antigone

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ANTIGONE
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Étudier une pièce de théâtre
L’énonciation au théâtre :
Dans une pièce de théâtre, il n'y a pas de narrateur pour raconter les faits. Ce
sont les personnages qui prennent en charge l'énonciation ; leurs paroles peuvent
être :
-le récit d'un événement survenu hors de la scène ;
-une action, lorsque la parole d'un personnage est immédiatement suivie d'effets
-un discours entre plusieurs personnages.
Les « types de parole » sur scène
La réplique : est le texte prononcé par un personnage à destination d'un (ou
plusieurs) autre(s) personnage(s).
La tirade est une longue réplique sans interruption.
Le monologue est une tirade prononcée par un personnage seul en scène (ou qui
croit l'être).
Le dialogue est un échange verbal entre deux ou plusieurs personnages.
L'aparté (mot masculin) est une réplique prononcée par un personnage à l'insu
d'un autre, pour lui-même ou à l'intention du public.
La stichomythie est l'échange rapide de répliques courtes et vives.
La structure dialogique
La manière dont un dialogue est construit donne des informations essentielles sur
la psychologie des personnages ou l'intrigue de la pièce. Les répliques peuvent :
se succéder et servir à l'évolution du dialogue ou même de l'action ; s'opposer ; se
répondre ou se compléter par des effets d'échos ou de symétrie (exemple : entre
maître et valet).
Le découpage de la pièce
L'acte est l'unité la plus longue de la pièce. Il se termine lorsque le rideau
s'abaisse (ou bien lorsque obscurité est faite sur scène). Entre deux actes, les lieux
et les époques peuvent changer.
La scène est l'unité la plus courte de la pièce. De manière générale, on change de
scène lorsqu'un ou plusieurs personnages entrent ou sortent.
On parle d'acte ou de scène d'exposition lorsque ceux-ci présentent la situation
initiale de la pièce et le caractère des principaux personnages, présents ou absents
de la scène.
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L’espace théâtral
On peut généralement distinguer trois types d'espace :
L'espace référentiel est le lieu fixé par l'auteur et que la scène doit représenter,
grâce aux décors.
L'espace scénique est le lieu "physique" où jouent !es acteurs et qui est délimité
par l'estrade. Il s'agit de l'« avant-scène », du « fond de la scène », du « côté
jardin » (à gauche pour le spectateur) et du « côté cour » (à droite).
Le "hors scène" est le lieu d'origine ou de destination des personnages. Il est situé
dans les coulisses et peut être, comme dans le théâtre classique, le lieu des crimes
qu'on ne peut représenter sur scène sans choquer les spectateurs (bienséances).
Les personnages
Il faut s'interroger sur :
leur statut : quels sont les personnages principaux, secondaires ?
les caractéristiques de chaque personnage : quelle est sa situation dans une scène
particulière, quels traits de psychologie a-t-il, quelle est sa fonction sociale,
symbolique, etc. ? Les didascalies :Une didascalie est une indication textuelle qui
concerne la mise en scène. Souvent, elle renseigne sur l'attitude des personnages,
leur diction et leur intonation, leur position physique, les jeux de lumière, les
décors, etc.
Il s'agit donc d'une consigne australoïde qui n'est pas dite dans le texte, mais qui
est jouée par les personnages, figurée ou représentée sur scène. Lorsque l'on
trouve dans les répliques des indications sur l'attitude d'un personnage, le lieu,
etc., on parle de didascalies internes.
A- Définition : Le théâtre est un genre littéraire qui expose une action
dramatique sous forme de dialogue entre les personnages. Le théâtre est écrit
pour être représenté, plutôt que pour être lu. Il suppose des acteurs, des
costumes, des décors, un public. La présence du public au théâtre peut impliquer
une situation d'énonciation particulière : un personnage censé s'adresser à un
autre personnage sur la scène, peut en fait dans le même temps s'adresser au
public (principe de la double énonciation).
B- Théâtre tragique
a) Le théâtre antique
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1. La tragédie grecque, d'origine religieuse, s'inscrit dans le culte de Dionysos.
Fortement marquée par des conventions strictes, la tragédie grecque, jouée
uniquement par des hommes libres, masqués et vêtus de façon conventionnelle,
fait alterner les parties dialoguées (acteur, coryphée) et chantée (le choeur). Les
règles de la tragédie antique définies et fixées par Aristote, serviront de base à la
tragédie classique : cinq parties, écriture en vers, événements exceptionnels,
personnages de rang élevé, fin malheureuse
2. La tragédie romaine, fortement influencée par la tragédie grecque, ne s'en
différencie pas essentiellement.
b) Le mystère
C'est un spectacle du Moyen Âge qui met en scène les mystères de la religion. Il
est écrit en français, non en latin, à partir du XIIe siècle. Le spectacle se donnait
dans les rues, lors des grandes fêtes religieuses.
c) La tragédie classique
Inspirée de la tragédie grecque et latine, c'est une pièce en vers de cinq actes,
mettant en scène des personnages de rang élevé confrontés à des événements
exceptionnels. Le dénouement est toujours malheureux. La tragédie classique se
définit par la règle des unités : une seule action (unité d'action) qui se déroule en
un même lieu (unité de lieu) en une seule journée (unité de temps), les
personnages conservant un caractère unique (unité de caractère) et s'exprimant
dans un ton défini un fois pour toute (unité de ton). Les tragédies des XVIe et
XVIIe siècles présentent le plus souvent des sujets inspirés de l'Antiquité.
d) La tragi-comédie
Genre intermédiaire, elle s'apparente à la tragédie par son sujet et à la comédie
par ses personnages (classes moyennes) et son dénouement heureux. La tragicomédie, malgré son nom, n'est en rien comique. Au XVIIe siècle, elle a été jouée
concurremment avec la comédie et la tragédie.
e) Le drame
1. Né parallèlement en Espagne et en Angleterre au XVIe siècle, il mêle le
comique et le tragique, les personnages nobles et les personnages populaires. Il
peut être être accompagné de musique et présente un dénouement malheureux.
