 en seconde rémission après rechute locale (2 récidive dans le champ de la curiethérapie). Six enfants
sont décédés de métastases, parmi eux 3 avait aussi une récidive
locorégionale dans le champ de la curiethérapie. Les résultats
fonctionnels concernant la continence urinaire semblent satisfaisants : près de 80 % des enfants ont une continence normale mais
des fuites diurnes peuvent apparaitre à long terme nécessitant un
suivi urologique rapproché. Un questionnaire qualité de vie a été
envoyé aux 22 enfants/parents ayant plus de 5 ans de recul : 18
ont répondu au questionnaire, 13 avaient une qualité de vie normale (76%). quatre enfants avaient des fuites urinaires diurnes,
nécessitant le port de protection pour 2 d’entre eux. Un enfant a
une vessie neurologique nécessitant des cathétérismes intermittents. Tous les enfants avaient des érections normales.
- Conclusion : Le traitement conservateur associant chirurgie et curiethérapie guérit le plus souvent les enfants porteurs de RMS vésico-prostatique mais nécessite un suivi fonctionnel à long terme.
Référence : MARTELLI H, HAIE-MEDER C, BRANCHEREAU S, FRANCHI-ABELLA S,
gHIgNA MR, DUMAS I, BOUVET N, OBERLIN O. Conservative surgery plus brachytherapy
treatment for boys with prostate and/or bladder neck rhabdomyosarcoma: a single team experience.J Pediatr Surg 2009, 44, 190-6
TRANSPOSITION OVARIENNE TEMPORAIRE
POUR LA CURIETHéRAPIE DU VAGIN
H Martelli 1, C Haie-Meder 2, A gerbaulet 2
1: Hôpital Bicêtre, Hôpitaux Universitaires Paris-Sud.
2 : Institut Gustave Roussy
- Introduction : la curiethérapie endocavitaire est utilisée depuis des
décennies dans le traitement des tumeurs du vagin (rhabdomyosarcome essentiellement, carcinome à cellules claires…). L’éloignement des ovaires du champ de la curiethérapie a toujours été
une préoccupation majeure afin de préserver la fertilité ultérieure.
- Méthode : Nous décrivons une technique de transposition temporaire des ovaires, faite soit par voie laparoscopique soit par laparotomie. Le principe est de ne sectionner aucun ligament et de
placer les ovaires au niveau de la paroi abdominale antérieure
par des points transpariétaux, transfixiant l’ovaire et noués sur
un tube plastique. A la fin de la curiethérapie, les fils sont sectionnés et l’ovaire reprend sa place dans le petit bassin.
- Résultats : De 2001 à 2012, 16 filles prépubères (âge médian:
3 ans (2-9ans) ont bénéficié de cette technique à l’hôpital de Bicêtre en vue d’une curiethérapie à l’IgR. La laparoscopie a été
utilisée dans 13 cas. Aucune complication n’est à déplorer.
La dose médiane reçue par les ovaires était de 1.4 gy (0.4 – 2.4
gy) pour une dose médiane à la tumeur de 60 gy (45 – 60 gy).
Le retour en place des ovaires a toujours été vérifié par échographie ou IRM en post-opératoire. La plupart des enfants étant
encore pré pubère, la fonction ovarienne reste à évaluer.
- Conclusion : cette technique de transposition ovarienne, est
simple, fiable et suffisante pour éloigner les ovaires du champ de
la curiethérapie vaginale ou urétro-vésicale.
Référence : DE LAMBERT g, HAIE-MEDER C, gUERIN F, BOUBNOVA J, MARTELLI H
A new surgical approach of temporary ovarian transposition for children undergoing brachytherapy : technical assessment ans dose evaluation. J Pediatr Surg 2014, 49, 1177-80
TRAITEMENT CHIRURGICAL DES TUMEURS
DU FOIE DE L’ENFANT
H Martelli, S Branchereau
Hôpital Bicêtre. Hôpitaux Universitaires Paris Sud
Nous rapportons notre expérience de plus de 30 ans sur la
prise en charge de près de 300 tumeurs du foie de l’enfant dans
le service de chirurgie pédiatrique de l’Hôpital de Bicêtre. Selon
l’âge et le terrain (foie sain ou non) différentes tumeurs peu-
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
vent se rencontrer. Environ 2/3 des tumeurs primitives du foie
sont malignes avec une nette prédominance de l’hépatoblastome, beaucoup plus rares sont les hépatocarcinomes, les sarcomes et les tumeurs rhabdoïdes. La chirurgie est toujours
nécessaire à la guérison des tumeurs malignes primitives du
foie mais doit s’inclure dans un protocole de prise en charge
multidisciplinaire incluant au minimum l’oncologue, le radiologue, le pathologiste, le chirurgien et le radiothérapeute. L’hépatoblastome, dont le diagnostic est facile grâce à l’élévation
de l’alpha-foeto-protéine, est très sensible à la chimiothérapie.
L’hépatectomie (qui peut être totale nécessitant alors une transplantation), avec ou sans exclusion vasculaire, doit être pratiquée dans un centre de recours spécialisé. Les sarcomes et
RMS des voies biliaires sont également sensibles à la chimiothérapie. La radiothérapie externe est parfois nécessaire dans
le traitement de ces sarcomes ou RMS en cas d’exérèse incomplète. Les tumeurs bénignes (environ un tiers des tumeurs
primitives du foie) sont essentiellement représentées par les tumeurs vasculaires (hémangiomes) de diagnostic pré ou néonatal, puis viennent les hamartomes mésenchymateux, les
adénomes et les hyperplasies nodulaires focales (HNF). Le
diagnostic d’hémangiome (ou hémangio-endothéliome) est radiologique et ne doit pas être opéré. L’embolisation ou d’autres
traitements ont été proposés dans les HE multiples avec retentissement cardiaque ou plaquettaire. L’hamartome mésenchymateux est une tumeur bénigne mais dont l’exérèse complète
est nécessaire en raison du risque de sarcome associé. L’adénome est exceptionnel et doit faire rechercher une maladie métabolique ou une fistule portocave congénitale. Enfin l’HNF peut
régresser spontanément, seul un son volume peut justifier une
exérèse.
Tumeurs malignes
Hépatoblastome
Hépatocarcinome
Sarcome
RMS voies biliaires
Tumeur rhabdoïde
Métastase hépatique
Total
130
20
17
10
5
12
194
Tumeurs bénignes
Hémangiome
Hamartome
25
17
Total
90
Adénome
HNF
23
25
CANCER PREVENTION STARTS IN CHILDHOOD:
THE ROLE OF PEDIATRICIANS(PDS) & FAMILY DOCTORS(GPS) GUIDELINES BY MTCC, THE MEDITERRANEAN TASK FORCE FOR CANCER CONTROL
Pr Massimo Crespi,
MD, National Cancer Institute “Regina Elena”, Roma, Italy
Secretary General MTCC
The PDs and gPs have to be the key promoters to teach to childrens and their parents the possible actions in primary prevention and to prescribe the screening and early diagnostic procedures relevant to avoid advanced diseases. It is well established
today that cancer risk,especially the risk related to lifestyle,builds
up in childhood and early adulthood as a consequence of wrong
dietary and lifestyle habits, like smoking. PDs and gPs may exert
a strong convincing power both on children and their parents.
In spite of improved survival, cancer incidence is expected to increase steadily worldwide in the near future,particularly in low income countries.PDs & gPs‘ mission is to treat patients as
individuals, but also in aggregate, as a population, preserving its
health, working power and wealth production. In consideration of
their closer link with the territory, their deeper knowledge of the
patients’ family history and co-morbidities as well as environment
and working conditions, they may play a highly relevant role in
cancer prevention and early diagnosis being the first easy accessible health professionals in the community.They should be
the source of authoritative information and counseling,being therefore in the best position to deliver prevention and care messages and to perceive symptoms scarcely perceptible or perhaps
13
denied by the patients. If needed, they represent also the key advisors to address patients to qualified Specialists and Centers for
further disease management. Collectively, these actions are likely to result into the vanishing of hard to die confounding myths
about cancer such as, “cancer is a death sentence and a disease
of the wealthy, aged person of the rich countries”. They will also
increase the patients’ awareness,contribute to the buildup of advocacy in the community and help leveling disparities into access
to standard care, a significant contribution to the containment of
health system expenditures. Since cancer “cannot be fought in
solitude” (Chart of Paris, 2002) PDs & gPs, together with researchers, teachers, families, legislators, and governments are
major actors in contrasting the ongoing cancer global epidemic.
The available scientific data on these issues were evaluated by
the experts gathered by the Mediterranean Task Force for Cancer Control (MTCC) and specifically tailored as statements targeted to the Mediterranean populations and their common
cultural background. Those statements, available in many languages (including Arabic) and summarized in two simple and
straightforward brochures (presented to the audience), will be discussed with the attending physicians and supported with available data, especially for the actions to be undertaken in the fight
against uterus, breast, colorectal and other preventable cancers.
LES CANCERS DU SEIN DE L’ENFANCE
ET DE L’ADOLESCENCE
Pr Carole Mathelin, MD PhD, Victor gabriele, François Stoll
Unité de sénologie, Hôpital de Hautepierre du CHRU de Strasbourg France
Les cancers du sein de l’enfance et de l’adolescence sont très
rares. Leur incidence précise est toutefois difficile à connaitre, notamment du fait de l’imprécision des définitions de l’enfance et de
l’adolescence. En effet, si l’enfance commence de manière
consensuelle à la naissance, la définition de l’adolescence, période de transition entre l’enfance et l’âge adulte, demeure plus
floue. L’OMS considère que l’adolescence est la période de croissance et de développement humain qui se situe entre l’enfance et
l’âge adulte, entre les âges de 10 et 19 ans. En France, la politique
de santé de l’enfant et de l’adolescent s’applique à la période allant de la naissance à l’âge de 18 ans. Certains pays utilisent la
notion encore plus floue d’adolescent et « young » adultes.
- Méthodes. Notre communication a été basée sur une revue de
littérature, à partir de la base de données Pubmed, entre 1951 et
août 2015, en utilisant les mots clés : «breast cancer», «carcinoma», «sarcoma», «child», «children», «adolescent», «AYA»
(Adolescent Young Adults). Seuls les articles en langue anglaise
et française ont été retenus. Notre revue de littérature a été basée
sur l’analyse de 55 cas cliniques et 9 études de cohorte.
- Résultats. Les cancers mammaires de l’enfance et de l’adolescence sont très rares, représentant moins de 1% des cancers pédiatriques et moins de 0,01% de l’ensemble des cancers du sein.
Dans cette tranche d’âge, trois entités principales sont décrites : les
carcinomes (60%), de type sécrétoire (autrefois dénommés «juvéniles»), ou de type adulte et les sarcomes (39%). Ces cancers sont
généralement découverts lors de l’exploration d’une masse mammaire, parfois associée à un écoulement ou une adénopathie axillaire. Les mammographies doivent être évitées à cet âge car elles
sont non informatives, du fait de la densité élevée du sein et de leur
risque radique. De même, la biopsie chirurgicale diagnostique est
contre-indiquée, afin de ne pas altérer le développement mammaire.
L’échographie et la microbiopsie doivent être privilégiées.
- Discussion : Le carcinome sécrétoire a été décrit pour la première
fois en 1966 par McDivitt et Stewart. Il se présente généralement
sous la forme d’une masse unique de taille variable, allant de 0,5 cm
à 16 cm (plus souvent de 1,5 à 3 cm), de croissance lente. Sur le
plan histologique, il est caractérisé par la présence de sécrétions
abondantes éosinophiles dans les vacuoles intracellulaires et les
espaces intercellulaires. Son profil immunologique est de type
basal-like (absence de récepteurs hormonaux et d’HER2). La translocation t(12;15) aboutit à la fusion de ETV6 et du neurotrophic ty-
14
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
rosine kinase récepteur 3 (NTRK3). ETV6-NTRK3 est une anomalie spécifique mais non obligatoire du carcinome sécrétoire et
n’a jamais été décrite dans d’autres types de cancers du sein.
Le traitement de ce carcinome sécrétoire est essentiellement
chirurgical (chirurgie conservatrice avec lymphadénectomie sélective sentinelle), sans radiothérapie chez l’enfant. Son pronostic est bon, mais un suivi prolongé est indispensable, car
des récidives locales sont possibles à long terme. La survie à 10
ans des enfants ou adolescents traités pour un carcinome sécrétoire est supérieure à 95%.
Les carcinomes de type «adulte». Après l’âge de 11 ans, plus de
la moitié des cancers observés chez l'enfant et l'adolescente
sont des carcinomes de type « adulte » le plus souvent peu différenciés. Les signes cliniques observés sont les mêmes que
ceux qui sont décrits chez l'adulte. Les formes inflammatoires
sont fréquentes. Ce type de cancer atteint le garçon une fois
sur cinq. A l'opposé des carcinomes sécrétoires (qui représentent presque la moitié des formes histologiques diagnostiquées
entre 11 et 18 ans), les adénocarcinomes ont un pronostic péjoratif et tout retard du diagnostic ou du traitement est préjudiciable. Sur le plan histologique, il s’agit souvent de carcinomes de
grade III, avec un Ki 67 élevé, une absence de récepteurs hormonaux et une surexpression fréquente d’HER2. La prise en
charge thérapeutique et le suivi sont proches de ceux des carcinomes de l’adulte. La survie à 10 ans des enfants ou adolescents
traités pour un carcinome mammaire de type adulte est d’environ
50%. Les sarcomes. Environ 40% des tumeurs mammaires de
l’enfance et de l’adolescence sont des sarcomes, de type phyllode pour la majorité d’entre eux (85%). Il s’agit de tumeurs de
croissance rapide, de diagnostic difficile (tumeur phyllode bénigne? frontière? sarcome?) et dont le traitement est essentiellement chirurgical (chirurgie avec marges larges, sans chirurgie
ganglionnaire). La survie à 10 ans des enfants ou adolescents
traités pour un sarcome mammaire est d’environ 90%. La surveillance locale est indispensable du fait des risques de récidives.
- Conclusion : Bien que la pathologie mammaire de l’enfance
et de l’adolescence soit largement dominée par les lésions
bénignes, une bonne connaissance de la pathologie tumorale
maligne, certes très rare, est indispensable, afin d’assurer une
prise en charge optimisée et d’éviter d’une part les risques de
sur-traitements, notamment des carcinomes sécrétoires et
des sarcomes phyllodes, dont le pronostic est favorable et
d’autre part, les risques de sous-traitements des carcinomes
de type «adulte» dont les caractéristiques biologiques témoignent de leur agressivité.
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TUMEURS CARCINOIDES BRONCHIQUES
CHEz L'ENFANT
Y.M.Medjdoub, K.Meskouri, S.Bousensla
Service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire
C.H.U Mustapha
Les tumeurs carcinoïdes chez l'enfant sont rares mais demeurent
le cancer le plus fréquent de cette tranche d'âge. Par rapport aux
tumeurs carcinoïdes bronchiques chez l'adulte, elles sont souvent
symptomatiques cependant cette dernière est peu révélatrice. Ces
tumeurs sont souvent a l'origine d'une obstruction bronchique.
Bien que considérés comme tumeur de bas grade de malignité
leur évolution est souvent favorable mais des métastases a distance, de longues années plus tard (à l’âge adulte) ont été rapportées ce qui justifie un suivi à long terme de ces enfants.
CANCER INDIFFERENCIE DU NASOPHARYNX CHEz
L’ENFANT ET ADOLESCENT DE L’EST ALGERIEN.
A PROPOS DE 299 CAS TRAITES AU CAC DE
CONSTANTINE RESULTATS A LONG TERME
A Meziane, A Djemaa-Bendjazia
CAC Constantine
Le cancer du nasopharynx est le plus fréquent des cancers ORL
de l’enfant e de l’adolescent jeune dans le pays du Maghreb.
- Objectif : L’analyse des particularités épidémiologiques, anatomo cliniques, l’évaluation des résultats traitement et l’évolution
de la pathologie cancéreuse du nasopharynx chez l’enfant et
l’adolescent.
- Patients et méthode : C’est une étude rétrospective descriptive
portant sur 299 malades présentant un UCN du cavum traités
au centre anti cancer du CHU de CONSTANTINE .sur une période de 20 ans allant de 1990 à 2010.
Le bilan initial a comporté une naso fibroscopie avec biopsie,
une scannographie cavaire et cervicale, une radiographie thoracique, une échographie abdominale et une scintigraphie osseuse
Tous les patients ont été adressés en chirurgie dentaire pour la
remise en cavité buccale avant de débuter le traitement.
- Résultats : L’âge moyen des malades est de 15 ans avec des
extrêmes allant de 6 à 18 ans. Le sex ratio est de 3 garçons pour
une fille. La majorité des patients des stades localement avancés : 87% des patients étaient classés des T3 et T4. 54% des
patients étaient des N3 et 12% étaient métastatiques d’emblée.
Tous les malades ont bénéficié d’une chimiothérapie néoadjuvante dont 90% ont eu une chimiothérapie à base de cisplatinum
et adriamycine ; 85% des malades ont été traités par une radiothérapie bi fractionnée et seulement 4% en étalement et
fractionnement classique. 82 malades ont vu se développer
des métastases avec un délai moyen de sept mois. Les taux de
survie globale et survie sans maladie étaient de 60 à 65%. Les
séquelles étaient dominées par l’hyposialie, les caries dentaires
et les troubles endocriniens.
- Conclusion : Les cancers du cavum de l’enfant sont caractérisés par un diagnostic tardif et une diffusion métastatique précoce. Le taux de contrôle local est excellent au prix d’une
toxicité tardive invalidante. Les nouvelles techniques d’irradiation ainsi que les nouvelles molécules de chimiothérapie et de
thérapie ciblées pourraient améliorer ces résultats.
TUMEURS DE LA PAROI THORACIQUE
DE L’ENFANT ET DE L’ADOLESCENT
A.Nekhla, M.Hedjem, H.Hambli, D.Kouiten, S.Abrouche,
B.guedmime.
Service de chirurgie thoracique et vasculaire. CHU Tizi-Ouzou.
L’incidence relative des masses pariétales thoraciques de l’enfant et de l’adolescent dans leur ensemble est difficile à établir,
les séries publiées comportant nécessairement des biais de recrutement. Il peut s’agir de véritables tumeurs malignes ou bénignes se localisant le plus souvent sur les côtes, plus rarement
sur le sternum, la clavicule ou l’omoplate, mais aussi de pseudotumeurs inflammatoires ou infectieuses. Les tumeurs primitives de la paroi thoracique posent souvent des problèmes difficiles de diagnostic bien que celui-ci puisse être approché par
le scanner voire l’IRM grâce aux possibilités de caractérisation
de la matrice tumorale et à l’analyse précise de la corticale, des
contours de la tumeur et de son extension aux tissus mous. Ces
examens s’avèrent souvent utiles afin de guider une biopsie ou
une exérèse chirurgicale. Cependant le diagnostic final repose
sur l’anatomopathologie. Sur une période de 30 mois, de janvier 2013 à juin 2015, 30 tumeurs de la paroi thoracique ont été
prises en charge dans notre service dont 7 ont concerné des
patients dont l’âge varie de 07 à 21 ans. A la lumière de cette
modeste expérience et en s’aidant d’une revue de la littérature,
nous allons passer en revue les difficultés posées par ces tumeurs et la manière de les appréhender.
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
INFANTIL FIBROMATOSIS OF SHOULDERS
(TRUNK) REGION: CHALLENGES OF TREATMENT
MD. Spahiu Orges, MD. Bali Donjeta, Ass. Prof. SallakuAgim
Mother Theresa UHC, Tirana, Albania.
This paper describes a particular case of a 14 yrs old boy diagnosed with Infantile Fibromatosis, desmoidal type between shoulders (trunk) region and the management dilemma due to
additional complications. The patient was treated with chemotherapy after partial resection keeping the disease under control.
At a certain moment the situation complicated further due to hepatitis C undermining the role of chemotherapy and requiring a
decision for alternative cures. Follow up was recommended initially and than RT was conducted through fractionated percutaneous radiotherapy. The case management occurs in the context
of Lower Mid Income Country with limited access to the latest medical findings and describes also the challenges in the decisionmaking for the treatment of choice in this particular case.
Key words: Infantile fibromatosis, Resectability, Chemotherapy, Radiotherapy.
CHILDHOOD: WHERE SKIN TUMOR PREVENTION
STARTS: AN ITALIAN BASED INTERNATIONAL
EXPERIENCE
Pier G. Natali, V. Ramazzotti, C. Cercato.
“Regina Elena” National Cancer Inst. Rome, Italy
The incidence of non- melanoma and melanoma skin cancer is increasing worldwide. In this regard, intermittent and prolonged erythematogenic UV-light doses are a well-established environmental
risk agent, in conjunction with familiar and phenotypic factors.
Thus, the teaching of a “sun-safe behavior” in childhood may result
in a decreased risk of skin tumors at early (melanoma) and later life
(non-melanoma). On these bases, we developed a questionnaire
for parents to establish sun sensitivity factors and consequently to
adopt sun protection measures in children attending primary school.
We reasoned that if questionnaire was capable of identifying at risk
children this awareness program may extend its benefits also to later age. To obtain this information, we conducted the study in a Italian County characterized by a local (low risk) and immigrated
(high risk) population. 35.000 elementary school children were involved. The results of the survey demonstrated that the questionnaire can indeed identify at risk children a consequently provide ad
hoc counseling how to enjoy a healthy sun exposure. The questionnaire has been successfully used in different Countries (Belgium, Bulgary, Hungary, Spain, Tunisia, Russia) and it has been
granted the CEHAPE award by the European Community.
PROFIL éPIDéMIOLOGIQUE DU RECRUTEMENT
DU CENTRE ANTI CANCéREUX PéDIATRIQUE
EMIR ABDELKADER. (ALGéRIE OUEST)
A.Rabah, A.Boumeddane, D.Battouche, Hadjou Belaid, R.Bouhass
Centre anticancéreux CEA Oran. Service d’oncologie pédiatrique
- INTRODUCTION : Les cancers de l’enfant de moins de 15 ans
sont des maladies rares qui ne représentent que 1%à3% de l’ensemble des cancers. Par rapport aux cancers rencontrés chez
l’adulte, il est frappant de constater la grande rareté des tumeurs
épithéliales (peau, tube digestif, voies respiratoires, tractus génital).
A l’inverse, la grande fréquence relative des hémopathies malignes
est à souligner .Leur pronostic est bien meilleur que celui des cancers de l’adulte puisque le taux de guérison, tous cancers confondus, est de l’ordre de 75 à 80 %.
- MATERIELS ET METHODES : Notre service d’oncologie pédiatrique CEA, prend en charge les enfants cancéreux de l’ouest
et du sud ouest algérien, âgés de 0 à15 ans, tous types de cancers confondu.
- RESULTATS : Le nombre de nouveau cas augmente d’une manière parallèle à l’augmentation de cette population La fréquence des
différents cancers est dominée par les hémopathies malignes, suivie des neuroblastomes et la faible incidence des tumeurs cérébrales.
Le sexe ratio moyen est de 1,4 avec prédominance masculine.
15
- CONCLUSION : L’incidence des différents cancers de l’enfant,
observée dans notre série, globale, ou en fonction des tranches
d’âge, est conforme aux données de la littérature. Une exception doit être soulignée : pour les tumeurs du système nerveux
leur faible fréquence est entrain d’augmenter mais reste faible
dans notre série demande à être documentée (registre d’hospitalisation auprès des neurochirurgiens et des radiothérapeutes
d’Oran, voire registres algérois). L’amélioration de la survie de
ces cancers exige la collaboration de tous les intervenants (chirurgiens, radiothérapeutes, anatomopathologistes, neurochirurgiens, centre de greffe de moelle.
HODGKIN LYMPHOMA IN ADOLESCENT:
WHEN TO OMIT RADIATION
M. Rahal
Adolescent and young adults with Hodgkin lymphoma have similar outcomes, regarding PFS, OS and incidence of second malignancies suggesting a uniform disease biology when treated with
ABVD therapy. Second malignancies and cardiovascular events
after 15 years become the first cause of mortality in patients cured
from Hodgkin. Omitting radiation could reduce late complications.
Standard treatment for patients with limited stage Hodgkin lymphoma is a sequential combination of short course ABVD followed by radiation to initial involved sites. In the pre PET era, the
german HD10 trial has shown that 2 cycles of ABVD followed by
20.00gy is the preferred option with a 5 year overall survival of
95%. PET has been shown to accurately predict progression-free
survival in advanced stage disease after only two cycles of ABVD.
The negative predictive value of PET-2 is high at 95%. Two phase
III trials have looked at omitting radiation in PET negative limited
stage Hodgkin treated with ABVD. Both RAPID trial and EORTC/
LYSA trial resulted in excellent outcome with fewer early progression with the combined modality allowing to select patients in
whom to omit radiation therapy. Two ongoing german trials
(HD16-17) could provide further insight. The RATHL trial in advanced stage showed the safety of dropping both Bleomycin (for
the remaining 4 cycles) and irradiation in PET-2 negative after 2
cycles of ABVD, without compromising efficacy.
CARCINOME THYROIDIEN CHEz L’ENFANT «EXPERIENCE DU SERVICE DE MEDECINE NUCLEAIRE TLEMCEN»
Ridouh Mokhtar (1). Zemallache Megueni Asma (1),
Kherbouche Fatema Zohra (1), Medjahdi Abdelkader (1.2),
Berber Necib (1.2)
(1) CHU Dr DAMERDJI Tlemcen, Service de Médecine nucléaire et imagerie
moléculaire,
(1,2) UNIVERSITE ABOU BEKR BELKAID; Faculté de Médecine - Dr Benzerdjeb Benaouda TLEMCEN- ALGERIE.
- Introduction : L’incidence du cancer thyroïdien est en augmentation linéaire. Le cancer de la thyroïde chez l'enfant représente 0,5
à 1,5% de tous les cancers pédiatriques. Le but de notre travail est
d’étudier les particularités du cancer de la thyroïde chez l’enfant,
essentiellement d’un point de vue thérapeutique et pronostique.
- Matériel et méthodes : Notre travail consiste en une analyse rétrospective de cancers différenciés de la thyroïde chez l’enfant,
suivis au service de médecine nucléaire du CHU Tlemcen sur
une période de 22 ans (1993-2015). Nos paramètres d’évaluation
concernaient : l’incidence des cancers thyroïdiens, l’influence de
l’âge et du sexe sur cette incidence, sur la variété histologique et
le pronostic de la maladie.
- Résultats : Les observations sont colligés sur une période de 22
ans, 40 cas ont étaient recensés. 30 fille et 10 garçons ; le sexe
ratio est de 3,33, l’âge moyen à 11,3 ans. Le motif de consultation : adénopathie cervicale dans 20% cas, un cas d’antécédent
familiaux de carcinome thyroïdien et 8 cas de pathologie thyroïdienne bénigne, le reste pour goitre thyroïdien. Une thyroïdectomie totale a été pratiquée pour tous les malades avec curage
ganglionnaire dans 51% des cas. L'examen anatomopatholo-
16
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
gique : carcinome papillaire dans 71%,7 cas un carcinome vésiculaire et 4 moyennement différencié́.
Nous avons objectivé dans 35% de cas des métastases ganglionnaires, 2 cas des métastases pulmonaires et dans 1 cas des
métastases osseuses et cérébrales.
L'irathérapie et l'hormonothérapie frénatrice ont été instituées
pour tous les patients, 24 enfants sont en rémission, 10 enfants
présentent une maladie résiduelle, 6 perdus de vue.
- Conclusion : Le cancer thyroïdien chez l’enfant présente un potentiel agressif, avec plus de métastases ganglionnaires et à distance que dans la population adulte. Seul un geste thérapeutique
adapté au staging de la tumeur permet d’obtenir des taux de rémission élèves.
LE RôLE DE L’ONCOPSYCHOLOGUE EN ONCOPéDIATRIE
Mohamed Saifour, Zina Oukkal Fettouchi, F. gachi, K. Bouzid
EHS. Centre Pierre et Marie Curie.Service d’oncologie médicale.
Unité d’onco pédiatrie.
L'hospitalisation d'un enfant dans l’unité d’onco pédiatrie est une
épreuve, un moment qui marque sa vie. C'est une expérience
douloureuse et difficile pour l'enfant, ses parents, sa fratrie ainsi
que pour les soignants. Celle-ci demande d'importants efforts de
préparation de la part de tout les soignants et des parents, d'accompagnement, de soutien pour que chacun puisse assumer la
souffrance, la séparation, la peur, l'inconnue… que la maladie entraîne. Les soignants, quotidiennement, sont confrontés à beaucoup de questions parfois complexes. qu'elle est la place
qu’occupe l’onco psychologue dans cette équipe qui prend en
charge l’enfant malade ? Le rôle du psychologue dans le service
d’onco- pédiatrie du centre Pierre et Marie Curie à Alger est lie
aux besoins de cette unité : problématiques psychopathologiques
des enfants malades (peur, angoisse, dépression, phobie…) et
de leurs parents par rapport a la maladie, son évolution, les traitements, ainsi et surtout que les problèmes de communication et
de relation avec les soignants et l’institution d’accueil, les problèmes sociaux et réinsertion et besoins de réseaux …
HISTOPATHOLOGY OF THE CHILDHOOD CANCER
Suzana Manxhuka-Kerliu1, Violeta grajcevci2, Fisnik Kurshumliu1, Labinot Shahini1, Irma Kerliu-Saliu3, Lloreta Kerliu3
1. Institute of Pathology, Faculty of Medicine, University of Prishtina, Kosovo.
Mediterranean Task Force for Cancer Control-MTCC.
2. Hematology Dept. of Pediatric Clinics, University Clinical Center of Kosovo.
3. Massachusetts College of Pharmacy and Health Sciences (MCPHS), 179
Longwood Avenue, Boston, MA 02115, USA.
There are different histopathological types of cancer in children
according to International Classification of Childhood cancer, third
edition (ICCC-3) such as: reticuloendothelial neoplasms; central
nervous system and miscellaneous intracranial and intra spinal
neoplasms; neuroblastoma and other peripheral nervous cell tumors; retinoblastoma; renal tumors, hepatic tumors, malignant
bone tumors, soft tissue and other extraosseous sarcomas; germ
cell tumors, trophoblastic tumors, and neoplasms of gonads;
other malignant epithelial neoplasms and malignant melanomas. This classification is based on the combination of morphology, immunophenotype, genetic abnormalities, as well as on
clinical criteria and it became the standard for presentation of international data on childhood cancer incidence and survival.
The aim of this study was to collect and disseminate available
data on incidence of different histopathological types of childhood
cancer in Kosovo in correlation with Mediterranean countries as
well as the whole world. There have been diagnosed 129 cases
of childhood cancer in Kosovo for three years period. Among
them the most frequent types there were hematopoetic and lymphoproliferative tumors with 62.01% (including acute lymphoblastic leukemia, acute myeloid leukemia, myelodisplastic
syndrome, large cell histiocytosis, Burkitt lymphoma, Non-Hodgkin lymphomas as well as Hodgkin Lymphoma); CNS tumors with
20.93% (including glioma/astrocytoma, ependymoma, medulloblastoma neuroblastoma, and ganglioneuroblastoma); thyroid
gland cancer/papillary thyroid carcinoma with 1.55%; hepatoblastoma with 1.55%; Wilms tumor with 2.32%; soft tissue cancer with 5.42% (including rhabdomyosarcoma and Ewing
sarcoma); gonadal tumors with 4.65% (including testicular immature teratoma , mixed germ cell tumor and dysgerminoma),
while left ventricle tumor and skin parietal tumor with 0.8% each.
Histopathological reporting of childhood cancer based on ICCC3 is essential in providing the quality and comparability of international population-based data on childhood cancer.
Key words: Childhood cancer, morphology, immunophenotype, incidence.
RISK FACTORS AND PREVENTION OF
HEPATOCELLULAR CARCINOMA IN CHILDREN
Nurdan Tözün MD, FRCP
Professor of Internal Medicine and Gastroenterology
Acıbadem University,Istanbul,Turkey
Primary liver tumours account for approximately 0.5-2 % of all neoplasms in pediatric age groups. Most of primary hepatic malignant epithelial neoplasms are hepatoblastomas. Hepatocellular
cancer (HCC) is rare among children and adolescents .HCC commonly presents in school age and adolescent children.The major
cause of HCC is Hepatitis B infection (HBV) in highly endemic
areas for HBV The risk is related to the duration of disease, the activity of the disease and degree of histologic damage, and the replicative state of the virus (HBV DNA levels). It is higher in patients
who are HBeAg positive for extended periods of time and for those
with precore mutants.Other causes include cholestatic or inborn
metabolic liver diseases. Environmental factors such as Aflatoxin
exposure and genetic factors like alpha -1 Antitripsin deficiency may
also play a role. More recent studies showed obesity and higher
BMI in childhood increases the risk of primary liver cancer in adults.
The tumor may occur de novo without preexisting pathology. This
fact constitutes a major difference between pediatric and adult HCC
where the tumor occurs usually on a cirrhotic background. Furthermore HCC in pediatric group tend to show better response to
neoadjuvant chemotherapy and higher survival with less recurrence
after successful resection or transplantation compared to adult HCC.
Hepatitis B infection acquired by perinatal transmission is a leading
cause of HCC especially in Asian countries . If the mother is both
HBsAg and HBeAg positive, 70% to 90% of the children become
chronically infected. Without post exposure immunoprophylaxis, approximately 40% of infants born to HBV-infected mothers will develop chronic HBV infection. The risk is higher if the mother has high
viremia. HBV genotype B is prevalent in children with HCC but genotype C is more associated with HCC in young adults.
HBV infection usually has a benign course during childhood and
adolescence nevertheless 3–5% and 0.01–0.03% of chronic carriers develop cirrhosis or hepatocellular carcinoma (HCC), respectively, before adulthood. The risk rises to 9–24% during the
whole lifetime, with an incidence of cirrhosis of 2–3% per year.
HBeAg positive children have much higher incidence of HCC
compared to anti-HBe positive group. Universal vaccination programme has reduced the rate of HCC in Asian countries. The incidence of hepatocellular carcinoma in children 6 to 9 years of age
declined from 0.52 for those born between 1974 and 1984 to 0.13
for those born between 1984 and 1986 (P<0.001). However, recent
reports have evidenced that even after vaccination there is still a
risk of HCC in a small group of children. The risk of mother to infant transmission of HCV is low and hence HCC is much rare in
this group. Approximately 60000 HCV-infected infants are born
yearly. Mother-to-infant vertical transmission of HCV is reported to
occur in approximately 5% of cases (with a range of 3%10%).Screening of all pregnant mothers for HCV infection is not
cost-effective; however high risk mothers (i.e. with HIV ) should be
screened for HCV.Childhood HCC is rarely due to HCV.
Main presentation of childhood HCC is by abdominal pain due to liver enlargement and/or a palpable abdominal mass, back pain ,loss
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
of appetite weight loss and fever. Tumour rupture may cause abdominal emergencies. Metastases to the lung and lymph nodes may
be detected. Leucocytosis, anemia and thrombocytopenia, elevated
transaminases, alkaline phosphatase and hyperbilirubinemia are frequent. AFP can be elevated in half of the cases but it can also be
elevated in healthy neonates the elevation lasting almost up to 6
months. US, CT and MR are the main imaging techniques used for
diagnosis. Tumors are usually unresectable at the time of presentation and their response to chemotherapy is poor. Neoadjuvant chemotherapy may have better outcome in down staging the tumor compared to adult HCC.If feasible, complete resection of the tumor or
liver transplantation offer the best chance for cure .Interventional therapies such as chemoembolization,RF ablation (RFA), Intra-arterial
chemotherapy or Intraoperative cryotherapy may be applied with some
success. The use of sorafenib (Nexavar), a novel tyrosine kinase inhibitor of angiogenesis, has shown some benefit in clinical trials.
Overall survival after liver transplantation for HCC reported by
United Network for Organ Sharing database (UNOS) was found
to be 86%, 63%, and 58% for 1-, 5-, and 10-year patient survival, respectively.
Prevention of HCC :HBV vaccination has been shown to decrease HCC related mortality in Taiwan. Vaccine failure and failure
to receive hepatitis B immunoglobulin were the main problems preventing development of HCC.
The following measures are recommended in international guidelines for the prevention and control of HCC:
• All pregnant women should be screened for HBV and HBIg and
HBV vaccine should be offered within 24 hours after delivery to
newborns of HBV positive mothers followed by at least two timely
subsequent doses.
• Women with high viremia should receive antiviral treatment in
their last trimester in order to decrease viral load and prevent perinatal transmission
• Specific measures should be adopted for household contacts and
vaccination be offered to people under risk
• Patients with chronic hepatitis due to HBV, HDV and HCV should
be treated by effective antivirals but even this treatment may not prevent HCC. Patients at immune tolerant phase with high HBV DNA
levels and normal ALT should not be treated except in special situations (immunosuppression, chemotherapy, transplantation etc.)
• Approved drugs for children with active viral replication and disease activity are Interferon (IFN), Lamivudine, Entecavir (2 years
and older), Adefovir and Tenofovir (>12 years). Patients with genotype A and B have a more favorable response to IFN, and
those with genotype C generally are less likely to respond. IFN cannot be used in infants aged less than 1 year. Lamivudine has the
risk of resistance on long term use. Indications for treatment of
Chronic HBV children are shown in fig. 1.
• Patients with cirrhosis should undergo screening programme for
HCC every 6 months with US .The role of AFP is debated but a rising AFP should prompt more detailed imaging studies. The optimal monitoring protocol for HCC and the benefit of monitoring in
children have not been established. However, İt is generally recommended to monitor the liver by ultrasound and serum alpha fetoprotein (AFP) every 6-12 months. Lifetime follow-up is warranted
even for inactive carriers, because of the risk of cirrhosis, HCC and
reactivation of HBV infection, with seroreversion to HBeAg-positive
status or progression to HBeAg-negative hepatitisOther measures
include diagnosis and treatment of underlying disease such as biliary atresia, type I glycogen storage, hereditary tyrosinemia and
familial intrahepatic cholestasis which is caused by mutations in the
gene ABCB11 and regular monitoring of the patient at 6-12 months
interval by ultrasound. Current treatment of tyrosinemia consists of
nitisinone, a potent inhibitor of 4-hydroxyphenylpyruvate dioxygenase, decreasing tyrosine degradation and subsequent production
of the toxic metabolite succinylacetone. This drug, in combination
with dietary restrictions, may delay but not prevent the development of HCC. A glucose-6-phosphatase deficiency in type I glycogen storage leads to glycogen accumulation in the liver and the
17
Fig 1. Treatment of children with chronic HBV (www.uptodate.com)
development of hepatocellular adenomas.This condition also necessitates monitoring since adenomas may progress to hepatocellular carcinoma. Type 2 progressive familial intrahepatic cholestasis characterized by bile salt export pump deficiency and
manifesting with severe pruritus and recurrent jaundice carries the
risk of progressing to HCC by 2 years of age in 5%-10% of cases.
On the other hand, early recognition of biliary atresia and successful biliary drainage by Kasai operation (portoenterostomy)
may prevent cirrhosis but these children may still develop progressive liver damage, cholangiocarcinoma or HCC.
In summary HCC in childhood is a rare tumor which has a dismal
prognosis. However it is also an exceptional tumor which can be
prevented by an effective vaccination programme for hepatitis B.
REFERENCES
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Refractory Solid Tumors: A Report From the Children’s Oncology group Pediatr Blood Cancer 2015;62:1562–1566
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prevention, care and treatment of persons with chronic hepatitis B infection.pp 105-106 accessible by March 2015
8. http://www.uptodate.com/contents/overview-of-hepatitis-b-virus-infection-in-children-andadolescents
PLACE ACTUELLE DES AUTOGREFFES
DE MOELLE OSSEUSE DANS LA PRISE
EN CHARGE DES CANCERS DE L'ENFANT
jean Pierre VANNIER (Rouen)
Les premières autogreffes de moelle osseuse ont été réalisées
dès les années 1970, grâce à la mise au point des techniques de
congélation cellulaire. Très vite il est apparu que l’intérêt thérapeutique était lié à l’effet dose, c'est-à-dire à la possibilité d’utiliser
des chimiothérapies ou une radiothérapie à des doses qui seraient
trop élevées pour que la moelle osseuse se reconstitue d’ellemême. Plus récemment, les techniques de mobilisation des cellules souches ont permis de recueillir des greffons suffisant à partir
de cytaphérèses, évitant ainsi les prélèvements médullaires. Les
tentatives de purge des greffons ont soulevé beaucoup d’espoir
mais se sont révélées inopérantes. Il en a été de même des techniques de séparation, purification et même d’amplification des cellules souches source de déficit immunitaire très prolongé. Les
indications des autogreffes chez l’enfant, ont été variables dans le
temps, influencées par les progrès des chimiothérapies mais aussi
par ceux des allogreffes. L’indication d’une autogreffe relève surtout de son efficacité. L’effet dose suppose une certaine chimiosensibilité et n’est pas retrouvé pour toutes les maladies malignes.
18
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
Ainsi les indications des autogreffes réalisées en pédiatrie sont
stables depuis quelques années. Certaines indications restent
classiques, notamment lors de rechute pour les lymphomes, les
maladies de Hodgkin et pour certaines tumeurs graves supposées encore chimio-sensibles. En première intention, sont éligibles, les neuroblastomes métastatiques, les médulloblastomes de
haut risque mais aussi les tumeurs d’Ewing de mauvais pronostic. En revanche les indications pour les leucémies aigues ou chronique sont devenues rares. Aucune technique in vitro ne permet
de purger ni la moelle osseuse ni le sang prélevés pour greffe des
éventuelles cellules malignes résiduelles car résistantes aux chimiothérapies habituellement utilisées. L’avenir des techniques
d’autogreffe chez l’enfant est lié à la mise en place de protocoles
utilisant des produits dangereux ou inefficace en cure conventionnelle. Le busulphan et le tiothépa sont parmi ceux-là.
CRITèRES PRONOSTIQUES ACTUELS DES
LEUCéMIES LYMPHOBLASTIQUES DE L'ENFANT
jean Pierre VANNIER (Rouen)
Le pronostic des leucémies lymphoblastiques de l’enfant s’est
considérablement amélioré depuis 30 ans laissant espérer des
taux de guérison supérieurs à 80% et même 90% pour certaines
d’entre elles. Ces progrès ont été obtenus grâce à l’utilisation de
protocoles de chimiothérapies adaptés aux quelques paramètres
qui font consensus entre les différents groupes de travail internationaux. Les paramètres clinique (l’âge), biologiques (leucocytose
initiale, immunophénotype, caryotype, biologie moléculaires) sont
le fondement d’une classification relativement simple qui permet
d’ajuster l’intensité thérapeutique au pronostic. Plus récente est
l’utilisation de la maladie résiduelle soit par biologie moléculaire soit
par immunophénotypage en rémission après la fin de l’induction
et éventuellement après consolidation. Ce paramètre est actuellement un très bon indicateur de la chimiosensibilité, comme le restent à un moindre niveau, la corticosensibilité et la chimiosensibité
appréciée au début ou à moitié de l’induction par un simple examen cytologique du sang ou de la moelle. Ces différents indicateurs permettent de disposer d’un véritable tableau de bord sur
l’évolution de la maladie un fois que le traitement est mis en route.
Ils sont donc devenus indispensables pour le pronostic et ainsi
l’ajustement de ce traitement. quelques autres indicateurs ont fait
leur apparition plus récemment. C’est le cas du statut d'Ikaros dans
les cellules blastiques des LAL de la lignée B. Une délétion ou une
mutation du gène codant pour le facteur de transcription Ikaros est
associée à un risque plus important de rechute. Ces différents paramètres gardent souvent leur valeur prédictive lors d'une rechute. A eux s'ajoutent la date et la nature de la rechute. Enfin il
est important de rappeler que la qualité du traitement impacte de
façon très nette les résultats comme l'ont monté les études comparatives entre les différents essais nationaux.
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
POSTERS THEMATIQUES
RHABDOMYOSARCOME PARA TESTICULAIRE
A PROPOS D’UN CAS
D. Abdellouche (1), S. Ouhida (1), S. Kaoula, A.Abdoun (1),
A. Bahar
1 Service d’Anatomie Pathologique. CHU Sétif.
2 Service de Chirurgie Générale. CHU Sétif.
Les rhabdomyosarcomes sont des tumeurs mésenchymateuses
rares. Les localisations génito-urinaires sont parmi les plus fréquentes et sont l’apanage de l’enfant et de l’adulte jeune. Ils représentent 10 % des tumeurs intra scrotales chez l’enfant. Il s’agit
d’une tumeur localisée aux structures de voisinage du testicule :
vaginale, épididyme ou cordon spermatique mais peut envahir les
testicules secondairement. Les auteurs rapportent le cas d’un
adolescent de 15 ans, qui a présenté une grosse bourse droite,
évoluant depuis trois mois, étiquetée et traitée comme orchi-épididymite. L’échographie scrotale a découvert une masse tissulaire
aux dépens des enveloppes et du cordon spermatique, avec
épanchement intravaginal, refoulant le testicule normal. Dans le
cadre du bilan d’extension, le scanner a montré des adénopathies
iliaques externes droites et lombo-aortiques, comprimant l’uretère
droit avec ascite de faible abondance et métastases osseuses.
L’intervention a consisté en une orchidectomie par voie inguinale
et l’étude anatomopathologique de la pièce opératoire a conclu à
un Rhabdomyosarcome alvéolaire du cordon spermatique. Une
chimiothérapie complémentaire a été entamée et le patient décéda un mois après la castration. A travers cette observation, les
auteurs soulignent les particularités histologiques, thérapeutiques
et évolutives de cette forme alvéolaire de rhabdomyosarcome.
OSTEOSARCOME DE L’EXTREMITE SUPERIEURE
DU TIBIA CHEz UNE ADOLESCENTE : A PROPOS
D’UN CAS
Abdelouahed A.1, Bordji Y.2-4, Rezk-kallah B.3-4
1. Service d’Orthopédie Traumatologie, EH Ain Turck, Oran. 2.Service de Médecine du Travail, EPSP Hammam Bou-Hadjar, Ain-Temouchent. 3.Service de
Médecine du Travail, Etablissement Hospitalier Universitaire d’Oran. 4.Laboratoire de Recherche Santé Environnement, Université d’Oran.
- Objectif : Tumeur maligne qui se développe dans les os aux
dépens du tissu ostéogénique. Il peut avoir des propriétés
constructives ou destructives, on parle alors de sarcome ossifiant ou ostéolytique. Il représente environ 30% des tumeurs osseuses primitives malignes, 5% de l’ensemble des cancers de
l’enfant. Les ostéosarcomes sont les tumeurs osseuses malignes primitives les plus répandues mais restent, comme tous
les sarcomes, une maladie rare. Les ostéosarcomes peuvent
toucher tous les os du squelette mais se développent le plus
souvent sur les os longs situés à proximité des articulations :
genou (50%), hanche (15%), épaule (15%). On les retrouve
également sur les parties suivantes : Bassin et vertèbres (10%),
tête : crâne, mâchoire (3%). Il a peut tendance à métastaser 10
à 20% (métastase pulmonaire 90% et osseuse 10%) Le diagnostic ne repose pas uniquement sur l’histologie mais aussi sur
l’ensemble des informations clinique, radiologique. Elle survient
chez l’enfant souvent au moment de la croissance rapide de l’os
à partir de 10 ans. Elle siège en zone métaphysaire sur les os
long, 60% sont localisé près du genou (extrémité inférieure du
fémur et supérieure du tibia ou du péroné).
- Présentation du cas : Il s’agit d’une adolescente âgée de 18
ans, célibataire, étudiante, orientée en consultation de traumatologie orthopédie pour une douleur persistante localisée au niveau
du genou, une impotence fonctionnelle et retentissement sur ces
activités domestiques et professionnelles. L’obligeant a prendre
des arrêts de travail. L’adolescente est suivi et traité en ambulatoire pendant une année sans aucune amélioration clinique.
Un scanner a objectivé une image typique localisée sur l’extrémité supérieure du tibia avec des signes d’agressivité «image
19
de chou-fleur». La patiente a bénéficié d’une biopsie, l’étude anatomopathologique a confirmé le processus malin avec un aspect
destructif et friable de l’articulation. L’évolution péjorative avec atteinte de toute l’articulation a justifié la mise en place d’une prothèse totale du genou type charnière couplée à une surveillance
radio-clinique semestrielle stricte. La patiente a repris ces études
de façon régulière et aucune récidive n’a été constatée depuis
2014. La prise en charge d’une tumeur ostéosarcome nécessite
une concertation multidisciplinaire ; à travers notre expérience,
des signes d’agressivité en imagerie et l’exploration au moment du
premier temps opératoire de biopsie devaient être pris en compte
dans la décision thérapeutique qui reste toujours conservatrice.
LYMPHOME DE BURKITT PALPEBRAL
A PROPOS D’UN CAS
S Abderrahmani, N ghemri, O Ouhadj
Unité d’ophtalmo-pédiatrie CHU Mustapha Alger Centre.
- Introduction : Le lymphome de Burkitt est un lymphome malin
non hodgkinien caractérisé par une prolifération monoclonale
de lymphocytes B. La localisation conjonctivo-orbitaire primitive
des lymphomes malins est rare et représente 5 à 10% des tumeurs orbitaires.
- Patient et méthodes : Nous rapportons le cas d’un enfant âgé
de 7 ans qui nous a été adressé pour une exophtalmie inflammatoire gauche rapidement progressive. L’examen ophtalmologique avait retrouvé un épaississement palpébral supérieur
gauche avec comblement de l’espace oculo-orbitaire. L’imagerie orbitaire était en faveur d’une pseudotumeur inflammatoire
de l’orbite gauche d’autres examens complémentaires ont été
réalisés : un téléthorax, une échographie abdominale, un examen ORL, une sérologie EBV et un frottis sanguin. Une corticothérapie par voie générale a été instituée.
- Résultats : L’évolution sous traitement s’est faite vers l’amélioration avec régression des signes inflammatoires et individualisation d’une masse palpébrale supérieure gauche. Une
biopsie exérèse est réalisée. L’examen histo-pathologique était
en faveur d’un lymphome de Burkitt conjonctivo-palpébral.
- Discussion : La localisation palpébrale primitive des lymphomes est exceptionnelle chez l’enfant. Très peu de cas ont
été rapportés dans la littérature. Le rôle du virus EBV dans la
physio-pathogénie du lymphome de Burkitt a été démontré.
Chez notre patient, s’agit-il d’un lymphome primitif isolé ou associé à d’autres localisations ? Un bilan d’extension complet est
en cours au service d’oncologie pédiatrique et une chimiothérapie est envisagée. La pseudotumeur inflammatoire de l’orbite
représente le premier diagnostic différentiel des lymphomes orbitaires ; elle est souvent inaugurale et retarde le diagnostic.
- Conclusion : Le lymphome malin de localisation conjonctivoorbitaire reste une tumeur rare de l’enfant, son diagnostic est
difficile et repose sur l’anatomo-pathologie. Son pronostic dépend du stade évolutif et de la précocité de la prise en charge.
SPECIFICITES DE L’ONCOLOGIE PEDIATRIQUE
A. Addou (1), A.Boutricha (2), A. Boublenza (3).
1: Service de médecine légale. EPH d’Ain Sefra . 2: Service d’anesthésie réanimation. EPH de Saida. 3: Service de médecine légale. CHU SBA.
Dans le domaine du cancer, les enfants et les adolescents sont
actuellement considérés comme une population spécifique qui nécessite une attention particulière ; c’est le rôle de l'Oncologie Pédiatrique en assurant : le dépistage ; le diagnostic; la prise en
charge ; le suivi ; et la prévention du cancer. Mais l’objectif primordial est de Traiter, en partenariat avec la famille, dans une conception pluridisciplinaire des soins, l’enfant dans un environnement
qui lui permette de continuer à s'épanouir et à se développer.
quelques spécificités des cancers de cette tranche d’âge sont :
20
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
- Incidence : En Algérie 40 000 cas de cancer sont recensés
annuellement dont 2000 cas de cancer chez les enfants ; ce
qui représente une Prévalence de 5% de l’ensemble des cancers (statistique 2013).
- Etiologie : Les facteurs d'environnement connus chez l'adulte
(Tabagisme, Alcoolisme) ont un rôle très restreint dans la carcinogenèse de l'enfant, alors que les facteurs génétiques sont
prépondérants.
- Type : «Le cancer de l’enfant et de l’adolescent » sous ce
terme générique se cachent des maladies très diverses : dominé par la leucémie et les tumeurs solides (tumeurs du cerveau, de l’œil, des os et des muscles).
- Particularités diagnostiques : Les signes d'appel du cancer de
l'enfant sont banals, ce qui pose un risque de les méconnaître
et de grever le pronostic et/ou d'augmenter le risque d'atteinte
fonctionnelle de l’organe.
- Evolution : Extension souvent métastatique d’emblée. Il s’agit toujours de tumeurs de haut grade de malignité à croissance rapide.
- Traitement : En général cancer chimio sensible.
- Pronostic : globalement, leur pronostic est bien meilleur que
celui des cancers de l’adulte.
- Particularité médico-légale : L’annonce du diagnostic est une
situation délicate.
Dans l’oncologie pédiatrique on informe le titulaire de l'autorité
parentale (et non pas le malade) afin d’obtenir son consentement.
L’information doit être claire, loyale, approximative et intelligible. L'information doit porter sur : l’état du malade, la nature et
la mise en œuvre du traitement ainsi que les risques, et les précautions à prendre après l'acte médical. C’est une obligation :
fondements législatifs (La loi sanitaire : article 154. Le code de
déontologie médicale : article 43, 44,51).
LA QUALITE DES SOINS EN ONCOLOGIE
PEDIATRIQUE
Dr A. ADDOU, Dr M.AZRAR
Service de Médecine Légale. EPH d’Ain Sefra
L’OMS définit la qualité des soins comme la capacité de garantir
à chaque patient l’assortiment d’actes thérapeutiques… lui assurant le meilleur résultat en termes de santé, conformément à l’état
actuel de la science, au meilleur coût pour le même résultat, au
moindre risque iatrogénique, pour sa plus grande satisfaction en
termes de procédures, résultats, contacts humains». Dans cette
procédure ; plusieurs indicateurs y interviennent : Les soignants et
leurs compétences professionnelles ; Les établissements et leur
organisation ; Les malades ; Le système de santé. L’oncologie pédiatrique comme toute autre spécialité doit offrir des soins de haute
qualité contribuent fortement à augmenter ou maintenir la qualité
de vie et/ou la durée de vie en respectant cinq dimensions :
- L’efficacité : correspond à la capacité de réaliser des résultats
(des soins) souhaitables.
- La sécurité : est basée sur le principe de ne pas nuire aux malades.
- L’accessibilité : est la facilité avec laquelle on accède aux bons
services de santé au bon moment.
- La réactivité : correspond au respect des patients, leur dignité, la
confidentialité, le soutien social, le choix de fournisseurs de soins.
- L'efficience : Elle renvoie à la capacité d'un système de santé
à fonctionner à moindres frais sans diminuer les résultats possibles et souhaitables.
L’objectif de cette communication est d’évaluer la qualité des
soins en Oncologie Pédiatrique.
TYPHLITE : QUELLES ATTEINTES ?
S. Aggoune ; Ma. Keddari ; R. Berkani ; M. Benghanem ;
R. Seddik ; H. Boukhelal
Service d’oncologie pédiatrique, CHU Mustapha Bacha, Alger
- Introduction : La typhlite est une entité anatomoclinique rare caractérisée par une entérocolite inflammatoire. Elle survient principalement chez les sujets neutropéniques traités par chimiothérapie.
- Matériel et méthodes : Nous rapportons l'observation de deux
enfants suivis respectivement pour lymphome de BURKITT,
traité selon le protocole LMB2001, et pour une Leucémie myéloblastique aigue type 5 ,traitée selon le protocole ELAM 02.
- Résultats : Au décours d’une neutropénie sévère, l’installation
d'un tableau abdominal fait de rectorragies de grande abondance,
aboutissant à une défaillance multiviscérale et au décès survenant pour les deux à environs un mois du début de la chimiothérapie, dans un tableau de choc hypovolémique. L'imagerie a
montré pour les deux un épaississement pariétal digestif, avec
présence de liquide intra-péritonéal. Les hémocultures ont été positives à entérococcus fecalis chez la malade traitée pour LAM5.
- Conclusion : Les mécanismes physiopathologiques qui concourent à la survenue de typhlite chez les patients neutropéniques
sont mal connus. Le rôle toxique des agents anti-tumoraux avec
translocation bactérienne a été évoqué. Leur prise en charge est
difficile et lourde; grevée d’un taux de mortalité élevée.
CANCER DU CAVUM CHEz UN SUjET jEUNE DE
18 ANS : A PROPOS D’UN CAS
A. Ainouche, A. Abdellaoui, A. Mekarnia et M. Oukkal
Clinique d’oncologie médicale Amine Zirout Beau-Fraisier, Alger
- Introduction : Peu fréquent chez les européens, le cancer du
cavum constitue un problème de santé publique en Asie du sudest et au Maghreb dont l’Algérie. Il est caractérisé par son type
histologique (UCNT : undifferenced carcinoma of nasopharyngeal
type), une épidémiologie sans rapport avec l’alcool et le tabac,
mais en revanche liée au virus EBV, une distribution endémique
dans certaines régions du monde, des facteurs génétiques viraux
et environnementaux, la fréquence des métastases ganglionnaires à distance et l’efficacité de la radiothérapie et de la chimiothérapie. Le pic de fréquence se situe vers 40-50 ans avec une
distribution souvent bimodale : 20-30 ans et après 50 ans.
- Matériel et méthode : Nous rapportons l’observation d’un patient âgé de 18 ans sans antécédents particuliers, suivi au niveau de notre clinique d’oncologie médicale Amine Zirout
(COMAZ) depuis le 14/10/2013 pour la prise en charge d’un carcinome peu différencié du cavum type UCNT. Bilan d’extension
(TDM TAP + scintigraphie osseuse) négatif.
Etude anatomopathologique : Muqueuse cavaire siège d’un
UCNT. Traitement médical : Le patient a reçu 3 cures de chimiothérapie néo-adjuvante type TPX (docetaxel + cisplatine +
capecitabine) suivies d’une radiothérapie sur le cavum (70 gy),
les chaines cervicales bilatérales et les chaines spinales bilatérales (66 gy) et les chaines ganglionnaires sus claviculaires
(46 gy), en concomitance avec 04 cures de chimiothérapie
type cisplatine du 19/01/2014 au 11/03/2014. Actuellement le
patient est suivi régulièrement en consultation.
- Conclusion : Le cancer du cavum est un cancer fréquent en Algérie, le NPC (Nasopharyngeal carcinoma) constitue une entité
clinique, biologique et histologique. Il touche l’adulte jeune et se
singularise par sa chimio-sensibilité et sa radio-curabilité
CANCER DU SIGMOÏDE CHEz UN SUjET jEUNE
DE 23 ANS : A PROPOS D’UN CAS
A. Ainouche, A. Mekarnia, A. Abdellaoui, M. Oukkal
Clinique d’oncologie médicale Amine Zirout (COMAZ), CHU Béni-Messous.
- Introduction : Le cancer colorectal est le cancer le plus fréquent chez les 2 sexes confondus dans les pays occidentaux.
Il représente le 3e cancer chez l’homme et le 2e cancer chez la
femme. L’âge médian du diagnostic est de 72 ans chez l’homme
et de 75 ans chez la femme, mais seulement 01% des cas surviennent avant l’âge de 30 ans.
- Matériels et méthodes : Nous rapportons l’observation d’un
patient âgé de 23 ans aux antécédents familiaux de néoplasie
colique chez le père et l’oncle paternel. Suivi au niveau de notre
clinique d’oncologie médicale Amine Zirout (COMAZ) depuis
Décembre 2013 pour la prise en charge d’un adénocarcinome
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
colique moyennement différencié du sigmoïde, opéré par colectomie segmentaire gauche le 26/11/2013. Le patient a reçu
12 cures de chimiothérapie adjuvante type FOLFOX4, avec une
bonne tolérance clinique et biologique. Actuellement en rémission depuis Juin 2014, il est suivi régulièrement en consultation.
- Conclusion : Le cancer colorectal a un pronostic meilleur que pour
les autres cancers digestifs. La fréquence chez le jeune est moindre que chez l’adulte d’où la nécessité de rechercher une histoire
familiale ; sa prise en charge est identique à celle d’un adulte mais
le pronostic peut être plus sombre vu les antécédents familiaux.
DYSGERMINOME OVARIEN CHEz UNE jEUNE
FILLE DE 23ANS : A PROPOS D’UN CAS
A. Ainouche, N. Chikh, S. Raouli et M. Oukkal
Clinique d’oncologie médicale Amine Zirout (COMAZ), CHU Béni-Messous.
- Introduction : Le dysgerminome ovarien représente 50% des tumeurs germinales, 1 à 2% des tumeurs ovariennes et 3 à 5%
des tumeurs malignes de l’ovaire. C’est la forme de tumeur germinale qui est le plus souvent pure ; la plupart du temps survient
chez des sujets normaux (pas d’anomalies sexuelles ni caryotypiques), de 7 mois à 70 ans mais surtout adolescent et adulte
jeune (2ème et 3ème décennie, moyenne 22 ans), parfois avant
la puberté et rarement après ménopause, 80% avant 30 ans.
C’est, avec le cystadénome, la tumeur la plus fréquente de la
femme enceinte (20 à 30% des cas), 77% des cas stade 1.
- Matériels et méthodes : Nous rapportons l’observation d’une patiente âgée de 23 ans sans antécédents particuliers, suivie au niveau de notre clinique d’oncologie médicale Amine Zirout (COMAZ)
depuis Mars 2014 pour la prise en charge d’un dysgerminome ovarien opéré et dont le scanner post op était en faveur d’une carcinose
péritonéale. Etude anatomopathologique : Aspect morphologique
et immunohistochimique d’un dysgerminome (PLAP+, CD117+)
classé PT3b Nx Mx stade 3 de la FIgO. Traitement médical : La patiente a reçu 4 cures de chimiothérapie type BEP avec une très
bonne réponse et disparition de la carcinose péritonéale. Actuellement, la patiente est suivie régulièrement en consultation.
- Conclusion : Le dysgerminome est le plus commun des cancers des cellules germinales. Bien que considéré comme malin,
il s’étend lentement ; s’il est limité à l’ovaire, la chirurgie peut
être suffisante sans traitement complémentaire mais si la tumeur s’est étendue au-delà de l’ovaire, la chirurgie associée à
la chimiothérapie est efficace chez 90% des patientes. C’est
une tumeur très chimio sensible.
PROFIL IMMUNOHISTOCHIMIQUE ET EVOLUTIF
DU CANCER DU SEIN DE LA FEMME jEUNE
(SERIE DE 50 CAS DE CANCER DU SEIN CHEz
DES FEMMES DE MOINS DE 35 ANS)
A. Ainouche, A. Abdellaoui, M. Oukkal
Clinique d’oncologie médicale, Amine Zirout, Beau-Fraisier, Alger
- Introduction : le cancer du sein est le 1er cancer de la femme
au monde. En Algérie 7500-9000 nouveaux cas /an. Le cancer
invasif de la femme jeune est définie comme un cancer survenant chez une femme de moins de 35 ans ; le jeune âge semble être lui-même un facteur pronostique péjoratif, les formes
sont plus agressives et le diagnostic plus difficile en raison de la
densité mammaire. Ce cancer survient fréquemment dans un
contexte familial ; les formes héréditaires concernent moins de
10% avec 3 gènes reconnues BRCA1, BRCA2 et p53. L’établissement d’un profil immunohistochimique spécifique pourrait
contribuer à améliorer la prise en charge.
- Objectif : Série rétrospective (50 cas) : Etablir le stade de découverte, profil clinique et modalités du diagnostic. Profil immunohistochimique, évolutivité, rechutes et dans les formes
évoluées la fréquence des localisations cérébrales.
- Matériels et méthodes : Informations recueillies : Antécédents
familiaux, modalités diagnostic : (dépistage précoce ou tardif),
examen anatomopathologique (taille tumorale, grade, envahis-
21
sement ganglionnaires, récepteurs hormonaux, statut HER2) et
évolutivité après traitement.
- Résultats : Dans notre série : la plus jeune patiente avait 27 ans,
antécédents familiaux dans 15 cas soit 30% dont 7 cas aux 1ers
degrés ; 37 patientes avaient consulté à un stade précoce après
autopalpation d’un nodule mammaire ; sein inflammatoire 8 et 3
patientes métastatiques d’emblée. Pour ce qui est du profil pathologique : 50% étaient des formes agressives avec un SBR III,
surexpression Her2 (16 cas), récepteurs hormonaux négatifs (22
cas) et triple négatif (7 cas). L’évolutivité fut marquée par l’apparition de localisations secondaires cérébrales chez 3 patientes, récidives locorégionales (2 cas) et autres (8 cas).
- Conclusion : le cancer du sein survenant chez la femme jeune
est particulier par son diagnostic, sa prise en charge parfois difficile et son pronostic défavorable avec impact psychologique des
traitements entretenus ; une attention particulière doit être portée
aux femmes avec antécédents familiaux de cancer du sein.
CANCER DE LA THYROÏDE CHEz L’ENFANT
LE TRES LONG HERITAGE D’HIROSHIMA
Aissaoui K1, Dali-Youcef AF1,2
1: Service de Radiothérapie, CHU Oran.
2: Faculté de Médecine, Université d’Oran.
Les cellules de la thyroïde sont très sensibles aux radiations, et de
nombreux cas de cancer de cette glande ont été observés après
les explosions des bombes atomiques à Hiroshima et Nagasaki,
ainsi qu’après la catastrophe de Tchernobyl. Les chercheurs confirment que les risques de contracter cette maladie n’augmentaient
pas pour les adultes (plus de 20ans) irradiés en 1945. En revanche, les enfants et les adolescents encore en phase de croissance soumis à cette époque à des doses importantes de
rayonnements avaient un risque bien supérieur de contracter un
cancer de la thyroïde que ceux qui n’avaient pas été irradiés.
PRISE EN CHARGE DES CANCERS DU CAVUM
DES ADOLESCENTS AU SERVICE DE RADIOTHERAPIE CHU D’ORAN : A PROPOS DE 20 CAS
Aissaoui K1, Dali-Youcef AF1,2
1: Service de Radiothérapie, CHU Oran.
2: Faculté de Médecine, Université d’Oran.
Les cancers du cavum sont dominés par les carcinomes épidermoïdes surtout indifférenciés de type UCNT (undifferenciated carcinoma of nasopharyngeal type). Ils ont une incidence variable,
intermédiaire pour le Maghreb très élevée pour l'Asie du sud-est
(en Chine du sud) et faible dans les pays occidentaux. Ce cancer frappe à tout âge, et il est loin d'être rare chez l'adolescent.
L’objectif de notre étude est de déterminer le profil épidémiologique, clinique et thérapeutique, des patients âgés entre 14 et 20
ans, atteints de cancer du cavum, traités au niveau du service de
radiothérapie du CHU d’ORAN entre 2012 et 2015.
LES SEQUELLES DE LA RADIOTHERAPIE CHEz
L’ENFANT
Aissaoui K1, Benatta OS1-3, Dali-Youcef AF1-2
1: Service de Radiothérapie, CHU Oran. 2: Faculté de Médecine, Université
d’Oran. 3: service d’oncologie CHU Tlemcen.
Les enfants sont plus sensibles que les adultes aux cancérogènes et en particulier à l'irradiation, pendant la radiothérapie,
même ciblée, les tissus qui entourent la tumeur sont irradiés sur
plusieurs centimètres car le corps rediffuse. Du fait de leur faible
corpulence, les enfants sont davantage affectés. Les effets tardifs de la radiothérapie dépendent des doses utilisées, de la région traitée et de la proximité des organes sensibles aux
radiations. Jusqu'à très récemment, les doses toxiques à ne pas
dépasser étaient calculées en fonction des effets indésirables à
court terme, qui se produisent dans les quelques années qui suivent le traitement. Les travaux les plus récents ont permis d'identifier d'autres risques afin qu'ils soient aussi pris en compte.
22
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
LOCALISATION INTRAOCULAIRE
DES LEUCEMIES CHEz L’ENFANT
A PROPOS DE DEUX OBSERVATIONS
K. Ait idir (1) ; F. Mazari (2)
1: Service de pédiatrie, Centre de consultations spécialisées de l’armée, HDey. Alger. 2: Service d’ophtalmologie CHU Parnet. H-Dey. Alger.
- Introduction : La leucémie, est une hémopathie maligne touchant des cellules de la moelle osseuse hématopoïétique. On
individualise différents types : les leucémies chroniques (exceptionnelle chez l’enfant), les leucémies aiguës (LA), beaucoup plus fréquente en âge pédiatrique. Ces dernières se
subdivisent en leucémies aiguës lymphoblastiques (LAL) avec
80% et les leucémies aiguës myéloïdes (LAM), plus rares. Le
système nerveux central (SNC), les testicules et les yeux sont
les sites de rechute de LA chez les enfants. L’atteinte oculaire
affecte essentiellement la rétine, la choroïde et le nerf optique.
- Matériel et méthode : Deux cas cliniques : Sabra 7 ans avec
LAL du groupe B à risque intermédiaire, rechute oculaire et Hocine 11 ans suivi pour LMC avec localisation oculaire.
- Résultats : Sabra 7ans, LAL B, risque intermédiaire .En phase
d’entretien, elle présente un œil rouge douloureux d’une baisse
de l’acuité visuelle du côté gauche. On retrouve une hémorragie
conjonctivale gauche massive ainsi qu’une masse blanchâtre floconneuse intra-vitréenne masquant le pôle postérieur de la rétine au fond d’œil. L’échographie oculaire objective un processus
intra-vitréen confirmé au scanner avec envahissement du nerf
optique. Une blastose au frottis sanguin à 62%. Malgré la thérapeutique plus agressive, atteinte de l’autre œil suivi du décès.
Hocine 11 ans, LMC sous chimiothérapie, consulte pour flou visuel. Le fond d’œil retrouve un engainement vasculaire à multiple endroit d’aspect séquellaire ainsi que des hémorragies éparse
centrées par un exsudat = infiltrat leucémique aux deux yeux. A
l’angiographie on objective une perméabilité vasculaire périphérique par endroit peu importante et un effet masque des hémorragies Rétiniennes bilatérales. Echec thérapeutique et décès.
- Conclusion : Malgré sa rareté, il faut toujours penser à une localisation oculaire devant des signes d’appel, au cours de l’évolution d’une LA chez l’enfant. Une collaboration étroite entre
ophtalmologues, pédiatres et hématologues est plus qu’indispensable pour une prise en charge optimale.
SARCOME D’EWING. EXPERIENCE DU CENTRE
PIERRE ET MARIE CURIE
A. Aksas, FNA. Bouhacein, E. Kerboua, K. Bouzid.
Service d’oncologie médicale, CPMC, Alger.
- Introduction : Le sarcome d’Ewing est un cancer grave qui se
présente sous la forme d'une tumeur maligne qui affecte le plus
souvent les os. Il s'agit d'un cancer à petites cellules rondes qui
a tendance à rapidement se disséminer dans le reste de l'organisme. Il va notamment développer des métastases pulmonaires et toucher les os et la moelle osseuse.
