MARS - AVRIL
2015
Périodique Union Nationale
des Mutualités Libérales
INTERVIEW
AVEC MAGGIE DE BLOCK
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UTILISEZ SAINEMENT
VOTRE SMARTPHONE
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TOUT SUR VOTRE
MUTUALI RÉGIONALE
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UNML, Rue de Livourne 25, 1050 Bruxelles / www.ml.be / E.R. : Geert Messiaen, Rue de Livourne 25, 1050 Bruxelles / 46e année / bimestriel (ne paraît pas en juillet et en août)
Votre
santé,
notre
priorité !
PB- PP B-
BELGIE(N) - BELGIQUE
05613
P307383
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www.ml.be
/ mars-avril 2015
La Ligue Libérale des Pensionnés et les Seniors
du MR vous proposent une excursion qui vous
permettra de découvrir la superbe ville de Stras-
bourg, d’être accueilli au sein du Parlement
européen par M. Louis Michel et, bien sûr, de
pro ter de la gastronomie locale !
Lundi 8 juin 2015
- Départ de Namur
- Pause chau eur au Luxembourg et embarquement
possible + petit-déjeuner libre
- Arrivée à Strasbourg – lunch et visites libres
- Promenade en bateau
- Visite de la cave historique des Hospices de
Strasbourg + dégustation
- Installation à l’hôtel ARGOS** à Vendenheim,
à environ 10km du centre-ville et repas
Mardi 9 juin 2015
- Bu et petit-déjeuner à l’hôtel
- Temps libre en ville
- Visite du Parlement suivi d’un lunch au mess avec
Monsieur Louis Michel
- Retour par le Luxembourg
Prix : 180 par personne en chambre double
Supplément single (nombre limité) : 30
Ce prix comprend :
- Trajet en car aller/retour
- Nuitée à l’hôtel + petit-déjeuner
- Repas (soir du 8 juin) à l’hôtel
- Lunch au Parlement européen
- Visites, bateau
- Taxe de séjour
Pour tout renseignement et inscription
(nombre limité), contactez la Ligue Libérale
des Pensionnés asbl au 02 538 10 48.
Strasbourg
du 8 au 9 juin 2015
En plus de cette excursion, la LLP vous propose
toujours ses nombreuses activités, aussi bien
culturelles, sportives, conviviales, que liées à la
santé.
Le mois de mai 2015 verra ainsi une nouvelle
édition de notre évènement Mai Quelle Santé, avec
de nombreuses activités dessinant une réflexion
globale sur la dépendance et la n de vie. A l'heure
actuelle, les personnes âgées peuvent en e et
encore être actrices de leur vie : l'aménagement de
leur domicile, leur entrée en maison de repos (ou
autre lieu de vie), la revendication de leur droit de
mourir dans la dignité, le rôle des aidants
proches... Toutes ces dispositions font partie d'un
véritable projet qu'elles peuvent elles-mêmes
mettre en place selon leurs désirs et leurs besoins,
en toute conscience.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter notre
site www.llp-asbl.be ou le journal trimestriel de la
Ligue Libérale des Pensionnés : le Papyrus.
Pour tout renseignement, demande de ches
ABC ou abonnement au Papyrus, n’hésitez pas à
nous contacter !
Ligue Libérale des Pensionnés
Rue de Livourne, 25 - 1050 Bruxelles
T 02 538 10 48 - info@llp-asbl.be
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/ mars-avril 2015
« A votre
santé ! »
Point de vue
En ce moment, l’Union européenne et les Etats-Unis mènent des
négociations au sujet d’un accord de libre-échange destiné à
soulever certaines barrières commerciales. Le problème est que
ces négociations se tiennent en grande partie à huis clos sans
le contrôle des parlements européen et nationaux.
L’accord de libre-échange implique bien plus que la suppres-
sion des tarifs douaniers et l’harmonisation des procédures
grâce auxquelles les entreprises auraient plus facilement accès
aux marchés des unes et des autres.