2. Il a connu une nouvelle vogue au XIXe siècle avec le drame romantique qui a
pour principe de mêler les genres (du sublime au grotesque, selon Victor Hugo),
de refuser les trois unités, de revendiquer le pathétique.
f) Le mélodrame
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A l'origine, c'était une pièce de théâtre dans laquelle les dialogues étaient
entrecoupés de morceaux de musique pour marquer l'entrée ou la sortie de
personnages importants. A partir du XIXe siècle, on appelle mélodrame un
drame où le pathétique prend une grande importance. C'est alors un genre très
apprécié du public populaire.
g) Le drame bourgeois
1. Issu du mélodrame dans sa formule d'origine, il met en scène des personnages
proches des spectateurs, confrontés à des problèmes du quotidien. Il s'agit
d'individus sensibles, qui pleurent beaucoup, placés dans des situations
pathétiques. Ce type de spectacle, qui glorifie les vertus bourgeoises, a connu son
heure de gloire avec la montée de la bourgeoisie, à la fin du XVIIe et au XVIIIe
siècle.
2. Le drame bourgeois a évolué et est devenu moins larmoyant. Il se rapproche
alors de la tragédie par des situations et un dénouement malheureux, mais il met
en scène des personnages de classe moyenne et assouplit la règle des unités.
La pièce de théâtre
Une pièce de théâtre est une œuvre destinée à être jouée durant une
représentation théâtrale, la plupart du temps écrite selon des règles de la
littérature dramatique. Dans ce but, le texte est essentiellement constitué de
dialogues entre les personnages, ainsi que, le cas échéant, d'indications
concernant la mise en scène, les didascalies : décor, localisation géographique,
ambiance lumineuse et sonore, gestuelle des personnages.
Les interprètes d'une pièce de théâtre sont bien sûr les acteurs ; dans le théâtre
moderne le rôle du metteur en scène est aussi important. En effet, en fonction de
l'interprétation du texte qu'il veut communiquer au public, il reprend (ou parfois
ne reprend pas...) les indications de la mise en scène écrites par l'auteur, et ajoute
les siennes pour diriger le jeu des acteurs.
Terminologie théâtrale :
La tirade : Longue réplique adressée à un ou plusieurs interlocuteurs Le
personnage veut se faire écouter.
La répartie : Réplique brève, souvent cinglante
La répartie souligne la vivacité de l'affrontement, le brio du personnage, le
tragique ou le
comique
La stichomythie : Succession de répliques brèves limitée à un vers ou à un
hémistiche. Elle marque que le dialogue menace de se rompre
Le monologue : un personnage parle seul en scène, parfois très longuement.
Il met en scène la solitude d'un personnage qui doit prendre une décision, qui
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traverse une crise.
L'aparté : Réplique entendue par le public mais non par l'interlocuteur pourtant
en scène. Il montre la difficulté d'un échange transparent ; crée une complicité
avec le public.
Le quiproquo : Les personnages prennent un mot pour un autre ou comprennent
mal une phrase. Comique ou tragique, il souligne la fragilité du langage, révèle
des traits de caractère.
Acte : Division externe de la pièce en parties d'importance sensiblement égale, en
fonction du déroulement de l'action. Traditionnellement, une pièce se divise en
trois ou cinq actes, eux-mêmes découpés en scènes.
Alexandrin : Vers français de douze syllabes
Allitération : Répétition, dans une suite de mots (ex. : dans un vers), d'une ou de
plusieurs consonnes initiales ou intérieures
Aparté : Mot ou parole que l'acteur dit à part soi (et que le spectateur seul est
censé entendre).
Canular Blague, farce, fausse nouvelle.
Didascalies : Ensemble des instructions de jeu et de mise en scène données par
l'auteur
Scène : Subdivision d'un acte
Scène d'exposition : Scène qui présente les personnages, la situation d'énonciation
et expose l'intrigue
Dramaturge : Auteur de pièce de théâtre
Soliloque : Discours de quelqu'un qui se parle à lui-même
Confident : Personnage de la tragédie théâtrale qui reçoit les confidences d'un
des personnages
Le Mythe :
Un mythe implique des personnages merveilleux, tels que des dieux, des animaux
chimériques ou savants, des hommes bêtes, des anges, ou des démons, et
l'existence d'un autre monde.
Il serait certainement erroné de prendre un mythe au pied de la lettre, et de
croire que les peuples les prennent pour une description parfaitement exacte (y
compris les aspects surnaturels) du déroulement des événements. Il serait sans
doute tout aussi faux de les prendre pour un simple récit poétique, dépourvu de
base réelle, une forme archaïque de réflexions philosophiques et protoscientifique, réalisées par une analogie poétique plus que sur la logique, et
exprimé sous une forme symbolique, voire une sorte de roman.
Le mythe d'Œdipe
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La ville de Thèbes, qui avait été fondée par Cadmos, époux d'Harmonie, avait
pour roi Laïos, leur descendant. Il avait épousé Jocaste, mais le couple demeurait
stérile. Il consulta secrètement l'oracle d'Apollon à Delphes qui lui déclara que
tout enfant né de Jocaste serait l'instrument de sa mort. Aussi, lorsqu'elle eut un
fils, il l'exposa sur le mont Cythéron. Un berger le trouva et l'emmena dans son
pays, à Corinthe, auprès du roi Polybos, qui l'adopta et l'appela Œdipe.
Par la suite, Œdipe, adulte, consulta également l'oracle qui lui annonça qu'il
tuerait son père et épouserait sa mère.
Décidé à éviter ce destin, il ne retourna pas à Corynthe et partit à l'aventure. Sur
la route de Thèbes, il se prit de querelle avec un voyageur et le tua. C'était le roi
Laïos qui se rendait à Delphes pour demander à l'oracle comment débarrasser sa
ville de la Sphinx. Ce monstre avait une tête de femme, un corps de lion, une
queue de serpent et les ailes de l'aigle. Elle posait à tous les voyageurs une
devinette et dévorait ceux qui ne pouvaient répondre ; et comme aucun n'y
parvenait… Quand Œdipe se présenta, elle lui demanda, comme aux autres :
"Peux-tu me nommer l'être unique qui marche tantôt à deux pattes, tantôt à
trois, tantôt à quatre et qui est le plus faible quand il a le plus de pattes?" Œdipe
trouva la réponse : "L'homme, parce qu'il marche à quatre pattes quand il est
enfant, sur deux pieds quand il est adulte et s'appuie sur un bâton quand il est
vieux". La Sphinx, vaincue, se tua et les Thébains, reconnaissants, prirent Œdipe
pour roi et il épousa Jocaste.
