équipement capitalistique identique, un an de travailleur américain équivaut à 3 ans d’un
travailleur du reste du monde (meilleure organisation du travail et esprit d’entreprise plus
développé), analyse qui sera reprise par la théorie du capital humain dans les années 60.
F. Les théories néofactorielles ????????????????
S’inspirant de la problématique de la dotation initiale mais dans des modèles à plus de deux
facteurs (à travers la décomposition du facteur travail).
En 1965, Kissing décompose le facteur travail en 5 catégories qui constituent autant de
facteurs de production. L’échange international consiste à réaliser un commerce de
disponibilités de chaque type de travail ??????? Kissing calcule par exemple l’intensité en
travail qualifié des exportations sur les importations des différents pays (0,79 pour la France
ce qui la met en concurrence avec les pays à faible coût de main-d’œuvre, contre 2,22 pour les
EU). Il y a une corrélation de la compétitivité du commerce et de l’importance de chaque type
de travail dans chacune des branches, d’où l’avantage comparatif des EU dans les industries
caractérisées par un fort taux de travail qualifié.
Pour Vallas, en 1978 (période du choc pétrolier en France), les exportations françaises sont en
général plus intensives en travail que les substituts importés. Pour Kissing, les pays ont en
général des exportations plus intensives en travail vers les pays moins développés, et vice
versa.
G. Les autres déterminants de l’échange
La demande est un facteur d’analyse depuis les années 60. Pour Linder (1961), le marché
international constitue une extension de l’activité du pays. La demande domestique est une
base pour les entrepreneurs nationaux qui, une fois saturée, les conduit à se tourner vers les
marchés de l’exportation. Les exportations sont d’autant facilitées que la structure de la
demande est proche dans le pays importateur (c’est notamment la stratégie du Japon, qui a
des consommateurs très exigeants).
Les échanges s’expliquent par une demande de différence entre les pays qui produisent des
produits similaires. Selon Chamberlin, tout consommateur a une préférence pour la variété.
En situation de libre-échange, le prix des produits diminue et la variété disponible augmente,
ce qui améliore le bien-être. Modèle néo-Hotelling : pour Lancaster, chacun a une préférence
pour un produit défini, mais en macroéconomie, l’agrégat de ces demandes individuelles est
une demande de variétés, limitées en autarcie par la présence d’économies d’échelle.
Un produit peut être indisponible. Pour Kranis, l’indisponibilité en ressources naturelles peut
être assimilée à une dotation initiale nulle (et c’est quoi le rapport ?). Cette indisponibilté est
compatible avec la notion d’avantage comparatif et les interprétations technologiques.
L’apparition d’un nouveau produit confère au pays innovateur une situation de monopole qui
correspond à une indisponibilité dans les autres pays.
Myint, 1958 : l’échange international vise à assurer l’écoulement de surplus des facteurs de
production. L’interprétation peut s’appliquer aux PED qui disposent d’un surplus de main-
d’œuvre, l’émigration est alors considérée comme une forme particulière de l’échange
international.
Pour Krugman et Brander, l’existence du commerce intrabranche peut s’expliquer par la
structure oligopolistique des marchés. Lorsque les marchés s’ouvrent, les firmes passent à une
situation plus concurrentielle et tentent de déstabiliser leurs rivales en conquérant leurs
marchés.