- Matériels et méthodes : Notre série porte sur 20 patients (pts)
traités durant la période de 2011 à juillet 2015 pour un sarcome
d’Ewing. Le sexe ratio est de 1. L’âge moyen est de 27 ans. Le
motif de consultation est : douleurs n=12, tuméfaction n=5, découverte fortuite n=3. Le délai de diagnostic est en moyenne de
12,6 mois (1-37mois). Le siège des tumeurs est osseux est de 17
cas (membre inf n = 6 cas, membre sup n=2 cas, paroi thoracique
n= 2 cas, omoplate n=1, mâchoire n=2 cas, bassin n=3, rachis
n=1) et extra-osseux dans 3 cas (médiastin n=1, poumon n=1, et
abdomen n=1). La maladie est locale chez 2 patients, localement
avancée chez 9 patients et métastatique chez 9 patients. Les métastases sont pulmonaires n=4, osseuses n= 3, poumon + os n=2.
La chirurgie a été réalisée chez 8 patients. Les marges d’exérèses
sont : R1 n:5 / Rx n:3. Cinq patients ont reçu de la radiothérapie
adjuvante et 16 patients ont reçu de la chimiothérapie. En adjuvant
n= 6, en néo adjuvant n=5 et comme traitement unique n=5. Dans
notre série, les protocoles de chimiothérapie utilisés en 1ère ligne
sont : IVA-IVAD n=3, VIDE n= 6, VID n=1, IVA n=3, AI n=2, CPM
n=1. Les effets secondaires gIII notés dans notre série sont : vomissements, diarrhée, anémie, asthénie, aplasie, mucite.
- Les résultats sont les suivants : Patients vivants guéris n=3.
Patients décédés n=9. Perdus de vue N=4. Patients actuellement sous traitement n=4.
- Conclusion : Le sarcome d’Ewing est une pathologie cancéreuse touchant la plus part du temps les os et plus rarement les
tissus mous. Il est comme le reste des sarcomes une pathologie
de mauvais pronostic. Le traitement est essentiellement chirurgical. La radiothérapie et la chimiothérapie ont permis un meilleur
contrôle de la maladie mais les résultats restent insuffisants.
CAS CLINIQUE : PNET DORSAL
H allioueche, M sahli, A Djemaa-Bendjazia
Patiente MM âgée de 16 ans collégienne, sans antécédents pathologiques particuliers a consulté au de mois de janvier 2010
pour des signes de compression médullaire dorsale type : fatigabilité et faiblesse des membres inférieurs avec rétention vésicale,
l’examen clinique a retrouvé une paresthésie avec niveau lésionnel sous ombilicale sans troubles trophiques. Une IRM médullaire
a été faite revenant en faveur d’une masse épidurale postérieure
au niveau de T5 au T8 entraînant une compression médullaire
étendue. La patiente a été opérée en urgence ayant bénéficié
d’une laminectomie de T4 à T8 avec exérèse en monobloc de la
tumeur, dont l’examen anatomopathologique était en faveur de
PNET (tumeur neuroendocrine primitive) avec immunohistochimie positive (CD99+, cellules NFP+). Une IRM post-opératoire a
objectivé un remaniement tissulaire post-opératoire en regard de
la zone d’intervention sans signes de compression. Deux mois
après la patiente a bénéficié d’une radiothérapie complémentaire
à la dose de 40gy délivrée à raison de 2gy par séance, cinq
séances par semaine, par deux champs (antérieur-postérieur).
Le suivi clinique et radiologique de la patiente pendant cinq
ans est sans particularités ; la patiente est en vie ; s’est mariée
après deux ans de traitement et elle est mère d’un enfant vivant bien portant de 3 ans.
TECHNIQUE DE BIOPSIE PERCUTANEE POUR
TUMEUR VERTEBRALE
L. Amirat, M. Benkaci, C. Bouamar, K. Hamouya, S. Tekfi,
Y. Melbouci.
Service de chirurgie orthopédique traumatologique et réparatrice - CHU de
Tizi-Ouzou - Algérie.
- Objectifs : La biopsie est l’étape fondamentale dans la démarche diagnostique des tumeurs osseuses. La ponction-biopsie discovertébrale est devenu à l’heure actuelle une étape
importante dans la prise en charge diagnostic des lésions rachidienne quelles soit tumorales ou infectieuses.
- Matériels et méthodes : Le but étant avoir une preuve histologique et décompression médullaire pour quelques cas.
Position du malade : décubitus ventral sous anesthésie générale. Instruments : aiguille de 10 à 12 cm, 13 g. Voie d’abord :
trans-pédiculaire pour ramener une carotte osseuse et ou discale, la biopsie se fait du coté droit le plus souvent.
Avantage : Rapide et réduit le saignement, cicatrice discrète. Réduit la durée d’hospitalisation. Réduit le traumatisme chirurgical, la
dissémination tumorale et les risques d’infection. Inconvénient : intervention radio chirurgicale, et opérateur dépendante.
- Résultats : Il faut être sûr de son prélèvement, avoir une «carotte» suffisante pour l’interprétation et ne pas donner que du
sang coagulé. Il faut enfin que le laboratoire d’anatomopathologie soit suffisamment entraîné aux petits prélèvements de 2 ou
3 mm de diamètre.
- Discussion : La biopsie discovertébrale est le premier temps
diagnostic des lésions infectieuses et tumorales localisées du
rachis. D’elle dépend toute la suite, et une biopsie « mal faite »
peut être lourde de conséquences. Classiquement cette biopsie
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
se fait à ciel ouvert (abord postérieur), malade en décubitus ventral où il peut saigner durant l’intervention, le temps de l’intervention est plus long que par abord percutané qui réduit le
saignement, réduit la durée d’hospitalisation et la cicatrice reste
discrète. A noter que c’est une intervention opérateur dépendante. C’est un acte chirurgical de première importance qui doit
être exécuté et réussi du premier coup car tout le programme
thérapeutique en dépend. Les biopsies blanches font les séries noires». Il s’agit désormais d’un geste codifié, sûr, performant, le plus souvent accompli en milieu radiologique.
La biopsie percutanée est utile partout, mais principalement au
rachis. Elle réclame un opérateur entraîné à ce niveau en s’aidant de la TDM ou d’un scope pour guider correctement. Ces
dernières années, beaucoup de progrès ont été réalisés en ce
qui concerne le matériel de biopsie ou de guidage. N’oublions
pas que la réponse anatomopathologique ne doit pas être considérée comme «parole d’évangile». Il faut donc que nous mettions notre collègue anatomopathologiste dans les meilleures
conditions possibles pour rendre son interprétation la plus exacte.
- Conclusion : Il n’est pas inutile de rappeler que le diagnostic
d’une tumeur osseuse n’est pas l’affaire d’un seul examen, n’est
pas l’affaire d’une seule «fleur», fût-elle magnifique, mais bien
d’un «bouquet» d’arguments. C’est une synthèse de l’interrogatoire, de l’examen clinique, de l’imagerie, des examens de laboratoire et enfin, de l’anatomopathologie. Toutefois, une preuve
anatomopathologique est de mise, la biopsie vertébrale ou discovertébrale est l’examen diagnostic de référence. Actuellement,
elle est plus souvent faite par voie percutanée que chirurgicale.
HEPATOBLASTOME : CARACTERES
EPIDEMIOLOGIQUES ET THERAPEUTIQUES
Lamia Amrane, Fatiha gachi, Kamel Bouzid
Centre Pierre et Marie Curie, Alger.
Nous rapportons la série de cas de patients atteints d’hépatoblastome traite au service d’oncologie médicale du centre Pierre
et Marie Curie d’Alger depuis 2010, nous soulignons les caractéristiques épidémiologiques et thérapeutiques.
METASTASES VISCERALES D’UN
MEDULLOBLASTOME. CAS CLINIQUE
Lamia Amrane, Fatiha gachi, Kamel Bouzid
Centre Pierre et Marie Curie, Alger.
Nous rapportons le cas d’un garçon de 10 ans présentant des métastases extra- névraxique d’un médulloblastome de la fosse cérébrale postérieure ayant subit une exérèse de la tumeur primitive
chimio et radiothérapie en 2012, en 2014 survenue de métastases
pancréatique, ganglionnaires et osseuses, confirmées par histologie, l’enfant est vivant sous chimiothérapie avec 39 mois de survie.
SYNOVIALOSARCOME DU PANCREAS
CAS CLINIQUE
Lamia Amrane, Fatiha gachi, Kamel Bouzid
Centre Pierre et Marie Curie, Alger.
Nous rapportons le cas d’un synovialosarcome pancréatique
métastatique au foie, chez une adolescente de 15 ans découverts suite a l’installation de douleurs abdominales, confirmé par
les études histologiques et génétiques, la patiente est décédée
un an après la déclaration de la maladie, et a reçu trois lignes
de chimiothérapie.
CARCINOME INDIFFERENCIE DU CAVUM jUVENILE
ASPECTS ANATOMOCLINIQUES, THERAPEUTIQUES
ET PARTICULARITES EVOLUTIVES
F. Atif, S. Habbak, K. Bouzid
Centre Pierre et Marie Curie, Alger
Le cancer du nasopharynx (CNP) représente une des tumeurs
épithéliales les plus fréquentes de l'enfant et de l'adolescent dans
23
les régions à risque intermédiaire. L'Epstein-Barr virus (EBV) est
le facteur étiologique le plus important. Son rôle dans la pathogenèse du CNP a été confirmé par plusieurs études. Chez les jeunes
patients, le taux des anticorps anti-EBV est souvent peu élevé par
rapport à celui observé chez les adultes. Le carcinome indifférencié de type nasopharyngé (UCNT) représente le type histologique
le plus fréquent. L'étude immunohistochimique (IHC) des CNP juvéniles nord-africains est caractérisée par une faible expression
de Bcl-2 et de p53 et une forte expression de LMP1 et de c-kit, ce
qui les fait distinguer des formes de l'adulte. Sur le plan clinique,
l'atteinte ganglionnaire cervicale est quasi constante avec une extension locorégionale très importante ainsi qu'à distance. Plus de
15% des patients sont métastatiques au diagnostic notamment
au niveau osseux. L’adjonction de la chimiothérapie néo adjuvante
ou concomitante à la radiothérapie a permis d’améliorer les résultats thérapeutiques sur le plan contrôle local et survie globale.
La dose de radiothérapie reste un sujet de controverse surtout
que les doses élevées se sont accompagnées d'une toxicité tardive invalidante. Les rechutes métastatiques constituent la cause
principale de décès chez ces jeunes patients. Une amélioration
du pronostic peut être attendue en utilisant la radiothérapie avec
modulation d'intensité ainsi que de nouvelles molécules grâce à
des études randomisées multicentriques pour standardiser le traitement des CNP juvéniles.
Mots clés : Carcinome indifférencié ; cavum ; diagnostic ; traitements ; séquelles
CANCER DU NASOPHARYNX
CHEz L’ADOLESCENT. UNE EXTENSION
RARE QUI DEROUTE LE DIAGNOSTIC
F. Atif, S. Habbak, K. Bouzid
Centre Pierre et Marie Curie, Alger
Le cancer du cavum constitue une entité particulière parmi les cancers des voies aérodigestives supérieures vu ses caractéristiques
épidémiologiques. En Algérie, comme dans tout le bassin méditerranéen, ce cancer sévit sur un mode épidémique bimodal. Sa prévalence, par rapport à sa distribution géographique mondiale est
moyenne (incidence 5-7/100 000). Il est actuellement bien établi
que l’EBV est un facteur considérable favorisant la genèse du cancer. D’autres cofacteurs environnementaux et alimentaires sont
également incriminés. Sur le plan clinique, du fait de sa localisation,
le nasopharynx constitue un carrefour entre la région crânio-encéphalique et les espaces profonds de la face. Il est situé en arrière
des choanes, sous le corps du sphénoïde et en avant de l’apophyse
basilaire de l’occipital et de l’atlas et l’axis. L’expression clinique est
alors formée par un syndrome rhinologique, un syndrome otologique et des signes neurologiques, associés à un envahissement
ganglionnaire loco-régional et souvent des métastases à distance
lors du diagnostic. Le cancer du nasopharynx, comme tous les cancers des voies aéro-digestives supérieures, est caractérisé par une
agressivité locale importante. Alors que l’envahissement parapharyngé est classiquement très fréquent (80% des cas), l’extension
antérieure est beaucoup plus rare (15% des cas). Cependant, l’extension postérieure en particulier vers les premières vertèbres cervicale (C1C2) est rarement discutée dans la littérature.
Nous rapportons une observation d’envahissement par contiguïté
de C1 et C2 développé chez un adolescent, colligé en 1998 dans
notre établissement. En effet, cette observation est particulière par
sa présentation clinique et on discutera les difficultés diagnostiques rencontrées ainsi que les implications thérapeutiques.
Mots clés : Carcinome du nasopharynx ; enfant ; extension ; chimiothérapie ;
radiothérapie
METASTASES NON COMMUNES AUX
MEDULLOBLASTOMES. A PROPOS D’UN CAS
F. Atif, S. Habbak, K. Bouzid
Centre Pierre et Marie Curie, Alger.
Le médulloblastome est l’une des tumeurs cérébrales les plus
fréquentes de l’enfant : il s’agit d’une tumeur neuro-ectodermique
24
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
primitive ou PNET. Elle se développe dans le cervelet, le plus
souvent au niveau du vermis. Il s’agit d’une tumeur maligne dont
le tissu a l’aspect d’un tissu embryonnaire. Elle est invasive et
peut métastaser dans la totalité du système nerveux central, par
la voie du liquide céphalo-rachidien. Au moment du diagnostic,
près de la moitié des enfants présentent des métastases qui sont
rarement symptomatiques. La majorité de ces tumeurs surviennent avant l’âge de 10 ans (40% avant 5 ans et 75% avant 10
ans) mais elles peuvent se voir chez l’adolescent ou chez le jeune
adulte. Le diagnostic est orienté par la clinique et l’imagerie est
confirmée par l’histologie. Les métastases extra- névraxiques du
médulloblastome ne sont pas rares < 5%. Elles sont plus souvent osseuses et médullaires. Leur pronostic sombre justifie leur
recherche systématique lors du bilan initial et la définition des tumeurs à haut risque qui nécessiteraient l'adjonction d'une chimiothérapie efficace. Il s’agit de localisations osseuses ;
ganglionnaires ou médullaires avec un délai minimal de la récidive entre 10 à 12 mois. Le traitement comprend habituellement
une exérèse chirurgicale suivie d’une radiothérapie et d’une chimiothérapie. Nous rapportons un cas de médulloblastome chez
une jeune patiente avec métastases extra névraxiques.
Mots clés : Médulloblastome ; métastases ; chirurgie ; radiothérapie ; chimiothérapie.
DYSGERMINOME OVARIEN PUR : A PROPOS
DE 5 CAS ET REVUE DE LA LITTERATURE
L. Atreche, H. Chaachoue, R. Najib, L. Lachhab, S. Fattoumata
Fz. Mrabet, S. Arifi, N. Mellas.
Service d’oncologie médicale, CHU Hassan II de Fès, Maroc.
- Introduction : Le dysgerminome ovarien pur est une tumeur
germinale rare survenant principalement chez la femme jeune,
représente 2% de tous les cancers ovariens et 25% des tumeurs germinales ovariennes. Le dysgerminome a la particularité d être chimiosensible et de bon pronostic. La croissance du
dysgerminome est le plus souvent rapide expliquant la symptomatologie clinique. 70% des patients sont diagnostiquées à un
stade précoce. Chez la patiente jeune, il est indiqué de réaliser
une annexectomie unilatérale afin de préserver la fertilité, suivie
d’une chirurgie de stadification
- Matériels et méthodes : Nous rapportons 5 cas de patientes suivies en oncologie médicale pour dysgerminome ovarien pur depuis janvier 2011 jusqu’au septembre 2013 et nous rapportons
les caractéristiques cliniques, diagnostiques et thérapeutiques.
- Résultats : L’âge moyen de nos patientes était de 20,8 mois
(17-30 ans). La symptomatologie révélatrice était une torsion
de l’ovaire chez un cas, masse abdominopelvienne chez 3 patientes, ménométrorragie chez une autre patiente. Une chirurgie
conservatrice a été réalise chez toutes les patientes. La tumeur
était classée stade IA chez 3 patientes, IIIC chez une patiente,
stade IV chez une patiente (métastases hépatiques). 4 cures
de BEP ont été instaurées chez la patiente avec métastases hépatiques avec progression clinique et radiologique, une
deuxième ligne de chimiothérapie à base de VIP a été démarrée. La patiente avec un stade III a bénéficié d’une seule cure
de BEP avec choc septique et décès de la patiente. Les patientes avec un stade IA de la maladie ont été mises sous surveillance avec bon control après un recul de 18 mois.
- Conclusion : Les dysgerminomes de l’ovaire sont des tumeurs
rares généralement décrite chez la femme jeune. Le traitement
repose sur la chirurgie qui doit être conservatrice afin de préserver la fertilité et sur la chimiothérapie à base de platine.
UNE TUMEUR FIBREUSE SOLITAIRE DE SIEGE
MENINGE. A PROPOS D’UN CAS
M.A. Baghli, Z. Boukli Hacene, M. Kalaidji
Service d’anatomie pathologique, CHU Tlemcen - Université de Tlemcen.
- Introduction : Décrire la prise en charge diagnostique d’une tumeur particulière : tumeur fibreuse solitaire de siège méningé.
- Matériels et méthodes : Nous rapportons le cas d’une femme
présentant une tumeur méningée.
- Résultats : Une patiente âgée de 09ans a été adressée pour
prise en charge d’une tumeur méningée. Le diagnostic après
exérèse chirurgicale a été celui d’une tumeur fibreuse solitaire
de siège méningé. L’étude immunohistochimique a objectivé :
les marqueurs CD34, positif, EMA négatif.
- Discussion : La tumeur fibreuse solitaire est une entité lésionnelle de siège méningé rare, une étude histologique et immunohistochimique est faite, ainsi qu’une revue de littérature.
CANCERS RADIO-INDUITS CHEz L’ENFANT
M. Bechou, I. Ouchaouchi, S. Bensalem, H. Mahfouf
Service oncologie médicale universitaire de Rouiba.
- Introduction : Les cancers de l’enfant sont rares, représentent 1% de l'ensemble des cancers humain. L’espérance de
vie d’un enfant guéri d’un premier cancer est de 70 à 80 ans, ce
qui augmente le risque de second cancer. L’incidence cumulée
de ces deuxièmes cancers sur 40 ans peut atteindre 20 % pour
les personnes traitées vers l’âge de 40 ans. Parmi les
deuxièmes cancers primitifs, certains peuvent être causés par
l’irradiation. Chez l’enfant, le risque relatif de développer un
cancer secondaire est multiplié par 6, favorisé par le champ d’irradiation qui est beaucoup plus important par rapport à l’adulte.
La quantification de ces événements, leurs mécanismes biomoléculaires, leurs facteurs favorisants restent encore imprécis, voire inconnus compte tenu de leur complexité.
- Méthode : Nous rapportons dans cette étude un cas de cancer cavaire radio-induit chez un adolescent.
C’est un jeune de 20 ans, aux ATCDS de lymphome non hodgkinien à l’âge de 11 ans, traité par une radiothérapie du corps
entier, et un cancer de cavum traité par ne RCC en 2013, suivi
en oncologie médicale (EPH Rouiba) pour une récidive métastatique d’un cancer de cavum.
- Conclusion : Une optimisation de la technique de radiothérapie est indispensable, notamment chez les enfants et adultes
jeunes, tout en délivrant la dose optimale dans le volume cible,
réduire au maximum les volumes de tissu sain irradié ou les organes à risque exposés et recevant des doses d’irradiation significatives sans que des règles définitivement validées
puissent être proposées.
LE CANCER DE LA THYROÏDE CHEz L'ENFANT
ET L'ADOLESCENT
Beddek Fatima, Demmouche Abbassia
Département de biologie-Faculté des sciences de la nature et de la vie
Université Djillali Liabès- Sidi Bel Abbès.
Les néoplasies de la thyroïde chez l'enfant et l'adolescent sont
rares à l'exception des pays exposés aux radiations ; représentant
0,5 à 1,5 % de tous les cancers pédiatriques. Les observations
sont colligés sur une période de 22 ans (1980-2002) les 19 cas recensés sont des filles d'âge moyen au diagnostic de 17,6 ans (6,521 ans) ; les circonstances de découverte sont un goitre dans 12
cas, des métastases ganglionnaires dans 6 cas et l'exploration
d'une néoplasie endocrinienne multiple dans 1 cas. Sur le plan
histologique, le carcinome différencié de la thyroïde est le plus fréquent 18/19 dont 10 de type papillaire. Un envahissement ganglionnaire est retrouvé dans 9 cas/19 et des métastases viscérales
dans 2 cas/19. La chirurgie a été une thyroïdectomie totale sauf
pour une patiente. L'irathérapie et l'hormonothérapie frénatrice ont
été instituées pour les 18 cas de cancers différenciés.
TUMEUR PSEUDO-PAPILLAIRE ET SOLIDE
DU PANCREAS: A PROPOS D’UN CAS
D. Belabdi, Y.D. Ouchfoune, M.Oukkal
Clinique d’oncologie médicale Amine ZIROUT - Bouzaréah, Alger.
- Introduction : la tumeur pseudo papillaire du pancréas est une
tumeur rare, elle représente moins de 2% des tumeurs pancréatiques. Elle touche essentiellement les femmes jeunes. Elle
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
est aractérisée par une malignité atténuée avec risque d’extension locale faible et évolution métastatique rare. La résection
chirurgicale est le seul traitement curatif. Le pronostic est bon
après une exérèse complétée.
- Matériels et méthodes : Nous rapportons l’observation d’une
patiente âgée de 21 ans sans antécédents particuliers, suivie au
sein de notre clinique d’oncologie médicale Amine ZIROUT
(COMAZ) depuis 2013.Opérée pour une tumeur a point de départ pancréatique d’étiologie indéterminée ; l’exploration peropératoire a retrouvé une masse siégeant au niveau du corps et
queue du pancréas refoulant les organes de voisinage. La patiente a subi une exérèse complète de la tumeur. Etude anatomopathologique : tumeur solide et pseudo papillaire du pancréas
avec infiltration ganglionnaire classée p T3N1. Scanner postopératoire : Epaississement nodulaire de l’arrière cavité de l’épiploon mesurant 8 mm avec la présence de multiples ganglions
et adénomégalie la plus volumineuse est de 16 mm hilaire hépatique. La patiente a reçu 12 cures de chimiothérapie (capecitabine + gemcitabine), l’évaluation a objectivé une réponse
complète. Patiente à ce jour en rémission complète.
- Conclusion : l’exérèse chirurgicale complète des tumeurs
pseudo papillaire de pancréas reste le seul traitement curatif,
l’efficacité de la chimiothérapie reste mal évaluée. Le pronostic
est favorable, surtout après exérèse chirurgicale complète, avec
une 95% de survie globale à 5 ans.
CANCER DU CAVUM CHEz LE SUjET jEUNE
A PROPOS D’UN CAS
D. Belabdi, Y.D. Ouchfoun, M. Oukkal
Clinique d’oncologie médicale Amine ZIROUT - Bouzaréah, Alger.
- Introduction : le cancer du cavum est un cancer fréquent en Algérie, il touche préférentiellement l’adulte jeune. Sa survenue
chez le sujet jeune est caractérisée par une diffusion métastatique précoce expliquant le taux élevé des échecs thérapeutiques et le pronostic sombre. Le traitement repose essentiellement sur la chimiothérapie et la radiothérapie.
- Matériels et méthodes : Nous rapportons l’observation d’un patient
âgé de 19 ans sans antécédents particuliers, suivie au sein de notre clinique d’oncologie médicale Amine ZIROUT (COMAZ) depuis
2012. Suite à l’apparition d’adénopathies cervicales une nasofibroscopie + Biopsie cavaire ont été réalisées objectivant un carcinome
peu différencié type UCNT. Bilan d’extension (TDM TAP + scintigraphie osseuse). Le patient a reçu 3 cures de chimiothérapie néo-adjuvante type TPF (docetaxel + cisplatine + 5fluorouracil) suivie d’une
radiothérapie sur le cavum (70 gy) et les aires ganglionnaire (65 gy).
Puis suivi régulièrement en consultation. Après 6 mois, le patient a
présenté une récidive locale et métastatique ganglionnaire cervicale
et osseuse. Chimiothérapie de 1re ligne : Nimotuzumab + cisplatine
+ acide zoledronique. Après 4 cures l’évaluation a retrouvé une progression des lésions avec une nette augmentation des tailles des
adénopathies cervicales et une stabilité des lésions osseuses. Changement de chimiothérapie de 2e ligne : gemcitabine + doxorubicine
+ acide zoledronique. Au bout de 3 cures apparition de douleurs osseuses importantes et l’évaluation a confirmé la progression des lésions osseuses et ganglionnaires. Patient a reçus une radiothérapie
antalgique sur les lésions osseuses. Chimiothérapie 3e ligne : docetaxel + denosumab. Patient décédé après 2 cures.
- Conclusion : Le pronostic de ce cancer est mauvais chez le
sujet jeune vu les formes localement avancées et la fréquence
de récidives métastatiques. L’amélioration du pronostic doit passer par un diagnostic précoce.
CANCER COLORECTAL CHEz LE SUjET jEUNE
A PROPOS D’UN CAS
D. Belabdi, A. Abed-Benmeleha, S. Zaidi, M. Oukkal
Clinique d’oncologie médicale Amine ZIROUT - Bouzaréah, Alger.
- Introduction : Le cancer colorectal se situe tous sexes confondus
au troisième rang des cancers les plus fréquents après le cancer
25
du sein et de la prostate. L’âge moyen est de 68,5 ans, il est rare
avant 50 ans (6% des cas). Sa survenue est rare chez le sujet
jeune. Il peut se voir à partir de 20 ans en particulier en présence
de facteurs génétiques ou maladies prédisposantes associées.
- Matériels et méthodes : Nous rapportons l’observation d’un patient
âgée de 24 ans sans antécédents personnels ou familiaux particuliers, suivie au sein de notre clinique d’oncologie médicale Amine
ZIROUT (COMAZ) depuis 2014. Le patient a présenté des douleurs
abdominales non calmées par les traitements symptomatiques et
dont l’exploration radiologique a retrouvé des nodules de carcinose.
Patient opéré pour laparotomie exploratrice retrouvant une carcinose péritonéale diffuse. TDM thoraco-abdomino-pelvienne : nodules péritonéaux diffus associé à une masse tumorale d’origine appendiculaire. Biopsie : métastase péritonéale d’un adénocarcinome
mucineux d’origine colique. Le patient a reçu 6 cures de chimiothérapie première ligne (Folfox7+bevacizumab) et dont l’évaluation
a objectivé une progression, mis sous chimiothérapie deuxième
ligne (Folfiri+bevacizumab) l’évaluation après 6 cures retrouvé une
stabilité. Patient à ce jour sous chimiothérapie.
- Conclusion : la survenue de cancer colorectal chez le sujet
jeune en dehors de prédisposition familiale est très rare. L’amélioration pronostique et thérapeutique du cancer colorectal, chez
le sujet jeune, passe essentiellement par un diagnostic précoce.
CORTICOSURRENALOME CHEz LE SUjET jEUNE
A PROPOS D’UN CAS
D. Belabdi, A. Abed-Benmeleha, S. Zaidi, M. Oukkal
Clinique d’oncologie médicale Amine ZIROUT - Bouzaréah, Alger.
- Introduction : Le corticosurrénalome malin est une tumeur rare
(0,02% des tumeurs malignes) le nombre de nouveaux cas par
an 1 à 2 par million d’habitants. Elle survient le plus souvent
chez l’adulte entre 40et 50 ans avec une prédominance féminine mais on constate également un pic d’incidence chez l’enfant de moins de 15 ans.
- Matériels et méthodes : Nous rapportons l’observation d’une patiente âgée de 24 ans suivie au sein de notre clinique d’oncologie
médicale Amine Zirout (COMAZ) depuis 2013. Patiente opérée en
février 2013 pour une masse surrénalienne par surrénalectomie
gauche, étude anatomo-pathologique : corticosurrénalome. Octobre 2013 : une TDM thoraco-abdomino-pelvienne a été faite retrouvant des localisations secondaires ganglionnaires, hépatiques
et osseuses. La patiente a été mise sous chimiothérapie (doxorubicine + etoposide + cisplatine) + L’OP’DDD (mitotane) + biphosphonate (acide zoledronique) Après 10 cures l’évaluation a retrouvé une disparition des lésions ganglionnaires et hépatiques
avec un aspect stationnaire des lésions osseuses. La chimiothérapie a été arrêté avec une maintenance de L’OP’DDD (mitotane)
+ biphosphonate (acide zoledronique) ; 6mois après un scanner
d’évaluation a retrouvé des adénopathies mésentériques + nodules hépatiques. Reprise de la chimiothérapie (etoposide + carboplatine) L’OP’DDD (mitotane) + biphosphonate (acide zoledronique). Patiente à ce jour sous traitement.
- Conclusion : la résection chirurgicale du corticosurrénalome
reste le seul traitement curatif pour les formes localisée. Le pronostic des formes localement évoluées et métastatiques est
sombre avec une faible survie à 5ans estimée à 36%.
TéRATOME OVARIEN IMMATURE
à PROPOS D’UN CAS
Belalia S, Sadji N, Bettache g, Louala F, Betkaoui F, Megaiz A,
Zemmour A, Azzouz N, Boudinar F, Rekai K, Larbaoui B
Centre anti cancer Emir Abdelkader Oran.
- Introduction : Le tératome immature ovarien est une tumeur
germinale maligne contenant du tissu embryonnaire immature
en proportion variable. C’est une tumeur rare touchant surtout
les adolescentes et la femme jeune.
Observation : Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de
16 ans, sans antécédents particuliers, ménarchie à l’âge de 13
26
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
ans avec un cycle régulier. La maladie est débutée par la survenue de façon brutale d’une douleur pelvienne intolérable
(Echelle Visuelle Analogique 9) motivant la patiente à consulter
en urgence : une échographie pelvienne a révélé une importante formation kystique ovarienne droite de 159,6 mm de grand
axe. Devant ce tableau, une laparotomie exploratrice réalisée
en urgence le 3 mars 2015 mettant en évidence une importante
formation kystique de l’ovaire droit avec quelques végétations
intra kystiques, un pelvis libre non adhérenciel, absence de liquide d’ascite : une annexectomie droite a été faite sans prélèvement au niveau des gouttières et des coupoles, pas de
lymphadénectomie ni d’omentectomie. Les suites opératoires
étaient simples. L’étude anatomopathologique était en faveur
d’un tératome kystique immature de l’ovaire droit de grade 2.
Une chimiothérapie adjuvante protocole etoposide cisplatine est
décidée, 3 cures ont été administrées, avec une bonne tolérance.
- Conclusion : Le tératome ovarien immature est d’évolution rapide. L’exérèse chirurgicale de la tumeur constitue le premier
acte thérapeutique. Une chimiothérapie adjuvante précoce
conditionne la guérison.
certaines translocations chromosomiques retrouvées dans les
cellules blastiques de nombreuses leucémies de l’enfant apparaissent durant l’hématopoïèse fœtale, mais il a été démontré
également que des événements post-natals sont indispensables au processus oncogénique.
LES PRINCIPAUX CANCERS DE L’ENFANT : Chez les enfants
de moins de 15 ans, les principales localisations sont : les leucémies (29% des cas dont 80% de leucémies aiguës lymphoblastiques), les tumeurs du système nerveux central (24 %), et les
lymphomes (11%). Chez l'adolescent, les cancers les plus fréquents sont : la maladie de Hodgkin (22%), les leucémies aiguës
(12%), les cancers de la thyroïde (9%), les tumeurs germinales
gonadiques (9%), les tumeurs du SNC (8%), les tumeurs osseuses (8%), les lymphomes malins non hodgkiniens (7%)
- Conclusion : Les causes des cancers de l’enfant et de l’adolescent restent mystérieuses pour la plupart d’entre eux. Le développement d’instruments épidémiologique et le travail en
réseaux multicentriques internationaux sont indispensables à
une meilleure compréhension des facteurs biologiques (génétiques) et environnementaux à la base de ces maladies.
SPECIFICITES DU CANCER DE L’ENFANT
ET DE L’ADOLESCENT
CANCER COLIQUE CHEz L’ADOLESCENT
Le cancer de l’enfant, bien que rare, reste la première maladie
mortelle chez l’enfant et l’adolescent. Une des caractéristiques
de l’oncologie pédiatrique est le travail dans le cadre d’études
cliniques multicentriques internationales. Ces études permettent une évaluation à grande échelle d’une stratégie thérapeutique donnée pour une maladie donnée et ce, dans un laps de
temps relativement court. Cette approche a été couronnée de
succès dans les décennies passées et a permis d’améliorer le
pronostic de la plupart des néoplasies de l’enfant. La grande
majorité des études cliniques actuelles comportent un volet biologique, en plus du volet thérapeutique. Le cancer étant une
maladie génétique, il est de première importance d’en connaître les mécanismes fondamentaux pour développer sur cette
base des traitements encore plus spécifiques.
- Introduction : Chaque année, 2500 nouveaux cas de cancers
sont diagnostiqués chez les enfants (1 700) et les adolescents
(800). Bien que rares, ces cancers constituent la deuxième
cause de mortalité entre 1 et 14 ans et la troisième cause pour
les 15-18 ans. La survie des enfants et adolescents atteints de
ces cancers s’est améliorée de manière très significative ces
dernières décennies et dépasse aujourd'hui les 80%.
- Epidémiologie : Les cancers diagnostiqués à l’âge pédiatrique représentent 0.5 à 1% de tous les cancers dans une population donnée. Il s’agit donc d’une maladie relativement rare, Malgré les
impressionnants progrès thérapeutiques des 30 dernières années
qui permettent maintenant la guérison de 75% des patients, le
cancer reste la maladie qui tue le plus d’enfants et occupe la 2ème
place (après les accidents) dans les statistiques de mortalité des
pays développés, Cette relative rareté des maladies malignes pédiatriques représente une difficulté majeure pour la compréhension de leurs mécanismes biologiques, facteurs de risque
potentiels et prise en charge clinique quotidienne. Ce fait a conduit
les oncologues pédiatres à s’unir sur le plan international dès le
milieu du siècle passé: ainsi sont nées les sociétés nationales et
internationales permettant la mise au point de protocoles d’études
cliniques multicentriques, comportant le plus souvent un volet biologique en plus du volet thérapeutique.
ETIOLOgIES DU CANCER DE L’ENFANT : L’origine des cancers de l’enfant est très énigmatique. Il est connu depuis longtemps que de multiples syndromes caractérisés par des
anomalies chromosomiques quantitatives ou qualitatives de
gènes suppresseurs de tumeur ou de gènes impliqués dans la
réparation de l’ADN prédisposent au développement d’un cancer à l’âge pédiatrique. Plus récemment, il a été démontré que
- Introduction : Le cancer colorectal chez l’adolescent est une
affection exceptionnelle. Il est souvent associé à des facteurs
de prédisposition génétique et à un mauvais pronostic. Les deux
syndromes familiaux les plus incriminés sont la polypose adénomateuse familiale et le syndrome du cancer colorectal héréditaire non polyposique, leur transmission s’effectue selon le
mode autosomique dominant. L’amélioration du pronostic du
cancer colorectal à cet âge se base sur un diagnostic précoce.
Le but de notre observation est de faire le point sur les caractéristiques des cancers colorectaux chez l’enfant et l’adolescent.
OBSERVATION : une patiente âgée de 17 ans, sans antécédents
personnels ou familiaux pathologiques particuliers, a été admise
pour l’exploration de troubles du transit qui évoluait depuis 2 mois.
A l’interrogatoire, elle avait une alternance d’épisodes de diarrhée
et de constipation, des rectorragies et un amaigrissement de 10 kg
en 6 mois. L’examen abdominal révélait une masse dans le flanc
gauche dure, mal limitée. Le toucher rectal ne montrait pas
d’anomalies. La coloscopie montrait une tumeur ulcéro bourgeonnante sténosant infranchissable de l’angle colique gauche. Le
lavement baryté objectivait un arrêt brutal du produit de contraste
au niveau de l’angle colique gauche avec dilatation en amont de
la Sténose. La TDM abdominale montrait un processus tumoral du
colon gauche au niveau de l’angle splénique avec envahissement
de la séreuse et des adénopathies mésentériques. L’exploration
peropératoire avait mis en évidence une carcinose péritonéale.
Une colectomie segmentaire haute a été réalisée avec double stomie colique. L’étude histologique de la pièce opératoire confirmait
la carcinose péritonéale secondaire à un adénocarcinome colique de type colloïde muqueux. Une chimiothérapie était indiquée.
L’enquête familiale basée sur l’interrogatoire ne révélait aucun cas
de cancer colorectal ou d’autres cancers dans la famille. La patiente décédait cinq mois après l’intervention.
- Conclusion : Le cancer colorectal de l’enfant et l’adolescent
est de mauvais pronostic et est associé à une survie inférieure
à celle de l’adulte. La connaissance des situations pathologiques prédisposantes devraient permettre un diagnostic précoce et un traitement carcinologique.
N.O Belhadj Mostefa, A. Bensalem
SOM, EH Didouche Mourad, Constantine.
D. Benaibouche, M. Bouzida, F. Merad-Boudia
Service de chirurgie générale de l’hôpital Mohamed Lamine Debaghine
Bab-El-Oued Alger (Algérie).
TUMEUR FIBREUSE SOLITAIRE ORBITAIRE
(TFS) CHEz L’ENFANT. à PROPOS D'UN CAS
M. Benali (1), N. ghemri (1), O. Ouhadj (1), S. Bakhti (2),
N. Djennas (2)
1: Unité d’ophtalmo-pédiatrie CHU Mustapha Alger Centre.
2: Service de Neurochirurgie CHU Mustapha Alger Centre.
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
- Introduction : La tumeur fibreuse solitaire est une tumeur mésenchymateuse rare et bénigne dans 90 % des cas, exceptionnelle au niveau de l’orbitaire. Récemment, certaines
tumeurs des parties molles antérieurement classées dans le
groupe des hémangio-péricytomes ont été renommées tumeurs
fibreuses solitaires (TFS) par analogie histologique avec les tumeurs fibreuses solitaires de la plèvre.
- Patient et méthodes : Nous rapportons le cas d'un enfant de 5
ans, qui présente un léger ptosis gauche avec déviation du
globe oculaire en bas, suivi d’une installation rapidement progressive d’une exophtalmie gauche. L’échographie oculaire
mode B et l’imagerie orbito-cérébrale sont en faveur de masse
orbitaire d’allure bénigne. La biopsie avec étude anatomopathologique retrouve un aspect de tumeurs fibreuses solitaires.
Sur le plan thérapeutique nous avons procédé en une exérèse
totale de la tumeur en milieu neurochirurgical avec surveillance
clinique et imagerie post-opératoire.
- Discussion : Les tumeurs fibreuses solitaires sont bénignes
dans 90 %, posent un problème de diagnostic différentiel avec
le rhabdomyosarcome, le diagnostic de certitude reste anatomopathologique. Le traitement habituel est la chirurgie simple.
La surveillance prolongée est nécessaire car risque de récidive
locorégionale et métastase à long terme.
- Conclusion : La TFS de l’orbite est une tumeur rare, habituellement bénigne qui doit être différenciée des autres tumeurs
mésenchymateuses de l’orbite notamment le rhabdomyosarcome. Sa prise en charge reste l’exérèse chirurgicale la plus
complète possible suivie d’une surveillance clinique prolongée.
PRISE EN CHARGE D’UN RETINOBLASTOME
A PROPOS DE DEUX CAS
Benatta Ouahiba Souhila, Boutira F Z, Boukerche A
Service de radiothérapie, Centre d’oncologie Emir Abdelkader, Oran
Le rétinoblastome est la tumeur intraoculaire la plus fréquente de
l’enfant ; 95% des cas sont diagnostiqués avant l’âge de 5ans,
son incidence est similaire au deux sexes peut être unilatéral
dans 60% des cas ; bilatéral dans 40% des cas. Le rétinoblastome héréditaire constitue un syndrome de prédisposition génétique au cancer. Un sujet porteur d’une mutation constitutionnelle
du gène RB1 présente un risque supérieur a 90% de développer un rétinoblastome et par ailleurs exposé au risque de tumeurs
secondaire, les symptômes les plus fréquents sont : la leucorrhée et le strabisme. Le diagnostic repose sur : l’examen fond
d’œil ; l’échographie ; le scanner et l’IRM. La prise en charge des
patients doit prendre en compte : le risque visuel ; l’hérédité de
l’affection et le risque vital. Une énucléation est souvent nécessaire dans les formes unilatérales ; un traitement adjuvant étant
indiqué en fonction des facteurs de risques histologiques ; un
traitement conservateur pour au moins un œil est possible dans
la plupart des formes bilatérales ; les indications de la radiothérapie externe sont limitées au grosses tumeurs avec essaimage
vitréen en raison des effets tardifs. Le suivi doit être multi disciplinaire ; le pronostic des formes avec atteinte extra oculaire est
amélioré par le recours à la chimiothérapie et la radiothérapie.
TUMEUR VITELLINE EXTRA GONADIQUE
A PROPOS D’UN CAS
W. Benbrahim 1, H. Khadraoui2, S. Ayachi1, A. Benlaloui2, I.
Hadef1, K. Bouzid3.
1: Service d’Oncologie médicale CAC Batna. 2: Service d’Oncologie médicale
CPMC Alger. 3: Service d’anatomopathologie CHU Benflis Touhami Batna.
Les ovaires et les testicules sont le siège habituel des tumeurs vitellines (TV) qui sont des tumeurs germinales (Tg) rares. Les localisations extra gonadiques sont rares, et la localisation péritonéale
est exceptionnelle. Nous rapportons l’observation d’une jeune fille
âgée de 14 ans opérée en urgence pour syndrome occlusif. À l’examen histologique, l’aspect était évocateur d’une tumeur vitelline infiltrant l’appendice. L’IRM pelvienne a objectivé des agglutinations
27
des anses avec des ovaires normaux et la TDM thoraco-abdominopelvienne a montré une ascite de moyenne abondance avec épaississement des feuillets viscéraux. A la lumière de cette observation
nous nous proposons une discussion des particularités histologiques, cliniques et thérapeutiques de cette tumeur.
CANCER DES ENFANTS DE LA LUNE
A PROPOS DE 3 OBSERVATIONS
W. Benbrahim¹, I. Hadef¹, S. Ayachi¹, A. Benlaloui¹, K. Bouzid²
1: Service d’oncologie médicale CAC Batna.
2: Service d’oncologie médicale CPMC Alger.
- Introduction : Le xeroderma pigmentosum (XP) est une maladie
génétique héréditaire rare à transmission autosomique récessive.
Sa prévalence varie de 1 à 4 cas pour 1 000 000 en Europe et aux
Etats-Unis à 1 cas pour 100 000 au Japon, dans les pays du Maghreb ou au Moyen-Orient. Cette pathologie est caractérisée par
un défaut de réparation de l’ADN, ce défaut est responsable d’une
sensibilité anormalement élevée aux rayons ultraviolets aboutissant à la formation des tumeurs UV- induites. Chez les enfants atteints de XP, l’apparition de cancers cutanés peut survenir dès l’âge
de 2 ans, généralement avant 10 ans. Les cancers de la peau survenant chez les personnes atteintes de XP sont de trois types :
carcinomes de type baso-cellulaire, spino-cellulaire, et mélanomes.
Nous rapportons une série de 3 cas présentant un cancer sur XP.
- Matériels et méthodes : Il s’agit d’une série de trois cas, le premier est un enfant âgé de 7 ans, un adolescent âgé de 19 ans
et le troisième cas âgé de 21 ans.
- Conclusion : Le XP est une photo-dermatose rare mais grave
et lourde où la prévention basée sur la suppression de l’exposition solaire reste le seul moyen efficace devant l’apparition
inéluctable des cancers cutanés.
Mots clés : Cancer, enfant, adolescent, xeroderma pigmentosum.
HISTIOCYTOSE OSSEUSE MULTIFOCALE
CHEz UN NOURRISSON D’UN AN
H. Benchabane, R. Berkani, M. Kheddari, K. Eziane,
S. Aggoune, N. Fennouh, M. Boughera, H. Boukhelel,
Service d’oncologie-pédiatrique CHU Mustapha Alger.
- Introduction : L’histiocytose langerhansienne est définie par
une accumulation de cellules de langerhans.Il s’agit d’une maladie rare, touchant l’enfant et l’adulte jeune, avec un pic de fréquence de 1 à 3 ans. Son large spectre clinique a conduit à la
description de plusieurs syndromes (granolome éosinophile,
maladie de Leterrer-Siwe, maladie de hand-Shculler-Christian)
réunis par Lichtentein en 1953 sous le nom d’histiocytose X.
- Matériels et méthodes : Nous rapportons le cas d’un nourrisson de 10 mois qui présente une tuméfaction de la 2e phalange
du 4e doigt droit, sans signes inflammatoires locaux évoluant depuis quelques semaines.
- Résultats : Des images lacunaires irrégulières en regard de l’atteinte, complétée par examen anatomopathologique et immunohistochimie révélant un granulome inflammatoire avec une
positivité intense de PS100 et CD1a en faveur d’une histiocytose
langheransienne. A la recherche d’atteinte associées bilan d’extension met en évidence images lacunaires irrégulières et mal limitées des régions métaphysaires distales des deux fémurs,
d’autres localisations au niveau des deux métaphyse distales et
proximales du tibia, des lacunes métaphysaires, diaphysaires du
radius droit, atteinte lacunaire avec ostéosclérose de la 2e phalange. Absence de dysfonctionnement d’organe (poumon, foie,
moelle). Le nourrisson est classé dans le groupe1 selon la classification utilisée par la société histiocytaire et traité par une chimiothérapie selon le protocole HL 2010.
- Commentaires : L’histiocytose langerhansienne se présente
sous des tableaux très divers allant de la lacune osseuse unique
ou multiple à la forme grave avec défaillance multi viscérale.
Chez le nourrisson la forme maligne (Littere-Siwe) est la plus fréquente conditionnant ainsi le pronostic vital, l’atteinte osseuse re-
28
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
présente 80% des cas révélée par une tuméfaction, une douleur,
une impotence fonctionnelle ou une fracture, elle peut être unique
ou multiple s’exprimant par des lacunes osseuses bien limitées (à
l’emporte pièce), siégeant au niveau du crâne, fémurs, maxillaires, bassin etc. Cependant, malgré le jeune âge de notre enfant le granulome éosinophile reste une forme bénigne.
- Conclusion : L’histiocytose langerhansienne est une maladie
rare, hétérogène dans sa présentation clinique et souvent capricieuse dans son évolution.
PIEGE RADIOLOGIQUE DU CANCER DE
LA THYROÏDE CHEz LES ADOLESCENTES
A PROPOS DE DEUX CAS
Bendouida A.F 1, Harir N 1, Moulessehoul S 1, Rih A 1,
Diaf M 1, Belhandouz L 2.
1: Département de biologie, Faculté des sciences de la nature et de la vie,
Université Djillali Liabès, Sidi-Bel-Abbès, Algérie. 2: Service de la chirurgie
générale du CHU Dr. HASSANI Abdelkader, Sidi-Bel-Abbès, Algérie.
- Introduction : Le cancer de la thyroïde est une tumeur maligne
rare et de bon pronostic. L’objectif de cette étude consiste de
mettre au clair le piège de l’échographie thyroïdienne dans le
diagnostic du cancer thyroïdien.
- Observation 1 : Adolescente âgée de 16 ans, sans antécédents pathologiques personnelle ou familiale porteuse du
groupe sanguin O+, consulte chez un endocrinologue pour douleurs cervicales, évoluant depuis 8 mois. L’examen de la palpation trouve un goitre uninodulaire lobaire droit dur et mobile à
la déglutition. L’échographie thyroïdienne montre un nodule thyroïdien bénin de TIRADS Score 2 avec risque de malignité 0%.
La cytoponction objective une lésion bénigne de la thyroïde.
L’étude anatomopathologique de la pièce chirurgicale révèle la
présence de l’adénocarcinome papillaire de grade T2NXMX.
- Observation 2 : La seconde adolescente âgée de 13 ans porte
un groupe sanguin O+ et elle souffre de l’anémie depuis 3 ans.
Elle a consulté pour un problème de dysphagie qui a duré 3
mois. La patiente en hypothyroïdie comme sa sœur. La palpation trouve un goitre uninodulaire lobaire gauche. L’échographie
thyroïdienne objective un nodule thyroïdien très probablement
bénin de TIRADS Score 3 avec risque de malignité 0.25%. La
cytoponction montre une lésion bénigne de la thyroïde. L’examen histopathologique démasque la présence de l’adénocarcinome papillaire de la thyroïde.
- Conclusion : Malgré le rôle important de l’échographie thyroïdienne dans le diagnostic du nodule thyroïdien ; mais il y a des
faux diagnostics de malignité confirmés par le médecin anatomopathologiste.
Mots clés : Cancer ; Thyroïde ; Echographie thyroïdienne ; Diagnostic ; Nodule.
CARCINOME A CELLULES ACINEUSES DU
PANCREAS DE L’ENFANT. A PROPOS D’UN CAS
N. Benmouffok, FZ. Boudouaya, K. Haddad, N. Mihaba,
A. Salem, A. Mekki
Pédiatrie A, CHU Naffissa Hamoud.
Le carcinome à cellules acineuses (CCA) du pancréas représente
environs 1% des tumeurs du pancréas exocrine de l’adulte, il est
exceptionnel chez l’enfant, nous rapportons une forme rare de
CCA chez une fillette de 7 ans au antécédent d’un cancer du pancréas chez l’oncle paternel, révéler par des douleurs épigastriques
avec à l’examen clinique une masse ovoïde de 6 cm de diamètre
de l’examen échographique et tomodensitométrique abdominal
objectivait une masse pancréatique céphalique non infiltrante mesurant 5 cm de diamètre. Le diagnostique de CCA était porté
après une série d’examens, la biopsie de la masse réalisé lors de
la laparotomie était en faveur d’une tumeur neuroendocrine carcinoïde bien différencié, l’étude immunohistochimique de la biopsie était positif pour la chromograninie, NSE et fortement positive
pour la synoptophysine et FMA négatif, cependant l’exploration
biologique était contradictoire avec ces résultat notamment la
chromogranine, NSE, VMA, créatinine, VMA/créatinine et HVA
était normaux de même la scintigraphie à l’octréotide ne fixe pas
le traceur. Les autres marqueurs tumoraux étaient normaux (ACE,
AFP, CA125, BHCg), le bilan des NEM est normal.
Vu le caractère non sécrétoire de cette tumeur, la fillette à bénéficier d’une duodénopancréatectomie céphalique. L’examen
histologique couplé a l’immunohistochimie a montré un carcinome à cellule acineuse à cellule dans sa forme solide pancréatique classé pT3 N0 Mx selon TNM2010. Le CCA est une
forme rare du cancer du pancréas malgré la prédominance des
cellules acineuses dans le parenchyme pancréatique.
Le monomorphisme cellulaire peut parfois faire porter le diagnostic de tumeur neuroendocrine avec la positivité des marqueurs neuroendocriniens dans un tiers des cas. Intérêt des
anticorps anti chymotrypsine, antitrypsine et anti lipase qui sont
positif dans plus de 95% et la surveillance médicale chez cette
famille ou il y a eu deux cas de cancer du pancréas.
EPIDEMIOLOGIQUE DESCRIPTIVE DU CANCER
DE L’ŒIL CHEz L’ENFANT DANS LA WILAYA
D’ORAN : 1996-2012
L. Benrabah, F. Elketroussi, H. Messisd, F. Benjelid,
N. Nait Bahloul, F. Ammour, L. Mokhtari, Z. Ahmed Fouatih
- Introduction : Le rétinoblastome est la tumeur maligne oculaire
la plus fréquente chez l’enfant. Son incidence est de 1/15 000
à 1/20 000 naissances, avec un sex-ratio de 1,5/1. Dans environ 60% des cas, la tumeur est unilatérale avec un âge médian
au diagnostic de 2 ans et la plupart de ces formes sont non héréditaires ; dans 40% des cas, la tumeur est bilatérale et toujours héréditaire, découverte à un âge médian de 1 an.
- Objectif : Evaluer l’incidence globale et l’évolution temporelle
de l’incidence du cancer de l’œil chez l’enfant dans la wilaya
d’Oran de 1996 à 2012, et décrire les caractéristiques démographiques et histopathologiques.
- Population et méthode : Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective incluant tous les sujets diagnostiqués avec un cancer du
l’œil durant la période 1996 et 2012, dont l’âge est inferieur ou
égal à 18 ans, résidant dans la wilaya d’Oran au moment du diagnostic, et figurant dans le registre du cancer d’Oran.
Le registre du cancer d’Oran a été mis en place en 1993 au service d’épidémiologie et médecine préventive du CHU d’Oran. Il
couvre la population de la wilaya d’Oran estimée á 1 442 081
habitants en 2010, et collecte de façon active les informations
sur les cas incidents de cancer. Le registre du cancer d’Oran
s’appuie sur la classification internationale des maladies, 10ème
révision (CIM-10) et la classification internationale des maladies
pour l’oncologie, 3ème révision (CIM-O-3) pour le codage des
localisations et des morphologies des cancers. La saisie, la gestion et l’analyse statistique des données recueillies sont réalisées avec les logiciels Can-reg 4 et Epi-info 6.
- Résultats : De 1996 à 2012,130 cas de cancer de l’œil ont été
notifiés au registre du cancer d’Oran dont 67 cas chez les l’enfant et l’adulte jeune. L’âge moyen au moment du diagnostic
est de 4,2 ans ± 1 et l’âge médian est de 3 ans. Le sex ratio
est de 1,57. Le type histologique le plus fréquent est le rétinoblastome dans 88%.
Mots clés : cancer de l’œil, enfant, incidence, registre du cancer d’Oran.
LE PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE DU CANCER DU
CAVUM CHEz L’ENFANT ET L’ADULTE jEUNE
DANS LA WILAYA D’ORAN, 1996-2012
L. Benrabah, F. Elketroussi, H. Messisd, F. Benjelid,
N. Nait Bahloul, F. Ammour, L. Mokhtari, Z. Ahmed Fouatih
- Introduction : Le cancer du cavum de l’enfant et l’adulte jeune
est fréquent dans les pays du pourtour méditerranéen où il représente 5 à 10% de toutes les tumeurs pédiatriques et 18% des
carcinomes du nasopharynx. Le traitement suit, en l’absence
d’études randomisées dédiées à l’enfant et à l’adolescent, les
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
référentiels de l’adulte. Il repose essentiellement sur la radiothérapie, pierre angulaire du traitement et sur la chimiothérapie.
- Objectif : Evaluer l’incidence globale et l’évolution temporelle
de l’incidence du cancer du cavum chez l’enfant et l’adulte jeune
dans la Wilaya d’Oran de 1996 à 2012. Et puis décrire les caractéristiques démographiques et histopathologiques.
- Population et méthode : Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective incluant tous les sujets diagnostiqués avec un cancer du
cavum durant la période 1996 et 2012, dont l’âge est inferieur
ou égal à 19 ans, résidant dans la wilaya d’Oran au moment du
diagnostic, et figurant dans le registre du cancer d’Oran. Le registre du cancer d’Oran a été mis en place en 1993 au Service
d’Epidémiologie et Médecine Préventive du CHU d’Oran. Il couvre la population de la Wilaya d’Oran estimée á 1 442 081 habitants en 2010, et collecte de façon active les informations sur
les cas incidents de cancer. Le registre du cancer d’Oran s’appuie sur la classification internationale des maladies, 10ème révision (CIM-10) et la classification internationale des maladies
pour l’oncologie, 3ème révision (CIM-O-3) pour le codage des
localisations et des morphologies des cancers. La saisie, la gestion et l’analyse statistique des données recueillies sont réalisées avec les logiciels Can-reg 4 et Epi-info 6.
- Résultats : De 1996 à 2012, 740 cas de cancer du cavum ont
été notifiés au registre du cancer d’Oran dont 78 cas chez les
l’enfant et l’adulte jeune. L’âge moyen au moment du diagnostic est de 14,1 ans ± 0,82 et l’âge médian est de 15 ans. Le sex
ratio est de 1,68. Les types histologiques les plus fréquents sont
le carcinome et UCNT.
Mots clés : cancer du cavum, enfant et adulte jeune, incidence, registre du
cancer d’Oran.
PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE DES TUMEURS
CEREBRALES MALIGNES DE L’ENFANT DANS
LA WILAYA D’ORAN : 1996 -2011
L. Benrabah, F. Elketroussi, F. Benjelid, F/Z. Besbes,
H. Messid, N. Nait Bahloul, N. guettarni, M. Tadjer,
N. Midoun, F. Ammour, Z. Ahmed Fouatih, L. Mokhtari
- Introduction : Les tumeurs intracrâniennes sont les tumeurs
solides les plus fréquentes de l’enfant. Elles occupent la
deuxième position des affections malignes de l’enfant après les
leucémies. L’incidence annuelle est d’environ 25 cas par million d’enfants de moins de 15 ans. Il existe un pic de fréquence entre 4 et 8 ans et les tumeurs du nourrisson ne représentent que 10 % des tumeurs malignes. La répartition
selon le sexe est égale. Ce sont les localisations infratentorielles qui sont de loin les plus fréquentes sauf chez le nourrisson pour lequel la localisation supratentorielle prédomine.
Les tumeurs cérébrales sont parfois associées à certaines
maladies génétiques comme les phacomatoses : neurofibromatose de type I, sclérose tubéreuse de Bourneville, syndrome de gorlin. Des cas familiaux où des tumeurs cérébrales
identiques chez les jumeaux ont également été décrits.
- Objectif : Evaluer l’incidence globale et les tendances évolutives temporelles des tumeurs cérébrales malignes de l’enfant
dans la Wilaya d’Oran de 1996 á 2011, et décrire les caractéristiques démographiques et histopathologiques de tous les cas
enregistrés durant la période d’étude.
- Population et méthode : il s’agit d’une étude descriptive rétrospective dont les données ont été extraites du registre de
cancer d’Oran qui est un registre de population crée en 1993 et
siège au niveau du SEMEP CHU Oran. Sont inclus dans l’étude
tous les sujets atteints d’une tumeur cérébrale maligne primitive, âgés de moins de 15 ans à la date du premier diagnostic
et dont le domicile habituel au moment de ce diagnostic est situé
à Oran. Le codage des localisations et des morphologies des tumeurs se fait selon la classification internationale des maladies
pour l’oncologie, 3ème révision et la classification internationale
des maladies, 10ème version. La gestion des données, la saisie et l’analyse se font par le Can-reg 4 et l’Epi-info version 6.
29
- Résultats : 42 cas ont été notifiés, représentant 0,05% de l’ensemble des cancers de l’enfant notifiés dans la wilaya d’Oran durant
la période 1996-2011. Le sex ratio = 1,1. L’âge moyen de survenue
est de 7,6 ± 1.2ans. La tranche d’âge la plus touchée : 0-9 ans. Le
type histologique le plus fréquent est le médulloblastome.
Mots-clés : tumeur cérébral, enfant, registre du cancer d’Oran, incidence.
NODULE DU SEIN EN PEDIATRIE : DU BENIN AU
MALIN
H.S Bensaber 1, D. J Bicot 2, M. Benjamaia 3, A. Bensnouci 3,
Y. Chebloune 4, F.Z El Kébir 1.
1: Faculté des sciences, département de biologie, laboratoire de biologie du
développement et de la différenciation (LBDD). Université d’Oran Es-Sénia.
31000 Algérie. 2: Laboratoire TIMC - UMR 5525, Faculté de médecine, domaine de la Merci. Grenoble, France. 3: Laboratoire d'anatomopathologie de
l'hôpital militaire universitaire et régional d'Oran (HMURO). 4: Laboratoire adaptation et pathogénèse des micro-organismes, LAPM, UMR 5163 CNRS - Université Joseph Fourier, Institut Jean Roget. Grenoble, France.
- Introduction : Le nodule du sein chez l’enfant et l’adolescente
est une situation qui reste rare. Il s’agit le plus souvent d’une
pathologie bénigne. Dans la plupart des cas, ces nodules ne
sont rien de plus que l’expression de variations physiologiques.
La bénignité habituelle des lésions du sein ne doit cependant
pas faire méconnaître la possibilité des lésions malignes. La
prise en charge implique une démarche diagnostique définie,
passant par l’interrogatoire, l’examen clinique, l’échographie
mammaire et exceptionnellement une histologique. Le but de
notre travail est de rappeler les différentes étiologies du nodule
mammaire en période pédiatrique et leur aspect en imagerie.
- Matériels et méthodes : Etude rétrospective de quinze observations de nodules mammaires recensées chez des enfants et des
adolescentes. L'âge au moment du diagnostic variait de vingt jours
à 18 ans. Ces patients ont tous été explorés par échographie
mammaire. Deux patientes ont bénéficié d’une mammographie.
- Discussion et Résultats : Des variations physiologiques telles
que La crise génito-urinaire dont 35 % des nouveaux nés avec
imprégnation hormonale passive. Une tuméfaction le plus souvent localisée à l’aréole régresse spontanément en quelques
semaines. Elle ne nécessite aucun traitement spécifique. Il
existe aussi la prémature thelarche chez l’enfant avec une poussée mammaire, uni- ou bilatérale, survenant pendant l’enfance
et principalement avant l’âge de 3 ans. L’aréole n’est pas modifiée, l’évolution se fait là encore vers la régression spontanée et
ceci à différencier d’une puberté précoce.
- Conclusion : La pathologie mammaire chez l’enfant est souvent bénigne et ne nécessite aucune surveillance. Elle est dominée par la survenue des adénofibromes et les kystes. La
pathologie tumorale maligne reste exceptionnelle. Le diagnostic repose sur l’imagerie et l’histologie.
Mots clés : nodule mammaire ; adénofibromes ; lésions malignes ; lésions
bénignes ; prémature thélarche ; puberté précoce
SURVIE A PLUS DE 17 ANS D’UN OSTEOSARCOME
DU PIED : A PROPOS D’UN CAS
A. Bensalem, S. Khelifi Touhami, O.N. Belhadj Mostefa, S. Djeghim, F. Messad, C. Hellal, H. Athamnia
Service oncologie médicale, EH Didouche Mourad, Constantine.
- Introduction : Les ostéosarcomes sont les tumeurs osseuses
malignes primitives les plus répandues mais restent, comme
tous les sarcomes, rares. Les ostéosarcomes peuvent toucher
tous les os du squelette mais se développent le plus souvent
sur les os longs situés à proximité des articulations : genou
(50%), hanche (15%), épaule (15%). On les retrouve également
sur les parties suivantes : Bassin et vertèbres (10%), tête :
crâne, mâchoire (3%). Les ostéosarcomes ont tendance à métastaser dans 10 à 20% (métastase pulmonaire 85% et osseuse 15%). Les ostéosarcomes (OSA) surviennent chez
l’enfant souvent au moment de la croissance rapide de l’os à
partir de 10 ans et chez l’adolescent.
30
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
- Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une jeune adolescente de 18
ans, diagnostiquée avec un OSA du pied en 1998, avec initialement comme signe d’appel une douleur localisée du pied et
une tuméfaction.
- Résultats : Le traitement a consisté en une chimiothérapie initiale,
a base de sels de platine et anthracycline : 3 cures ; une cure/21
jours, suivie de chirurgie radicale et radiothérapie. En 2001, elle développe des métastases pulmonaires symptomatiques. Elle a bénéficié d’une lobectomie suivie de 4 cures de chimiothérapie. La
patiente revient périodiquement en contrôle et est vivante.
- Conclusion : La chirurgie est le geste curatif dans tous types
de cancer, l’exemple des tumeurs osseuses, plus particulièrement OSA. La chirurgie du site primitif et des métastases augmente la survie des patients et assure une bonne qualité de vie.
SURVIE A PLUS DE 18 ANS DE CANCERS
DU NASOPHARYNX CHEz LE SUjET jEUNE
A PROPOS DE 3 CAS
A. Bensalem, S. Djeghim, S. Khelifi Touhami, O.N. Belhadj
Mostefa, F. Messad, C. Hellal, H. Athamnia
Service oncologie médicale, EH Didouche Mourad, Constantine.
- Introduction : le cancer du cavum touche préférentiellement le
sujet jeune. Il est fréquent en Algérie. Le traitement repose essentiellement sur la chimiothérapie et la radiothérapie.
- Matériels et méthodes : Il s’agit de 3 patients âgés respectivement de 15 ans, 17 ans et 22 ans sans antécédents particuliers, ayant consulté au service d’oncologie médicale en 1995
pour un carcinome peu différencié du cavum type UCNT découvert après apparition d’adénopathies sous maxillaires. Les
patients ont reçu 3 cures de chimiothérapie néo-adjudante suivies d’une radiothérapie sur le cavum (70 gy) et les aires ganglionnaire (65 gy) .Ces derniers ont été suivis régulièrement en
contrôle périodique.
- Résultats : Ces patients sont en vie et en très bon état général, ont suivi des études universitaires et sont tous mariés. Certaines conséquences sont visibles, car ont reçu une radiothérapie a un âge jeune a type de dépigmentation cutanée au
niveau du visage et retard de croissance de certains os.
- Conclusion : Le diagnostic précoce du cancer du cavum est
la seule méthode garante d’une survie améliorée et une rémission persistante.
PRISE EN CHARGE DU MEDULLOBLASTOME
CHEz L’ADOLESCENT : A PROPOS DE 2 CAS
A. Bensalem, O.N. Belhadj Mostefa, S. Djeghim,
S. Khelifi Touhami, F. Messad, C. Hellal, H. Athamnia
Service oncologie médicale, EH Didouche Mourad, Constantine.
- Introduction : Le médulloblastome est la tumeur maligne la
plus fréquente de la fosse cérébrale postérieure de l’enfant et
peut être découverte chez l’adolescent jeune. Elle représente
près de 25 % des tumeurs cérébrales de l’enfant, son incidence
est de l’ordre de 3/100.000 enfants. L’âge moyen de survenue
est de 6 à 7 ans, il se développe principalement aux dépens du
vermis et du 4ème ventricule.
La chimiothérapie et la radiothérapie sont les armes thérapeutiques majeures pour un contrôle tumoral optimal.
- Matériel et Méthodes : Il s’agit de 2 cas de médulloblastomes
découverts chez 2 adolescents de 14 et 17 ans ayant été traités par chimiothérapie type etoposide – carboplatine et radiothérapie locorégionale. Le diagnostic s’est fait à un stade tardif,
avec des symptômes neurologiques assez avancés.
- Résultats : Après 2 ans de suivi, des métastases osseuses
chez l’un et une récidive locale avec exostose chez l’autre et altération de l’état général ont fait que l’évolution a été très rapide
et le traitement de 2e intention inefficace.
- Conclusion : Le médulloblastome reste une tumeur fréquente
chez l’enfant et l’adolescent jeune. Son diagnostic doit être précoce pour une rémission assez longue.
FIBROMATOSE DESMOIDE jUVENILE DE LA
MANDIBULE : UNE LOCALISATION EXCEPTIONNELLE POUR UNE TUMEUR RARISSIME
R. Berkani, H. Benchabane, M. Toumi, S. Aggoune,
H. Boukhelal.
CHU Mustapha Bacha, service oncologie pédiatrique.
- Introduction : La fibromatose desmoïde est une tumeur du
tissu fibreux, rare, représente moins de 3% des tumeurs des tissus mous, le registre européen des tumeurs conjonctives de
l’enfant EpSSg n’a inclus que 110 cas de tumeur desmoïde sur
une période de 9 ans (2005-2014), bénigne, caractérisée par
une agressivité locale et un potentiel infiltrant invasif avec une
forte tendance a la récidive (70%). Leurs prises en charge
constituent un véritable défi.
- Cas clinique : Nous rapportons le cas d’une fille âgée de 3 ans
présentant une masse ferme, dure, indolore de la mandibule
droite ; une TDM cervico-facial faite revient en faveur d’une tumeur agressive d’allure desmoïde très étendue , le diagnostique
est confirmé histologiquement. L’enfant est mise sous chimiothérapie a base de méthotrexate et vinblastine hebdomadaire a
petite dose avec une amélioration clinique.
- Discussion : la principale arme thérapeutique efficace contre
la fibromatose desmoïde de l’extrémité cervico-faciale (25%)
reste la résection chirurgicale complète en bloc de la lésion malheureusement n’a pas été possible chez notre malade. Pour
cela la chimiothérapie cytotoxique continu à faible dose selon le
protocole pog2007 constitue une alternative raisonnable en l’absence d’un protocole thérapeutique consensuel validé.
- Conclusion : les fibromatoses desmoïdes sont des tumeurs
très rares bénignes ; la localisation mandibulaire reste exceptionnelle cependant responsable d’une grande morbidité, des
études sont en cours a la recherche d’autre procédés thérapeutiques moins invasifs pour traiter une tumeur certes agressive localement mais de bon pronostique.
ESTHESIONEUROBLASTOME A REVELATION
OPHTALMOLOGIQUE : A PROPOS D’UNE
OBSERVATION
Bettache GN, Benahcen W, Boudinar FZ, Louala F, Belalia S,
Megaiz A, Rekai K, Zemmour A, Betkaoui F, Sadji N, Larbaoui B
- Introduction : L’esthesioneuroblastome (ENB) est une tumeur
maligne rare, 3% des tumeurs naso-sinusienne, d’origine neuro
ectodermique qui se développe essentiellement au niveau de
l’épithélium olfactif.
Nous rapportons le cas d’un ENB d’un jeune homme de 22 ans
et nous allons discuter les particularités cliniques, diagnostiques
et thérapeutiques de ce type de tumeur ainsi que son évolution.
- Observation : Un jeune homme de 22 ans à consulter pour des céphalées trainantes avec symptomatologie oculaire type ptosis, strabisme, diplopie avec cécité droite dont l’examen neurologique a révélé une atteinte des nerfs crâniens. L’imagerie a mis en évidence
un processus tissulaire centré sur le corps sphénoïde, une biopsie
par voie endo-nasale sous microscope opératoire réalisée dont
l’étude anatomopathologique à posé le diagnostique d’un esthesioneuroblastome ; la chirurgie d’exérèse était impossible vu l’extension locorégionale. Le traitement s’est résumé à une chimiothérapie à base de carboplatine-etoposide suivie d’une radiothérapie ;
l’évaluation était en faveur d’une réponse clinique par amélioration
du ptosis, du strabisme et de la diplopie avec persistance de la cécité droite ; avec une stabilité des lésions radiologiques.
- Conclusion : L’esthésioneuroblastome est une tumeur rare de
diagnostic souvent tardif vu son développement dans des structures confinées, le traitement reste basé sur la chirurgie, radiothérapie et la chimiothérapie. L’absence de recommandation
claire du fait de la rareté de ce type de tumeur.
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
CANCER DE L’ENFANT ET L’ADOLESCENT
CONSEQUENCE DE L’EXPOSITION A DES
TRAVAUX DANGEREUX ET DES PRODUITS
CANCEROGENES
Y. Bordji 1-3, B. Rezk-kallah 2-3.
1: Service de Médecine du Travail, EPSP Hammam Bou-Hadjar, Ain-Témouchent. 2: Service de Médecine du Travail, Etablissement Hospitalier Universitaire
d’Oran. 3: Laboratoire de Recherche Santé Environnement, Université d’Oran.