Ils eurent deux fils, Polinyce et Etéocle et deux filles, Antigone et Ismène, qui
avaient atteint l'âge adulte lorsque la peste ravagea Thèbes. Le devin Thirésias,
appelé en consultation, déclara que la peste ne cesserait que lorsque le meurtrier
du roi Laïos serait puni. Alors, peu à peu, la vérité se découvrit et Œdipe comprit
ce qui était advenu. Jocaste se suicida et Œdipe se creva les yeux.
Biographie de l’auteur
Nom : Jean Anouilh Activités : Dramaturge et scénariste Naissance : Le 23 juin
1910 à Bordeaux en France Décès : Le 3 octobre 1987 à Lausanne en Suisse
Genre : Théâtre Distinctions : Prix Dominique de la mise en scène (1959), Prix du
Brigadier (1971), Grand prix du théâtre (1980)Sa première pièce, l'Hermine
(1932), lui offre un succès d'estime, et il faut attendre 1937 pour qu'il connaisse
son premier grand succès avec le Voyageur sans bagages. L'année suivante le
succès de sa pièce la Sauvage confirme sa notoriété et met fin à ses difficultés
matérielles.
Présentation d’Antigone
Antigone est une pièce des années noires, lorsque la France connait la défaite
face à l’armée nazie et tombe sous l’occupation. C’est grâce à un acte de
résistance qu’Anouilh doit l’idée de travailler sur le personnage d’Antigone.
En Août 1942, un jeune résistant, Paul Colette tire sur un groupe de dirigeants
collaborationnistes au cour d’un meeting de la légion des volontaires français à
Versailles.Nourri de culture classique, il songe alors à une pièce de Sophocle, qui
pour un esprit moderne, évoque la résistance d’un individu face à
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l’état. L’opposition entre la loi des hommes et la loi des dieux est devenue
l’opposition entre la raison d’état et la rébellion.
Structure de la pièce :
Pages
Scène
Personnages
9-13
1
Le Prologue
13-20
2
Antigone, la Nourrice
21
3
Antigone, la Nourrice, Ismène
22-31
4
Antigone, Ismène
31-36
5
Antigone, la Nourrice
37-44
6
Antigone, Hémon
45-46
7
Antigone, Ismène
46-53
8
Créon, le Garde
53-55
9
Le Chœur
55-60
10
Antigone, le Garde, le Deuxième Garde, le Troisième Garde
60-64
11
Antigone, les Gardes, Créon
64-97
12
Antigone, Créon
97-99
13
Antigone, Créon, Ismène
99-100
14
Créon, le Chœur
100105
15
Créon, le Chœur, Hémon
105106
16
Créon, le Chœur
106
17
Créon, le Chœur, Antigone, les Gardes
106117
18
Antigone, le Garde
8
117119
19
Le Chœur, le Messager
119122
20
Le Chœur, Créon, le Page
122123
21
Le Chœur, les Gardes
Les personnages de la pièce
Antigone :Protagoniste de la pièce dont elle porte le nom, Antigone est opposée
dès les premières minutes à sa sœur Ismène, dont elle représente le négatif. "la
petite maigre", "la maigre jeune fille noiraude et renfermée" (p. 9), elle est
l'antithèse de la jeune héroïne, l'ingénue, dont "la blonde, la belle, l'heureuse
Ismène" est au contraire l'archétype.
Face à Ismène, Antigone se distingue au physique comme au moral, et peut
exercer une véritable fascination : Ismène lui dit : "Pas belle comme nous, mais
autrement. Tu sais bien que c'est sur toi que se retournent les petits voyous dans
la rue ; que c'est toi que les petites filles regardent passer, soudain muettes sans
pouvoir te quitter des yeux jusqu'à ce que tu aies tourné le coin." (pages 29-30)
Ismène : Elle "bavarde et rit", "la blonde, la belle" Ismène, elle possède le "goût
de la danse et des jeux [...] du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi", elle
est "bien plus belle qu'Antigone", est "éblouissante", avec "ses bouclettes et ses
rubans", "Ismène est rose et dorée comme un fruit".
"sa sœur" possède une qualité indomptable qui lui manque : elle n'a pas cette
force surhumaine. Même son pathétique sursaut à la fin de la pièce n'est pas à la
hauteur de la tension qu'exerce Antigone sur elle-même : "Antigone, pardon !
Antigone, tu vois, je viens, j'ai du courage. J'irai maintenant avec toi. [...] Si vous
la faites mourir, il faudra me faire mourir avec elle ! [...] Je ne peux pas vivre si tu
meurs, je ne veux pas rester sans toi !" (pages 97-98).
Les deux rôles féminins de la pièce sont diamétralement opposés. Ismène est une
jolie poupée que les événements dépassent. Antigone au contraire est
caractéristique des premières héroïnes d'Anouilh : elle est une garçonne qui
dirige, mène et vit son rôle jusqu'au bout.
9
Créon : "son oncle, qui est le roi", "il a des rides, il est fatigué", "Avant, du
temps d'Œdipe, quand il n'était que le premier personnage de la cour, il aimait la
musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de
Thèbes".
C'est un souverain de raccroc. Besogneux et consciencieux, il se soumet à sa tâche
comme à un travail journalier, et n'est pas si différent des gardes qu'il
commande. "Thèbes a droit maintenant à un prince sans histoire. Moi, je
m'appelle seulement Créon, Dieu merci. J'ai mes deux pieds sur terre, mes deux
mains enfoncées dans mes poches, et, puisque je suis roi, j'ai résolu, avec moins
d'ambition que ton père, de m'employer tout simplement à rendre l'ordre de ce
monde un peu moins absurde, si c'est possible." (pages 68 et 69).Personnage
vieilli, usé, il se distingue par sa volonté d'accommodement ; mais il avoue aussi
avoir entretenu d'autres idéaux : "J'écoutais du fond du temps un petit Créon
maigre et pâle comme toi et qui ne pensait qu'à tout donner lui aussi..." (page 91).
Créon se considère lui-même comme une Antigone qui n'aurait pas rencontré son
destin, une Antigone qui aurait survécu.