Cet accord peut aussi avoir des conséquences sur notre assurance
maladie et, par conséquent, pour vous en tant que patient.
Il permettrait ainsi aux entreprises américaines de contester les
réglementations nationales comme la programmation et la recon-
naissance des soins de santé. Ce n’est pas pour rien qu’il y a une
limitation des lits d’hôpitaux et du nombre de scanners. La suppri-
mer pourrait conduire à un excès inutile de l’o re, à une perte de la
qualité et à l’explosion des coûts des soins de santé ! En d’autres
termes, en n de compte, le patient devrait mettre plus souvent la
main au portefeuille.
Une autre éventualité est que la publicité pour les médicaments sur
prescription soit autorisée et la vente de médicaments par Internet,
assouplie. En Belgique, faire la publicité des médicaments sur
prescription auprès des patients est interdit. La vente sur Internet
n’est possible qu’en suivant des règles strictes. Un assouplisse-
ment conduirait non seulement à une surconsommation médica-
menteuse, avec tous les dangers que cela entraîne, mais mettrait
également la sûreté de nos médicaments en péril.
Ce ne sont que deux exemples parmi tant d’autres ! Un groupe de
travail, au sein duquel toutes les mutualités belges sont représen-
tées, se penche sur les conséquences de cet accord de libre-
échange pour l’assurance maladie et pour vous en tant que patient.
En tant que mutualités, nous avons le devoir d’insister, pour vous,
auprès des responsables politiques sur les e ets néfastes que peu-
vent entraîner des mesures qui paraissent bonnes de prime abord.
En tant qu’organisations de la société civile qui représentent
ensemble l’entièreté de la population belge, les mutualités ont
véritablement un rôle à jouer là-dedans.
Protéger votre santé et vos droits en tant que patient : nous nous
y engageons – et plus que jamais !
Geert Messiaen
Secrétaire général
Moins fort !
L’OMS, l’organisation mondiale de la santé, est inquiète et nous
prévient : quelque 1,1 milliard de jeunes, âgés entre 12 et 35 ans, sont
menacés de troubles auditifs. Sont bien sûr en cause : les pratiques
d’écoute de la musique, trop fortes.
Concerts, soirées, boîtes de nuit, évènements sportifs, appareils
audio… tous ces modes de vie concourent à endommager l’appareil
auditif des adolescents et des jeunes adultes. L’OMS estime que près
de 50 % d’entre eux s’exposent à des niveaux sonores dangereux, soit
85 décibels (dB) pendant 8 heures, ou plus de 100 dB pendant 15 minu-
tes, et qu’environ 40 % des jeunes sont exposés à des niveaux sonores
nocifs dans des lieux de loisirs.
Pourtant, il est important de savoir qu’une fois l’audition a ectée ou
perdue, elle ne reviendra pas. Des mesures de prévention existent.
Outre l’emploi de bouchons d’oreilles, l’OMS recommande par exemple
d’utiliser des applications sur les smartphones qui permettent de
contrôler que le niveau sonore est sans danger.
En Belgique, la législation à ce sujet date des années 70. Il est donc
grand temps de mettre à jour ces lois sur l’intensité du son, sa durée et
sa fréquence.
Bons de réduction
Bellewaerde et Walibi
En tant que membre de la
ML, vous pouvez obtenir
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et Walibi. En remettant
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adultes et enfants à partir
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cier d’une remise de 15 %
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
Colofon
Contactez la rédaction de la ML au :
☎02 542 86 28
>> Actualité
O res d'emploi
L’Union Nationale des Mutualités Libérales recrute en permanence.
