les élections américaines…), et le retour des langues amérindiennes en Bolivie ou au Pérou
comme le Quechua]
*Lexique p.212 : la notion de « Mexamérique.
*Carte 1/206 : Le basin caraïbe : héritage et métissages
La colonisation avec les frontières qu’elle a léguées (à l’instar de l’Afrique), son économie de
traite, de plantations et d’exploitation des ressources minières destinée aux métropoles
colonisatrices d’Europe a clairement entravé un processus de croissance endogène et
diversifiée (industries de biens de consommation par exemple) de la sous-région.
b) Ensuite ce qu’il est convenu de nommer l’impérialisme américain, c’est-à-dire
l’omniprésence des Etats-Unis et leur interventionnisme particulièrement actif dans ce qu’ils
ont toujours considéré depuis la fin du XIXème siècle, en prenant le relais des anciennes
puissances coloniales, comme leur zone d’influence première - leur « arrière-cour » disait-on il
y a peu encore – et qui constitue une sorte de « Méditerranée américaine ». C’est pourquoi le
bassin caraïbe a toujours été emblématique de la bipolarisation du monde jusqu’à la fin des
années 90 et un enjeu tout autant stratégique que symbolique de la Guerre froide.
Dans le but d’établir et de maintenir une pax americana, les Etats-Unis ont ainsi combattu - et
souvent contribué à renverser - tous les régimes d’Amérique latine et ceux des Caraïbes qui
pouvaient contrarier leurs intérêts économiques et géopolitiques (Guatemala,1954 ; affaire de
la Baie des Cochons à Cuba,1961 ; Chili, 1973 ; Grenade, 1983 ; Panama, 1989) ainsi que les
guérillas d’obédience marxiste (Bolivie, Che Guevara, 1967). A contrario ils ont soutenu tous
les régimes, notamment les dictatures militaires, qui leur étaient affidés.
c)L’instabilité politique ainsi que le sous-développement économique et l’extrême inégalité
sociale qui en découle sont ainsi nettement liés à l’héritage coloniale et à la dépendance vis-à-
vis de la puissance tutélaire américaine. Si les régimes institués depuis la fin de la Guerre
froide en Amérique latine (centrale et sud) et dans les îles caraïbes sont dans leur très grande
majorité issus d’élections libres, il n’en demeure pas moins que la corruption et la violence en
forment encore le quotidien, à commencer par le Mexique où l’Etat, miné par le narco-trafic,
abdique devant les cartels et n’est plus totalement en mesure d’administrer l’ensemble de son
territoire.
*C’est ainsi que l’interface caraïbe issue de l’impérialisme (dans son acception globale)
demeure profondément marquée par cette première mondialisation coloniale et sa dimension
proprement américaine dans le cadre des rapports Nord-Sud, qu’incarne la profonde
discontinuité entre la puissance étatsunienne et le bassin caraïbe proprement dit. D’où
l’intérêt de la comparaison méditerranéenne (Cf. programme de Première).
La mondialisation actuelle ne pouvait qu’y trouver un terreau favorable à son expansion.
*Carte 3/207 : Inégal développement et migrations : une interface Nord-Sud.
3