Les gardes :Ce sont " trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes", "ce ne sont
pas de mauvais bougres", "ils sentent l'ail, le cuir et le vin rouge et ils sont
dépourvus de toute imagination". Ces gardes représentent une version brutale et
vulgaire de Créon. Leur langage sans raffinement, leur petitesse de vue en font
des personnages peu sympathiques, Leur soumission à Créon n'est pas établie sur
la base d'une fidélité personnelle. Ils sont des auxiliaires de la justice, respectueux
du pouvoir en place, et ce quel que soit celui qui occupe le pouvoir. Le Prologue
indique bien que rien ne leur interdirait de se retourner contre Créon, si celui-ci
était déchu : "Pour le moment, jusqu'à ce qu'un nouveau chef de Thèbes dûment
mandaté leur ordonne de l'arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice
de Créon." (p. 12)
Hémon :Le "jeune homme", "fiancé d'Antigone", est le fils de Créon, c'est un
personnage secondaire qui n'apparaît qu'en deux occasions, soumis à Antigone et
révolté contre Créon ; ses propos sont courts et simples ("Oui, Antigone."), ou
témoignent d'une naïveté encore enfantine. Fiancé amoureux, enfant révolté, il est
par son caractère davantage proche d'Ismène, à qui le Prologue l'associe, que
d'Antigone.
Eurydice :C'est "la vieille dame qui tricote", la "femme de Créon", "elle est
bonne, digne, aimante", mais "Elle ne lui est d'aucun secours"
Le Page :Accompagnant Créon dans plusieurs scènes, il représente l'innocence
émouvante, l'enfant qui voit tout et ne comprend rien, qui n'est pour l'instant
d'aucune aide, mais qui, à son tout, un jour, pourrait bien devenir Créon ou
Antigone.
La Nourrice :Personnage traditionnel du théâtre grec, mais inexistant dans la
pièce de Sophocle, elle a été créée par Anouilh pour donner une assise familière à
la pièce, et davantage montrer l'étrangeté du monde tragique. Avec elle, ni drame
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ni tragédie, juste une scène de la vie courante, où la vieille femme, affectueuse et
grondante, est une "nounou" rassurante, qui a élevé les deux petites".
Le Messager :C'est un "garçon pâle [...] solitaire". Autre personnage typique du
théâtre grec, il apparaît dans la pièce de Sophocle. Il se borne à être la voix du
malheur, celui qui annonce avec un luxe de détails la mort d'Hémon. Dans le récit
du Prologue, il projette une ombre menaçante : "C'est lui qui viendra annoncer
la mort d'Hémon tout à l'heure. C'est pour cela qu'il n'a pas envie de bavarder ni
de se mêler aux autres. Il sait déjà..." (p. 12)
Le Chœur :Ce personnage joue aussi le rôle de messager de mort, mais son
origine le rend plus complexe. Dans les tragédies grecques, le chœur est un
groupe de plus d'une dizaine de personnes, guidé par le personnage du Coryphée.
Il chante, danse peut-être, et se retrouve le plus souvent en marge d'une action
qu'il commente.
Autres personnages :- "les deux fils d'Œdipe, Etéocle et Polynice" : "se sont
battus et entre-tués sous les murs de la ville" :
- "Etéocle l'aîné" : " le bon frère", "le fils fidèle d'Œdipe", "le prince loyal", il a
eu d'imposantes funérailles
- "Polynice, le vaurien, le voyou", "mauvais frère", "il a toujours été un
étranger" pour sa sœur Ismène, "un petit fêtard imbécile", "un petit carnassier
dur et sans âme, il a été laissé à pourrir dehors.
- "Madame Jocaste" maman d'Antigone
- Douce, sa chienne.
Résumé
Le Prologue, personnage héritier du chef de choeur, présente les protagonistes,
leurs caractères et leurs rôles : Antigone, sa soeur Ismène, son fiancé Hémon, le
roi Créon qui est aussi le père d'Hémon, Eurydice la femme de Créon, la nourrice
d'Antigone, le messager et enfin les trois gardes.
Antigone rentre chez elle, à l'aube, après une promenade nocturne, elle est
surprise par sa nourrice qui lui adresse quelques reproches. La nourrice sort et
Ismène dissuade Antigone d'ensevelir le corps de son frère Polynice et ainsi
d'enfreindre l'ordre de Créon. Sans succès, Antigone n'entend pas devenir
raisonnable.
Antigone se retrouve à nouveau seule avec sa nourrice, elle pense à la mort, la
nourrice la réconforte. Ensuite arrive Hémon à qui elle prie de lui pardonner
pour la dispute de la veille. Hémon la réconforte en lui déclarant son amour.
Antigone lui annonce ensuite qu'elle ne pourra pas l'épouser en lui disant qu'il
saura pourquoi "demain".
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Ismène essaie encore une fois de convaincre Antigone de renoncer à son projet,
mais elle apprend qu'il a déjà débuté. Un des garde du roi arrive alors pour
annoncer à Créon que quelqu'un à recouvert de terre le corps de Polynice. Créon
ne veut pas que la nouvelle se répande.
Le choeur intervient pour donner sa vision de la tragédie et annonce le "petit
coup de pouce pour que cela démarre". Antigone se fait arrêter par un garde
pendant qu'elle recouvre pour la seconde fois le cadavre, elle est emmenée chez
Créon qui est prêt à la sauver et oublier l'affaire. Antigone refuse et se révolte,
elle veut sa mort.
Ismène arrive, elle veut mourir avec sa soeur, elle est prête aussi à aller recouvrir
le corps de Polynice mais Antigone refuse. Créon appelle la garde qui emmène
Antigone. Hémon supplie son père de l'épargner mais il refuse car c'est elle qui
voulait mourir. Hémon s'enfuit.
Antigone reste seule avec un garde, elle lui dicte une lettre qu'elle veut adresser à
Hémon. Le messager annonce la mort d'Antigone ainsi que celle d'Hémon. Le
Choeur apprends ensuite à Créon que sa femme Eurydice s'est donnée la mort en
apprenant la mort de son fils. Il ne reste plus que Créon et ses gardes...
Schéma actantiel d’ Antigone :
Le mouvement de la pièce d'Antigone
1) Exposition :
a) Antigone et la nourrice -b) Antigone et Ismène -c) Antigone et la nourrice d)
Antigone et Hémon) Antigone et Ismène
2) Le ressort du drame :
a) Créon et le garde -b) Le chœur -d) Les gardes et Antigone -d) Créon et les
gardes avec Antigone
3) Le noeud
a) Dialogue : Créon/Antigone avec intervention d'Ismène -b) Créon et le choeur
4) Le dénouement :
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a) Créon et Hémon--b) Antigone et le garde -c) Le messager -d) Créon et le page
Antigone: Lecture méthodique Scène 1 et 3
Scène 1 et 3/ Après le prologue
I-
Situation :
La situation d’énonciation : Qui ? A qui ? Quoi ? Pourquoi ? Comment ?
a-
Le prologue entre en scène pour présenter les personnages de la pièce au public.
