IV - Les dynamiques des périphéries. 1- Des dynamiques de développement inégale Malgré une dynamique mondiale de développement, un homme sur cinq vit encore aujourd’hui avec moins d’un dollar par jour. Sur le continent africain cela est encore plus préoccupant, près de 400 millions vivent dans une précarité extrême, avec à peine 70 cents par jour. A l’opposé, les BRIC (Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine), en plein essor, deviennent incontournables sur la scène internationale. Les périphéries de la mondialisation regroupent des territoires appartenant aux pays du Sud mais également à des pays du Nord en difficulté (Russie). De fortes disparités économiques s’observent entre les bénéficiaires du développement mondial et les autres. En Chine, les inégalités de développement se creusent entre le littoral et les régions intérieures. Dans les grandes métropoles émergentes comme Sao Paulo, Mexico, Shanghai, des quartiers délabrés côtoient les grattes-ciel et les quartiers chic. 2- De grandes puissances en devenir La Chine (1,3milliard d’habitants) accumule les records mondiaux, 8% de croissance, premier pour le PNB. Un téléphone sur deux est fabriqué dans «l’atelier du monde». L’Inde (1,1 milliard d’habitants) progresse grâce aux industries de pointe et à la haute qualification de sa main d’oeuvre. Cependant, ces deux pays n’arrivent pas à extraire sa grande partie de la population de la misère. Il en est de même en Afrique du Sud et au Brésil. Le Brésil est le Pays le plus peuplé d’Amérique Latine, il est un grand exportateur de produits agricoles (café, oranges, jus de fruits, soja, viande) mais aussi un pays inégalitaire (favélas). L’Afrique du Sud est la première puissance africaine, concentre 61% du chiffre d’affaire du continent mais est obligé d’importer massivement des denrées alimentaires. Son développement est contrarié par les grandes inégalités, la violence et l’épidémie de sida qui touche 18% de la population. 3- Des petits Etats intégrés Le décollage économique des dragons s’est effectué par les exportations de produits manufacturés. La Corée du Sud et Taiwan sont maintenant des pays tertiarisés. Ces Etats représentent 4% du marché mondial. Singapour s’est spécialisé dans la finance et se place au 4e rang mondial des marchés des changes. Hong Kong contribue à 12% du PIB chinois. Les «pays ateliers» comme la Thaïlande, la Malaisie, l’Indonésie ou les Philippines constituent une plaque tournante pour les investissements. Ils s’appuient sur des industries traditionnelles et sur leur main d’oeuvre bon marché et profitent des délocalisations des pays riches. Appelés «Etats rentiers», les principaux pays exportateurs d’énergie fossile possèdent 65% des réserves mondiales ne parviennent pourtant pas à améliorer les conditions de vie de leur population. 4- Des périphéries marginalisées Les PMA sont très peu intégrés à l’économie mondiale, ils n’attirent pas les investissements et n’exportent que des produits de très faible valeur ajoutée. Ils accumulent production alimentaire insuffisante, faible productivité, raréfaction des terres et des ressources en eau, urbanisation galopante, conditions sanitaires déplorables et corruption. Les pays déchirés par les crises ou les guerres civiles, comme la Colombie, la Cote d’Ivoire, la Somalie ou Haïti représentent les pays exclus de la mondialisation. Stigmatisés par les Etats-Unis, certains pays sont soumis à un boycott ou à des embargo pour des raisons géopolitiques et ne peuvent participer à la mondialisation (Corée du Nord, Cuba, Iran, Libye, Soudan, Syrie...)