L’organisation internationale du Travail retient les définitions suivantes dans ses publications qui servent souvent de référence
lors de l’analyse du travail des enfants : Un enfant est une personne de moins de 18 ans ; puisqu’il est souvent considéré que
les enfants de moins de 5 ans sont trop jeunes pour travailler,
les statistiques ne prennent souvent en compte que les enfants
entre 5 et 17 ans. Le concept «travail des enfants» regroupe
l’ensemble des activités qui privent les enfants de leur enfance,
de leur potentiel et de leur dignité, et nuisent à leur scolarité,
santé, développement physique et mental. Le travail des enfants reste, aujourd'hui, un sérieux problème, partout dans le
monde. Selon des estimations révisées par le Bureau de statistique du BIT, au moins 120 millions d'enfants de 5 à 14 ans
travaillent. Dans plusieurs types d'activités, les enfants sont exposés à des substances dangereuses, y compris des substances toxiques et cancérogènes. L'amiante est probablement
un des produits cancérogènes les plus connus. Les enfants ne
devraient pas travailler dans les mines, le bâtiment, la réparation des freins, ni d'autres activités pour lesquelles on utilise de
l'amiante ou qui produisent des poussières de silice ou de charbon. Les teintures à l'aniline sont aussi des cancérogènes bien
connus et il ne faudrait pas employer d'enfants pour la teinture
à I‘aniline de la laine destinée aux tapis ou des cuirs de cordonnerie. Le benzène est aussi un produit cancérogène bien
connu. Il sert de solvant pour des colles, le caoutchouc, des
peintures et des huiles. Même à une faible concentration, il peut
provoquer des symptômes de toxicité; une exposition prolongée peut provoquer des troubles sanguins allant de l'anémie à
la leucémie. Le benzène constitue un risque évident pour les
enfants travaillant dans les garages et les postes d'essence.
ETUDE IN SILICO DES MUTATIONS DU GENE RB1
IDENTIFIES CHEz DES PATIENTS ALGERIENS
ATTEINTS DE RETINOBLASTOME
Amina Boubkeur1, Lotfi Louhibi1, Meriem Abdi1,
Fatima Zohra Moghtit1, Rym Abderrahmane1,
Mahmoudi Khadidja2, Meriem Aberkane3, Nadhira Saidi- Mehtar1.
1: University des sciences et de la technologie Mohamed Boudiaf, département
de génétique moléculaire appliquée. 2: Hôpital pédiatrique de Canastel, service
d’ophtalmologie. 3: Université d’Oran Es-Senia.
Le rétinoblastome est une tumeur maligne intraoculaire qui atteint
l’enfant, généralement, aux premiers mois de la vie. Le gène responsable de cette pathologie est un anti oncogène appelé RB1. Le
rétinoblastome est dû à l’inactivation biallélique du gène RB1.
Notre étude a porté sur l’analyse du gène RB1 ainsi que l’étude
des effets de mutation survenue sur ce gène. Nous nous
sommes intéressées à l’identification de mutations pouvant affecter le gène RB1 au niveau constitutionnel et tumoral pour
contribuer à la compréhension de la pathologie moléculaire du
rétinoblastome. Afin de déterminer les effets délétères des mutations identifiées nous avons réalisé une étude in silico, par
l’utilisation d’un protocole constitué de différents logiciels reposant sur des méthodes analytiques (Align gVgD, Mutation tasting, SIFT, PolyPhen 2, I-Mutant et KD4v) et structurales
(Swiss-Pdb Viewer). Notre étude a porté sur un échantillon de
30 patients atteints de rétinoblastome dont six patients
(RUS004, RUS011, RUS012, RUS013, RUS014 et RUS018)
ont été investigués au niveau constitutionnel et tumoral. Les 24
restants ont été analysés seulement au niveau constitutionnel à
cause de la mauvaise conservation des tumeurs. Le promoteur
31
et les 27 exons avec leurs séquences introniques flanquantes
composant le gène RB1, ont été amplifiés et analysés par HPLC
(chromatographie liquide à haute performance) suivie d’un séquençage. Le séquençage a donné pour l’exon 1 : transversion
g > T 91pb ; l’exon 2 : transition T > C 75 intron 2 ; l’exon 7 : délétion de 4pb qui touche les codons 8 et 9 ; l’exon 10 : transition
g > A 58 intron 10 ; l’exon 19 : transversion g > C 1903 ; l’exon
20 transversion T > A 1961. Ces variations de base se trouvent
au niveau germinal et somatique. Le séquençage a permis de
mettre en évidence d’autres mutations présentes uniquement
au niveau tumoral. Ces variations correspondent à : exon 12,
transition g>A à la position +1 de l’intron 12 ; exon 14, transition
C > T à la position une ; exon 18, transition C > T à la position
40. La distribution de ces variations de bases le long du gène
montre qu’il n’existe pas de régions préférentielles de mutations.
Parmi les variations de bases séquencées, 4 sont causales et
à l’origine de l’apparition d’un codon stop. Les deux mutations
touchant l’exon 1 et 7 sont originales et n’ont jamais été décrites
par la littérature. Les autres variations retrouvées au niveau des
introns 2 et 10 correspondent à des polymorphismes déjà décrits. L’analyse in silico a permis de détecter trois mutations causales : une mutation intronique au niveau du site donneur
d’épissage qui est responsable de l’abolition du site donneur
d’épissage, ce qui va entraîner le saut d’exon 12. La deuxième
mutation de type faux sens qui se trouve au niveau de l’exon
19, elle est prédite comme étant un polymorphisme mais son
effet réelle réside sur le site d’épissage ce qui va entraînant le
saut d’exon 19. La troisième mutation de type faux sens se
trouve au niveau de l’exon 20 et est responsable d’un changement de conformation de la protéine pRb. Cette étude prédictive
nous a permis d’émettre plusieurs hypothèses qui peuvent être
confirmées par une étude in vivo.
Mots-clés : Retinoblastoma, RB1, PCR-sequencing, Etude in silico, 3D structure
OSTEOSARCOME DE L’ADULTE jEUNE
EXPERIENCE DU SERVICE D’ONCOLOGIE
MEDICALE EHS EMIR ABDELKADER
Boudinar F/z, Bettache gS, Rekai K, Zemmour A,
Louala F, Belalia CH, Betkaoui F, Sadji N, Larbaoui B.
Service d’oncologie médicale, EHS Emir Abdelkader Oran.
- Introduction : ostéosarcome est une tumeur primitive rare, qui
affecte l’enfant et l’adolescent, 2 pics de fréquence, 1er pic a
l’adolescence, 2 eme pic sujet âgé. Le diagnostique repose sur la
clinique, radiologiquement sur les lésions lytiques, condensant es
mixtes, IRM est examen capital pour évaluer le degré d’extension, la biopsie confirme le diagnostique .le traitement repose sur
la poly chimiothérapie, chirurgie conservatrice ou radicale, la radiothérapie exclusive ou en cas de résection partielle.
- Matériels et Méthodes. étude rétrospective faite chez l’adolescent et l’adulte jeune sur une période de 18 mois.
- Résultats : durant cette période ,07 patients ont été colligés, 4
hommes et 3 femmes, âge médian 19 ans, extrêmes (17- 22
ans). 4 patients localement avancés, 3 patients métastatiques
(métastases pulmonaires). Les signes cliniques : 100% douleur
+ tuméfaction. Localisation : 4 cas fémur, 2 cas tibia, 1 cas bassin. Le type histologique : 1 cas chondrosarcome, 1cas ostéosarcome conventionnel, 1cas ostéosarcome chondroide, 4 cas
ostéosarcome. Le traitement chirurgical pratiqué chez la majorité des patients : 2 patients une amputation, biopsie chez 3 patients, 2 patients une résection totale, chimiothérapie adjuvante
chez 4 patients : mtx hd, doxo-cispl, chimiothérapie palliative
chez 3 patients : etopo- ifos, tous les patients étaient évaluable,
1 patient RP, 4 patients stabilité, 2 patients en progression.
- Conclusion : Ostéosarcome, tumeur osseuse rare, très fréquente chez l’adolescent et l’enfant, la résection complète
est associée à une survie plus longue. Le pronostic péjoratif
de cette pathologie nécessite des études d’études de recherche multidisciplinaires.
32
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
LE RHABDOMYOSARCOME
ASPECT RADIOLOGIQUE
Leila Boukabache1, Nacira Benleghib1, Iman grine 1,
F. Zohra Lecheheb2, Abdelhamid Boulacel1,
Badreddine Boussafsaf1
1: Laboratoire d’anatomie humaine CHU Constantine, 2: Service de radiologie CHU Constantine.
Le rhabdomyosarcome est une tumeur mésenchymateuse maligne. Elle représente 60 à 70% des tumeurs mésenchymateuse,
et environ 7 % de l’ensemble des cancers des moins de 18 ans.
Ce cancer touche plus les garçons que les filles. Il peut être embryonnaire, ce type survient dans 70% des cas chez le jeune enfant, et touche le plus souvent la tête et le cou, l’atteinte du
système génito-urinaire en est moins fréquente. Le type alvéolaire du rhabdomyosarcome se voit dans 30% des cas, il touche
l’enfant plus âgé, et l’adolescent et se localise le plus souvent au
niveau des membres. Le tableau clinique n’est pas spécifique, il
est variable, en fonction de la localisation du rhabdomyosarcome.
Les examens radiologiques permettent de localiser la tumeur et
détermineront les rapports de cette tumeur avec les organes de
voisinage. Notre objectif est de rapporter les aspects radiologiques des différentes techniques de l’imagerie dans le diagnostic positif, et le bilan d’extension du rhabdomyosarcome.
LOCALISATION NASO-SINUSIENNE D’UN NEUROBLASTOME OLFACTIF. A PROPOS D'UN CAS
z. Boukli-Hacene, A. Baghli, M. Kalaidji
Service de Pathologie CHU Tlemcen.
- Introduction : Tumeur neuro-ectodermique des fosses nasales
et des sinus paranasaux, développée à partir de la placode olfactive, s’accompagnant souvent d’un envahissement intracranien. Ces tumeurs sont rares et posent encore des problèmes
de classification et de diagnostic histologique. Nous rapportons
un cas de localisation naso-sinusienne.
- Matériel et méthodes : La patiente D.K âgée de 17 ans, a présenté un tableau clinique dominé par une obstruction nasale
gauche avec anosmie, récemment compliquées d’épistaxis.
L’examen clinique trouve une formation de la fosse nasale
gauche. L’imagerie montre une masse solide prenant les cavités sinusiennes et les fosses nasales gauches avec extension
au cavum. La biopsie de la formation nasale montre à l’examen
histopathologique une prolifération tumorale constituée par des
ilots de cellules de taille moyenne présentant un noyau arrondi
contenant une chromatine relativement dense et un cytoplasme
mal limité est peu ou moyennement abondant . Par place, sont
observées des structures filamenteuses avec quelques images
de rosette de Homer-Wright. L’immunomarquage a montré que
les cellules tumorales sont positives avec la anti-synaptophysine, l’anti-NSE et négatives avec l’anti-CD99, l’anti-CD45,
l’anti-CD117, l’anti-CD1a et l’anti-cytokératine. Les cellules sus
tentaculaires expriment la protéine S100. L’aspect histologique
réalisé est caractéristique d’une localisation naso-sinusienne
d’un neuroblastome olfactif. De grade I.
- Discussion : Les marqueurs immunologiques permettent le
diagnostic différentiel avec le carcinome neuroendocrine ,le carcinome indifférencié naso-sinusien (SNUC), les PNET/Ewing, le
mélanome malin, le rhabdomyosarcome, le plasmocytome et les
lymphomes. Le diagnostic de neuroblastome olfactif de bas grade
peut être assez simple (petites cellules rondes, fond fibrillaire, rosettes de Homer-Wright) pour peu que l'on dispose de renseignements sur la localisation de la lésion. La confirmation du
diagnostic par l'immunohistochimie est cependant utile (marqueurs neuroendocrines et cellules sus tentaculaires S-100 +).
L'immunohistochimie est fondamentale dans le diagnostic différentiel des formes de haut grade. Le pronostic est corrélé aux
possibilités d'une exérèse complète, au grade histologique
selon le grading de Hyams et à l'extension au moment du diagnostic qui détermine le stade de Kadish. Le traitement associe
la résection chirurgicale la plus complète possible et la radiothérapie, éventuellement associée à une chimiothérapie adjuvante dans les stades avancés
- Conclusion : Le neuroblastome olfactif est une tumeur rare des
cavités nasales avec un potentiel invasif. L’envahissement ganglionnaire cervical et l’extension intracrânienne sont les principaux facteurs de mauvais pronostic.
MALADIE DE HODGKIN ET CANCER DU SEIN
SECONDAIRE A PROPOS D’UN CAS
S. Boulfekhar, R. Reggad, HA. Dib, A. Bensalem.
Oncologie médicale, CAC de Sétif.
La maladie de HODgKIN survient le plus souvent chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes. Elle représente une
des tumeurs malignes les plus curables grâce aux progrès thérapeutiques actuels, les taux de guérison atteignent les 80 à 90
%, mais au pris de complication tardives dont la plus redoutable
est la survenue de second cancer chez les longs survivants, le
suivi a long terme de ces derniers a pu mettre en évidence une
augmentation de l’incidence des cancers par rapport à la population générale. 25 ans après la fin du traitement, l’incidence cumulée de second cancer atteint entre 10 et 30 % selon les séries.
Par ordre de fréquence, les localisations les plus fréquentes sont
: les cancers broncho-pulmonaires, les cancers du sein, les leucémies et LMNH. Nous rapportons ici le cas d’un cancer du sein
survenu chez un patient âgé de 49 ans ayant fait, il y a 23 ans,
une maladie de hodgkin à localisation splénique guérie après traitement. L'estimation du risque de cancers secondaires à long
terme demeure alors essentielle, afin de minimiser les complications tardives, et ceci à travers des mesures de prévention et de
dépistage chez les jeunes patients potentiellement à risque.
NEUROBLASTOMES : ETUDE DES FACTEURS
PRONOSTIQUES ET PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE
A. Boumeddane ; A. Rabah ; R. Bouhass
Service oncologie pédiatrique, CAC EMIR AEK ORAN.
- Introduction intérêt : Le neuroblastome est la tumeur solide
extra crânienne la plus fréquente de l’enfant se développe à partir du système nerveux sympathique remarquable par la diversité de ses présentations depuis les formes régressant
spontanément jusqu’aux tumeurs de très mauvais pronostic.
Etant donné la corrélation qui existe entre facteurs biologiques
et génétiques il nous a paru intéressant d’analyser le taux de la
LDH sérique qui peut représenter un facteur pronostique fiable
pouvant être substitué à l’évaluation de l’amplification du MYCN.
- Matériel et méthode : Nous avons mené au service d’oncologie pédiatrique une étude portant sur 161 cas de neuroblastomes sur 10 ans. Les facteurs pronostic pris en considération
sont l’âge le stade le taux d’LDH pour toute l’étude pour l’étude
de la période 2007-2008 on a analysé deux autres facteurs pronostic la ferritinemie et le CD44.
- Résultats : Survie meilleur chez les malades âgés de moins
d’un an par rapport aux plus d’un an. Une survie plus élevée
dans les stades localisés par rapport aux stades métastatiques.
La survie globale en fonction de la LDH à 3 ans est de 50% avec
LDH normale 18% avec LDH élevé tous stades confondus Pour
les stades localisés le taux de la LDH à un impact très important sur la survie pour les stades métastatiques impact peu significative. La survie en fonction de la ferritinemie à 2,5 ans est
de 85% avec ferritinemie normale 55% avec ferritinemie élevée
Pour l’étude du CD44 la survie globale à 2,5 ans est de 88%
lorsque le CD 44 est positif 42% en cas de CD44 négatif.
- Conclusion : Pour les stades localisés de neuroblastome le
taux de la LDH CD44 et ferritine à un impact très important sur
la survie. Par contre pour les stades métastatiques, ce rôle est
très peu significative.
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
LEUCEMIES AIGUES LYMPHOBLASTIQUES DE
L’ENFANT. EXPERIENCE DU SERVICE D’ONCOLOGIE-PEDIATRIE DU CAC EMIR ABDELKADER
D’ORAN
A. Boumeddane ; A. Rabah ; R. Bouhass
Service d’oncologie-pédiatrie, CAC Emir Abdelkader - Oran.
- Introduction : Le service d’Oncologie Pédiatriques est à vocation régionale (ouest et sud-ouest algérien) et prend en charge
tous les cancers de l’enfant hémopathies malignes et tumeurs
solides. Dans le cadre de son activité la leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) est l’hémopathie maligne la plus fréquente
25% du recrutement annuel avec 80% de LAL et 20% de LAM.
- Objectif : Analyser rétrospectivement la prise en charge des
leucémies aigues lymphoblastiques.
- Patients et méthodes : étude rétrospective sur une période de7
ans janvier 2007 à décembre 2013 concernant 184 enfants âgés
de 0 à15ans originaires de l’Ouest Algérien hospitalisés pour une
LAL. Le diagnostic retenu sur hémogramme myélogramme et cytochimie Noir Soudan pour l’ensemble des enfants La cytométrie
de flux n’a pu être réalisée que pour 27 d’entre eux Les leucémies
L1 et L2 ont été traitées selon le protocole EORTC 58881 les leucémies L3 selon le protocole des lymphomes B. Les résultats thérapeutiques ont été évalués en termes de réponse et de survie.
- Résultats : L’âge moyen est de 6 ans ½ 15 jours et15 ans. Le
pic de fréquence est à 3 ans 51% des LAL sont diagnostiquées
ente 0 et 5 an, le sex ratio 1,14. Les leucémies L277%, L1 19%
se répartissant en 92% de LAL B et 8% de LAL T les leucémies
L3(4%). La Survie globale est de 72% à 7,13.
- Conclusion : Nos résultats globaux sont proches de ceux rapportés dans la littérature E. VILMER et al Néanmoins notre recrutement se caractérise par un fort pourcentage des formes de
risque élevé 80%.
L’INFORMATION ET LE CONSENTEMENT
ECLAIRE LES MODALITES D’APPLICATION
EN ONCOPEDIATRIE
M A Boumelik, M Djilali Merzoug, M Noun, O Hadjazi, L Belhadj, A Boublenza
Donner des soins sans obtenir le consentement du patient
constitue une atteinte à l’intégrité de la personne. Cependant
l’information et le consentement constituaient une obligation
morale, déontologique et légale pour tout médecin indissociable
de leur pratique au regard des développements jurisprudentiels;
Lorsqu’ il s’agit d’un enfant, la problématique est d’autant plus
complexe car l’enfant est en situation d’incapacité juridique, à ce
moment l’autorité parentale ou le représentant légal doit être informé et obtenir son consentement éclairé.
Dans cette communication nous envisageons :
- quels sot l’esprit et le contenu de l’information ?
- L’autorité parentale exerce-elle conjointement ou que par un
seul parent (+++ parent divorcé) ?
- Devons-nous rechercher le consentement le l’enfant ?
- quel doit être le rôle du médecin dans cette situation dans l’intérêt de l’enfant ?
- Conduite à tenir devant un refus de soins par les parents ou
même de l’enfant (lorsqu’il est en état d’exprimer sa volonté).
SECONDARY MALIGNANT NEOPLASMS IN
CHILDREN: A NEW CHALLENGE IN OUR AREA
N. Bouterfas, A. Mohand-Ousaid, Y. Bouskia, Z. Zeroual, ME.
Khiari, H. Boukhelal, KN. Benhalla
Pédiatrie A, CHU Beni Messous, Algiers, Algeria.
- Introduction: Dramatic improvements in survival have been
achieved for children with cancer in Algeria. Childhood cancer
mortality decreased very much indeed, but at the same time, reports about long-term sequelae in survivors and secondary malignant neoplasms increased.
33
- Purpose: to evaluate the frequency and describe the spectrum
of secondary malignant neoplasms in our series.
- Procedure: We retrospectively analyzed the data of 9 patients
diagnosed as having secondary malignant neoplasm from January 2005 to January 2015.
- Results: Of 592 patients treated during this period, 9 had a secondary malignant neoplasm (1%). There were 8 cases of acute leukemia, and one case with a thoracic primitive neuroectodermal tumor.
Patients were previously treated for nephroblastoma (3), neuroblastoma (2),retinoblastoma (2), langerhans histiocytosis (1), and acute
lymphoblastic leukemia (1).The latency period ranged from 6 months
to 16 years with an age at presentation varying from 4 to 20 years.
Two patients died before treatment and seven underwent chemotherapy, six died of progressive disease and only one is still alive.
- Conclusion: Childhood cancer survivors require close followup since secondary malignant neoplasms may develop months
or years after treatment. This study confirms the poor outcome
in these patients.
ETUDE DOSIMETRIQUE COMPARATIVE D’UNE
IRRADIATION D’UN MEDULLOBLASTOME PAR
ELECTRONS VERSUS PHOTONS X
Boutira.Fz1 ; Daoud.R1,2 ; Zergoug.I1 ; Boukerche.A1,2.
1: Service de radiothérapie, EHSO Emir Abdelkader d’Oran.
2: Faculté de médecine, Université d’Oran1.
- INTRODUCTION : Le médulloblastome est une tumeur maligne
neuroectodermique de la fosse cérébrale postérieure. Il est considéré comme une tumeur de l’enfant et représente 15 à 30% des tumeurs pédiatriques avec une prédominance masculine. Il est très
rare chez l’adulte. La radiothérapie joue un rôle majeur dans le traitement des médulloblastomes. Elle constitue un traitement élémentaire après la chirurgie qui est la première étape de ce dernier.
- OBJECTIF: L’objectif de cette étude de planification du traitement est de comparer les résultats de l’étude dosimétrique
d’une irradiation d’un enfant atteint d’un médulloblastome par
Electrons versus Photons X permettant de choisir un plan de
soins personnalisé optimal en radiothérapie.
- METHODOLOgIE : Il s’agit d’un enfant âgé de 12 ans qui présente un médulloblastome stade IV opéré, chez qui on a réalisé
deux études dosimétriques : les doses prescrites étaient de 36
gray au névraxe et 54gray à la FCP délivrées par les photons
X de 06MV pour la première méthode et par les électrons de 20
MeV pour la seconde.
- RESULTATS : Le nombre et la taille des champs sont identiques.
Une légère différence dans la distribution de la dose au niveau des
organes à risque et en particulier au niveau de la moelle épinière
où on constate que la dose minimale avec les photons X est plus
importante contrairement aux électrons et que les doses maximale et moyenne sont élevées avec les électrons. Pour la même
taille des champs, pour le même volume cible prévisionnel, on
constate une meilleure distribution de dose lors de l’utilisation des
photons X de 06 MV, qui est meilleure et qui permet d’éviter une irradiation des organes à risque avec une très bonne couverture du
PTV ; ainsi l’isodose 95 % a couvert 98,4% du volume cible.
- CONCLUSION : Lors d’une irradiation d’un médulloblastome, il
est préférable d’utiliser un plan photons afin d’obtenir une meilleure
distribution de dose au niveau du volume cible prévisionnel et protéger au maximum les organes à risque, permettant d’améliorer le
taux de contrôle local tout en limitant la toxicité. Il est nécessaire de
poursuivre l’évaluation de cette thérapeutique tout en améliorant la
prise en charge pluridisciplinaire du médulloblastome.
CANCER DU SEIN CHEz LE SUjET jEUNE
A PROPOS D’UN CAS
D. Brahimi, D. Hedjam, M. Oukkal
Clinique d’oncologie médicale Amine Zirout. CHU Beni- Messouss. Alger.
- Introduction : Le cancer du sein est très fréquent en Algérie, c’est
le 1er cancer de la femme Algérienne. Son incidence a considéra-
34
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
blement augmenté ces dernières années, sa survenue chez le sujet
jeune est caractérisé par un profil clinique défavorable avec un haut
risque de rechute métastatique précoce, le traitement repose essentiellement sur la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie.
- Matériels et Méthodes : Nous rapportant l’observation d’une
patiente âgée de 25 ans, sans antécédents particuliers, suivie
à notre clinique d’oncologie médicale Amine ZIROUT (COMAZ)
depuis 2014 pour la prise en charge d’une néoplasie du sein bilatérale suite à l’apparition d’un nodule au niveau du qSE du
sein gauche (lésion classée cT3N1M0). Une biopsie mammaire
est réalisée, elle confirme le diagnostic de carcinome canalaire
infiltrant de grade II du SBR. L’immuno-histochimie montre l’absence d’expression des récepteurs hormonaux et du récepteur
Her2 (triple négative). Un bilan d’extension à base de scanner
TAP et de scintigraphie osseuse est sans anomalies. La patiente est opérée en juillet 2014 par mastectomie gauche et curage ganglionnaires axillaire homolatérale. Après un mois la
patiente a découvert qu’elle a une grossesse de 10 SA, d’où
elle a subit une interruption thérapeutique de grossesse en septembre 2014. Une chimiothérapie à base des Taxane et Antracycline a été prévue. En octobre 2014 et après la première cure
de type 3 FAC/ 3 T, la patiente a présenté une récidive locale à
gauche et sein inflammatoire à droite, une mammographie et
biopsie ont été réalisées objectivant un classement ACR 5 à
gauche et à droite, carcinome canalaire infiltrant grade II.
La patiente a bénéficie de 4 cures de chimiothérapie néo adjuvante type taxol+carboplatine + bevacizumab suivie d’une mastectomie droite et curage ganglionnaire axillaire homolatéral.
La patiente a continué 5 cures de chimiothérapie post opératoire suivie d’une radiothérapie en cours.
- Conclusion : Le pronostic de ce cancer du sein est mauvais
chez le sujet jeune vue la fréquence des récidives métastatiques et la rapidité évolutive, en plus des facteurs pronostic telle
que le caractère triple négatif et la grossesse. L’amélioration du
pronostic doit passer par le dépistage.
IMPACT DES VARIABLES ANALYTIQUES ET PRE
ANALYTIQUES SUR LA DETERMINATION DES VALEURS DE REFERENCE ET L’INTERPRETATION
DES RESULTATS D’ANALYSE BIOCHIMIQUES EN
PEDIATRIE
Chellouai zineb, Zaoui Sihem, ghenimi Fatima Zahra, Zatout
Soumia, Moussaoui Rachid, Messaoudi Amar, Abbou Omar.
Service de biochimie, Etablissement hospitalier universitaire 1er Novembre
1954, BP N° 4166 Ibn Rochd Oran.
L’interprétation des résultats d’analyses biochimiques fournit
aux cliniciens des informations complémentaires très utiles dans
la prise de décision et la prise en charge diagnostique et thérapeutique des patients. En néonatologie et en pédiatrie, il est très
important de définir de très hautes normes de qualité pour réduire les erreurs et assurer la sécurité des patients.
Ce travail a pour objectif d’attirer l’attention des cliniciens sur la
problématique de la standardisation des valeurs de référence
pour chaque analyte dans la population pédiatrique. En effet,
l’établissement des ces valeurs revêt une importance capitale
puisque des différences très significatives sont rencontrées au
cours de la croissance et du développement de l’enfant. Et
donc, des décisions cliniques majeures peuvent découler de variations même minimes des valeurs des paramètres biochimiques. Dans le même cadre, on discute les facteurs qui
influencent la qualité des résultats d’analyses biochimiques, les
variables analytiques et pré-analytiques à tenir en compte afin
de détecter et de limiter les interférences analytiques qui
constituent un défi technique important pour le dosage de
chaque paramètre biochimique. Ainsi que, les moyens à mettre
en œuvre afin d’assurer la justesse et la fiabilité des analyses
dans la population pédiatrique.
Mots clés : Qualité des résultats,Valeurs de référence, Population pédiatrique,
Variables analytiques et pré-analytiques.
PRISE EN CHARGE DU NEPHROBLASTOME AU
NIVEAU DU SEVICE DE RADIOTHERAPIE - EHSO
EMIR ABDELKADER D’ORAN
Cheriguene. Meriem1, Belmiloud H1,3, Boudinar FZ2,3,
Boukerche A1,3.
1: Service de Radiothérapie, EHSO Emir Abdelkader d’Oran.
2: Service d’Oncologie Médicale, EHSO Emir Abdelkader d’Oran.
3: Faculté de Médecine, Université D’Oran1.
- Objectif : L’objectif de notre étude est de déterminer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques thérapeutiques et
évolutives des nephroblastomes à partir d’une série de patients
pris en charge à l’EHSO Emir Abdelkader d’Oran.
- Patients et méthodes : analyse rétrospective d’une série de
patients traites au cours d’une période de 4 ans au niveau du
service de radiothérapie l’EHSO Emir Abdelkader d’Oran.
- Résultats : Il s’agissait de douze patients avec un âge moyen
de 7 ans (de 4 à 9 ans) et une légère prédominance féminine.
La localisation unique représentait 98% des cas. Les circonstances de découverte étaient une masse abdominale dans 80%
des cas et le stade III était le plus fréquent. Le traitement
consistait en une chimiothérapie pré ou post opératoire, une néphrectomie et une irradiation post opératoire. Tous nos patients
étaient en vie et en situation de rémission complète.
- Conclusion : Le nephroblastome touche l’enfant jeune. C’est
une tumeur à évolution rapide. La chimiothérapie, la néphrectomie et la radiothérapie ont permis l’amélioration des résultats.
PRISE EN CHARGE DU MEDULLOBLASTOME
CHEz L’ENFANT AU NIVEAU DU SEVICE DE
RADIOTHERAPIE - EHSO EMIR ABDELKADER
D’ORAN
Cheriguene.Meriem1 ; Belmiloud H1,3 ; Boudinar FZ2,3 ;
Boukerche A1,3
1: Service de Radiothérapie, EHSO Emir Abdelkader d’Oran.
2: Service d’Oncologie Médicale, EHSO Emir Abdelkader d’Oran.
3: Faculté de Médecine, Université D’Oran1.
Le médulloblastome est tumeur cérébelleuse appartenant à la
famille des tumeurs primitives neuroectodermiques. Il représente 40% des tumeurs cérébelleuses, 15 à 20% de l’ensemble
des tumeurs cérébrales et la 1ere cause des tumeurs cérébrales malignes. Dans notre étude, nous précisons les particularités de la prise en charge et le pronostic du médulloblastome
chez l’enfant pris en charge au sein de notre service à partir
d’une série de 14 patients.
SARCOME D’EWING SOUS ORBITAIRE
A PROPOS D’UN CAS
l. Debbah, H. Djedi
Service d’oncologie médicale CAC Annaba.
- Introduction : Le sarcome d’Ewing représente la deuxième tumeur osseuse maligne de l’enfant et l’adolescent
Ils touchent habituellement les os longs, le tronc et le bassin les
autres localisations sont relativement rares
- Cas clinique : Nous rapportant le cas d’un jeune patient âgé de
29 ans pris en charge depuis 2010 pour un sarcome d'Ewing
sous orbitaire (région jugale et sinus maxillaire) gauche. D’abord
En ORL ou il a bénéficié d’une exérèse de la tumeur, ensuite
dans notre service pour chimiothérapie adjuvante (doxorubicine
et cyclophosphamide), et enfin à Blida pour une radiothérapie
locorégionale faite après un délai de presque une année.
Ensuite le patient été perdu de vue jusqu'à Mars 2014 où il revient
avec une récidive locorégionale, qui a été ré opérée par son ORL,
suivie d’une chimiothérapie complémentaire associant Ifosfamide
et Etoposide. (septembre 2014). A la troisième cure le bilan d'évaluation a malheureusement montré une progression tumorale
avec ostéolyse et extension intra aorbitaire responsable d'une
exophtalmie gauche de grade III, associé à des adénopathies jugulocarotidiennes. Janvier 2015 : changement du protocole du
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
traitement pour docetaxel+gemcitabine. Après 4 cures : nette régression de la masse tumorale (80 %) avec disparition de l’exophtalmie et des adénopathies mais au prix d’une toxicité type fatigue
grade III, neutropénie, œdèmes des membres inférieurs. Le patient n’étant pas discipliné et très actif ne s’est pas présenté au
RDV à cause des effets secondaires de la chimiothérapie, qui
l’empêchaient de pratiquer sa profession, jusqu’a juillet 2015 :
consulte pour douleurs orbitaires mais cliniquement stable, nous
décidons de continuer le même protocole avec une évaluation
après 3 cures et une orientation en consultation de psychologie.
- Conclusion : La combinaison de plusieurs chimiothérapies et les
techniques de chirurgie conservatrice ont considérablement contribué à modifier le pronostic. La gestion des effets secondaires des
traitements ainsi que la prise en charge psychologique constituent
une étape primordiale de la prise en charge de ces jeunes patients.
Une connaissance plus approfondie de la biologie de ces tumeurs
ainsi que le développement de thérapeutiques modernes dans le
cadre d’études cliniques, devraient permettre d’améliorer davantage la survie des patients dans les années à venir.
PARTICULARITES DES TUMEURS OSSEUSES
PRIMITIVES CHEz L’ENFANT ET L’ADOLESCENT
S. Djeghim, A. Bensalem,
Service d’oncologie médicale, EH Didouche Mourad Constantine.
Les tumeurs osseuses primitives sont communes à l’enfant, à
l’adolescent et à l’adulte mais la fréquence de chaque tumeur, sa
localisation, son mode de révélation et sa prise en charge thérapeutique ont des spécificités pour chaque tranche d’âge. Il peut
s’agir de tumeurs bénignes relativement fréquentes : ostéomes
ostéoïdes, ostéoblastomes, chondromes, exostoses ostéogéniques, chondroblastomes, ou fibromes. Les tumeurs malignes
sont dominés par les ostéosarcomes : tumeurs rares dont 70%
se voient chez l’enfant, et se localisent préférentiellement aux
métaphyses des os longs. Et par les sarcomes d'Ewing qui représentent 5 à 15% des tumeurs osseuses primitives malignes,
en fréquence ils sont situés en 2e position dans la population pédiatrique après les ostéosarcomes, 90% des cas se voient entre
5 et 30 ans avec un pic de fréquence entre 10 et 15 ans. D’autres tumeurs malignes sont moins fréquentes : chondrosarcomes, fibromes desmoïdes et fibrosarcomes. Les circonstances
cliniques de découverte sont : douleurs et /ou tuméfaction et/ou
fracture pathologique. Plusieurs examens sont possibles à visée
diagnostic mais aussi pour le bilan d’extension local et général,
une imagerie par résonance magnétique (IRM) pour apprécier les
limites de la tumeur et une tomodensitométrie pulmonaire à la recherche de métastases ainsi qu’une scintigraphie osseuse. Certaines tumeurs bénignes ou dystrophie pseudo tumorales ne justifient pas d’une biopsie, dans tous les autres cas, chez l’enfant,
une biopsie s’impose dans un centre spécialisé. Le pronostic est
lié d’une part à certaines formes anatomopathologiques et d’autre part à la réponse thérapeutique de la tumeur.
CANCER DU COL CHEz LA jEUNE FILLE VIERGE
A PROPOS D’UN CAS
N. Djehal, F. Hadjarab, A. Taibi, K. Bouzid
Service d’oncologie médicale – CPMC Alger.
L’adénocarcinome à cellules claires du col est une maladie rare
qui représente 4% des adénocarcinomes cervicaux. Le plus
souvent survenant chez la femme jeune associé à une exposition in utéro au Di-Ethyl-Stilboestrol (DES) un œstrogène synthétique, sans DES chez les femmes plus âgées et rare chez
l’enfant. généralement les formes associées au DES sont exocervicales et les formes sans DES sont endocervicales; le HPV
est positif dans 20% des cas.
A.S. une fille vierge de 22ans sans notion d’exposition in utéro
au DES qui présente une masse cervicale, qui s’est révélée être
un adénocarcinome à cellules claires, traité par radiothérapie
néoadjuvante puis chirurgie et classé stade I B2. Après un délai
35
de 6 mois apparition de métastases pulmonaires en lâcher de
ballon mise sous doxorubicine+ cisplatine, puis cérébrales Irradiées et ensuite osseuses développées sous cyclophosphamide
+ bévacizumab, où on a changé le schéma pour du docetaxel
+ bévacizumab qui a été arrêté vu la toxidermie observée. La
patiente est toujours en vie sous gemcitabine avec une survie
globale de 49 mois. Environ 24% récidive dans un délai moyen
de 17 mois (2 à 48 mois) après le traitement de la tumeur primitive, et ¾ de ces patientes sont décédées au bout de 3 ans ;
chez notre patiente la récidive était au bout de 6 mois et la survie après rechute est supérieure à 42 mois. Depuis la découverte en 1970 la relation causale entre l’exposition in utéro au
DES et l’adénocarcinome à cellules claires, son incidence a nettement chuté; reste les cas sporadiques qui reste rarissime mais
de pronostic très souvent péjoratif.
TUMEUR VITELLINE TESTICULAIRE
A PROPOS DE DEUX OBSERVATIONS
A. Djerida (1), F. Hamaizia (2), K. Djerida (3), K. Benahsene (4)
1: Laboratoire d’anatomie pathologique, EPH des frères Meghlaoui - Mila.
2: Laboratoire d’anatomie pathologique, EPH El Khroub - Constantine.
3: Service de chirurgie pédiatrique, EPH El Mansourah - Constantine.
4: Laboratoire central d’anatomie et de cytologie pathologiques, CHU de
Constantine.
- INTODUCTION : Les tumeurs testiculaires sont considérées
comme rares, elles représentent un groupe important et diversifié. Les tumeurs germinales représentent à elles seules 95% de
toutes les tumeurs testiculaires. La tumeur vitelline est la tumeur
germinale non séminomateuse la plus fréquente, elle touche surtout l'enfant et le nourrisson. La tumeur vitelline est différenciée
dans le sens extra embryonnaire en reproduisant des structures
évocatrices du sac vitellin de l'homme ou du sinus endodermique.
Cette tumeur est caractérisée par une évolution rapide avec apparition de métastases ganglionnaires et viscérales.
- MATERIELS ET METHODES : Nous rapportons ici deux cas de
malades : le premier est un nouveau né et le deuxième est un
nourrisson âgé de 2 ans et demi dont l'orchidectomie a été réalisée comme un premier geste thérapeutique et diagnostique. Sur
le plan anatomopathologique cette tumeur peut recouvrir plusieurs aspects structuraux. L'existence de structures péri vasculaires spéciales ressemblant au sinus endodermique du placenta du rat reste pathognomonique mais son absence n'élimine
pas le diagnostic. Les sphérules hyalines éosinophiles intra et
extra cellulaires PAS positif sont également de grande valeur
diagnostique. Le pronostic est bon en l’absence de métastases.
- CONCLUSION : La tumeur vitelline testiculaire, tumeur rare,
est fréquente chez le petit enfant et le nourrisson. L’orchidectomie est le premier geste thérapeutique et diagnostic. Le pronostic est bon en cas de diagnostic précoce et en l’absence de
métastases.
PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE DES CANCERS DE
L’ENFANT DANS LA WILAYA D’ORAN : 2000 -2010
F. Elketroussi, L. Benrabah, F. Benjelid, F/Z. Besbes,
H. Messid, N. Nait Bahloul, N. guettarni, M. Tadjer, N. Midoun,
F. Ammour, Z. Ahmed Fouatih, L. Mokhtari
- Introduction : Chez l’enfant, les cancers sont rares. La plupart
des cancers de l’enfant enregistrés dans le monde (160.000
cas/an) touchent des enfants du tiers monde avec une surmortalité difficilement acceptable. Les cancers de l'enfant présente
la particularité, la majorité d’entre eux, d’être très rapidement
proliférant et chimio sensibles. Cette importante chimio sensibilité associée à une bonne tolérance aux traitements, permettent d'obtenir des taux de guérison de l'ordre de 16 à 20% en
Afrique subsaharienne et 75% dans les pays économiquement
avancés. Cependant, le cancer reste la deuxième cause de
décès au-delà de l’âge de un an, après les accidents.
- Objectif : Décrire les caractéristiques épidémiologiques des
cancers de l’enfant dans la wilaya d’Oran sur une période de
36
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
10 ans allant de 2000 à 2010 ainsi que leur incidence.
- Population et méthode : Il s’agit d’une étude descriptive dont les
données ont été extraites du registre de cancer d’Oran. Sont inclus dans l’étude tous les enfants atteints d’un cancer entrant
dans le cadre nosologique défini par le CIRC (âgé de moins de 15
ans à la date du premier diagnostic) et dont le domicile habituel au
moment de ce diagnostic est situé à Oran. Le codage des localisations et des morphologies des tumeurs se fait selon la classification internationale des maladies pour l’oncologie, 3e révision et
la classification internationale des maladies, 10e version. La saisie
et l’analyse se font par le Can-reg4 et l’Epi-info version 6.
- Résultats : 459 cas ont été notifiés, ils représentent 4.02% de
l’ensemble des cancers notifiés dans la wilaya d’Oran durant la
période 2000-2010. Le sex ratio = 1.26. L’âge moyen de survenue est de 7.3+/-0.4 ans. La tranche d’âge la plus touchée : 1014 ans. Les tumeurs malignes les plus fréquentes sont les
lymphomes et les leucémies.
Mots-clés : cancer, enfants, registre du cancer d’Oran, incidence.
LE PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE DU CANCER
DU REIN CHEz L’ENFANT DANS LA WILAYA
D’ORAN, 1996-2012
F. Elketroussi, L. Benrabah, H. Messisd, F. Benjelid,
N. Nait Bahloul, F. Ammour, L. Mokhtari, Z. Ahmed Fouatih
- Introduction : La tumeur de Wilms ou néphroblastome atteint
un enfant sur 10 000 et représente 6 à 7% des tumeurs malignes de l’enfant, correspondant en France à une centaine de
nouveaux cas par an et représentant environ 85% des cancers
atteignant le rein de l’enfant, surtout observés entre un et cinq
ans. L’incidence en Afrique est plus élevée alors qu’elle est plus
faible en Asie. C’est une tumeur embryonnaire maligne dérivée
du blastème métanéphrique qui reproduit l’histologie du rein en
développement. La tumeur a une croissance très rapide.
- Objectif : Evaluer l’incidence globale et l’évolution temporelle
de l’incidence du cancer du rein chez l’enfant dans la Wilaya
d’Oran de 1996 à 2012 et décrire les caractéristiques démographiques et histopathologiques.
- Population et méthode : Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective incluant tous les sujets diagnostiqués avec un cancer du rein durant la période 1996 et 2012, dont l’âge est
inférieur ou égal à 18 ans, résidant dans la wilaya d’Oran au
moment du diagnostic, et figurant dans le registre du cancer
d’Oran. Le registre du cancer d’Oran a été mis en place en 1993
au service d’épidémiologie et médecine préventive du CHU
d’Oran. Il couvre la population de la Wilaya d’Oran estimée á
1 442 081 habitants en 2010, et collecte de façon active les informations sur les cas incidents de cancer. Le registre du cancer d’Oran s’appuie sur la Classification Internationale des
Maladies, 10e révision (CIM-10) et la classification internationale des maladies pour l’oncologie, 3e révision (CIM-O-3) pour
le codage des localisations et des morphologies des cancers.
La saisie, la gestion et l’analyse statistique des données recueillies sont réalisées avec les logiciels Can-reg4 et Epi-info 6.
- Résultats : De 1996 à 2012, 238 cas de cancer du rein ont été
notifiés au registre du cancer d’Oran dont 57 cas chez les l’enfant.
L’âge moyen au moment du diagnostic est de 5,1 ans ± 0,9 et
l’âge médian est de 05 ans. Le sex ratio est de 0,78. Le type histologique le plus fréquent est le néphroblastome.
Mots clés : néphroblastome, enfant, incidence, registre du cancer d’Oran.
ETUDE DESCRIPTIVE DES LYMPHOMES
MALINS CHEz L’ENFANT DANS LA WILAYA
D’ORAN, 2000-2012
F. Elketroussi, L. Benrabah, H. Messisd, F. Benjelid,
N. Nait Bahloul, F. Ammour, L. Mokhtari, Z. Ahmed Fouatih
- Introduction : Les lymphomes malins représentent environ 5%
des cancers de l’enfant et sont la 3e cause de cancer après les
tumeurs cérébrales et les leucémies. Ils diffèrent des lym-
phomes de l’adulte car ils sont presque tous de haut grade histologique de malignité, ont une architecture diffuse et une atteinte fréquente extra-ganglionnaire.
- Objectif : Evaluer l’incidence globale et l’évolution temporelle
de l’incidence du cancer de l’œil chez l’enfant dans la Wilaya
d’Oran de 1996 à 2012 et décrire les caractéristiques démographiques et histopathologiques.
- Population et méthode : Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective incluant tous les sujets diagnostiqués avec un lymphome
malin durant la période 2000 et 2012,dont l’âge est inferieur ou
égal à 18 ans, résidant dans la wilaya d’Oran au moment du diagnostic, et figurant dans le registre du cancer d’Oran. Le registre du
cancer d’Oran a été mis en place en 1993 au service d’épidémiologie et médecine préventive du CHU d’Oran. Il couvre la population de la Wilaya d’Oran estimée á 1 442 081 habitants en 2010,
et collecte de façon active les informations sur les cas incidents de
cancer. Le registre du cancer d’Oran s’appuie sur la classification
internationale des maladies, 10e révision (CIM-10) et la classification internationale des maladies pour l’oncologie, 3e révision (CIMO-3) pour le codage des localisations et des morphologies des
cancers. La saisie, la gestion et l’analyse statistique des données
recueillies sont réalisées avec les logiciels Can-reg4 et Epi-info 6.
- Résultats : De 2000 à 2012, 441 cas d’hémopathie maligne
chez l’enfant ont été notifiés au registre du cancer d’Oran dont
109 cas de lymphome malin. L’âge moyen au moment du diagnostic est de 8,8 ans ± 0,4 et l’âge médian est de 8 ans. Le sex
ratio est de 1,2.
Mots clés : lymphomes malins, enfant, incidence, registre du cancer d’Oran.
PRISE EN CHARGE DES TUMEURS
CEREBRALES DE L’ENFANT EN ALGERIE
1.Ezziane K, 2 Atif ML, 2 Bezzaoucha A, 1 Bouzid K
1: Oncologie médicale, centre Pierre et Marie Curie, Alger, Algérie
2: Service d’épidémiologie et de médecine préventive, Centre Hospitalo-universitaire de Blida, Blida, Algérie
- Introduction : Les plus fréquentes des tumeurs solides chez l'enfant. (2,5 cas pour 100 000 enfants de moins de 15 ans). 20% de
l'ensemble des TM .Il n’existe pas de données épidémiologiques
disponibles pour la population des enfants en Algérie.
- Objectif : décrire les caractéristiques épidémiologiques de ces
patients et préciser leur prise en charge.
- Matériel et méthode : Tous les enfants atteints de tumeur cérébrale nouvellement diagnostiquée en 2009 ont été recensés
à travers tous les services de Neurochirurgie, les services d’oncologie pédiatrique de radiothérapie, de tout le pays ,les registres régionaux du cancer ont été inclus dans l'étude. Les
analyses des données sont effectuées conformément à la Classification OMS des cancers l'enfant.
- Résultats principaux : 226 enfants présentant des tumeurs cérébrales diagnostiqués en 2009 ont été inclus dans l'étude. Le
taux d'incidence pour les enfants âgés de <15 ans était de 2,4
pour 100.000 enfants. L’hypertension intracrânienne et le syndrome cérébelleux étaient les signes de découverte les plus fréquents (57,5%et 8%) ; Le délai moyen de prise en charge par
l’imagerie était de 110 +ou -237 jours (minimum = 1 jour ; maximum = 589 jours. Le diagnostic a été porté par l’examen tomodensitométrique dans 86,3%des cas et l’IRM dans. Près de
81,4% des cas ont été opérés d Les tumeurs cérébrales les plus
fréquentes étaient les gliomes de bas grade (30,1%), les médulloblastomes (22,7%), les craniopharyngiomes (8,4%), les
épendymomes (7,1%), les tumeurs neuro-ectodermiques primitives (4%). Elles sont situées dans 41,6% des cas dans la
région sustentorielle et dans 36,7% des cas dans la région supratentorielle Près de la moitié des cas de tumeurs cérébrales
n’ont pas reçu de traitement complémentaire).
- Conclusion : le profil épidémiologique de nos patients qui est
sensiblement le même que dans la littérature ; il est urgent de mettre une politique de surveillance et de prise en charge des cancers
pour espérer des progrès à court terme et arriver aux mêmes taux
de guérison qui avoisine les 80% que dans les pays développés.
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
LE CANCER DU CAVUM CHEz L’ENFANT
ET L’ADOLESCENT : PRISE EN CHARGE
AU CENTRE ANTI CANCER DE CONSTANTINE
N. Ferdi1,2 ; R. Djekkoun2; E. Aouati 2,3 ; M. Sahli 2;
H. Alioueche 2 ; N. Harieche 2 ; A. Aissani 2 ; A. Sebsoub 2 ;
A. Lakhdari 2 ; CH. Taleb 2 ; A. Djemaa Bendjazia2.
1: Laboratoire de recherche de médecine préventive des affections chroniques. 2: Service d’oncologie-radiothérapie. 3: Service d’oncologie médicale.
Centre anti-cancer. CHU Benbadis Constantine.
- Introduction : le cancer du cavum de l’enfant et l’adolescent
représente moins de 10% des cancers du cavum traités au centre anti-cancer de Constantine.
- Objectifs : Le but de l’étude est de déterminer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques du cancer
du nasopharynx de l’enfant et l’adolescent à l’est Algérien.
- Patients et méthodes : c’est une étude rétrospective ayant inclut 280 patients atteint d’un cancer du nasopharynx colligés au
centre anti-cancer de Constantine entre 1996 et 2011 et traités
par l’association d’une chimiothérapie néoadjuvante suivie
d’une radiothérapie conventionnelle classique ou bifractionnée.
- Résultats : l’âge moyen des patients était de 13,5 ans (9-18
ans), le sex-ratio était de 1,9, l’évolution moyenne de la maladie était de 17 mois (3- 32 mois), le type histologique indifférencié représentait 96 % des cas, 86% des malades étaient
classés T3-T4 et 14 % T1-T2 et 70 % étaient N2-N3 (Classification UICC 1997). 150 patients ont reçu 3 cures de chimiothérapie selon différents protocoles (AP, BAC, BFP et FP). Après la
fin de la chimiothérapie, on note une réponse objective de 95%
avec 44, 6% de réponse complète et une progression tumorale
dans 4,5% des cas. Une radiothérapie bifractionnée (2 fractions
de 1,6 gy par jour) a été préconisée avec une dose totale de 65
à 70 gy en deux séries chez 75% des patients et une radiothérapie classique à la même dose chez 25% des patients. La réponse après la fin de la radiothérapie était de 84% de réponse
complète, 12% de réponse partielle et 3 % des patients ont progressé. Le taux de survie à 5 ans et 10 ans étaient respectivement de 60.5 % et 54,2%. Tardivement, tous les patients ont
présenté une xérostomie et des caries dentaires, un trismus a
été observé chez 19 patients et une sclérose cervicale chez 10
dont 8 ont présenté un petit faciès. Une hypothyroïdie avec troubles de la croissance ont été observé surtout chez les patients
de moins de 13 ans.
- Conclusion : le cancer du nasopharynx chez l’enfant et l’adolescent est souvent diagnostiqué à un stade évolue, l’avènement de nouvelles molécules en chimiothérapie et surtout la
radiothérapie Conformationnelle ont amélioré les résultats et ont
surtout diminué les complications tardives.
PRISE EN CHARGE DES NEPHROBLASTOMES
AU CENTRE ANTI CANCER DE CONSTANTINE
N. Ferdi 1,2 ; R. Djekkoun 2 ; E. Aouati 2,3 ; M. Sahli 2 ;
H. Alioueche 2 ; N. Harieche 2 ; A. Aissani 2 ; A. Sebsoub 2 ;
A. Lakhdari 2 ; C.H. Taleb 2 ; A. Djemaa Bendjazia 2.
1: Laboratoire de recherche de médecine préventive des affections chroniques. 2: Service d’oncologie-radiothérapie. 3: Service d’oncologie médicale.
Centre anti-cancer. CHU Benbadis Constantine.
- Introduction : Le Néphroblastome est une tumeur maligne du jeune
enfant, c’est la tumeur la plus fréquente de l’enfant qui évolue très rapidement. Notre objectif est de déterminer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des patients traités pour
un néphroblastome au centre anti-cancer de Constantine.
- Patients et méthodes : Etude épidémiologique rétrospective descriptive portant sur 45 patients colligés et traités pour un néphroblastome au service d’oncologie-radiothérapie du centre hospitalier
universitaire de Constantine de janvier 1998 à décembre 2008.
- Résultats : L’âge médian des patients (pts) était de 5,3 ans
avec des extrêmes (1- 9 ans), le sexe ratio était de 1,4, le délai
moyen avant la première consultation était de 4 mois (02-34
mois), la localisation unilatérale était présente dans 98% des
37
cas (droite : 53% et gauche : 45%), la réparation par stades
était : stade I et II : 59% des cas et les stades II et IV : 4.1% des
cas. Le traitement a consisté en une chimiothérapie pré et post
opératoire selon le protocole «SIOP 93» de la Société internationale d’oncologie pédiatrique, 90% des patients ont bénéficié
de ce schéma. 96 % des patients ont bénéficié d’une néphrectomie unilatérale droite totale, 4% ont eu une néphrectomie totale et partielle (bilatérale) et 5% ont eu une résection des
métastases pulmonaires. 93% des patients ont reçu une radiothérapie postopératoire complémentaire à la dose de 15 à 24
gy en étalement fractionnement classique. La survie globale
des patients à 10 ans était 83%.
- Conclusion : Plus de 90% des cas de Néphroblastomes guérissent, cependant la surveillance doit être menée jusqu'à l’âge
adulte pour le diagnostic et le traitement des séquelles tardives
éventuelles. Le néphroblastome illustre particulièrement l’intérêt
d’une prise en charge thérapeutique multidisciplinaire et spécialisée des cancers de l’enfant.
EVALUATION DE LA PEROXYDATION LIPIDIQUES,
L’OXYDATION PROTEIQUES ET LE STATUT
ANTIOXYDANT CHEz LES ENFANTS ALGERIENS
ATTEINTS DE LYMPHOMES
Galleze A*.(1,2), Eddaïkra A.(1), Raache R.(1,2), Cherif N.(3),
Belhani M.(3), Bensenouci A.(3), Abbadi M C.(2), Attal N.(2)
1 : Laboratory of Cellular and Molecular Biology (LBCM), Cytokines and NO
Synthases, University of Bab-Ezzouar, Algiers , Algeria
2 : Immunology Department, Pasteur Institute of Algeria (IPA). Algiers, Algeria.
3 : Department of Pediatrics B, CHU Beni Messous. Algiers, Algeria.
- Objectif : L'objectif de cette étude est d'évaluer le stress oxydatif dans les lymphomes par la détermination des niveaux de malondialdéhyde (comme un marqueur de la peroxydation lipidique),
les niveaux du monoxyde d’azote (comme un oxydant), des produits de l’oxydation protéique (comme marqueurs de dommages
de protéines oxydatives) et l'activité de la catalase (comme défense antioxydante) chez des enfants atteints de lymphomes.
- Matériel et méthodes : Un total de 65 enfants atteints de lymphomes et 43 sujets sains ont été recrutés dans cette étude.
Les niveaux plasmatiques de malondialdéhyde, du monoxyde
d’azote, des produits avancés de l’oxydation protéiques et les
niveaux d'activité de la catalase ont été déterminés par des méthodes spectrophotométriques.
- Résultats : les niveaux plasmatiques du malondialdéhyde, du
monoxyde d’azote et des produits de l’oxydation protéiques ont
été trouvés à être plus élevés chez les enfants atteints de lymphomes que chez les témoins (p<0.001). Cependant, l’activité
de la catalase était plus faible chez les enfants avec un lymphome que chez les témoins (p<0.001). De plus, le niveau du
malondialdéhyde présente une corrélation positive avec les niveaux plasmatiques des produits protéiques d'oxydation et une
corrélation négative avec l’activité de la catalase.
- Conclusion : Le taux accru du malondialdéhyde, du monoxyde
d’azote et des produits de l’oxydation protéiques, et la faible activité
de la catalase suggèrent que les enfants atteints de lymphomes
sont sous stress oxydatif et ceci pourrait augmenter les effets secondaires et peut conduire à l'affaiblissement de l'organisme.
TERATOME SACRO-COCCYGIEN
à PROPOS D'UN CAS
Grine Iman1, Messaoudi Nadia2.
1- Laboratoire d'anatomie, CHU Constantine
2- Centre d'imagerie médicale, EHS Skikda.
Le tératome sacro-coccygien est l’une des plus fréquentes tumeurs de l’âge néonatal. Il s’agit d’une urgence chirurgicale
vue son potentiel de dégénérescence maligne après le 4 eme
mois de la vie. L’imagerie a pour rôle d’affirmer le diagnostic
en précisant la composition tumorale, de situer le tératome
par rapport aux structures de voisinage, de rechercher les localisations secondaires, et de faire le bilan d’une récidive
38
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
éventuelle après traitement chirurgical. Dans le cas que nous
présenterons, Il s’agit d’une fillette de 9 mois, qui a été admise à plusieurs reprises pour infections urinaires. Des échographies faites objectivent une hydronéphrose droite majeure.
Un scanner réalisé dans le cadre étiologique, retrouve une
masse sacro- coccygienne, à développement interne, hétérogène par la présence de calcifications; l'ensemble est associé
à un syndrome polymalformatif de l’arbre urinaire. Une IRM
faite en pré opératoire confirme le diagnostic de tératome
sacro-coccygien et précise les rapports de cette masse.
L’imagerie a pour but de faire le diagnostic des tératomes
sacro-coccygiens à un stade précoce; le diagnostic prénatal
par échographie anténatale et/ou l' IRM fœtale, joue un rôle
majeur pour une meilleure prise en charge.
A PROPOS D’UN CAS CLINIQUE DE CANCER
CHEz UNE ADOLESCENTE
S. Habbak, F. Attif, K. Bouzid
Centre Pierre et Marie Curie Alger
- Introduction : Les cancers du sein chez la petite fille et l’adolescente sont rares et leurs diagnostics reposant essentiellement sur l’imagerie et l’histologie. La mastodynie étant le motif
de consultation attirant souvent l’attention.
- Observation : Nous vous proposons de relater le cas d’une patiente âgée de 16 ans qui consulte au départ pour tuméfaction
axillaire prise pour une infection cutanée évoluant depuis plus
de 03 mois et qui se révèle être une métastase d’un carcinome
canalaire infiltrant du sein droit. Les problèmes essentiellement
posés étant le retard du diagnostic, compte tenu de la rareté
des cancers de sein à cet âge, le choix des thérapeutiques à
savoir l’indication d’une chirurgie souvent mutilante et l’impact
de ce geste psychologique. Le choix du type d’antimitotiques.
Mots clés : Cancers, sein, adolescente, chirurgie, chimiothérapies et pronostic.
PROFIL DU CANCER DE L’ENFANT
DANS LE CAC DE BATNA
I. Hadef 1, W. Benbrahim 1, S. Ayachi 1, K.Bouzid 2.
1: Service d’Oncologie médicale CAC Batna.
2: Service d’Oncologie médicale CPMC Alger.
- INTRODUCTION : Il y a peu de points communs entre les cancers de l’adulte et les cancers de l’enfant ou de l’adolescent.
Contrairement à ceux de l’adulte, les cancers de l’enfant sont
rares (1% des cancers) et donc souvent méconnus. Ils surviennent dans un organisme en croissance et le traitement doit prendre en compte ce point essentiel. Ils sont de nature et de localisations très différentes de celles des cancers de l’adulte.
Chez l’enfant, on rencontre : Les lymphomes non hodgkiniens et
la maladie de Hodgkin, connus aussi chez l’adulte, mais d’évolution souvent très différente chez l’enfant. Les tumeurs embryonnaires, néphroblastome, neuroblastome, médulloblastomes
et hépatoblastome sont les tumeurs les plus fréquentes de cette
famille. Les sarcomes : tumeurs osseuses et tumeurs mésenchymateuses malignes. Les tumeurs de système nerveux central. A l’opposé, les tumeurs germinales malignes sont rares
comme le sont aussi les tumeurs du groupe «tumeurs rares».
- OBJECTIF : Etude de la particularité des cancers de l’enfant
(des patients âgés de moins de 15 ans) atteints de cancers au
CAC da Batna.
- MATERIELS ET METHODES : étude observationnelle rétrospective d’une série de 29 patients enfants dont l’âge est inferieur à 15 ans sur une période de 10 ans (2006-2015).
- RESULTAT : Sexe : fille : 24%, garçon : 76%. Moyenne d’âge : 1375 ans. Le cancer le plus fréquent est l’ostéosarcome avec 38% suivi
du cancer du cavum. La chimiothérapie a été la principale arme thérapeutique chez les malades (utilisée chez 90% des patients).
- CONCLUSION : Les cancers de l’enfant sont rares (1% des
cancers) et présentent une entité particulière.
MOTS CLES : Cancers, enfants, type histologique, localisation, étude épidémiologique.
LE CARCINOME AMELOBLASTIQUE DE LA MANDIBULE CHEz L’ENFANT : A PROPOS D’UN CAS
Kadouri Nassima1,2, Belmiloud H1,2, Cheriguene.M1,
Boukerche A1,2.
1: Service de radiothérapie, EHSO Emir Abdelkader d’Oran.
2: Faculté de médecine, Université d’Oran1.
Le carcinome améloblastique est une tumeur exceptionnelle (60
cas ont été rapportés dans le monde), de siège principalement
mandibulaire (dans deux tiers des cas). Cette lésion peut se manifester dans différents groupe d’âge sans égard au sexe ou à la
race, prenant l’aspect d’une simple lésion kystique ayant des manifestations bénignes ou d’une large masse tissulaire avec ulcération, résorption osseuse. C’est une tumeur odontogène maligne, qui
prend naissance de l’épithélium de l’email dentaire, qui peut être
primitif, ou peut se greffer sur un améloblastome préexistant (carcinome améloblastique secondaire). En raison de la rareté de cas
bien documentés, peu de données fiables ont été apportés sur son
activité biologique. Sa découverte est habituellement fortuite après
une biopsie ou une ablation d’un kyste. Cette lésion maligne est très
rare avec des critères histologiques et caractéristiques particuliers
qui commandent une approche chirurgicale plus agressive que
pour un simple ameloblastome. L’évolution clinique d’un carcinome améloblastique est agressive, cause d’une destruction locale
avec ou sans atteinte ganglionnaire et/ou métastase à distance.
Le traitement n’est pas encore codifié et consiste à une vaste excision locale et dissection ganglionnaire régionale. La radiothérapie et la chimiothérapie semblent peu utiles dans ce type histologique. Cependant, certains auteurs proposent : une radiothérapie
préopératoire ou dans les formes inopérables, et la chimiothérapie
pour les formes métastatiques. Actuellement et en raison du nombre de cas retrouvés dans la littérature trop faible, il est difficile d’établir des recommandations précises sur le plan thérapeutique.
Nous rapportons le cas d’une petite fille âgée de 9 ans qui présente un carcinome améloblastique de la mandibule droite traitée par hemi-mandibulectomie droite et qui a reçu au sein de notre service une radiothérapie post opératoire en raison d’un
reliquat tumoral avec une importante lésion ostéolytique retrouvés à l’imagerie post opératoire.
PEC DES SARCOMES CHEz L’ADOLESCENT
EXPERIENCE DU SERVICE D'ONCOLOGIE
MEDICALE CHU HASSAN II FES AU MAROC
R Kanab ; F Sidebe ; S Bagare ; H chaachoue ;
FZ El M’rabet ; S Arifi ; N Mellas
Service d’oncologie médicale CHU Hassan II Fès - Maroc.
- Objectifs : étudie des aspects épidémiologique, cliniques, anatomopathologiques et thérapeutiques des sarcomes de l’adolescent.
- Méthodes : étude rétrospective à propos de 52 cas de sarcome
de l’adolescent (< 20 ans) colligés dans le service d’oncologie médicale au CHU Hassan II Fès entre janvier 2011 et mai 2015.
- Résultats : Les sarcomes osseux et des parties molles ont été
inclus. Les patients avaient moins de 20 ans lors de la prise en
charge. Les types histologiques les plus retrouvés étaient le sarcome d’Ewing (n=20), l’ostéosarcome (n=12). L’âge moyen des
patients était de 17 ans (extrêmes 15–20). Les tumeurs étaient de
grade élevé ou intermédiaire dans 33% des cas (18 cas). Le
siège des sarcomes était le membre inférieur dans 44% des cas,
et les membres supérieurs dans 14% des cas. 70% des tumeurs
avaient une taille supérieure à 5 centimètre. 34 patients étaient
métastatiques au moment du diagnostic.2 patients qui n’ont pas
reçu de chimiothérapie et qui ont été opérés d’emblée et qui ont
reçu une radiothérapie post opératoire, et 60% de patient ont reçu
une chimiothérapie palliative seule. Le recul moyen était de 42
mois, avec une rémission complète dans 15% des cas. On n’a
pas de cas de rechute locale après traitement curatif.
- Conclusion : Les sarcomes des jeunes adultes sont des tumeurs curables. Le diagnostic précoce et la prise en charge
multidisciplinaire permet des taux de guérison importants.
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
RISQUE DE CANCER RADIO-INDUIT CHEz
L’ENFANT LIE A L’EXPOSITION DES FEMMES
ENCEINTES AUX RADIATIONS IONISANTES
AU TRAVAIL
Y. Bordji 1-3, B. Rezk-kallah 2-3.
1: Service de médecine du travail, EPSP Hammam Bou-Hadjar, Ain-Témouchent.
2: Service de médecine du travail, établissement hospitalier universitaire d’Oran.
3: Laboratoire de recherche santé environnement, Université d’Oran.
Plus de 330 000 travailleurs peuvent être exposés à des
sources de rayonnements ionisants sur leur lieu de travail, 45%
sont des femmes. L’exposition d’une grossesse, est toujours un
événement vécu comme grave. Le médecin du travail est un acteur concerné par la surveillance et l’aptitude au poste de travail
des femmes exposées aux radiations ionisantes en milieu professionnel entre autres médecins traitant, gynécologue, employeur et personne compétente en radioprotection partagent la
responsabilité de la protection de la mère et du fœtus. Pour les
femmes professionnellement exposées, la «mise hors rayons»
désorganise parfois le fonctionnement de petites structures et
peut engendrer une discrimination à l’embauche et au travail.
Durant toute la grossesse, une exposition aux rayonnements
ionisants est susceptible de provoquer des mutations génétiques chez l'enfant à naître. Ces mutations peuvent être à l'origine de cancers, qui peuvent arriver après des dizaines
d'années mais dont une première vague est observée dans les
premières années de l'existence en particulier des leucémies,
des lymphomes et des cancers du cerveau.
Ce risque de cancer radio-induit existe également pour une irradiation d'un adulte mais il est particulièrement important chez les
embryons, les fœtus et les jeunes enfants, en raison du renouvellement rapide des cellules dans les tissus en développement.
Contrairement au cas des populations adultes exposées aux radiations ionisantes, pour lesquelles il est statistiquement difficile de
montrer l'effet cancérigène de faibles doses de rayonnements ionisants, les études disponibles indiquent l'existence d'un risque de
cancer radio-induit après irradiation d'embryons ou de fœtus même
pour des doses de rayons très faibles. Ce risque augmente en fonction de l'importance de la dose reçue : il reste petit pour des doses
basses et augmente progressivement pour des doses de plus en
plus élevées. Le risque de cancer mortel radio-induit est actuellement estimé à environ 1 à 2/1000 (une à deux chances sur 1000)
pour une dose de 10 mSv à l'embryon ou au fœtus.
CONTRIBUTION A LA MISE AU POINT DE
L’ANALYSE GENETIQUE DES TUMEURS
SOLIDES CHEz L’ENFANT
z. Boucif-Debab1,2, O. Khaib Dit Naib3,
A.N. Messal3, Y.S Brachemi1,2, FZ. El Kebir2, A. Idder1.
1: Laboratoire de génétique médicale appliquée à l’ophtalmologie. E.H.S ophtalmologie Oran. 2: Laboratoire de biologie du développement et de la différentiation. Université d’Oran Es Sénia. 3: Département de génétique
moléculaire appliquée. Université des sciences et de technologie Oran.
- Introduction : Les tumeurs solides chez l’enfant sont des tumeurs “embryonnaires” (ou blastomes). Elles ne se rencontrent
pratiquement que chez le jeune enfant avant l’âge de 5 ans, et les
cellules qui les constituent rappellent celles qu’on trouve dans les
organes en cours de formation lors de la vie embryonnaire. Elles
siègent surtout dans le rein, les organes génitaux, et l’œil.
- Objectif : Notre objectif consiste à contribuer à mettre au point
une technique d’analyse cytogénétique à partir de tumeurs solides (rétinoblastome, néphroblastome).
- Matériel et méthode: Des tumeurs solides (spécimens frais,
non fixés, stériles) ont servi à mettre au point les techniques
de culture cellulaire, nous avons utilisé des milieux de culture
appropriés (hormones, sels minéraux, protéines, vitamines…),
la durée d’incubation était courte (24/48h), nous avons également utilisé de la collagénase pour dissociation cellulaire rapide
et efficace, (pour éviter l’invasion par les fibroblastes).
- Résultat et discussion : L’analyse des différents caryotypes des
39
tumeurs solides a montré de nombreuses anomalies chromosomiques aléatoires dans la majorité des métaphases étudiées.
Nous avons rencontré une difficulté d’interprétation du caryotype
car les aberrations chromosomiques n’étaient pas simples (Complexité des caryotypes, perte ou gain de plusieurs chromosomes,
remaniements structuraux impliquant très fréquemment plusieurs
chromosomes, multiples anomalies numériques et structurales,
polyploïdie, instabilité, et mauvaise morphologie chromosomique).
- Conclusion : Le caryotype est une technique qui comporte ses
propres limites, cependant elle doit être améliorée par des techniques de cytogénétique moléculaire afin de permettre une meilleure prise en charge pour le patient.
Mots clés : Cytogénétique, tumeurs solides, caryotype, chromosomes.
RHABDOMYOSARCOME PELVIEN SUR
SYNDROME DE NONNAN : A PROPOS D’UN CAS
F/z. Boudouaya, N. Benmouffek, K. Hadad I, H. Bekkakcha,
Y. Kaci, M. Chakel, K. Elhassane, A. Tatar, A. Mekki*A. Lebied *
Service de pédiatrie A, CHU Neffissa Hamoud*
Le syndrome de Noonan décrit par la cardiopédiatre jacqueline
Noonan en 1963 est une affection génétique hétérogène associant des caractéristiques morphologiques distinctes avec des
anomalies organiques ainsi que des dysplasies lymphatiques.
L’expression et la gravité de la maladie sont variables d’un individu à l’autre. Le syndrome de Noonan touche un enfant pour
1000 à 2500 naissances vivantes, il se transmet sur un mode
dominant mais de nombreux cas sont sporadiques. Il le lit des
tumeurs bénignes et malignes essentiellement les hémopathies
malignes LMMJ++ et LAL néanmoins le rhabdomyosarcome,
neuroblastome, lymphangiome et le carcinome testiculaire peuvent se voir. Nous rapportons le cas de l’enfant M. Abdelkayoum
âgé de 23 mois, sans antécédents familiaux pathologiques porteurs rhabdomyosarcome pelvien à haut risque sur syndrome
de Noonan diagnostiqué fortuitement au décours d’un suivi
d’une hernie inguino-scrotale bilatérale.
- Examen d’admission : Facies particulier. Souffle 4/6ème au foyer
pulmonaire. Hypotrophie. Présence d’une masse volumineuse hypogastrique de forme irrégulière, de 8 cm de grand axe, ferme, douloureuse, refoulant les organes génitaux externes en avant avec
visibilité d’un lacet veineux sur le revêtement cutané en rapport l’hypertension mais sans signe de perte de substance. Ectopie testiculaire bilatérale. Présence d’adénopathies inguinales bilatérales.
