L`ECONOMIE MONDIALE A LA FIN DU XXe SIECLE

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L’ECONOMIE MONDIALE A LA FIN DU XXe SIECLE
docs. 1 à 3 : Quelle évolution commune connaissent tous les pays entre 1960 et 2002 ?
Quels pôles dominent l’économie mondiale ?
Montrez que tous les pays ne s’insèrent pas de la même façon dans la mondialisation et ne connaissent pas non
plus un même développement.
docs. 4 à 7 : comparez les stratégies de développement des BRIC.
doc. 1 : Le taux d’ouverture des économies
Rapport des 1960
1975
2002
exportations
sur le PIB
(en %)
Etats-Unis
4
7
6,3
Allemagne
20,7
21,5
25,5
France
11,1
15,5
18,9
Royaume14,3
19,1
15,5
Uni
Japon
9,4
12,2
9,6
Chine
4,1
23
Mexique
4,5
25,6
Dragons
35,3
39,4
NPIA
4,1
61,4
monde
7,3
14,2
20,6
doc. 2 : Evolution de
dans le PIB mondial
Part dans le PIB
mondial
Amérique du Nord
Dont Etats-Unis
Europe
Dont
Union
Européenne
Asie - Pacifique
Dont :
- Japon
- Chine
- Inde
Autres
pays
émergents :
- Russie
- Brésil
la part des régions
1993
2009
31 %
27,2 %
32 %
28,5 %
(12
pays)
21 %
28 %
24,6 %
30 %
28,4 %
(27 pays)
15,4 %
1,6 %
1%
8,74 %
8,47 %
2,1 %
1,5 %
1,8 %
2%
2,7 %
25 %
doc. 3 : Evolution de l’IDH
doc. 4 a : La transition économique en Russie
“Toutes les transformations structurelles qui se sont
produites en Russie après la disparition de l’Union
soviétique se sont faites dans un contexte de crise
sociale et économique d’une gravité exceptionnelle.
Le PIB a baissé de 41 % entre 1991 et 1997, la
production industrielle a diminué de moitié dans la
même période. (…) Il a fallu passer à l’économie de
marché après des décennies de planification et aussi
réorienter complètement une production industrielle
tournée en grande partie vers l’armement. La
récession s’est accompagnée d’une réduction des
investissements productifs de 75 %. Cela a accéléré
l’usure et le vieillissement de l’équipement des
entreprises. Le tout a encore accéléré la chute de la
production. Le secteur informel concerne 25 millions
de personnes. Dix-huit millions de travailleurs
combinent un travail officiel et un travail au noir.”
D. Eckert, V. Kolossov, La Russie, 1999
doc. 4 b : “L’énergie représente 70 % des
exportations russes et équilibre le budget fédéral :
avec 20 % des recettes de l’Etat, Gazprom est le
premier contribuable russe. D’autres secteurs
économiques connaissent des réussites, mais leur
ampleur reste trop limitée : 70 % du chiffre d’affaires
des 200 premières sociétés russes reste réalisé dans
l’énergie ou les matières premières (aluminium,
nickel). Le cinquième de la croissance russe est
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directement imputable à la hausse du cours du
pétrole et les trois quarts des investissements vont
vers les secteurs énergétiques. Cela ne serait pas
grave si les excédents étaient utilisés pour
l’équipement en infrastructures (qui restent héritées
de l’époque soviétique et accusent leur âge) ou pour
moderniser un système de santé vétuste. Mais le
PNB russe reste, comme il y a dix ans, proche de
celui des Pays-Bas, nation dix fois moins peuplée,
tandis que le revenu par habitant (4 460 dollars en
2005) stagne avec l’Argentine autour du centième
rang mondial.”
