COURS DE TERMINALE ES – CSI – 2014/2015 – A. STRATAKIS THEME 2 Chapitre 4
4
3. Une transformation de la géographie des échanges
Document 5 : Quels sont les pays les plus insérés aujourd’hui dans le commerce mondial ? Bordas Doc 4 p 71
+ TD + Voir les cartes des pays exportateurs et importateurs :
http://www.wto.org/french/res_f/statis_f/statis_maps_f.htm
Remarque sur l’interprétation de ces chiffres : l’OMC attire l’attention sur le fait que le montant des
exportations a une signification limitée aujourd’hui, car beaucoup de produits exportés incorporent des produits
importés d’autres pays.
C’est particulièrement le cas dans des pays comme la Chine. Par exemple, les exportations d’iPhone de la Chine
vers les Etats-Unis représentent 2 milliards de dollars. Mais une fois déduite la valeur des éléments d’iPhone
importés par la Chine (en partie des Etats-Unis), il ne reste « que » 73 millions de dollars.
Q1. Décrivez, avec des chiffres du tableau, la situation des Etats-Unis dans le commerce mondial.
Q2. Que remarquez-vous à l’étude globale de ce document ?
Q3. Quelles sont les zones les plus exclues du commerce mondial ? Utilisez des chiffres du tableau.
Q4. Rappelez les différents accords qui existent dans le monde et qui ont donné lieu à une régionalisation des
échanges.
Document 6 : Une montée en puissance du Sud
Longtemps, les pays émergents ont été vus comme de vastes ateliers où les multinationales du Nord
délocalisaient ou sous-traitaient leurs activités à faible valeur ajoutée. Mais aujourd’hui les noms des champions
de ces pays comme Tata, Lenovo ou Emirates, commencent à résonner dans l’imaginaire public. Ces
entreprises n’ont plus rien à envier à celles des pays développés et leur font une concurrence redoutable, dans
des domaines de plus en plus variés. Particulièrement bien représentés dans les ressources naturelles et
l’industrie lourde, où ils se sont imposés tôt, les pays émergents comptent maintenant des leaders dans les
télécoms (comme les chinois Huawei et ZTE), l’aéronautique (le brésilien Embraer) ou les ordinateurs (le
chinois Lenovo). Ces entreprises tirent avantage d’une main d’œuvre bon marché, mais c’est loin d’être leur
seul atout. Les plus performantes augmentent leur productivité à grande vitesse et innovent pour répondre à la
demande spécifique des pays en développement. Ces firmes ne se contentent pas de leur marché domestique.
Elles se développent souvent dans d’autres pays du Sud grâce à un savoir-faire acquis auprès des
consommateurs aux besoins similaires. Ainsi l’Afrique est un terrain privilégié pour les entreprises chinoises de
construction ou pour l’opérateur indien de télécoms Bharti. Elles s’aventurent également dans les pays du Nord
pour y vendre leurs produits mais également pour ouvrir des centres de recherche (…) ou racheter des
entreprises pour leur savoir-faire ou leurs brevets (le constructeur automobile chinois Geely a repris le suédois
Volvo en 2010). Pour les groupes des pays développés, elles sont aussi des clients, des fournisseurs et
également des partenaires au sein de nombreuses co-entreprises (appelées aussi joint-ventures), comme par
exemple en Chine Dongfeng-Peugeot-Citroen Automobiles.
Chiffre à retenir : en 2013, parmi les 500 plus grandes firmes du monde par la capitalisation boursière, 86
viennent du monde émergent (contre 35 en 2005).
Gabriel Hassan, « Les firmes à l’assaut des marchés », Alternatives Economiques, les chiffres de l’économie
2014.
Q1. Résumez en une phrase les informations principales de ce document.
Doc 7 : De nouveaux accords bilatéraux : deux exemples.
7A. L'annonce par le président Barroso et le premier ministre canadien Harper d'un accord politique concernant
l'accord de libre-échange Union européenne-Canada est une bonne nouvelle.(…) Le Canada est le douzième
partenaire commercial de l'UE avec plus de 60 milliards d'euros de biens manufacturés et 25 milliards de
services échangés annuellement. Les gains attendus d'un accord sont significatifs, avec une augmentation du
commerce bilatéral de l'ordre de 25%.(…) Depuis 2006, l'Union s'est en effet lancée dans l'agenda de
négociations bilatérales le plus ambitieux du monde qui pèse 275 milliards d'euros de croissance
supplémentaire. L'enjeu est de renforcer la position des entreprises européennes sur la scène internationale
alors que 90% de la croissance à venir interviendra hors Europe et que 30 millions d'emplois dépendent des
exportations. Parmi les derniers succès en date, l'accord signé avec la Corée du Sud. Eric Peters, conseiller au
bureau de politique européenne du président de la Commission européenne, le Monde, 30 octobre 2013.
7.B Le TTIP (Traité transatlantique de libre-échange) a l'ambition d'annuler les barrières douanières à
l'exportation entre les Etats-Unis et l'Union européenne, mais aussi de faire sauter tous les freins non tarifaires
pour les services et l'industrie, c'est-à-dire de faire s'entendre les deux parties sur un alignement de leurs
réglementations dans l'alimentation, l'environnement, l'agriculture, etc. Bruxelles assure que l'économie
européenne pourrait en tirer près d'un demi-point de croissance de son produit intérieur brut (PIB) en plus par
an. Mais la société civile européenne, notamment très mobilisée en Allemagne, s'inquiète d'un risque de
nivellement par le bas des normes environnementales, sociales, etc., du Vieux Continent. Aux Etats-Unis, ce
traité commercial suscite aussi beaucoup de réserves : certains s'inquiètent par exemple d'une baisse des
réglementations actuellement en cours à Wall Street, ou d'une trop grande ouverture des marchés publics
américains. Cécile Ducourtieux, Le Monde 29 septembre 2014
Q1. Quels sont les effets attendus de ces accords bilatéraux ?
Q2. En quoi cela remet-il en cause le rôle de l’OMC ?
Q3. Faites des recherches sur le TTIP pour savoir quand les négociations ont commencé, et mettre en lumière
les arguments pour et contre de chaque côté de l’Atlantique. Cherchez d’autres accords bilatéraux actuels.
Synthèse du I A : rappelez ici sans les rédiger les différentes observations faites sur l’évolution du commerce
mondial.