- Echographie abdominopelvienne : volumineuse masse pelvienne
extravésicale avec exerçant un effet de masse sur la région inguinale. TDM abdominopelvien : masse tissulaire pariétale antérieure médiane de forme pyramidale de 61/79/57mm spontanément iso dense aux muscles s’étendant en arrière à la paroi
vésicale antérieure avec perte du léseré de séparation par endroit,
arrivant à la symphyse pubienne sans lyse osseuse. En avant est
entouré par le plan cutané pariétal. Etude anatomopathologique
avec immuno-histochimie : rhabdomyosarcome embryonnaire.
- Bilan d’extension : Médullogramme : absence d’infiltration médullaire. Scintigraphie osseuse : absence d’atteinte osseuse.
Présence d’une atteinte ganglionnaire inguinale bilatérale. Absence d’atteinte pleuro-pulmonaire. Traitement : selon le protocole du rhabdomyosarcome haut risque du groupe F.
- Evolution : nette réduction de la tumeur sous chimiothérapie.
- Bilan d’évaluation en cours.
L’ACCOMPAGNEMENT DE PARENTS D’ENFANTS
CANCEREUX PAR ETP, LORS DE L’ANNONCE DE
LA MALADIE, DE TRAITEMENT OU DE RECHUTE
(Pré-projet de recherche (master professionnel en psychopathologie) en oncopédiatrie, service d’oncologie médicale, CPMC)
I. Bouflouh, Z. Oukkal Fettouchi, F. gachi, K. Bouzid
Dans le cadre de la prise en charge des enfants cancéreux qui
sont suivis en oncopédiatrie du centre Pierre et Marie Curie, l’accompagnement de leurs parents, qui sont souvent, pour ne pas
dire toujours, angoissés et déprimés après l’annonce de la mala-
40
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
die de leurs enfants et des schémas thérapeutiques, est de rigueur pour amener ces derniers à contenir leurs enfants malades
pour qu’ils puissent vivre mieux leur maladie et traitements.
Une évaluation avec une batterie de tests pour les parents et observation de l’enfant avant les séances d’entretiens motivationnels (séances d’éducation thérapeutique), suivis de réévaluation,
sont pré requis pour voir l’intérêt de l’ETP sur leur qualité de vie,
leur l’humeur ainsi que sur l’état psychologique de leur enfants.
Mots-clés : Education thérapeutique, annonce de la maladie, cancer-enfantparents, accompagnement oncopsychologique, oncopédiatrie CPMC
LE NEPHROBLASTOME : LA TUMEUR RENALE
LA PLUS FREQUENTE CHEz L’ENFANT.
A PROPOS D’UN CAS
M. Boulechfar, H. Nedjar, L. Beddar
Laboratoire d’anatomie et cytologie pathologiques, CHU Ben Badis de Constantine
- Introduction : Le néphroblastome ou tumeur de Wilms est la
tumeur rénale la plus fréquente du jeune enfant, elle représente
5 à 10 % des affections malignes de l’enfant, c’est une tumeur
de blastème embryonnaire, reproduisant le tissu embryonnaire
dérivé du métanéphrose, le traitement du néphroblastome a
bénéficié d'importants progrès (90 % de guérison en moyenne).
Le traitement comprend une chimiothérapie initiale, suivie
d’une exérèse chirurgicale. Dans notre observation nous rapportons le cas d’un enfant âgé de 9 ans sans antécédents particuliers, et qui présentait une volumineuse masse abdominale,
et dont l’exploration radiologique à la TDM objective la présence d`une masse rénale droite.
- Matériel et méthode : La masse rénale a été adressée au laboratoire d ‘anatomie pathologique pour une étude histologique.
Un examen macroscopique de la pièce d’urétéraux-néphrectomie a été effectué à l’état frais, et après fixation des différents
prélèvements. On termine par la technique de coloration standard “hémalun-éosine” des coupes paraffinés et fixées au formol qui permet l‘étude microscopique de cette tumeur rénale.
- Objectifs : L’intérêt de cette question est de présenter cette tumeur
rénale maligne qui est très fréquente chez l’enfant avec les traits
histologiques évocateurs et de déterminer les facteurs pronostics
histologiques principalement le degré de différenciation blastémateuse et la présence ou non de métastases ganglionnaires.
- Résultat : Il s’agit d’un néphroblastome rénale droit bi-phasique à prédominance blastémateuse. Le diagnostic a été posé
après une étude histo-pathologique évoquant une tumeur de
Wilms en se basant sur les critères morphologiques caractéristiques, cette étude a permis de déterminer le degré de différenciation du néphroblastome qui présente une composante
épithéliale minime avec une prédominance d’éléments blastémateux indifférenciés qui est un facteur pronostic péjoratif ce
qui explique la chimiorésistance dans notre cas.
- Conclusion : En conclusion le néphroblastome est une tumeur
maligne du rein, développée aux dépens de tissus d’allure embryonnaire. Il s’agit de la tumeur maligne du rein du jeune enfant. Le rôle du pathologiste est fondamentale dans la prise en
charge diagnostic et thérapeutique.
MANAGEMENT OF PAIN PEDIATRIC CANCER
CENTER FOR CHILDREN CEA ORAN ALGERIA
A. Boumeddane ; A. Rabeh ; L. Lombarkia ; D. Batouche
- Introduction: The child's pain is poorly treated because it is well
known, a crying child is not necessarily bad, a child who rarely
cries a lot, so the interest of the study is to assess pain and identify common medical practices in its management.
- Materials and methods: Study performed on inpatients, any
type of cancer included. The questionnaire survey conducted
among physicians : Typer recognize, assess pain. Prescription
symptomatic treatment : chemotherapy, radiation therapy, analgesics. Analgesics CO- means premedication, psychological
support. Monitoring and control.
- Resultas: Aspects of pain : nociceptive inhibition default, visceral pain. Different pain: pain that accompanies iatrogenic disease above (punctures, sewing). Pain following treatment
(Surgical scars, radiation-induced, recurrences, metastases).
Prescribe treatments : Chemotherapy including cyclophosphamide reduced doses in bone tumors. Effective radiation therapy
in brain tumors. Analgesics : the type widely used used in children less than five years but the lowest frequency in children
over 5 years. Type III : Temgesic ++, in children over 5 years for
morphine is rarely prescribe against unjustified fear (fear of
drugs). Antidepressants used in older children, corticosteroids widely used. Premedication of gestesinvasifs : Emla, Valium, often
associated with psychological support.
- Discussion: Difficulty in recognizing the pain that children express themselves better or tolerates evil, ignorance of the Pain
Rating Scale. Failure of the different levels of WHO and associations against specified. The lack of coordination between
specialists moving to the simplest and least effective terms. The
side effects of corticosteroids lead to treatment discontinuation
- Conclusion: The pain is still underestimated at our level, it is at
its beginning, its improvement requires interdisciplinary collaboration within and.
LES TUMEURS PEDIATRIQUES AU SERVICE DE
RADIOTHERAPIE DE L’EHSO EMIR ABDELKADER
D’ORAN : ETAT DES LIEUX
Boutira. Fz1, Benyoub.S1, Benatta.OS1, Cheriguene.M1, Boudinar.FZ2,3, Boukerche. A1,3
1 : Service de Radiothérapie, EHSO Emir Abdelkader d’Oran.
2 : Service d’Oncologie Médicale, EHSO Emir Abdelkader d’Oran.
3 : Faculté de Médecine, Université D’Oran1.
- Introduction: les cancers de l’enfant sont des maladies orphelines
et constituent un enjeu de santé publique. Ils représentent 1 à 3%
de l’ensemble des cancers. Ils se répartissent entre 30% d’hémopathies malignes et 70% des tumeurs solides avec un taux de guérison élevé principalement en raison de progrès thérapeutiques.
- Objectif : Analyse rétrospective des aspects épidémiologiques,
diagnostiques et thérapeutiques des tumeurs pédiatriques
prises en charge dans notre service.
- Matériel et méthodes : Etude rétrospective portant sur toutes
les tumeurs pédiatriques diagnostiquées chez les enfants de
moins de 15 ans, confirmées histologiquement et traitées au
sein de notre service sur une période de un an et demi (de janvier 2014 à juin 2015).
- Résultats : Nous avons colligés 47cas. L’âge moyen de notre
série était de 10.8 ± 0.6 ans (de 2 à 15 ans). Le sexe masculin
prédominait (sex-ratio : 1.87). 14.9% des enfants de notre série
étaient issus d’un couple consanguin. La notion de cancer familial a été retrouvée dans 23.4% des cas. Il s’agissait essentiellement de : Lymphomes hodgkiniens dans 27.7 % des cas,
tumeurs du cavum : 23.4%, Nephroblastomes : 17% et Médulloblastomes : 14,9%.
- Conclusion : le cancer est un sujet de préoccupation constante
dans le monde. Il est relativement rare chez l’enfant de moins
de 15 ans. La prise en charge des cancers de l’enfant intègre
des spécificités liées à l’hétérogénéité des types de cancers et
à leur rareté, qui rend nécessaire l’expertise d’une équipe spécialisée qui est un garant de l’efficacité thérapeutique.
SYNDROME DE SIPPLE CHEz UN ADOLESCENT
M. Bouzida, D. Benaibouche, F. Merad-Boudia
Service de chirurgie générale de l’hôpital Mohamed Lamine Debaghine BabEl-Oued Alger (Algérie)
- Introduction : La prévalence des formes héréditaires des phéochromocytomes et paragangliomes est actuellement supérieure
à 35%. La découverte d'un phéochromocytome ou d'un paragangliome nécessite un interrogatoire soigné à la recherche
d'éléments évocateurs d'un syndrome de prédisposition géné-
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
tique dans l'anamnèse familiale. Une analyse génétique doit
être proposée aux patients. La mutation du gène RET responsable de la néoplasie endocrinienne multiple (NEM) de type 2,
qui comprend trois sous-types : NEM-2A (55%), NEM-2B (510%), et du carcinome médullaire thyroïdien familial (CMTF ;
35-40%). Au phéochromocytome s'associe, en cas de NEM-2A
(syndrome de Sipple), un carcinome médullaire de la thyroïde et
une hyperparathyroïdie primaire.
- But : l’objectif de notre travail est de faire une mise au point sur
les étapes de la prise en charge des formes héréditaires des
phéochromocytomes.
- Observation : Un patient de 18 ans, ayant une mère décédée
à l’âge de 45 ans dans les suites postopératoire d’un carcinome
médullaire de la thyroïde et une sœur opérée dans notre service pour phéochromocytome bénin. Une enquête familiale
était établie, ce qui a permet la découverte à l’échographie cervicale faite chez notre patient d’un nodule thyroïdien. La cytoponction porte le diagnostic de cancer médullaire de la thyroïde,
la calcitonine étant à 400 pg/ ml. Le bilan entrepris pour rechercher une néoplasie endocrinienne multiple comporte un dosage des dérivés méthoxylés urinaires et plasmatiques ainsi
qu'un examen tomodensitométrique abdominal qui met en évidence une tumeur surrénalienne bilatérale. La scintigraphie au
MIBg mettait en évidence une fixation surrénalienne bilatérale.
Une surrénalectomie bilatérale par laparoscopie a été réalisée
dans le même temps avec des suites opératoires simples.
L'examen anatomopathologique confirme le phéochromocytome bélatérale. La thyroïdectomie totale avec curage ganglionnaire a été programmée dans un mois. Le suivi clinique,
biologique et radiologique était satisfaisant.
- Conclusion : Les phéochromocytomes sont des tumeurs rares
et hétérogènes. Un tiers d’entre elles se présentent dans un
contexte héréditaire. Elles doivent être diagnostiquées tôt à
cause de leur caractère potentiellement létal. Une enquête familiale doit être réalisée systématiquement.
PLACE DE LA RADIOTHERAPIE DANS LE TRAITEMENT DES LYMPHOMES HODGKINIENS CHEz
L’ENFANT ET L’ADULTE jEUNE DANS L’OUEST
ALGERIEN
Brahmi.Mohamed1, AID.Z1, Boudinar.FZ2,3, Boukerche.A1,3
1 : Service de Radiothérapie, EHSO Emir Abdelkader d’Oran.
2 : Service d’Oncologie Médicale, EHSO Emir Abdelkader d’Oran.
3 : Faculté de Médecine, Université D’Oran1.
- Introduction : La maladie de Hodgkin est une maladie maligne
du système lymphatique observée surtout chez l’adulte jeune,
l’adolescent et le grand enfant. Plus de 90% des enfants atteints
d’une maladie de Hodgkin ont une évolution favorable de leur
maladie sous traitement. La radiothérapie tout d’abord utilisée
seule et maintenant en association avec la chimiothérapie a
transformé l’évolution de cette maladie de façon parallèle chez
l’adulte et chez l’enfant. Les schémas de traitement ont pour objectif la poursuite de l’amélioration de la survie dans les quelques
formes qui restent de moins bon pronostic mais surtout la désescalade thérapeutique dans les formes de pronostic favorable.
- Objectif : L’objectif de notre étude est une analyse rétrospective des aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques
des lymphomes hodgkiniens (LMH) de l’enfant et l’adulte jeune
dans l’Ouest Algérien.
- Patients et méthodes : de janvier 2012 à décembre 2014, 40
patients âgés de 19 ans ou moins et atteint d’un LMH ont été
pris en charge au sein de notre service.
- Résultats : Il s’agissait de 21 garçons et 19 filles (sex-ratio=1.15) avec un âge moyen de13 ans (de 4ans à 19 ans). Le
tableau clinique de la maladie était dominé par le syndrome ganglionnaire périphérique associé à la présence de signes généraux (95% des cas). L’atteinte de l’étage sus diaphragmatique,
sous diaphragmatique et les deux à la fois a été retrouvée respectivement dans 24 cas, 2 cas et 14 cas. Les patients étaient
41
classés : 4 stade I, 20 stade II, 7 stade III et 9 stade IV. Tous les
patients ont reçu une chimiothérapie suivie de radiothérapie. Les
taux de réponse étaient de : RC : 64%, RP : 25% et stabilité : 5%.
Au cours du suivi, 22 patients étaient vivants et en rémission, 5 en
stabilité et 4 en progression, 3 décès et 6 patients perdus de vue.
- Conclusion : Avec une proportion non négligeable de stades
avancés de la maladie et des résultats thérapeutiques modestes, l’optimisation de la prise des LMH dans l’ouest algérien
chez l’enfant et l’adulte jeune est nécessaire.
CHORIOCARCINOME MEDIASTINAL
A PROPOS D’UN CAS
Y. Chekroun, M. Bouhadda, N. gueza, Dj .Terfani, S. Lellou
Service de pneumo-phtisiologie, EHU d’Oran - ALGERIE.
- Introduction : Le choriocarcinome est une tumeur maligne rare
résultant de la prolifération anarchique des cellules germinales.
Il peut être de localisation gonadique ou extra gonadique survenant chez le sujet jeune avec une prédominance masculine.
Le pronostic péjoratif a été nettement amélioré par l'utilisation
de la poly chimiothérapie.
- Observation : Nous rapportons le cas d'un jeune homme âgé
de 18 ans admis pour la prise en charge d'une douleur thoracique chronique chez qui une radiographie thoracique a été
faite objectivant un syndrome médiastinal. La TDM thoracique
révélait une masse médiatisnale antérieure avec de multiples nodules pulmonaires bilatéraux, un épanchement pleural et péricardique. L'examen clinique était sans particularité. Le bilan
biologique objectivait une VS accélérée avec un taux de LDH a
la limite de la normale. Le dosage hormonal a objectivait un taux
élevé de l'alfa FTP et explosif du béta HCg. L’examen échographique des gonades était normal. Ces résultats ont permis
de retenir le diagnostique de choriocarcinome médiastinal primitif. Le traitement à base d'une poly-chimiothérapie (etoposide,
cisplatine et bléomycine) a été immédiatement débuté
- Discussion : Le choriocarcinome est une tumeur rare mais très
agressive à cause de son potentiel métastatique élevé. Il doit être
suspecté devant toute masse médiastinale survenant chez le sujet
jeune ce qui justifie le dosage hormonal systématique comprenant
béta HCg et alfa FTP. Le diagnostic peut être facilement posé si le
taux des béta HCg est franchement élevé. Si le doute persiste, on
complétera par une biopsie de la masse avec étude histologique.
Le traitement doit être rapidement instauré a base d'une poly-chimiothérapie (etoposide et cisplatine) avec une surveillance du taux
des béta HCg qui diminuent rapidement en cas de réponse. Même
si la tumeur reste très chimio sensible le pronostique reste réservé
avec un taux de survie de 80% à 5 ans pour les formes localisées
et moins de 50% si métastases multiples.
- Conclusion : En raison de son très haut pouvoir métastatique
le choriocarcinome bien que rare nécessite d'être rapidement
diagnostiquer et pris en charge. Vu la chimio-sensibilité du choriocarcinome le traitement fait appel le plus souvent à une polychimiothéraie et dans de rare cas de tumeur localisée à une
chirurgie d'exérèse avec chimiothérapie adjuvante.
Références :
(1)- quelle attitude face à une masse médiastinale antérieure chez l’adulte ? M. gonzalez a, H.-B.
Ris, T. Krueger, P.-Y. Jayet Revue des Maladies Respiratoires (2012) 29, 138—148. (2)-Tumeurs
germinales malignes du médiastin : diagnostic et traitement E. LEMARIé REV. PNEUMOL. CLIN.,
2004, 60, 5-3S79-3S85. (3)-Choriocarcinome avec atteinte pulmonaire : stratégie diagnostique et
thérapeutique. A.-S. Olezac1, I. Papanikolaou1, L. Bengrine-Lefevre 2, C. Chouaid1 Rev Mal Respir 2009 ; 26 : 769-72. (4)-Les tumeurs germinales du médiastin : anatomopathologie, classification, tératomes et tumeurs malignes Revue de Pneumologie clinique (2010) 66, 63-70.
RHABDOMYO-SARCOME DU TRACTUS
URO-GENITAL CHEz L'ENFANT
H. Djedi1, F. gachi 2, M.C. Cherid 3, K. Bouzid 2
1: Service d'oncologie médicale, Centre anti-cancer, CHU Annaba
2: Service d'oncologie médicale, E.H.S & M Curie Center, Alger
3: Service d'anatomo-pathologie, E.H.S & M Curie Center, Alger.
- Introduction: Le rhabdomyosarcome (RMS) est le type histologique le plus fréquent des sarcomes des tissus mous chez
l'enfant de moins de 15 ans avec une prévalence de 15-20%
42
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
pour le tractus génito-urinaire. Dans un tel site, une chirurgie radicale première est souvent impossible, et si réalisable, elle est
souvent faite au prix de séquelles fonctionnels et esthétiques.
- Objectif de l'étude : faire une analyse rétrospective du profil et
le devenir des enfants présentant un rhabdomyosarcome urogénital traité par chimiothérapie avec ou sans traitement local
(chirurgie radicale et ou radiothérapie).
- Matériels & méthodes : Sur un total de 71 enfants traités pour
rhabdomyosarcome entre Janvier 2000 et Octobre 2004, 11 cas
(âge moyen = 3.6 an, extrêmes 0-13 ans) présentaient une localisation génitale 54.5% ou vésicale/ prostatique 45.5% or (RMS
para-testiculaires exclus). Le RMS botryoïde était le sous-type le
plus fréquent 73%. Tous les cas étaient classés et traités selon la
SIOP MMT 98 study. Huit pts ont reçu une poly-chimiothérapie
première (Vincristine, Dactinomycin, Doxorubicin and Cyclophosphamide ou Ifosfamide), suivie d'une radiothérapie chez 3 pts et
par une chirurgie chez un seul patient.
- Résultats: Après un recul moyen de 2.9 ans, 5 pts n'avaient
pas d'évidence de maladie résiduelle (45.5% RC); trois pts sont
décédés par progression de leur maladie. Les localisations génitales semblent avoir un meilleur pronostic (survie moyenne =
32 mois) comparées aux localisations prostatiques et vésicales
(survie moyenne = 23 mois). La tolérance était globalement
bonne (pas de toxicité grade 3/4).
- Conclusion : La décision thérapeutique est patient-dépendante. Le siège, l’histologie, l'âge et l'extension sont les principaux facteurs pronostics. Malgré les progrès thérapeutiques
notamment en chirurgie, les récidives sont souvent associées à
un devenir défavorable.
PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR
CANCEREUSE CHEz L’ENFANT
S. Djeghim, A. Bensalem,
Service d’oncologie médicale, EH Didouche Mourad Constantine.
La douleur est souvent le principal signe clinique de la maladie
cancéreuse, Les tumeurs fréquemment observées chez l’enfant
sont les leucémies, les tumeurs du système nerveux central, les
lymphomes, les neuroblastomes, les néphroblastomes, et les
tumeurs osseuses. Au début de la prise en charge, 60% des
enfants ont présenté une douleur. Souvent révélatrice de la lésion, la douleur peut aussi être présente tout au long de la prise
en charge, les causes en sont multiples et sont principalement
iatrogènes : les investigations diagnostiques et thérapeutiques,
douleurs post chirurgicales, effets secondaires des chimiothérapies ou irradiations etc.
- Evaluation : La douleur des enfants est évaluée dans moins de
50% des cas. Cette evaluation dépend fortement de la maîtrise
du langage, a partir de 6 ans, il est possible pour l’enfant de parler et d'évaluer lui-même sa douleur en s'aidant de différentes
échelles de la douleur a savoir échelle visuelle analogique ou evaluation parents/soignants. Il existe certaines échelles spécifiques
en cas de troubles de communication. Prise en charge : Le traitement de la douleur en pathologie oncologique n’est pas toujours
optimal, pour des raisons notamment psychologiques. Le traitement carcinologiques curatifs est le principal traitement étiologique
de la douleur. La prise en charge symptomatique est pluridisciplinaire associant des médicaments antalgiques, des médicaments
à visée neuropathique, des techniques non médicamenteuses,
ainsi qu’une prise en charge psychique et sociale.
- Conclusion : La douleur chez l’enfant atteint de cancer mérite
une attention particulière, sa prise en charge joue un rôle important dans le traitement de la maladie oncologique.
INCIDENCE DES TUMEURS CEREBRALES
DE L’ENFANT EN ALGERIE
1 Ezziane K, 2 Atif ML, 2 Bezzaoucha A, 1 Bouzid K
1 : Oncologie médicale, centre Pierre et Marie Curie, Alger, Algérie
2 : Service d’épidémiologie et de médecine préventive, Centre hospitalo-universitaire de Blida, Algérie.
- Introduction : Le cancer constitue l’un des problèmes de santé
à l’échelle mondiale. En Algérie La prise en charge du cancer est
devenue actuellement le nouveau besoin prioritaire en santé.
Pour lutter efficacement contre cette maladie grave qui pèse lourdement sur l’économie du pays, il est indispensable de disposer
de données fiables et précises c’est pourquoi l’OMS recommande depuis 1950 la mise en place de registres des cancers. La
constitution de registres des cancers nécessitant de gros
moyens, nous nous sommes limités à faire uniquement une approche épidémiologique des tumeurs cérébrales de l'enfant.
- Objectif : calculer les taux d'incidence des tumeurs cérébrales
de l’enfant en Algérie.
- Matériel et méthode : Tous les cas de tumeurs cérébrales de
l’enfant âgés de 0 à 15 ans nouvellement diagnostiqués en
2009 dans toute l’Algérie ont été recencés. L’analyse des données a été faite selon la classification internationale des tumeurs
de l’enfant de l’OMS et comparés avec ceux de la littérature.
- Résultats principaux : 226 enfants présentant des tumeurs cérébrales diagnostiqués en 2009 ont été inclus dans l'étude. Le
taux d'incidence pour les enfants âgés de <15 ans était de 2,4
pour 100.000 enfants. Les taux d'incidence étaient de 2,7 pour
100.000 pour les garçons et de 2,1 pour 100.000 pour les filles.
Les taux d'incidence en fonction de l’âge étaient de 2,2 pour
100.000 pour la tranche 0-4 ans de 3 pour 100.000 pour les 59 ans et de 1,9 pour 100.000 pour les 10-1 4ans. Le taux d'incidence des gliomes de bas grade était de 0,73 pour 100.000 ,
pour les médulloblastomes de 0,51 pour 100.000, les craniopharyngiomes 0,20 pour 100.000, les épendymomes 0,17 pour
100.000, les tumeurs neuro-ectodermiques primitives 0,09 pour
100.000, pour la région sustentorielle 0,57 pour 100.000 et 1,44
dans la région supratentorielle.
- Conclusion : le taux d’incidence des tumeurs cérébrales de
l’enfant dans notre pays qui est de 2.4 chiffre est en rapport
avec ceux des pays développés de même que le profil épidémiologique de nos patients.
BIOPSIE TESTICULAIRE CHEz L’ENFANT
ET L’ADOLESCENT : A PROPOS DE 16 CAS
Anissa Fizazi 1, M. Bendahmane 2
1 : Département de biologie, Faculté des sciences Djillali Liabes, Université
de Sidi-Bel Abbès.
2 : Laboratoire de recherche LRSE-CHU de Sidi-Bel Abbès.
- Introduction : La biopsie testiculaire s’inscrit dans le cheminement
diagnostique de l’urologue en cas de soupçon de cancer du testicule.
- But : Dans ce contexte, nous avons mené une étude dont l’objectif était d’examiner les résultats de biopsies testiculaire réalisé chez un groupe de patients âgés de moins de 18 ans afin
de déceler le diagnostic histopathologique le plus commun chez
cette tranche d’âge.
- Matériels et méthodes : On a réalisé une étude rétrospective
au niveau du service d’anatomopathologie du CHU de Sidi Bel
Abbes qui a réunie 16 cas de biopsies testiculaires réalisées
chez des patients âgés de moins de 18 ans sur une période de
trois ans s’étalant de 2011 à 2013.
- Résultats : L’âge moyen des patients était de 13 ± 4 ans avec des
extrêmes allant de 21 mois à 18 ans. La tranche d’âge la plus représenté est celle de 12 à 18 ans elle constitue a elle seule 62,5
% de notre population, les patients provenaient de différentes villes
de la région ouest : ceux de Sidi Bel Abbes prédominent avec 93
% de cas suivi par ceux de Saida avec 6% de cas. L'atrophie testiculaire est le diagnostic histopathologique le plus commun il représentait 32% des cas suivi des séquelles fibreuses d’une nécrose
ischémique présente dans 19% des cas.
- Conclusion : Nos résultats montrent que 62,5% des patients
âgés de moins de 18 ans qui ont subis une biopsie testiculaire
étaient des adolescent (entre 12 et 18 ans) alors qu’il s’agissaient d’enfants ( entre 21 mois et 12 ans ) que dans seulement 37,5% des cas. Ces patients soufraient essentiellement
d’atrophie testiculaire (32% des cas).
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
CANCER DU SEIN CHEz LA PATIENTE jEUNE
A PROPOS D’UN CAS
M. Hadj Sadok, S. Raouli, M. Oukkal.
Clinique d’oncologie médicale Amine Zirout (COMAZ) - CHU Beni-Messous
- Introduction : Le cancer du sein est le premier cancer de la femme
en Algérie et dans le monde, et la première cause de mortalité par
cancer chez la femme, l’âge de sa survenu en Algérie est plus jeune
par rapport a la moyenne d’âge qui est de 61 ans dans le monde.
- Présentation du cas : Il s’agit de la patiente B.F, âgée de 30 ans
diagnostiquée à l’âge de 25 ans d’un cancer du sein droit avec métastases osseuses synchrones, aux antécédents d’une fracture pathologique du fémur gauche trois mois avant son diagnostic traité
chirurgicalement. L’histoire de sa maladie remonte à 2009 marquée
par l’autopalpation d’un nodule au niveau du sein droit, une cytoponction faite en 2009 retrouve un adénofibrome, mais refaite en
2010 revient en faveur d’un carcinome mammaire, le bilan d’extension retrouve de multiples localisations secondaires osseuses.
La patiente a été opérée en 2011 par mastectomie + curage ganglionnaire et a reçu 8 cures de chimiothérapie de première ligne (docétaxel+doxoribucine) + biphosphonate puis mise sous hormonothérapie type tamoxiféne et analogue de la LHRH. En 2012 après
un an d’hormonothérapie la patiente a progressé au niveau du sein
controlatéral, elle est opérée en 2013 par mastectomie + curage
ganglionnaire gauche puis mise sous chimiothérapie de deuxième
ligne (docétaxel+cyclophosphamide) + biphosphonate et hormonothérapie de 2e ligne type anti-aromatase. Aujourd’hui en 2015 la
patiente est en rémission toujours sous hormonothérapie avec
une stabilité sur le plan osseux.
- Discussion : En plus du dépistage en masse qui s’adresse aux
femmes âgées de plus de 40 ans, il faut penser au dépistage individuel à base de consultation oncogénétique chez les femmes
aux antécédents familiaux de cancer du sein et ou de l’ovaire ;
En Algérie vu les constatations de la survenu à un âge précoce du
cancer du sein, il faut envisager un dépistage précoce et une sensibilisation des femmes aux antécédents de cancers familiaux.
- Conclusion : Un jeune âge au diagnostic est associé à une tumeur plus agressive, mais ce jeune âge est aussi un facteur de
mauvais pronostic indépendant, le risque de rechute locale et
de rechute à distance est significativement augmenté chez les
patientes de moins de 35 ans.
ETUDE RETROSPECTIVE DU LYMPHOME MALIN
NON HODGKINIEN DANS LE SERVICE DE RADIOTHERAPIE DE CONSTANTINE : A PROPOS DE 123
CAS
1S. Houabes, S. Charane, I. Labiod , S .Saidia,
M.Zighed et A. Djemaa-Bendjazia
Service d’oncologie-radiothérapie, CHU Ibn Badis, Constantine, Algérie.
- Introduction : La maladie de Hodgkin (MDH) est une hémopathie
maligne lymphoïde, caractérisée par la présence de cellules de
Reed-Sternberg, dont l’origine lymphoïde est démontrée, la cause
reste inconnue. La maladie de Hodgkin est une maladie observée
surtout chez l’adulte jeune, évoquée devant des adénopathies suspectes ; Les examens radiologiques et biologiques viennent confirmer le diagnostic et permettre la classification pronostique d’Ann
Arbor. Cette classification va déterminer les choix thérapeutiques.
- Objectif : Notre étude va rapporter les caractéristiques épidémiologiques du lymphome Hodgkinien pris en charge au sein
de notre service, étudier les aspects cliniques et paracliniques
ainsi que les modalités et les résultats thérapeutiques.
- Matériels et méthodes : Notre étude rétrospective analytique
et descriptive, colligée dans le service de radiothérapie du centre hospitalier universitaire Ibn-Badis de Constantine portant sur
une période de 5 ans de 2008 à 2012 à propos de 123 cas. Les
informations utilisées dans cette étude sont issues de l’exploitation des dossiers des patients atteints d’un lymphome malin
non Hodgkin (population adulte et pédiatrique).
- Résultats : Age moyen au diagnostic est de 25 ans avec des ex-
43
trêmes allant 3,5-63. Sexe : M = 40 ; F = 83 ; Sex Ratio = 0,48. Le
groupe d'âge le plus atteint est celui des jeunes adultes entre 20
et 30 ans = 44,7%. N/B : La population pédiatrique représente
13%. M=41,66% ; F=58,33%. Répartition selon les tranches d’âge
pédiatriques ]0-5] =25%, ]5-10]= 33,33%, ] 10-15]=41,66%. Le délai de consultation moyen était de 09mois (1-30). Premier symptôme : adénopathie superficielle : 83,73 %, signes pulmonaires :
9,75%, signes généraux : 4,06%, autres : 2,43%. Localisation initiale des adénopathies superficielles : cervico-sus claviculaires
85,43%, axillaire : 8,73 %, inguinale : 4,85%, masse sternale :
0,97%. Du point de vue histologique et selon la classification de
L’OMS : type 1 : 9,09 ; type 2 : 79,67% ; type 3 : 17,07% ; type 4 :
0,81%. Répartition selon le stade (Classification Ann Arbor): Stade
I : 21,95; stade II : 65,04% ; stade III : 8 ,94% ; stade IV : 4,06%.
Stade localisé : 87%, stade étendu : 13%. Des signes cliniques généraux ont était retrouvés chez 47,15% des patients, 35,77% des
patients avait une vitesse de sédimentation augmentée. Le traitement était un traitement combiné (chimiothérapie + radiothérapie)
dans 80,48% des cas. La radiothérapie a été faite et achevée chez
80,48% patients. La dose médiane de radiothérapie était de 30-à
36 gy en étalement et fractionnement classique. 20 radiothérapies
était mantelet + lomboartique + rate, 65 était mantelet 3 était en Y
inversé, 9 cervico-sus claviculaire et 2 inguinaux. Les protocoles de
chimiothérapies utilisés : ABVD : 80,48% ; ABVD/CDDP : 4,06% ;
ABVD/DHAP : 2,43% ; COPP/ABV : 8,13% ; MDH03 COP-ABV :
4,06%. 66% des patients étaient en situation de rémission complète, 25,61% de réponse partielle et 8,26% cas en poursuite évolutive. La complication retrouvée est l’hypothyroïdie 10%.
- Commentaires : Un pic de fréquence est observé entre 15 et 30
ans, cette première tranche d’âge est retrouvée dans pratiquement
toutes les études de la littérature; par contre nous ne notons pas
de pic vers 60 ans comme signalé dans les études internationales,
et cela peut être lié à la structure jeune de notre population. quant
à la population pédiatrique est peu touchée par la maladie d’hodgkin. La prédominance masculine n’est pas relevée dans notre
étude. La répartition par stade montre une nette prédominance des
stades localisés (I-II) : 87% cela est du aux indications limitées de
l’irradiation dans la prise en charge thérapeutique des stades étendus (III-IV). L'approche standard actuelle est le traitement combiné
associant une induction avec une chimiothérapie première suivi
d’une consolidation par une radiothérapie localisée sur les aires
ganglionnaires initialement atteintes (IFRT) une dose 30 à 36 gy
chez l’adulte en essayant de réduire au maximum la dose pour
l’enfant (20 à 30 gy). Le protocole de chimiothérapie type ABVD
chez l’adulte et MDH03 COP-ABV chez l’enfant.
- Conclusion : Cette étude met en évidence une fréquence féminine élevée et un seul pic dans la tranche d’âge 15-30ans.
La répartition selon le type histologique et les stades cliniques
d’Ann Arbor, rejoint les données de la littérature les résultats
thérapeutiques dans notre série sont globalement comparables
à ceux des séries occidentales. Au final on constate que cette
maladie est l’un des meilleurs exemples de néoplasie curable
au prix d’une prise en charge rigoureuse.
GLIOME DU NERF OPTIQUE CHEz L’ENFANT
A PROPOS D'UN CAS
A. Houssem1, M Benali1, N.ghemri1, O. Ouhadj1,
S Bakhti2, N Djennas2, F gachi3, K Bouzid3
1 : Unité d’ophtalmo-pédiatrie CHU Mustapha Alger Centre
2 : Service de neurochirurgie CHU Mustapha Alger Centre
3 : Unité d’oncologie pédiatrique CPMC
- Introduction: Les gliomes des voies optiques sont des tumeurs
rares représentant 3 à 5% des tumeurs cérébrales de l’enfant.
L’exophtalmie, la baisse de l’acuité visuelle, la limitation du
champ visuel ou la cécité sont le mode de présentation usuel de
ces tumeurs à évolution lente. La chimiothérapie doit être proposée en traitement de première intention pour les tumeurs évolutives avec exophtalmie modérée et vision utile quand la tumeur
est strictement limitée à l’orbite. La place de la radiothérapie pour
44
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
les formes orbitaires pures n’est pas encore précisée.
- Patient et méthodes : Nous rapportons le cas d'un enfant de 14
ans, qui présente une Baisse de l’acuité visuelle et une amputation du champ visuel de son œil droit avec une discrète exophtalmie au fond d'œil une pâleur papillaire. Les examens complémentaires plaident en faveur de gliome du nerf optique droit. Sur
le plan thérapeutique nous avons procédé en une chimiothérapie
avec surveillance clinique et paraclinique régulière. quelques mois
après on a noté une amélioration de l’AV et du champ visuel.
- Discussion et conclusion : Les gliomes des voies optiques sont
des tumeurs rares, 90% sont observés chez l’enfant, l’association
avec la NF1 est de fréquence variable, son diagnostic est basé
sur l’imagerie notamment l’IRM est l’échographie oculaire mode
B. La réalisation de biopsies n’étant pas possible surtout devant
une conservation de la vision. La surveillance clinique régulière
basée surtout sur l’AV et le champ visuel est la meilleure attitude
en l’absence de cécité et d’extension au chiasma optique. La
prise en charge doit être assurée le plus précocement possible
afin de préserver la fonction visuelle par une équipe multidisciplinaire expérimentée comprenant ophtalmologiste, oncologue,
neurochirurgien et radiothérapeute.
GERMINOME PEDIATRIQUE EXCEPTIONNEL
TRIPLE LOCALISATION CEREBRALE ET
TECHNIQUE DIAGNOSTIQUE ET
THERAPEUTIQUE ORIGINALE
K. Kadi 1, M. Derkaoui 1, F. Reguiegu 2,
M. Sisabe 3, K. Bouyoucef 3.
1 : Service de Neurochirurgie de Sidi Bel Abbes
2 : Service de radiologie Sidi Bel Abbes
3 : Service de Neurochirurgie de Blida.
Nous rapportons un «case report» rare par son aspect radiologique
t par sa prise en charge thérapeutique. Un garçon âgé de 14 ans
nous est adressé pour aggravation d’un syndrome d’hypertension
intracrânienne évoluant depuis 3 mois. Le status clinique retrouve
en plus de l’HTIC, un syndrome cérébelleux, une cachexie et un
syndrome polyuropolydipsique. L’imagerie médicale retrouve au
moins 3 localisations d’un processus tumoral hétérogène avec rehaussement au produit de contraste. Le plus volumineux est situé
dans le V4 de la fosse postérieure, le deuxième siège dans la
glande pinéale avec envahissement à proximité et le 3e au niveau
du plancher du V3 et jusqu’aux citernes prépontiques. Il existe une
hydrocéphalie obstructive en amont Le dosage de l’AFP est à 0,5
ng/ml et les BHCg à 39,57 UI/ml. L’originalité de la prise en charge
réside dans une technique de ventriculo-cisternostomie performée
uniquement par le Pr Bouyoucef qui consiste à réaliser pendant le
traitement de l’Hydrocéphalie responsable du syndrome d’HTIC et
de réaliser dans le même temps opératoire une biopsie des 3 lésions. L’étude anatomo-pathologique est revenue en faveur d’un
germinome et l’enfant a été adressé pour une radiothérapie après
nette amélioration clinique.
- En conclusion : cette technique chirurgicale innovante a permis de traiter dans un premier temps un syndrome d’HTIC menaçant et obtenir des biopsies chez un enfant cachectique qui
n’aurait pas supporté la lourdeur d’une chirurgie crânienne classique. Le diagnostic suspecté requiert un traitement palliatif et
donc en harmonie avec la décision thérapeutique
HISTIOCYTOSE LANGERHANSIENNE
MULTISYSTEMIQUE : A PROPOS D’UN CAS
M. Keddari.Hamdanii, S. Aggoune, H. Benchabane,
K. Ezziane, R. Berkani, S. Cherif, H. Boukhellal
Service d’oncologie pédiatrique Chu Mustapha
L’histiocytose langerhansienne (HL) est une pathologie rare, caractérisée par une infiltration tissulaire par des cellules de Langerhans
organisées en granulome. C’est une maladie systémique de l’enfant et de l’adulte jeune, avec un pic de fréquence entre 1 et 4 ans.
Son spectre est très divers allant du simple granulome éosinophile
à la forme grave multi viscérale avec dysfonctionnement d’organe.
- Objectif : faire diagnostic et suivre l’évolution.
- Patients et méthodes : nous rapportons une observation d’une
HL avec atteinte multi viscérale. A. Amira, âgée de 4 ans et
demi, sans antécédent personnels connus, suivit depuis 2012
pour HL. Le début s’est fait à l’âge de 2 ans par des lésions cutanées à type de séborrhée du cuir chevelu, puis découverte
par la mère de nombreuses lacunes crâniennes.
- L’examen objective : Séborrhée du cuir chevelu, lésions papuleuses
du tronc et de l’abdomen. Nombreuses lacunes crâniennes (6), la
plus volumineuse mesure 2 cm. Hépatomégalie (2 TTD sous rebord
costal), SPL type1. Le reste de l’examen est normal.
- Examens par acliniques : RX du crâne : nombreuses lacunes à
l’emporte pièce, au nombre de 10. Scintigraphie osseuse TC99 :
pas d’autres localisations, densité urinaire normale. PBO + PMO
et IRM cérébrale normales. Echographie abdomen : discrète hépato-splénomégalie. Biopsie osseuse (crâne) : granulome éosinophile. Histochimie : CD68, CD1a et protéine S-100 = positifs.
- Classification : groupe haut risque, score clinique =0, score RX =3
- Traitement : Protocol HL 2002 : vinblastine + corticoïde : 2 inductions de 6 semaines + entretient de 12 mois.
- Evolution avec un recul de 2 ans et demi : régression non active avec persistance d’une seule lacune crânienne (sur 10) et
régression de l’hépatomégalie. L’HL est une pathologie multi
systémique, l’atteinte osseuse est la plus fréquente, le bilan
d’extension recherche l’atteinte d’autres organes afin de classer
la maladie et de déterminer la stratégie thérapeutique. L’atteinte
osseuse est la plus fréquente, le bilan d’extension recherche
l’atteinte d’autres organes afin de classer la maladie et de déterminer la stratégie thérapeutique.
- Conclusion : La constatation de lacune crânienne est très évocatrice d’HL, la biopsie cutanée est préférée en raison de son innocuité par rapport à la biopsie osseuse. La présence de CD68,
CD1a, et p S100 à l’examen histochimique permet de confirmer
l’HL. Devant le risque de rechute et de développement d’un diabète
insipide à distance, une surveillance prolongée est nécessaire
LEUCEMIE AIGÜE LYMPHOBLASTIQUE B
SUR LEISHMANIOSE VISCERALE :
TRAITEMENT INHABITUEL
A. Kentache, M. Mebarki, M. Messasset,
A.Locif, B. Bioud.
Service de Pédiatrie, CHU de Sétif.
L’association leishmaniose viscérale et leucémie aigue a été rarement rapportée dans la littérature. Le lien entre ces deux pathologies n’est pas encore établi ainsi que le traitement. Nous rapportons
le cas d’une fille de 08 ans originaire de Bejaïa traitait pour une leishmaniose viscéral infantile par dérivés d’antimoine pentavalent, puis
réapparition d’une fièvre et splénomégalie en fin de traitement. Un
deuxième bilan confirme la coexistence d’une leishmaniose viscérale et leucémie, initialement résistante aux dérivés d’antimoine
pentavalent, et vu sa toxicité potentiel conjugué à celle de la chimiothérapie, elle était traité par un protocole anti parasitaire inhabituel avec une bonne réponse.
CAUSES DE MORTALITE AU COURS DU TRAITEMENT DES LEUCEMIES AIGUES. EXPERIENCE
DU SERVICE DE PEDIATRIE DU CHU DE SETIF
A. Kentache, M. Mebarki, M. Messasset, A. Locif, B. Bioud.
Service de Pédiatrie, CHU de Sétif.
- Introduction : Les leucémies aiguës sont la forme la plus fréquente des cancers de l’enfant, elles correspondent à 1/3 des
cancers infantiles. Elles demeurent la première cause de décès
par cancer chez l’enfant.
- Objectifs : L’objectif de notre étude est d’analyser les causes
de mortalité des enfants atteints de leucémie aigüe au cour du
traitement, pris en charges dans le service de pédiatrie du centre hospitalo universitaire (CHU) de Sétif.
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
- Matériels et méthodes : Il s’agit d’étude rétrospective et descriptive incluant 45 enfants atteints de leucémie aigüe durant une période de an et demi (janvier 2014 – juin 2015), admis en service de
pédiatrie du CHU de Sétif.
- Résultats : Sur nos 45 malades, on note 19 décès, dont 2 avant
l’instauration du traitement (1 par septicémie sur varicelle, l’autre par
hépatite A sévère). 2 enfants sont décédés par résistance à la chimiothérapie. 2 par syndrome hémorragique diffus sur thrombopénie. 2 par asphyxie (1 suite à un adéno phlégmon bilatéral, l’autre
par ulcération étendue de la glotte). 1 décès par une polyradiculonevrite. 1 autre par acidose métabolique sur hyper glycémie avec
troubles neurologiques. 1 par pneumopathie interstitielle massive bilatérale. 1 par syndrome hémorragique sur thrombopénie et colite
étendue. 1 par hémorragie cérébrale sur thrombopénie sévère. 1 par
aplasie fébrile sévère avec diarrhée. 1 par un syndrome de Fournier.
1 décédé au cour des suites opératoires d’une invagination intestinale aigüe. 1 par état de mal convulsif suite à une séquelle d’ischémie cérébrale. 2 causes de mortalité non expliquées.
- Conclusion : Les leucémies peuvent présenter des complications
mettant en jeu le pronostic vital immédiat. Elles représentent la première cause de mortalité par cancer de l’enfant, posant un problème délicat de prise en charge dans notre pays. Les facteurs de
co-morbidité et la forte mortalité pendant la phase de chimiothérapie d’induction sont les principales causes des mauvais résultats
observés dans le traitement des leucémies aigues chez l’enfant.
REANIMATION DES ENFANTS ATTEINTS DE LEUCEMIES AIGUËS LYMPHOBLASTIQUES : EXPERIENCE
DU SERVICE DE PEDIATRIE DU CHU DE SETIF
A. Kentache , M. Mebarki , M. Messasset , W. Haddadi, B. Bioud.
Service de Pédiatrie, CHU de Sétif.
- Introduction : La leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) est la
forme la plus fréquente des cancers de l’enfant, elle correspond à
1/3 des cancers infantiles. Le traitement des leucémies aiguës est
une urgence oncologique en raison des complications potentiellement létales qui peuvent survenir les premières heures ou jours.
- Matériels et méthodes : Il s’agit d’étude rétrospective incluant 40
enfants atteints de LAL durant une période de trois ans (2011 –
2013), admis en service de pédiatrie du CHU de Sétif.
Cette étude a pour objectif d’analyser les complications aiguës
chez des enfants atteints de leucémies aiguës lymphoblastiques,
et la réanimation nécessaire.
- Résultats : 10 de ces enfants ont présenté une anémie sévère
avec signes d’intolérance hémodynamique et/ou un taux d’hémoglobine inférieur à 6 g/dl. 9 enfants ont présenté un syndrome hémorragique et/ou un taux de plaquette inférieur à 10.000 mm3. 1
patient atteint d’une LAL forme hyper leucocytaire a présenté un
syndrome leucostase (thrombose artérielle du membre inférieur
gauche responsable d’ischémie). Un autre enfant a présenté une
coagulation intra vasculaire disséminée (CIVD). 5 malades ont
compliqué par un syndrome de lyse tumorale. Le reste des enfants n’ont présenté aucun problème.
- Conclusion : Les LAL peuvent présenter au diagnostic des complications mettant en jeu le pronostic vital immédiat. La brutalité et
la rapidité de ces complications nécessitent une prise en charge
adaptée associant traitement symptomatique et anti tumoral, tout
en notant la pauvreté du tableau technique. La prise en charge des
leucémies aigües dans notre pays constitue un problème délicat.
Si possible anticiper la survenue des problèmes et pouvoir établir
les meilleures modalités de prise en charge.
SEQUELLES DE LA RADIOTHERAPIE CHEz L’ENFANT. SERVICE DE RADIOTHERAPIE ONCOLOGIE,
EHS D’ONCOLOGIE EMIR ABDELKADER- ORAN
Khaldi. H, Lahmer. K, Oulhadj.A, Boukerche. A
- Introduction : Les cancers chez l'enfant sont rares (1% de tous les
cancers). Leur fréquence varie avec l'âge, chaque tumeur a un âge
d'apparition préférentielle : par exemple la 1re enfance pour les né-
45
phroblastomes, neuroblastomes et rhabdomyosarcomes ; la 2e enfance pour les tumeurs osseuses et les lymphomes. Les principales
tumeurs observées sont les leucémies : 30%, les tumeurs du système nerveux central : 20%. Puis, avec des fréquences à peu près
égales, les LMNH, la MDH, les neuroblastomes, les néphroblastomes, les tumeurs osseuses. Beaucoup plus rares sont les rétinoblastomes, les hépatoblastomes. Ce sont des tumeurs embryonnaires à évolution rapide et sont radiosensibles et chimiosensibles.
La radiothérapie s’intègrera dans la stratégie thérapeutique des
cancers de l’enfant dans près d’1/3 des cas, et dans 80% des tumeurs cérébrales. La radiothérapie pédiatrique se caractérise
d’emblée par l’importance de la mise en condition psychologique
afin d’obtenir une bonne coopération de l’enfant, indispensable au
bon déroulement du traitement et au respect d’une stricte immobilité. Les méthodes d’irradiation comportent comme chez l’adulte, la
radiothérapie externe, la plus utilisée, et de façon beaucoup plus
exceptionnelle, la curiethérapie. Si la détermination du volume tumoral se fait de la même façon que chez l’adulte, la détermination
du volume à irradier va différer de l’adulte en fonction de l’âge de
l’enfant, du type de tumeur et de la dose à délivrer.
- Objectifs : L’étude de la tolérance immédiate et séquelles tardives
de l'irradiation.
- Méthodologie : Notre étude a porté sur 68 patients âgés de moins
de 15 ans atteints d’un cancer et traités au service de radiothérapie
EHS Emir Abdelkader Oran, entre octobre 2009 et décembre 2010.
- Résultats : 45% des patients admis à EHS Emir Abdelkader nécessitent une radiothérapie. Oran 21% des patients sont originaires
d’Oran et 79% viennent d’autres wilayas. Le sex ratio est égal à
1,34. Les réactions aigues des tissus sains dépendant d’abord du
type de tissu concerné, mais aussi des caractéristiques techniques de l’irradiation (type de rayonnement, dose délivrée, volume
des tissus sains irradiés).La toxicité à long terme peut toucher tous
les organes et toutes les fonctions: cardiaque, pulmonaire, rénale,
endocrinienne, audition, système nerveux central, fertilité, la survenue de deuxièmes cancers. Le ralentissement de la croissance
lié à l’irradiation des cartilages à l’origine de troubles de la statique
vertébrale (irradiation du rachis) et/ou d’un raccourcissement des
os longs. L’existence de séquelles intellectuelles, après irradiation
cérébrale d’apparition retardée et progressive. Elles sont d’autant
plus sévères que l’irradiation survient tôt (particulièrement avant
l’âge de 4 ans). Les séquelles endocriniennes : insuffisance hypophysaire, à l’origine d’une cassure de la courbe staturale, insuffisance thyroïdienne, insuffisance gonadique.
- Conclusion : La qualité de vie des enfants cancéreux, quelle que
soit l'issue de leur traitement, dépend d'une meilleure connaissance de ces tumeurs; permettant de les traiter avec plus de précision. Dans la prise en charge des enfants cancéreux beaucoup
de progrès restent à faire portant sur l'environnement psychologique et social des enfants et de leurs familles pendant les soins.
PLACE DE LA RADIOTHERAPIE DANS LE TRAITEMENT DU NEPHROBLASTOME. SERVICE DE RADIOTHERAPIE ONCOLOGIE, EHS D’ONCOLOGIE
EMIR ABDELKADER- ORAN
Khaldi. H, Lahmer. K, Djebbar.A, Boukerche. A
Le néphroblastome est le quatrième cancer derrière les leucémies
aiguës, les tumeurs du cerveau et les neuroblastomes. Le néphroblastome est une tumeur embryonnaire reproduisant l’aspect
du métanéphrome de l’embryon ayant 3 composants : le blastème,
le tissu à différentiation épithéliale, et le stroma mésenchymateux.
Il représente 5 à 15% des cancers de l’enfant, son incidence annuelle est de 7 cas /106 enfants. C’est le cancer de la petite enfance, entre 1 et 5 ans. Contrairement à la plupart des situations
diagnostiques en oncologie, la prise en charge initiale du néphroblastome, représentée par une chimiothérapie préopératoire, ne
nécessite pas de preuve histologique et est appliquée sur les
seules données cliniques et d’imagerie. L’utilisation des radiations
de hautes énergies (photons des accélérateurs) selon des proto-
46
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
coles extrêmement précis avec une grande efficacité pour des
doses assez faibles (15 à 30 grays). L’intérêt de la radiothérapie est
le traitement postopératoire des cellules tumorales résiduelles du
lit opératoire et également le traitement des métastases. La toxicité
importante de la radiothérapie chez le jeune enfant a amené à privilégier la chimiothérapie. Le nombre d’enfants recevant une radiothérapie est de 20 à 30%. L’objectif de l’étude est de montrer la
place de la radiothérapie dans le traitement du néphroblastome.
EPIDEMIOLOGIE DES CANCERS CHEz L’ENFANT.
SERVICE DE RADIOTHERAPIE ONCOLOGIE, EHS
D’ONCOLOGIE EMIR ABDELKADER- ORAN
Khaldi. H, Lahmer. K, Oulhadj.A, Boukerche. A
L’objectif de l’étude est l’estimation de la fréquence des différents
cancers chez l’enfant, la distribution selon l'âge, le sexe, l'origine
géographique, les facteurs de risque et les particularités des tumeurs pédiatriques. Etude des différents cancers chez l’enfant traités au service de radiothérapie oncologie de EHS d’oncologie Emir
Abdelkader- Oran de 2009 à 2015. quatre cent soixante cinq patients sont admis au sein de notre service. Les tumeurs cérébrales
et la maladie de Hodgkin sont les pathologies les plus fréquentes.
Leur prise en charge est multidisciplinaire.
TUMEUR ABDOMINALE DE L’ENFANT :
CONDUITE A TENIR
S. Khelifi Touhami- A. Bensalem
SOM EH Didouche Mourad Constantine
Les tumeurs abdominales de l’enfant sont souvent de découverte fortuite. Leur diagnostic étiologique repose sur une évaluation des
données cliniques et radiologiques. Il est avant tout nécessaire de
préciser la topographie exacte de la tumeur : rétropéritonéale (rénale
ou extra-rénale), intrapéritonéale (hépatique ou extra-hépatique) ou
abdomino-pelvienne. Cette localisation qui oriente déjà le diagnostic est au mieux précisée par une échographie puis souvent par une
IRM ou un scanner abdomino-pelvien. Les autres explorations sont
au mieux menées en centre spécialisé et permettent de poser rapidement le diagnostic étiologique, d’effectuer le bilan d’extension et
de caractériser les paramètres biologiques de la tumeur. La prise en
charge des tumeurs abdominales de l’enfant est une urgence qui doit
être réalisée en concertation pluridisciplinaire, permettant de planifier les prochaines étapes diagnostiques et thérapeutiques.
SURVEILLANCE A DOMICILE DES ENFANTS
EN COURS CHIMIOTHERAPIE
S. Khelifi Touhami- A. Bensalem
SOM EH Didouche Mourad Constantine
En oncologie pédiatrique, les traitements des enfants cancéreux vont aujourd'hui beaucoup plus loin que la seule chirurgie, chimiothérapie et/ou radiothérapie. Une attention toute
particulière est notamment portée aux conditions de traitement
et à la "qualité de vie". Il est bien admis que le maintien de l'enfant au domicile constitue l'élément essentiel, pour l'enfant et
pour son entourage, une existence aussi proche que possible
de la normale. Les parents sont eux-mêmes dans ce désir. Cela
ne les empêche pourtant pas d'appréhender le retour à la maison, loin du milieu médicalisé qui leur apparaît souvent, malgré
ses contraintes, extrêmement sécurisant. A domicile, ils ne retrouvent pas cette permanence des soins qu'ils ont connue dans
le milieu hospitalier, et surtout, ils se sentent investis d'une fonction de surveillance qui peut parfois leur sembler très lourde à
assumer. D'où la nécessité de développer autour de l'enfant et
de sa famille une prise en charge pluridisciplinaire. Cela suppose qu'entre ces différents intervenants puisse être établie, dès
le diagnostic posé et les modalités thérapeutiques mises en
place, une "transmission de confiance ", elle-même déterminante pour un suivi ultérieur de qualité faisant la place aux spécificités de chacun dans la limite de ses compétences propres.
CHIMIOTHERAPIE EN ONCO-PEDIATRIE : EFFETS
A LONG TERME SUR LA FONCTION GONADIQUE
DES ENFANTS
S. Khelifi Touhami- A. Bensalem
SOM EH Didouche Mourad Constantine.
L’amélioration de la survie des enfants atteints de cancer doit faire
prendre en compte les effets à long terme des thérapeutiques anticancéreuses, notamment sur la fonction gonadique. Le risque
d’atteinte gonadique après traitement par chimiothérapie pour cancer chez l’enfant est variable suivant le patient (sexe, âge), le type
de chimiothérapie et la pathologie sous-jacente. Le risque est maximal en cas d’utilisation d’alkylants, en particulier à forte dose. Ce
risque augmente avec l’âge chez la fille. Les auto- ou allogreffes de
cellules souches hématopoïétiques et la maladie de Hodgkin sont
extrêmement pourvoyeurs de stérilité ou d’hypofertilité. Lorsque la
perte de la fonction gonadique est inévitable, les possibilités de
préservation de la fertilité existent à tous les âges, même si certaines techniques sont encore expérimentales.
APLASIE CHEz L´ENFANT CANCEREUX
MESURES D´HYGIENE A DOMICILE
S. Khelifi Touhami- A. Bensalem
SOM EH Didouche Mourad Constantine
L’enfant cancéreux peut rester à la maison pendant une aplasie,
à la condition d’y être strictement confiné et surveillé : absence de
fièvre, respect des précautions prophylactiques (toilette et linge
propres, lavage des mains et bains de bouche). Il lui est interdit
d’aller à l’école. Les visites sont proscrites. Tout entrant dans sa
chambre doit se laver les mains et mettre un masque. Tout animal domestique doit rester à distance de la chambre et ne pas
être caressé. Il lui est interdit de se servir seul dans le réfrigérateur et conseillé de demander conseil à sa maman qui a reçu une
feuille de recommandations. Il devra venir à l’hôpital, en prenant
la précaution de porter un masque, notamment si la fièvre monte,
si la fatigue est grande, ou en cas de frissons. A l’hôpital il recevra des antibiotiques et d’éventuelles transfusions.
MEDULLOEPITHELIOME : A PROPOS D’UN CAS
R.Khouatria - N.ghemri – O.Ouhadj
Unité d’ophtalmo-pédiatrie CHU Mustapha Alger Centre.
- Introduction : Le médulloépithéliome du corps ciliaire est une
tumeur intraoculaire congénitale rare, il se manifeste généralement dans la première décade de la vie, entre 2 et 5 ans, et parfois dès la naissance. De symptomatologie non spécifique, il
soulève un réel problème diagnostique qui est souvent à l’origine d’une prise en charge thérapeutique tardive et donc du
mauvais pronostic fonctionnel.
- Patient et méthodes : Nous rapportons le cas de l’ enfant O.K
âgé de 9 ans aux ATCD de traumatisme perforant de l’œil
gauche, il y a un an qui consulte pour une protrusion oculaire
gauche qui remonte à 1 mois.
- Résultats : Le diagnostic est suspecté devant l’âge de survenue, l’aspect kystique de la tumeur, les métastases loco régionales et confirmé par la biopsie des formations kystiques tumorales. Au terme de ces explorations clinique et para clinique,
le diagnostic de médulloépitheliome tératoide malin a été retenu.
L’enfant a subi une exentération à gauche avec une paroidectomie homolatérale et un curage ganglionnaire.
- Discussion et Conclusion : Le médulloépithéliome du corps ciliaire
est une tumeur intraoculaire congénitale rare. Le tableau clinique
est dominé par des signes non spécifiques d‘apparition spontanée
ou suite à un traumatisme. L’examen de certitude est confirmé par
la biopsie le type non tératoïde ou tératoïde, les deux peuvent être
bénins ou malins. Le traitement du médulloépithéliome du corps ciliaire n’est pas standardisé mais il est principalement chirurgical.
La rareté de cette pathologie ainsi que sa présentation clinique non
spécifique et polymorphe font errer le diagnostic.
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
PREVALENCE DU CANCER DE L’ENFANT
A LA WILAYA DE TLEMCEN
Laradj zazou Khalida, Fizazi Anissa
Département de biologie, Faculté des sciences Djillali Liabès, Université de SidiBel Abbès.
- Introduction : Le cancer chez l'enfant est une maladie rare qui représente, dans les pays développés, 1 à 2% de l'ensemble des
cancers. On dénombre près de 2 500 nouveaux cas chaque année
en France, dont la moitié chez l'enfant de moins de 15 ans. Certaines formes de cancers sont spécifiques à l'enfant et, inversement, la plupart des cancers de l'adulte n'existent pas chez l'enfant.
- Objectifs : Estimer la prévalence du cancer de l’enfant (< 15 ans)
dans la wilaya de Tlemcen. Déterminer les principaux cancers qui
touchent l’enfant dans la wilaya.
- Méthodes : Pour réaliser ce travail on c’est basé sur les données
du registre de cancer de la wilaya de Tlemcen qui concernait les
résultats de l’étude rétrospective portant sur tous les cancers diagnostiqués et/ou traités en 2011. On a exclu tous les cancers de
l’adulte et on a inclus seulement ceux qui concernaient la catégorie d’âge de moins de 15 ans.
- Résultats : On a constaté que la prévalence du cancer avant l’âge
de 15 ans était de seulement 1%, avec une prédominance masculine. Les cancers les plus fréquents chez l’enfant sont les cancers du système nerveux central (SNC) avec un taux de 64,2%
suivie par les cancers hématologiques avec un taux de 14,2%.
- Conclusion : Le cancer de l’enfant, bien que rare (environ 1% de
tous les cancers à la wilaya de Tlemcen) reste la première maladie mortelle chez l’enfant. Ce qui nécessite de développer des approches nouvelles, plus sélectives et individualisées, qui seront
basées sur une meilleure compréhension de la biologie tumorale,
grâce à la recherche fondamentale et clinique.
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE
ET ANATOMOPATHOLOGIQUE DES CANCERS
PRIMITIFS DES OS AU CHU DE SIDI BEL ABBES
Larbi daouadji kelthoum 1, Rahmani soraya 2,
Bennatouche zouaoui 3, Abbouni bouziane 1
1: Laboratoire de microbiologie moléculaire et protéomic et santé.départemet de biologie de Sidi bel abbés. 2: département de biologie faculté des sciences de la nature et de la vie de Sidi bel abbés. 3: département de biologie université de Mascara.
Dans le cadre d’une étude rétrospective au CHU de sidi bel
abbes, nous avons rapporté 143 cas de cancers primitifs des
os sur 10 ans soit une fréquence relative estimée à 14 cas par
an. Le diagnostic avait été fait sur des biopsies ou des prélèvements cytologiques de tumeurs osseuses. Les variétés histologiques les plus fréquentes sont le lymphome de Burkitt
dans sa localisation maxillo-faciale et l’ostéosarcome ostéogène pure siégeant le plus souvent au niveau de l’extrémité
inférieur du fémur. Les deux variétés représentent à elles
seules 127 cas soit 88% de tous les cancers primitifs des os.
Ils surviennent le plus souvent chez les sujets de sexe masculin avant l’âge de 25 ans.
TUMEURS MALIGNES DES GLANDES SALIVAIRES
CHEz L’ENFANT
Lebbah Abdelkarim1, Beddek Fatima 2.
1: Faculté de Medecine D’Oran. 2: Département de Biologie-Faculté des
Sciences de la Nature et de la vie-Université Djillali Liabes- Sidi Bel Abbés.
Les tumeurs malignes des glandes salivaires de l’enfant sont très
rares : elles représentent 8-10% des tumeurs pédiatriques de la tête
et du cou. Le diagnostic de tumeur maligne doit être évoqué devant
une masse non inflammatoire de la parotide ou d’une autre glande
salivaire. En pédiatrie, 50% des tumeurs des glandes salivaires sont
malignes, ce qui contraste avec une fréquence de 15-25% chez
l’adulte. Les tumeurs épithéliales sont les plus fréquentes (carcinomes mucoépidermoïdes de la parotide en particulier). La chirurgie est le traitement de choix de ces tumeurs. Toute indication
de radiothérapie adjuvante, discutée le plus souvent en raison de
47
la présence de critères histopronostiques défavorables, doit être
mise en balance avec le risque d’anomalie du développement de
la face et celui de cancer secondaire radio-induit. La place de la chimiothérapie dans ces tumeurs reste limitée et doit être discutée en
cas de tumeur inopérable d’emblée ou métastatique.
EPIDEMIOLOGICAL AND PATHOLOGICAL PROFILE
OF LEUKEMIA AND LYMPHOMAS IN CHILDREN IN
ORAN (WESTERN ALGERIA)
Lebbah Abdelkarim1, Beddek Fatima 2, Senoussi Hafida.
1: Medicine Faculty of Oran,
2: Faculty of MeUniversity Sidi Bel Abbes Djillali Liabes.
Objective: To estimate the incidence of leukemia and lymphomas
in children using data from the Cancer Registry of Oran, over a
period of 5 years (1996 - 2000); the adopted classification is the
CIM0 2. The overall average age of leukemia was 30.8 ± 3.1
years; it represents a frequency of 27.5% in children. The average age in this range (0 -14 years) was 10.4 ± 1.1 years for boys
and 6.0 ± 2.3 years for girls. There is a significant difference in
age at diagnosis in two sexes (P <0.001). The most common
morphology in children is lymphoid leukemia with a prevalence
of 70.4%. The specific rates for age standardized incidence were
2.8 / 100,000 for males against 1.4 / 100,000 for females in the
age group 10 - 14. The "site" of primitive childhood leukemia is
the bone marrow with a prevalence of 54.2%. Lymphoma is a frequency of 24.8%: the average age of 7.5 ± 1.5 years for males
and 8.6 ± 2.5 years in females. Lymphoblastic lymphoma, remains the most frequent morphological appearance with a prevalence of 53.6%. The standardized incidence rates for age is
4.5/100,000, respectively, with a rate of 6.7/100,000 for males
and 2.4 /100,000 in girls is a standardized incidence ratio 2.8.
Non-Hodgkin lymphomas store specific rate of 8.9 /100 000 for
male children and 3.3/100,000 for female children in Unit 5 - 9
years. Non-Hodgkin diffuse lymphoma represents 13.5%. According CIMO2 classification, lymph node localization is the predominant topography. Other epidemiological indicators have
been determined, the proportional incidence ratios (RIP), the average annual change of the standardized incidence rates for these
two types of cancer, as well as rates and cumulative risks.
DIAGNOSTIC ET PRISE EN CHARGE
THERAPEUTIQUE DES RETINOBLASTOMES
EXPERIENCE DU CENTRE ANTICANCEREUX
PEDIATRIQUE CEA ORAN
L.Lombarkia, A.Boumeddane, A.Rabah, Hadjou Belaid, R.Bouhass
Centre anticancéreux CEA ORAN Service d’ oncologie pédiatrique.
- Introduction : Le Rétinoblastome est la tumeur oculaire la plus
fréquente de l’enfant par rapport à d’autres tumeurs : RMS, gliome,
métastase de NRB, Leucémies, lymphomes.
- Matériel méthodes : Etude rétrospective 36 cas en 05 ans. Les
enfants sont originaires de l’ouest algérien, L’âge moyen 2 ans
et ½ , (extrêmes 1 mois à 7 ans). Sexe ratio est de 1,1. L’atteinte bilatérale au moment du diagnostic dans 1/3 des cas.
Pour les autres, les yeux, droit ou gauche, sont atteints selon la
même fréquence. La prise en charge comporte : l’énucléation,
la chimiothérapie et la radiothérapie. Le suivi est clinique, et radiologique imagerie (CEA + Sce Ophtalmologie).
- Résultats et discussion : Malades vus trop tardivement ð 94 %
stade V Reese, 53% stade III D St. Jude
- Conclusion : Le Rétinoblastome est une maladie rare mais
dont le diagnostic doit être reconnu dès les premiers symptômes (leucocorie, strabisme). Le diagnostic précoce permet
de prendre en charge la maladie au stade précoce limité à l'atteinte rétinienne et de poser les indications de traitement plus
conservateur. Les stratégies thérapeutiques actuelles devraient permettre de réduire l'incidence des formes graves de
RTB, si fréquentes dans les pays en voie de développement,
et d'éviter l'irradiation externe.
48
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
SYNOVIALOSARCOME, A PROPOS DE 10 CAS
C. Louni, F. gachi, K. Bouzid.
Unité d’Oncologie Pédiatrique, CPMC. Alger
Les synovialosarcomes sont parmi les tumeurs les plus fréquentes
des tissus mous, ils représentent environ 8% de tous les sarcomes
des tissus mous. C’est les sarcomes des tissus mous non rhabdomyosarcomateux le plus fréquent chez les adolescents et les
adultes jeunes 15 à 20% de ces tumeurs. Il ne dérive pas du tissu
synovial, l’origine est inconnue. La translocation chromosomique
(X ; 13) (p11, q11). La présence d’une translocation spécifique peut
être une cible potentielle pour le développement de thérapie ciblée.
Notre étude a porté sur une période de 7 ans (de 2008 à 2014).
Le nombre de malade est de 10 cas. L’âge moyen est de 8 ans,
sans prédominance d’un sexe. Le diagnostic est porté sur la
biopsie avec étude anatomopathologique et immunohistochimique. Le bilan d’extension : scintigraphie osseuse et scanner
thoracique. Le protocole de chimiothérapie : 4 cures d’IFO/Adriamycine avec un intervalle de 3 semaines.
Les résultats : un cas de survie avec recul de 3 ans, 3 cas en cours
de chimiothérapie de 2ème ligne (un cas récidive locale et 2 cas
métastases pulmonaires), 1 autre cas : récidive locale après 3 mois
de traitement, reprise chirurgicale et en cours de radiothérapie.
SERIE DE 77 CAS DE SARCOME D’EWING
(UNITE DE PEDIATRIE DU CPMC)
Louni C., gachi F., Bouzid K.
Unité d’oncologie pédiatrique, CPMC, Alger.
Le sarcome d’Ewing de l’enfant occupe la 5ème place des tumeurs
solides de l’enfant. Nous avons colligé une série de 77 malades
sur une période de 7 ans (de 2008 à 2014), les âges extrêmes sont
compris entre 4 ans et 15 ans, avec prédominance masculine (sexratio est de 2/3). Le diagnostic de certitude est posé à l’étude anatomopathologique complétée par immunohistochimie. Le bilan
d’extension fait avant chimiothérapie chez 80% des malades. Le
premier volet du traitement, la chimiothérapie selon le protocole
Ewing99 fait chez tous les malades. La chirurgie type conservatrice
réalisée chez 85% des malades. La radiothérapie faite chez 25%
des malades. Le pronostic dépend du siège et la taille de la tumeur, le type de la chirurgie (exérèse complète ou non) et selon la
réponse à la chimiothérapie.
DIFFICULTéS DIAGNOSTIQUES
DE L’EXPRESSION PRIMITIVE
ORBITAIRE DES HéMOPATHIES MALIGNES
F. Mazari 1, K Ait Idir 2, S.Khimoud 1, L Chelbabi 1, L Chachoua 1
1. Service d’ophtalmologie CHU Nafissa Hammoud. Hussein Dey.Alger
2. Service de pédiatrie. Centre de consultations médicales spécialisés de l’armée H-Dey, Alger.
- But du travail : Le but de notre présentation est de montrer les difficultés rencontrées à notre niveau en ophtalmologie, dans le diagnostic des hémopathies malignes chez l’enfant et l’adulte quand
l’expression primitive de ces hémopathies est ophtalmologique.