Plus d’info sur www.ml.be > A propos de nous > O res d’emploi
Contact : Peter Christiaens – jo[email protected]
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Elle est ferme, courageuse et optimiste. Pourtant, elle ne se rend que trop bien compte de ce
dans quoi elle s’est lancée. « Je saurai quoi faire durant les quatre prochaines années », plaisante
Maggie De Block. « J’ai du pain sur la planche ». En tant que ministre de la Santé publique et des
A aires sociales dans le gouvernement fédéral Michel, elle gère un super département. « Mais en
tant que médecin généraliste, je devais prendre toutes les décisions toute seule. Ici, je travaille
avec une magni que équipe polyvalente ».
>> Interview avec la
ministre de la Santé
Maggie De Block
« Il y a de la place pour les nouvelles techniques et les nou-
veaux remboursements. Mais nous devons également avoir le
courage de veiller à l’utilisation abusive, double et ine cace.
Quels sont pour vous les trois principaux
s dans les soins de santé ?
Maggie De Block : Préserver la qualité, as-
surer l’accessibilité ainsi que garantir des
prix abordables, tant pour les personnes
que pour le gouvernement. Le l conduc-
teur est que les soins de santé doivent être
entièrement au service du patient. C’est le
noyau de notre système et non tout ce qui
tourne autour.
En outre, il doit y avoir des objectifs en ma-
tière de santé. Les soins de santé ne peu-
vent pas être un navire avançant sans gou-
vernail. Il y aura un trajet pluriannuel dans
lequel chacun, et je cite l’exemple du sec-
teur pharmaceutique, saura où il se situe
dans une perspective un peu plus large. La
norme de croissance est de 1,5 pour cent.
Cela signi e que, dans les cinq prochaines
années, seulement 2,188 milliards d’euros
supplémentaires devront être investis. Il y
a de la place pour les nouvelles techniques
et les nouveaux remboursements. Mais
nous devons également avoir le courage
de veiller à l’utilisation abusive, double
et ine cace. C’est pourquoi nous voulons
la preuve scienti que que la technique,
l’examen, l’opération que vous subissez
amélioreront vos chances de survie ou la
qualité de votre vie.
Comment voyez-vous le rôle des mutuali-
tés dans la politique de santé ?
Les mutualités ont en grande partie auto-
matisé et informatisé leur pure fonction de
remboursement de sorte qu’il y a de l’espa-
ce pour d’autres tâches. Elles peuvent dé-
sormais mettre l’accent sur les explications
et les conseils, et sur l’octroi automatique
de droits à leurs membres. Les mutualités
seront également amenées à collaborer da-
vantage, a n que des données anonymes
puissent être échangées plus facilement
aussi bien entre elles qu’avec l’INAMI.
Nous souhaitons que les mutualités moti-
vent plus leurs membres à transmettre plus
vite des plaintes, de sorte qu’elles puissent
être communiquées au service de média-
tion de l’hôpital, ou qu’il soit possible
d’intervenir contre les médecins ou les
hôpitaux qui dépassent les bornes en cas
de fautes légales ou déontologiques, car
chaque patient a droit à la même qualité
de soins. Nous désirons également que
les patients aient un rôle plus actif. Mais,
rien qu’en Flandre, il y a déjà plus de 500
organisations de patients. Elles devront
s’organiser et désigner un porte-parole.
La prévention et la promotion de la
santé restent également des missions
importantes des mutualités. Elles les
exécutent déjà. Je pense à la conscienti-
sation autour d’une alimentation saine,
de l’exercice physique, de l’utilisation
responsable des médicaments, etc.
La communication est importante pour
le patient.
Terriblement importante. Les personnes
attendent des heures et des jours dans les
hôpitaux avant de voir une porte s’ouvrir.
Souvent, elles reçoivent une réponse
incomplète ou vide de sens, fréquemment
dans une langue qu’elles ne comprennent
pas. Parfois, elles n’osent plus monter
dans leur voiture par la suite tellement
elles sont émues. Il y aura évidemment
toujours des médecins qui communique-
ront mieux que d’autres. Heureusement,
on travaille aussi à cela dans la formation.
