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Les stratifications sociales
Sommaire
INTRODUCTION 2
SEANCE 1 : MARX VS. WEBER ? 6
1. MARX 6
1.1. LES CLASSES SELON MARX 6
1.1.1. D’OU VIENNENT LES CLASSES ? 6
1.1.2. COMBIEN DE CLASSES DANS LŒUVRE DE MARX ? 7
1.1.3. QUELLE EST LA NATURE EXACTE DES CLASSES ? 7
1.2. LA CRITIQUE DE DAHRENDORF (1959) 9
1.2.1. ABANDON DE LA PHILOSOPHIE DE LHISTOIRE MARXIENNE : LE PROBLEME DU CHANGEMENT
SOCIAL 9
1.2.2. DE LA PROPRIETE A LAUTORITE 9
1.2.3. CRITIQUE DE DAHRENDORF PAR HAZELRIGG, 1972 10
2. WEBER 10
2.1. CLASSE ECONOMIQUE 11
2.2. POSITION STATUTAIRE 11
3. ACTUALISATION 12
SEANCE 2 : LES CLASSES SOCIALES DES DURKHEIMIENS 17
1. DURKHEIM : UNE DIVISION DU TRAVAIL SANS CLASSE SOCIALE ? 17
1.1. LA DIVISION DU TRAVAIL EST UN PHENOMENE INELUCTABLE 17
2. HALBWACHS ET LES CLASSES SOCIALES 20
2.1. UN DURKHEIMIEN ATTENTIF AUX ASPECTS CONCRETS DE LA SOCIETE 20
2.2. DES CLASSES SOCIALES DANS LA VIE COLLECTIVE 21
3. PERPETUATION DE CETTE APPROCHE ENTRE COLLECTIF ET CLASSE AUTOUR DES NOTIONS DE
PAUVRETE, DEXCLUSION ET DE DESAFFILIATION : LES PROLONGEMENTS CONTEMPORAINS 23
3.1. CLASSES SOCIALES : EXCLUSION ET DESAFILIATION DANS LES ANNEES 198-90 23
SEANCE 3 : COMMENT UN GROUPE SOCIAL PREND-T-IL DE LA SUBSTANCE ? 25
1. FORMATION DUN GROUPE SOCIAL DOMINE (DEFAVORISE) : LE CAS DES OUVRIERS 26
2. FORMATION DUN GROUPE SOCIAL DOMINANT (FAVORISE): LE CAS DES CADRES 30
3. LA QUESTION DE LA DISSOLUTION DUN GROUPE SOCIAL : LE CAS DES PAYSANS 33
3.1. LE GROUPE PAYSAN EST DECRIT COMME UN GROUPE FINISSANT, EN CRISE, EN FRANCE DEPUIS
1945 33
3.2. UN TABLEAU A NUANCER 34
SEANCE 4 : LE MARQUAGE CULTUREL DES DIFFERENCES SOCIALES 35
INTRODUCTION : LA CULTURE STRATIFIANTE 35
1. LA DISTINCTION (1979) DE PIERRE BOURDIEU 35
1.1. LA DEFINITION DE LA CULTURE 35
1.2. FONCTIONNEMENT GENERAL DE LA CULTURE 36
1.2. LIEN ENTRE STYLES DE VIE ET CLASSES SOCIALES 36
2. CRITIQUE EXTERNE ET GENERALE SUR CES QUESTIONS 38
3. CRITIQUES INTERNES ET PLUS SPECIFIQUES (ANNEES 1990-2000) 40
2
SEANCE 5 : LA STRATIFICATION SOCIALE INSTITUTIONNALISEE : LE CAS DE LA
CLASSIFICATION SOCIOPROFESSIONNELLE 42
INTRODUCTION 42
D’AUTRES FORMES INSTITUTIONNALISEES DE LA STRATIFICATION SOCIALE 43
1. ORIGINE DES CLASSIFICATIONS PROFESSIONNELLES : LE CAS DE LA FRANCE 44
2. L’USAGE SCIENTIFIQUE ET POLITIQUE DES CLASSIFICATIONS (PAR LE HAUT) 44
3. USAGES SOCIAUX : A QUEL POINT EST-CE PRESENT DANS LA PRATIQUE QUOTIDIENNE ? 45
SEANCE 6 : DOMINER L’ESPACE SOCIAL : LA DYNAMIQUE DES CLASSES
SUPERIEURES 48
1. COMMENT LES CLASSES SUPERIEURES ONT-ELLES EVOLUE A UNE PERIODE RECENTE ? 49
1.1. LA PLACE GRANDISSANTE DU SALARIAT 49
1.2. OUVERTURE SOCIALE DES CLASSES SUPERIEURES 51
1.3. INTERNATIONALISATION 53
2. DEVENIR BOURGEOIS, DOMINANT, MEMBRE DES CLASSES SUPERIEURES : LA SOCIALISATION
DE CLASSE 54
2.1. LA SOCIALISATION FAMILIALE DES CLASSES SUPERIEURES 54
3. LE MAINTIEN DES POSITIONS 59
Introduction
Intégrer des réflexions méthodologiques, ne pas négliger l’aspect recherche de la
dissert’ (citer articles français et étrangers).