- Matériel et méthodes : Nous rapportons 4 cas cliniques, de patients d’âge différents, dont deux d’âge pédiatrique. Ils ont présenté
une localisation orbitaire primitive d’une hémopathie maligne soit
d’une leucémie ou d’un lymphome malin.
- Résultats : L’âge de nos patients est successivement de 3, 5, 75
et 78 ans, le diagnostic étiologique final retrouvé était respectivement un sarcome granulocytaire, un lymphome de Burkitt, un lymphome malin non Hodgkinien de type Malt et une leucémie aigue
lymphoblastique. L’exophtalmie a constitué le signe d’appel. Caractérisée par une installation rapide, uni ou bilatérale, associée à
des signes inflammatoires. Les résultats de l’examen clinique, biologiques et radiologiques malgré n’ont pas été concluants dans un
premier temps. L’évolution ainsi que les résultats anatomopathologies ont permis d’approcher le diagnostic étiologique.
- Conclusion : La localisation orbitaire inaugurale ou l’expression
primitive des hémopathies malignes est très rare, le diagnostic est
le plus souvent retardé, car ni la clinique, ni l’imagerie, malgré ses
progrès, ne sont caractéristiques de cette maladie.
EVALUATION THERAPEUTIQUE DU PROTOCOLE
LMB89 APPLIQUE DANS LE TRAITEMENT DES
LYMPHOMES MALINS NON HODGKINIENS CHEz
L’ENFANT AU CENTRE EMIR ABDELKADER
D’ORAN DE jANVIER 2000 A DECEMBRE 2009
R.Mecifi 1, M.Brahimi 2, K.Chachou, M.Mahi, A.Boumeddane1
1: EHS Emir Abdelkader. 2: EHS Premier Novembre.
- Introduction : Les lymphomes malins non hodgkiniens de l’enfant
sont un groupe hétérogène de proliférations lymphoïdes malignes.
Les présentations cliniques habituelles sont extra ganglionnaires
avec une agressivité tumorale très rapide, en particulier dans la
moelle osseuse et le système nerveux central. L’objectif de ce travail est de faire une approche épidémiologique et analytique des
LMNH de l’enfant au CEA d’Oran sur une période de dix ans.
- Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude descriptive et rétrospective qui a intéressé les enfants âgés de moins de 16 ans avec
une preuve cytologique et/ou histologique des différents types des
LMNH avec ou sans atteinte neuroméningée ou médullaire. Le
support de travail est basé sur une fiche de recueil riche en items.
La saisie des données est faite sur le logiciel SPSS version 20.
- Résultats : nous avons colligé 213 dossiers atteints de LMNH sur
dix ans. Vingt-trois pour cent de nos patients sont originaires d’Oran.
Un pic de fréquence élevé des patients a été observé au printemps
avec une fréquence de 34%. Le sexe masculin prédomine avec un
sex- ratio de 1,8. L’âge moyen au diagnostic était de 7± 4 ans avec
un pic à un âge de 2 à 8 ans. Les LMNH avant 2 ans sont rares avec
une fréquence de 1,8%. Le délai d’évolution de la maladie au diagnostic était inférieur de deux mois chez 76% de nos malades. La localisation abdominale occupait la première place avec un taux de
47%. La fréquence des stades III était la plus élevée 61%. Le diagnostic positif a été confirmé sur l’étude cytologique dans 189 cas
(89%) et ou histologiques dans 66 cas (31%). L’immunomarquage
a été fait chez 45 patients (21%). Le type histologique lymphoblastique prédominait avec une fréquence de 47%, suivi par le type Burkitt (23%), le type T (19%), le type diffus à grandes cellules (06%)
et le type anaplasique (5%). La probabilité de survie globale à 5 ans
était de 87,5% pour le groupe A, 59,7% pour le groupe B et de 22%
pour le groupe C thérapeutique.
- Conclusion : Nos résultats rejoignent les données de la littérature sauf pour les types histologiques. En Europe le LMB89
est remplacé par le LMB2001, le rituximab est utilisé dans les
LMNH type B à localisation médiastinale.
PRISE EN CHARGE DES ENFANTS
ET ADOLESCENTS ATTEINTS DE CARCINOME
INDIFFERENCIE DU NASOPHARYNX AU CENTRE
EMIR ABDELKADER D’ORAN
Mecifi.R, CHachou.K, Bendjeroudib.H, Benhamed.F, Tari.A,
Boumeddane.A
- Introduction : le carcinome indifférencié du nasopharynx (UCNT)
est une tumeur rare. Elle concerne environ 1% des cancers de l’enfant mais représente 1/3 des tumeurs malignes du cavum. Cette tumeur est beaucoup plus fréquente en Chine et en Afrique du nord.
En pédiatrie, l’âge médian de révélation se situe entre 12 à 15 ans.
Le signe révélateur est le plus souvent la découverte des adénopathies cervicales. On retrouve souvent au diagnostic des manifestations ORL plus ou moins associées qui sont l’épistaxis, l’obstruction nasale, la surdité de transmission par obstruction de la
trompe d’Eustache ou des céphalées parfois sévères ainsi que des
paralysies des nerfs crâniens pouvant être secondaires à l’envahissement de la base du crâne.
- Méthodologie : L’étude d’observation descriptive a concerné tous
les enfants âgés moins de 16 ans de sexe masculin, atteints
d’UCNT hospitalisées au centre Emir Abdelkader (CEA) sur une
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
période de trois ans allant de janvier 2012 à décembre 2014. Tous
les patients ont reçu un traitement à base de chimiothérapie (BAC)
et une radiothérapie. Une fiche de collecte de données a été remplie pour chaque patient. L’analyse des données a été réalisée par
le logiciel SPSS version 20.
- Résultat : nous avons colligé 14 cas d’UCNT sur trois ans. Originaire de l’Ouest et le Sud Ouest Algérien, avec un pic de recrutement durant l’année 2014. L’âge au diagnostic varie entre 11ans et
16 ans. Le tableau clinique de notre série est dominé par les céphalées, l’obstruction nasale et le trismus buccal. Le diagnostic de
certitude a été basé sur les résultats histologiques de l’adénopathie
cervicale chez 70% de nos patients. La majorité de nos patients ont
été localement avancés et classés stade III et IV.
- Conclusion : L’UCNT reste une pathologie rare chez l’enfant
moins de 16 ans, le diagnostic repose sur l’étude histologique. Sur
le profil épidémiologique, nos résultats rejoignent celles de la littérature. Le traitement de l’UCNT en pédiatrie est classique, il est
basé sur la chimiothérapie et la radiothérapie. La thérapie ciblé
reste des étude en phase II.
TUMEUR NEUROENDOCRINE APPENDICULAIRE
DE L’ENFANT. A PROPOS D’UN CAS
A.Mekarnia, M.Oukkal
Clinique d’Oncologie Médicale Zirout Amine, CHU Beni-messous.
- Introduction : Les tumeurs carcinoïdes dérivent de cellules nerveuses digestives sécrétant des hormones ou des neurotransmetteurs. Leur caractère bénin ou malin est extrêmement difficile
à apprécier à l’histologique. Ces tumeurs sont rares chez l’enfant.
Il n’y pas de cause identifiée, familiale ou liée à l’environnement,
responsable de leur survenue.
- Matériel et méthode : Le cas rapporté est celui de l’enfant
B.Naila âgée de 9 ans, qui a pour seul antécédent une maladie
cœliaque diagnostiquée a l’âge de 6 ans, et qui, suite a un syndrome douloureux abdominal a été opéré dans le cadre de l’urgence le 26 avril 2015, pour appendicite aigue, bénéficiant
d’une appendicectomie. L’étude anatomopathologique conclue
a une tumeur neuroendocrine bien différencié.
- Discussion : Les tumeurs endocrines appendiculaires (TEA) sont
des lésions épithéliales représentent 18% des tumeurs endocrines
digestives. Une TEA est trouvée dans 0.3-0.9 % des appendicectomies. Il existe un pic d’incidence autour de la quarantaine et une
prédominance féminine, elle est exceptionnelle chez le petit enfant
Les tumeurs neuroendocrines, lorsqu’elles sont localisées à l’appendice, sont le plus souvent diagnostiquées au décours de la chirurgie pour syndrome appendiculaire, lors de l’examen histologique
de l’appendice, car il est rare chez l’enfant de retrouver un syndrome carcinoïde qui associe des bouffées de chaleur, une variabilité tensionelle ou un spasme des bronches. Le pronostic est
excellent si la tumeur a moins de 2 cm au moment du diagnostic
et que la chirurgie est considérée comme complète, aucun traitement complémentaire n’est donc nécessaire. Il s’agit des circonstances les plus fréquentes chez l’enfant.
- Conclusion : Les tumeurs neuro-endocrines sont rares chez
l’enfant. Elles peuvent se situer n’importe où dans l'organisme. Souvent de découverte fortuite ou lors du bilan d'un syndrome héréditaire de prédisposition aux tumeurs (néoplasie endocrinienne multiple, maladie de Von Hippel-Lindau, neurofibromatose) ou de
signes liés à une sécrétion hormonale anormale, dépendant de la
localisation de la tumeur. L'approche thérapeutique a un double objectif, lutter contre la tumeur et stopper les effets des sécrétions hormonales lorsqu’elles existent. Ceci nécessite une prise en charge
spécialisée et multidisciplinaire.
POLYPOSE MIXTE HEREDITAIRE
CHEz UNE FILLE DE 18 ANS
zakaria Merad
Service d'anatomie et cytologie pathologiques. EPH de Saida
- Introduction : Le syndrome de polypose mixte héréditaire se dé-
49
finit par la présence de nombreux polypes colorectaux d’aspect
histologique mixte associant des polypes adénomateux, hyperplasiques et juvéniles. But du travail : est de mettre le point sur les aspects, histologiques, cytogénétiques et évolutives Observation: Il
s’agit d’un patient âgé de 20 ans, hospitalisé pour la prise en
charge d’une polypose colorectale. Chez ce patient ayant la même
symptomatologie chez le père, deux frères et une sœur, l’endoscopie digestive avait objectivé la présence de nombreux polypes
coliques, duodénaux et gastriques. L’examen anatomopathologique de la pièce de colectomie a révélé la présence de polypes
mixtes juvéniles et adénomateux tubuleux dont un était en dysplasie sévère. Une étude génétique chez cette famille est en cours.
- Discussion : le syndrome de polypose mixte est une affection héréditaire de transmission autosomique dominante. Le risque d’évolution vers le cancer colorectal reste difficile à apprécier, et se fait à
travers le continium lésionnel des polypes adénomateux vers une
dysplasie. La prise en charge thérapeutique nécessite une étroite
collaboration anatomoclinique pour identifier et classer les différents
polypes. Une enquête familiale par une étude cytogénétique permet
une meilleure surveillance des patients à risque par des colonoscopies répétées et une éventuelle résection des polypes.
LA CHIMIOTHERAPIE NEO-ADjUVANTE DU MEDULLOBLASTOME DE LA FOSSE CEREBRALE
POSTERIEURE CHEz L’ENFANT
M.A. Melzi, H. Idir, A. Bounedjar
Service d’oncologie médicale - CHU de Blida.
Le médulloblastome est la tumeur maligne de la fosse cérébrale
postérieure la plus fréquente de l’enfant, elle représente 20 %
des tumeurs cérébrale de l’enfant, son incidence est de l’ordre
de 3/100.000 enfants. L’âge moyen de survenue est de 6 à 7
ans, il se développe principalement aux dépens du vermis et du
4ème ventricule. Sa prise en charge thérapeutique repose sur la
chirurgie et la radiothérapie pour les stades localisée, au pris de comorbidités et complications non négligeables (surtout aux bas
âges). La chimiothérapie est l’arme thérapeutique majeure pour le
traitement des stades métastatiques, avec des réponses très satisfaisantes. Son utilisation en situation néo-adjuvante pour les
stades localisée peut permettre l’obtention d’un contrôle tumoral,
avec des réponses objectives considérables ; et de retarder la mise
en routes des traitements agressifs (sur tout chez le petit enfant).
Ce travail rapporte l’expérience de notre service avec la chimiothérapie néo-adjuvante des médulloblastomes de la fosse cérébrale postérieur de l’enfant. Nous avons colligé 5 patients, l’âge
moyen est de 6,4 ans (IC95% : 4,93 – 7,86), le sexe ratio est de
0,4. Les patients ont reçu en moyenne 6 cycles de chimiothérapie
type Etoposide – Carboplatine (IC95% : 3,65 – 9,74). Le taux de réponse global est de l’ordre de 27,15% (9,52% - 46,15%).pour une
taille tumorale moyenne de 37,75 mm (IC95% : 28,47 – 47,02).
OSTEOSARCOME DU GENOU AVEC METASTASE
PULMONAIRE UNIQUE CHEz UNE FILLE DE 17ANS
Messekine. N, Mebarki. M
Service d’oncologie Médicale. CAC OUARGLA
- Introduction : Les ostéosarcomes constituent un groupe hétérogène de tumeurs ayant des particularités anatomocliniques et
évolutives diverses. La qualité de la prise en charge initiale est un
facteur déterminant du pronostic.
- Objectifs, méthodes, résultats : Nous rapportons le cas d’une
jeune fille de 17 ans sans antécédents particuliers, suivie dans notre
service pour prise en charge d’un ostéosarcome grade II du genou
gauche avec métastase pulmonaire unique et qui a reçu une chimiothérapie première (3 cures), l’évaluation radiologique objective
la disparition complète de la métastase pulmonaire. Une chirurgie
type amputation mi-cuisse gauche été réalisée et suivie de chimiothérapie (3 cures). La patiente est mise sous contrôle régulier.
- Conclusion : la chimiothérapie première dans les ostéosarcomes garde sa place.
50
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
MELANOME INTRA-DURAL PRIMITIF
A PROPOS D’UN CAS
Dj.Meziane ; Z.Brahmi ;H.Mahfouf
Service d’Oncologie Médicale Universitaire de Rouiba.
Le mélanome malin primitif du système nerveux central est une
localisation rare, rapporté pour la première fois en 1906 par Hirschberg. Depuis, 39 cas ont été répertoriés.
Nous présentons un cas de mélanome primitif intra canalaire
chez un jeune homme de 27 ans, suivi au service d’oncologie
médicale de Rouiba. Le début de la symptomatologie semble remonter à un an, marqué par l’apparition d’un syndrome de compression médullaire. Le diagnostic a été suspecté à l’IRM qui a
objective la présence d’un processus expansif, intra-dural, extramédullaire à hauteur de C7-D1, avec un signal homogène en
hyper signal relatif T1, hypo signal T2, rehaussée de façon intense après injection de gadolinium, et confirmé par l’anatomopathologie de la pièce opératoire et l’étude immuno-histochimique
qui étaient en faveur d’un mélanome malin. Le patient a été opéré
en urgence pour syndrome de compression médullaire puis il a
reçu un traitement médicamenteux de première ligne après
7cures : progression clinique sous forme d’une évolution cervicobrachialgies droites. Actuellement le patient est sous 2e ligne de
traitement type paclitaxel–carboplatine.
LES UCNT CAVAIRS CHEz LES ENFANTS : A PROPOS DE 2 CAS, EXPERIENCE DE L’EPH OUARGLA
Mokrani A, Chaibi M.
- INTRODUCTION : Naso pharyngeal carcinoma est une entité
clinique, biologique et histologique Il se voit à tout les âges ; en
Algérie il y’a 2 pics le premier entre 10 et 24 ans et le deuxième
après 50 ans Le diagnostic le plus souvent tardif, un taux élevé
de métastases ganglionnaires et viscérales. Une maladie localement évoluée bénéficiera d’une chimiothérapie néo-adjuvante
ou concomitante à la radiothérapie, augmentant ainsi la survie
sans récidive (SSR).
- BUT DE L’ETUDE : Etudier le profil épidémiologique, clinique et
thérapeutique des UCNT chez les enfants.
- PATIENTS ET METHODES : Etude rétrospective portant sur 2
cas d’UCNT cavair admis au service d’oncologie médicale - EPH
OUARgLA, entre 2012 et 2014.
- RESULTATS : 2 enfants inclus. Ils étaient des garçons. L'âge du
premier était 9 ans et le deuxième 11 ans.ils avaient des adénopathies cervicales. Les 2 avaient subit la nasofibroscopie avec
biopsie et étude anatomopathologique qui était en faveur d’un
UCNT cavaire. Ils avaient subit la TDM cavaire et échographie
cervicale. Le premier garçon était au stade III et le deuxième au
stade IIB Ils avaient bénéficié d’une chimiothérapie néo adjuvante
type : cisplatine/adriamycine puis radio-chimiothérapie concomittante (radiothérapie+cisplatine/nimotuzumab). L’un d’entre eux
avait une toxicité hématologique type neutropénie et anémie. Une
évaluation était faite à la fin du traitement le premier perdu de vu
et le deuxième avait une réponse partielle.
- DISCUSSION : Dans notre service les UCNT cavaire de l’enfant
sont rare, le diagnostic est simple, repose sur la biopsie cavaire,
mais malgré ça ils viennent à un stade évolué, la chimiothérapie
est indiquée en premier temps.des réponses partielles sont possibles avec les mêmes protocoles utilisés chez l’adulte. malgrés
une moindre tolérance chez les enfants.
- CONCLUSION : Le cancer du cavum est fréquent dans les pays
du Maghreb et doit être suspecté devant tout symptôme n’ayant
pas fais sa preuve. Cancer radio-chimio-sensible
TUMEURS DESMOIDES : A PROPOS DE UN CAS
N. Nèche, H. Djedi
Service d’Oncologie Médicale, CAC Annaba
- Introduction : Les tumeurs desmoides ou fibromatoses agressives, sont des proliférations fibreuses infiltrantes, récidivantes
mais non métastasiantes. C’est des tumeurs rares (0,03% toutes
tumeurs confondus) avec une incidence de 2 à 4/100000 H. Elles
touchent plus souvent l’épaule, le thorax, le dos et enfin les
fesses. Plusieurs hypothèses tentent d’expliquer l’étiologie, encore inconnue, principalement le traumatisme tissulaire (contusion, fracture, grossesse, chirurgie). Le caractère infiltrant de ces
tumeurs est responsable d’un taux de récidives important pouvant aller jusqu’à 68%, et qui seraient plus fréquentes chez les
femmes, les personnes de moins de 30 ans, en cas de tumeurs
siégeant aux membres et si la résection initiale est insuffisante.
- Présentation du cas : Nous rapportons l’observation rare d’une
patiente âgée de 19 ans, qui consulte en 2008 pour une masse
douloureuse allant du 1/3 inférieur de la cuisse gauche jusqu’au
1/3 supérieur de la jambe sur une hauteur de 16,5cm avec un
flexum antalgique. L’IRM retrouve une formation tumorale intéressant le muscle grand adducteur de la cuisse (79,7mm de diamètre antéropostérieur/ 90mm de diamètre transversal / 341 mm
de hauteur) avec un contacte intime avec les structures vasculaires. Une biopsie (chirurgicale ou autre) est faite, l’histologie
est en faveur d’une prolifération fuso cellulaire sans atypie nucléaire de type fibromatose desmoide ; L’extension vasculaire a
contre-indiqué la chirurgie, d’où l’instauration d’une thérapie ciblée a base d’immatinib mysilate (400 mg /j) pendant une année,
ayant induit une réponse objective avec bonne tolérance.
- Conclusion : Ce rapport de cas, nous a permis de souligner l’importance d’un diagnostic histologique précis. Le traitement de
choix des tumeurs desmoides reste essentiellement la chirurgie
d’exérèse large. L’Imatinib ouvre un arsenal thérapeutique intéressant en cas de tumeurs initiales ou de récidives inopérables,
et peut alors être discuté avant un traitement locorégional.
CANCER DU COLON EN OCCLUSION CHEz L'ADOLESCENT : A PROPOS D'UNE SERIE DE SEPT CAS.
I. Ouahab - A. Adjissi- A. Behar.
Service de Chirurgie Générale. CHU de Sétif.
- Introduction : Le cancer colique en occlusion est une maladie
fréquente chez le sujet âgé mais rare chez l'adolescent. L'âge
d'apparition du cancer diffère selon le type de la tumeur. En effet,
le cancer colique est très fréquent à l'âge adulte. Les cancers de
l'adolescent diffèrent des cancers de l'enfant et de l'adulte. Les
cancers les plus fréquents chez les adolescents sont les lymphomes, les tumeurs épithéliales malignes, les sarcomes osseux
et extra osseux, les tumeurs germinales, les leucémies et les tumeurs du système nerveux central. L'adolescence est une phase
de transition entre l'enfance et l'âge adulte. La prise en charge
du cancer chez l'adolescent nécessite une attention particulière
vu les bouleversements (physiques, affectifs et socio psychologiques) survenus à cet âge.
- L'objectif de notre travail est de montrer que le cancer colique
en occlusion existe aussi chez l'adolescent et de rapporter les résultats de notre prise en charge.
- Patients et méthodes : Il s'agissait d'une étude rétrospective de
janvier 2011 à avril 2015 portant sur sept adolescents opérés
pour cancer colique en occlusion. Six adolescents âgés de 18
ans avaient un cancer colique gauche (sigmoïde) en occlusion
et un patient âgé de 17 ans avait un cancer colique droit (caecum) en occlusion. Tous nos patients étaient opérés en urgence.
La chimiothérapie était associée au traitement chirurgical.
- Résultats : Nous déplorions un cas de décès (cancer colique
droit en occlusion) en post opératoire immédiat. Les six autres
sont toujours vivants et suivis.
- Conclusion : L'adolescence est une phase importante dans la
vie humaine. Un cancer survenu chez l'adolescent entraine des
perturbations socio psychologiques du patient et de sa famille.
La prise en charge du cancer de l'adolescent doit être personnalisée sur le plan affectif, psychologique et social pour améliorer la
qualité de vie à un âge adulte. La guérison du cancer surtout celle
de l'enfant et de l'adolescent est devenue un objectif essentiel
des recherches scientifiques.
Mots clés : Cancer du colon- occlusion - adolescence- traitement chirurgical.
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
LEIOMYOSARCOME RETRO PERITONEAL
DE L'ADOLESCENT : A PROPOS D'UN CAS
ET REVUE DE LA LITTERATURE
I. Ouahab, A. Adjissi, A. Behar.
Service de Chirurgie Générale.CHU de Sétif.
- Introduction : Les léiomyosarcomes rétro péritonéaux de l'adolescent sont des tumeurs malignes rares. Les léiomyosarcomes
se développent aux dépens des cellules du muscle lisse. 20% des
léiomyosarcomes siègent en rétro péritonéal. Ils peuvent atteindre des tailles volumineuses évoluant à bas bruit, ce qui explique
les stades avancés au moment de la prise en charge. Le diagnostic est souvent suspecté au scanner et confirmé par l'histologie.
La chirurgie est le traitement de choix. Le traitement adjuvant (radio chimiothérapie) peut avoir un effet bénéfique pour la résécabilité de la tumeur. Le pronostic est habituellement sombre.
- L'objectif de notre communication est de rapporter le cas d'un
adolescent de 17 ans atteint d'un énorme léiomyosarcome rétro
péritonéal (rétro vésical).
- Observation : Un adolescent de 17 ans, sans antécédents notables, avait consulté pour des douleurs abdominales avec sensation
de pesanteur au niveau de l'hypogastre évoluant dans un contexte
d'amaigrissement non chiffré. Une tomodensitométrie réalisée avait
objectivé une tumeur rétro péritonéale au niveau hypogastrique de
densité tissulaire avec des plages de nécrose. L'exploration per
opératoire avait mis en évidence une volumineuse tumeur rétro péritonéale de 25 centimètres de diamètre, dure et adhérente à la vessie, au colon sigmoïde et aux vaisseaux iliaques (tumeur inextirpable). Nous avions procédé à une simple biopsie pour étude
histologique. Les résultats de cette histologie avaient confirmé le
léiomyosarcome grade III. L'évolution de ce cancer était très rapide
dans un contexte stressant et bouleversant de l'adolescent et de sa
famille : En J 1 post opératoire, la masse avait atteint l'ombilic, en
J 5, elle dépassait la région épigastrique et le patient décédait en
J 10 post opératoire par détresse respiratoire. Ce cas nous a énormément touché ainsi que tout l'entourage de l'adolescent.
- Conclusion : Les léiomyosarcomes sont des tumeurs de très
mauvais pronostic. Ils méritent une prise en charge multidisciplinaire surtout psychologique de l'adolescent et de sa famille en
détresse face au cancer.
SARCOME EMBRYONNAIRE DU FOIE. A PROPOS
D’UN CAS ET REVUE DE LA LITTERATURE
S. Ouhida (1) , S.B Errag(1), D. Abdellouche(1), D. Achouri(2),
S. Chennouf(2)
1: Service d’Anatomie et Cytologie Pathologiques CHU Sétif.
2: Service de chirurgie infantile CHU Sétif.
Le sarcome embryonnaire est une tumeur rare. Elle se voit chez
l’enfant entre 6 et 10 ans. Plusieurs nominations ont été proposées : mésenchymome malin, fibromyxosarcome et rhabdomyosarcome du foie. Malgré que le pronostic est mauvais, il peut être
amélioré par une exérèse large de la tumeur associé à une chimiothérapie. Nous rapportons le cas d'une fille de 9 ans qui se
plaignait d’une douleur abdominale d’apparition récente. L’exploration radiologique révèle une énorme masse abdominale de
localisation hépatique avec extension à l’estomac et au colon. La
pièce opératoire adressée au laboratoire était fragmentée largement nécrosée. L’étude histologique et immunohistochimique
était en faveur d’un sarcome embryonnaire indifférencié du foie.
A travers cette observation rare, les auteurs discuteront les aspects clinique, macroscopique, microscopique, immunohistochimique et évolutif de ce type de tumeur.
TUMEURS CEREBRALES DE L'ENFANT
PROFILS EPIDEMIOLOGIQUE
ET ANATOMOPATHOLOGIQUE A SETIF
S. Ouhida(1), D.A Bdellouche(1), A. Hallaci(2)
1: Laboratoire d’Anatomie et Cytologie Pathologiques CHU Sétif
2: Service de Neurochirurgie CHU Sétif
51
Les tumeurs cérébrales de l'enfant sont rares, bien qu'elles représentent environ le quart de toutes les tumeurs solides observées à l'age pédiatrique. Plusieurs aspects les différencient de
celles de l’adulte, notamment leurs types histologiques et leurs localisations. Malheureusement, le diagnostic n’est parfois posé
qu’après plusieurs mois d’une symptomatologie non spécifique
qui aggrave leur pronostic. Elles sont la principale cause de décès
par cancer. Le but de notre travail est d'évaluer l'incidence et les
différents types histologiques des tumeurs rencontrées chez l'enfant. Il s’agit d’une étude rétrospective effectuée à propos de 50
cas de tumeurs cérébrales colligées au niveau du laboratoire
d'Anatomie Pathologique CHU Sétif depuis janvier 2012 à juin
2015. A travers cette étude, les paramètres suivants seront analysés: incidence, localisation, symptômes, types histologiques et
les particularités immunohistochimiques.
LA POLLUTION ALIMENTAIRE ET LES MALADIES
DU CANCER
INM Ousseni. Centre africain d'expression de la Science (C E S A) BP
28649 MEDINA -DAKAR - SÉNÉGAL
Prolifération, multiplication et destruction des cellules humaines, la
maladie du cancer à franchi la barrière raciale au point où chaque
année, des millions de personnes meurent pourtant sa cause et son
origine restent douteuses. Dans l’objectif d’apporter une contribution, une question, celle de savoir si la pollution alimentaire n’est pas
liée au fléau cancer ? En effet, la remarque est pertinente : tous les
pays de la terre parlent de l’impact de la pollution alimentaire et le
fléau cancer ; revérifiant la composition de l’air, nous nous rendons
compte qu’a travers les aliments nous consommons un élément
nouveau qui est le carbone quatorze. Un isotope du carbone douze,
le carbone quatorze est très recherché pour son bienfait en science
car il est utile pour la datation des objets d’une part et en médicine
il permet, en radiologie ; de voir la position des os et autres organes.
A-t-il un lien avec le fléau cancer ? Partout dans le monde comme
au Maroc, en Algérie ou au Cameroun, des nombreux habitants, voisins des industries qui polluent l’air aux fumées noires ou blanches,
ont des tumeurs sur leur corps. Ne peut-on par dire que c’est l’absorption du carbone quatorze ; si oui comment ? Libéré par les cheminées des industries, à partir de la décomposition de l’azote dans
l’air. Une partie du carbone quatorze s'unit à l'oxygène en présence
d'énergie pour former du dioxyde de carbone due au réchauffement
climatique exacerbée par la dégradation de la couche d'ozone et les
activités des êtres humains. Ce dioxyde de carbone quatorze participe à la photosynthèse dans la communauté agricole pour produire une matière consommable (lipides, protéines... contenant du
carbone quatorze). Une personne va recueillir ou récolter cet aliment
et consommer le carbone quatorze dans une alimentation polluée
en arôme et l’élément sodium. Fixé dans une cellule humaine, ces
polluants vont créer de nombreuses modifications sur le plan physiologiquement en provoquant une conséquence durant la mitose
suite au mélange de deux produits chimiques qui vont synthétiser
une substance que le corps humain ne reconnaît pas qui déclenche
la cancérisation. Mais comment ? Ce nouveau produit toxique reste
bloqué à l'intérieur du noyau parce que cette cellule contient le carbone quatorze ; puis provoque des excitations qui envoient des messages au cerveau pour déclarer qu'il y a un problème, le cerveau répond en ordonnant le foie d’envoyer des réserves alimentaires aux
cellules excitées ; ce qui est fait naitre des cellules à gros noyau. De
nombreuses cellules à gros noyau engagent plus tard leur division
qui est sans repos ou pause. C’est le fléau cancer qui s’installe en
présentant une tumeur ou bosse, l’ulcère ou la leucémie selon les
conséquences. La priorité majeure dans la lutte contre le fléau cancer dans le monde consiste à limiter la libération du carbone quatorze dans la nature en protégeant notre environnement contre la
pollution de l'air par le plan carbone 14, puis contrôler notre alimentation en réduisant la consommation des aliment au carbone
quatorze, à l’arôme et au sel de sodium dans nos médicaments, repas quotidiennes et boissons, sans oublier de stopper la dégradation de la couche d' ozone avec le réchauffement climatique.
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XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
CANCER DU CAECUM CHEz LE SUjET jEUNE
à PROPOS D’UN CAS.
S. Ouzit, S. Raouli, M. Oukkal
Clinique d’Oncologie Médicale Amine ZIROUT - Bouzaréah – Alger
- Introduction : Le cancer colorectal occupe la 3ème place dans
le monde après le cancer du poumon et du sein. C’est la 4e cause
de mortalité par cancer. Il survient surtout chez l’adulte au delà de
50 ans, mais peut aussi atteindre le sujet jeune. Le diagnostic est
souvent tardif rendant ainsi le pronostic très sombre. Le traitement est avant tout chirurgical, mais le traitement médical garde
une place de choix dans l’arsenal thérapeutique.
- Matériels et méthodes : Nous rapportons l’observation d’un patient
âgé de 24ans sans antécédents pathologiques particuliers, suivi au
sein de notre clinique d’oncologie médicale Amine ZIROUT (COMAZ) depuis mars 2014. Suite à la survenue de douleurs abdominales avec hématurie, un scanner abdomino-pelvien est pratiqué objectivant une masse tumorale colique infiltrant la vessie et engainant
les uretères. Une laparotomie exploratrice est réalisée mettant en
évidence une grosse masse caecale infiltrant la vessie étendue
jusqu’à la loge rétro péritonéale. Une biopsie de la masse et prélèvement d’une adénopathie mésentérique. Anatomopathologie des
biopsies : carcinome à cellules en bague à chaton + hyperplasie folliculaire du ganglion mésentérique. Il est réopéré 03 semaines
après : colectomie segmentaire avec cystectomie partielle (résection partielle de la calotte vésicale infiltrée). L’étude anatomopathologique de la pièce opératoire : adénocarcinome lieberkuhnien bien
différencié infiltrant toute la paroi colique et la vessie avec 14 ganglions réactionnels classé pT4 N0 Mx. Au bilan d’extension (scanner TAP) : présence de micronodules pulmonaires disséminés aux
deux champs pulmonaires en faveur de localisations secondaires.
Le patient a reçu une chimiothérapie de 1re ligne : capox + bevacizumab. Après 5 cures l’évaluation a retrouvé une progression loco
régionale avec infiltration de l’uretère réalisant une urétéro-hydronéphrose modérée d’amont, et une stabilité des lésions pulmonaires. Le patient a été mis sous chimiothérapie de 2e ligne : capiri
+ bevacizumab. Après 5 cures l’évaluation met en évidence une
augmentation de volume du processus tumoral pelvien intra-péritonéal sus-vésical latéralisé à droite infiltrant l’uretère avec stabilité
des lésions pulmonaires. Chimiothérapie de 3e ligne : folfirinox.
(Full ras en cours). Après la 1re cure le patient présente des douleurs
abdominales avec à l’ASP des niveaux hydro-aériques, il a été opéré
dans le cadre de l’urgence pour occlusion intestinale. Il consulte
deux mois après avec une IRM pelvienne qui objective une augmentation du volume de la masse intra-péritonéale avec multiples
adénopathies mésentériques. Le patient refuse de reprendre le folfirinox. (Demande full ras faite, résultats en cours). Le patient
consulte par la suite a plusieurs reprises dans le cadre de l’urgence
pour des douleurs abdominales il a été mis sous sulfate de morphine
à 90 mg/12H. Au dernier scanner TAP de juin 2015 : augmentation
du volume tumoral pelvien infiltrant la charnière recto-sigmoïdienne
la vessie et l’urètre pelvien droit avec urétéro-hydronéphrose droite
en amont. Engainement de racines sacrées droites à l’origine de la
sciatique droite. Le patient est décédé le 28 /07/2015.
- Conclusion : Le pronostic de ce cancer est très sombre chez le
sujet jeune vu le diagnostique tardif d’où l’intérêt des conseils génétiques, du dépistage par hemoculte et coloscopie et du diagnostique précoce par coloscopie au moindre signe d’appel.
LES TUMEURS SOLIDES MALIGNES DE L’ENFANT
A SIDI BEL ABBES : ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE
ET ANATOMO-PATHOLOGIQUE
Rahmani soraya1, Larbi daouadji kelthoum2
1: département de biologie faculté des sciences de la nature et de la vie de Sidi
bel abbès. 2 : Laboratoire de microbiologie moléculaire et protéomique et santé.
Département de biologie de Sidi bel abbès.
Dans cette étude rétrospective sur six ans, les auteurs rapportent 65 tumeurs solides malignes des enfants de moins de 15
ans. L’âge moyen était de 7,9 ans avec un pic de fréquence entre
5 et 9 ans. Il y avait une prédominance masculine avec un sexratio de 1,3. Les types histologiques les plus fréquents étaient: le
lymphome de Burkitt (52%), le rétinoblastome (20%), le néphroblastome (9%) et les tumeurs malignes des tissus mous (6%).
Les tumeurs solides malignes de l’enfant sont relativement rares
et histologiquement très diversifiées.
TERATOMES OVARIENS BILATERAUX
CHEz L’ADOLESCENT, A PROPOS D’UN CAS
R.Reggad, M.H Reggad, S.Nabti, S.Boulfekhar, H.A Dib
Service d’oncologie médicale, CAC de Sétif
Les tératomes ovariens constituent une entité anatomopathologique, clinique et thérapeutique particulière des cancers de l’ovaire.
Leur survenue chez de jeunes patients rend la prise en charge
d’autant plus délicate et difficile par l’impact des traitements à court
et long terme sur la vie de ces patients. Nous rapportons l’observation d’une jeune patiente de 15 ans qui a consulté pour une récidive métastatique d’un tératome ovarien bilatéral diagnostiqué et
traité 2 ans auparavant. La malade ayant reçu plusieurs cures de
VIP ainsi que de la radiothérapie. Elle consulte pour des douleurs
abdominales et osseuses 24 mois après la fin de son traitement.
L’objectif de ce travail est de démontrer la complexité de la décision
thérapeutique et de la mise en place du traitement pour ce type de
tumeurs une fois les protocoles les plus efficaces épuisés et la réponse au traitement de plus en plus amoindrie.
TUMEURS GERMINALES CHEz L’ADULTE jEUNEEXPERIENCE DE SERVICE
K.Rekai, F.Boudinar, Dj.Yekrou A. Zemmour, F. Louala, A.MegaizN.Azzouz, F.Betkaoui, C. Belalia, g.Betache, N.Sadji- B.Larbaoui
Service d’oncologie médicale – CAC Oran
- Introduction : Le cancer du testicule est rare, son incidence dans
le monde varie entre 0,2 et 9,2 cas/100000/an et elle est en forte
croissance ces 25 dernières années. Avec une prise en charge
adaptée, le taux de survie spécifique à 5 ans de cette maladie est
supérieur à 90%, tous stades confondus. Notre objectif était d‘étudier les aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques, du
cancer du testicule aux services d’oncologie médicales d’Oran.
- Patients et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective entre Janvier 2007 et Janvier 2012. Dans notre étude,
étaient inclus les patients opérés pour un cancer du testicule.
Vingt-deux patients ont été recrutés dans cette étude sur une
période de 5 ans. Cette étude a permis d’étudier les aspects cliniques et thérapeutiques des patients.
- Résultats : L’âge moyen des patients était de 23 ans avec des extrêmes e de 21 et 30 ans. Les antécédents retrouvés étaient l’ectopie testiculaire et l’orchite. Les circonstances de découverte
étaient dominées par la grosse bourse. La masse abdominale ou
pelvienne constituait le deuxième mode de révélation. Les marqueurs tumoraux ont été dosés chez les 21 patients avant le début
du traitement et chez un seul patient après orchidectomie. L’orchidectomie a été réalisée par voie inguinale haute chez tous les patients. Sur le plan histologique, nous avons noté une prédominance
des tumeurs germinales non séminomateuses. La chimiothérapie
à base d’Etoposide et de la Cisplatine était le traitement de choix.
- Conclusion : Les tumeurs germinales sont des tumeurs rares
et de bon pronostic malgré un diagnostic souvent tardif nécessitant un recours à la chimiothérapie et la radiothérapie.
HISTIOCYTOSE X ORBITAIRE CHEz L’ENFANT
A PROPOS D’UN CAS
I Saada 1, N.ghemri 1, O. Ouhadj 1, L Hannachi 2,
F gachi 3, K Bouzid 3
1: Unité d’ophtalmo-pédiatrie, CHU Mustapha Alger centre.
2: Service d’Anatomopathologie, CHU Mustapha Alger Centre.
3: Unité d’oncologie pédiatrique, CPMC
- Introduction : L’histiocytose à cellules de Langerhans est une pathologie rare qui représente moins de 1% de la pathologie tumo-
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
rale de l’orbite. Le granulome éosinophile localisé à l’os frontal, en
représente atteinte ophtalmologique la plus fréquente. Son évolution est imprévisible. Sa nature maligne n’a pu être démontrée.
- Patient et Méthodes : Nous rapportons le cas d’une fillette de 5
ans qui a présenté une tuméfaction inflammatoire de l’angle supéro-externe de l’orbite gauche sans exophtalmie. L’acuité visuelle est conservée. Une tomodensitométrie a été réalisée
révélant une masse tissulaire intra-orbitaire à l’origine d’une ostéolyse du toit de l’orbite sans extension intracrânienne. D’autres
examens complémentaires ont été réalisés : un téléthorax, une
échographie abdominale et un frottis sanguin. Une biopsie de la
tumeur est effectuée l’étude histologique a été en faveur d’une
histiocytose langerhansienne avec un marquage positif aux analyses immuno- histochimiques.
- Résultat : Devant une augmentation rapide du volume tumoral,
accompagnée d’une menace de compression du globe oculaire
et de l’extension intracrânienne, en collaboration avec des oncopédiatres, l’enfant est traité par chimiothérapie à base corticoïdes
et vinblastine. L’évolution a été favorable. Après un recul de 6
mois, on n’a observé ni dissémination, ni récidive.
- Conclusion : Le cas de cette patiente nous permet de décrire les
manifestations cliniques et anathomopathologiques de l’histiocytose à cellules de Langerhans dans sa localisation orbitaire pure.
CARCINOME A PRIMITIF INCONNU
CHEz L’ENFANT ET L’ADOLESCENT
S. Sal, F. gachi, C. Louni, L. Amrane, L. Djebnoun, K. Bouzid
Service d’Oncologie Médicale, Unité d’Oncologie Pédiatrique.
Centre Pierre et Marie Curie, Alger (Algérie)
- Introduction/objectifs : Les carcinomes métastatiques d’origine indéterminée représentent environ 5% des tumeurs malignes. Ils sont définis par la présence de métastases d’un carcinome dont la tumeur primitive n’a pu être identifiée au moment
de la décision thérapeutique. Dans ce travail a travers l’étude
d’un cas de carcinome a primitif inconnu chez un enfant de 14
ans, nous allons élucidé les caractéristiques épidémiologiques,
cliniques et thérapeutiques de cette pathologique qui demeure
très rare chez l’enfant.
- Méthodes : Nous avons étudié un cas clinique d’un adolescent
âgé de 14 ans sans antécédents pathologiques particuliers suivi au
sein de notre service pour un carcinome a primitif inconnu qui s’est
révélé par des adénopathies cervicales bilatérales et un syndrome
cave supérieur en janvier 2014, dont la biopsie ganglionnaire est
revenu en faveur d’une métastase d’un carcinome indifférencié
d’origine inconnu. Les examens radiologiques (scanner thoracoabdomino-pelvien et du cavum) étaient en faveur d’adénopathies
cervicales, médiastinales et abdominales, et des métastases hépatiques. Vu ce contexte, il a été décidé de le traiter comme un carcinome indifférencié du nasopharynx ; l’enfant a reçu 4 types de chimiothérapie : TCF (docétaxel+cisplatine+fluoro-uracil), puis :
docétaxel+cisplatine+nimotuzumab, ensuite 5 cures de nimotuzumzb en monothérapie puis la gemcitabine en monothérapie.
- Résultats : une réponse partielle après le protocole TCF. Puis
réponse complète après le protocole : docétaxel+cisplatine+nimotuzumab, avec disparition de toutes les adénopathies et régression des métastases hépatiques. Ensuite une progression
massive sous nimotuzumab seul et rémission clinique sous
gemcitabine, avec un recul de 18 mois.
- Conclusion : Les carcinomes de site primitif indéterminé représentent un groupe de pathologies tumorales hétérogènes en
raison de la diversité des sites primitifs potentiels. Au cours des
dernières années, les progrès ont principalement porté sur la
stratégie diagnostique optimale à adopter pour lesquels un
abord thérapeutique spécifique doit être proposé. L’amélioration des techniques diagnostiques : un diagnostic moléculaire
de ces maladies pourra aider a optimiser la prise en charge thérapeutique qui devra s'appuyer sur des nouveaux traitements
médicaux plus efficaces dans la prise en charge des cancers
au stade métastatique.
LA SCLEROSE TUBEREUSE DE BOURNEVILLE
CHEz L’ENFANT
53
S. Sal, F. gachi, K. Bouzid
Service d’Oncologie Médicale, Unité d’Oncologie Pédiatrique. Centre Pierre Et
Marie Curie, Alger (Algérie)
- Introduction : La sclérose tubéreuse de Bourneville est une phacomatose autosomique dominante rare, caractérisée par la croissance d’hamartomes et d’autres tumeurs dans différents organes
tels que le cerveau, les reins, la peau, le cœur, l’intestin, le foie,
la rétine et les poumons. Son traitement est complexe et doit
donc être entrepris dans un contexte pluridisciplinaire et spécialisé, dont le but est d’assurer une prise en charge optimale de
ces patients. A travers un cas de sclérose tubéreuse de Bourneville dans sa localisation cérébrale chez l’enfant, nous discutons
les différents aspects cliniques et évolutifs de cette affection.
- Matériels et Méthodes : Nous avons étudié un cas clinique d’un
enfant âgé de 12 ans sans antécédents pathologiques particuliers suivi au sein de notre service pour un astrocytome sous
ependymaire à cellule géantes qui s’est révélé par un syndrome
d’hypertension intra crânienne en janvier 2015, opéré d’emblée
avec mise en place d’une dérivation ventriculo-péritonéale,puis
une IRM cérébrale a été faite en postopératoire a objectivé
l’existence de 2 formations nodulaires intra ventriculaire avec
des tubers sous corticaux évoquant la sclérose tubéreuse de
Bourneville ,qui ont subi une exérèse partielle dont l’ana-path est
revenu en faveur d’un astrocytome sous ependymaire à cellules
géante confirmant le diagnostic.la TDM TAP + échographie cardiaque sont revenus normaux, l’examen clinique est parfait, on
a décidé de surveiller l’enfant de proche.
- Résultats : Une IRM cérébrale faite après 6 mois de l’opération
a montré un aspect stable des lésions. L’examen ophtalmique a
objectivé un nerf optique en voie d’atrophie, le reste de bilan (rénale+cardiaque+pulmonaire) est sans anomalie.
- Discussion : La sclérose tubéreuse de Bourneville est une affection génétique autosomique dominante ayant une incidence
estimée à 1/10000 naissances. Son diagnostic est clinique basé
sur l'association d'au moins 2 localisations hamartomateuses
dans les différents organes cibles, notamment la rétine, la peau,
le cerveau, le rein et le cœur, et radiologique par la présence de
nodules sous ependymaires et les tubers corticaux à l’imagerie
cérébrale dont l’exérèse chirurgicale peut ralentir la progression
des tumeurs ainsi que leurs symptomatologies, et l’utilisation des
inhibiteurs de la voie m-TOR.
- Conclusion : La connaissance des spécificités de la maladie
permet un diagnostic précoce et une prise en charge optimale de
ces patients et de leur famille, avec une place particulière pour la
consultation multidisciplinaire. Un conseil génétique doit être proposé en cas de procréation.
CANCER DU SEIN CHEz L’ADOLESCENTE
A PROPOS D’UN CAS
S.Sami *, A.Kouchkar**, K.Bouzid*
Service d’Oncologie Médicale*. Service d’Anatomopathologie**
Centre Pierre et Marie Curie
- Introduction : Les cancers du sein chez l’enfant sont exceptionnels et représentent moins de 1% des cancers du sein. Ils représentent moins de 1% des lésions mammaires de l’enfant. Le
diagnostic doit tenir compte du contexte familial (mutation de
BRCA) et d’une éventuelle irradiation antérieure du thorax.
Objectifs : Nous rapportons un cas exceptionnel de cancer du sein
chez une adolescente traitée au service d’oncologie médicale, à travers lequel nous allons décrire cette tumeur rare tout en insistant sur
ses particularités diagnostiques, thérapeutiques et pronostiques.
- Méthodes : Il s’agit d’une patiente de 15 ans, d’origine Algérienne, lycéenne, sans antécédents pathologiques et familiaux
notables. La symptomatologie remonte à deux années avant le
diagnostic, par un nodule rétro aréolaire du sein gauche, négligé
par la patiente. La patiente ne consulte que lorsque le nodule est
devenu ulcèrobourgeonnant.
54
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
- Résultats : L’échographie mammaire et la mammographie (1 cliché externe) ont mis en évidence une masse hypoéchogène mal
délimitée. Une microbiopsie de la masse mammaire a été réalisée, en faveur d’un carcinome infiltrant de type sécrétoire de
grade I. Le bilan d’extension est négatif. La patiente a subi une
mastectomie avec curage ganglionnaire axillaire gauche en aout
2008. L’examen histologique est en faveur d’un carcinome infiltrant de type sécrétoire de grade II, BDR insuffisante, peau et mamelon infiltrés, 4N+/11N, RE négatif, RP négatif et HER2 score 0.
La chirurgie a été suivie de 6 cures de chimiothérapie type 3 FAC/3
docetaxel, puis d’une radiothérapie locorégionale. La patiente est
régulièrement suivie en consultation, vue en janvier 2015.
- Discussion : Le carcinome juvénile est une entité particulière qui représente moins de 0.15% de tous les cancers du sein. Ce carcinome
s’observe chez les deux sexes avec un âge médian de survenue de
25 ans (3-87 ans). Il se présente sous la forme d’une masse bien délimitée, mobile, para-aréolaire. I’échographie met en évidence une
masse hypo-échogène bien délimitée, parfois micro-lobulée. Sur le
plan histologique, les carcinomes sécrétoires sont généralement
RE-, RP-, HER2-, fréquemment CK5/6 et EgFR+, avec, paradoxalement, un profil de cancer basal malgré leur bon pronostic.
- Conclusion : La grande majorité des nodules mammaires chez
l’enfant sont bénins et correspondent à des adénofibromes. Le
cancer du sein est très rare ; la forme sécrétante juvénile existe
aussi chez l’adulte. Les métastases mammaires d’autres néoplasies ne sont pas exceptionnelles.
LES TUMEURS GERMINALES MALIGNES
EXTRA-CEREBRALES CHEz L’ENFANT : CARACTERISTIQUES CLINIQUES ET THERAPEUTIQUES
M. Saoudi, F. gachi, K. Bouzid
Service d’oncologie médicale CPMC, Alger.
Les tumeurs germinales (Tg) sont des tumeurs ubiquitaires, représentant 2 à 4% des tumeurs de l’enfant et de l’adulte jeune. Elles
sont essentiellement de siège gonadique, rarement extra-gonadiques. Le pronostic varie en fonction du type histologique et du
siège. Nous rapportons une étude rétrospective, portant sur l’ensemble des cas de tumeurs germinales prise en charge durant la période 2010-2014 à notre service d’oncologie pédiatrique (CPMC). Il
s’agit de 35 patients (21 filles et 14 garçons), l’âge médian au diagnostic était 2 ans (52 jours-16 ans), le principal motif de consultation
était la douleur, la localisation gonadique est la plus fréquente, les
patients ont été traités par chirurgie et chimiothérapie selon le protocole TgM95. Notre but de ce travail est de faire une mise au point
sur les aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques, à fin
d’améliorer notre prise en charge de ces tumeurs rares.
L'APPORT DU VACCIN ANTI HPV DANS
LA PREVENTION DU CANCER CERVICAL
CHEz LES ADOLESCENTES
Serour Y3, Bendahmane M3, Abbou Baker F1,2.
1.Service de la Gynécologie Obstétrique de la Maternité de Sidi Bel Abbès.
2. Service de Planning Familial de la Maternité de Sidi Bel Abbès.
3. Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie de l'Université Djillali Liabes
de Sidi Bel Abbès.
- INTRODUCTION : Le fait qu’il existe une relation de causalité
établie entre infection à HPV et cancer du col de l’utérus et que
ce facteur soit retrouvé dans plus de 90% peut faire envisager la
possibilité de prévention par la vaccination.
- MATERIELS ET METHODE : Il s'agit d'une étude d'analyse critique des données les plus récentes présentées lors de congrès
internationaux, dont l’objectif est de faire un bilan sur la vaccination anti-HPV pour discuter l’apport de cette dernière dans la prévention primaire du cancer cervical.
- RESULTATS : Pour capter la population cible, le vaccin préventif
anti HPV est très immunogène entre 9 et 15 ans, mais l’idéal serait de pouvoir vacciner à 11-13 ans, l'âge auquel d’autres vaccins
doivent être effectués et il apparaît aussi intéressant de faire un
«rattrapage» chez les 16-18 ans qui n’auraient pas été vaccinées.L’efficacité en analyse per-protocole est de 91,6% (IC 95%
= 64,5-98) vis-à-vis des infections incidentes (type 16 et 18) et de
100% vis-à-vis des infections persistantes à HPV 16-18, ainsi
contre l’apparition de lésions précancéreuses chez les sujets
non-infectés avant vaccination. Le niveau de protection conféré
semble corrélé au titre des anticorps spécifiques dans le sérum,
certains essais cliniques récents rapportent des titres élevés
d’anticorps induits par la vaccination avec une décroissance relativement rapide. Les taux d’anticorps neutralisants obtenus
sont 1 000 fois supérieurs pour HPV16 et 18 au 7e mois à ce qu’ils
étaient avant l’inclusion, et 80 à 100 fois supérieurs à ceux produits par l’infection naturelle. Dans ce contexte, l’immunité à médiation cellulaire et les cellules mémoires sont cependant susceptibles de jouer un rôle dans une protection à long terme même
en l’absence d’anticorps sériques décelables.
- CONCLUSION : Enfin, la mise à disposition de vaccins contre
l'HPV constitue une approche prometteuse pour prévenir le cancer cervical, mais malheureusement les politiques vaccinales ne
seront pas identiques dans les pays en voie de développement,
comme notre payé où la maladie représente une des principales
causes de mortalité des femmes.
CARCINOME ADENOIDE KYSTIQUE DE LA
PAROTIDE CHEz UNE ADOLESCENTE DE 22
ANS. A CASE REPORT
FM Sidibé, K Rajae, FZ Mrabet, S Arifi, M Nawfel
Service d’oncologie médicale, CHU Hassan II de Fès (Maroc)
Les carcinomes adénoides kystiques (CAK de la glande parotide
représentent 2 à 4% des tumeurs de la parotide et 12% des tumeurs malignes. Ils ont une prédominance féminine et surviennent
à un âge moyen de 40 à 60 ans. Nous rapportons un cas de CAK
de la glande parotide survenue chez une adolescente de 22 ans.
Une patiente de 22 ans, aux antécédents de lymphome de MALT
digestif en rémission, s’est présenté au service d’oncologie médicale, CHU Hassan II de Fès avec une masse parotidienne gauche
d’environ 4 cm fixe par rapport aux plans superficiel et profond.
L’imagerie a objectivé un processus tumoral du lobe superficiel et
profond de 5 x 3 cm sans envahissement locorégional ni à distance. Elle a bénéficié d’une parotidectomie gauche avec préservation du nerf facial. L’étude histologique a confirmé un CAK dans
sa forme solide, infiltrant la capsule fibreuse. Elle a reçu une radiothérapie de 70 gy en concomitant avec du cisplatine hebdo. Un
mois après fin de traitement, la patiente a présenté des douleurs
osseuses avec des signes de compression médullaire dorsale. La
scintigraphie osseuse a objectivé des métastases diffuses et la
biopsie ostéomédullaire, une infiltration médullaire carcinomateuse. Elle a bénéficié d’une radiothérapie décompressive en regard de D6. Une chimiothérapie palliative n’a pas pu être administrée devant la persistance de l’aplasie médullaire. La patiente
est actuellement sous soins de supports.
- Conclusion : Malgré une croissance lente, Les CAK donnent fréquemment des métastases osseuses et pulmonaires dans 35%.
Une radiochimiothérapie concomitante précédée d’un traitement
chirurgical ne semble pas diminuer ce risque.
CANCER DU SEIN CHEz LA FEMME jEUNE
DE MOINS DE 30 ANS
SIDIBE Fatoumata M1, Kanab R, Akesbi Y1, Arifi S, Mellas N1,
1 Service d’oncologie médicale, CHU Hassan II Fès
- Introduction : Dans la littérature, le cancer du sein de la femme
jeune concerne tantôt les femmes de moins de 35 ans, tantôt les
moins de 40 ans. Le cancer du sein de la femme de moins de
40 ans représente moins de 10% de l’ensemble des cancers du
sein. Ainsi, notre but est d’étudier les caractéristiques cliniques
et histologiques des cancers du sein chez cette population de
femme de moins de 40 ans.
- Patientes et méthodes : Trente quatre femmes âgées de 22 à
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
30 ans avec une moyenne de 24 ans, suivies entre 2011 et 2012
au service d’oncologie médicale de Fès ont été colligées dans
cette étude rétrospective. Nous avons analysé les caractéristiques cliniques et anapathologiques post-chirurgie.
- Résultats : Toutes nos patientes étaient encore réglées, 52%
avaient une notion de prise de contraceptifs oraux avec une durée
moyenne de 3,5 ans. quinze femmes (44%) étaient en surpoids et
8% obèses. Toutes les patientes de notre série avaient des formes
de cancer d’emblée opérable, 15% ont eu un traitement conservateur, 79% une chirurgie type Patey et 6% un traitement conservateur complété par un Patey pour marges chirurgicales tumorales.
Le type histologique était un carcinome canalaire infiltrant dans 91%
des cas et lobulaire infiltrant dans 9% avec une taille tumorale
moyenne de 4,4 cm. Une tumeur bifocale a été retrouvée dans 6
cas (17%). Douze Tumeurs étaient de grade SBR III (35%), 44%
et 21% étaient respectivement SBR II et I. Les emboles vasculaires
et le carcinome in situ étaient présents respectivement dans 32%
et 41% des cas. L’envahissement ganglionnaire N0, N1, N2 et N3
étaient de 5%, 65%, 18% et 12%, respectivement. Les récepteurs
hormonaux étaient positifs dans 65% et Her 2 neu scoré à 3 dans
18%. La classification moléculaire a été déterminée dans 25 cas
(73,5%) dont 16% luminal A, 48% luminal B, 20% luminal/Her 2 +,
12% triple négatif et 4% Her 2+.
- Conclusion : Dans cette population de femme jeune de moins de
30 ans avec un cancer du sein d’emblée opérable nous avons retrouvé un profil histologique plus agressif dominé par un envahissement ganglionnaire N1 et un profil moléculaire luminal B. Le surpoids,
l’obésité ainsi que la prise de contraceptifs oraux pourraient être des
facteurs de risque de cancer du sein chez ces femmes.
L’ASTROCYTOME PILO-MYXOÏDE
A PROPOS D’UN CAS
L. Tarfaoui, A. Tou, H. Belkralladi
Service d’anatomo-pathologie CHU Hassani Abdelkader Sidi Bel Abbès
- Introduction : l’Astrocytome pilo-myxoïde se présente comme
une tumeur proche de l’astrocytome pilocytique mais avec des aspects plus agressifs et un pronostic plus péjoratif. Il correspond au
grade II selon l’OMS 2007. Touche les plus jeunes enfants avec
des moyennes d’âges (inférieures à 2 ans) ; mais pour certaines
séries proches de 5 ans avec 1/3 des tumeurs survenant chez des
adolescents et des adultes jeunes.
- Observation : Nous rapportant un cas d’astrocytome pilo- myxoïde
chez un nourrisson de 18 mois de sexe masculin ; l’apparition des
signes remontaient à 6 mois avec un trouble visuel, cachexie hypothalamique et pan-hypopituitarisme. L’imagerie visualisait une volumineuse formation tumorale hypothalamo - hypophysaire, avec
extension frontale bilatérale et temporale gauche mesurant
70x84x67 mm de densité mixte solido-kystique. Une biopsie a été
réalisée, dont L’étude histopathologique objectivait une prolifération
monomorphe gliale d’aspect lâche de nature stromateuse myxoide
avec absence de fibre de rosenthal et de corps granuleux éosinophiles ; des cellules astrocytaires pilocytiques fusiformes et bipolaires tandis que les cellules tumorales prenant un arrangement angiocentrique (autours des structures vasculaires).
- Conclusion : Le cas présentait met en évidence les caractéristiques cliniques, radiologiques et pathologiques d’astrocytome
pilo- myxoïde de la région suprasellaire apparemment s'étendant
à la région sellaire. Il est important de distinguer d’astrocytome
pilo- myxoïde du de l’astrocytome pilocytique en raison du groupe
d'âge plus jeune affectait ; le taux de récidive locale plus élevée
et une dissémination au LCR. Seul l'examen histo-pathologique
permet de différencier les deux entités.
MENINGIOME CHOROÏDE : A PROPOS D’UN CAS
L.Tarfaoui. H.Belkrelladi. B.Bouzouira. A.Tou
Service d’anatomo-pathologie du CHU HASSANI Aek de Sidi Bel Abbès
- Introduction : Les méningiomes représentent 15 à 20% de l’ensemble des tumeurs cérébrales primitives de l’adulte; avec une
55
prédominance féminine. Ce sont des tumeurs extra parenchymateuses classiquement bénignes développées aux dépends
des cellules arachnoïdiennes dérivant de la crête neurale, d’évolution lente pouvant revêtir certains aspects de malignité.
- Observation : Nous rapportant un cas de méningiome choroïde
chez un jeune adolescent de 18 ans qui consultait pour un processus expansif intra cérébral avec des céphalées intenses signe
d’hypertension intracrânienne (HIC). L’étude histopathologique
objectivait une prolifération cellulaire de nature méningée agencée en nappes diffuses au sein desquelles les cellules prennent
des dispositions trabuculaire bigeant dans une substance mixoide.
Le diagnostic retenu était méningiome choroïde grade II.
- Conclusion : Le méningiome choroïde est une variante rare, peu
étudiées et qui posent des problèmes de prise en charge aux cliniciens du fait de leur agressivité et/ou de leurs récidives. La chirurgie est le premier traitement mis en œuvre. La radiothérapie cérébrale et plus rarement la chimiothérapie peuvent être des armes
thérapeutiques mais restent discutées.
OSTEOSARCOME CHONDROBLASTIQUE
A PROPOS D’UN CAS
L.Tarfaoui, A.Tou, H.Belkralladi
Service d’anatomo-pathologie CHU Hassani Abdelkader Sidi Bel Abbès
- Introduction : Les tumeurs osseuses sont rares constituent 6 à
10% de l’ensemble des tumeurs de l’enfant et de l’adolescent.
L’ostéosarcome chondroblastique est une tumeur osseuse maligne primitive très agressive représente une forme anatomopathologique des ostéosarcomes produisant du cartilage.
- Observation : Nous rapportons un cas d’ostéosarcome chondroblastique chez un jeune adolescent âgé de 17 ans qui consultait
pour une volumineuse tuméfaction de 10 cm de diamètre au niveau
creux poplité du genou gauche évoluant depuis 3 mois. L’imagerie visualisait une lyse osseuse de la corticale externe du fémur
avec décollement périosté .Une biopsie a été réalisée, dont L’étude
histopathologique objectivait une prolifération cellulaire néoplasique de nature sarcomateuse avec une cellularité très importante
et un polymorphisme cyto-nucléaire ainsi que des mitoses abondantes et anormales. Il s’y associé des lobules cartilagineux. Le
diagnostic retenu était un ostéosarcome chondroblastique.
- Conclusion : Devant l’aspect clinique, radiologique et histologique,
le diagnostique d’ostéosarcome chondroblastique était retenu.
Comme la plupart des tumeurs malignes, les ostéosarcomes présentent un risque de métastases, principalement au niveau des
poumons, des os, plus rarement au niveau du cerveau, des ganglions et du foie. Une connaissance plus approfondie de la biologie de ces tumeurs ainsi que le développement de thérapeutiques
ciblées dans le cadre d’études cliniques, devraient davantage permettre d’améliorer ces résultats dans les années à venir.
LES SARCOMES OSSEUX CHEz L’ENFANT
ET L’ADOLESCENT
z.Yahia, H.Djedi, L.Debbah, W.Hamdi, I.Boulouh
Service d’Oncologie médicale, Centre anti-cancer CHU ANNABA. Algérie
- Introduction : Les tumeurs malignes osseuses primitives représentent une entité pathologique rare et hétérogène en termes de
formes histologiques ; de prise en charge et de pronostic. Elle
touche essentiellement l’adolescent et l’adulte jeune.
- Objectif : Etablir un profil épidémiologique des cas de tumeurs
osseuses primitives survenues chez l’enfant et l’adolescent et
prises en charge dans notre service.
- Matériels et méthodes : Etude rétrospective de janvier 2008 à juillet 2015 ayant inclus 24 patients, âge moyen 17 ans (extrêmes : 11
- 22 ans) avec prédominance masculine : sexe ratio = 3,8. Types histologiques : ostéosarcome chondroblastique (16 cas), sarcome
d’Ewing (3 cas), ostéosarcome telengiectasique (2 cas), chondrosarcome mésenchymateux (1 cas), ostéosarcome intramédullaire de
haut grade (1 cas), sarcome a cellules rondes indifférencié (1 cas).
Circonstance de découverte : douleurs osseuses 16 cas, fracture
56
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
pathologique 1 cas, traumatisme 2 cas, tuméfaction 5 cas.
Au moment du diagnostic, 20 patients avaient une maladie localisée ou localement avancée et 04 cas étaient d’emblée métastatiques : la localisation pulmonaire est la plus prévalente «13 cas».
La chimiothérapie était adjuvante chez 4 pts, néo-adjuvante chez 16
pts et palliatif chez 4 pts. L’association Doxorubicine-Cisplatine était
la plus utilisée en 1ière ligne. Réponse objective à la 1ière ligne de
traitement : réponse complète 4 cas, réponse partielle 3 cas, maladie stable 2 cas. La tolérance était globalement bonne en dehors
d’une toxicité digestive type vomissement grade III et IV observés
tous les patients. Délais moyen de progression : 10,9 mois «extrêmes
4 - 48 mois». Devenir : quatre patients sont encore en vie dont un en
cours de traitement et 3 pts sous control. Les autres 20 pts sont décédés. Survie moyenne = 16,96 mois «extrêmes 2-53 mois».
- Conclusion : Les tumeurs malignes primitives de l’os représentent une maladie grave à prise en charge lourde et pronostic péjoratif. Le traitement de référence reste la chirurgie souvent radicale à cause du stade à côté de la radiothérapie et chimiothérapie.
Sa survenue chez l’enfant implique une adaptation de la prise en
charge aux particularités psychologique du patient et sa famille
ainsi que sa qualité de vie et son insertion sociale.
OSTEOSARCOME CHEz L’ADULTE jEUNE
EXPERIENCE DU SERVICE D’ONCOLOGIE
MEDICALE CHU DE SIDI BEL ABBES
D. Yekrou1, B. El habachi3, K. Rekai2, S. Tabouri1,
S. ghazi1, F. Benghazi1, A. Labair1, F. Boudinar 2,
Z. Kabati 1, S. Chnafa1, B. Larbaoui2.
- Introduction : Les ostéosarcomes parostéaux sont des sarcomes
superficiels de bas grade et représentent moins de 5% de tous les
ostéosarcomes. Ils peuvent se dédifférencier dans près de 20%.
- Observation : Nous rapportons 3 cas d’ostéosarcomes parostéaux dédifférenciés chez 3 hommes d’âge moyen de 28 ans. Selon le staging d’Enneking, les 3 cas étaient au stade III. Le siège
était le fémur distal dans 2 cas et le tibia proximal dans 1 cas.
Dans 2 cas la dédifférenciation s’est produite au cours de l’évolution et dans 1 cas elle a été observée d’emblée. Le foyer de dédifférenciation était un ostéosarcome conventionnel dans 2 cas et
un chondrosarcome dans 1 cas. Les 3 patients ont eu une chirurgie conservatrice associée à une chimiothérapie protocole
(cisplatine-doxorubicine) Un patient est décédé à 9 mois de la chirurgie. Les 2 autres sont encore en vie à 1 an et 3 ans de recul.
- Discussion : La reconnaissance d’une dédifférenciation au sein
d’un ostéosarcome parostéal typique est fondamentale puisqu’elle
implique des conséquences thérapeutiques et pronostiques différentes. Une évolution clinique rapide et certains signes radiologiques peuvent faire suspecter la dédifférenciation. Le clinicien
doit connaître cette entité anatomo-clinique particulière afin
d’orienter sa biopsie vers les zones les plus suspectes. Le pronostic est celui des ostéosarcomes conventionnels.
- Conclusion : Le recours à un comité de concertation pluridisciplinaire (CCP) à chaque étape y compris avant la biopsie. Une inclusion dans des protocoles contrôlés est recommandée. Leur
prise en charge thérapeutique relève d'un traitement spécialisé en
SHS. La chirurgie, planifiée longtemps à l'avance, est précédée
d'une chimiothérapie d'induction. La chimiothérapie post-opératoire est adaptée à la réponse.
DOUBLE LOCALISATION : CANCER DU SEIN ET
BRONCHIQUE CHEz UNE jEUNE FEMME DE 28 ANS
D.yekrou1, K.Rekai2, B .El habachi3, S.Tabouri1,
S.ghazi1, F .Benghazi1, A. Labair1, S. Chnafa1,
F .Boudinar 2, Z. Kabati 1, B.Larbaoui2.
1 : Oncologie Médicale. 2 : Oncologie Médicale CAC Emir AEK Oran.
3 : chirurgie générale CHU. Sidi Bel Abbès.
- Introduction : Le cancer du sein est le premier cancer de la femme.il
est en nette augmentation en terme d’incidence ces 20 dernières années. La diminution de la mortalité dans les pays occidentaux (stra-
tégie de prévention, dépistage, le traitement précoces). En Algérie :
augmentation de l'espérance de vie, la transformation de l’environnement et le changements de mode de vie. Chaque année, 10.000
cas de cancer du sein et 3500 décès enregistrés. Alors que les métastases pulmonaires surviennent dans 40% des cas, une 2e localisation bronchique après un cancer du sein reste très rare.
- Observation : Patiente âgée de 28 ans traitée en Juin 2008 pour
un carcinome canalaire infiltrant du sein gauche classé PT1N0M0,
de grade III SBR, sans envahissement ganglionnaire (5N-/5N),
avec récepteurs hormonaux positifs. Traitée par chimiothérapie adjuvante : 6 cures de FEC 100 ; Radiothérapie + 5 ans hormonothérapie (tamoxifene). Six ans après, en janvier 2014 et suite à une
bronchite chronique rebelle aux traitements habituels. Des investigations ont conclu à un carcinome bronchique à petites cellules
localisé à droite. La patiente a reçue deux cures de chimiothérapie (Etoposide-Cis platine), suivie d’une radio-chimiothérapie
concomitante. Patiente suivie en consultation de control.
- Discussion : Les cancers en excès semblent majoritairement liés
aux traitements : Radiothérapie: SIR =1,34 (1,30-1,39). Cancer de
l’endomètre : SIR = 1,41 (1,36-1,47). Autres cancers: SIR = 1,09
(1,08-1,11). Le risque augmente avec le temps notamment pour les
cancers radio-induits = 2,19 (1,87-2,55) après 30 ans de suivi p<
0,001 [3]. Le développement de Cancers potentiellement radio-induits après un cancer du sein est rare : poumons, plèvre, œsophage, os, tissu conjonctif, glandes salivaires et glande thyroïde. Tamoxifène : cancer de l’endomètre. BRCA : cancer de l’ovaire
(cancer du sein tamoxifène : cancer de l’endomètre. BRCA : cancer de l’ovaire (cancer du sein le risque cumulatif de survenue après
10 ans est de 2,06, et il passe à 2,09 après 15 ans. [1]. Cependant
amélioration de la mortalité globale à 15 ans grâce à la radiothérapie. En dehors des formes familiales (BRCA, P 53, PTEN), il n’y
a pas d’excès de second cancer liés au cancer du sein en dehors
du cancer du sein controlatéral et des rechutes locales [2]. La majorité des seconds cancers sont liés à la thérapeutique.
- Conclusion : Le pronostic péjoratif des cancers bronchique à petites cellules, malgré un traitement précoce explique ces résultats.
Ces deux cas sont particuliers, par l’association sein-poumon , et
toute la pathogénie reste inconnue. Les données précises sur le
risque de survenue de ce types de cancers chez la femme après
le cancer du sein sont très limitées.
Références bibliographiques :
1. EBCTCg Lancet 2005; 365:1687-1717
2. Soerjomataram I BCRT 2005; 93: 91-9
3. LM Brown, Breast Cancer Res Treat. 2007; 106:439-51
CANCER DU NASOPHARYUX CHEz L’ADULTE
jEUNE. A PROPOS DE 04 CAS
D.yekrou1, K.Rekai2, B.El habachi 3, S.ghazi1, S.Tabouri1,
F.Boudinar2, F .Benghazi1, A. Labair1, S .Chnafa1, Z.Kabati1,
B.Larbaoui2.