J.-L. Buer, La Russie, 2007
doc. 5 : “ Sans remettre en cause la nature politique
du régime, le pays s’est engage dans la voie de la
libéralisation économique sous la direction des
successeurs de Deng Xiaoping disparu en 1997, le
chef du parti communiste Jiang Zemin et le Premier
ministre Zhu Rongji. Les entreprises d’Etat ont été
réformées, certaines devenant des groupes
dynamiques, cotées en bourse (Petrochina à Hong
Kong, Baosteel à Shanghai), capables d’affronter la
concurrence internationale et d’installer des unités de
production dans les pays étrangers, comme les
fabricants de réfrigérateurs Kelon et Haier ou le
producteur de téléviseurs Konka, le fabricant
d’ordinateurs Lenovo qui a acquis la division microinformatique d’IBM. La réforme du secteur public
s’est accompagnée d’un recours massif aux capitaux
étrangers. En 1980, Pekin a ouvert, dans le sud du
pays, quatre zones économiques spéciales (ZES) à
Shenzhen (près de Hong Kong), Zhuhai (face à
Macao), Shantou et Xiamen, afin d’attirer les
investissements étrangers en diminuant de moitié
l’impôt sur les bénéfices. En 1984, quatre nouvelles
villes littorales ont été dotées de zones industrielles
franches. Les entrées d’investissements directs
étrangers en Chine sont passées de 7 milliards de
dollars en 1990 à 92,4 milliards de dollars en 2008.”
A. Gauthier, D’une mondialisation à l’autre, 2009
doc. 6 : “A Bangalore, cent soixante sociétés traitent,
via Intelstat, les données administratives et les
comptabilités en temps réel de grandes banques et
de grands groupes industriels internationaux. A
trente kilomètres de là, l’Institut de recherché spatiale
met au point les caméras les plus sophistiquées du
monde qui équipent des satellites de communication
et de télédetection indiens lancés en Inde. A
Bombay, une bande de jeunes ingénieurs ultra
qualifiés, tous diplômés des plus grandes universités
américaines, fabriquent des logiciels de télévision
interactive destines à la Norvège ou au Japon.
Ce début de croissance ne profite qu’a 10 % de la
population, principalement en milieu urbain. Une
classe moyenne estimée malgré tout à quelques 150
millions d’individus. Avide de consommation, elle n’a
pas peur de montrer sa nouvelle richesse. On en voit
les effets dans la rue. A Bombay, à Delhi, à Benares
même, à Bangalore surtout, les mini-jupes et les
modes made in America côtoient les saris et les
turbans Sikhs. Mais il est vrai que si les téléphones
portables, les antennes paraboliques, les lavevaisselle et autres merveilles électroménagères font
une apparition remarquée dans les foyers de la
middle class indienne, tout doit être relativisé. Il y a 1
voiture et 3 téléviseurs pour 100 habitants, 9
téléphones portables pour 1000 et 7 lave-linge pour
10 000.”
G.-P. Bennet, “Un jour l’Inde rivalisera avec la
Chine”, Le Figaro Magazine, juillet 1997
doc. 7 : “Le Brésil a connu depuis un siècle
d’extraordinaires progrès. L’économie brésilienne
connaît
aujourd’hui
encore
une
croissance
importante et prend une place prépondérante en
Amérique latine. Tout en gardant une place éminente
dans l’exportation des minerais et des produits
agroalimentaires, le Brésil s’est taillé une belle place
dans le domaine des biens manufacturés, car son
parc industriel a atteint un niveau suffisant pour
rivaliser avec les plus grands. Dans un domaine
sensible, comme la construction aéronautique, il est
désormais dans le groupe de tête, rivalisant avec le
groupe canadien Bombardier pour le 3e rang
mondial, derrière Airbus et Boeing. Toutefois, si
riches que soient ses ressources, connues ou encore
à découvrir, la plus précieuse richesse du Brésil est
ailleurs, c’est sa population : 180 millions d’habitants,
un taux de croissance désormais maîtrisé, une
classe
d’âge
productive
encore
largement
majoritaire, ce qui n’est plus le cas en Europe. C’est
sans aucun doute un atout, mais aussi un défi
puisqu’il faut constamment loger, nourrir et former
des masses de jeunes arrivant à l’âge actif. A tout
prendre, parmi les puissances émergentes du début
du XXIe siècle, le Bresil apparait donc plus solide
que d’autres.”
H. Thery, “Le Brésil : changement de cap ?”, La
Documentation photographique, 2004
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