Cours du CNED : Pelissa et Spir.
Travail collectif (ficher un livre) et travail individuel (lire une dizaine d’articles
personnels au-delà de ceux cités dans les cours et CNED). Faire une méga fiche
par thème.
Apprendre quelques citations par cœur (notamment de définitions), voir les
dictionnaires de citations.
- Des références et exemples sur une forme tout de suite « citables » : moment,
condition d’enquête, résultat. Aller dès que possible sur les conditions de
citations de l’enquête.
- Module : une idée/ un exemple.
- Des séquences dissertatoires
Sur le sujet :
Il ne s’agit pas d’un thème sous-disciplinaire. Croyances collectives mis à part,
tendance aux thèmes sous-disciplinaires au concours. L’idée est dans le cas de
sous-champ est celle de la maîtrise de ce sous-champ. Il s’agit dans ces cas-là de
connaître mieux le domaine que l’objet.
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Ici, on parle de stratifications sociales. La question de la connaissance d’un
domaine disciplinaire ne se pose pas, cela valorise le côté « je construis moi-
même les limites du sujet ». On ne peut plus se dire sociologue de la stratification
sociale en France (pas de réseau stratification sociale à l’AFS). Du coup : peu de
manuels.
Manuel de Serge Bosc (1998), surtout les chapitres 1 et 2 puis pour présenter
rapidement les principaux travaux sur les classes en première lecture. Pb : livre
ancien, très peu de références postérieures aux années 1990.
On peut circuler dans tous les domaines sous-disciplinaires. Toutes les
sociologies sont utilisables (sociologie de la culture, de la ville, de l’éducation).
- Comment et à quel point les pratiques culturelles marquent la limite entre les
groupes sociaux ?
- Question de la contribution de l’école à la différenciation des classes
- Lien entre différenciation scolaire et différenciation sociale
- Sociologie du corps : cf les statistiques de la corpulence. Nicolas Herpin,
2006, Le pouvoir des grands.
o Sur la mise en couple
Une mise en couple plus précoce et plus fréquente pour les hommes de grande
taille. Parmi les 30-39 ans, moins des 2/3 des « petits » vivent en couple (moins
de 170 cm) contre plus des ¾ des moyens et grands. La taille n’est pas un signal
de milieu social modeste comme l’est au bal des célibataires la gaucherie des
paysans. Trouver un conjoint est difficile pour les hommes de petite taille,
quelque soit le milieu d’appartenance. La taille est un trait central de la
masculinité (Bozon et Héran, 2006) => « supériorité symbolique de l’homme ».
o La prime de la taille
Les différences de taille sont une source d’inégalité économique entre les
hommes (en 1996, chaque pouce entraîne une augmentation de salaire de 1,8 %
au RU et de 2,2 % aux EU). Hypothèse selon laquelle les grands sont plus
productifs pour les ches d’encadrement ? 1/5 des actifs ont une fonction
d’encadrement en France => influence de l’âge, du diplôme et de la stature.
Influence de la taille sur la mobilité intra (en cours de carrière) et
intergénérationnelle. La grande taille est associée positivement à l’ascension
sociale : 20,5 % des ouvriers sont de petite taille et ils sont 24,4 % à être restés
ouvriers contre 16,6 % en ascension sociale. Influence de la taille dans le secteur
privé mais pas dans le secteur public. Autre hypothèse : pour contrer le risque
d’échec d’un nouveau travailleur (Phelps, 1972 et Arrow 1973).
- Sociologie du travail
La bibliographie se porte peu sur la notion de stratification sociale comme forme
de perception, et en termes d’efficacité dans le monde du travail (Joudain),
réflexion sur les sans-papiers.
Le terme de stratification est un terme spécifiquement sociologique. Il n’est pas
utilisé dans la plupart des situations ordinaires. Donc il est dépendant des
sociologues => on doit s’attacher à ce que dit la tradition sociologie pour
comprendre ce qu’il veut dire. Il y a deux usages de ce terme de stratification
(Bosc, 1998) :
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- Usage large (ou faible) : équivaut quasiment à « différenciation sociale ». Cet
usage peut être une manière de restaurer les classes sociales. Le sujet ne
s’oppose pas aux classes sociales, au contraire !
