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Les gains des porteurs d'obligations
Coupons : taux d'intérêt fixé selon le risque de l'émetteur
Le détenteur d'obligations est rémunéré par des intérêts fixés à l'avance sous forme de coupons. Plus il existe
d'incertitudes sur la capacité de l'émetteur d'obligations à rembourser les souscripteurs à l'échéance, plus la
rémunération proposée devra être intéressante. On considère que quand l'émetteur est l'Etat, l'incertitude est
minimale.
A partir du taux des émissions obligataires de l'Etat, tous les émetteurs se verront attribuer une prime de risque
par des agences de rating qui déterminera quel taux d'intérêt ils doivent proposer (pour plus de détails sur le
rating, reportez-vous au Chapitre intitulé " Notation des emprunts ").
Primes d'émission ou de remboursement
Toutefois, pour rendre une émission plus attractive, l'émetteur peut proposer des primes :
• une prime d'émission, lorsqu'à l'émission l'obligation peut être achetée à un prix inférieur à sa valeur
nominale (celle sur laquelle les coupons sont calculés) ;
• une prime de remboursement, lorsqu'à échéance l'obligation est remboursée à un prix supérieur à sa valeur
nominale.
Plus-values
Par ailleurs, le cours des obligations varie au cours du temps. Si on ne garde pas ses obligations de l'émission
au remboursement, on réalisera une plus ou moins-value.
Moins risquées que les actions, les obligations sont également moins rémunératrices.
Fiscalité des actions et obligations
Alors que la fiscalité des plus-values de revente est identique pour les actions et les obligations, la fiscalité des
revenus qu'ils procurent doit être différenciée.
L'imposition des plus-values
Le fait générateur de l'imposition, c'est-à-dire le fait qui déclenche le mécanisme d'imposition des plus-values
est constitué par la cession à titre onéreux des titres. Dès que cette cession excède un certain montant, on est
imposable au premier franc, sinon on est exonéré. Ce seuil s'élève à 15 000 euros.
L'imposition est établie au taux de 16 %, auquel il faut ajouter 11 % de prélèvements sociaux.
Exemple :
Après calcul, un contribuable a dégagé 1 500 euros de plus-values. Le montant de son impôt s'élève donc à
1 500 x 16 % = 240 euros. Prélèvements sociaux compris, il devra régler 1 500 x 27 % = 405 euros.
Fiscalité applicable aux dividendes
Les dividendes sont soumis à l'impôt sur le revenu. Il faut déclarer le montant total des dividendes perçus,
auquel il faut ajouter le montant de l'avoir fiscal correspondant. Il convient ensuite d'appliquer l'abattement
annuel forfaitaire. On parle alors de revenu net imposable.
L'avoir fiscal s'élève à 50 % des sommes nettes distribuées. L'avoir fiscal doit tout d'abord être ajouté au
montant des dividendes que le contribuable a effectivement perçus.
Le mécanisme de l’abattement sera remplacé par un nouveau système à compter de l’imposition
des revenus 2005.
Les dividendes bénéficient d'un abattement fiscal venant en réduction des sommes à déclarer. L'abattement est
fixé à :
• 1 220 euros pour les contribuables célibataires, veufs ou divorcés ;
• 2 440 euros pour les contribuables mariés soumis à une imposition commune.
C'est le total ainsi obtenu qui est compris dans les bases servant au calcul de l'impôt. Dans un dernier temps,
l'avoir fiscal est retranché au montant de l'impôt et non du revenu imposable.
Exemple :
Un célibataire reçoit 1 500 euros de dividendes. Cette même année, ce contribuable a un revenu imposable
avant dividendes de 19 970 euros. Le montant de l'avoir fiscal est de 1 500 x 50 % = 750. Cette personne devra
donc déclarer 2 250 euros de dividende brut, moins 1 220 euros d'abattement, soit 1 030 euros.
Son revenu imposable s'élève à 21 000 euros. Après application du barème progressif de l'impôt sur le revenu,