Vol. I - N° 1
janv-fév-mars
2008
Société éditrice : DaTeBe SAS
CPPAP en cours - ISSN : en cours
Trimestriel
Périodique de formation en langue française
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CAS CLINIQUE
clinique est la nasofibroscopie, qui peut objectiver une lésion
ulcéro-bourgeonnante et saignante de la muqueuse du cavum ou
une hyperplasie du tissu lymphoïde du cavum. Par ailleurs, il faut
rappeler que la tuberculose est très déroutante et peut se présenter
sous divers aspects macroscopiques (ulcération, infiltration, etc.).
Le scanner et l’imagerie par résonance magnétique (IRM) permet-
tent de faire le bilan des lésions et de rechercher d’éventuelles
adénopathies souvent associées. L’IDR à la tuberculine oriente le
diagnostic, alors que la recherche du BK dans les crachats et le
tubage gastrique est souvent négative. Mais seules la biopsie et
l’étude histologique donnent le diagnostic de certitude. Il est par
ailleurs nécessaire de rechercher une deuxième localisation tuber-
culeuse, surtout pulmonaire, de faire un dépistage de tuberculose
dans l’entourage du patient et, surtout, de réaliser une sérologie
VIH, principale cause de la recrudescence de la tuberculose dans
les pays développés.
Le problème du diagnostic différentiel se pose essentiellement
avec les tumeurs malignes du cavum, et seules la biopsie et l’étude
anatomo-pathologique permettent de trancher (1, 8).
En cas de tuberculose à bacilles sensibles, le traitement repose sur
l’association rifampicine (10 mg/kg), isoniazide (4 à 5 mg/ kg) et
pyrazinamide (25 mg/kg), à laquelle on peut adjoindre de l’étham-
butol (15 mg/kg) pendant deux mois, puis de la rifampicine et de
l’isoniazide pendant quatre à sept mois. La chirurgie n’est que
complémentaire ; elle permet les prélèvements histologiques et
bactériologiques et une éventuelle adénectomie d’adénopathies
persistantes. L’évolution est généralement favorable (1, 5).
Conclusion
La tuberculose du cavum est rare malgré son endémicité dans
les pays en voie de développement et sa recrudescence dans les
pays développés. Elle est souvent prise à tort pour un cancer du
cavum, et seule la biopsie et l’histologie permettent d’établir
le diagnostic. Le traitement antibacillaire classique permet la
guérison sans séquelles. ■
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Références bibliographiques