Ces derniers sont cités selon leurs relations de proximité avec l’héroïne de
l’histoire Antigone. Chacun d’eux est décrit physiquement et moralement. Sa
position sur scène, son rôle dans l’histoire dont il est conscient, son passé, ses
motivations et même son destin inéluctable sont dits à l’avance.
b-
La mise en place du tragique :
Le prologue déclenche la machine tragique en rappelant le passé de la famille :
la mort d’Œdipe et la guerre entre ses deux fils ; l’élection de Créon et son édit
dont la conséquence sera la mort des trois personnages : Antigone, Hémon et
Eurydice.
II- Analyse :
1)
La relation entre Antigone et sa nourrice.
La nourrice et Antigone sont aussi proche l’une de l’autre qu’une mère et sa
fille. Elles se tutoient sans aucun égard pour la différence sociale qui les sépare.
Antigone l’appelle Nounou, ma pomme rouge, a besoin d’elle pour la protéger de
ses cauchemars et de ses peurs, de ses faiblesses et pour lui donner le courage et la
force d’affronter son destin : « Ta main sur ma joue voilà je n’ai plus peur. »
La nourrice utilise de petits noms d’oiseaux en s’adressant à Antigone : « Ma
colombe ; mon pigeon, ma tourterelle, ma mésange. » Elle la câline, la borde dans
son lit, s’inquiète pour elle, elle lui tourne autour avec des câlinages, mais elle la
gronde aussi : « menteuse, mauvaise, hypocrite fanfaronne ; se permet de la punir
comme sa fille, te frapper comme tu étais petite. »
2)
Le portrait de deux sœurs :
Le portrait physique
1-
Le portrait moral
Antigone :
Renfermée- rêveuse- consciente de
son destin- solitaire- courageuse-
Jeune- maigre- noiraude- mal
13
peignée- toujours avec la même
robe- pas coquette- ne se maquille
pas.
2-
Ismène :
Belle- blonde- sensuelle- coquettebien coiffée- élégante- éblouissanteséduisante.
folle- rebelle- sale caractère- la tête
dure.
Douce- heureuse- ayant goût pour la
dance, le jeu, la réussite, le bonheurouverte sur les autres.
Le contraste entre les deux sœurs est flagrant à tous les niveaux : leurs
physiques, leurs caractères, leurs relations avec les autres, tout cela les oppose.
Pourtant malgré l’éclat et la beauté d’Ismène la nourrice préfère Antigone et
Hémon la choisit comme fiancée.
3)
Antigone et la nourrice :
C’est un véritable dialogue de sourdes, un quiproquo entre une Antigone rêveuse
au langage poétique évoluant dans un monde merveilleux plein de beauté : « Tout
est déjà rose, jaune, vert. C’est devenu une carte postale… C’est beau un jardin
qui ne pense pas encore aux hommes. »
Alors que la nourrice reste les pieds sur terre, se préoccupant des petites choses
de la vie quotidienne : Se laver les pieds, se recoucher, rencontrer un amoureux
voyou. Elle est réaliste et son langage en est témoin.
Les deux personnages évoluent donc dans deux mondes différents d’où le calme
d’Antigone et la fureur de la nourrice.
III- Conclusion :Les deux scènes soulignent l’enfance d’Antigone, sa fragilité
qu’elle avoue elle face à un destin trop lourd pour ses épaules : « Je suis encore
petite pour tout cela, il ne faut pas que je sois petite ce matin » soulignant ainsi sa
détermination.
Dans la 2ème scène ainsi qu’à la première Antigone semble préparer sa nourrice ;
elle lui fait ses adieux implicitement et lui dicte ses dernières volontés.
Le vocabulaire du théâtre
La pièce: est un ensemble de dialogue qui est divisés en actes et en scènes.
La scène : est un dialogue entre deux ou plusieurs personnages, délimitée par
l’entrée ou la sortie d’autres personnages.
Le dialogue : est un échange de paroles entre les personnages.
14
Le monologue : est un discours prononcé par un personnage qui s’adresse à luimême
L’aparté : paroles adressées à l’un des personnages à l’égard des autres ou
soufflées au public sans que les autres l’entendent.
Le coup de théâtre : est un moment important du nœud car au moment où la
crise arrive à son paroxysme, un événement vient bouleverser la situation et
annonce ainsi le dénouement.
N.B : Le ressort est une partie intermédiaire entre l’exposition et le nœud, elle
prépare à la situation de la crise /du nœud de façon progressive
La didascalie : C’est une indication scénique qui informe sur les gestes, les
déplacements, le décor et la lumière, l’expression des visages, les costumes ; c’està-dire tout ce que le lecteur ne peut pas voir car il est face à un texte et non à un
spectacle.
La réplique : Chaque parole prononcée par un personnage.
La tirade : Longue réplique.
Scène Antigone /Ismène
Lecture méthodique
Scène Antigone /Ismène
I – Situation
A son retour des champs, à quatre heure du matin, Antigone est surprise par
sa nourrice qui ne cessa de la questionner pour savoir d’où elle venait et les
raisons de sa sortie, croyant même qu’elle avait un rendez-vous amoureux
indigne de son rang royal. Rêveuse et évasive, elle ne répond pas aux questions de
sa nourrice, et Ismène surgit interrompant la discussion des deux personnages.
II – Analyse :
1)
Le rapport entre les deux sœurs :
Cette scène montre que les deux sœurs sont complices et leur relation est solide
malgré la différence de leur caractère. Ismène, l’aînée, essaye de protéger sa
sœur, en s’appuyant sur sa maturité et son raisonnement : « Je réfléchis plus que
toi, je suis plus pondérée. Je réfléchis ».
Antigone aussi aime sa sœur et s’inquiète pour elle : « va dormir… Tu serais
moins belle demain » ; mais elle refuse de l’écouter et de faiblir comme elle : « ne
me caresse pas, ne nous mettons pas à pleurnicher ensemble ». Ce qui montre le
15
caractère fort d’Antigone et ses qualités morales : elle est déterminée, et ne recule
devant aucun obstacle : « Tes sourcils joints, ton regard droit devant toi et te
voilà lancée sans écouter personne ».