- Usage restreint (ou fort) : opposé à la notion de classe sociale. Usage fait par
les sociologues américains fonctionnalistes, « approche stratificationniste » :
la société est un dégradé de positions sociales hiérarchisées mais pas
forcément conflictuelles. On parlera de strates supérieures et inférieures (pas
de notion de lutte). Rq : les bourdieusiens sont parfois contre l’emploi de la
notion « classe supérieure » qui gomme la notion de lutte. Touche aux modes
spécifiques de hiérarchisation. Le terme de hiérarchisation implique une
référence scientifique et sociologique forte : critères scientifiques et non
critères sociaux. En tant que sociologue, comment se représenter la société ?
Il s’agit d’une représentation de la société dans sa globalité comme affaire du
scientifique, affaire du « bon critère ».
60-70s : on parle de classes sociales (marxistes).
80-90s : on s’éloigne de ces questions. Moyennisation, les classes auraient
disparu. On arrête de parler de stratification. On parle des nouvelles formes de
différenciation, de genres. Question de la subjectivité, retour du sujet.
Depuis les 90s : les questions de classes sociales réapparaissent mais par la
« petite porte » (notion de stratification, terme auparavant anti classe sociale).
Bosc évoque le texte de Chamboredon qui attaque en règle les approches en
termes de stratification.
Les jurys se concentrent plus sur l’usage faible de la notion de classes sociales,
qui implique tout type de différences :
- Différenciations de genre
- Age, générations.
Ceci est suggéré par l’usage du pluriel. L’acception retenue est plutôt la seconde,
c’est-à-dire les approches stratificationnistes. On s’intéresse à l’intérêt théorique
et la pertinence empirique des diverses manières de différencier la société.
Mais quand on s’en tient à la bibliographie, cela remet en cause l’approche par
les termes du sujet.
3 grands types d’ouvrage :
1) Sur les classes sociales en général. Textes plutôt de l’époque précédente.
2) Les classes sociales spécifiques : renvoie à LA stratification.
Chauvel, Les classes moyennes à la dérive (2006) : conception extrêmement large
des classes moyennes (plutôt comme la France à la dérive).
3) Thématiques des classes sociales : mobilité sociale et ségrégation urbaine
Ceci épuise la totalité de la biographie, centrée sur les seules classes sociales, ce
qui ne va pas de soi.
Absences (étonnantes) :
Pas de travaux de sociologie de l’éducation
Peu de travaux de sociologie de la culture (sauf la Distinction)
Questions ethniques et raciales peu traitées
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Question du genre ?
Age et générations (textes d’Olivier Galland, Baudelot : avoir trente ans)
Il faut prendre acte du fait que la biographie se centre sur les classes sociales. Il
faut considérer les autres formes de différenciation sociale dans leur relation
avec les classes sociales. Les différences de genre et de générations ne sont pas
ici importantes pour elles-mêmes mais dans leurs relations avec les classes
sociales.
Bibliographie franco-française : ne pas en faire trop sur la littérature étrangère
(mais quand même un peu).
Pas de travaux empiriques (travaux avec des indicateurs européens).
Sur la manière de concevoir les classes sociales : le jury privilégie une
approche classique des classes sociales. Les candidats doivent être capables de
décrire correctement les classes sociales :
- Maîtrise des implications théoriques de la notion de classe (modèles de
classes sociales : matérielle, symbolique, en soi, pour soi, consistante ou non)
- Appui sur des observations : documentation des classes sociales, à la fois
qualitative (ethnographie des groupes sociaux) et quantitative (données
morphologiques sur les classes sociales).
Cela implique que le problème des stratifications est essentiellement de savoir
dans quelle mesure la stratification correspond bien à quelque chose dans la
réalité sociale ? Dans quelle mesure les modèles de classe sont adaptés à
l’observation ? Dans quelle mesure les théories sont adaptées pour rendre
compte de phénomènes sociaux ?
On peut contraster avec ça une approche dynamique des classes sociales :
Comment se forment les classes sociales ? (Il manque les cadres de Boltanski, la
formation de la classe moyenne)
Dans quelle mesure les différences sociales sont perceptibles dans les pratiques
individuelles ou collectives ? Comment perçoit-on les classes sociales dans la
pratique ? Comment les politiques publiques se greffent sur un mode de
stratification sociale en s’appuyant sur les PCS ? Sur les chantiers ? Les enfants
perçoivent-ils les classes sociales ? Aspect et pratique politique : qui a intérêt à
dire ou ne pas dire les classes sociales ? Bosc revient -dessus : que veut dire la
moyennisation ?
Les membres du jury restent à comment les membres de la société se
représentent cette société ?
Pierre BOURDIEU, 1984, « Espace social et genèse des classes », ARSS : « ce n’est
que dans un premier temps que la sociologie se présente comme une topologie
sociale ». Il y aurait un second temps : moment où la sociologie prend un ton plus
dynamique, moins objectiviste, celui de la formation, de l’émergence des groupes
sociaux. La relation entre les classes sociales et la politique, en amont et en aval.
En amont, on a des pratiques sociales (formation des groupes sociaux)
En aval, relation entre classes sociales et pratiques (perception et usage des
classes sociales).
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