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Poursuites de la Commission européenne
La France a donc été poursuivie par la Commission européenne qui a engagé une procédure
d’infraction au droit européen.
L’avis du CNPN a compté : avis défavorable à la destruction du campagnol amphibie.
1ere procédure : Procédure de précontentieux appelée EU pilot par la direction générale
Environnement. Dans le cadre de cette procédure, la France dispose de 10 semaines pour répondre à
la Commission et cette dernière dispose de 10 semaines pour étudier cette réponse et engager une
procédure en manquement. La procédure ayant été engagée en janvier 2013, le premier délai s'est
achevé mi-avril et le second mi-juin.
Bases juridiques sur lesquelles s’appuient ces recours
Fin 2012 des associations ont ouvert des procédures devant la commission des Pétitions du
Parlement européen. Elles visent le non-respect de plusieurs directives européennes dans différents
volets du dossier du projet aéroportuaire de Notre-Dame-des-Landes. La Commission européenne en
a retenu certaines relatives à quatre directives. En matière d'eau, les questions concernent la
directive cadre sur l'eau (DCE) et les mesures à prendre d'ici 2015 pour le rétablissement du bon état
des masses d'eau.
Sont aussi visés l'artificialisation des sols sur zone humide et l'absence de compensation. Il semble
que le CNPN étudie de quelle façon on pourrait déplacer certaines espèces, mais cela semble bien
difficile puisqu'il y a beaucoup d'espèces de tritons qui sont liées aux zones humides. Or, on ne peut
pas reconstituer leur habitat pour les déplacer. (Sandrine Bélier, Député européen EELV).
La réglementation Natura 2000 est aussi visée, notamment parce que le projet menace 26 espèces
d'intérêt communautaire listées en annexe de la directive Habitats.
Déroulement de la procédure devant la commission des Pétitions du Parlement
européen
Il s'agit d'une procédure en précontentieux qui vise la résolution des conflits avant la saisine de la
Cour de justice de l'Union européenne (CJUE). Lorsqu'un citoyen, une association ou une partie-
prenante estime que le droit européen n'est pas ou est mal appliqué, il peut saisir la commission des
Pétitions du Parlement européen. En France, dans de telles situations on se tourne directement vers
le pouvoir judiciaire, alors qu'en Europe le pouvoir législatif peut être saisi en amont au travers de la
commission des Pétitions.
Une fois la commission des Pétitions saisie, elle reçoit le pétitionnaire et laisse ouverte ou clôt la
pétition en fonction de la solidité des arguments. Si la pétition est recevable, le Parlement peut
demander des compléments à l'entreprise ou l'Etat membre concerné, il peut enquêter sur place et,
dans certains cas, il peut voter une résolution en plénière. Il s'agit donc avant tout d'un pouvoir de
pression politique.
Pour instruire ces dossiers, le Parlement saisit la Commission européenne qui est garante de
l'application du droit communautaire. Elle participe donc à la procédure d'audition et elle doit
surtout agir rapidement pour répondre aux parlementaires en interrogeant directement l'entreprise