Antigone est une rebelle qui refuse de se soumettre aux lois injustes et aux règles
sociales : « je ne veux pas comprendre » ; elle agit selon sa guise et ne suit que son
instinct et ce que lui dicte son cœur : « Je ne suis pas le roi, il ne faut pas que je
donne l’exemple ».
Malgré son grand attachement à la vie, elle est prête à se sacrifier pour une cause
noble, tout à fait consciente du sort qui l’attend et qu’elle accepte avec courage.
Elle est aussi réaliste parce qu’elle sait qu’elle est jeune, qu’elle n’est pas belle et
qu’elle a l’amour d’Hémon. Et face à tout cela Ismène apparaît comme une fille
lâche et égoïste qui ne pense qu’à son bien être même si l’envie de vivre est
quelque chose de très légitime.
2)
La confrontation des deux sœurs :
Le matin, les deux sœurs devraient parler de leurs décisions ; mais Antigone
semble connaitre à l’avance celle de sa sœur car elle a déjà essayé de couvrir le
cadavre de son frère Polynice. Dès le début nous savons que les positions des deux
sœurs s’opposent. Ismène manifeste sa faiblesse, sa crainte et son incapacité : «
Nous ne pouvons pas ». Puis essaye par la suite de dissuader sa sœur en
évoquant sa capacité de réfléchir, la force illimitée de Créon : « Il nous ferait
mourir, il est plus fort que nous », son devoir de roi : « Il faut qu’il donne
l’exemple », son attachement à la vie et sa crainte de la souffrance et de la mort :
« Je ne veux pas mourir, je ne veux pas souffrir », et enfin elle parvient à l’avenir
d’Antigone pleine de promesses d’amour et de bonheur : « Ton bonheur est là
devant toi … Tu es fiancée, tu es jeune, tu es belle… ».
Tous ces arguments n’ont aucun poids pour Antigone : Sers-toi de ces prétextes,
lui dit-elle en essayant de lui rappeler qu’elle ne cherche qu’à fuir son devoir et
son ironie est claire : « Comme tu as bien tout pensé ! »
III – Conclusion :Malgré le triomphe d’Ismène sur le plan physique, le lecteur ne
peut que s’identifier au personnage d’Antigone car c’est elle qui l’emporte sur sa
sœur avec ses qualités morales ; son dévouement, son courage et sa lucidité.
Le schéma actantiel dans « Antigone »
N.B
Les différentes forces qui influencent le déroulement de l’action dans un
récit s’appellent les actants. Un actant peut désigner un personnage, un groupe de
personnages, une idée ou un sentiment…
16
Schéma actantiel d’Antigone
Schéma actantiel de Créon
Actant sujet : Antigone
Actant sujet : Créon
Actant objet : Objet apparent :
enterrer son frère.
Actant objet : Faire respecter la loi,
sauvegarder son pouvoir.
Objet profond : se révolter
contre la loi de son oncle.
Actants adjuvants : - La nourrice Actants adjuvants : - les gardes
-
-
Ismène et Hémon (à la fin de
la pièce)
Ismène et Hémon (au début
de la pièce)
Actants opposants : - Antigone
- Hémon, Ismène (à la fin de la
pièce)
Destinateur : - Antigone : devoir
moral, familial
Destinataire : - elle –même
-
L’intransigeance
L’obstination l’audace
Actants opposants : - Créon et
ses gardes
-
-
-Destinateur : - Créon = le roi
La raison d’état.
Destinataire : - Thèbes
Apparemment Polynice
- Créon = loi
Figures de style Antigone
Consigne : Identifiez les figures de style contenues dans les énoncés suivants :
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1-Maintenant, tout est déjà rose, jaune, vert. C’est devenu une carte postale.
2-Le jardin dormait encore.
3-C’est beau un jardin qui ne pense pas encore aux hommes.
4-J’ai glissé dans la campagne sans qu’elle s’en aperçoive.
5-Ah ! C’est du joli ! C’est du propre !
6-Allons, ma vieille bonne pomme rouge.
7-Et il y aura les gardes…avec leur regard de bœuf.
8-Tu penses que toute la ville hurlante contre toi…C’est assez,
9-je suis noire et maigre. Ismène est rose et dorée comme un fruit.
10-Et tu risques la mort maintenant que j’ai refusé à ton frère ce passeport
dérisoire, ce bredouillage en série sur sa dépouille, cette pantomime dont tu
aurais été la première à avoir honte et mal si on l’avait jouée.
11-Ni pour les uns, ni pour ton frère ?
12-J’ai le mauvais rôle et tu as le bon.
13-Tu as toute la vie devant toi….Tu as ce trésor, toi, encore.
14-La vie, c’est un livre qu’on aime, c’est un enfant qui joue à vos pieds, un outil
qu’on tient bien dans sa main.
15-On dirait des chiens qui lèchent tout ce qu’ils trouvent.
16-Tu es en train de défendre ton bonheur en ce moment comme un os.
17-c’est vous qui êtes laids, même les plus beaux.
18-Allons vite, cuisinier, appelle tes gardes !
19-Tu as choisi la vie et moi la mort.
20-Nous allons tous porter cette plaie au côté, perdant des siècles.
21-Oublie-la, Hémon ; oublie-la, mon petit.
22-Tout Thèbes sait ce qu’elle a fait.
23-Antigone ne peut plus vivre. Antigone nous a déjà quittés tous.
24-Crois-tu que je pourrai vivre, moi, sans elle ?
Crois-tu que je l’accepterai, votre vie ?
25-et votre agitation, votre bavardage, votre vide, sans elle.
26-Créon, il en sorti comme un fou. (Il=Hémon).
27-Il est parti, touché à mort.
28-Nous sommes de ceux qui lui sautent dessus quand ils le rencontrent, votre
espoir, votre cher espoir, votre sale espoir !
29-ce dieu géant qui m’enlevait dans ces bras et me sauvait des monstres et des
ombres, c’était toi ?
29-Un vrai petit garçon pâle qui crachera devant mes fusils.
30-Ô tombeau ! Ô lit nuptial ! Ô demeure souterraine !
31-Il faut pourtant qu’il y en ait qui mènent la barque.
32-Et il se lève, tranquille, comme un ouvrier au seuil de sa journée.
