
RAPPORT POUR LES CONSULTATIONS DE 2011 AU TITRE DE L’ARTICLE IV     MAROC 
4 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 
INTRODUCTION
1.      Le Maroc a fait face avec succès aux 
grands défis engendrés par la crise 
mondiale. Après plusieurs années de 
politiques macroéconomiques et de réformes 
politiques avisées, le Maroc était bien équipé 
pour affronter la crise internationale de 2008 
et répondre aux demandes sociales qui se sont 
exprimées lors du Printemps arabe. Dans cette 
conjoncture difficile, le Maroc a obtenu de 
bons résultats économiques et a vu ses 
indicateurs sociaux s’améliorer. 
2.      Les perspectives économiques à 
moyen terme demeurent en général 
favorables, mais le principal défi pour le 
Maroc reste de parvenir à un taux de 
croissance du PIB qui aidera à réduire le 
chômage et à rehausser le niveau de vie 
tout en assurant la viabilité à moyen terme 
des finances publiques. Depuis le début 
de 2011, le repli de la croissance chez les 
principaux partenaires commerciaux du Maroc 
a compliqué l’action des autorités. En 2011, le 
gouvernement marocain a commencé à mettre 
en œuvre des politiques de court terme visant 
à répondre aux demandes sociales, mais 
en 2012 il a l’intention de commencer à 
redéployer et réduire les dépenses publiques 
de manière à assurer la viabilité budgétaire 
tout en promouvant une croissance solidaire et 
durable à moyen terme (encadré 1). 
ÉVOLUTION RÉCENTE ET PERSPECTIVES
3.      Pour répondre aux demandes 
sociales, le gouvernement marocain entend 
procéder à de profondes réformes 
constitutionnelles et politiques, et il a accru 
en 2011 les dépenses consacrées aux 
subventions, aux salaires et aux retraites. Il 
s’agit de faire en sorte que le système 
politique évolue vers une monarchie 
constitutionnelle, de mettre en place le cadre 
institutionnel nécessaire pour permettre une 
plus grande participation de la population à la 
vie politique, de promouvoir l’égalité sur le 
plan social, entre les femmes et les hommes, et 
entre les régions, et d’accroître la transparence 
et la responsabilisation. Ces réformes ont reçu 
un soutien massif lors d’un référendum tenu le 
1er juillet 2011. Le gouvernement prévoit 
l’adoption de lois additionnelles pour asseoir 
les nouvelles dispositions constitutionnelles, 
notamment des mesures visant à assurer la 
viabilité des finances publiques et — en 
consultation avec le secteur privé — à 
améliorer le climat des affaires. Ces actions 
devraient rehausser le niveau de vie tout en 
renforçant la croissance potentielle. Des 
élections parlementaires sont prévues en 
novembre 2011.  
4.      Les résultats économiques récents 
du Maroc sont globalement favorables : 
 Forte progression du PIB non agricole : 
le PIB non agricole a progressé de 4,5 % 
en 2010, contre 1 % environ en 2009, sous 
l’effet de la reprise dans certains pays de la 
zone euro, principaux partenaires 
commerciaux du Maroc, et de la hausse de 
la demande de phosphates émanant de 
pays en dehors de l’Union européenne. 
Cependant, en raison d’une contraction de 
la production agricole, qui compte pour 
13 % à 17 % du PIB, le PIB réel global n’a