Juin-juillet 2012 • L’Entreprise Officinale supplément au N° 2
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Welcoop est uniquement détenu par les pharmaciens
adhérents, évitant ainsi toute possibilité de contrôle
par un tiers. C’est ce qui différencie les coopératives des
entreprises de droit privé.
Le principe égalitaire «1 homme = 1 voix » est appliqué,
dans les assemblées générales, à tous les sociétaires,
quels que soient l’importance de leur participation au
capital et le niveau de leur activité économique avec la
Coopérative. Chaque adhérent a donc le même poids.
S’il veut s’impliquer plus fortement dans la Coopérative,
un adhérent peut se faire élire, afin d’être membre du
Conseil de Surveillance.
Qui décide de la stratégie opérationnelle ?
Welcoop est une coopérative à Directoire et Conseil
de Surveillance. Ce sont les pharmaciens coopérateurs
qui décident de la destinée de leur coopérative lors
de l’assemblée générale et par leurs représentants au
Conseil de Surveillance. Les conseillers de surveillance
(pharmaciens titulaires), sont élus par l’assemblée
générale pour un mandat de six ans.
Le Conseil de Surveillance nomme les membres et le
président du Directoire pour un mandat de quatre ans.
Le Directoire est chargé de l’opérationnel et de l’exécutif.
Le Conseil de Surveillance se réunit 6 à 8 fois par an pour
définir, avec le directoire, la stratégie. Le Directoire tient
informé le Conseil de Surveillance des budgets et des
réalisations des Sociétés du Groupe Welcoop.
Comment voyez-vous la situation à court et moyen
terme ?
La pharmacie risque fort de subir un «trou d’air ». Le
modèle économique de la pharmacie est en mutation
avec, d’une part, une marge sur les médicaments qui
diminue et, d’autre part, une rémunération à l’acte
potentielle.
Même si la part croissante des médicaments génériques
permet d’améliorer l’économie de l’officine en relatif, il
n’en reste pas moins que l’officine va vers une situation
difficile et il se passera plusieurs années avant que la
marge perdue sur les produits soit compensée par des
honoraires.
Les syndicats de pharmaciens font les efforts les meilleurs
pour obtenir une rémunération à l’honoraire, face aux
baisses de prix et de remboursements.
Devant le déficit de la Sécurité sociale, il faut s’attendre
à ce que les dirigeants de la Sécurité sociale demandent
des résultats en termes de confort du malade et
d’économie globale pour un acte pharmaceutique.
D’un autre côté, le pharmacien bénéficie d’une véritable
opportunité pour devenir le professionnel de santé
coordinateur de la santé des citoyens français, grâce
à son réseau de proximité inégalé, sa disponibilité, sa
compétence et un système d’information interopérable.
Le DP en est la preuve.
Qu’allez-vous mettre en œuvre pour aider les
pharmaciens à répondre efficacement à leurs
nouvelles missions ?
Dans ce contexte difficile, Welcoop développe une
stratégie sur 3 axes : économique, technologique et de
service.
En intégrant la chaîne de valeurs des fournisseurs de
l’officine, Welcoop optimise la marge de la pharmacie
grâce aux dividendes coopératifs (dans le cas de
fournisseurs de droits privés, les dividendes sont versés
aux actionnaires privés de l’entreprise qui sont souvent
des fonds de pension).
En général, un pharmacien coopérateur Welcoop qui joue
le jeu du groupe dispose d’une marge globale pour son
officine, supérieure de 1,50 % à la moyenne. Les résultats
du Groupe Welcoop appartiennent aux sociétaires.
Pour pouvoir être plus efficient, le monde de la
santé, en dehors des avancées médicales, devra faire
preuve d’innovation dans l’organisation des soins
et dans la coordination des professionnels de santé.
Les pharmaciens ont un atout fort avec leur système
d’information et Welcoop investit fortement dans des
innovations technologiques pour aider le pharmacien
à être encore plus proche du patient, tels le pilulier
intelligent DO-Pill, destiné à améliorer l’observance
des traitements, les investissements dans l’intelligence
artificielle, notamment sur l’insuffisance rénale, sont des
sujets activement étudiés par Welcoop.
Welcoop travaille activement sur l’aide au point de
vente (merchandising, politique de prix, géomarketing,
gammes…) et sur l’aide au patient à domicile, en asso-
ciation avec le pharmacien. Le pharmacien devra pouvoir
compter sur un partenariat fort pour être acteur, tant au
domicile du patient, que dans la maison de retraite. D
Medica a notamment développé un certain nombre de
programmes dans ce sens.
Dynamique d’un partenariat
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