
– En e¤et, supposons que nous partons d’un point d’équilibre, situé sur BP,
où la nation est sans excédent ni dé…cit extérieur. Supposons que l’on
augmente les taux d’intérêt. Cette augmentation des taux d’intérêt va
inciter les capitaux étrangers à entrer sur le territoire national. La balance
des paiements devient excédentaire.
– La seule façon d’obtenir une balance équilibrée consiste alors à voir le
revenu national augmenter. En e¤et, une hausse de ce dernier va de facto
augmenter les importations et avoir tendance à rétablir l’équilibre externe.
Il y a bien une relation d’équilibre croissante entre Yet r.
Une autre question est alors relative à la comparaison des pentes de BP et
de LM : laquelle est la plus pentue ?
– cela dépend respectivement de la sensibilité de la demande de monnaie
au taux d’intérêt, conditionnant la pente de LM, et de la sensibilité des
mouvements de capitaux à ces mêmes taux d’intérêt, conditionnant la
pente de BP.
– Plus les capitaux seront mobiles, i.e. très sensibles aux variations de taux
d’intérêt, et plus la demande de monnaie sera rigide, i.e. insensible aux
variations de taux d’intérêt, plus la pente de LM aura tendance à dépasser
celle de BP et réciproquement.
– En e¤et, une forte sensibilité de la balance des paiements aux taux d’intérêt
signi…e qu’une petite hausse de ces derniers implique pour rester à l’équi-
libre une forte hausse du produit national. C’est le cas si les capitaux sont
très mobiles. C’est notamment le cas s’il y a peu de taxe, peu de contrôle
des changes, etc. En e¤et, dans ce contexte, les investisseurs sont prêts à
pro…ter d’une in…me variation des taux d’intérêt pour augmenter le rende-
ment de leurs placements. Pour compenser de tels mouvements, l’équilibre
implique alors de brusques et amples variations du revenu intérieur. Dans
l’absolu, si les capitaux sont parfaitement et in…niment mobiles, la courbe
BP sera totalement horizontale.
1.4 L’équilibre global IS-LM-BP
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