Exercice + calcium + protéines : pour les os et pour les muscles, la
combinaison gagnante
L’exercice physique régulier et l’alimentation – notamment les apports adéquats de
calcium et de protéines – sont les deux moyens d’optimiser la masse osseuse et
musculaire, depuis l’enfance et l’adolescence, puis tout au long de la vie. Leurs
mécanismes d’action sont différents, mais leur combinaison permet d’additionner,
voire de multiplier leurs bénéfices. D’où l’intérêt d’associer en particulier activité
physique et produits laitiers.
Chez les enfants et les adolescents, plusieurs études rapportent que le calcium alimentaire
peut augmenter les effets de l’exercice physique sur l’os. Des études menées chez des filles
et des garçons en période pré-pubertaire montrent que l’association de l’exercice et du
calcium augmente le contenu minéral osseux, notamment au fémur. Les résultats sont
souvent obtenus avec le lait ou les produits laitiers, qui contiennent aussi d’autres minéraux
que le calcium et des protéines, ce qui pourrait augmenter l’absorption et l’efficacité du
calcium. Néanmoins, on ne connaît pas à ce jour la dose seuil idéale pour optimiser les
effets de l’exercice sur la croissance osseuse. Il paraît donc raisonnable de s’en tenir aux
apports recommandés (pour le calcium : 3 à 4 produits laitiers par jour).
Calcium et protéines pour tous
De nombreuses études ont aussi été menées chez les femmes dans la période qui entoure
ou suit la ménopause. Une synthèse de 16 d’entre elles montre que les bénéfices osseux de
l’exercice physique n’apparaissent que si les apports calciques sont supérieurs à 1000 mg/j.
Une autre synthèse de 6 études montre un plus grand effet de l’exercice physique sur la
densité minérale osseuse si les apports calciques sont de l’ordre de 1000 mg/j. Une autre
étude encore montre qu’un minimum de 4 heures de marche par semaine et de 800 mg de
calcium par jour augmente la densité minérale osseuse au col du fémur…
En somme, les gains osseux de l’exercice physique requièrent des apports de calcium
suffisants et sont compromis par des apports inadéquats. Le calcium peut augmenter les
effets favorables de l’exercice physique. Mais des apports calciques supérieurs aux besoins
ne semblent pas utiles pour améliorer la masse, la structure ou la résistance osseuses.
Par ailleurs, augmenter les apports de protéines en complément à un entraînement en
résistance peut augmenter la masse, la taille et la force musculaires chez des personnes
jeunes ou d’âge moyen. L’augmentation des apports de protéines semble aussi favorable
pour les os, en particulier quand les apports de calcium sont adéquats.
Vitamine D et oméga 3 à l’étude
Des études plus poussées restent à mener avec certains micronutriments. Un faible statut en
vitamine D retentit à la fois sur les os et sur les muscles et augmente le risque de chutes et
de fractures. Associer vitamine D, calcium et exercice physique peut améliorer la situation,
mais peu d’études sont encore disponibles. Si le statut vitaminique est correct, il n’y a pas de
preuve qu’un supplément augmenterait les effets de l’exercice physique sur les muscles et
sur les os.
Enfin, de premiers résultats intéressants (un bénéfice musculaire, un gain osseux au fémur
et au rachis…) ont été signalés en associant les apports d’oméga 3 à l’exercice physique. Il
s’agit de premières études, très limitées, qui demandent confirmation. Quant à l’association
isoflavones de soja + exercice physique, elle n’a pas de bénéfices démontrés. Au contraire,
comparée à l’exercice physique ou au soja seul, elle a pu entraîner une augmentation de la
perte osseuse à la hanche. Un résultat qui là encore, doit être pris avec prudence et mérite
d’être confirmé par d’autres études… (Nutrinews hebdo)