Le dossier médical électronique avec un
médecin généraliste et même un pharmacien
xes peut aider dans ce domaine. Ils connais-
sent vos antécédents médicaux et pharma-
ceutiques. Votre dentiste ou un spécialiste à
l’hôpital peuvent aussi véri er dans celui-ci si
vous prenez des anticoagulants, par exemple.
D’ici 2019, nous devrons convaincre beau-
coup plus de gens de donner leur consente-
ment pour le dossier médical électronique.
« Tout doit être mis
au service du patient »
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/ mars-avril 2015
Les ML sont réticentes à certaines ini-
tiatives de privatisation et de marchan-
disation dans l’assurance maladie et les
soins de santé. Etes-vous d’accord avec
nous ?
Le libre choix est primordial. Que vous
optiez pour un système public ou privé,
le patient doit toujours avoir droit aux
meilleurs soins. Je pense que vous pouvez
certainement tirer avantage des dévelop-
pements venant du marché privé, créer de
l’emploi et assurer une flexibilité.
Vous vous mé ez de beaucoup de
médecines parallèles. Beaucoup d’entre
elles sont pourtant proposées par les
mutualités dans leurs services complé-
mentaires.
Nous nous en tenons aux études du Cen-
tre fédéral d’expertise des soins de santé
(KCE). Si nous n’avons pas de preuve de
l’e cacité de ces médecines parallèles,
nous ne pouvons pas les rembourser.
Pour certaines a ections ostéopathi-
ques, par exemple à une partie de la
colonne vertébrale, c’est tout de même
le cas et nous prévoyons une interven-
tion dans l’assurance obligatoire. Nous
devons être rigoureux. Le fait que les pa-
tients se sentent bien grâce à certaines
médecines parallèles, qu’elles apportent
une certaine forme de bien-être, est
mis en avant. Un bain chaud procure la
même chose. Les mutualités sont ac-
tuellement encore libres de rembourser
les médecines parallèles via les services
complémentaires.
Le nancement des hôpitaux est-il un
autre chantier important pour les années
à venir ?
Nous avons tout un paysage de grands,
petits et moyens hôpitaux publics et
privés, d’associations, etc. Mais quatre
sur dix sont dé citaires. Laisser tout le
monde tout faire devient inabordable.
Les hôpitaux qui se situent dans les
mêmes environs doivent réorienter et
rediriger plus.
Nous devons à nouveau délimiter les
métiers de la santé. Les patients ne s’y
retrouvent plus. Je pense aux patients
atteints d’un cancer qui sont à chaque
fois renvoyés vers un autre spécialiste
pour une a ection aux poumons ou un
problème cardiaque. Nous plaidons pour
des soins intégrés avec une collabora-
tion multidisciplinaire, mais au sein de
laquelle une personne conserverait tout
de même la responsabilité nale pour le
patient.
Allez-vous libérer plus de moyens pour les
soins de santé mentale, le dé du 21e siècle ?
Une personne sur trois a besoin d’assis-
tance psychologique au cours de sa vie.
Cela peut aller d’une déprime temporaire
au burn-out en passant par la dépression.
Souvent, il s’agit même d’enfants ou de
jeunes adultes. Les soins de santé de pre-
mière ligne doivent clairement consentir
un e ort supplémentaire pour cela. Ici
aussi, des choix doivent être faits.
Vous avez été médecin généraliste
pendant 25 ans. Cela vous aide-t-il dans
votre nouvelle fonction ?
Certainement ! Cela me donne le bagage
nécessaire pour évaluer quelles consé-
quences nos décisions politiques ont
sur le terrain. En tant que médecin, vous
êtes très proche des gens. J’en tire pro t
maintenant.
La ministre Maggie De Block :
« Les mutualités doivent
motiver leurs membres à
transmettre plus vite des
plaintes au sujet des méde-
cins ou des hôpitaux »
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