
 
directement  imputable  à  la  hausse  du  cours  du 
pétrole et les trois quarts des investissements vont 
vers  les  secteurs  énergétiques.  Cela  ne  serait  pas 
grave  si  les  excédents  étaient  utilisés  pour 
l’équipement  en  infrastructures  (qui  restent  héritées 
de l’époque soviétique et accusent leur âge) ou pour 
moderniser  un  système  de  santé  vétuste.  Mais  le 
PNB russe reste, comme il y a dix ans, proche de 
celui  des  Pays-Bas,  nation  dix  fois  moins  peuplée, 
tandis que le revenu par habitant (4 460 dollars en 
2005)  stagne  avec  l’Argentine  autour  du  centième 
rang mondial.” J.-L. Buer, La Russie, 2007 
 
   
 
doc. 5 : “ Sans remettre en cause la nature politique 
du  régime,  le  pays  s’est  engage dans la voie de la 
libéralisation  économique  sous  la  direction  des 
successeurs de Deng Xiaoping disparu en 1997, le 
chef du parti communiste Jiang Zemin et le Premier 
ministre  Zhu  Rongji.  Les  entreprises  d’Etat  ont  été 
réformées,  certaines  devenant  des  groupes 
dynamiques,  cotées  en bourse (Petrochina à  Hong 
Kong, Baosteel à Shanghai),  capables  d’affronter  la 
concurrence internationale et d’installer des unités de 
production  dans  les  pays  étrangers,  comme  les 
fabricants  de  réfrigérateurs  Kelon  et  Haier  ou  le 
producteur  de  téléviseurs  Konka,  le  fabricant 
d’ordinateurs  Lenovo  qui  a  acquis  la  division micro-
informatique  d’IBM.  La  réforme  du  secteur  public 
s’est accompagnée d’un recours massif aux capitaux 
étrangers. En 1980, Pekin a ouvert, dans le sud du 
pays, quatre zones économiques spéciales (ZES) à 
Shenzhen  (près  de  Hong  Kong),  Zhuhai  (face  à 
Macao),  Shantou  et  Xiamen,  afin  d’attirer  les 
investissements  étrangers  en  diminuant  de  moitié 
l’impôt  sur  les  bénéfices.  En 1984,  quatre  nouvelles 
villes littorales ont été dotées de zones industrielles  
franches.  Les  entrées  d’investissements  directs 
étrangers en Chine sont passées de  7 milliards de 
dollars en 1990 à 92,4 milliards de dollars en 2008.” 
A. Gauthier, D’une mondialisation à l’autre, 2009 
 
 
doc. 6 : “A Bangalore, cent soixante sociétés traitent, 
via  Intelstat,  les  données  administratives  et  les 
comptabilités en temps réel de grandes banques et 
de  grands  groupes  industriels  internationaux.  A 
trente kilomètres de là, l’Institut de recherché spatiale 
met au point les caméras les plus sophistiquées du 
monde qui équipent des satellites de communication 
et  de  télédetection  indiens  lancés  en  Inde.  A 
Bombay,  une  bande  de  jeunes  ingénieurs  ultra 
qualifiés, tous diplômés des plus grandes universités 
américaines,  fabriquent  des  logiciels  de  télévision 
interactive destines à la Norvège ou au Japon.  
Ce  début  de  croissance  ne  profite  qu’a  10  %  de  la 
population,  principalement  en  milieu  urbain.  Une 
classe moyenne estimée malgré tout à quelques 150 
millions d’individus. Avide de consommation, elle n’a 
pas peur de montrer sa nouvelle richesse. On en voit 
les effets dans la rue. A Bombay, à Delhi, à Benares 
même,  à  Bangalore  surtout,  les  mini-jupes  et  les 
modes  made  in  America  côtoient  les  saris  et  les 
turbans Sikhs. Mais il est vrai que si les téléphones 
portables,  les  antennes  paraboliques,  les  lave-
vaisselle et autres merveilles électroménagères font 
une  apparition  remarquée  dans  les  foyers  de  la 
middle class indienne, tout doit être relativisé. Il y a 1 
voiture  et  3  téléviseurs  pour  100  habitants,  9 
téléphones portables pour 1000 et 7 lave-linge pour 
10 000.” 
G.-P.  Bennet,  “Un  jour  l’Inde  rivalisera  avec  la 
Chine”, Le Figaro Magazine, juillet 1997 
 
 
doc.  7 :   “Le  Brésil  a  connu  depuis  un  siècle 
d’extraordinaires  progrès.  L’économie  brésilienne 
connaît  aujourd’hui  encore  une  croissance 
importante  et  prend  une  place  prépondérante  en 
Amérique latine. Tout en gardant une place éminente 
dans  l’exportation  des  minerais  et  des  produits 
agroalimentaires, le Brésil s’est taillé une belle place 
dans  le  domaine  des  biens  manufacturés,  car  son 
parc  industriel  a  atteint  un  niveau  suffisant  pour 
rivaliser  avec  les  plus  grands.  Dans  un  domaine 
sensible, comme la construction aéronautique, il est 
désormais dans le groupe de tête, rivalisant avec le 
groupe  canadien  Bombardier  pour  le  3e  rang 
mondial,  derrière  Airbus  et  Boeing.  Toutefois,  si 
riches que soient ses ressources, connues ou encore 
à découvrir, la plus précieuse richesse du Brésil est 
ailleurs, c’est sa population : 180 millions d’habitants, 
un  taux  de  croissance  désormais  maîtrisé,  une 
classe  d’âge  productive  encore  largement 
majoritaire, ce qui n’est plus le cas en Europe. C’est 
sans  aucun  doute  un  atout,  mais  aussi  un  défi 
puisqu’il  faut  constamment  loger,  nourrir  et  former 
des masses  de  jeunes  arrivant  à  l’âge actif. A tout 
prendre, parmi les puissances émergentes du début 
du  XXIe  siècle,  le  Bresil  apparait  donc  plus  solide 
que d’autres.” 
H.  Thery,  “Le  Brésil  :  changement  de  cap  ?”,  La 
Documentation photographique, 2004