1: Oncologie Médicale. 2: Oncologie Médicale CAC Emir AEK Oran. 3: Chirurgie générale CHU.SBA.
- Introduction : Les cancers du nasopharynx, dominés par les carcinomes épidermoïdes surtout indifférenciés de type undifferentiated carcinoma of nasopharyngeal type (UCNT), ont une incidence
variable, intermédiaire pour le Maghreb et le Bassin méditerranéen.
C’est l’apanage de l’adulte jeune, il est Indépendant alcool tabacs.
- Objectif : Cette étude rétrospective a pour but de décrire le profil épidémiologique ; les caractéristiques cliniques, évolutives et
pronostiques.
- Patients et méthodes : L’étude concerne 4 jeunes patients âgés
de 26/20/18 et 17 ans atteints du cancer du cavum pris en charge
au service d’oncologie médicale du CHU de Sidi Bel Abbès.
- Résultats : 4 Jeunes atteints de cancer du nasopharynx. 2 de
sexe masculin (17et 18 ans).deux autres de sexe féminin (20 et
21 ans). Le type histologique était l’UCNT, 2 cas stade III
(T2N1M0), 1 cas stade IV à (T4N2M0) 1 cas (T4N3M0). Les 4 patients ont bénéficié de chimiothérapie d’induction Protocol PTX
suivi de radio chimiothérapie concomitante. Pour l’évaluation les
deux patientes (26 et 20 ans) ont obtenu une réponse complète,
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
elles sont suivies par des contrôles programmés.les deux jeunes
garçons ont rechuté après 03ans par l’apparition de métastases
hépatiques et osseuses, ils ont bénéficié de 3 lignes de chimiothérapie palliative Protocol (Cisplatine/5FU-Docetaxel-Doxorubicine-gemcitabine) associe au biphosphanates et la radiothérapie
antalgique. Les deux patients sont décédés après 8 et 10 mois.
- Conclusion : La radiothérapie reste le traitement de référence locorégional des cancers du nasopharyunx avec un bénéfice en
termes de survie globale et sans maladie de l'adjonction de la chimiothérapie première ou concomitante dans les formes à haut
risque métastatique (N3, T3-4). Le pronostic dépend essentiellement du volume tumoral locorégional (T et N) ainsi que de la réponse à la chimio- et radiothérapie.
CARCINOME INDIFFERENCIE DU NASOPHARYNX
DE L'ADOLESCENT : ASPECTS ANATOMOCLINIQUES, THERAPEUTIQUES ET PARTICULARITES
EVOLUTIVES
A.Yousfi, H.Djedi, L.Debbah, W.Hamdi, I.Boulouh, H.Athamnia
Service d’oncologie médicale, Centre anti-cancer CHU Annaba, Algérie
- Introduction : L’UCNT pose un problème carcinologique majeur
dans le bassin méditerranéen avec une fréquence très élevée en
Algérie. Il touche le plus souvent l’adulte jeune avec 2 pics de fréquence entre 40-50 ans et 10-24 ans. Le diagnostic est difficile,
le plus souvent tardif vue la situation profonde du Nasopharynx
et sa symptomatologie souvent trompeuse.
- L’objectif : Dresser un profil épidémiologique, clinique et thérapeutique du cancer de cavum de l'adolescent et faire sortir les particularités de prise en charge par rapport à l’adulte.
- Matériels et méthodes : Etude rétrospective ayant inclus 15 adolescents (âge retenu 13-22 ans) atteints d’UCNT et traités au niveau de notre service entre Mai 2008 et juillet 2015. Age moyen
18,26 ans (15-22 ans), avec une prédominance masculine (sexe
ratio=1,5). La symptomatologie cliniques au diagnostic : 12 pts
avaient une ou des adénopathies uni/bilatérale (s), 8 pts avaient
des céphalées, 8 pts une hypoacousie unilatérale, 8 pts une obstruction nasale unilatérale, 5 pts un trismus, 5 pts une otalgie, 2 pts
épistaxis et 1 seul patient avait une surdité unilatérale. Répartition
selon le stade au moment du diagnostic : 2 pts stade II, 3 pts stade
III, 10 pts stade IV dont 8 pts en stade IVA et 2 pts en stade IVB.
Tous les patients ont bénéficié d'une chimiothérapie néoadjuvante
suivie de radiothérapie externe. Les différents protocoles faits : Cisplatine-Capécitabine (9 pts), Docetaxel-Cisplatine-Capécitabine (3
pts), Docetaxel-Capécitabine (2pts), Docetaxel-Doxorubicine (1 pt).
- Résultats : La tolérance de la CT était globalement acceptable,
avec une toxicité surtout hématologique et digestive. 12 pts sont
à ce jour vivants en rémission complète et poursuivent leurs
contrôles. Après une durée moyenne de 30 mois de la fin de la radiothérapie, quatre patients ont présenté une récidive dont 2 en
locale et ganglionnaire et 2 en mode métastatique. Ces 4 patients
ont reçu une à 3 lignes de chimiothérapie avec une moyenne de
16 cures (5- 29 cures) : 1 patient est en rémission complète
après évidement ganglionnaire avec une Ré-irradiation, 3 pts
sont décédés d'une progression sous chimiothérapie. La survie
globale moyenne est de 52.2 mois.
- Conclusion : Le cancer du nasopharynx de l'adolescent bénéficie des mêmes traitements que chez l’adulte. Cependant, l'oncologue doit en plus prendre en considération l'état psychologique
du patient ainsi que le retentissement sur sa qualité de vie.
EXPOSITION AUX PESTICIDES ET CANCERS
DE L'ENFANT
zahzeh Mr*, Aribi M*, Zahzeh T**
* Laboratoire de Biologie Moléculaire Appliquée et Immunologie, Université de
Tlemcen (Algérie). ** Laboratoire de Microbiologie, Nutrition et Santé, Université de Sidi Bel Abbes (Algérie).
- Introduction : Les pesticides constituent un groupe très hétérogène sur le plan chimique. Ils sont, par nature toxiques. En effet,
57
l’exposition aux pesticides a été associée à l’augmentation du
risque de cancer. Les cancers de l’enfant bien que moins fréquents que ceux de l’adulte représentent un problème de santé
publique important avec une incidence qui est en augmentation,
de ce fait de nombreuses études ont été réalisées à fin de mettre en évidence les causes possibles du cancer de l’enfant.
- Matériels et méthodes : Notre étude est une méta-analyse de
plusieurs travaux réalisés dans le cadre du cancer de l’enfant associé à l’environnement. Avec comme principal facteur de risque
l’exposition parentale ou des enfants aux pesticides. Les résultats
d’une trentaine d’études réalisées à travers le monde, entre 1960
et 2015 ont été regroupés.
- Résultats : L’exposition professionnelle aux pesticides apparaît
comme un facteur de risque de plusieurs cancers, de nombreux
travaux suggèrent un lien entre exposition des parents aux pesticides et cancer de l’enfant. De plus, certaines études montrent
une augmentation du risque de cancer chez l'enfant lorsque la
mère est exposée aux pesticides. L'exposition pendant la grossesse est la cause la plus systématique de cancer chez l'enfant.
De plus, les enfants qui côtoient une activité agricole modérée à
élevée dans des régions agricoles ont plus de risque de développer différents cancers. En effet, un enfant sur 500 développe
un cancer avant l'âge de 15 ans dans les pays industrialisés et
pour la moitié des cas, c'est avant 6 ans. Enfin, certains types de
cancer ont augmenté de façon spectaculaire au cours des dernières décennies, désignant les facteurs environnementaux et notamment l'exposition aux pesticides comme facteur déterminant.
En effet, une étude française réalisée en 2009 a démontré la relation à l'échelle moléculaire entre l'exposition professionnelle
aux pesticides et l'acquisition d'une anomalie chromosomique, la
translocation t (14; 18) qui constitue l'événement initiateur d'une
cascade causal menant à un cancer. De 1963 à 2010, le nombre
de cancers chez l'enfant a augmenté de 55 %.
- Conclusions : En vue de ces résultats pour le moins alarmants,
les études réalisées, dont notre méta-analyse préconisent de
mettre l'accent sur la prévention par un meilleur contrôle des produits chimiques et une diminution de l'exposition aux pesticides.
Ainsi que de bannir tous les pesticides cancérigènes. De plus il
faudrait supprimer l'exposition du public à ces substances et éviter la contamination des aliments ou de l'air en zone agricole, afin
de diminuer le risque de cancer chez l’adulte et l’enfant.
INCIDENCE ET TYPES DE CANCERS
CHEz L’ADOLESCENT
zahzeh T*, Zahzeh Mr**, Meddah B*
*Laboratoire de Microbiologie, Nutrition et Santé, Université de Sidi Bel Abbès.
**Laboratoire de Biologie Moléculaire Appliquée et Immunologie, Université de
Tlemcen (Algérie).
- Introduction : Les cancers chez l’adolescent constituent un problème de santé publique. Ils sont caractérisés par l’hétérogénéité
de leurs sites primaires et de leurs types histologiques. Les
connaissances épidémiologiques acquises ces dernières années
reposent sur les données des registres et les études menées par
les groupes coopératifs, en liaison avec les infrastructures de recherche clinique et biologique. La survenue d’un cancer chez un
adolescent, son traitement et sa surveillance prolongée soulèvent
de nombreuses questions sur ses causes, son traitement et son
évolution, et ont des conséquences psychologiques, scolaires,
financières et socio-professionnelles responsables d’un profond
bouleversement de la vie familiale.
- Matériels et méthodes : Notre analyse a porté sur plusieurs
études épidémiologiques réalisées sur des cohortes d’adolescents
diagnostiqués cancéreux et étalées sur les dernières décennies.
Ces travaux menés par plusieurs équipes se sont intéressés à l’incidence et aux types histologiques rencontrés chez ces patients.
- Résultats : Les études récemment publiées montrent que le taux
d’incidence annuelle varie chez l’adolescent de 144 à 202 par million de sujets de 15 à 19 ans et qu’il est en augmentation (183 en
1975-79 et 203,8 en 2005-10), soit plus de 30% des cancers de
58
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
0 à 19 ans. Dans les pays industrialisés où cette tranche d’âge représente environ 10% de la population, une incidence de 175,4
par million d’adolescents de 15 à 19 ans et une augmentation de
l’incidence annuelle de 3% en 10 ans sont notées. La distribution
par types histologiques est plus proche de celle de l’enfant que de
l’adulte : 90% des diagnostics sont représentés par les lymphomes, les leucémies, les tumeurs cérébrales, les sarcomes, les
tumeurs germinales, les cancers de la thyroïde et les mélanomes
(à noter que ces derniers constituent 25% des cancers de l’adolescent en Australie). Si le taux de survie globale est satisfaisant,
il demeure inférieur à 60% pour les leucémies, les ostéosarcomes et les tumeurs d’Ewing. Ceci s’explique en partie par leur
faible taux d’inclusion dans les essais thérapeutiques (moins de
10%), lié à la variabilité de leur lieu de prise en charge.
- Conclusion : La prise en charge des adolescents atteints de cancer doit faire l’objet d’une réflexion entre oncopédiatres et cancérologues pour leur assurer les meilleures chances de guérison,
tout en respectant leur choix et leur droit à un environnement psychologique adapté. L’épidémiologie des cancers de l’adolescent
repose sur une étroite collaboration entre des structures spécialisées, les registres de population, les équipes soignantes et les
laboratoires de recherche. L’existence d’un tel réseau et sa pérennité sont les garants d’une épidémiologie descriptive de qualité, du développement de la recherche sur les facteurs de risque
et la cancérogenèse, et d’une aide à l’organisation des soins, de
l’information et de l’évaluation.
INSUFFISANCE CARDIAQUE CONGESTIVE PAR
CARDIOTOXICITé AUX ANTHRACYCLINES CHEz
L’ENFANT : à PROPOS DE 2 OBSERVATIONS
A zoubir1, F Hamza 2, A Boumedden 3, D D Batouche 4
1: service de prevention USTOran. 2: service d’anatomopathologie CEA.
3: service d’oncologie pédiatrique EA. 4: service de réanimation pédiatrique
CHU Oran.
- Introduction : Les anthracyclines, en particulier la doxorubicine
est l’agent chimio thérapeutique le plus utilisé du fait d’un haut potentiel antinéoplasique. Cependant, cet effet bénéfique est associé à un risque de cardiotoxicité dose-dépendant.
- Objectif est de définir la place de I ‘échocardiographie dans le
diagnostic de la toxicité.
- Méthodes-patients : Nous rapportons deux observations d’insuffisance cardiaque congestive secondaire à la chimiothérapie
aux anthracyclines révélée par un tableau d’insuffisance respiratoire sévère.
- Résultats : Leur histoire remonte, l’un en avril 2010 où la fille
âgée de 10 ans est traitée pour une leucémie aigue par des anthracyclines ( doxorubicine à 450 mg/m² ,l’autre garçon âgé de
12 ans est traité pour un ostéosarcome du bras en janvier 2011
où il reçoit une dose cumulative de 652mg/m² d’anthracycline.
Tous les 2 avaient une exploration cardiaque normale avant les
cycles d’induction. Respectivement, après la 3 ème cure chez
l’un et la 5eme cure chez l’autre, les 02 enfants ont présenté un
tableau de détresse respiratoire. Le tableau clinique commun est
fait d’une polypnée superficielle, avec ascite et hépatomégalie.
Présence de râles crépitants. Au téléthorax : un syndrome alvéolaire bilatéral. Au plan cardiovasculaire : turgescence des jugulaires, tachycardie, leur PA respective était (90/52- 92/70 mm
Hg) avec une fréquence cardiaque (105-111 b/min). Le bilan paraclinique a objectivé : une anémie normochrome normocytaire,
une cytolyse hépatique à 3 chiffres, un TP diminué (52%-45%),
une thrombopénie (35.000/mm3 - 32000/mm3). Le dosage des
troponine est revenu élevé dans les 2 cas. L’échographie cardiaque a révélé chez le 1er patient : un Vg dilaté, (FEVg = 37%),
IM grade II, HTAP à 52 mm Hg, et chez le 2e patient : E/A diminué, fuite mitrale, trouble de la compliance du Vg avec FE à 25%,
PAPS= 60 mm Hg et une lame de péricardite. En réanimation pédiatrique les patients ont été mis sous ventilation non invasive,
diurétique, inotrope positif, puis relais per os par un inhibiteur de
l’enzyme de conversion. L’évolution a été favorable.
- Discussion : Les lésions histologiques myocardiques sont présentes lorsque la dose cumulée d’anthracycline administrée est
supérieure à 250 mg/m2. Nos 02 patients ont présenté une cardiotoxicité sub aiguë survenant pour des doses cumulées
>500mg/m² et le diagnostic a été posé par le dosage de la troponine I et l’échographie.
- Conclusion : La surveillance, la prévention et la prise en charge
des patients sous anthracyclines doivent être réévaluées en permanence. Les nouvelles technologies en échocardiographie
semblent améliorer la détection précoce de la dysfonction ventriculaire gauche.
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
POSTERS LIBRES
CRISE D’ASTHME RéVéLANT UN ADéNOCARCINOME BRONCHIQUE
N.Abbou, M.Bouhadda, N.gueza, Dj.Terfani, S.Lellou
Service de pneumo-phtisiologie. EHU d’ORAN
- INTRODUCTION : Le cancer pulmonaire s’installe de façon insidieuse, Ce n'est seulement qu'à partir d’une radiographie pulmonaire faite de façon systématique ou au décours d’une symptomatologie pulmonaire que le cancer est découvert.
- OBSERVATION : Mr B. L âgé de 69 ans tabagique chronique à
150P/A, asthmatique depuis 30 ans, consultait pour une crise
d’asthme modérée avec image radiologique pathologique dont le
bilan d’investigation objectivait un adénocarcinome bronchique
classé stade IV.
- DISCUSSION : La grande question reste de comprendre si
l’asthme est en partie responsable de l’augmentation du risque du
cancer bronchopulmonaire, outre le rôle probable de l’environnement, du tabagisme voire d'autres éléments cancérigènes.
- CONCLUSION : L’asthme reste une pathologie pulmonaire
chronique, et devant toute pathologie pulmonaire chez un sujet tabagique de plus de 50 ans il faut penser à dépister le cancer bronchique par une imagerie de prudence.
Références bibliographique :
[1] Asthme et cancer du poumon,Science et Avenir santé(02/01/2002)
[2]El-Zein M, Parent ME, History of asthma or eczema and cancer risk among men: a population-based case-control study in Montreal, quebec, Canada 378-84 Ann Allergy Asthma
Immunol.2010.
TUMEURS DE VOIES EXCRéTRICES URINAIRES
SUPéRIEURES (TVEUS): EXPéRIENCE SUR 5 ANS
DU SERVICE D'ANATOMIE PATHOLOGIQUE DU
CHU DE SéTIF.
D.Abdellouche1, S.Bensaci2, S.Ouhida1, S.Kaoula1
(1) Service d’Anatomie Pathologique- CHU Sétif
(2) Laboratoire de Recherche Med prevAC- Faculté de Médecine de Constantine.
- Introduction : Les tumeurs de voies excrétrices urinaires supérieures (TVEUS) sont des tumeurs rares, représentant 5 à10%
des tumeurs transitionnelles. Comme les tumeurs de vessie,
elles sont dans 90% des tumeurs urothéliales, d’aspect variable,
qui souvent font partie d’une maladie urothéliale ayant tendance
à être multicentriques et à récidiver.
- Objectifs : A travers une série de 15 cas de TVEUS, colligés sur
une période de 5 ans, nous évoquerons les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et histologiques ainsi que les facteurs
histopronostiques de ces tumeurs.
- Matériel et méthodes: pièces d’urétéro-néphrectomie totales effectuées en chirurgie ouverte et cytologie urinaire sur urines mictionnelles ou par cathétérisme des voies hautes a été pratiquée
dans tous les cas dans le cadre du bilan diagnostique préopératoire.
- Résultats : selon la répartition en fonction du sexe, les hommes
sont 3 fois plus atteints que les femmes : 77% M/ 23%F.Les TVEUS
sont fréquentes après 40 ans avec un Pic, à la 6e décade.85% sont
des tumeurs pyéliques, à type de bourgeons dans les calices, le
bassinet et 15% sont des tumeurs urétérales, obstruant la lumière
et réalisent un aspect de sténose du bas uretère. Sur le plan histologique, la répartition est comme suit : 13 cas de carcinome urothélial, 2 cas de carcinome épidermoide et 2 cas de carcinome in
situ, associés. Selon le grading OMS 2004 : 54% sont des tumeurs
urothéliales de haut grade et 46% sont de bas grade. Selon le stade
pTNM : 9 cas de tumeurs superficielles (Ta,T1), 6 cas de tumeurs
infiltrantes ≥ T2.
- Discussion : Les TVEUS représentent 5 à10% des tumeurs urothéliales et sont morphologiquement semblables à celles de la
vessie. Elles sont papillaires et/ou invasives, multifocales dans
un ⅓ des cas sur la voie urinaire. 50% des tumeurs pyélo-urétérales sont associées àune tumeur de vessie qui leur est antérieure, concomitante ou postérieure dans le temps. 75% des tu-
59
meurs sont de siège intrarénal dans le bassinet et les calices et
25% siègent au niveau de l’uretère, le plus souvent au niveau du
⅓ inférieur.Cliniquement l’hématurie est le signe révélateur le
plus fréquent (70 à 90%). L’intérêt de la cytologie urinaire est
controversé en raison d’une sensibilité faible de 25 à 50. Les tumeurs de bas grade sont très mal détectées et difficiles à distinguer d’une hyperplasie réactionnelle.Dans notre série la cytologie
a été contributive seulement dans 5 cas de tumeurs de Hg
- Conclusion : Les TVEUS sont des tumeurs urothéliales morphologiquement semblables à celles de la vessie. Elles sont papillaires
et /ou invasives, multifocales sur la voie urinaire. Les tumeurs pyélocalicielles sont les plus fréquentes et posent parfois des problèmes de diagnostic différentiel avec certaines tumeurs rénales.
Les principaux facteurs prédictifs de récidive et de survie sont le stadep TNM, le grade et le caractère complet ou non de l’exérèse.
RECHERCHE DE MUTATIONS DU GèNE SUPPRESSEUR DE TUMEUR P53 DANS LE CANCER
DU SEIN : à PROPOS DE CAS CLINIQUES D’UNE
POPULATION DE L’EST ALGéRIEN
H. Achour 1, M. Bouras2, D. Boukhari1,Y. Arab3, Khadraoui H4
1: Département des Sciences de la Nature et de la Vie, Faculté des Sciences
Exactes et Sciences de la Nature et de la Vie, Université Mohamed Khider,
Biskra. 2: Département de Pharmacie, Faculté de Médecine, Université El
Hadj Lakhdar, BATNA. 3: Département de Biologie, faculté des sciences, université El Hadj Lakhdar, Batna. 4: Service d’Anatomopathologie, CHU BENFLIS Touhami, BATNA.
Le cancer du sein est le premier cancer diagnostiqué chez les
femmes dans le monde. Le gène suppresseur de tumeur p53 est
l'un des gènes les plus étudiés dans les cancers. Les mutations de
ce gène sont caractérisées par une forte prévalence de mutations
faux-sens, principalement, au niveau des exons 5 à 8. La plupart
des mutations du gène p53 surviennent au niveau de quatre points
chauds (ou ’hot spots’) (codons 175, 248, 249, 273). L’objectif de
cette étude était de rechercher des anomalies affectant le gène p53
sur les codons chauds pré-cités et les utiliser comme marqueurs
potentiels dans le diagnostic précoce de la cancérogenèse du
sein dans la population Algérienne étudiée. Notre étude a été réalisée sur 30 patientes atteintes de cancer du sein préalablement
diagnostiquées et 7 témoins négatifs (adénofibromes), qui ont été
examinées en utilisant des techniques de biologie moléculaire :
PCR-RFLP. Les résultats obtenus ont confirmé la présence de certaines mutations au niveau des codons étudiés, avec des pourcentages variables : R248q/R248W (7%) ; R273H/R273C (6,7%),
R175H (5,1%), alors qu’au niveau du codon R249S aucune mutation n’a été détectée. Nos résultats ont montré une concordance
avec ceux de la littérature, avec des fréquences comparables.
Néanmoins, une confirmation par séquençage des anomalies obtenues est nécessaire, ce qui va permettre des suggestions quant
à une possible corrélation entre le type de mutation observée et le
mécanisme de tumorigenèse déclenché. A noter que le nombre restreint d’échantillons analysés a constitué un facteur limitant pour une
étude statistique fiable et exploitable.
Mots-clés : p53, codons chauds, cancer du sein, PCR-RFLP.
CAS EXCEPTIONNEL D’UN CARCINOME
NEUROENDOCRINE PULMONAIRE MéTASTATIQUE AU NIVEAU OVARIEN, MAMMAIRE,
CUTANé ET SURRéNALIEN
M.AFFANE, L.Elmorjani, A.Omrani, M.Khouchani
CHU Mohammed VI. Marrakech. Maroc
- Objectif : Nous rapportons un cas de carcinome neuroendocrine
pulmonaire multimétastatique traité au service d’oncologie-radiothérapie de Marrakech.
- Observation : Notre cas concerne une patiente âgée de 39 ans,
60
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
sans antécédents pathologiques particuliers, qui a consulté pour
des douleurs pelviennes remontant à 6 mois. La tomodensitométrie pelvienne a mis en évidence une masse pelvienne médiane. Une ovariectomie était réalisée, l’étude anatomopathologique a révélé l’existence d’un adénocarcinome peu différencié
infiltrant devront faire éliminer en premier une origine secondaire.
La patiente a consulté au service d’oncologie-radiothérapie en juillet 2012, l’examen clinique a révélé la présence d’un nodule
mammaire droit. La mammographie a objectivé une suropacité
droite. La tomodensitométrie horacique a montré la présence
d’adénopathie médiatisnales. Une hystérectomie totale, omentectomie, curage ganglionnaire inguinal et un patey ont été réalisés. Le parenchyme mammaire était siège d’un carcinome indifférencié et infiltrant. La pièce d’hystérectomie était indemne.
L’immunohistochimie a évoqué une origine gynécologique notamment l’ovaire. Après deux mois, apparition d’une adénopathie
sus claviculaire et jugulo-carotidienne droites avec un nodule cutané dorsal de 4 cm dont la biopsie était en faveur d’une métastase du carcinome précédemment diagnostiqué. Une chimiothérapie type paclitaxel-carboplatine était indiquée. Le scanner
d’évaluation a montré une stabilité des adénopathies avec apparition d’un nodule secondaire au niveau de la glande surrénale
droite. L’immunohistochimie de la biopsie cutanée était en faveur
d’une localisation cutanée, mammaire et ovarienne d’un carcinome
neuro-endocrine bien différencié d’origine pulmonaire. Le protocole
étoposide-cisplatine était administré. Le scanner d’évaluation a objectivé une progression. La patiente est décédée dans un tableau
d’insuffisance respiratoire après une survie globale de 29 mois.
- Conclusion : Ces sites métastatiques apparait est un évènement
extrêmement exceptionnel dans l’ histoire naturelle des carcinomes neuroendocrines pulmonaires.
CARACTéRISTIQUES ANATOMOCLINIQUES ET THéRAPEUTIQUES DU CANCER DU SEIN TRIPLE NéGATIF AU CENTRE D’ONCOLOGIE DE MARRAKECH
M.Affane, S.Aloulou, L.Elmorjani, A. Elomrani, M.Khouchani
Service d’oncologie- radiothérapie.
- Introduction : Les cancers du sein triple-négatifs (TN) sont définis par l’absence de marquage en immunohistochimie des récepteurs aux œstrogènes (RE), à la progestérone (RP) et à l’Human Epidermal growth Factor Receptor 2 (HER2). Ce cancer a
un pronostic plus péjoratif.
- Objectif : Le but de notre étude est de déterminer les caractéristiques anatomocliniques et thérapeutiques de ce type de cancer.
- Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de 58
cas de cancer du sein TN colligés au service d’oncologie-radiothérapie de Marrakech, entre janvier 2012 et décembre 2013.
- Résultats : L’âge moyen au moment du diagnostic était de 46
ans (28-72 ans). 50% des patientes étaient ménopausées. 4%
des patientes avaient des antécédents familiaux de cancer du
sein. Selon la classification clinique TNM, 41,2% des patientes
étaient classées T4d, 57,1% avaient un envahissement ganglionnaire clinique classé N1 et 34,8% des patientes étaient au
stade métastatique au moment du diagnostic. L’analyse anatomopathologique a retrouvé 80% de carcinomes canalaires infiltrants. 50% des tumeurs étaient de grade histopronostique de
Scarff-Bloom-Richardson (SBR) 3. quarante pour cent des patientes ont été opérées. 87% de ces patientes ont eu un traitement radical. Les patientes présentant un cancer du sein localement avancé (inflammatoire ou non) ont reçu une chimiothérapie
néoadjuvante (37%). Pour les cancers localisés (40%), une chimiothérapie adjuvante a été administrée. Concernant la radiothérapie, 64 % des patientes ont bénéficié d’une irradiation adjuvante. 10 femmes ont récidivé sous formes de métastases à
distance (cerveau, foie) et quatre patientes sont décédées.
- Conclusion : Nos résultats se concordent globalement avec les
données de la littérature. D’autres études sont nécessaires avec
un nombre de patients et un recul plus importants.
CANCER DU VAGIN AU CENTRE D’ONCOLOGIE
DE MARRAKECH
M.AFFANE, S.Aloulou, H. Bendouro, A.Omrani, M.Khouchani
CHU MOHAMMED VI de Marrakech. Maroc.
- Introduction: Le cancer primitif du vagin est une affection rare e
qui représente 1 à 2 % des cancers gynécologiques. Il survient le
plus souvent chez la femme âgée. Le traitement repose sur la chirurgie et la radiothérapie.
- Objectif de l’étude : décrire les caractéristiques épidémiologique, clinique et thérapeutique du ce cancer.
- Patients et méthodes : Etude rétrospective de 11 cas de cancers
primitifs du vagin colligés dans le service d’oncologie-radiothérapie du CHU Mohammed VI de Marrakech entre 2005 et 2014.
- Résultats : La moyenne d’âge était de 60 ans (32-88 ans). Dix
patientes étaient multipares. Le saignement vaginal, les leucorrhées fétides et l’altération de l’état général ont été les signes révélateurs les plus fréquents. La majorité des patientes avaient un
indice de performance inférieur ou égal à 2. Le délai moyen entre
l’apparition des signes et la consultation était de 4 mois. La taille
tumorale moyenne était de 5 cm dont l’aspect ulcéro-bourgeonnant était le plus fréquent. Les parois postérieure et latérale
gauche du vagin ont été les plus touchées. Le carcinome épidermoïde a été noté dans 9 cas, dans les 2 autres cas il s’agissait d’un
mélanome malin et d’un léiomyosarcome. Les stades II et III selon FIgO étaient les plus fréquents. Sur le plan thérapeutique, neuf
patientes ont reçu une radiothérapie externe, 5 ont eu une chimiothérapie concomitante. Le traitement chirurgical a été indiqué
seulement chez deux patientes (colpohystérectomie). Parmi les 5
patientes évaluables, il y a eu 2 réponses complètes, 1 réponse
partielle et 2 progressions. Les principales toxicités aiguës ont été
digestives et urinaires. Pour le reste des patientes ; 2 sont en
cours de radiothérapie et les autres ont été perdues de vue.
- Conclusion : Les cancers primitifs du vagin sont des tumeurs
rares et agressives. Nos résultats se concordent globalement
avec les données de la littérature.
CLASSIFICATION MOLéCULAIRE DU CANCER
DU SEIN à SIDI BEL ABBES, ALGéRIE.
Agher N 1*, Tou A 1*, Kermas F1*, Attar Y 1*.
1 : Service de Pathologie, Centre Hospitalo-universitaire de Sidi Bel Abbés,
22000, Algérie. * : Laboratoire de Cancer et Environnement, université Djilali Liabès, Sidi Bel Abbes, 22000, Algérie.
Objectif : L’hétérogénéité des anomalies moléculaires présentées
par ces cancers et la connaissance approfondie de ces cibles potentielle est une source prometteuse de thérapie ciblée. L’essor
de ces cibles thérapeutiques permet d’envisager le développement de combinaisons thérapeutiques personnalisées adaptées
aux caractéristiques tumorales intrinsèques. Le but de notre travail est d’effectuer une étude descriptive, histopathologique et appliquer la classification moléculaire.
- Matériel et méthodes : Nous avons sélectionné 237 cancers du
sein sur une période s’étalant de 2008 à 2014, au niveau du service de pathologie du centre hospitalo-universitaire de Sidi Bel
Abbès, Algérie. Nous avons pu identifier pour chaque tumeur la
classe moléculaire en fonction de son profil immunohistochimique par l’étude des récepteurs hormonaux estrogène et progestérone, du statut de l’oncogène HER2 neu et complété par
la technique hybridation In situ par fluorescence (FISH) pour les
cas HER2 score 2.
- Résultats : selon la classification moléculaire des cancers du
sein notre échantillon présente : Les tumeurs HER2 positives,
dont le pronostic a été nettement modifié par des thérapies ciblées : 35%. Deux grands types de tumeurs exprimant les récepteurs hormonaux (RH) : faiblement proliférantes et de bon
pronostic luminal A, et proliférantes de moins bon pronostic luminal B avec : Luminal A : 16%, Luminal B : 29%. Tumeurs triple négatives (RE, RP– et HER2–) : 20%.
- Conclusion : La signature d’expression génomique dite “intrinsèque” qui distingue plusieurs grandes catégories de cancers du
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
sein a montré clairement son intérêt en clinique sur le plan pronostique et même thérapeutique. Ce qui nécessite l'importance de
développer le soin adéquat pour ces patientes et l’installation des
techniques nécessaires pour le choix thérapeutique.
L’EXPRESSION ET/OU L’AMPLIFICATION (HER2)
DANS LES CANCERS DE : SEIN, L’ESTOMAC,
L’OVAIRE ET DE LA VESSIE
N.Agher 1, 4*, A.Tou 1,4*, F. Kermas1,4*, M. Lebid1, 4*, A.Bentouati 2,4*, B. Larbaoui 2,4*, F. Aboubakhar3,4*, Moulessehoul S4
1: Service d’Anatomo-Cyto-Pathologiques, Centre Hospitalo-universitaire de Sidi
Bel Abbès, 22000, Algérie. 2: Service d’Oncologie médicale, Centre Hospitalo-universitaire de Sidi Bel Abbès, 22000, Algérie. 3: Service de Gynécologie-obstétrique,
établissement hospitalier spécialisé, de Sidi Bel Abbès, 22000, Algérie. 4: Universitaire de Djilali Liabès, Sidi Bel Abbès, 22000, Algérie. * : Laboratoire de Cancer et Environnement, université Djilali Liabès, Sidi Bel Abbès, 22000, Algérie.
- Objectif : Les cancers constituent actuellement en Algérie un des
problèmes majeurs de santé publique, en raison de la nette augmentation de leurs taux d’indice et de leurs morbidités. Ces dernières années, le cancer du sein, de l’estomac, de l’ovaire et de la
vessie, demeurent toutefois parmi les cancers les plus meurtriers,
à cause de leur diagnostique tardif. Malgré de nouveaux traitements
de chimiothérapie, peu de patients survivent pendant plus de 2 années, ce qu’il suggère le besoin de nouvelles approches thérapeutiques. L’objectif de notre travail consiste à étudier la surexpression
et/ou l’amplification du gène HER2 dans ces types de cancer.
- Matériel et méthodes : Nous avons étudié la surexpression et /ou
l’amplification du gène HER2 par le biais des techniques immunohistochimiques et l’hybridation in situ par fluorescence (FISH),
dans 292 cas de cancer du sein, 41 cas de cancer de l’estomac,
dans 57 cas de cancer de l’ovaire et dans 26 cas de cancer de la
vessie. Ces cancers sont métastatiques ou localement avancés
recensés au niveau du laboratoire d’anatomie et cytologie pathologiques du CHU de Sidi Bel Abbès, Algérie.
- Résultats : La protéine HER2 était surexprimée dans 30% des
cas de cancer du sein. La protéine HER2 était surexprimée dans
16% des cas de cancer de l’estomac. La protéine HER2 était surexprimée dans 34% des cas de cancer de l’ovaire. Le taux global de la surexpression de la protéine HER2 (score +3) dans les
carcinomes de la vessie représente 42% cas. Des corrélations ont
été effectuées entre la surexpression de l’HER2 dans ces cancers
et le type histopathologique, le grade et le stade anatomocliniqueet
le statut des récepteurs hormonaux pour le siège mammaire.
- Conclusion : Ces cancers sont fréquents dans notre payé spécialement dans notre région, de nouvelles approches thérapeutiques doivent être appliquées pour contrôler les symptômes,
améliorer la qualité de vie et d’augmenter la survie basé sur les
récepteurs épidermiques de facteur de croissance.
NéOPLASIE DU SEIN BILATéRALE
MéTASTATIQUE HIV+ : A PROPOS D’UN CAS
A. Ainouche, A. Mekarnia, A. Abdellaoui, M. Oukkal.
Clinique d’oncologie médicale Amine Zirout (COMAZ), Beau-Fraisier, CHU
Béni-Messous - Alger.
- Introduction : le cancer du sein est la première cause de mortalité
par cancer chez les femmes et ce malgré l’amélioration des thérapeutiques ; aujourd’hui, grâce aux progrès des traitements, on guérit le cancer du sein dans la majorité des cas à condition qu’il soit
traité à temps ; il est donc primordial de se faire dépister. Les tumeurs
malignes mammaires chez les femmes infectées par le VIH ont une
évolution plus péjorative que dans la population générale en raison
de l’immunodépression et des difficultés de traitement.
- Matériel et méthodes : nous rapportons l’observation d’une patiente âgée de 47 ans aux antécédents d’infection par le VIH
sous traitement suivie au niveau de notre clinique d’oncologie
médicale Amine Zirout (COMAZ) en 2011 pour la prise en charge
d’une néoplasie du sein bilatérale multi métastatique. Etude
Anatomopathologique : sein droit : carcinome lobulaire infiltrant
de grade 2 de SBR. Sein gauche : carcinome lobulaire infiltrant
61
de grade 2 de SBR. RE : score 7(D et g), RP : score 6 (D et g),
HER2 : absence de surexpression.Traitement médical : la patiente a reçu 3 lignes de chimiothérapie.
- Conclusion : Le cancer du sein est la première cause de mortalité par cancer ; l’association du cancer du sein à l’infection par
le VIH est très rare et sa prise en charge reste complexe en raison de l’immunodépression liée au VIH.
TUMEUR NEURO ENDOCRINE DIGESTIVE
à PROPOS D'UN CAS
Amar Setti Mokhtar.
Service diabétologie-endocrinologie, hôpital militaire régional universitaire d’Oran
Les tumeurs neuroendocrines (TNE) primitives peuvent intéresser l’appareil digestif, incluant le tube digestif, le pancréas et exceptionnellement le foie, la vésicule biliaire. On distingue les tumeurs fonctionnelles nécessitant un traitement symptomatique
spécifique, et des tumeurs non fonctionnelles. Le diagnostic se fait
par analyse anatomopathologique qui doit être obtenue avant tout
traitement médical antitumoral sans retarder le traitement symptomatique. La classification actuelle est celle de l’OMS 2010.
Les principaux facteurs de mauvais pronostic sont le caractère peu
différencié de la tumeur, le grade histologique élevé et le stade métastatique. L’objectif thérapeutique principal doit être défini pour
chaque malade : guérison, augmentation de la survie, amélioration de la qualité de vie. Nous rapportons le cas d’une patiente
âgée de 62, chez qui une tumeur neuroendocrine de localisation
iléale a été découverte suite à un tableau tumoral intra abdominal,
confirmée par une étude histologique avec immunohistochimie
(positive pour la chromogranine A, et NSE), le bilan morphologique
( IRM et scintigraphie aux analogues de la somatostatine) a mis
en évidence des métastases hépatiques. La conduite à tenir était
de proposer une chirurgie de la tumeur primitive, et une thérapeutique à base des analogues de la somatostatine dans les
deux buts : anti sécrétoire et anti tumorale, l’évolution a été marquée par une amélioration de l’état clinique avec lenteur de la progression tumorale constatée sur l’imagerie itérative.
INDICATIONS DE LA CHIMIOTHéRAPIE DES
CANCERS DU CôLON à TRAVERS UNE ETUDE
PROSPECTIVE
A.Anou*, S.Ait Younes**, M.Oukkal*** et al
*Clinique Chirurgicale A CHU Mustapha Alger. **Service d’Anatomie Pathologique CHU Mustapha Alger. ***Clinique d’Oncologie Médicale CHU Bénimessous Alger.
- Introduction : L’intérêt d’un traitement adjuvant à base de chimiothérapie dans les cancers coliques est prouvé et son efficacité est démontrée, notamment pour les malades avec des métastases ganglionnaires ; le résultat se traduisant par une
diminution du risque de récidive et de la mortalité par cancer dans
les cinq ans qui suivent la chirurgie carcinologique.
- Matériel et méthodes : il s’agit d’une étude prospective, monocentrique, qui s’est déroulée entre le premier janvier 2007 et le 31
décembre 2010. Elle a inclue des patients opérés à visée curative
pour un cancer du côlon. L’objectif du travail c’était la sélection à travers des critères cliniques, anatomo-pathologiques de patients
pour une chimiothérapie adjuvante et voir quelle a été l’évolution
des malades qui ont reçu ce traitement en termes de récidive.
- Résultats : l’étude a porté sur 66 patients, parmi lesquels 39 (59%)
ont reçu une chimiothérapie adjuvante. Il s’agissait de 32 malades
au stade III de l’UICC, 6 au stade II et un avec un statut ganglionnaire Nx. Les protocoles de chimiothérapie utilisée étaient à type
de FOLFOX 4 (6/15,4%), XELOX (8/20,5%), FUFOL (3/7,7%) et
Capicetabine (22/56,4%). Le traitement a été interrompu chez un
patient à cause de la survenue d’une toxicité. quatorze des patients
(36%) ayant reçu un traitement adjuvant ont présenté une reprise
évolutive, la quasi-totalité classés stade III de l’UICC (7 IIIb et 8 IIIc),
la majorité des récidives après chimiothérapie (10/14) sont survenues chez des malades mis sous capécitabine.
62
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
- Conclusion : le protocole standard de chimiothérapie est le
FOLFOX4, les indications et le choix du protocole doivent être pris
en réunion de concertation pluridisciplinaire, au cas par cas, en
associant le malade après lui avoir expliqué le gain et l’éventualité d’une toxicité.
LE CANCER DE LA PROSTATE MéTASTATIQUE RéSISTANT à LA CASTRATION : PLACE DE L’ABIRATERONE (EXPéRIENCE DU SERVICE D’ONCOLOGIE MéDICALE UNIVERSITAIRE DE ROUIBA)
A.Aourra, Dj.Boughandjour, M.Rebaine, H.Mahfouf
Le cancer de la prostate métastatique résistant à la castration représente actuellement un défi thérapeutique en Algérie, la prise
en charge à été amélioré grâce à l’introduction de nouvelles armes
thérapeutiques comme L’ABIRATERONE ACETATE. Nous rapportons l’expérience du service d’oncologie médicale universitaire de Rouiba concernant la prise en charge thérapeutique de 19
patients mis sous ABIRATERONE. 15 patients ont reçu une chimiothérapie à base de docetaxel avant d’être mis sous abiratérone
et 4 sont naïfs de toute chimiothérapie. Les effets secondaires sont
observés chez 7 patients du groupe ayant reçu le docetaxel ; aucun patient naïf de chimiothérapie n’a présenté des effets secondaires sous abiraterone. 5 patients ayant progressé sous docetaxel
ont répondu à l’abiraterone e ce qui représente 33% et 2 patients
n’ayant pas reçu de chimiothérapie ont répondu à l’abiraterone. Le
taux de décès est de 25% dans la population étudiée.
- Conclusion : Le groupe de patients étudiés est un groupe de pronostic réservé et le traitement proposé donne de bons résultats
chez les patients après progression sous docetaxel , les résultats dans le groupe naïf de chimiothérapie restent à réévalué avec
un échantillon plus informatif.
CANCER DU SEIN CHEz L’HOMME RéVéLé
PAR DES THROMBOSES MULTIPLES. A PROPOS
D’UN CAS AVEC REVUE DE LA LITTéRATURE
Atik.S, Rahou.D, Sadouki.M
Service d’oncologie médicale, HCA - Alger
La maladie veineuse thromboembolique et les cancers sont étroitement associés : une thrombose veineuse profonde ou une embolie pulmonaire peut venir compliquer un cancer connu comme
elle peut révéler un cancer occulte.
La maladie veineuse thromboembolique (MVTE) est susceptible
de venir compliquer l’évolution de près de 4 à20 % des patients
atteints de cancer. Réciproquement, un cancer est présent chez
près de 10 % des patients atteints de MVTE et cette dernière est
susceptible de révéler la pathologie tumorale. Les guidelines actuelles, ACCP, ASKO… codifient la prise en charge de la MVTE
chez le malade cancéreux. La MTEV est particulièrement fréquente au cours des cancers du pancréas, des lymphomes, des
cancers du tube digestif, de l’ovaire et du poumon. Le cancer du
sein est peu pourvoyeur de la maladie veineuse thrombo -veineuse. Ce cas clinique rapporte la survenue d’un cancer du sein
chez un homme révélé par une thrombose veineuse bilatérale des
membres inférieurs.
TRAITEMENT CHIRURGICAL DES TUMEURS
CARDIAQUES : A PROPOS DE 65 CAS
B. Aziza, S.Cherif, S.Bendjaballah, R.Boukerroucha, A.Brahami
- Introduction : La littérature sur les tumeurs cardiaques notamment
primitives reste relativement restreinte car leur fréquence est faible
comparée à celle des tumeurs secondaires métastatiques, elle est
entre 0,001%-0,28%. Mais grâce à l’imagerie moderne, le diagnostic
est devenu précoce permettant un traitement chirurgical curatif et un
pronostic meilleur notamment pour les tumeurs bénignes.
- But de l’étude : Rapporter l’expérience de notre service dans
la prise en charge des tumeurs cardiaques. Etudier la présentation clinique de ces tumeurs, leurs modalités thérapeutiques,
leurs morbi-mortalité et la fréquence des récurrences après traitement chirurgical.
- Matériel et Méthodes : Entre 2000 et 2015, 65 patients ont été
opérés au sein de notre service pour tumeurs cardiaques primitives (28 Hommes et 37 Femmes ), âge moyen de 47 ans (5 ans77 ans). Le tableau clinique était dominé par la dyspnée, les palpitations, lipothymies /syncopes, parfois par des complications
emboliques. Le diagnostic de confirmation s’est basé sur l’’echotransthoracique chez tout nos patients.
- Résultats : Parmi ces tumeurs opérés, le myxome est la tumeur
bénigne prédominante retrouvée chez 52 patients, 5 tumeurs malignes (1 LMNH, 3 fibrosarcomes,1 rhabdomyosarcome, un sarcome peu différencié, 5 thrombus et 3 cas l’examen anatomopathologique n’était pas concluant. Le contrôl était au moyenne
entre 1 mois et 7 ans, 3 récidives ont été retrouvées (2 pour les
myxomes, 1 pour un fibrosarcome). Par contre il y a eu une très
bonne évolution chez la patiente atteinte d’un LMNH. On a dénombré 6 décès, 3 par hémorragie per opératoire, 2 après 1 mois
post opératoire et un décès 3 ans après de cause inconnue.
- Discussion : Les tumeurs malignes sont souvent infiltrantes se manifestant par une dysfonction myocardique préopératoire ou postopératoire comme c’est le cas chez nos 3 patients décédés. Pour
les LMNH cardiaques le pronostic est meilleur sous réserve d’un traitement adjuvant bien conduit. Pour les tumeurs bénignes qui sont
dominées par le myxome, le traitement chirurgical radical est le seu
l garant des récidives sauf pour les myxomes entrant dans le cadre
de syndrome tumoraux, ou la récidive est souvent inévitable.
- Conclusion : Le pronostic des tumeurs cardiaques bénignes dépend de la qualité du traitement chirurgical, par contre celui des
tumeurs malignes reste sombre, il dépend de la précocité de la
prise en charge chirurgicale, ce qui n’est pas évident vu que ces
tumeurs ne deviennent symptomatiques qu’à un stade avancé, en
plus il faut des protocoles bien codifiés pour ces tumeurs très rares
et aussi très graves.
AMPULLOME VATéRIEN (EXPéRIENCE DU SOMUR)
N.Bacha, Z.Korichi, A.Recioui, R.Bechka, S.Belhadef, H.Mahfouf
Service d’Oncologie Médicale Universitaire Rouiba.
- Introduction : L’ampullome vatérien est une tumeur rare, issue
de la zone du carrefour bilio- pancréatique et digestif délimitée par
le sphincter d’Oddi.
- Objectif : Profil épidémiologiqueet prise en charge thérapeutique.
- Méthodes et matériels : 6 patients ont été pris en charge dans
notre service de janvier 2010 au juillet 2015.
- Résultats : 66% sont de sexe masculin, la tranche d’âge varie
entre 55 et 77 ans avec une moyenne de 63 ans, la douleur abdominale et l’ictère sont les motifs de découverte les plus marqués, tous les patients avaient une évolution hépatique au moment du diagnostic. Les patients ont bénéficiés d’un traitement de
première ligne par gemcitabine et oxaliplatine.
- Conclusions : L’ampullome vatérien reste une tumeur assez rare
avec un pronostic sombre malgré l’apport de la chimiothérapie
CARCINOME PEU DIFFéRENCIé DE TYPE
NEURO ENDOCRINE DE SIèGE VéSICAL
A PROPOS D’UN CAS.
M.A. Baghli, Z. Boukli Hacene, M. Kalaidji
Service d’anatomie pathologique, CHU Tlemcen, Université de Tlemcen.
Nous rapportons un cas d’un carcinome peu différencié de type
neuro endocrine de siège vésical chez un homme de 65 ans révélé sur une résection trans urétrale vésicale, qui présente des
antécédents d’un carcinome prostatique, ainsi qu’une insuffisance rénale aigue et une dilatation des cavités pyélo-calicielles. Une étude histopathologique a objectivé une prolifération
tumorale peu différenciée, formée principalement de larges
plages de cellules carcinomateuses a cytoplasme peu abondant
et à noyau atypique. Une activité mitotique élevée, des atypies
cyto-nucléaires. Une étude immunohistochimique a été effec-
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
tuée (Chromogranine A, Synptophysine, et CD 56 positifs, et négativité de plusieurs autres marqueurs «PSA, PAP, CK34bétaE12»). Un diagnostic de carcinome peu différencié de type
neuro endocrine de siège vésical a été finalement retenu. Une
discussion avec revue de littérature est effectuée.
LES TUMEURS TESTICULAIRES
EXPéRIENCE DE SOMUR
M.A.Bahi, Dj.Boughandjour, Z.Korichi, A. Arab, H .Mahfouf.
Service d’Oncologie Médicale Universitaire de Rouiba, Alger, Algérie.
- Introduction : Les tumeurs du testicule sont les tumeurs les plus
fréquentes de l’adulte jeune.
- Objectif : Etablir une approche diagnostique et thérapeutique des
tumeurs testiculaires.
- Méthode et matériel : Etude rétrospective regroupant 28 patients
traités au Service d’Oncologie Médicale. Universitaire de Rouiba
durant la période Janvier 2010-juin 2015.
- Résultats : Les tranches d’âges sont comprises entre 20 et 75
ans avec une moyenne de 32 ans. Les circonstances de découverte sont l’augmentation de volume et la douleur testiculaire. 45%
des tumeurs sont séminomateuses, 40% non séminomateuses,
et 15% mixte. 60% ont été classé stade I, 10% stade II, et 30%
stade III. Tous les patients ont bénéficié d’une orchidectomie suivie d’une chimiothérapie.
Conclusion : Les tumeurs testiculaires sont des tumeurs curables
et chimio-sensibles.
CORRELATION HISTO-RADIOLOGIQUE CHEz DES
PATIENTES ATTEINTES D’UN CANCER DU SEIN
R.Bechka, S.Belhadef, H.Mahfouf
Service d’Oncologie Médicale Universitaire Rouiba.
- Introduction : Le couple radiologie anatomopathologie a un rôle
essentiel dans le diagnostic et la prise en charge d’une lésion
mammaire. Le cancer du sein est devenu une maladie hétérogène avec des sous-groupes en fonction de leurs altérations génomiques, qui sous-tendent des pronostics très différents.
- Objectifs : Connaître les caractères radiologiques prédictifs d’un
sous type tumoral agressif afin d’organiser la prise en charge la
plus rapide possible pour la patiente.
- Matériels et méthodes : Etude sur 90 patientes atteintes d’un
cancer du sein traitées à notre niveau en 2011-2012.
- Résultats : 30% ACR5, 18% ACR4, 11% ACR3, Masse et opacité dans 79% : chez ACR 3⇒75% CCI, ACR4 ⇒ 100% CCI,
ACR 5 ⇒ 07% CLI. Distorsion architectural dans 09%:⇒100%
CCI, 35% SBR III. Micro calcification : dans 12% ⇒ 27% avec une
composante intracanalaire.
- Conclusion : Vers une amélioration du diagnostic précis par la
radiologie et une corrélation exacte avec l’anatomie pathologie
pour une meilleure prise en charge.
ASSOCIATION DE CANCER DE VESSIE
ET DE POUMON : A PROPOS D’UN CAS
D.Belabdi, M.Oukkal
Clinique d’Oncologie Médicale Amine ZIROUT, Bouzaréah - Alger
- Introduction : Parmi les cancers multiples, on distingue l’association de deux cancers à sites différents qui évoluent en même
temps, cette notion reste rare selon les observations cliniques
mais peut s’avérer plus fréquente pour certains patients que pour
d’autres et ceci souvent en rapport avec les facteurs de risque en
communs pour les deux cancers. La vessie et le poumon constituent deux sites possibles de ces associations d’autant plus qu’ils
partagent le tabac comme facteur de risque.
- Observation : Nous rapportons l’observation d’un patient âgé de
71 ans non tabagique suivi pour carcinome urothélial de vessie qui
a présenté des localisations secondaires prostatiques et pulmonaires. Devant la fréquence de survenue de métastases pulmonaires dans les carcinomes urothéliaux, l’origine secondaire des
lésions pulmonaires a été directement retenue. Le patient a reçu
63
plusieurs lignes de chimiothérapie visant la néoplasie vésicale. Devant la stabilité des lésions prostatiques et la progression des lésions pulmonaires une fibroscopie bronchique avec biopsie ont été
demandées revenant en faveur d’un carcinome épidermoïde bronchique. Le patient est actuellement sous chimiothérapie.
- Conclusion : Cette observation illustre la possibilité d’association
de deux cancers et souligne l’intérêt de l’évoquer même en absence de facteurs de risque communs.
MALADIE THROMBOEMBOLIQUE ET CANCER
à PROPOS D’UN CAS
D.Belabdi, M.Oukkal
Clinique d’Oncologie Médicale Amine ZIROUT, Bouzaréah, Alger
- Introduction : La maladie thromboembolique survient en
moyenne chez 15à20% des patients atteints de cancer. Son incidence est multipliée par 4 à 6 chez le patient atteint de cancer
par rapport à la population générale. Elle peut précéder le diagnostic d’un cancer. Sa survenue dépend en partie du type de néoplasie avec un risque plus élevé chez les patients porteurs de cancer pulmonaire, pancréatique, ovarien…
- Matériels et méthodes : Nous rapportons l’observation d’une
patiente âgée de 51 ans sans antécédents particuliers, suivie au
sein de notre clinique d’oncologie médicale Amine ZIROUT
(COMAZ) depuis 2013.
Suite à la survenue de maladie thromboembolique a type de
thromboses veineuses profondes et superficielles du membre inferieur gauche + embolie pulmonaire traitée par heparinotherapie,
et dont l’exploration a abouti au diagnostic de syndrome paranéoplasique d’un cancer de l’ovaire. Patiente opérée, à l’exploration : masse ovarienne gauche adhérente à la trompe + une
masse ovarienne droite. geste : exérèse d’une partie de la masse
gauche. Etude anatomopathologique : adénocarcinome tubulopapillaire d’origine ovarienne CK7+, CK20. La patiente a reçu
06cures de chimiothérapie (Taxol+Carboplatine). L’évaluation a
objectivé une réduction volumétrique des lésions. Patiente réopérée par colpohysterectomie+ annexectomie+ omentectomie.Etude anatomopathologique : adénocarcinome de l’ovaire
classé pT1c associé à un adénocarcinome endometrioide intra
muqueux de l’endomètre.
Scanner post opératoire : séquelles d’embolie pulmonaire le reste
sans particularités. Patiente suivie régulièrement et toujours sous
traitement anticoagulants.
- Conclusion : La survenue de maladie thromboembolique chez
des patients sans facteurs de risque doit faire fortement évoquer
une pathologie néoplasique sous-jacente.
PARAGANGLIOME RéTRO PéRITONéAL
D. Benaibouche, M.Bouzida, N.Zahi, F. Merad-Boudia
Service de chirurgie générale de l’hôpital Mohamed Lamine Debaghine BabEl-Oued Alger (Algérie)
Les paragangliomes sont des tumeurs neuroendocrines rares qui
se développent à partir des cellules chromaffines issues des
crêtes neurales embryonnaires appartenant au système nerveux
sympathique et parasympathique. Les paragangliomes peuvent
siéger de la base du crâne jusqu’au plancher pelvien. Les paragangliomes thoraco-abdomino-pelviens, associés au système
sympathique, se développent au niveau de la glande médullosurrénale, de l’organe de Zuckerkandl (en avant de la bifurcation
aortique), le long des chaînes ganglionnaires para-aortiques, au
niveau des chaînes ganglionnaires pré vertébrales et para vertébrales abdominales et thoraciques, au niveau du pelvis, de la vessie. Ils peuvent sécréter des catécholamines et les para ganglions
associés au système parasympathique se développent au niveau
de la tête et du cou. Ils sont en général non sécrétant. La prévalence des formes héréditaires est de 30 à 35%. Ainsi la découverte d'un paragangliome doit faire rechercher une mutation d'un
des gènes de prédisposition connu.
- But : Nous rapportons une nouvelle observation de paragangliome
rétro péritonéal et rappelons la prise en charge de cette tumeur.
64
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
- Observation : patiente âgée de 28 ans opérée il ya 15 ans pour
un paragangliome latero aortique gauche une résection a été réalisée et l’étude anatomo pathologique était suspect de malignité,
présente des douleurs abdominales rebelles au traitement médical et les examens biologiques et morphologiques ont objectivé
une récidive de ce paragangliome avec suspicion d’un phéochromocytome d’où l’indication opératoire. Le malade a été opéré
par laparotomie médiane xypho pubienne après une viscerolkyse
laborieuse du fait de la présence de nombreuses adhérences on
découvre une masse latero aortique gauche 5 cm de grand axe
saignant au moindre contact, présence de multiples adénopathies
cœliaque et pédicule hépatique présence d’une dissection aortique. Après libération laborieuse exérèse du paragangliome
après ligature section des pédicules vasculaires. L’examen anatomo pathologique a confirmé le diagnostic du phéochromocytome. Les suites opératoires sont bonnes.
- Conclusion : La prise en charge des paragangliomes s’est améliorée de façon importante grâce aux progrès récents dans le diagnostic, l’imagerie, la chirurgie et l’anesthésie. Il n’existe pas, actuellement, de critères histologiques fiables qui permettent de
distinguer les paragangliomes bénins de ceux qui sont malins.
Seule la présence ou l’apparition de métastases signe le caractère malin de la tumeur. Une surveillance prolongée est toujours
nécessaire pour rechercher une récidive ou des métastases.
L’enquête génétique doit être systématique. Son intérêt est triple
: dépistage pré symptomatique, diagnostic des atteintes associées
au paragangliome, potentiel agressif de certaines mutations.
OSTéOSARCOME DU ROCHER
à PROPOS D’UN CAS
W. Benbrahim¹, H. Khadraoui ², S. Ayachi ¹, A. Benlaloui¹, I. Hadef¹
¹ CAC Batna. ² CHU Benflis Touhami Batna.
L’ostéosarcome est la tumeur la plus fréquente des tumeurs malignes Osseuses primitives. Il est caractérisé par la formation directe de tissus osseux Ou ‘osteoide’ par les cellules tumorales.
Dans la majorité des cas, elle survient chez l’enfant et l’adolescent
ou l’adulte Jeune. C’est une tumeur de la métaphyse des os long
tels que le fémur, le tibia et l’humérus. Elle se développe plus rarement dans les os plats. L’atteinte cranio-faciale est rare de l’ordre de 2 à 9%. Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 52
ans présentant un ostéosarcome du rocher droit. Le pronostic était
sombre commençant par le premier résultat anapath qui est revenu en faveur d’une tumeur bénigne et ce n’est que 28 mois
après qu’une relecture des lames a confirmé le diagnostic d’ostéosarcome otéoblatique.
- Observation : La patiente C.R âgée de 52 an originaire et demeurant à Batna g8P8, hypertendue, sans antécédent familiaux
particuliers. Le début des trouble semble remonter à deux ans (avril
2007) auparavant marqué par l’apparition des céphalées et des
bourdonnements de l’oreille droite et puis devant l’apparition d’une
masse de la région temporale droite une IRM a été demandée objectivant un processus tumoral destructif centré sur la mastoïde englobant le sinus sigmoïde droit faisant discuter une histiocytose x.
Elle a été opérée le 28/04/2009 ou une mastoidectomie par voie rétro auriculaire a été réalisée avec exclusion de l’oreille moyenne et
colmatage du sinus latéral plus d’un curetage des méninges sans
effraction avec un comblement de la cavité par de la graisse et du
muscle. L’aspect macroscopique était évocateur d’un méningiome
mais l’étude anatomopathologique (13/05/2009) était en faveur
d’un ostéoblastome avec absence de signes de malignité.
quelques mois après une récidive locale a été objectivée par une
IRM du rocher réalisée le 16/10/2010 qui a montré un processus
tumoral occupant l’oreille externe et moyenne avec envahissement
des canaux semi circulaires avec extension endocrânienne extradurale temporale engainant le sinus latéral. Devant cet aspect
agressif de la tumeur et l’aspect bénin à l’anapath, une relecture des
lames a été demandée ainsi qu’un bilan d’extension, la relecture est
revenue en faveur d’un ostéosarcome ostéoblastique grade II de
borders, et la scintigraphie osseuse est revenue positive ; l’indica-
tion d’une chimiothérapie type cisplatine- doxoribicine a été posée.
Elle a reçu six cures de chimiothérapie sans réponse avec augmentation du processus primitif et apparition des localisations secondaires pulmonaires.
- Discussion : L’ostéosarcome est la tumeur osseuse la plus fréquente de l’enfant et de l’adolescent. Elle représente 42% des tumeurs malignes de l’os. Son pic de fréquence se situe entre 10
et 25 ans. La survenue avant 5 ans et après 30 ans est rare. Les
hommes sont plus touchés avec un sex ratio de 1,5. Notre patiente est âgée de 52 ans. La symptomatologie se résume le plus
souvent à une douleur discrète au début pouvant entraîner un retard diagnostique et une masse palpable comme signe révélateur. Notre patiente, avait une symptomatologie ORL bruyante.
L’imagerie peut montrer une matrice tumorale ostéolytique le Plus
fréquemment, ostéocondensante ou mixte. La TDM précise la
taille tumorale, permet une meilleure étude des lésions osseuses,
évalue l’extension parenchymateuse, et peut mettre en évidence
des calcifications de type Ostéogénique d’aspect grossier, trabéculé en plage de verre dépoli. Le diagnostic différentiel se pose
avec le chondrosarcome et l’ostéoblastome agressif, et le diagnostic de certitude est histologique. Le traitement est chirurgical
associé a une Chimiothérapie pré et postopératoire. Le pronostic reste réservé. Le décès survient souvent par extension endocrânienne ou par la survenue de métastases pulmonaire.
- Conclusion : En dépit des progrès considérables dans le diagnostic et le traitement des ostéosarcomes, la survie globale est
restée relativement constante depuis plus de deux décennies, le
défi résulte de l’extrême variété d’une tumeur à l’autre. L’ostéosarcome du rocher est une localisation rare. L’imagerie permet
d’en faire un bilan préopératoire précis et d’évaluer la réponse au
traitement. Le pronostic reste réservé.
PROFIL DES CANCERS CUTANéS DANS
LE CAC DE BATNA
W.Benbrahim, S.Ayachi, A.Benlaloui, I.Belhadef, K.Bouzid.
- Introduction : Le cancer cutané est considéré comme une épidémie en émergence surtout chez les caucasiens : selon l’American Cancer Society un million nouveaux cas sont diagnostiqués
chaque année (qui représente la moitié des nouveaux cancers).
Ces carcinomes sont des cancers photo-induits c’est-à-dire que
l’exposition aux ultraviolets est le facteur étiologique majeur. Ce
cancer a un impact très lourd sur la morbidité cancéreuse et représente un challenge pour les organismes de santé publique.
- Objectif : Estimer la prévalence et les tendances évolutives du
cancer de la peau pris en charge au CAC de Batna (2012–2014).
- Méthodologie : Une étude épidémiologique descriptive, rétrospective est réalisée, portant sur l’ensemble des patients suivis
pour cancer cutané au CAC de Batna couvrant la période de 2012
à 2014. Les données sont recueillies sur le mode actif à partir de
dossiers cliniques de patients du service d’oncologie médicale.
Nous avons utilisé la classification CIMO2 pour le codage de la
topographie et de la morphologie, le logiciel EpiInfo pour l’analyse
statistique des données.
- Résultats : La fréquence des patients suivis pour cancer cutané
durant la période 2012–2014 est de 1,43% des cancers enregistrés durant la même période. L’âge moyen est de 57,9 ± 5,2 ans
chez l’homme et 61,2 ± 11,2 ans chez la femme. Les carcinomes
spinocellulaires représentent 52 % des cancers cutanés suivi
des mélanomes avec 21% puis les carcinomes basocellulaires
avec 10,4% des cas et des lymphomes cutanés avec 8,33 %, le
siège le plus commun est la face avec 53,65% des cas avec une
moyenne de taille tumorale de 43,5 ± 13,9 mm. La majorité des
patients 85,36% ont bénéficié d’un traitement chirurgical carcinologique avec une chimiothérapie adjuvante dans 22% des cas
mais malgré ça 41,5% des patients sont décédés.
- Conclusion : De par leur fréquence, les cancers de la peau
constituent un défi important de santé publique. S’ils sont le plus
souvent guérissables, ces cancers génèrent une morbidité et
des coûts considérables.
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
DETECTION CONCOMITANTE DE LA TRANSLOCATION BCR-ABL ET DE LA MUTATION jAK2V617F
CHEz DES PATIENTS ALGERIENS ATTEINTS DE
LMC EN PHASE CHRONIQUE
Bengueraichi F.1, Bouras M.2, Mohammedi K.1,
Smatti I.1, Chaira S.2, SaidiM. 3
1: Département des Sciences de la Nature et de la Vie, Faculté des Sciences
Exactes et Sciences de la Nature et de la Vie, Université Mohamed Khider, BISKRA. 2: Département de Pharmacie, Faculté de Médecine, Université El Hadj
Lakhdar, BATNA. 3: Service d’hématologie, CHU BENFLIS Touhami, BATNA
JAK2 est une tyrosine kinase qui joue un rôle important dans les
voies de signalisation de nombreux récepteurs de facteurs de
croissance hématopoïétiques. Une seule mutation ponctuelle acquise -V617F- dans JAK2 se produit chez la grande majorité des
patients atteints de polyglobulie de Vaquez et environ la moitié des
patients atteints de myélofibrose idiopathique ou la thrombocytémie essentielle. En revanche, la mutation JAK2 V617F, est rarement observée dans la leucémie myéloïde chronique. L'hypothèse, que BCR-ABL et JAK2 V617F s'excluent mutuellement a
été démentie au cours des dernières années. L’objectif de cette
étude est la recherche de la mutation JAK2V617F sur 21 patients
atteints de LMC, qui peut s’observer, simultanément, avec la
translocation BCR-ABL ou se développer au cours de l'évolution
de la LMC, par la mise au point de protocoles expérimentaux, sensibles et reproductibles, basés sur les techniques de biologie
moléculaire. Les 21 échantillons étudiés ont été diagnostiqués en
se basant sur la détection du gène de fusion BCR-ABL par RTPCR. La mutation JAK2 V617F a été évaluée chez les mêmes patients atteints de la LMC par l’étude du polymorphisme de longueurs des fragments de restriction (RFLP), en utilisant une
enzyme de restriction spécifique pour ce site ‘chaud’. Notre analyse moléculaire a permis de détecter les différents réarrangements BCR-ABL qui sont : b3a2 et b2a2, et de constater que le
transcrit b3a2 est plus fréquent (47,62%) que le transcrit b2a2
(9,52%). Aussi, a permis de détecter deux cas hétérozygotes
(9,52 %) de la coexistence de la translocation BCR-ABL et la mutation JAK2 V617F. Cependant, des études complémentairesdes
profils RFLP suivies d’une confirmation par séquençage, en particulier, des résultats positifs obtenus est en cours. Néanmoins, un
échantillonnage étendu de la population Algérienne, est nécessaire afin d’en tirer une statistique fiable et exploitable.
Mots-clés : mutation JAK2 V617F, translocation BCR-ABL, RT-PCR, PCR-RFLP.
PROFIL éPIDEMIOLOGIQUE DU CANCER
DE LA PROSTATE DANS LE CAC DE BATNA
A.Benlaloui, W.Benbrahim, S.Ayachi, I.Hadef
- Introduction : Le cancer de la prostate représente un majeur problème de santé publique dans le monde entier car c’est le 2ième
cancer chez l’homme de plus de 50 ans (après le cancer du poumon). Selon gLOBOCAN 2008 l’incidence dans le monde est de
28.5/10⁵, en Algérie il vient en 2e rang avec une incidence de
13.6/105 selon l’INSP d’Alger 2007, c’est un cancer grave hormono-dépendant, très ostéophyle responsable d’une morbidité
très importante d’où l’intérêt d’étude épidémiologique de ce cancer afin de mieux le comprendre et de lutter contre.
- Objectif : Estimer la prévalence et les tendances évolutives du cancer de la prostate pris en charge au CAC de Batna (2010-2014).
- Méthodologie : Une étude épidémiologique descriptive, rétrospective est réalisée, portant sur l’ensemble des patients suivis
pour cancer de la prostate au CAC de Batna couvrant la période
de 2010 à 2014. Les données sont recueillies sur le mode actif à
partir de dossiers cliniques de patients du service d’oncologie médicale. Nous avons utilisé la classification CIMO2 pour le codage
de la topographie et de la morphologie, le logiciel SPSS pour
l’analyse statistique des données.
- Résultats : La fréquence des patients suivis pour cancer de prostate enregistré durant la période 2010/2014 est de l’ordre de
2.72%, l’âge moyen est de 70.2 ans avec un pic d’âge a la 6ième
65
et la 7e décennie, le maitre symptôme selon cette étude été les
signes irritatifs avec hématurie dans plus de 50% des cas, l’histologie est dominé par l’adénocarcinome dans 98.36% (1 cas de
leiomyosarcome). La maladie a été découverte à un stade métastatique dans 51% des cas avec prédominance de métastases
osseuses, le traitement se base dans plus de 90% des cas sur
l’hormonothérapie
- Conclusion : Le cancer de la prostate est un cancer fréquent
chez l’homme mais mal pris en charge dans notre région puisque
il n-y-a pas de prise en charge pluridisciplinaire a notre région de
l’est donc c’est un problème de santé public avec retentissement
économique très important d’où l’intérêt de dépistage, diagnostic
précoce et prise en charge pluridisciplinaire.
DIETARY FIBER AND CANCER PROTECTION
MECHANISMS
Bensalah M1*, Bouanane S1, Merzouk H1, Babaahmed Fz1
1.Laboratory of Physiology and Biochemistry of Nutrition, Department of Biology,
Faculty of Natural and Life Sciences, Earth and Universe, University Abou-Bekr
Belkaïd, Tlemcen 13000, Algeria.
A growing body of scientific literature suggests that colon cancer
is largely environmental in origin and thus probably preventable.
Among several possible environmental agents, dietary factors
may be particularly relevant. Plant fiber is a key element in this dietary hypothesis, and diets riche in plant fiber are thought to play
a preventive role in the development of human colon cancer. It has
also been hypothesized that some components of dietary fiber
may function as antioxidants or free-radical scavengers within the
intestine; this compound appears to inhibit the in vivo oxidation of
several agents commonly used for the induction of colonic neoplasia and to inhibit experimental animal intestinal tumors. To discuss potential mechanisms by which dietary fiber may operate, the
aim of the present study was to determine the effects of high-fiber-diet consumed by Wistar rats on oxidant/antioxidant status.
Plasma total antioxidant status [ORAC (oxygen radical absorbance capacity)] erythrocyte catalase and superoxide dismutase
activities were higher, whereas plasma hydroperoxide and carbonyl protein levels were lower in high-fiber-diet-fed rats compared with control rats. Dietary fibers are a vital part of a healthy diet.
Diets riche in dietary fibers have a protective effect against oxidative stress and some chronic diseases as well as in decreasing
the incidence of colon cancer.