33-Dites, à qui devrait-elle mentir ? À qui sourire ? À qui se vendre ?
34-Quelles pauvretés faudrait-il qu’elle fasse, elle aussi, jour par jour, pour
arracher avec ses dents son petit lambeau de bonheur ?
Antigone :analyse
18
Le prologue
1- A quel moment de la pièce se situe le prologue ?
2- A quoi sert le prologue ?
3- Quelle remarque pourriez-vous faire à propos du décor ?
4- Relevez les personnages et leurs traits physiques et moraux ?
5- Relevez les différents oppositions entre les personnages
6- Quelles sont les valeurs de ces oppositions ?
7- Relevez les anachronismes
8- Quelle fatalité pèse sur Antigone ?
9- Antigone va –t -elle échapper de cette fatalité ? justifiez
10Qu’ est ce qui montre que le prologue est un texte théâtrale ?
11Relevez ce qui montre que le prologue est une scène vivante ?
12Est-ce que Créon est heureux d’être un roi ? justifiez
Scène 1 Antigone – La nourrice
1- Antigone d’où vient –elle ?
2- Qui l’ a intercepté devant la porte ?
3- Que veut savoir la nourrice ?
4- Comment Antigone répond à sa nourrice ?
5- A quel moment se passe la scène ?
6- Comment la nourrice traite-elle Antigone ?
7- Qu’est ce qui préoccupe réellement la nourrice ?
8- Quelle secret Antigone semble –elle cacher ?
9- Qu’est ce qui montre que la tragédie a réellement commencé ?
10- Pourquoi l’auteur ne veut –t-il pas le secret d’Antigone ?
11- Montrer qu’il s’agit d’une scène d’exposition
12- Qui ce qui inquiète la nourrice au sujet d’Antigone ?
13- Comment Antigone appelle-t-elle sa nourrice et pourquoi ?
14- Relevez un anachronisme
15- De quel figure de style s’agit il dans cette phrase : ah c’est des
jolie c’est des propre
Scène 2 Antigone et Ismène
1- Quel est la forme de face a face entre les deux sœurs ?
2- Quel secret partagent les deux sœurs ?
3- Que refuse de faire Ismène ?pourquoi ?
4- Antigone répond à sa sœur en exprimant trois refus
19
a- Quels sont ces refus ?
b- Que cherche –t-elle d’après ces refus ?
5- Relevez les arguments de chacune d’eux et dites quelle est la plus
raisonnable que l’autre et pourquoi ?
6- Relevez les différents oppositions entre les deux sœurs
7- C’est comme cela que c’a été distribue ? distribue par qui ? quelle
est la position d’Antigone devant cette distribution ?
8- Relevez les figure de styles
9- Pourquoi Ismène cède –elle a la force ?
10- Antigone évoque des souvenir d’enfance pourquoi ?
11- « Moi aussi j’aurais bien voulu ne pas mourir » quel est le
mode apparu dans cette phrase et quelle est sa valeur ?
Scène 3 le testament d’Antigone
12345-
Comment vous parait Antigone dans cette scène ?
Quels sont les signes de faiblesse d’Antigone ?
Qu’est ce qui angoisse Antigone ?
De qui tire-t-elle sa force ? Comment ?
Qu’est ce qui caractérise la relation d’Antigone avec sa chienne
Douce ?
6- Pourquoi demande -t-elle à la nourrice de la faire mourir ?
7- Pourquoi Antigone se détache –t-elle des être plus chers ?
Scène 4La rupture du mariage avec Hémon
1- Relevez le champ lexical des sentiments .
2- Relevez un anachronisme.
3- Sous quel aspect apparait Antigone dans cette scène ?
4- Qu’évoquent les deux amants au début de la scène ?
5- Pourquoi Antigone a interrompu Hémon ?
6- Pourquoi Antigone veut –elle rompre son mariage avec Hémon ?
7- Comment Antigone a-t-elle procédé pour rompre ce mariage ?
8- Hémon accepte –t-il cette rupture ? justifiez votre réponse
9- Pourquoi Antigone refuse t-elle le bonheur terrestre ?
10- Qu’est ce que Antigone vit dans le rêve ?
11- Quel mode verbal utilisé pour exprimer le rêve d’Antigone ?
12- Est-ce que Antigone croit à son rêve ? justif iez
13- Pourquoi à votre avis Antigone a pris l’apparence d’Isméne
pour rencontre Hémon ?
20
14-
Montrer que Antigone est consciente de sa mort
Scène 5 La deuxième entrevue entre
Antigone et Ismène
1- Pourquoi Ismène est –elle revenue une deuxième fois parler à sa
sœur ?
2- Comparer le début et la fin de cette scène
3- Comment Ismène a –t- elle procédé pour tenter de convaincre sa
sœur ?
4- Antigone s’est laissée convaincre par sa sœur ? justifiez
5- A quel moment se situe cette pièce ?
Scène 6 Le rapport du garde Jonas .
1- Completez le tableau suivant à partir du texte .
Nom
Grade
Portrait physique
Fonction
234567-
Portrait moral
Qu’est ce que le garde Jonas est venue dire à Créon ?
Comme Jonas se fait –il présentez à Créon ?
Qu’est ce qui montre que Jonas est docile et serviable ?
Quest ce qui montre que Jonas est stupide et ignorant ?
Qui ce qui montre que Jonas est lâche ?
Après avoir découvert le cadavre recouvert de terre ,quelle supposition
Les gardes ont-ils faite ?
8- Qu’est ce qui contredit cette supposition ?
9- Qu’est ce qui inquiète Créon ?
10Sur qui sont portés les soupçons de Créon ?
11Que demande Créon au garde de faire ?
12Pourquoi Créon veut étouffer cette affaire ?
13Comment apparait Créon dans cette scéne ?
14Quel sentiment a provoqué cet événement chez Créon ?
15Qu’est ce qui caractérise le pouvoir de Créon ?
21
La première intervention du chœur
1- De quoi parle le chœur dans cette intervention ?
2- Qu’ est ce qui caractérise le drame et la tragédie ?
3- Relevez ce qui montre que la machine infernale du tragédie est
irréversible ?
4- Pourquoi l’auteur a dit « ……c’est reposant la tragédie »
5- Comment le héros tragique est –il défini ?
L’arrestation d’Antigone
123456-
Qu’est-il arrivé à Antigone ?