ASSOCIATION DE DIABèTE ET CANCER
S. Bensalem1, M. Sal2, A. Lezzar3
1: Service endocrinologie, HMRUC, Constantine. 2: Service endocrinologie,
OEB. 3: Service endocrinologie, CHU Dr Benbadis, Constantine.
Il existe, et les études l’ont bien démontré, une association entre diabète et certains cancers, tels que le cancer du foie, du pancréas,
du sein, de l’endomètre. Ces études ont aussi démontré une mortalité par cancer plus élevée chez les patients diabétiques. Des facteurs de risque tels que l’hyperinsulinisme, l’hyperglycémie sont fréquents aussi bien chez le diabétique que chez le cancéreux. Sauf
pour la prostate, il existe un risque modérément accru de cancers
digestifs chez les diabétiques de type 2. Ce qui est à noter, c’est qu’il
faut rechercher un cancer devant un déséquilibre inexpliqué d’un
diabète connu. Des mesures de prévention s’imposent devant
l’élévation de ces types de maladies associés et passent par le respect d’une alimentation équilibrée et une activité physique régulière.
LES TUMEURS RARES DE LA VESSIE
A PROPOS DE 13 CAS.
R.Bouanani, F.Safini, N.Benchakroun, Z.Bouchbika, A.Taleb,
N.Tawfiq ,H. Jouhadi, S. Sahraoui, A. Benider
Service de Radiothérapie et d’Oncologie Ibn Rochd – Casablanca-Maroc.
- Objectifs : Les tumeurs rares de la vessie forment un groupe hétérogène de tumeurs d’origine non urothéliale. Elles représentent
5% de l'ensemble des tumeurs vésicales. L’objectif de notre tra-
66
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
vail est d’étayer les caractéristiques diagnostiques, thérapeutiques et pronostiques de ces tumeurs souvent méconnues.
- Patients et méthodes : Notre étude rétrospective a porté sur 13
cas de carcinomes non urothélial de la vessie colligés au service
d’oncologie-radiothérapie du CHU Ibn-Rochd de Casablanca entre Janvier 2008 et Décembre 2012. Nous avons inclus toutes les
tumeurs malignes épithéliales non urothéliales de la vessie. Nous
avons exclus les tumeurs mésenchymateuses et les tumeurs associées à un cancer de la prostate chez l’homme.
- Résultats : L’âge moyen des patients était de 60 ans (extrêmes
41-74). Le délai moyen de consultation était de 6 mois. La symptomatologie clinique était dominée par l’hématurie totale caillottante associée à des douleurs pelviennes. Tous les patients ont
eu une cystoscopie avec biopsie. L’étude anatomopathologique
du matériel de résection trans-urétrale de la vessie (RTUV) avait
permis de diagnostiquer cinq cas de carcinome épidermoïde
(38,5%), quatre cas de carcinome neuroendocrine à petites cellules (30,4%), deux cas d’adénocarcinome vésical primitif (15,4%)
et deux cas de carcinome peu différencié (15,4%). Le diagnostic
était fait dans tous les cas à un stade évolué de la maladie (T3 au
moins). La cystectomie totale était possible dans 46% des cas (6/13
cas). Une chimiothérapie néoadjuvante était préconisée chez 3 patients et adjuvante chez 3 patients. Une radiothérapie adjuvante
était réalisée chez trois patients et deux autres ont reçu une association radio-chimiothérapie exclusive. Une évolution favorable
était observée chez seulement 3 patients (23%) avec un suivi
moyen de 12 mois (3 à 24 mois). La médiane de survie des patients
ayant eu une évolution défavorable était de 8 mois (3-12 mois).
- Conclusion : La compréhension de la majorité des tumeurs malignes non urothéliales de la vessie est limitée par leur rareté. Leur
pronostic défavorable malgré un traitement multidisciplinaire est
en rapport avec leur agressivité et le stade souvent évolué au moment du diagnostic.
Mots clés : tumeurs non urothéliales ; vessie ; rares.
CHIMIOTHERAPIE D’INDUCTION SUIVIE DE CHIMIO-RADIOTHERAPIE CONCOMITANTE PAR CAPECITABINE DANS LE CANCER DU RECTUM T3, T4
LOCALEMENT AVANCE NON METASTATIQUE :
RESULTATS PRELIMINAIRES
Boudinar F/z 1, Betkaoui F1, Benahcene W 1, Rekai K1,
Louala F1, Zemmour A1, Bettache Sg1, Belalia S1, Sadji N1,
Larbaoui B1, Cheriguene2, Boukerche A2, Khelil B3.
1: Service d’oncologie médicale EHS «EMIR ABDELKADER» Oran. 2: Service
de radiothérapie EHS «EMIR ABDELKADER» Oran. 3: Service de chirurgie générale CHU Oran.
- Introduction : La problématique de la prise en charge du cancer du
rectum repose historiquement sur la survenue des récidives locorégionales et métastatiques. Actuellement l’utilisation de la TME et
de la Radiothérapie a réduit le taux de récidives locales avec amélioration de la survie. Un autre paramètre pouvant soutenir l’intérêt
d’une chimiothérapie systémique dans la prise en charge des cancers du rectum localement avancé ou métastatique est l’influence
des thérapies systémiques sur le contrôle de la maladie primitive.
- Matériels et méthodes : Une étude prospective menée au service
d’oncologie médicale du CAC d’Oran, débutée en octobre 2014,
consistant en une chimiothérapie d’induction selon le protocole XELOX ou FOLFOX4 de 2 à 3 mois suivit d’une chimio-radiothérapie concomitante par CAPECITABINE (825mg 2xj per os), radiothérapie 45 gy puis chirurgie 8 à 12 semaines dans le cancer du
rectum localement avancé non métastatique (T3,T4 ) comme objectifs évaluer le taux de réponses objectives cliniques et pathologiques, le taux de préservation sphinctérienne, la tolérance et ultérieurement la survie globale, temps jusqu’à progression.
- Résultats : Fin avril 2015, 25 patients recrutés. Age médian est de
50 ans, extrêmes ((21-76), prédominance masculine sex ratio 1.5,
92% OMS I, 8% OMS2, signes cliniques : rectorragie+douleur+constipation 68%, rectorragie 12%, syndrome rectal 20%. biopsie à partir de l’endoscopie faite dans 100%. Le siège de la tumeur,
bas+moyen : 44%, bas rectum : 24%, moyen+haut : 20%, tout le rectum : 08%, moyen rectum : 04%. aspect ulcéro- bourgeonnant 68%,
bourgeonnant 16%, aspect polypoide 16%. adénocarcinome lieberkhunien 92%, colloide muqueux 8%. stade IIA 12% , stade IIB
4%, stadeIIIB 64%, stadeIIIC 20%. 96% ont reçu XELOX, 4%
FOLFX4, nombre moyen de cures : 3, tolérance nausée-vomisst g2
12%, diarrée g3 6%, mucite g2 6%, syndrome main-pied g212%,
anémie g212%, neutropénieg26%. Evaluation faite chez 16 patients
(64%), RC 6%, RP56%, ST 19%, PR 6%.
Conclusion : Il s’agit de résultats préliminaires, l’étude est proposée
pour évaluer l’impact de la prescription d’une chimiothérapie néoadjuvante dont le résultat final sera communiqué ultérieurement.
VINFLUNINE IN LOCALLY ADVANCED AND
METASTATIC BLADDER CANCER:
ABOUT 7 CASES.
F.z Boudinar (1), K. Rekai(1), F. Louala(1),
A. Zemmour(1), N.g. Bettache(1), F. Betkaoui(1),
S. Belalia(1), N. Sadji (1), B. Larbaoui (1), A. Boukerche(2)
1: Medical Oncology C.A.C “Emir Abdelkader” Oran. 2: Radiotherapy C.A.C
“Emir Abdelkader” Oran.
- Introduction: The bladder cancer represents to 2/3 of the urinary
tracts cancer, 90 % of these tumours developed from the vesical
urothélium,several risk factors are found (exposure to tobacco
smoke ( fume de Tabac) and aromatic aminos). Incidence and
death rate or mortality increase with age around 2/3 of the patients, most of them are over 65 years old. The chemotherapy has
improved survival as well as the rate of objective responses; the
results are identical for all used protocols. Other drugs are actually
used in case of failure: Vinflunine (Javlor).
- Materials and methods: A prospective study at the Oncology department (C.A.C “Emir Abdelkader” Oran) on locally advanced or
metastatic bladder cancer previously treated by chemotherapy
with as consequence an increase. 7 patients whose age between
32 and 79 years old were given Javlor, OMS O-1 carcinoma was
histologically proven grade 2, 3 having benefited from traditional
chemotherapy protocol (gC-MVAC).
- Results: The dose of Javlor varies from 250 to 320 mg/m2.The
number of cures varies from 1 to 28. 1 patient received a single
cycle, 1 patient 4 cures, 1 patient 6 cures, 2 patients 10 cures, and
1 patient 16 cures, 1 patient 28 cures.The evaluation focused on
the tumour where we obtained a stability in 3 cases, a progression was remarqued on 1 patient, a response of 60% in 1 case
and interrupted treatment in 1 case because of secondary effects.
Toxicity of treatment is neutropenia g II in 1 patient, constipation grade III in 1 patient, vomiting+mucositis grade II in 3 patients.
- Conclusion: No conclusion can be derived from this small sample, but according to puplished studies, Javlor is the first agent
proves to have an advantage on survival with a good tolerance
and no cumultative effects.
LES THYMOMES (EXPéRIENCE DU SOMUR)
Dj. Boughandjour, Z. Korichi, A. Aourra, MA. Bahi,
M. Rebaine, H. Mahfouf
Service d’oncologie médicale universitaire de Rouiba, Alger, Algérie
Les tumeurs du thymus sont rares, et représentent environ 20%
de l’ensemble des tumeurs médiastinales, les plus fréquentes
sont les thymomes qui font l’objet de cette étude.
- Objectif : Etablir une approche diagnostique et thérapeutique des
thymomes.
- Matériels et méthodes : Etude rétrospective, concernant 10 patients pris en charge pour thymome dans le service d’oncologie médicale de Rouiba sur une période de 5 ans (Jan2010-Juin 2015).
- Résultats : Il s’agit de 6 hommes et 4 femmes dont l’âge moyen
est de 35 ans (avec des extrêmes de 22 et 60 ans). Pour 1 cas, la
découverte de la tumeur était une myasthénie, et les cas restants
présentaient des signes thoraciques (douleur thoracique, dyspnée,
toux), classées selon la classification de l’OMS 2004 au type B1 (2
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
cas), type B2 (2 cas), de type B3 (2 cas), mixte type B2/B3 (1 cas)
1 de type A et 1 de type lympho-épithélial ; parmi les 10 patients, 2
cas étaient opérables d’emblée, 8 patients ont bénéficiaient d’une
chimiothérapie néo adjuvante type ADOC avec une réponse complète chez un patient, une réponse partielle chez 4 patients, 3 patients n’ont pas pu continuer leur traitement, la chirurgie était R0 chez
4 patients et R1 chez 2 patients. La radiothérapie été pratiquée chez
5 de nos patients.
- Conclusion : Les thymomes sont les plus fréquentes des tumeurs thymiques, ils restent cependant des tumeurs rares. Les
thymomes bien encapsulés relèvent d’un traitement chirurgical,
par contre les formes invasives nécessitent le plus souvent une
approche multimodale.
ACéTATE D'ABIRATéRONE DANS LE TRAITEMENT
DES CANCERS PROSTATIQUES MéTASTATIQUES
RéSISTANTS à LA CASTRATION : à PROPOS DE 7
CAS
F.N.A.Bouhacein ; A.Aksas ; E.Kerboua ; K. Bouzid
Service d’oncologie médicale, Centre Pierre Et Marie Curie (CPMC) d’Alger
- Introduction : Le traitement des cancers prostatiques métastatiques repose sur la privation androgénique par castration. Cependant la résistance à la castration survient inévitablement et
marque un tournant dans l’évolution de la maladie. L’acétate
d’Abiratérone (AA), inhibiteur de la synthèse résiduelle d’androgènes, a montré un bénéfice en survie globale et en survie sans
progression dans des essais de phase III après échec du Docétaxel ou même pour les patients chimio-naïfs.
- L’objectif est de comparer les résultats thérapeutiques en pratique avec ceux de la littérature et des essais cliniques.
- Matériels et Méthodes : Nous rapportons dans ce travail une série de 7 cas de cancers prostatiques métastatiques résistants à la
castration traités au service d’oncologie médicale du Centre Pierre
& Marie Curie sur une période de 11 mois allant d’octobre 2013 à
septembre 2014. 6 patients ont déjà reçu une chimiothérapie à base
de Docétaxel en première ligne avec un âge moyen 66.3 ans (62
ans, 71 ans), et 1 patient de 71 ans peu symptomatique chimio-naïf.
L’évaluation a pris en compte la biologie (PSA) et la radiologie.
- Résultats : Les premiers résultats ont montré que l’efficacité et
la toxicité de l’Acétate d’Abiratérone utilisé en 2e ligne après Docétaxel étaient comparables aux résultats de l’étude COU-AA301 avec une survie sans progression de 4.4 mois (2-6 mois) et
une survie globale de 9.7 mois. Les effets indésirables étaient traitables ou gérables. Pour le patient ayant reçu l’acétate d’Abiratérone en première ligne métastatique l’évaluation est en cours (à
comparer avec les résultats de l’étude COU-AA-302)
- Conclusion : Les résultats de notre étude confirment en pratique l’efficacité de l’Acétate d’Abiratérone dans une cohorte de
patients non sélectionnés suivis pour un CPMRC et prétraités ou
non par Docétaxel.
SARCOME PHYLLODE DU SEIN
à PROPOS D’UN CAS
F.N.A.Bouhacein; A.Aksas; Pr Feghir; K. Bouzid
Service d’oncologie médicale, Centre Pierre Et Marie Curie (CPMC) d’Alger
Les sarcomes phyllodes du sein sont des tumeurs rares et représentent moins de 1% des tumeurs malignes du sein. Leurs caractéristiques cliniques et radiologiques sont celles des tumeurs
bénignes, et seule une croissance tumorale rapide peut évoquer
le diagnostic. Nous rapportons le cas de la patiente F.S âgée de
45 ans, sans antécédents particuliers qui se présente en aout
2014 pour masse du sein gauche de 12 cm de diamètre évoluant
depuis 6 mois, dont la biopsie revient en faveur d’une papillomatose. Une tumerectomie est pratiquée et l’examen anatomopathologique de la pièce opératoire revient en faveur d’un sarcome
phyllode. En 2 mois on note une récidive locale de 10 cm de diamètre et une mastectomie est pratiquée. 2 mois après, une seconde récidive sous cutanée est retrouvée, 8 cm de diamètre, et
67
un geste large emportant le muscle pectoral est pratiqué avec un
statut R1. La patiente est adressée en suite en radiothérapie où
elle reçoit 60 gy sur le reliquat tumoral et 60 gy sur la paroi thoracique. Le 1er examen clinique 01 mois après la fin de la radiothérapie montre une reprise évolutive sous cutanée. Au scanner
on retrouve deux masses para sternales gauches sous cutanées
de 30/16.5 mm et 21/11.6 mm avec présence de multiples micronodules pulmonaires. Une chimiothérapie à base de sel de platine et d’anthracycline est entamée. Après 3 cures une réponse
partielle de 30% est obtenue. Apres 6 cures, on note encore une
diminution de 15% de la taille des nodules. La patiente est actuellement suivie en consultation et est en stabilité. Nous avons
retenu ce cas pour sa rareté, pour souligner l’intérêt du diagnostic clinico-radiologique couplé à l’étude anatomopathologique et
pour mettre en évidence le rôle de la chimiothérapie dans le
contrôle de la maladie.
RECHERCHE DE MUTATIONS DES GENES DE REPARATION (RAD51, XRCC2 ET XRCC3) ET CANCER DU SEIN : A PROPOS DE CAS CLINIQUES
D’UNE POPULATION DE L’EST ALGERIEN
Boukhari D.1, Bouras M. 2, Achour H. 1, Arab Y. 3, Khadraoui H.4
1: Département des Sciences de la Nature et de la Vie, Faculté des Sciences
Exactes et Sciences de la Nature et de la Vie, Université Mohamed Khider, Biskra. 2: Département de Pharmacie, Faculté de Médecine, Université El Hadj Lakhdar, BATNA. 3: Département des Sciences de la Nature et de la Vie, Faculté des
Sciences Exactes et Sciences de la Nature et de la Vie, Université El Hadj Lakhdar, BATNA. 4: Service d’Anatomopathologie, CHU BENFLIS Touhami, BATNA.
- Introduction. Les gènes RAD51, XRCC2 et XRCC3 codent pour
des protéines clés de la réparation par recombinaison homologue,
qui est la voie la plus fidèle de réparation des cassures doubles
brins de l’ADN. Les polymorphismes RAD51 g135C, XRCC2
R188H et XRCC3 T241M ont été rapportés comme ayant une relation avec l’augmentation du risque de cancer du sein.
- Objectifs. Le but de ce travail est, aussi bien, une optimisation
qu’une validation des conditions expérimentales de la technique de PCR-RFLP sur de l’ADN extrait à partir de blocs paraffinés de patientes atteintes de cancer du sein, afin d’établir
une corrélation effective entre les différents polymorphismes
g135C, R188H et T241M des gènes RAD51, XRCC2 et XRCC3
et l’apparition du cancer.
- Méthode. 30 patientes atteintes de cancer du sein préalablement
diagnostiquées et 7 témoins normaux ont été étudiés en utilisant
des techniques de biologie moléculaire, telles que la technique de
PCR suivie d'une analyse du polymorphisme des Longueurs de
fragments de restriction (RFLP) par des endonucléases de restriction spécifiques.
- Résultats. La technique de la PCR-RFLP a permis de détecter
les différents génotypes des polymorphismes avec des fréquences variables : RAD51 g135C : 28/30 gg (soit 93,33%), 1/30
gC (soit 3,33%) et 1/30 CC (soit 3,33%) ; XRCC2 R188H :29/30
RR (soit 96,66%), 1/30 RH (soit 3,33%) et XRCC3 T241M : 28/30
TT (soit 93,33%), et 2/30 MM (soit 6,66%).
- Discussion et Conclusion. Les résultats de cette étude confirment la présence des 3 types de polymorphismes étudiés, avec
des pourcentages variables, ce qui est concordant avec la littérature. Ces résultats devront être confirmés, ultérieurement, par
un séquençage afin de confirmer l’anomalie détectée. Néanmoins, pour asseoir des bases solides d'un nouveau biomarqueur
prospective de diagnostic, un échantillonnage conséquent est nécessaire, ce qui assurera d'avantage une fiabilité statistique et une
exploitation efficace des résultats obtenus.
TUMEURS NEUROENDOCRINE PANCREATIQUE
A PROPOS D'UN CAS
Boulahdid Chahrazed, A.Ouikene, A.Amber, L.Benali , R.Laliam,
C.Sedkaoui, R.Ferhat
Service d'oncologie medicale unitè belloua, chu tizi ouzou.
- Introduction: les tumeurs neuroendocrines(TNE) pancreatiques,
68
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
sont des tumeurs rares, de diagnostic et de traitement difficil, elles
peuvent etre fonctionnelles, ou non fonctionnelles.
- Patient et observation : nous rapportons le cas de Mr A.B âgè
de 50 ans, sans atcds notables suivi pour la prise en charge, d'une
TNE pancreatique(vipome), avec metastases hepatiques, revelèe par des diarrhèes liquidiennes, compliquèes d'hypokaliemie,
evoluant depuis 22 mois, opéré en avril 2014,pancreatectomie
centrale, avec metastasectomie, et radiofrequence, une TDM
pratiquèe à 5 mois de l'intervention, a objectivè la persistance de
nodules hepatiques, patient repris le 21.09.2014, hepatectomie
droite avec radiofrequence du foie gauche, vu la persistance des
metastases hepatiques, à la TDM post op, patient mis sous traitement hormonale; et chimiotherapie (sandostatine, temosolomide, capicitabine). Après 18 mois de suivie, le patient repond
bien au traitement entrepris, avec une bonne réponse clinique,
disparition des diarrhèes et correction de l'hypokaliemie, bonne reponse biologique, avec
VIPèmie (vasoactive intestinal peptide) inf à 20ng/ml, et stabilitè
radiologique à l'octreoscane.
- Conclusion : les TNE pancreatiques necessite un traitement personnalisè, établi par une équipe soignante, d'ou l'interêt des reunions de concertation pluridisciplinaire, ainsi que d'inclure les patients dans des essais cliniques.
LYMPHOME T/NK NASAL ″GRANULOME MALIN
CENTROFACIAL” A PROPOS D’UN CAS
S.Boulfekhar, R.Reggad, HA.Dib, A.Bensalem.
Onocologie médicale, CAC de Sétif.
Le lymphome nasal T/NK est une entité clinicopathologique aujourd'hui bien reconnue. Elle était anciennement dénommée : granulome malin centrofacial. Depuis les progrès de l'anatomie pathologique et l'arrivée de l'immunohistochimie en pratique
courante, le diagnostic de lymphome nasal T/NK a pu être reconnu par l'OMS en 2001. Ce lymphome provoque une destruction centrofaciale débutant par la cavité nasale. L'évolution est
spontanément fatale. L'imagerie comprend le scanner des sinus
de la face et l'imagerie par résonance magnétique. Elle permet de
faire le bilan précis des destructions. Le traitement repose sur la
radiothérapie et la chimiothérapie. Leurs modalités sont discutées
au cas par cas. Le pronostic reste globalement mauvais. Nous
rapportons le cas d’un granulome malin centrofacial chez une patiente âgée de 33 ans. le début de la symptomatologie remonte
a deux mois de sa consultation a notre niveau marqué par l’apparition d’un petit nodule en dedans de la narine droite augmentant progressivement de volume a l’examen clinique le nez et la
bouche sont tuméfiés complètement déformés par une masse
soujacente le scanner nasosinusien a objectivé un comblement
tissulaire suspect des fausses nasales dont la biopsie complétée
d’une IHC sont revenus en faveur d’un granulome malin centrofacial le bilan d’extension était négatif. la malade a bénéficié d’une
chimiothérapie suivie d’une radiothérapie avec une réponse thérapeutique complète au pris de séquelles esthétique graves.
CARCINOME ADéNOÏDE KYSTIQUE DE LA FACE
TRAITé PAR TKI. A PROPOS D’UN CAS
W.Boulfoul, S.Khaled, E.Kerboua, K. Bouzid
Service d’oncologie médicale, Centre Pierre et Marie Curie, Alger.
- Introduction : Les carcinomes adénoïdes kystiques (ou cylindromes) sont des tumeurs épithéliales malignes à croissance le
plus souvent lente, se développant aux dépens des glandes salivaires accessoires. La localisation rhino-sinusienne est particulièrement rare, et semble en fait le plus souvent en rapport avec
un envahissement du sinus maxillaire et des fosses nasales à partir des glandes situées dans le maxillaire.
- Objectif : évaluation de l’efficacité et de la toxicité du Sorafénib
dans le traitement des cylindromes.
- Matériels et Méthodes :Nous rapportons le cas d’un patient âgé
de 68 ans, qui présente un carcinome adénoïde kystique de la
fosse nasale. Le patient a été traité par chirurgie le 03/10/2013 :
Exérèse à 5 cm de la marge de sécurité. En Janvier 2014 le patient s’est présenté pour récidive de la tumeur : volumineuse
masse tumorale agressive de la fosse nasale et du sinus maxillaire d’aspect évolutif défavorable. Le patient a été mis sous thérapie ciblée: Sorafénib : C1 23/04/2104, C6 24/08/2014. Une réponse partielle clinque et radiologique de 50% environ a été
objectivée. Après 11 cures une stabilité a été notée avec HTA
comme effet secondaire. Après C14 07/04/2015 Une progression
de la lésion tumorale, le patient a été mis sous Sunitinib C2
19/06/2015, une évaluation est prévue après la 3 eme cure.
- CONCLUSION : L efficacité remarquable du sorafénib dans le
traitement du cylindromes constitue un rationnel pour mettre en
place un protocole à base de sorafenib.
MOTS CLES : cylindrome, chirurgie, thérapie ciblée.
PLACE DE LA CHIMIOTHERAPIE DANS LA PRISE
EN CHARGE D’UN CARCINOME BASOCELLULAIRE
DE LA FACE : A PROPOS D UN CAS
W. Boulfoul, M. Salem, E.Kerboua, K.Bouzid.
Service oncologie médicale Centre Pierre et Marie Curie, Alger- Algérie.
- Introduction : Le carcinome basocellulaire est une tumeur épithéliale développée aux dépend du tissu épidermique, forme la plus
courante des cancers de la peau. Il se développe plus volontiers
chez des sujets ayant eu des expositions solaires excessives, brutales et répétées, de malignité locale avec risque métastatique exceptionnel. Le traitement primaire des carcinomes basocellulaire est
chirurgical. Cependant en l'absence de chirurgie précoce ; le carcinome basocellulaire a un potentiel invasif local qui peut entraîner une destruction tissulaire importante. Dans ces cas extrêmement rares, un traitement systémique peut être proposé.
- Objectif : évaluer la place de la chimiothérapie dans le traitement
de carcinome basocellulaire.
- Observation : Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 61 ans,
aux antécédents de tabac et d’alcool, qui présente un carcinome
basocellulaire infiltrant orbito-fronto-temporal droit. Le patient a été
traité par chirurgie puis récidive jugée inopérable le patient a été
mis sous chimiothérapie a base de cispaltine et docetaxel Une réponse partielle clinique et radiologique a été observée .le patient
est programmée pour une chirurgie de reconstruction.
- Conclusion : Le carcinome basocellulaire est un problème majeur de sante publique. Le dépistage précoce permet de réduire
sa morbidité, et le choix de la modalité thérapeutique adaptée permet dans la grande majorité des cas de l’éradiquer de manière définitive. A côté des gold standard thérapeutiques que représentent
les chirurgies conventionnelle et micrographique pour les formes
non superficielles, de multiples autres approches peuvent être envisagées, de la radiothérapie aux thérapies basées sur la compréhension des bases moléculaires du développement tumoral.
PSYCHOLOGICAL IMPACT OF CANCER IN THE
SUBjECT YOUNG LOWER THAN 35 YEARS
H. Chaachoue1, L.Atreche1, B. Abouljaoud 1,
H. Bedoudou1, F. Elmrabet, S. Arifi 1, N. Mellas 1
1: Service d’oncologie médicale, CHU Hassan II Fès. 2: Service d’épidémiologie, CHU Hassan II Fès
- BACKgROUND: The cancer of the young subject is a curable
disease now by the virtue of advancing treatment, adolescent and
young adults patients require a global approach,an understanding
of psychological complexity and social of this group.
This study is an assessment of the psychosocial impact in young
patients treated for a cancerous disease.
- Materials and methods: We report the results of a prospective
study, including 90 patients followed for cancer pathology in the
Medical Oncology Service of UHC of fes; conducted over a period
of 8 years lasted from January 2007 to May 2015.
- Results: The average age was 25 years, 33% of cases with a
germ cell tumor, 30% of sarcomas, 20% of breast cancers, 17%
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
other locations (ovarian, stomach, colon, lung ...). Among 90 patients studied, 30% said they rarely think about the disease and
70% thought of it all the time. The physical pain was reported in 73%
of cases essentially during the cure and mental pain in 51% of
cases. The pains were mostly related to treatments and gestures.
Concerning the educational situation of patients, 65% had a school
delay and 17% had left school. The impact of hair loss has varied
according to gender;75% of girls reported an ashamed feelings, of
depression and depersonalization and 25% had accepted.among
boys, 50% had accepted and 43% reported a depressed feeling.
The element that had marked most of our patients during illness
was the leave of school and /or familial for certain ones.
In the course of the disease and/or treatment, we have noted a
feeling of anxiety and fear of death successively in 80% and
60% of our patients; associated with a depreciation in 54% of
cases. These neglected psychological disorders lead us to a depression of 40% cases.
- Conclusion: It appears that in the global support of cancer for the
young subject lower than 35 years, it is important to stress the importance of a patient's psychological support and of his family before and after the treatment,of medical information, and of the
treatment of physical symptoms.
TRAITEMENT CONSERVATEUR DU CANCER
DU SEIN : PROFIL CLINIQUE ET RéSULTATS
THéRAPEUTIQUES
H. Chaachoue1, L.Atreche1, L .El achheb 1, B. Abouljaoud 1,
H. Bedoudou1, R.Najib 1, F.Sidibe 1, M.Atassi2, C. Nejjari2,
F. Elmrabet, S .Arifi 1, N. Mellas 1
1: Service d’oncologie médicale, CHU Hassan II Fès. 2: Service d’épidémiologie, CHU Hassan II Fès.
- Introduction : Le traitement conservateur du cancer du sein
suivi d’un traitement adjuvant réduit le risque du récidive locale de
50 %. Le but de cette étude était de décrire l’épidémiologie, le profil clinique et les résultats du traitement de patientes ayant reçu
un traitement conservateur du cancer du sein
- Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective sur 96
cas de traitement conservateur du cancer du sein traité de janvier
2010 à décembre 2013 menée au service d’oncologie médicale
du centre hospitalier universitaire Hassan II de Fès.
- Résultats : La moyenne d’âge de nos patientes était de 47 ans,
les cancers ont étés classés après la chirurgie Pt2 dans 43% selon la classification TNM 2009, dans 48.1% l’atteinte ganglionnaire
a été rapporté. En ce qui concerne le type histologique, le carcinome canalaire infiltrant a été noté dans 89% des cas. grades II
et III SBR était prédominante (78%). Les récepteurs hormonaux
sont positifs dans 72% et le Her 2 était positif dans 20%. L a tumorectomie suivie par une quadrantectomie ont été les principaux
types de chirurgie avec 80% et 11% respectivement. Environ 90%
des patientes ont reçu une chimiothérapie adjuvante, le protocole
le plus utilisé était le schéma séquentiel à base de 3 cures d’antracycline (FEC100) plus 03 cures de taxanes(docetaxel). Toutes
les patientes ayant reçu une radiothérapie adjuvante. Hormonothérapie adjuvante a été prescrite dans 72% des cas par tamoxiféne ou un anti aromatase, la durée moyenne du suivi était de
42.9 mois dans notre étude.
- Conclusion : Le traitement conservateur reste le plus désiré dans
le traitement du cancer du sein. Les résultats carcinologqiues et
esthétiques sint encourageants dans notre étude.
BIOMARQUEURS éPIGéNéTIQUES
DE LA LEUCéMIE MYéLOÏDE CHRONIQUE
Chaira Safa2 , Bouras Mourad 1,2
1: Laboratoire de Biochimie et Biologie Moléculaire, Institut des Sciences
Pharmaceutiques et Biologiques (ISPB), 8, Avenue Rockefeller, 69373 Lyon
Cedex 08, France. 2: Département de Pharmacie de Batna, Faculté de Médecine, Université Hadj Lakhdar, Route de Tazoult, 05000 Batna, Algérie.
La leucémie myéloïde chronique (LMC) est une hémopathie maligne due à une translocation génique réciproque résultant en une
69
protéine chimérique produit du gène de fusion BCR- ABL biomarqueur génétique majeur de cette maladie. L’avènement des
inhibiteurs de la tyrosine kinase a bouleversé le sort des malades
atteints de LMC ; cependant une résistance à ces derniers a
abouti à un échec thérapeutique suscitant la recherche d’autres
biomarqueurs et cibles thérapeutiques. L’étude du gène BCRABL a longtemps occupé le devant de la scène mais l’explosion
récente des connaissances sur les acteurs moléculaires et les mécanismes sous-jacents qui en modulant la structure de la chromatine contrôlent l’expression des gènes a révélé le rôle prépondérant joué par les modifications épigénétiques dans le
déclenchement et la progression de la LMC. Contrairement aux
modifications génétiques ; les modifications épigénétiques sont réversibles et dynamiques et la caractérisation des inhibiteurs spécifiques de certains effecteurs épigénétiques ont ouvert une nouvelle voie thérapeutique « la thérapie épigénétique » qui semble
très prometteuse.
Mots clés : LMC ; épigénétique ; méthylation d’ADN.
LYMPHOME MALIN NON HODGKINIEN PRIMITIF
CARDIAQUE : à PROPOS D’UN CAS
S.Cherif, B.Aziza, S.Bendjaballah, N .Messikh, R.Boukerroucha,
A.Brahami
Hôpital de chirurgie cardio-vasculaire EHS ERRIADH Constantine.
- Introduction : Les LMNH sont des syndromes lymphoprolifératifs à cellules matures qui peuvent toucher n’importe quel organe
lymphoïde. Leurs incidence est en augmentation. Le diagnostic
repose sur l’analyse multidisciplinaire (morphologique, immunologique et cytogénétique et /ou moléculaire) d’une biopsie tumorale. Les lymphomes malins non hodgkiniens cardiaques sont très
rares. Toutes les structures cardiaques peuvent êtres atteintes,
mais il existe une prédilection au niveau du myocarde et péricarde
par rapport à l’endocarde et le tissus valvulaire .leurs manifestations cliniques sont non spécifiques, souvent insidieuses. Le
diagnostic doit être précoce malgré qu’il est difficile et ceci pour
une prise en charge thérapeutique adaptée. grâce au développement de l’imagerie Médicale notamment l’IRM, le diagnostic du
LMNHC s’est amélioré.
- Observation : Patiente F.Z âgée de45 ans aux ATCDS de TBC
traitée et HCV + ; La symptomatologie révélatrice était des complications emboliques droites : Embolie pulmonaire et thrombophlébite. Une ETT pratiquée en urgence: masse au niveau de
l’OD +épanchement péricardique. TDM thoracique: tumeur médiastinale infiltrante. La malade a été opérée en urgence dans un
tableau de détresse respiratoire. Sous CEC+assistance circulatoire:l exploration objective une tumeur infiltrant les axes vasculaire, et toutes les cavités cardiaques. Le geste : résection
maximale et non radicale. Les suites opératoires onr été marqué
par un BAV complet nécessitant une stimulation définitive. Anatomopathologie : LMNH. Suivi au service d’hématologie: 08
cures de chimiothérapie sans radiothérapie. évolution favorable
clinique, radiologique, Echo cardiographique hormis une baisse
tardive de la FE(48%)secondaire à l’adriamycine. TDM de control
après 12 mois: régressions des ADP préexistantes.
CANCER COLORECTAL HéRéDITAIRE
MS Choubar, H Boucenna, Remache, R Amira, S Makhloufi*
*CCA CHU Constantine.
Les différentes formes héréditaires des cancers colorectaux peuvent être regroupées en «formes polyposiques» et en «formes
non polyposiques». La polypose adénomateuse familiale (PAF)
est la plus connue. Elle est due à des mutations germinales du
gène APC (5q21-q22). Environ 70% des patients ont des antécédents familiaux de polypes et de cancer colorectaux. La prise
en charge a pour but de prévenir le cancer et de maintenir une
bonne qualité de vie. La chirurgie prophylactique du CCR est préconisée vers l'âge de vingt ans. La procto-colectomie totale avec
anastomose iléo-anale ou iléo-rectale est recommandée. Nous
présentant deux observations de patientes âgées respective-
70
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
ment de 25 et 41 ans ayant une polypose adénomateuse familiale
diagnostiquée au stade de dégénérescence maligne.
APPROCHE EPIDEMIOLOGIQUE DE L’UCNT
A L’EST ALGERIEN
L.Debbah, W.Hamdi, I.Amraoui , H.Djedi
Service d’oncologie médicale CAC Annaba
- Introduction : Les carcinomes du nasopharynx sont essentiellement des tumeurs épidermoides, ils sont divisés en deux classes
anatomopathologiques distinctes : le carcinome épidermoide et le
carcinome indifférencié de type nasopharyngé (UCNT), ce dernier
ce groupe a la plus grande prévalence dans le monde, il est endémique en Asie du sud-est et en Afrique du nord.
Dans notre pays il pose un réel problème de santé publique en
raison de sa fréquence (deuxième cancer ORL), sa gravité et sa
survenue chez l’adulte jeune.
- Résultats : De janvier 2010 à décembre 2013 cent quarante six
(146) patients présentant un UCNT ont été colligés au service
d’oncologie médicale du CHU d’Annaba. L’âge médian était de
48,2 ans avec des extrêmes allant de 15 à 83 ans, Le sexe ratio
était de 2,17 et la corrélation entre l’âge et le sexe retrouve un pic
entre 35 – 55 ans pour les deux sexes avec une prédominance
féminine dans la tranche d’âge 15-35 ans. Presque la moitié
(47%) de nos patients était diagnostiquée à un stade localement
avancé (IVa ,IVb), trente six patients (24%) au stade III, trente patients au stade IIb et onze (8%) étaient d’emblée métastatiques
( stades IVc). Le site métastatique le plus fréquent était l’os (10)
patients, associés à des localisations hépatique synchrones chez
trois patients. Tous nos patients ont bénéficié d’une chimiothérapie soit en situation neoadjuvante (134pts) , soit en situation métastatique (12 pts), les protocoles de traitement étaient essentiellement à base de cisplatine et de capécitabine associé ou non
à une thérapie ciblée (Nimotuzumab, Cetuximab). quatre vingt
quatorze (63%) de nos patients sont encore en vie en rémission
complète, après chimiothérapie neoadjuvante et radiothérapie,
onze patients (7%) sont en progression vingt neuf (20%) sont décédés. Douze patients (8%) sont perdus de vue.
Conclusion : De multiples travaux nationaux ont été consacrés
aux cancers du cavum avec pour objectif d’améliorer les pratiques
médicales tant diagnostiques que thérapeutiques. C’est dans
cette optique que s’inscrit notre travail qui aborde les aspects épidémiologiques des UCNT et vise à améliorer la prise en charge
dans une approche multidisciplinaire.
OUTCOME OF SIX PATIENTS WITH METASTATIC
KIDNEY CANCER ACHIEVING A COMPLETE RESPONSE ON TYROSINE KINASE INHIBITORS
H.Djedi1, A.Yousfi1, Z.Yahia1, K.Bouzid3
1: Department of medical Oncology, CHU Annaba, ²Department of Medical Oncology, CHU Constantine. 3: EHS P & M Curie Cancer Center, Algiers, ALGERIA.
- Background: Since the introduction of tyrosine kinase inhibitors
(TKI) in the treatment of metastatic renal cell carcinoma (RCC) ,
prognostic of these patients was significantly approved and a few
cases achieved a complete response (CR). However, the benefit of a maintenance treatment, taking into account the cost and tolerance, remains unclear. The purpose of this study is to evaluate
and compare the outcome of six patients achieving a complete
response on TKI after treatment discontinuation or maintenance.
- Patients and methods: A retrospective analysis of patients with metastatic renal cell carcinoma who obtained complete response during treatment with TKIs (sunitinib or sorafenib). From a series of 27
patients treated in our department in first line, six patients were identified in complete response on TKI according to RECIST criteria.
Median age 64,5 y (range: 49-79y). All with intermediate MSKCC
prognosis and received an initial nephrectomy followed by a first line
treatment by Sunitinib (n=5) or Sorafenib (n=1). The median number of cycles of TKI to achieve CR was 9 (range: 4 to 17 cycles).
- Results : Among the six patients who achieved CR with TKI , only
one patient don’t interrupt TKI treatment after complete response
(26 cycles of sunitinib ongoing to date with a persistent CR),
whereas treatment was interrupted in 5 patients at complete response (1pt) or after further cycles of the same TKI (11 cycles on
average). Two of the 5 patients who stopped treatment still in CR
(24 & 6 months of follow up). For the 3 other patients, local and
or metastatic relapse occurred at 6, 13 & 18 months of treatment
interruption. The treatment of relapsing disease was resumption
of TKI (sunitinib : 2 pts, Sorafenib : 1 pt) preceded by surgery in
one case and resulting in a partial response for tow patients and
a new complete response for one patient treated with sorafenib.
Because of a significant early observed toxicity (hypertention, hypothyrreosis, fatigue, thrombopenea and hand & foot syndrome
), dose of TKI was reduced after a median of 5 cycles.
- Conclusion: Parameters associated with achievement of CR are
not yet well defined, and we could not define any predictive factors to either stop or give additional cycles of TKI. As such, further
research is also needed to identify factors to aid selection of patients who would be at less risk of recurrence after discontinuation of treatment.
SECOND CANCER AU SEIN RADIO-INDUIT APRèS
MALADIE D’HODGKIN (à PROPOS D’UN CAS)
H.Djedi, R.Chelihi
Service d'Oncologie médicale , Centre anti-cancer .CHU Annaba.
- Introduction : La radiothérapie est une méthode de traitement
locorégional des cancers, elle est à visée curative dans la maladie d’hodgkin . Le risque de tumeur du sein secondaire, après
maladie d’ Hodgkin, est loin d’être négligeable, il est multiplié par
1,4 à 2,1 après un délai généralement supérieur à dix ans.
Nous rapportant l’observation d’une jeune femme traitée par radiothérapie pour lymphome d’hodgkin, ayant développé une
néoplasie du sein 20 ans après.
- Observation : Il s’agit d’une femme, âgée de 40 ans ayant présenté à l’âge de 17 ans un lymphome hodgkinien stade localisée:
I A type 3 ; traitée par chimiothérapie type MOPP (4 cures) avec
radiothérapie d’où rémission complète.
Vingt ans après, elle développa une néoplasie du sein gauche
classée initialement T4N1M0 : carcinome canalaire infiltrant SBR
II avec récepteurs hormonaux positifs et Her2 négatif. Elle a bénéficié de 4 cures de chimiothérapie neoadjuvante associant
Doxorubicine & Cyclophosphamide suivies d’une mastectomie
avec curage ganglionnaire. En adjuvant, elle avait reçu quatre
cures de chimiothérapie adjuvante type Docetaxel suivies d'une
radiothérapie plus hormonothérapie par Tamoxifene. La malade
est régulièrement suivie en consultation, à ce jour en rémission
complète (6 ans et demi).
- Conclusion : Les tumeurs secondaires ne sont devenues un problème important que depuis que des traitements efficaces ont induit des taux de guérison substantiels et qu’un nombre de plus en
plus grand de patients guéris survivent 10 ans ou plus après le
diagnostic et le traitement de leur maladie. C’est le cas notamment
de la maladie de Hodgkin. Des efforts doivent être entrepris pour
que ces complications soient moins fréquentes et ne soient plus
le "prix à payer" pour la guérison. Les patients doivent être informés de façon à ce qu’une surveillance médicale rigoureuse et prolongée puisse être proposée.
CHEMOTHERAPY FOR TESTICULAR CANCER
S. Djeghim, A. Bensalem,
Service d’oncologie médicale, EH Didouche Mourad Constantine.
Testicular cancer is rare, it accounts for 1% of all male cancers.
The most important risk factor is cryptorchidism and germ cell tumors represent 95% of cases. Nearly 80% of cures are obtained
today (all stages). The testicular cancer chemotherapy is now
perfectly codified in adjuvant situation or first-line metastatic. Organoplatines: Cisplatin, Carboplatin, Inhibitors topo isomerase II:
Etoposide and the Vinca Alkaloids: Vinblastine and bleomycin
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
molecules represent the core and the main patterns are represented by the BEP, PE and VIP. The indication for chemotherapy
in testicular cancer depends on the nature of the primary lesion
(seminomatous tumors or nonseminoma), the stadium and the
monitoring of serum markers. In patients with early recurrence (<2
years) or a refractory state after a first-line chemotherapy, salvage
chemotherapy protocols with cisplatin allow obtaining a longterm remission in 50% of seminomas and 15 to 40% of non seminomatous tumors and standard patterns are VIP, EVPI and the
TIP. We must pay special attention to the Safety and Precautions
Before prescribing chemotherapy, patients must be informed of
the toxicity of chemotherapy on fertility and should be sent to a
center for collection and cryopreservation of sperm.
TARGETED THERAPY OF KIDNEY CANCER
S. Djeghim, A. Bensalem,
Service d’oncologie médicale, EH Didouche Mourad Constantine.
Adult kidney cancer accounts for 3% of all cancers, it is the 3rd urologic cancer after prostate cancer and bladder. In 70-80% of cases,
it is a clear cell tumor. For several years appeared several therapeutic classes in the treatment of metastatic kidney cancer which
act either angiogenesis or on the PI3K / AKT / mTOR pathway. It’s
tyrosine kinase inhibitors sunitinib (Sutent®) and sorafénib (Nexavar ®), anti-VEgF anti body (Bevacizumab Avastin which is associated with interferon-alpha in the treatment of Advanced renal cell
carcinoma) and mTOR inhibitors with temsirolimus (Torisel®) and
everolimus (Afinitor®). Inlyta® (axitinib) compared to sorafenib in a
phase III study showed an improvement in progression-free survival of two months with a comparable tolerance.
Axitinib received European MA in treatment of second-line metastatic renal cell carcinoma after failure of treatment with Sutent
or cytokines. The Votrient® (pazopanib), is awaiting for authorization. The encountered side effects are numerous but serious
side effects represent less than 5% of all side effects reported.
- Conclusions: A better understanding of the molecular mechanisms has enabled the development of new therapies in the treatment of metastatic renal cell carcinoma. a personalized approach
could emerge to offer a more targeted therapy.
LE DERMATOFIBROSARCOME DE DARIER
ET FERRAND : à PROPOS DE 17 CAS.
N. Ferdi1,2 ; R. Djekkoun2; E. Aouati 2,3 ; M. Sahli 2;
H. Alioueche 2 ; N. Harieche 2 ; A. Aissani 2 ; A. Sebsoub 2 ;
A. Lakhdari 2 ; C.H. Taleb 2 ; A. Djemaa Bendjazia2.
1: Laboratoire de recherche de Médecine Préventive des Affections Chroniques «Med Pre Vac». 2: Service d’Oncologie-Radiothérapie. 3: Service d’oncologie Médicale. Centre Anticancer. CHU Benbadis Constantine.
- Introduction : le Dermatofibrosarcome décrit par Darrier et Ferrand en 1924, est une tumeur mésenchymateuse de la peau, de
malignité intermédiaire, caractérisé par une évolution lente, une
extension locale mais avec une forte tendance à la récidive.
- Objectif de l’étude : nous présentons à travers dix cas colligés
et traités au centre hospitalier de Constantine, les caractéristiques anatomo cliniques et thérapeutique de cette tumeur.
- Matériels et méthodes : il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les cas de Dermatofibrosarcome de Darrier et Ferrand
irradiés dans le service d’oncologie-radiothérapie de janvier 2000
à décembre 2010. Il s’agit d’une série de 17 patients, 12 femmes
et 5 hommes, l’âge moyen est de 54,6 avec des extrêmes (28 –
72 ans), la localisation tronculaire prédomine, le traitement a
consisté en une chirurgie première qui a été complète pour 10 patients et incomplète pour les 7 autres, la radiothérapie a été préconisée pour tous les patients soit après la première exérèse soit
après une deuxième exérèse après récidive, la dose totale délivrée
était entre 50 et 65 gy en étalement fractionnement classique.
- Résultats : L’évolution après traitement : 3 patients (pts) sont perdus de vue, 7 pts sont toujours vivants et en rémission complète,
03 pts ont présenté une récidive locale et 4 pts ont présenté des
métastases à distance (hépatiques et pulmonaires). Après un re-
71
cul de 17 ans, un patients a présenté un Carcinome à Cellules de
Merkel en territoire irradié au niveau le l’épaule droite après avec
des métastases hépatiques et osseuses d’emblée et il est décédé
dans un délai de 8 mois.
- Discussion : la tumeur de Darrier et Ferrand est rare, elle se distingue par son évolution lente, sa difficulté diagnostique, sa tendance à la récidive. L’exérèse chirurgicale large est le traitement
de référence. La radiothérapie postopératoire est préconisée par
certains après la seconde récidive. La chimiothérapie est utilisée
essentiellement à visée palliative. La survenue d’un carcinome à
cellules de Merkel en territoire irradié pour un de nos patients 15
ans après son dermatofibrosarcome de l’épaule, incrimine directement l’effet des radiations ionisantes à cet endroit.
- Conclusion : pour la tumeur de Darrier et Ferrand une surveillance clinique rigoureuse doit être maintenue, du fait de son évolution lente et de son haut pouvoir récidivant. Dans la littérature
quelques cas de carcinome à cellules de Merkel ont été rapportés il s’agit probablement d’un carcinome radio induit ?
LA RECONNAISSANCE OFFICIELLE DE L’ONCOPSYCHOLOGIE EN ALGéRIE, DANS L’AXE 5 ET 7 DU
PREMIER PLAN CANCER ALGéRIE 2015/2019
Mme z.Oukkal Fettouchi et Melle H.Ait Ouarab. Pr K. Bouzid
Nous allons reprendre dans cette communication affichée, l’axe
stratégique 5 et quelques éléments de l’axe 7 ? tels qu’ils ont été
rapportés dans le dernier rapport du plan cancer, que le Pr Zitouni,
responsable de ce travail, nous a adressé personnellement en
tant que coordinatrice de l’unité d’oncopsychologie du centre
pierre et marie curie, en janvier 2015 et qui est largement diffusé
actuellement, pour nous montrer la réponse officielle apportée
dans ces deux axes, aux demandes régulières des intervenants
de notre unité d’onco psychologie du centre Pierre et Marie Curie de lutte contre le cancer d’Alger, officieusement depuis plus de
20 ans, officiellement depuis 7 ans, pour :
- La reconnaissance de cette spécialité, et des efforts faits par
chacun, malgré les aléas du terrain et les objectifs et perspectives
escomptés en matière de pratique, de réseau, d’information ,de
communication et de prévention.
- La formation pratique, l’enseignement et la recherche.
- L’élaboration de la revue d’onco-psychologie et la création de la
société Algérienne d’oncopsychologie.
CARCINOME A CELLULES DE MERKEL
à PROPOS D’UN CAS.
C. Graradj, W. Ouahioune, Y. Lamouti
Service d’Anatomie Pathologique - CHU Frantz Fanon. Blida
- Introduction : Le carcinome à cellules de Merkel (CCM) est un
carcinome neuroendocrine cutané. Il est rare, et touche l’adulte
de la 7ème décade. Il siège préférentiellement au niveau de la
tête, du cou et les extrémités.
- Observation : Nous rapportons un cas de CCM diagnostiqué chez
une femme de 95 ans, qui a présenté une lésion cutanée bourgeonnante au niveau de l’avant bras. L’étude histopathologique
standard est réalisée avec une étude immunohistochimique (EMA,
CK, chromogranine A, synaptophysine, PS100, melan A, AML).
- Résultats : L’étude histopathologique montre une prolifération maligne épithéliale mal limitée infiltrant entièrement le derme. Cette prolifération est composée de lobules ou de travées anastomotiques de
cellules peu différenciées, d’aspect basaloïde. L’étude IHC à montré la positivité de ces cellules aux marqueurs épithéliaux et endocrines.
- Discussion : le CCM est une tumeur neuroendocrine cutanée primitive, qui s’observe essentiellement chez les sujets âgés. Il se présente classiquement comme une prolifération de petites cellules
peu différenciées, de siège dermo-hypodermique avec un profil immunohistochimique particulier, montrant un marquage positif pour
les marqueurs épithéliaux et endocrines. Des contingents tumoraux glandulaires (annexiels), mélanocytaires, basocellulaires ou
épidermoïdes peuvent coexister histologiquement. L’histogénèse
72
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
de cette tumeur reste controversée. Les éléments histopronostiques sont la taille tumorale, l’index mitotique et l’angio-invasion.
CARCINOME PILOMATRICIEL. A PROPOS D’UN CAS
C Graradj, W Ouahioune, Y. Lamouti
Service d’Anatomie Pathologique - CHU Frantz Fanon. Blida
- Introduction : Le carcinome pilomatriciel est une tumeur cutanée
annexielle très rare. Il atteint l’adulte âgé à partir de la 5e décade
et se manifeste par une lésion nodulaire dont la taille peut atteindre 10 cm. Il siège au niveau de la tête et le cou, le tronc ou les
membres supérieurs.
- Observation : Nous rapportons le cas d’un homme âgé de 84
ans, qui consulte pour lésion cutanée nodulaire ulcérée du coude
évoluant depuis 5 mois.
- Résultats : L’étude histopathologique montre une prolifération
maligne épithéliale dermo-hypodermique, composée de structures
papillaires, de massifs et de travées de cellules très atypiques dotées d’un pléomorphisme nucléaire marqué et de lobules tumoraux momifiés entourés par une réaction inflammatoire. Sur ces
éléments, le diagnostic de carcinome pilomatriciel est posé.
- Conclusion : le carcinome pilomatriciel est une tumeur rare. Il
présente l’aspect de pilomatricome auquel se surajoutent les atypies et les mitoses, la mauvaise limitation et l’infiltration des vaisseaux et des nerfs. L’évolution est marquée par des récidives locales et parfois de métastases.
LES TUMEURS GERMINALES MALIGNE DE L’OVAIRE
EXPéRIENCE DU SERVICE D’ONCOLOGIE MéDICALE DU CENTRE PIERRE ET MARIE CURIE, ALGER
A.Guergour ; F.Hadjarab ; A.Taibi ; K.Bouzid
- Introduction : Les tumeurs germinales malignes de l’ovaire sont
des tumeurs ovariennes rares, elles dérivent de la lignée germinale et représentent 6 à 8% par rapport à l’ensemble des tumeurs
malignes de l’ovaire.
- Matériels et méthodes : Nous avons colligé durant la période allant de janvier 2002 à décembre 20014, 44 patientes, jeunes et
porteuses de tumeur germinale maligne de l’ovaire dont l’âge
moyen est de 22 ans avec des extrêmes (15 ans - 43 ans). Toutes
les patientes ont subit une chirurgie première, elle a était conservatrice dans 42 cas et complète dans 2 cas (c’est des multipares).
Les sous types histologiques sont comme suit : 17 cas de dysgerminome, 17cas de tératome immature, 6 cas de TSE et des
tumeurs germinales ovariennes mixtes dans 4 cas. Les patientes
sont stades selon la FIgO (stade I : 32 cas ; stade II : 1 cas ; stade
III : 10 cas ; stade IV : 1 cas). La chimiothérapie reçue par les patientes est de type : 1re ligne protocole PVB (29 patientes), en 2e
ligne protocole BEP (8 patientes) et une patiente a bénéficié
d’une auto-greffe de cellules souches suivie d’un protocole de 3e
ligne type Taxol-gemcitabine et 15 patientes n’ont bénéficiés
que d’une surveillance. La réponse des patientes à la 1ère ligne
de chimiothérapie est : 39 patientes réponse complète ; 3 patientes ont une réponse partielle et 2 patientes ont une évolution
sous traitement. Le devenir des ces patientes est 37 patientes vivante en rémission complète et 7 patiente sont décèdes.
- Conclusion : Les tumeurs germinales malignes de l’ovaire sont
rares et elles restent l’apanage de la femme jeune. Ces tumeurs
sont chimio sensible, le traitement chirurgical est essentiellement
conservateur, elle sont de bon pronostic.
TOXICITé HéPATIQUE ENTRE CHIMIOTHéRAPIE
ANTITUBERCULEUSE ET CHIMIOTHéRAPIE ANTICANCéREUSE : A PROPOS D’UN CAS
M.Hadj Sadok, F.Hadjam, M.Oukkal
Clinique d’oncologie médicale Amine Zirout (COMAZ) - CHU Beni-Messous, Alger.
- Introduction : La chimiothérapie anticancéreuse est un traitement
spécifique bien codifié du cancer est connu pour ses effets secondaires multiples dont la toxicité hépatique nécessitant une surveillance biologique et clinique durant toute la durée de traitement,
cette surveillance est encore plus étroite lorsque une chimiothérapie antituberculeuse est associée vu le risque de toxicité hépatique cumulée.
- Matériel et méthodes : Il s’agit de la patiente H.N âgée de 51 ans
aux antécédents de vitiligo et d’appendicectomie en 2008 ; L’histoire de sa maladie remonte à 2009 marquée par l’autopalpation
d’un nodule au niveau du sein droit négligé par la malade jusqu'à
l’apparition de douleurs au niveau du sein en 2014 l’a motivant à
consulter ou une mammographie bilatérale plus échographie
mammaire couplées à une IRM mammaire ont été faites objectivant l’image d’une masse hautement suspecte de malignité au niveau du quadrant supéro-interne du sein droit, dont la microbiopsie confirme le diagnostic de malignité revenant en faveur
d’un carcinome canalaire infiltrant , lors du bilan d’extension
l’échographie abdominopelvienne retrouve une formation kystique cloisonnée latéro-utérine droite d’origine annexielle et une
hypertrophie endométriale de 14 mm, un curetage biopsique est
fait, il revient en faveur d’une tuberculose folliculaire non caséifiée
de l’endocol. La patiente est opérée du sein (Mastectomie droite
+ curage axillaire) et a reçu d’abord deux mois de chimiothérapie
antituberculeuse, avant d’entamer la chimiothérapie anticancéreuse. Actuellement elle reçoit les deux traitements en parallèle
sous surveillance étroite de la fonction hépatique.
- Conclusion : Prévenir et guérir les effets secondaires des thérapeutiques spécifiques est primordiale afin d’assurer le confort
du malade et le traiter dans les conditions les plus commodes possible pour une meilleure observance et de meilleurs résultats.
RELATION ENTRE L’IGF-I ET LE CANCER
DE LA PROSTATE
Hamma S.A 1,2,3, Mansouri H1,2 ,Badib M2,Chergui I2,Saidane
A2, Brahimi4,Maiz4,Brait4, Benlatreche C 1,2,3, Abadi N1,2,3
1 : Laboratoire de Biochimie, CHU BENBADIS, Constantine. 2 : Faculté de
Médecine de Constantine. 3 : Laboratoire de Biologie et génétique moléculaire. 4 : Service d’urologie, hôpital militaire, Constantine.
- Introduction : Le cancer de la prostate est la quatrième néoplasie la plus commune dans le monde. De nombreuses études ont
incriminé l’augmentation de l’expression de l’ IgF-I (Insulin-Like
growth Factor) dans le développement du cancer de la prostate,
seulement leurs résultats restent contradictoires. L’objectif de notre étude est de déterminer la relation entre les taux plasmatiques
de l’IgF-1 et la survenue du cancer de la prostate.
- Patients et méthodes : Notre étude est de type cas-témoins. Elle
a porté sur 35 patients atteints du cancer de la prostate à différents
stades et 37 sujets volontaires sains. Un bilan biochimique générale (Urée, glycémie, créatinine, cholestérol totale, triglycérides, cholestérol HDL et cholestérol LDL), le dosage du PSA total, du PSA
libre et de l’IgF-I ont étaient réalisés chez les deux populations.
- Résultats : L’âge moyen des patients cancéreux et témoins était de
72 ± 9 ans et 66 ± 11 ans, respectivement. Parmi les patients cancéreux 79,5 % avaient un score de gleason inférieure ou égale à 7.
Les moyennes du PSA total et PSA libre étaient significativement plus
élevées chez les patients cancéreux par rapport aux sujets sains
(54,6 ± 42,1ng /l versus 1,6 ± 1,4 ng/ml ; p<0,001 et 16,9 ± 21,2 ng/ml
versus 0,5 ± 0,5ng/l ; p<0,001 respectivement). Les taux plasmatiques de l’IgF-I étaient comparables entre les deux groupes (101,9
± 43,9 ng/ml versus 118,4 ± 45,5 ng/ml ; p= 0,121). Il n’y avait pas
de relation entre les taux plasmatiques de l’IgF-I et le PSA totale, le
PSA libre, le ratio PSA libre/PSA total et le score de gleason.
- Conclusion : Nos résultats sont en faveur de l’absence de relation
entre la survenue du cancer de la prostate ainsi que son grade.
ASPECT HISTOéPIDéMIOLOGIQUE DES CANCERS
UROLOGIQUES DANS LA REGION DE SIDI BEL
ABBES
N. Harir, R. Salah, S. Zeggai, F. Sellam, N.M. Merabent, S. Moullessehoul, M. Bedjaoui
Laboratoire de Microbiologie Moléculaire, Proteomics et Santé, Département de
Biologie, UDL-SBA, Algérie
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
- Introduction : Les cancers urologiques notamment : de la vessie et de la prostate sont en nette augmentation en Algérie, surtout avec la forte consommation du tabac et l’augmentation de
l’espérance de vie de la population.
- Objectif du travail : Le but de ce travail était d’étudier les aspects
épidémiologiques et histologiques de ces cancers urologiques
dans la région de Sidi-Bel-Abbès.
- Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective couvrant
une période de 12 ans, à partir des archives et des données cliniques des malades admis dans le service d’urologie de l’hôpital de
Sidi-Bel-Abbès. Tous les cas de cancer urologique admis dans le
service ont été analysés en s’intéressant à la localisation anatomique
du cancer et aux paramètres épidémiologiques et histologiques.
- Résultats : Au plan épidémiologique, nous avons colligé 348 cas
de cancers urologiques. Les sujets de sexe masculin étaient atteints dans 317 cas (91,09 %), soit un sex-ratio de 10,22. L’âge
des patients variait de 21 à 90 ans, avec une moyenne de 65,03
ans. Selon la localisation du cancer, nous avons noté une prédominance majoritaire des cancers de la vessie (210 cas, 60,30
%), suivie par celles de la prostate (98 cas, 28,1 %) et du rein (30
cas, 8,6 %). Au plan histologique, le cancer de la vessie était essentiellement des carcinomes urothéliaux infiltrants chez 130 cas
(61,9 %) et non infiltrants chez 70 cas (33,33 %). Les types histologiques répertoriés du cancer de la prostate étaient dominés
par les adéno- carcinomes chez 90 des cas (soit 91,8 %), suivis
par les carcinomes, soit 7,1 %. Le cancer du rein était majoritairement des carcinomes à cellules claires (21 cas, 70 %).
- Conclusion : Nos résultats ont permis de noter que dans la région de Sidi-bel-Abbès les cancers urologiques étaient dominés
par le cancer de la vessie et survenaient surtout chez les sujets
âgés, avec une large prédominance masculine.
CARACTéRISTIQUES éPIDéMIOLOGIQUES,
CLINIQUES, HISTO-PATHOLOGIQUE ET THéRAPEUTIQUE DU CANCER DU REIN DANS L’OUEST
ALGéRIEN : à PROPOS DE 115 CAS
N.Harir, S.Zeggai, Mn.Mrabent, F. Sellam, R. Salleh, A. Tou
Laboratory of Molecular Microbiology, Proteomics and Health, Departement of
Biology Djillali Liabes University of Sidi bel Abbes, Algeria.
Department of Pathology, Central University Hospital, street Belahcel Mourad
Sidi Bel Abbès, Algeria.
- Objectifs : Notre étude avait pour objectif d’effectuer une étude
épidémiologique rétrospective afin de déterminer les caractéristiques histo-cliniques, pathologiques et thérapeutiques des cancers rénaux dans l’Ouest Algérien.
- Patients et Méthodes : Etude épidémiologique rétrospective incluant 115 cas de cancers rénaux diagnostiqués au sein des services d’oncologie et d’anatomopathologie du CHU de Sidi Bel
Abbes et de l’Hôpital Militaire Régional Universitaire d’Oran
(HMRUO) entre janvier 2006 et décembre 2013.
- Résultats : Il s’agissait de 65 hommes et 50 femmes. L’âge
moyen de découverte était de 58,54 ans (extrêmes : 20 et 88
ans). Les facteurs de risques les plus fréquemment observés
étaient l’hypertension artérielle (53,04%) suivi par le tabagisme
(38,26%). L’hématurie était le signe révélateur le plus fréquemment noté chez 45,21% des cas. Le diagnostic a été basé sur
le TDM chez 100% des patients. Les stades tumoraux T3 (38,26
%) et T2 (27,82 %) étaient les plus fréquents. Le principal type
histologique des tumeurs rénales était le carcinome à cellules
claires (79 cas). Des métastases étaient notées chez 28,75%
patients, touchant principalement le poumon (61,53%). Le traitement a consisté en une néphrectomie comme un traitement de
référence dans 70,44% des patients.
- Conclusion : Le cancer rénal dans notre population était une pathologie de sujets âgés, avec une prédominance masculine et
symptomatologie polymorphe. Le carcinome rénal à cellules
claires était le type histologique le plus dominant avec dominance des stades T3, T2 et des grades II et III.
Mots clés : Carcinome rénal, profil histo-épidemiologique, l’Ouest Algérien.
73
ASSOCIATION CANCER COLIQUE MéTASTATIQUE
ET CANCER DU SEIN LOCALISé. à PROPOS D'UN
CAS
Hazi.M; Djellaoui.R; Boucheham.Y; M.Sadouki oncologie HCA.
Il s'agit d'un cas rare touchant une femme âgée que nous avons
PEC dans notre service d'oncologie et qui a bénéficié d'un traitement pour son ADK colique métastatique et d'un traitement pour
son carcinome mammaire.
CARCINOME UROTHéLIAL DU REIN, DE L'URETèRE ET DE LA VESSIE, MéTASTATIQUE. à PROPOS D'UN CAS
Hazi.M; Djellaoui.R ; Boucheham.Y; M.Sadouki oncologie HCA.
Nous rapportons le cas d'un pateint traité dans notre service
d'oncologie depuis 3 ans pour un carcinome urothélial du rein, de
l'uretère et de la vessie associés (atteinte des 3 organes), avec
des métastases osseuses, interessant de par sa faible fréquence,
par l'atteinte synchrone du rein, de l'uretère et de la vessie avec
des métastases osseuses multiples.
CONTRIBUTION OF BRCA1 AND BRCA2
GERMLINE MUTATIONS TO EARLY-ONSET
BREAST CANCER IN ALGERIA
Sarra Henouda1 P.H.D S, Assia Bensalem2, 3 Pr, Rym Reggad4
A.P, Nedda Serrar4 A.P, Leila Rouabah1 Pr, Pascal Pujol5 Pr,
1: Laboratory of Molecular and Cellular Biology, Faculty of Natural and Life
Sciences, Mentouri Brothers University, Constantine, Algeria. 2: Medical Oncology Department, EH DIDOUCHE Mourad, Constantine, Algeria. 3: Faculty
of medicine, University of Constantine 3, Constantine, Algeria. 4: Medical Oncology Department, CAC Setif. 5: Department of medical genetics, Montpellier
Regional University Hospital Center, Montpellier, France
- Background: Breast cancer is the most common female malignancy and the leading cancer mortality cause among Algerian women. germline mutations in the BRCA1 and BRCA2 genes in patients with early-onset breast cancer have not been clearly identified
within the Algerian population. Aims: It is necessary to study the
BRCA1/2 genes involvement in the Algerian breast cancer occurrence. Material and methods: We performed this study to define
germline mutations in BRCA1/2 and their implication in the onset
breast cancer among Algerian young women from eastern diagnosed or treated with invasive breast cancer at age 40 or less were
referred to Anti Cancer Center of Setif, Algeria, during the period
2013-2014. Case series were unselected for family history. Sanger
sequencing analysis was performed for BRCA1/2 and large rearrangement testing for deletions and duplications using a quantitative multiplex polymerase chain reaction assay. Results: eight distinct pathogenic mutations were identified in eight unrelated families.
Three deleterious mutations and one large genomic rearrangement
involving deletion of exon 2 were detected in BRCA1 gene. Moreover, four mutations in BRCA2 gene and one large genomic rearrangement were detected. Novel mutations were found among Algerian population. We also identified five variant of uncertain clinical
significance and favor polymorphisms. Conclusion: our data suggest that BRCA1/2 mutations are responsible for a significant proportion of breast cancer in Algerian young women. The implications
of these findings are substantial for the Algerian population.
PROFIL éPIDéMIOLOGIQUE DU CANCER DU
SEIN CHEz LA FEMME jEUNE AU NIVEAU DE
L’EST ALGéRIEN à PROPOS DE 135 CAS
S. Henouda1, A. Bensalem.2, 3, L. Rouabah.1
1: Laboratoire de Biologie Moléculaire et Cellulaire, Faculté des Sciences de la
Nature et de la Vie, Université Constantine I, Constantine, Algérie. 2: EH Didouche Mourad, Constantine, Algérie. 3: Faculté de médecine, Université
Constantine 3, Constantine, Algérie.
- Introduction : Le cancer du sein constitue actuellement un des
principaux problèmes de santé publique en Algérie. Le cancer du
74
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
sein chez la jeune femme est une forme rare, mais il a un profil
agressif et un mauvais pronostic. Etude : Cette étude rétrospective vise à étudier le phénotype des cancers du sein de la femme
jeune algérienne.
- Matériel et méthodes: Afin de mieux comprendre les déterminants et la biologie tumorale pouvant expliquer des caractéristiques plus précoces ou plus agressives des cancers du sein en
Algérie, un groupe de 135 femmes ayant un carcinome du sein
diagnostiqué à l’âge de 40 ans et moins durant la période de 2011
à 2014 a été étudié.
- Résultats: 65.9% des patientes ont un âge compris entre 36-40
ans avec un âge moyen égal à 36.29 ans. 62.9% des patientes
étaient en surpoids ou obèses. 75.6% des cas ont eu des grossesses à terme. 29.6% des cancers étaient diagnostiqués au
cours de grossesse ou après un accouchement. 34.1% des cas
avaient un antécédent familial au cancer du sein. Dans 87.4% des
cas le signe révélateur était l’autopalpation d’un nodule. Les
stades II et III, avec envahissement ganglionnaire, de haut grade
SBR (II et III) et à récepteurs hormonaux positifs étaient prédominants. Une chimiothérapie néoadjuvante a été prescrite dans
17,8%. 74.1% des patientes ont subi un traitement chirurgical radical avec curage axillaire selon la technique de Patey. 40.7% des
patientes ont eu des métastases distales après le diagnostic. La
taille clinique moyenne était de l’ordre de 4,88 cm. Il s’agissait d’un
carcinome canalaire infiltrant dans 71.1%.
- Conclusion : Le cancer du sein chez les patientes jeunes est en
faveur de forme évoluée et de pronostic défavorable.
Mots clés: cancer du sein, jeune femme, agressif, pronostic, forme évoluée.
ETUDE RéTROSPECTIVE DE L’éVALUATION DES
ACTIVITéS DE DéPISTAGE DE CANCER DU COL
UTéRIN AU NIVEAU DE LA WILAYA DE MéDéA
Hoceini A. ; Zilabdi M. ; Hoceini F.; Boulanouar M.A. ; Maasmi O.
; Aissaoui g.; Benmahjoub M.
Laboratoire de microbiologie appliquée à l’agro-alimentaire au biomédical et à
l’environement
Le cancer du col utérin reste le deuxième cancer de la femme en
Algérie tant du point de vue de la morbidité que sur le plan de la
mortalité. Ce qui interpelle la nécessité d’une politique de surveillance systématique des affections génitales instituant le dépistage à son stade initial à l’aide de l’examen par FCV. Une étude
rétrospective des résultats de frottis cervico-vaginaux (FCV) a été
effectuée au niveau de l’EPSP (Etablissement publique de santé
de proximité) de Berrouaghia d’une région du sud d’Alger «wilaya
de Médéa» Dans une période comprise entre 2008-2014 afin
d’évaluer le taux d’incidence de ce cancer et de montrer l’intérêt
du FCV dans le dépistage des lésions cervicales. Trois Mille cent
quatre (3104) FCV ont été réalisés. L’analyse effectuée sur l’ensemble de la population cible étudiée a montré que le pourcentage de frottis réalisés en 2011 est plus important par rapport aux
autres années. La tranche d’âge la plus réalisatrice est de 4145 ans. quatre-vingt un (81%) des femmes prélevées n’ont jamais
eu de frottis antérieurs, pourcentage significativement plus élevé
que celui des femmes qui ont suivie leur frottis par un frottis de
contrôle (19%). La qualité des frottis était satisfaisante à 46%, insatisfaisante à 1.8% et à la limite de la normale à 52.2%. Les
changements réactionnels bénins représentent 8.76%, les lésions de bas grade représentent 7.36 %, alors que les lésions de
haut grade représentent 0.8 %.
CANCER BRONCHIQUE CHEz LA FEMME
W.Kadri, N .Abbou, Dj.Terfani, M.Bouhadda, S.lellou
EHU d’Oran Service de pneumo-phtisiologie
- Introduction : Le KC broncho-pulmonaire primitif représente un
problème majeur de santé publique par sa fréquence et son pronostic sombre. Il a comme principal facteur de risque le tabac.
- Objectif : Déterminer les caractéristiques cliniques : Motif de
consultation. Moyens diagnostiques. Stade de la maladie. Modalités thérapeutique et pronostique.
- Matériels et méthodes : étude rétrospective sur dossiers de malades hospitalisés au service de pneumologie. Durée de cinq ans
: JAN 2010 à JAN 2015.
- Résultats : Un total de 190 patients présentant un cancer bronchique. Dont 164 hommes et 26 femmes. Soit un sexe Ratio de
6H/1F. Répartition des patientes en fonction de l’âge, l’origine, la
notion de tabagisme, la profession, les signes cliniques, l’imagerie radiologique (TTX et TDM), fibroscopie bronchique, l’aspect
histologique, le stade de la tumeur et le traitement.
- Discussion : Les femmes représentent 16% de cancers bronchiques recensés dans notre service durant cinq ans. La notion
de tabagisme actif était trouvée chez une patiente. Le type histologique prédominant était Adénocarcinome (35%). Au moment
du diagnostic, la majorité des patientes soit 65% étaient classées
stade IV, et seulement deux cas stade I. Les deux patientes ont
bénéficié d’un traitement chirurgical.
- Conclusion : Le cancer primitif des bronches est le cancer le plus
fréquent et le plus grave de l’homme et le devient chez la femme
chez laquelle il est en train de détrôner le cancer du sein.
Références bibliographiques :
Le cancer bronchique de la femme :Pr.JeanTREDANIEL Hopital Saint Joseph Paris.
Le cancer bronchique chez la femme est-il différent ?Revue Med Suisse 2012
PRéSERVATION DE LA FERTILITé CHEz L’ENFANT
ET L’ADOLESCENT AVANT TRAITEMENT MéDICAL
GONADOTOXIQUE
M.Kerkeb, H.Tadjerouni, S.Souak, H.Mahfouf
Service Oncologie Médicale Universitaire de ROUIBA
- INTRODUCTION : L’amélioration globale du pronostic des patients atteints du cancer a conduit à une meilleure prise en compte
de la qualité de vie après-cancer. Les choses ont cependant
beaucoup évolué avec les progrès de la cancérologie moderne en
termes de guérison : 70% des enfants survivront à leur cancer. La
rançon de ce succès est qu'il existe désormais une cohorte de
plus en plus importante de patients ayant survécu à un cancer survenu dans l'enfance et désireux d'une qualité de vie optimale
après la maladie. La préservation de la fertilité chez ces enfants
est l'un des éléments essentiels de cette qualité de vie. Il existe
actuellement de nombreux traitements anticancéreux gonadotoxiques comme les traitements myélo-ablatifs avant greffe de
moelle, les chimiothérapies à fortes doses à base d’agents alkylants, la radiothérapie pelvienne ou abdominale touchant les gonades. Les stratégies de préservation de la fertilité chez l’enfant
et l’adolescent, qui pour certaines sont encore expérimentales,
sont moins connues des oncologues.
- OBJECTIFS : Sensibiliser les praticiens (pédiatres oncologues
et radiothérapeutes) sur la préservation de la fertilité chez les enfants et les adolescents nécessitant un traitement gonadotoxique.
Enumérer les différentes techniques de la préservation de la fertilité chez l’enfant et l’adolescent. Perspective d’avenir : introduire
la notion d’oncofertilité dans le plan anti-cancer algérien.
- CONCLUSION : l’Oncofertilité est une spécialité jeune en plein développement. Ses progrès devraient offrir à l’avenir à une proportion croissante de jeunes patients des possibilités de préserver leur
chance d’avoir des enfants après traitement d’un cancer et de se
projeter ainsi dans une perspective de qualité de vie et de guérison.
LES SARCOMES DES TISSUS MOUS
z. Korichi, Dj. Boughandjour, MA. Bahi, H. Mahfouf.
Service d’Oncologie Médicale Universitaire de Rouiba, Alger, Algérie.
- Introduction : Les gIST sont les tumeurs conjonctives les plus
fréquentes de tube digestif, mais reste rare car elle représente 0.1
à 3 % des tumeurs gastro-intestinale, se voient à toute âge avec
une prédominance masculine.
- Objectif : Etude de profil épidémiologique et de la réponse thérapeutique.
- Méthodes et moyens : étude rétrospective regroupant 22 patients pris en charge durant la période entre décembre 2009 et
juillet 2015.
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
- Résultats : Sur les patients traités, 59% sont des femmes ; la
tranche d’âge est comprise entre 31 et 91 ans avec une moyenne
de 53 ans, la douleur abdominale et l’anémie sont les motifs de
découverte les plus marqués, l’estomac est la localisation la plus
fréquente, à cellules fusiformes, 50% exprime le CD117, 30%
CD34, 50% ont un risque intermédiaire, 45% était en situation adjuvante, 40% avec localisations secondaire hépatique, et 90% ont
reçu de l’Imatinib à 400 mg ,avec une bonne tolérance 11 patients
ont une réponse complète, 3 récidives, 3 progressions et 5 décès.
- Conclusion : Les gIST sont des tumeurs potentiellement malignes, la chirurgie permet la guérison et l’Imatinib a amélioré le
pronostic.
PLACE DE LA RADIOTHéRAPIE DANS LA PRISE
EN CHARGE DES MéTASTASES OSSEUSES
A. Lakhdari, A.Djemaa-Bendjazia
Les métastases osseuses sont des complications fréquentes de
nombreux cancers témoignant que l’os offre un terrain d’accueil fertile pour le développement de nombreuses tumeurs, particulièrement mammaire. La prise en charge des métastases osseuses devient depuis ces dernières années une activité en importance
croissante des services de radiothérapie. La radiothérapie représente un traitement palliatif majeur des métastases osseuses, elle
intervient pour de multiples indications : à visée antalgique, consolidatrice, décompressive, prévenir les fractures et les tassements
vertébraux. La dose par fraction, la dose totale, et la répartition anatomique de la dose sont des facteurs importants qui déterminent l’efficacité de la radiothérapie et la tolérance des tissus sains. Les volumes traités et les marges de sécurité dépendent du site osseux
atteint, de l’étendue des lésions, d’une éventuelle extension aux parties molles adjacentes, du nombre de métastases et surtout de la
symptomatologie ressentie par le patient.
LE SECRET MEDICAL
Labani Bouazza
Service de médecine légale de l’EPH de SAIDA
Le secret médical est une obligation faite au médecin, cette obligation est morale, générale et absolue. Cette obligation de secret
est une des causes essentielles du contrat médical. Le secret médical est un droit du malade, il couvre tout ce que le médecin a vu,
entendu, compris dans l’exercice de ses fonctions. Le secret médical est institué dans l’intérêt du malade : la mort de celui-ci ne
délivre pas le médecin de son obligation.
TUMEURS PSEUDOPAPILLAIRES ET SOLIDES
DU PANCRéAS : A PROPOS D’UN CAS
N.Lemdaoui- T.Beliouar- C.Bensehamdi- S.Bichat- Y.KhenchoulF.Boutakouk - A.Said- Y.Benkhellaf(1)
Les tumeurs pseudopapillaires et solides du pancréas (TPSP)
sont caractérisées par un potentiel malin atténué, leur principal
traitement est la résection tumorale. La duodénopancréatectomie
céphalique, la pancréatectomie caudale (avec ou sans splénectomie), la pancréatectomie centrale et l'énucléation peuvent être
effectuée selon la localisation, la taille, et les rapports avec les organes adjacents. Nous rapportons le cas d'une femme de 28 ans
sans antécédents particuliers, qui présentait une masse pancréatique de découverte fortuite à l'échographie abdominale. La
tomodensitométrie (TDM) avait objectivé une masse 70x 60 mm
au dépend du corps du pancréas, rehaussée de façon hétérogène
par le produit de contraste à limites nettes et régulières.
Le traitement chirurgical avait consisté en une pancréatectomie
centrale avec fermeture élective du canal de Wirsung proximal et
anastomose pancréato-jéjunale du bout distal. L'évolution était
marquée par l'apparition au cinquième jour post-opératoire d'une
fistule pancréatique sans gravité. L'examen anatomo-pathologique de la pièce opératoire avait révélé une TPSP avec des
marges de résection saines. Les TPSP sont des tumeurs rares de
bon pronostic auxquelles il faut penser devant une tumeur pan-
75
créatique de grande taille, bien limitée, de contenu hétérogène
chez une jeune femme en bon état général.
LOCALISATION DUODéNO-PANCRéATIQUE D’UNE
TUMEUR STROMALE : A PROPOS D’UN CAS.
N.Lemdaoui- T.Beliouar- C.Bensehamdi- S.Bichat- Y.KhenchoulF.Boutakouk - A.Said- Y.Benkhellaf(1)
Les tumeurs stromales sont les tumeurs conjonctives les plus fréquentes du tube digestif. ; Le plus souvent, elles sont caractérisées
par un profil immunohistochimique spécifique, c-kit/CD117+/DOg.1+.
Elles se développent dans la majorité des cas au niveau de l'estomac, du jéjunum, de l'iléon, mais des localisations extra digestives
ont été rapportées dans la littérature. Nous rapportons le cas de madame R.ZAAF âgée de 50 ans aux antécédents de diabète type II
et d’hysterectomie qui présentait depuis quelques temps des douleurs abdominales vagues. La malade s’est présenté avec une
échographie et une IRM en faveur d’une tumeur pancréatique céphalique, une TDM pratiquée chez elle avait conclu a une tumeur kystique rétro-péritonéale. La malade est opérée, l’exploration retrouve
une tumeur de la tête du pancréas, des adénopathies retropancréatique, une voie biliaire fine à 8 mm. On a procédé à une duodénopancréatectomie céphalique. Les suites ont été marquées par un ictère transitoire à j3, une fistule pancréatique à j7, une hémorragie
pariétale simultanée à une hémorragie digestive de grande abondance. L’examen anatomo-pathologique de la pièce opératoire a révélé une tumeur stromale. La malade est sortie en bon état général
et la TDM de contrôle était normale à l’exception d’adénopathies sans
caractère péjoratif selon l’équipe d’Oncologie.
ADéNOCARCINOME DU PANCRéAS
EXPéRIENCE DU SERVICE D’ONCOLOGIE
MéDICALE CENTRE ANTI CANCER D’ORAN
F. louala, F. Boudinar, A. Zemmour, K. Rekai, g. Bettache,
C. Belalia, F. Betkaoui, B. Larbaoui
Centre anti cancereux Emir AEK d’Oran
- Introduction : L’adénocarcinome pancréatique représente 90%
des tumeurs solides du pancréas avec un sex ratio de 2 et un âge
moyen de 55 ans, 85% des lésions sont considérées comme non
résécables au moment du diagnostic, son pronostic est mauvais
avec une survie à 5 ans inférieure à 5%.
- Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de
20cas d’adénocarcinome du pancréas traités au service d’oncologie médicale CAC d’oran.
- L’objectif de cette étude est de préciser les caractéristiques épidémiologiques et d’évaluer le profile de tolérance et la réponse tumorale à la gemcitabine comme chimiothérapie palliative de 1re
ligne dans cette indication.
- Résultats : l’âge moyen de nos malades était de 60,1 ans, il
s’agissait de 11 hommes et 09 femmes. La douleur abdominale
était présente dans 14 cas et un ictère cholestatique dans 4 cas.
7 malades ont été opérés dont 3 seulement ont eu une chirurgie
curative et 4 autres une simple dérivation a été réalisée. Une chimiothérapie palliative à base de gemcitabine reçues chez 17
malades avec une toxicité hématologique grade 3/4 chez 5 patients et digestive grade 3/4 chez 6 patients. L’évolution était défavorable marqué par une progression dans la majorité des cas.
- Conclusion : pronostic du cancer du pancréas demeure sombre malgré les progrès thérapeutiques actuels avec une survie
globale trés limitée.
CARCINOME ANAPLASIQUE
DE LA THYROÏDE. A PROPOS D’UN CAS
(AVEC REVUE DE LA LITTéRATURE)
F. louala, F. Boudinar, A. Zemmour, K. Rekai, g. Bettache,C. Belalia, F. Betkaoui, B. Larbaoui
Centre anti cancereux Emir AEK d’Oran
- Introduction : Les carcinomes anaplasiques de la thyroïde sont
76
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
des tumeurs malignes indifférenciées et rares. Ils représentent
moins de 2% des cancers thyroïdiens prédominant chez le sujet
âgé et ils se distinguent des autres cancers thyroïdiens par leur
évolution brutale et leurs résultats thérapeutiques décevants.
- Observation : Mme MS âgée de 55ans est suivie au service
d’oncologie médicale depuis le 02/07/12 pour la prise en charge
d’une tumeur maligne de la thyroïde. Opérée le 02/06/12 bénéficiant d’une thyroïdectomie totale avec curage ganglionnaire
dont le résultat anatomo-pathologique révèle un carcinome anaplasique à cellules géantes. Une radio-chimiothérapie (doxorubicine) concomitante a été faite du 02/07/12 au 06/08/12. Après
15 mois de suivi l’évolution a été marquée par une progression
à distance pulmonaire et cérébrale.
- Conclusion : Malgré les multiples modalités thérapeutiques envisagées, le pronostic du carcinome anaplasique de la thyroïde
reste fâcheux avec une survie globale limitée.
ADOLESCENTES DE MèRE QUI ONT UN CANCER
DU SEIN. ENTRE POSSIBILITéS IDENTIFICATOIRES ANGOISSANTES ET REPLI NARCISSIQUE
DéPRESSIF (AVEC éCHEC SCOLAIRE).
(Pré projet de recherche (master professionnel en psychopathologie) au service d’oncologie medicale du CPMC
Melle L.Madaoui, Mme Z.Oukkal Fettouchi, Pr K.Bouzid
A partir d’une expérience clinique de trois ans dans le service
d’oncologie médicale du CPMC, dans le cadre du pré emploi , et
précisément dans l’unité d’onco psychologie qui nous a cadre et encadre, nous avons été interpellées par certaines problématiques,
l’une d’elle a fait l’objet de notre pré projet de recherche en master
professionnel, spécialité psychopathologie. Il s’agit de difficultés relationnelles qu’ont la plupart des malades cancéreux avec leurs enfants adolescents, qui demandent après leurs séances, des consultations de psychothérapie pour leurs enfants. Nous avons surtout
relevé ce vécu avec les femmes cancéreuses du sein avec leurs
filles adolescentes, dans un travail de cothérapie avec notre encadreur onco psychologue, dans un cadre de thérapie familiale et
puis nous l’avons constaté de nous-même, dans nos consultations
individuelles. Ces patientes, qui ont passé beaucoup de temps dans
les hôpitaux, entre chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie, hormonothérapie et investigations, ont du mal a intégrer les changements rapides de leurs enfants sur le plan physiologique, et psychologique qui les malmènent eux même et les poussent ,sous
l’emprise pulsionnel a attaquer et se rebeller contre les figures parentales et autorité, tout en ayant besoin d’assurance ,réassurance et contenance par rapport à l’angoisse et dépression que suscite la maladie de leurs parents. Les parents, dans un contexte
normal devraient comprendre que leurs enfants ont besoin d’identification et d’autonomie mais quand une maladie dont lareprésentation morbide et les effets de ses traitement s’emparent de
leurs psychès, leurscapacités de contenance diminuent, ils sont
alors débordes, épuises par leur vécu et ont du mal à comprendre
et contenir leur enfant en crise ,d’où les fracas relationnels émotionnels, et impact sur le fonctionnement cognitif de l’enfant et sa
productivité scolaire au cours de leur maladie. quelles sont les possibilités identificatoires chez l’adolescente qui a une mère avec un
cancer du sein, et comment est son estime de soi,est-elle élevée
excessivement pour palier et réparer l’atteinte narcissique maternelle ou au contraire est-elletrèsbasse, traduisant une atteinte directe par identification ? Est ce qu’elle verse dans la répétitiontraumatique, ou es est ce qu’elle est dans la différenciation ? A partir
d’une évaluation avec un entretien semi directif et échelles et tests,
nous essayerons de répondre a ces questions pratiques.
CANCER DU SEIN RéSISTANT à LA CHIMIOTHéRAPIE. A PROPOS D'UN CAS :
D.Metallaoui, A.Mekarnia, A.Abdellaoui, M.Oukkal
Clinique d’oncologie médicale Beau Fraisier
- Introduction : Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent de
la femme avec 42000 cas par an en France dont 03% ont moins
de 35 ans. Sa prise en charge est actuellement bien standardisée,
cependant l’efficacité de la chimiothérapie peut être limitée par des
phénomènes de résistance, cette caractéristique est relativement rare, et peut être intrinsèque ou acquise secondairement,
due à plusieurs mécanismes moléculaires.
- Matériels et méthodes : Nous rapportons le cas de Mme S.O,
âgée de 31 ans ,sans antécédents particuliers, mariée, mère de
deux enfants, admise pour traitement néoadjuvant d'une néoplasie mammaire gauche localement avancée classé T4dN2M0,dont
l’anatomo pathologie de la biopsie était en faveur d’un carcinome canalaire infiltrant grade II SBR, triple négatif. Traitement
médical : La patiente a progressé après 4 lignes de chimiothérapie, étalée sur 8 mois, tout en restant locale sans extension à distance , et sans possibilité de traitement curateur qu’il soit chirurgical ou radiothérapie locale, aboutissant au décès de la patiente
, par épuisement de l’arsenal thérapeutique.
- Conclusion : Le cancer du sein est le cancer le plus répandu
chez la femme, avec 89cas pour 100.000 habitants. ce cancer
n’est pas décrit initialement comme étant chimioresistant toutefois
le jeune âge et la triple négativité à l’immuno histochimie en plus
d'autres facteurs, sont des éléments qui le favorisent, cependant
ce type de cancer reste exceptionnel.
IMPACT DE LA COLOSTOMIE SUR LA PERCEPTION DE SOI EN SOCIéTé ET INTéRêT D’UNE éDUCATION THéRAPEUTIQUE EN SOIN DE SUPPORT
Mme S.Naab, Mme Z.Oukkal Fettouchi, Melle L.Tirsatine, Pr
K.Bentabak, Pr K.Bouzid.
Unite d’oncopsychologie. CPMC.
Après le cancer de poumon chez l’homme et celui du sein chez
la femme, l’incidence du cancer colon rectal continue son évolution ascendante et touche l’adulte jeune. 273 hommes avec une
incidence de 21,1 et 271 femmes avec une incidence de 19.2.sur
100 000 Habitant a Alger en 2011! (Registre des tumeurs d’Alger.
2014). Certaines localisations, peuvent nécessiter la pose d'une
poche . Au CPMC (suivant les chiffres de la chirurgie) on a : 67
colostomisés en 2012, 97 en 2013 et 144 en 2014. Ce geste nécessaire, perturbe souvent les patients. Comment se perçoiventils avec une poche, se vivent-ils au quotidien dans leurs familles
et en société? Une vie de couple reste-t-elle possible ? Peut-on
travailler et rester autonome avec une colostomie ?
Ces patients rencontrent souvent des problèmes techniques, que le
stomatothérapeute et le chirurgien prennent en charge, mais ils
souffrent souvent en silence de problèmes psychopathologiques,
que le psychologue (voire le psychiatre) devrait prendre en charge
plus souvent. Intérêt surtout de l’information et éducation thérapeutique avant l’intervention et après, ainsi que l’unité de soins de
support recommandée par notre unité (Z.Oukkal Fettouchi. 2014)
et reconnu par le plan cancer en 2015, avec : Le stomatothérapeute,
oncopsychologue, diététicien, kinésithérapeute et assistante sociale, que nous devrions avoir régulièrement dans nos services.
TRAITEMENT DU DERMATOFIBROSARCOME DE
DARIER-FERRAND
A.Nekhla, M.Hedjem, H.Hambli, D.Kouiten, A.Benlarbi S.Abrouche,
B.guedmime.
Service de chirurgie thoracique et vasculaire. chu Tizi-Ouzou.
La tumeur de Darier-Ferrand ou dermatofibrosarcome protuberans
est un sarcome de malignité intermédiaire de cytogénétique simple caractérisé par la présence d’une translocation chromosomique aboutissant à la fusion des chromosomes 17q22 et 22q13
et à l’expression d’une protéine de fusion COL1A1-PDgFgB qui
exercerait un effet autocrine ou paracrine lors de son interaction
avec le récepteur au PDgFgB présent à la surface des cellules tumorales. C'est une tumeur rare mais non exceptionnelle, représentant 0,1% des tumeurs cutanées malignes. Les auteurs présentent une étude rétrospective de 04 cas de DFS diagnostiqués
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
sur une durée de 30 mois (janvier 2013 à juin 2015) dont 03 sont
des récidives, les patients ayant déjà été opérés dans d’autres services. L’âge moyen est de 47 ans et tous les patients sont de sexe
masculin. Les 4 patients ont été traités par une chirurgie large dont
03 sont itératives dont un cas a nécessité un lambeau cutané de
rotation et un ayant présenté une nécrose sur le site avec surinfection a été traité par le procédé VAC avec une bonne évolution.
TRASTUzUMAB IN COMBINATION TO ORAL VINORELBINE IN METASTATIC BREAST CANCER OVER
EXPRESSED HER2 : A RETROSPECTIVE STUDY
K.Rekai, Dj.Yekrou, F.Boudinar, A. Zemmour, F. Louala, A.Megaiz,
N.Azzouz, F.Betkaoui, C. Belalia, g.Betache, N.Sadji, B.Larbaoui
Medical Oncology Department, Anti Cancer Center Emir Abdelkader, Oran - Algeria
- Background: Chemotherapy (CT) plus trastuzumab (H) is the
standard first line treatment for HER2-positive MBC. Trastuzumab
plus vinorelbine regimen is among the most active and well-tolerated options in this setting. The all-oral CT combination has
shown activity and good tolerance in MBC. The aim of our study
is to analyze the epidemiological and clinical data ; and to evaluate
effectiveness safety and tolerance of trastuzumab plus oral vinorelbine in MBC HER2+ .
- Methods: we retrospectively reviewed all patients with HER2+
MBC who received oral vinorelbine with trastuzumab at our institution between January 2011 and March 2012.
Vinorelbine was given as a 80mg/m² dose(following a first cycle
at 60mg/m² D1&D8 every 3 weeks,trastuzumab at 8mg/kg on D1
(loading dose) then 6mg/kg iv every 3 weeks.
- Results: We identified 22 patients treated from January 2011 to
March 2012. Median age was 43 years(32-75) (60% ≤ 50Y). All pts
had invasive ductal histology. All tumours were HER2+ by immunohistochemistry and 65% were HR negative. Other pts characteristics were: prior (neo)adjuvant CT 80%;prior trastuzumab 55% ;
visceral involvement 65% ; ≥ 2 metastatic sites 50% ; median
number of vinorelbine administrations 17 (range 9-32); 65% of pts
received more than 6 cycles. Adverse events: g1/2: neutropenia
25%, vomiting 15%, asthenia 10%, and LVEF decline 10%. Efficacy
: objective response rate 80%, CR15%, PR 35%, SD 30%, PD
20%. Median progression-free survival was 12 months (2,5-34).
- Conclusion: The oral regimen of vinorelbine with trastuzumab
has shown high anti-tumoral efficacy in pts with HER2-positive
MBC. Toxicity profile was acceptable, with in particular, a very low
rate of alopecia. Full treatment could be maintained until progression of the disease in the majority of pts.
INFLAMMATORY BREAST CANCER
ABOUT A SERIES OF 66 PATIENTS
K. Rekai- Dj. Yekrou- F. Boudinar- A. Zemmour- F. Louala- A.Megaiz-N.Azzouz F.Betkaoui- C. Belalia- g. Betache- N. Sadji- B.
Larbaoui
Medical oncology department, Anti Cancer Center Emir Abdelkader-Oran - Algérie.
- Introduction : Inflammatory breast cancer represents a clinical
entity of breast cancer with a peak of frequency around the age
of 50 years, within more the renovation of the sick population and
aggravation of the factors of tissue aggressiveness which make
the forecast pejorative. At this stage only a chemotherapy neoadjuvant allows the operability of the tumors which are from the start
inoperable. The rates of survival at five years passed from 5 to become more than 50% by the pre operational chemotherapy since
it associates the taxanes and the antracyclines. The rate of survival without repetition and total survival is correlated with the clinical and histological answer. Aiming of a determining in which therapeutic approach there would be the best rates of answers and
survival, the docetaxel - doxorubicine - cyclophosphamide association in the neoadjuvant treatment of the inflammatory breast
cancer was performed in the service of medical oncology of the
teaching hospital of Oran.
- Patients & méthodes : The operation has included a group of
77
sixty six patients presenting a inflammatory breast cancer). The
Middle Age with the diagnosis is 48, 3 years, and 48% of the patients are in ovarian activity, 20% in per menopause and 31% in
menopause state. The tumorous average size is of 10, 1 cm.
- Results: An average of four cures was managed according to the
drawn up protocol, with a tumorous and ganglionic clinical complete answer of 65% and pathological of 30%. The rate of objective response is of 86%. The principal toxicities of rank 3 and 4 allotted to this association of antimitotic are neutropenia (6, 5%), the
vomiting (27%), the stomatitis (15%) and the alopecia (93%). No
case of allergy was noticed however a moderate asthenia was
present at the majority of the patients. The median of survival
(50%) is of 51 month (1550 days).
- Conclusion: The neoadjuvant treatment done by anthracycline
and taxane association showed a great effectiveness allowing the
operability of the tumors which were from the start inoperable. This
was a result of several appreciable objective responses and with
an acceptable toxicity level. This whole study leads to an interesting survival rate due to the Taxanes administration.
Key Words: Inflammatory breast cancer- Chemotherapy neoadjuvant
LE NODULE DE SŒUR MARIE-jOSèPHE,
UN MODE DE RéVéLATION DU CANCER
OVARIEN. A PROPOS DE DEUX CAS
F. Safini, N. Naqos, S. Sahraoui, Z.Bouchbika, A.Taleb, N.Benchakroun, H. Jouhadi, N.Tawfiq, A. Benider.
Service de Radiothérapie et d’Oncologie Ibn Rochd – Casablanca-Maroc
- Introduction : Le nodule de Sœur Marie-Josèphe est une localisation cutanée ombilicale métastatique de cancer viscéral abdomino-pelvien. L’étiologie ovarienne est la première cause chez la
femme. Il peut être révélateur du cancer ou traduire une récidive.
Nous rapportons deux nouveaux cas de métastases ombilicales
survenues chez deux patientes présentant un cancer de l’ovaire.
- Observation 1 : femme de 56 ans, présentant un nodule ombilical de 2 cm découvert au cours du bilan initial d’une tumeur ovarienne. La patient a été d’emblée opérée. Le nodule a été réséqué en même temps opératoire que la masse ovarienne. L’étude
histologique de la masse ombilicale était en faveur d’une métastase d’un adénocarcinome ovarien de type séreux. La patiente a
été mise sous chimiothérapie adjuvante type paclitaxel et carboplatine. Toujours en rémission complète après 2 ans de recul.
- Observation 2 : femme de 48 ans, présente un nodule ombilical
de 4 cm ayant révélé un adénocarcinome ovarien localement
avancé. La patiente a été mise sous chimiothérapie néo-adjuvante
paclitaxel et carplatine. Après trois cures, nous avons constaté
une régression de plus de 50% de la taille du nodule ombilical. La
patiente a été perdue de vue après 6 cures de chimiothérapie.
- Conclusion : Le nodule de Sœur Marie-Josèphe est une entité
rare dont le pronostic demeure péjoratif. Les différents travaux
n’ont pas permis à ce jour de définir un consensus sur les indications thérapeutiques.
Mots clés : Nodule Sœur Marie-Josèphe, cancer ovaire
LA CHIMIOTHéRAPIE ADjUVANTE DANS LE CANCER BRONCHIQUE NON à PETITES CELLULES :
EXPéRIENCE DU CENTRE DE TRAITEMENT DES
CANCERS DE CASABLANCA.
F. Safini, N. Benchakroun, A. Dao, Z. Bouchbika, A. Taleb, H. Jouhadi, N. Tawfiq, S. Sahraoui, A. Benider
Centre Mohamed VI pour le traitement des cancers, CHU Ibn Rochd, Casablanca.
La chirurgie représente le traitement de référence des CBNPC résécables. La chimiothérapie adjuvante à base d’un sel de platine est
devenue un standard thérapeutique dans les CBNPC de stade II et
III. L’objectif de notre étude est d’étudier l’impact de la chimiothérapie adjuvante sur la survie des patients opérés pour un CBNPC.
- Patients et méthodes : Etude rétrospective descriptive et analytique, portant sur 44 cas colligés au centre Mohamed VI pour le traitement des cancers au CHU Ibn Rochd de Casablanca durant une
78
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
période de deux ans du Janvier 2010– Décembre 2011. La saisie
des données a été faite sur SPSS 20. La survie a été calculée à
l’aide de la méthode de Kaplan-Meier et le test de Log Rank.
- Résultats : La moyenne d’âge était de 56,1 ans (entre 41 et 71
ans) avec un sex ratio de 1/13,7. 91%de nos patients étaient tabagiques chroniques. Le délai moyen de était de 9 mois (2 à 24
mois). Tous nos patients étaient opérés, soit d’emblée dans 37 cas
(84%) soit après chimiothérapie néo-adjuvante dans 7 cas (16%).
Un résidu R1 était retrouvé chez 9% des patients. L’adénocarcinome était le type histologique le plus fréquent (66%). Le stade
post-opératoire était marqué par une prédominance des stades II
(IIB :36,4%, IIA :27,3%), suivis par le stade IIIA (25%) et les stades
I (11,3%). Le délai moyen entre la chirurgie et le début de la chimiothérapie adjuvante était de 85 jours. La majorité de nos patients
avaient reçu un doublet de platine. Le protocole le plus utilisé était
navelbine/cisplatine (43,2%). Le nombre moyen de cycles de chimiothérapie était de 3,4 (1 à 5 cures). 13,6% des patients avaient
développé des toxicités. 25% avaient reçu une radiothérapie adjuvante. La durée moyenne de suivi était de 35,7 mois (3 à 67
mois). La rechute était rapportée chez 68,2% des cas (locale : 12
patients, à distance : 18 patients). La survie globale à 39 mois était
de 31,8%. Les facteurs pronostiques retrouvés: la classification
pTNM, le type histologique, le délai au diagnostique, la présence
d’emboles vasculaire et les marges d’exérèse, mais sans impact
statistiquement significatif sur la survie.
- Conclusion : l’introduction de la chimiothérapie adjuvante semble nécessaire pour l’amélioration de la survie globale et sans
récidive.
BMI AND ASSOCIATION WITH HISTOPATHOLOGICAL CHARACTERISTICS OF THE TUMOR IN POSTMENOPAUSAL WOMEN
S.Sakhri, R.Ferhat
Medical oncology department, Tizi Ouzou hospital –Algeria
- goals: the purpose of our study is to analyze the association
between the increased bodyweight, by using the body mass index (BMI), and the histopathology of breast cancer (size of tumor, grade, hormone receptors, her2, lymph nodes) in postmenopausal women.
- Methods: in this retrospective study, 99 patients were examined,
who were operated in our clinic who suffer from breast cancer from
12/2012 to 12/2014. ER and PR tumors were categorized as positive if 1% of the nuclei was stained. HER2 tumors were categorized as positive if › 10% of the nuclei was stained. The patients
were categorized as being normal weight with BMI‹24, 9 Kg/m2,
overweight with BMI 25-29,9 Kg/m2, or obese with BMI› 30Kg/m2.
- Results: the average of BMI was 28,28 kg/m2 (range 18, 64-44, 76).
In the category of normal weightpatients (BMI = 24,9Kg/m2), we
diagnosed 10 patients of stage I (25%), 18 patients of stage II
(45%), and 12 of stage III (30%). As far as tumor size concerns,
11 patients were in T1 (27,5%), 9 were in T2 (22,5%) and 5 in T3
(12,5%) stage. Regarding the lymph nodes, 20 patients were diagnosed in N0 (50%), 14 in N1 (35%), 5 in N2 (12,5%) and 2 in N3
(5%). Referring to the hormone receptors and the expression of
Her2, the most common combination was ER+PR+Her2- in 26 patients (65%), followed by ER+PR+Her2+ in 4 (10%), ER-PRHer2+ in 3(7,5%) and ER-PR-Her2- in 2 (5%). In the category of
overweight patients (BMI 25-29,9kg/m2) we diagnosed 5 of stage
I (18,5%), 10 (37%) of stage II, and 12 (44,4%) of stage III.
Concerning the tumor size, we had 13 patients in T1 stage (48,
14%), 9 in T2 (33,33%) and 5 in T3 (18,5%). As far as lymph
nodes concerns, 13 patients were diagnosed in N0 (48,14%), 5
in N1 (18,5%), 3 in N2 (11,11%) and 5 in N3 (18,5%). Referring
to the hormone receptors and the expression of Her2, the most
common combination was ER+PR+Her2- in 15 patients (55,55%),
ER+PR+Her2+ in 4 (14,8%), ER-PR-Her2+ in 3 (11,11%) and ERPR-Her2- in 1 (3,7%). In the category of obese patients (BMI›
30Kg/m2) the grade was: 9 patients in stage I (34,6%), 9 in stage
II (34,6%) and 8 in stage III (30,7%). Referring to the tumor size,
we had 9 patients in T1 (34,6%), 15 in T2 (57,7%) and 3 in T3
(11,11%). Respecting the lymph nodes 15 patients were in N0
(57,7%), 12 patients in N1 (46,15%) and 2 in N2 (7,7%). Concerning the hormone receptors and the expressionof Her2 we had
ER+PR+Her2- in 24 patients (88,88%), ER+PR+Her2+ in 2
(7,7%), ER-PR-Her2+ in 2 (7,7%) and ER-PR-Her2- in 4 (14,8%).
- Conclusion: in our study, we demonstrate that in postmenopausal women with BMI› 25 we diagnosed larger tumors, more
positive lymph nodes and higher grade of breast cancer, which indicates more aggressive growth and characteristics of the cancer
cells. These tumors have high expression of ER+PR+ and low expression of Her2 +.
UN MéLANOME PRIS POUR UN PIED DIABéTIQUE
à PROPOS D'UN CAS.
M.Sakouhi 1, A.Kasri 1, C.Kamel 1, M.Benamar 2.
1: Service endocrinologie-diabétologie de Sidi-bel-Abbés.
2: Service de pathologie CHU de Sidi-bel-Abbés.
Le pied diabétique est une complication fréquente et dramatique
qui touche le patient diabétique, il est responsable d’un taux important d’amputations mineures ou majeures d’un ou des deux
membres inférieurs (52% dans le service de diabétologie du
CHU de Sidi-Bel-Abbès). La lésion est connue par son siège et
ses aspects multiples chez le patient diabétique (neurologiques,
vasculaires, ou mixtes), mais certaines lésions échappent à ce
que nous avons pris à tort initialement comme lésion diabétique
courante. C’est le cas d’un mélanome localisé au niveau du talon
chez un diabétique de 73 ans, que deux cas ont été rapportés en
2012 dans la littérature.
LES MASSES SURRéNALIENNES éTUDE
RéTROSPECTIVE. A PROPOS DE 11 CAS (1999-2015)
M. Sakouhi
Service d’endocrinologie-diabétologie, CHU de Sidi-Bel-Abbès.
- Introduction : Les tumeurs surrénaliennes sont relativement
communes; les études sur séries necropsiques montrent une
fréquence de 5% à 15% dans la population générale d’adultes.
Par ailleurs l’incidentalome surrénalien avec des lésions dont le
diamètre dépasse 1 cm sont notées dans 4,4% des séries de
TDM, presque 90% de ces lésions sont bénignes (adénomes non
fonctionnels). Une fois une tumeur surrénalienne est diagnostiquée, deux questions principales nécessitent une réponse; la première est-elle bénigne ou maligne ? La suivante si, elle est bénigne, est elle fonctionnelle ou non ? Dans le cas de lésions
primitive malignes et et/ou fonctionnelles, la chirurgie est le traitement de première ligne.
- Patients et Méthodes : Etude rétrospective descriptive à propos
de tumeurs surrénaliennes. Durant la période entre 2004-2015.
L’analyse des données faite par le logiciel SPSS, est présentée
sous forme de tableaux.
- Résultats et discussion : les caractéristiques des patients ; 82%
des cas sont des femmes, leur âge; 30-50 ans (l’âge habituel du
diagnostic de la pathologie surrénalienne). Age moyen = 38,3 ±
13 ans (27-73), l’IMC moyen = 24,7 ± 6,4 traduisant l’absence de
l’obésité. Dans 45,5% il s’agit d’un incidentalome, et 9% il s’agit
d’une HTA d’origine endocrinienne comme motif de découverte.
Le diabète touche 36% et, l’hypokaliémie 18% des cas. L’échographie est concluante que dans 45% des cas traduisant la difficulté de l’exploration des loges surrénales. La taille de la tumeur
est > 4cm dans 64% des cas, souvent hétérogène. Siégeant à
droite dans 73% des cas. 73% des masses sont sécrétantes, le
phéochromocytome est le dominant dont un cas est malin à
l’étude histologique. La surrénalectomie unilatéral est réalisée
chez les 2/3 des patients.
- Conclusion: La prise en charge des tumeurs surrénaliennes surtout sécrétantes et/ou malignes reste difficile et complexe. Elle nécessite une équipe multidisciplinaire regroupant l’endocrinologue,
le chirurgien, l’imageur, l’oncologue, et le radiothérapeute.
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
LA PRISE EN CHARGE DE LA LEUCéMIE MYéLOÏDE CHRONIQUE DANS L’OUEST ALGéRIEN
Salah Rachida, Harir Nouria, SOUNA SARA.
- Introduction : La leucémie myéloïde chronique a fait l’objet ces
dernières années de travaux de recherche permettant de mieux
comprendre le mécanisme de développement de cet authentique cancer de la moelle osseuse et surtout de mettre au point
des médicaments particulièrement efficaces que l’on appelle les
thérapies ciblées. Ces traitements, généralement pris par voie
orale, améliorent considérablement le pronostic de la maladie,
sont pris en ambulatoire par le patient, chez lui, ce qui nécessite
peu ou pas d’hospitalisation. Dès lors, la majorité des patients traités pour une leucémie myéloïde chronique peuvent mener une vie
normale, laquelle est substantiellement prolongée par rapport à
ce qui était connu il y a près de 20 ans.
- Objectif : Cette étude fait le point sur la prise en charge de la
LMC dans trois régions de l’ouest Algérien Sidi Bel Abbès,
Oran, Tlemcen. Et un suivi thérapeutique de deux ans pour les
patients sous Imatinib
- Matériel et Méthode : 193 patients ont été concernés par notre
étude statistique, les paramètres (âge, sexe, stratégie thérapeutique et réponse au traitement par imatinib) ont été collectés à partir d’une fiche de donnée.
L’hémogramme et la RT-PCR sont deux techniques de base pour
le suivi thérapeutique des 20 patients concernés par étude prospective de deux ans, les réponses hématologique et moléculaire
de ces patients ont été évaluées.
- Résultat : La stratégie thérapeutique était basée sur la technique
de RT-PCR, 97cas étaient sous imatinib dont 6 perdus de vue, 91
en remissions hématologique complète (RHC), 23 en rémission
moléculaire majeur (RMM) et 11 cas de résistance àl’imatinib.
L’étude expérimentale sur 20 cas (9 femmes et 11 Hommes) avec
un âge moyen de (26-68) révélant un taux de 100% de RHC,15%
de RMM, RMC et une résistance franchement avérée chez certains patients. une stabilité du taux de BCR-ABL est constatée
chez 11 cas malgré un recul de 18 mois.
- Conclusion : L’approche épidémiologique de la LMC en Algérie,
les données spécifiques de cette affection, ainsi que son étiologie,
les techniques de la biologie moléculaire pour le diagnostique et le
suivi restant encore très insuffisantes et méritent d’être développées
d’où l’intérêt de mener des études prospectives permettant une épidémiologie, descriptive et analytique plus fine de cette affection.
NEUROBLASTOME CHEz L’ADULTE
A PROPOS DE 1 CAS.
Salem M, Boulfoul.W, Kerboua.E, Bouzid.k
Service oncologie médicale Centre Pierre et Marie Curie, Alger- Algérie
Le neuroblastome est une tumeur embryonnaire du système nerveux sympathique qui dérive de la crête neurale et qui prend naissance habituellement au niveau de la surrénale, des ganglions sympathiques para vertébraux ou des paragangliomes sympathiques
tels que les organes de Zuckerkandl. Le neuroblastome est typiquement une tumeur de l’enfant avec 36% des patients diagnostiqués avant l’âge de 1 an, 75% avant 5 ans et plus de 90% avant
10 ans. Par conséquent, la tumeur est exceptionnelle chez l’adulte.
De même son histoire naturelle serait différente par rapport à la population pédiatrique. Nous rapportons le cas d’une patiente âgée
de 32 ans ayant subit une résection d’une tumeur mediastinale et
dont l’étude anatomie pathologique était en faveur d’un neuroblastome actuellement la patiente est sous chimiothérapie et une
évaluation radiologique sera programmée ultérieurement. Le neuroblastome est une tumeur exceptionnelle chez l’adulte, très polymorphe, souvent méconnue et de pronostic sombre
L’ASSOCIATION DU CANCER DE SEIN ET CANCER
DE LA LANGUE : QUELLE RELATION ?
M.Saoudi, E.Kerboua,Y.Rouizi, K.Bouzid
Service d’oncologie médicale CPMC, Alger.
79
- Introduction : Les cancers primitifs multiples sont rares (2 à 5%),
mais leur incidence est en augmentation. Le cancer de sein est
le plus fréquent des cancers chez les femmes représente environ
30% des tous les cancers féminins, le cancer de la langue est
parmi les cancers les plus fréquents des voies aérodigestives supérieures qui est principalement un cancer masculin (80% des
nouveaux cas sont des hommes). Nous rapportons une observation de double cancers synchrones du sein et de la langue.
- But : faire une mise au point sur les mécanismes pouvant expliquer la multiplicité des cancers primitifs.
- Observation : il s’agit d’une femme âgée de 52 ans ayant subi
une tumorectomie +curage ganglionnaires droit en 2007 classée
initialement T2N1M0, suivi d’une chimiothérapie, radiothérapie et
hormonothérapie, avec un suivi régulier. Six ans plus tard en 2013
apparition d’une masse au niveau de bord droit de la langue, une
biopsie faite revenant en faveur d’un carcinome verruqueux bien
différencié kératinisant, le bilan d’extension locale, locorégionale
et à distance fait classant la tumeur T1N2M1 (poumon et os), la
patiente à reçue 05cures de chimiothérapie avec dénosumab( Anti
Rank), les bilans de surveillance n’ont pas révélé de progression
ou de récidive .rémission pendant 2 ans puis progression tumorale (poumon). Actuellement la patiente est toujours vivante sous
hormonothérapie, avec stabilité lésionnelle.
- Discussion : plusieurs théories : génétiques, environnementales
et thérapeutiques pouvant expliquer la multiplicité des cancers primitifs .notre patiente a eu un cancer à un âge jeune (44 ans), traitée par chimiothérapie et radiothérapie, les habitudes toxiques
sans pas connus, et l’immunosuppression secondaire semblent
avoir un effet synergique dans l’apparition de cancer de la langue.
- Conclusion : Les mécanismes pouvant expliquer la multiplicité
des cancers primitifs chez un même individu sont l’existence de
facteurs de risque ou d’événements oncogénétiques communs.
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES ET THERAPEUTIQUE DU CANCER DU REIN DE L’ADULTE
C .Seboua, R.Bechka, M.Bechou, Z.Korichi ,
DJ.Boughandjour, H.Mahfouf
SOMUR (service d’oncologie médicale universitaire Rouiba)
- Introduction : Les cancers du rein sont toutes les tumeurs malignes primitives développées aux dépens du parenchyme rénal.
Il représente le 13e cancer au monde et le 3e cancer urologique
après les cancers de la prostate et la vessie (INSP 2010)
Objectifs : L’étude du profil épidémiologique et thérapeutique du
cancer du rein.
- Matériels et méthodes : Etudes rétrospectives sur une période
janvier 2010 jusqu’à juin 2015, portant 34 patients.
- Résultats : Représente 0,7% des patients traités à notre niveau,
84% sont des hommes, la tranche d’âge est comprise entre 27
ans et 87 ans dont la moyenne est de 61 ans, la douleur lombaire
et l’hématurie sont les motifs de diagnostique les plus fréquents,
le carcinome à cellule claire est le type histologique le plus dominant, 80% ont reçu une thérapie ciblée «sunitinib».
- Conclusion : Le cancer du rein de l’adulte est rare en Algérie. Il
est caractérisé par une prédominance masculine et l’âge de survenue est tardif.
PLACE DE LA CYTOPONCTION DANS LA PATHOLOGIE GANGLIONNAIRE.
Dr Seghiri, Pr Sekhri.
Service d’histologie, CHU de Constantine
- Introduction : En pathologie ganglionnaire la cytoponction est
considérée comme un compliment diagnostique initial pour les
adénopathies superficielles et profondes.
- Matériels et méthodes : 1) Ponction a l’aide d’une aiguille fine. 2) Etalement sur lame d’une goutte de matériel de ponction. 3) Séchage a
l’air libre. 4) Coloration au Mgg. 5) La lecture au microscope optique.
- Résultat : 1) Frottis inflammatoire. 2) Adénite granulomateuse.
3) Lymphomes. 4) Métastases.
80
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
- Conclusion : La ponction ganglionnaire est une technique simple mais l’interprétation des frottis est délicate et pour être performante doit être parfaitement intégrée a l’ensemble des données clinico-biologiques.
SOLID PSEUDOPAPILLARY PANCREATIC TUMOR
AND CCK-BR IMMUNO-DISTRIBUTION IN A 28YEARS-OLD NORTH AFRICAN WOMAN
Feriel Sellam1; Noria Harir1,2, Méghit.B.Khaled1, Nesrine.M.
Mrabent1, Houria Belkralladi3; Nacer Tou3; Rachida Salah1
1: Department of Biology, Djillali Liabes University of Sidi bel Abbes, Algeria
2: Laboratory of Molecular Microbiology, Proteomics and Health
3: Department of Pathology; Hassani Abdelkader University Hospital ; Sidi bel
Abbes, Algeria
The presence of a large bulky pancreatic tumour in a young female should raise suspicions of the diagnosis of solid-pseduopapillary tumour of the pancreas. Solid pseudopapillary neoplasms
of the pancreas are uncommon, accounting for only 1-2% of all
pancreatic neoplasms. These tumors are being detected at an increased rate, probably due to the increased awareness and the
liberal use of imaging. We report a case of a 28-year-old North
African woman with no prior medical or surgical history diagnosed
with solid pseudopapillary pancreatic tumor. Our immunohistochemical study demonstrated that the tumor cells were positive for
CCK-B receptors and that were highly expressed within the cytoplasmic area of the cells. Hence we attempted to raise a hypothesis and to establish a link between some female hormones
which represents powerful regulators of the expression of CCK
and their possible impact on the development of solid pseudopapillary pancreatic tumours in young women.
LA RELATION ENTRE LA MéNARCHE, LA PRéCOCITé SEXUELLE ET LE CANCER CERVICAL
Serour Y 3, Bendahmane M 3, Abbou Baker F 1,2.
1 : Service de la Gynécologie Obstétrique de la Maternité de Sidi Bel Abbès. 2 :
Service de Planning Familial de la Maternité de Sidi Bel Abbès. 3 : Faculté des
Sciences de la Nature et de la Vie de l'Université Djillali Liabes de Sidi Bel Abbès.
- INTRODUCTION : Ainsi très tôt, la ménarche et la précocité
sexuelle considérés comme des facteurs classiques qui peuvent apparaitre du manière intriquée avec d’autres étiologies
du cancer cevical.
- MATERIELS ET METHODES : Notre étude a été faite sur un
échantillon de 356 patientes atteintes de cancer cervical, âgées
de 17 à 90 ans, recrutées au niveau du service de gynécologie
obstétrique de la maternité de wilaya de Sidi bel Abbes, durant la
période allant de 1996 à 2010, dont le but est de discuter le lien
entre la ménarche, la précocité sexuelle et le cancer cervical.
- RESULTATS : Dans notre série, l’âge moyen de la ménarche est
de 13.32 ±1ans, 52,71℅ des patientes ont eu leur ménarche normalement entre 10 et 16 ans, 19,19% tardivement après l’âge de
17 ans, et 1,01℅ leur menarche était précoce avant l’âge de 10
ans. L’âge de premier rapport sexuel se situe entre 12 et 21 ans
avec une moyenne de 17,66 ans, en effet 59,05% ont eu le premier rapport sexuel avant 19 ans, et 10,17% ont été mariées
après l’âge de 20 ans.
- CONCLUSION : A partir de ces résultats, il convient de rester très
prudent pour tirer des conclusions finales sur les liens entre le cancer du col de l’utérus et la menarche et on perçoit de manière intuitive que la la précocité de l’activité sexuelle semble être un facteur de risque très important dans la survenue du cancer du col.
PRéSERVATION DE LA FERTILITé CHEz LES
FEMMES ATTEINTES DE CANCER : LA CRYOCONSERVATION DES OVOCYTES, UNE PERSPECTIVE
à PROMOUVOIR.
S.Souak, M.Kerkeb, H. Tadjerouni, H. Mahfouf
L'incidence des cancers chez les femmes en âge de procréer augmente ainsi que leur survie. La cryoconservation ovocytaire est
l’une des stratégies pouvant être proposée aux patientes en activité génitale pour préserver leur fertilité avant l’instauration d’un
traitement anti-cancer gonado-toxique.Dans le monde, cette méthode fait désormais partie de l’offre de préservation de la fertilité.
L ‘objectif de notre article est de promouvoir cettetechnique en Algérie, en se basant sur la littérature et lesexpériences cliniqueset
étudier sa faisabilité en fonction de différents facteurs : la disponibilité des centres de procréation médicalement assistée(PMA)
et leur éventuelle implication dans l’onco-fertilité, l’évolution de la
maladie cancéreuse, les cytotoxiques utilisés, les âges limites des
patientes, les protocoles de stimulation,le délai nécessaire pour
stimuleret la réponse à la stimulation ovarienne.
SPéCIFICITé CLINIQUE DU LYMPHOME
GANGLIONNAIRE CHEz UN DRéPANOCYTAIRE
F .Tebbani, F.grifi, L . Rouabah, K. Smaili, N. Boudiba, A. Rouabah
CHU Annaba (Hôpital dorban). Laboratoire de biologie cellulaire
et moléculaire, Université Mentouri Constantine.
- Introduction : Le terme de lymphome désigne essentiellement les
entités anatomo-cliniques du développement extra-médullaire, de
présentation tumorale, excluant d’une part les leucémies lymphoïdes aiguës et chroniques, d’autre part les proliférations plasmocytaires ou myélomes. Ces hémopathies lymphoïdes de proliférations malignes développées à partir de précurseurs
cellulaires dans les organes lymphoïdes primaires ou secondaires sont par conséquence la Maladie de Hodgkin (LMH), lymphopathie B particulière par sa présentation et son pronostic, et
les Lymphomes Malins non Hodgkiniens (LMNH).
Pareillement à chaque étape de la différenciation lymphocytaire
peuvent survenir les évènements oncogéniques responsables de
la malignité est les modifications génotypiques et phénotypiques
de la cellule lymphoïde sont étroitement liée a l’oncogenèse. Ainsi
les nouvelles techniques de biologie moléculaire et cellulaire et
ceux de l’imagerie médicale nous permettent d’aller en avant dans
la connaissance de cette pathologie, et surtout de ça forme et de
ces caractéristiques lorsqu’elle est secondaire à une autre pathologie comme dans ce cas, la drépanocytose.
- Matériel et Méthode : Nous rapportant le cas d’une patiente âgée
de 28 ans admise le 27 octobre pour une prise en charge d’un
lymphome ganglionnaire ; notons que cette patiente est suivie
pour une hémoglobinopathie drépanocytaire avec SDM.
Cette patiente est A/S depuis l’âge de 2 ans cholécystectomiesée
en 2007 ; et splénectomisée a son jeune âge. Les examens biologiques effectués a savoir une FNS, une électrophorèse des protéines en générale les examens effectuer pour le diagnostic drépanocytaire ont révélés des spécificités extrêmement importantes.
- Résultats : En plus des observations cliniques à savoir un subictère conjonctivale qui est très développé et très évocateur de cette
liaison lymphome + drépanocytose ; une ADP mesurant 4-5 cm sans
signes d’inflammation locale. Pour le frottis : PN : 28%, Lymph : 14%,
Monocytes : 02%, Erythroblastes circulants 55%, plaq +++; gR : présence d’anisopoikylocytose importante + quelques drépanocytes.
L’imagerie est très révélatrice de cette double pathologie.
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
- Conclusion : La conclusion que l’on peut tirer de cette étude est l’aggravation de l’état de la patiente du fait de l’association drépanocytose lymphome ganglionnaire ; ainsi que le polymorphisme extrêmement important lors de l’association de ces deux pathologies, ainsi
que la vulnérabilité du patient drépanocytaire lorsqu’il développe un
lymphome ganglionnaire. C’est pour cela que nous pansons qu’il faut
d’abord s’attaque à la drépanocytose pour pouvoir réaliser de bons
résultats dans la prise en charge du lymphome ganglionnaire.
CARACTéRISTIQUES DES ASTROCYTOMES PILOCYTIQUES
F Terkmani*- F gachi**- S Bakhti***- ZC Amir*
Service d’Anatomopathologie du CHU Mustapha*. Service d’Oncologie du
CPMC**. Service de Neurochirurgie du CHU Mustapha***
- Introduction : L’astrocytome pilocytique initialement décrit comme
spongioblastome par Bailey et Cushing en 1926 est le sous type
de gliome le plus fréquent chez l’enfant, alors qu’elle reste plus
rare chez l’adulte. La localisation sustentorielle est assez souvent
retrouvée chez l’adulte. Les formes cérébelleuses surviennent durant la deuxième décennie.
- Méthode : Notre étude a porté sur une série de cas consécutifs colligés au service d’anatomie pathologique du CHU Mustapha sur une période de 8 ans avec réévaluation morphologique et immunohistochimique (Ki67) tout en précisant leurs
caractéristiques épidémiologiques clinico-radiologique avec le
type d’exérèse et les récidives.
- Résultat : 41 patients dont 20 de sexe masculin et 21 de sexe
féminin avec 25 cas chez l’enfant et 16 cas chez l’adulte de plus
de 16 ans. Le suivie moyen est de 39,35 mois (allant de 10-79
mois). La résection complète est notée chez 23 patients, 13 patients ont bénéficié d’une resection subtotale et 5 biopsies. Un cas
de récidive a été observé après exérèse totale. 7 patients de notre série ont reçu une radiothérapie.
- Conclusion : Le traitement de première intention des astrocytomes pilocytiques repose sur la chirurgie. L’exérèse totale de la
lésion confirmée par l’imagerie post opératoire est associée à un
bon pronostic alors que l’exérèse subtotale est suivie de risque
élevé de récidive ou une progression de la maladie.
DOUBLE CARCINOME METACHRONE
MAMMAIRE ET RéNAL. A PROPOS D’UN CAS
D.Yekrou1, K.Rekai2, B.El Habachi3, S.ghazi1, S.Tabouri, F.Boudinar 2, Benghazi1, A. Labair1, S. Chnafa1, Z.Kabati1, B.Larbaoui2.
1 : Oncologie Médicale - 2 : Oncologie Médicale CAC Emir AEK Oran. - 3 : chirurgie générale CHU. Sidi Bel Abbès.
- INTRODUCTION : Le développement d'un deuxième cancer
après celui traité ou non par une thérapie anti tumorale n’est pas
toujours documenté. Toutes sortes de raisons sont suggérées par
divers chercheurs, mais une preuve concluante n'est pas encore
disponible, excepté quelques corrélations comme le traitement au
tamoxifène et cancer de l'endomètre, l'angiosarcome après la radiothérapie mammaire. L’apparition d'autres tumeurs malignes
métachrones semblent dépendre de facteurs génétiques et environnementaux. La cœxistence de plusieurs cancers primitifs chez
un même individu est un phénomène connu dans la littérature oncologique avec une fréquence évaluée entre 2,6% et 3,9% tous
cancers confondus .Depuis la première description de Billroth en
1889, de nombreuses publications ont rapporté plusieurs cas de tumeurs malignes multiples primitives. Nous rapporterons dans ce
travail un cas de cancer du rein métachrone à un cancer du sein.
- OBSERVATION : Madame L.H âgée de 31 ans g3P3. La patiente
a présenté un nodule mammaire gauche, la mammographie montre une image opaque de 2 cm d’aspect stellaire avec des micro calcifications, la cytoponction retrouve des cellules carcinomateuses.
Le bilan d’extension étant négatif, la tumeur est classée T2N0M0.
Un Patey gauche a été réalisé en février 2008 et l’étude histologique
concluait à un carcinome canalaire infiltrant de grade I SBR sans infiltration ganglionnaire. Une chimiothérapie adjuvante a été Instaurée 6 cures de FEC 100 suivie d’une radiothérapie et 5 ans de Ta-
81
moxifen. 4 ans après en août 2012 et à l’occasion d’une douleur lombaire un scanner abdominal retrouve une formation polaire inferieure
de 52 mm x 32 mm hypoéchogène et hétérogène. Une néphrectomie a été réalisée et l’étude histologique révélait un carcinome à cellules claires, mesurant 2.5 cm (PT1N0). Aucun traitement complémentaire n’est indiqué dans ce cas. En 2014, 2 ans après, la
patiente présente une toux sèche, un scanner thoraco abdomino abdominopelvien a révélé des localisations secondaires pleurales, pulmonaires, une densification de l’hémi psoas gauche et un épaississement du fascia antérieur droit. Une étude cytologique du liquide
d’aspiration bronchique réalisé concluait à un processus carcinomateux. Une thérapie ciblée par du Sunitinib a été indiquée mais vite
interrompue (2 cures) pour une mauvaise tolérance. Le scanner de
contrôle a montré une régression des lésions abdominales ainsi que
l’épanchement pleural. La patiente est décédée 10 mois après.
- Conclusion : L’association cancer du sein au cancer du rein reste
très rare. Nous ne pouvons pas conclure sur ce cas d’observation
et établir un lien bien défini du fait du nombre très limité des patients atteints, ainsi que l’absence d’étude génétique et l’association de plusieurs facteurs de risques.
Mots-clés métachrones, troubles génétiques, environnementaux
CANCER DU SEIN CHEz LA FEMME jEUNE.
EXPéRIENCE DU SERVICE D’ONCOLOGIE
MéDICALE CHU DE SIDI BEL ABBES
D.Yekrou1, B .Elhabachi3, S.ghazi1, S.Tabour1,
K.Rekai2, F. Boudinar 2, F.Benghazi1,
A. Labair1, S. Chnafa1, Z.Kabati1, B.Larbaoui2.
1 : Oncologie Médicale - 2 : Oncologie Médicale CAC Emir AEK Oran.
3 : chirurgie générale CHU. Sidi Bel Abbès.
- INTRODUCTION : Le cancer du sein constitue un problème majeur de santé public, on note plus de 1.6millions de nouveaux cas par
an dans le monde. En Algérie le nombre de nouveaux cas est estimé
annuellement à 10 000. Chez la femme jeune est rare ; il représente
6 à 8% de l’ensemble des cancers du sein. Le contexte familial et génétique joue un rôle important dans la survenue de ce cancer chez
la femme de moins de 35 ans ces formes sont connues par leurs
agressivités, avec un profil épidémiologique, diagnostic, pronostic péjoratif influençant le traitement avec une survie globale à 5 ans inférieur à celle des cancers mammaires chez la femme âgée.
- OBJECTIF : Cette étude rétrospective a pour but de décrire le
profil épidémiologique ; les caractéristiques cliniques ; anatomopathologiques, évolutives et pronostiques.
- PATIENTES ET METHODES : L’étude concerne 42 jeunes patientes ≤ 35 ans sur une série de 299 du cancer du sein pris en
charge durant les deux années 2013-2014.au service d’oncologie médicale du CHU de Sidi Bel Abbes.
- RESULTAS : L’âge moyen était de 31,5 ans (25-35) .3% avaient
une menarchie précoce. 17% célibataires ; 86% des gestantes
étaient pauci ou nullipares ; antécédent de cancer du sein au 1er degré ou 2e degré a été retrouvé chez 9 patientes (38, 25%) ; on note
dans notre série 50% de T3-T4 (localement avancés) et 14% stade
IV (métastases osseuses 88%) et 36% de T1-T2. Dans 90% des
cas on le CCI, le grade II de SBR (51 ,25%) et le grade III (72,65%).
Concernant le statut ganglionnaire, il était à N0 (16.12%) , N1(
568.54%), N2 (11.84%). Le statut RH .14% RH+, 76% RH - et 19%
HER+. La chimiothérapie a été administrée selon le stade de la maladie .en neoadjuvant pour les tumeurs localement avancées ; Protocol TAC ou en séquentiel avec un nombre de cycle (6 à 8). Ou
on note une bonne réponse clinique et histologique à 87%des cas.
Une chimiothérapie adjuvante à base d’antracyclines et taxanes
pour les tumeurs opérées avec Trastuzumab pour les HER2+. En
situation palliative plusieurs protocoles en été instauré et en plusieurs
lignes (Trastuzumab-Docetaxel), (Avastin- Paclitaxel). (DocetaxelCapecitabine) etc. Pour l’hormonothérapie.Patientes RH +. Tamoxifene en adjuvant, associe au analogues LHRH pour les cancers au stade IV. Parmi les cas en situation métastatique on note 2
décès, 18 progressions et 22 stabilités.
- CONCLUSION : L’augmentation de l’incidence du cancer du sein
82
XIes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine
chez la femme algérienne revient à l’occidentalisation de son
mode de vie. Il se distingue par des caractéristiques histologiques
et génétiques agressifs, le triple négatif domine pour cette catégorie d’âge. Une thérapie adaptée au profil génétique de la tumeur
pourra améliorer son pronostic, réduire le maximum de risque de
rechutes et récidives ainsi que la préservation de la fertilité.
ASSOCIATION DE DEUX CANCERS MéTACHRONES.
UN CANCER DU TESTICULE ET UN CANCER BRONCHOPULMONAIRE
R.Youcef-Khodja, E.Kerboua, K.Bouzid.
Service d’Oncologie Médicale, centre Pierre et Marie Curie, Alger.
- Introduction : Les cancers métachrones sont définis comme
l’existence de plus d’une tumeur primitive dans des organes différents, ou l’existence de plus de deux tumeurs primitives dans un
même organe développées à partir de cellules de différents types
histologiques. Les différentes tumeurs étant diagnostiquées à plus
de six mois d’intervalle. De fréquence relativement rare allant de
4 à 8 selon les série, de fréquence plus élevées dans les séries autopsiques qui rapportent des taux allant jusqu’à 36. Plusieurs théories sont émises : génétique++, immunologique, environnementale, hormonale ainsi que le rôle du tabac. Nous rapportons le cas
de deux cancers métachrones, cancer du testicule et cancer broncho-pulmonaire survenus chez le patient L.R âgé de 55 ans, diabétique, hypertendu, cardiopathe ayant subi un triple pontage en
2011, qui est suivi en oncologie médicale depuis 1996. En 1996,
découverte chez ce patient d’un seminome goniome sur testicules
ectopiques abdominaux, opéré, résection complète, suive de 3
cures de chimiothérapie type BEP (bleomycine/etoposide/cisplatine) puis radiothérapie. En rémission complète, suivi en consultation régulière. En Janvier 2015, devant l’apparition de douleurs
dorsales, le patient consulte en rhumatologie, un scanner TAP réalisé retrouve un processus tissulaire pleuro-pariétal de la charnière
costo-vertébrale droite avec ostéolyse de la 4 eme cote, suspicion
d’un processus tumoral développé au dépend de la cote. Le patient est opéré : résection de la cote, découverte en per-opératoire
d’une masse parenchymateuse pulmonaire, d’ou résection atypique du lobe supérieur droit : wedge. L’examen anatomopathologique est en faveur d’un adénocarcinome pulmonaire droit. Le
scanner thoracique post opératoire objective la persistance du moignon tumoral avec envahissement costo vertébral et canalaire,
ainsi que des micronodules pulmonaires et pleuraux homolatéraux
et adénopathies hilomediastinales, classe T4N2M1 à stade IV. Le
patient a débute une chimiothérapie type PEMETREXED 500
mg/m + CARBOPLATINE AUC 5, actuellement le patient a reçu
deux cures de chimiothérapie. Au total, il s’agit d’un patient aux antécédents de seminome testiculaire traite en 1996 par chirurgie/chimiothérapie/radiothérapie, en rémission complète. Actuellement il présente un adénocarcinome pulmonaire droit classe
T4N2M1 à stade IV, sous chimiothérapie type pemetrexed 500
mg/m + Carboplatine AUC 5.
- Conclusion : la possibilité de survenue de cancers multiples de
manière métachrone, d’où la nécessité d’évoquer deux cancers
différents devant une localisation secondaire inhabituelle. Chez ce
patient, l’association de cancers est fortuite car il n’existe pas de
facteur de risque communs aux deux pathologies, une théorie génétique est à évoquer. Nous confrontons cette observation aux
données de la littérature.
DéPISTAGE DES CANCERS COLORECTAUX
RéALITéS – PERSPECTIVES
N.zahi, D.Benaibouche, F.Merad-Boudia
Service de chirurgie générale CHU BEO
Les cancers colorectaux représentent à l’heur actuel un problème de santé publique, viennent après les cancers bronchiques
chez l’homme et les cancers du sein chez la femme. Ces données
suffisent à traduire l’importance du problème et justifieraient amplement le développement d’une meilleure information des personnels de santé et l’organisation de mesure de dépistage. En dépit des avancées multidisciplinaires thérapeutiques qui ont
amélioré sensiblement le pronostic, ces cancers continuent à
tuer puisqu’ils représentent la seconde cause de décès après les
cancers broncho-pulmonaires. Le risque d’avoir un cancer colorectal augmente sensiblement à partir de l’âge de 45 ans et plus
particulièrement chez les individus âgés entre 50 et 74 ans, ces
données épidémiologiques permettent de définir deux populations
ciblées par le dépistage : ceux abritant un adénome et/ou un gène
et donc susceptibles de développer ultérieurement un cancer et
ceux présentant un saignement digestif occulte non apparent, reflet d’un cancer au stade de début précoce, pariétal et ce fait , on
distinguera : le dépistage de masse fondé sur la recherche de saignement digestif occulte, s’orientant vers la population à risque
moyen dont l’âge se situe entre 50 et 74 ans, et le dépistage ciblé s’orientant vers la population aux antécédents de situations
pathologiques particulières qui concernera les sujets à risque
élevé et des sujets à risque très élevé.Le cancer colorectal remplit toutes les conditions nécessaires pour qu’une politique de dépistage soit justifiée dans une population générale : il est fréquent
et reste grave, malgré les progrès de la prise en charge. Le dépistage du cancer colorectal est faisable, reproductible et représente une démarche validée qu’il est temps de mettre en place
dans notre pays.
GASTROINTESTINAL LYMPHOMA IN WESTERN
ALGERIA: PATTERN OF DISTRIBUTION AND HISTOLOGICAL SUBTYPES (RETROSPECTIVE STUDY)
S.zeggai¹, N.Harir¹, A.Tou², M.Medjamia³, A.Belkacem
1. Molecular Microbiology Laboratory, Health and Proteomics, Department of
Biology, Faculty of Natural and Life Sciences, Djillali Liabes University, Sidi-BelAbbes, Algeria. - 2. Department of Pathology, Central University Hospital, street
Belahcel Mourad Sidi Bel Abbes, Algeria. - 3. Department of Pathology, University Regional Military Hospital, Ain Beida Oran, Algeria.
- Introduction: Primary gastrointestinal (gI) lymphomas are uncommon diseases that can involve the whole gI tract. Considerable variation exists in the literature with respect to incidence of
the various histological subtypes and sites of involvement. This
study was undertaken to establish the anatomic distribution, histological subtypes and sites of gI lymphomas of patients from
Western Algeria.
- Materials and Methods: The case records of 58 consecutive patients with gIL diagnosed.
At the Pathologies Departments of Algerian west region (the Military Hospital of Oran city and the Central University Hospital of
Sidi Bel Abbes city) from January 2006 to December 2013 were
retrospectively evaluated for epidemiology and histopathology
report. All lymphomas were reclassified according to the WHO
2008 classification.
- Results: A total of 58 patients (39 male, 19 female) with mean age
of 61 years and a range of 20-89 years were included in this study.
Stomach was the most common site involved (70.7%). The commonest histological subtype was Mucosa-associated lymphoid tissue
(MALT) B cell lymphoma (46.6%), followed by DLBCL (43.1%).The
frequency of HP positivity differ between gastric and intestinal location p=0.003and correlates with the histological type p=0.01.
- Conclusion: This retrospective study of patients with gI lymphoma from Western Algeria illustrates the pattern of distribution
of various common and rare histological subtypes. More studies
are necessary to find a potential cause, risk factor or genetic mutation that can explain these specific characteristics of gIL.
Keywords: Gastrointestinal lymphomas, anatomic distribution, histological subtypes, Western Algeria.
INSTRUCTIONS
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Principes généraux
L
e Journal de la Société Algérienne d’Oncologie Médicale (JSAOM) est une revue destinée aux médecins
spécialistes et généralistes et à toutes les autres disciplines ayant unrapport avec la domaine de la cancérologie. Elle comporte diverses rubriques :
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le résultat d’études non publiées et comportent une introduction résumant les hypothèses de travail, la méthodologie utilisée, les résultats, une discussion avec revue
appropriée de la littérature et des conclusions.
• des articles de synthèse : les articles de synthèse ont pour
but de présenter une mise à jour complète de la littérature
médicale sur un sujet donné. Leur méthodologie doit être
précisée ; le nombre de références n’est pas limité.
• des cas cliniques : les cas cliniques rapportent des observations privilégiées soit pour leur aspect didactique soit
pour leur rareté. La présentation suivra le même plan que
celui d’un article original et la longueur sera limitée à 3 ou
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soumission de manuscrits consacrés à de nouvelles molécules ou nouvelles thérapeutiques. Ces manuscrits comprendront le positionnement de la nouvelle thérapeutique,
une étude des essais cliniques, une revue des aspects pratiques et économiques, les questions en suspens.
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suivre de “ et al. ” ; le titre original de l’article ; le nom de la
revue citée ; l’année ; le numéro du volume (et non du fascicule)
; la première et la dernière page, selon les modèles suivants :
14. Rosselli Del Turco M. ; Aissa M. : Intensive Diagnostic
Follow up after treatment of primary breast cancer. JOM
1994 ; 271 : 1593-97
La référence à des abstracts sera citée en note de bas
de page.
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