A quelle a-t-elle été arrêtée ? par qui ?
Comment Antigone a-t-elle arrêtée ?
Pourquoi Antigone a dit qu’elle est la fille d’Oedipe ?
Relevez ce qui montre la vulgarité des gardes.
Pourquoi Antigone se débattait lorsqu’elle a été arrêtée par les
gardes ?
7- Comment les gardes traitent – ils Antigone ?
8- Après l’arrestation de quoi pensent les gardes ?
9- Que pensez –vous de leurs préoccupations ?
Le premier face à face Créon /Antigone en
présence des gardes
12345-
Pourquoi Créon est –il surpris lorsqu’il entre sur scène ?
Relevez les étapes de l’arrestation d’Antigone dans le récit du garde
Antigone a-t-elle menti ou bien elle dit la vérité ?
Pourquoi le garde Jonas veut-il se mettre en valeur ?
Comment Créon se comporte t-il avec Antigone ?
22
6789-
Que cherche Créon à comprendre ?
Quel type de phrase emploie –t- il pour s’adresser à Antigone ?
Relevez un indice qui souligne le caractère enfantin d’Antigone ?
Pourquoi Créon veut –il garder en secret les trois gardes ?
Deuxième partie du face à face Créon
Antigone :
1- Montrer que Créon recourt a une nouvelle stratégie persuasive pour
faire plier sa nièce ?
2- Que révèle Créon à Antigone sur ses deux frères ?
3- A quoi sont réduis les deux frères ?
4- Quelles images Antigone garde –elle de ses deux frères ?
5- Pourquoi Antigone refuse d’entendre la vérité de ses frères ?
6- Comment Créon procède – t – il pour détruire l’image des deux
frères ?
7- Qu’oppose Antigone aux arguments de Créon ?
8- Comment le roi justifier ses actes devant Antigone ?
9- Qui ce qui montre que Créon est un homme très rusé ?
10- Comment Créon considère –t-il la tache de conduire les hommes ?
11- Quelles sont les contraintes de cette tâche ?
12- Montrer que Créon est injuste malgré tout
13- Montrer que Créon a du mépris pour le peuple et les riches ?
14- Qu’est ce qui est laid pour Antigone ?
15- Montrer que Créon a réussi à faire réfléchir Antigone ?
16- Comment Antigone appelle – t- elle Créon ? Dites pourquoi ?
17- Pourquoi la plupart réponse d’Antigone est monosyllabique ?
Le revirement d’Ismène.
1- Quelle la déférence entre le cri d’Ismène et celui de Créon ?
2- Que veut Antigone dire dans la phrase « enfin Créon »
3- Relevez ce qui montre qu’Ismène était hésitante.
23
4- Créon e-t-il été fort ou faible devant Antigone ?
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Expression écrite
SUJET 1 :
« Je suis l’aînée, je réfléchis plus souvent que toi » « j’ai raison plus souvent que
toi »
-Pensez –vous comme Ismène, que les personnes plus âgées que vous ont souvent
raison dans ce qu’elles disent et font ?
- Votre réflexion devra se baser sur des exemples tirés de vos lecture ou de votre
expérience personnelle.
Indications :
Analyse du sujet : Attention dans ce genre de sujets où il y a des questions, il ne
faut jamais répondre par « oui » ou « non ».Il est impératif d’analyser les
différentes situations . Généralement, un pareil sujet suppose au moins deux
paragraphes, en plus de l’avis personnel.
Ici, on nous demande de nous inspirer de nos lectures et de l’expérience
personnelle
Le traitement :
Dans l’imaginaire collectif des gens, plus on avance dans l’âge, plus on devient
sage .cette équation est-elle toujours crédible ?
Depuis la nuits des temps et dans toutes les culture, la vieillesse est considéré
comme la période de la vie où l’homme devient plus sage et plus sensé .En effet,
grâce aux multiples expérience que le vieux accumule au fil de plusieurs années
.Il acquiert la sagacité, la sagesse et la raison . D’ailleurs c’est pour cette raison
qu’on étudie l’histoire : on considère que l’expérience des ancêtres est
intéressante et bénéfique.
Pour toutes ces raisons, les vieux jouissent au sein de la société d’un grand respect
.quant à la jeunesse elle est correspond la plupart du temps à l’irresponsabilité,et
à la folie .Antigone nous a fournit un exemple éloquent : cette jeune fille ne
mesure pas l’ampleur du danger qu’elle court en bravant l’autorité de Créon .La
raison lui dicte de ne pas affronter son oncle ,mais son tempérament et la fougue
de la jeunesse la poussent à faire le contraire .
Les jeunes inconscients .s’adonnent à la drogue ,à la cigarette et aux boissons
alcooliques. La plupart d’adultes attribuent leurs vices et défauts à la jeunesse .
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Mais cela n’est pas toujours vrai. Dans plusieurs cas les personnes qui ne sont
plus jeunes sont plus téméraires et plus déraisonnables que les jeunes .Combien
errent à la longueur de journée derrière les volants de leurs voitures pour
draguer des jeunes filles !L’âge devient parfois une période où les défauts de
l’individu se renforcent : certain ivrognes ,fumeurs et toxicomanes devient
invétérés au fur et à mesure qu’ils avance dans l’âge.
La jeunesse est un atout et non un handicap .Combien de jeunes font des exploits
que les adultes sont incapables de réaliser, plusieurs écrivain et politicien ont
réaliser beaucoup d’exploits à un âge précoce. Par exemple : le poète tunisien
Achabbi – Napoléon – Valentina Terechkova – bill Ghits -…..
La personne âgées n’est pas forcément plus sensé et raisonnable que la personne
jeune .Des vieux se comportent tels des gamins et au contraire des jeunes se
comportent comme des sages . La jeunesse est une période belle et pleine
d’énergie et de force .Il faut l’exploiter dans la construction de la personnalité.
Les psychologues disent que la personnalité est façonnée durant cette période.
Alors le vieux n’est que l’image du jeune qu’il a été .
Au fur et à mesure qu’on avance dans l’âge on acquiert plus d’expérience mais ce
n’est pas toujours le cas .La jeunesse a ses défauts et ses atouts comme la
vieillesse a les siens .Mais aujourd’hui est ce qu’on n’assiste pas à la disparition
de frontières entre les ages ? combien de jeunes vivent comme s’ils avait vécu
pendant des siècles
26
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