Wiki Rouge - Semi-colonisation de la Chine
La Chine ne fut pas à proprement parler colonisée par les puissances occidentales, mais elle a é
fortement domie, militairement, économiquement et politiquement, et une grande partie de son territoire
fut grignoté. On peut parler de semi-colonisation de la Chine.
Sommaire
Epoque moderne : prémisses
XVIème siècle : arrie des Portuguais
XVIIème - XVIIIème : un commerce frei et déséquilibré
XIXème siècle : domination accrue
La guerre de l'opium
Les traités igaux
Démembrement du territoire
Sentiment anti-occidental et discrédit du pouvoir
XXème siècle : nationalisme et communisme
Montée du nationalisme bourgeois et du prolétariat
Développement étatique et ouverture maîtrisée
Notes et sources
Epoque moderne : prémisses
XVIème siècle : arrivée des Portuguais
Dès le décollage de la puissance commerciale européenne à l'époque moderne, la Chine, comme le reste
de l'Asie, voit l'Occident tenter de s'imposer avec arrogance.
C'est d'abord le Portugal qui est au début du XVIème siècle la première puissance à atteinde une envergure
mondiale. La flotte navale portuguaise contrôle la route qui longe les côtes africaines et indiennes, et de
nombreux comptoirs commerciaux sont installés (Goa en Inde, Malacca en Malaisie, Nagasaki au Japon).
Comme en Afrique, les portuguais capturent des chinois sur les côtes, souvent des enfants, et les utilisent
comme esclaves, un traffic qui durera jusqu'au XVIIIème siècle. Parfois ils n'hésitent pas à construire des
forts sur le sol chinois, sans même en avoir obtenu la concession. Ils tentèrent même d'exiger même que le
Portugal ait la priorité dans le commerce sur les pays d'Asie.
Le Portugal n'était toutefois pas en mesure de faire plier l'Empire chinois à toutes ses volontés. Les
autorités répliqueront à plusieurs reprises lorsque les étrangers se comportent en envahisseurs, en les
emprisonnant, les tuant ou les repoussant à la mer. Des compromis furent établis, et les portuguais, après
une première tentative infructueuse à Liambo, parvinrent à s'établir dans le Guangdong en 1555, en
échange d'une taxe annuelle. Le nouveau comptoir, Macao, allait rapidement prospérer, essentiellement
en favorisant les échanges entre le Japon et la Chine. Il allait aussi être un foyer des missionnaires
catholiques vers le reste de la Chine.
XVIIème - XVIIIème : un commerce freiné et déséquilibré
D'autres puissances européennes arrivèrent plus tardivement, l'Espagne, les Pays-Bas, la Grande-
Bretagne... L'Empire chinois reste anmoins plutôt fermé, commercialement et culturellement. Cet
immense pays est auto-suffisant, et la grande bureaucratie étatique qui le contrôle a beaucoup à craindre
dans les échanges avec l'extérieur. C'est pourquoi l'iologie tradtionnaliste est invoquée par le pouvoir
pour repousser les "inutiles marchandises occidentales". L'administration est l'interlocuteur unique des
marchands étrangers, et leur interdit d'apprendre le chinois et de communiquer avec les habitants.
En revanche, les classes dominantes européennes, gages par l'exotisme, réclament toujours plus de
produits chinois (porcelaines, thé, soie...), ce qui créé un fortséquilibre commercial. L'Etat chinois, qui
ne veut pas d'échange libre marchandise contre marchandise, demande d'être pa en or ou argent. Cela
peut convenir à l'absolutisme espagnol, qui possède les mines d'Amériques du Sud, mais cela pénalise les
britanniques. D'où une ambassade de Lord MacCartney en 1793, ou encore de Lord Amherst en 1816,
toutes deux vaines.
Mais le fait même que les européens eux s'intéressent aux marchandises chinoises va entraîner des
boulversements du pays. Par exemple, les britanniques achètent massivement du thé, et beaucoup en
Chine vont reconvertir les terres pour se lancer dans ce marc lucratif, en particulier au triment de
cultures vivrières.
XIXème siècle : domination accrue
Mais c'est surtout au XIXème siècle avec la volution industrielle que les européens, bénéficiant d'un
avantage technologique conséquent, vont user de leur puissance.
La guerre de l'opium
A partir du XVIIIème siècle, les anglais vont ussir à commercialiser massivement en Chine l'opium
produit dans leurs colonies en Inde, notamment en corrompant les fonctionnaires locaux chargés du
contrôle. La dépendance et les ravages dans la population augmentent en flèche, et la balance
commerciale s'inverse rapidement, les anglais récupérant au passage les lingots d'argent qu'ils avaient
dés.
Après une série de prohibitions
inefficaces, l'Etat chinois parvient en 1839
à mettre un coup d'arrêt au traffic.
Presque aussitôt, suite à un lobbying de
centaines de compagnies commerciales, le
Royaume-Uni déclare la guerre à la Chine,
au nom de la liberté de commerce... C'est
la première guerre de l'opium. En 1842, la
Chine de et signe le trai de Nankin,
premier d'une série de traités igaux.
Peu après, la Chine fait mine de se
révolter, et se voit infliger une autre
défaire lors de la Seconde guerre de
l'opium (1856-1860). Les occidentaux en profiteront pour "ouvrir" davantage le Nord du pays, le
commerce était beaucoup moins effectif qu'au Sud. De nouvelles indeminisations seront exigées (alors que
ce sont les dégâts sont surtout en Chine, avec notamment l'incendie du Palais d'Eté par les Français et les
Anglais), Tianjin (port de Beijing) sera "ouvert", et la "liberté de culte" pour les chrétiens sera réaffirmée.
Ce sera aussi le début des coolies chinois exportés vers les colonies françaises ou anglaises.
Les traités inégaux
En plus de se faire rembouser les saisies d'opium qu'avaient réalisés les chinois, les anglais obtiennent
Hong-Kong, l'ouverture de ports, la droit de co-décider des droits de douane de la Chine, le droit de juger
les britanniques par un tribunal anglais en cas de litige en Chine...
Mais un tel privilège et une victoire militaire si facile aiguise l'appétit des impérialismes rivaux. Les
Etats-Unis décrochent en 1844 les mêmes droits avec les traité de Wangxia. Les Français font de même en
1846 avec le traité de Whanpoa, obtenant de plus le droit de construire des églises et des cimetières.
Quelques jours après, ils obtiennent le droit d’évangéliser.
Suite à l'endettement de l'Etat chinois, les imrialistes vont aussi exercer une domination par la dette
publique sur le pays, en lui imposant des emprunts à taux élevés.
membrement du territoire
Mais le développement du capitalisme engendre toujours plus de
besoins pour les impérialistes de contrôler directement les
matières premières et les bouchés. Dans l'arrogance militaire
d'alors, cela va se traduire par des annexions du territoire
chinois.
Déjà à partir de 1843, une grande partie de Shanghai devint
concession anglaise, concession états-unienne, ou concession
française. Les Japonais vinrent se joindre à la fête après la
guerre sino-japonaise de 1894-1895.
Puis entre 1856 et 1860, avec la Seconde guerre de l'opium, le
Royaume-Uni grignote Kow-Loon au Nord de Hong-Kong, et la
Russie tsariste profite de la route chinoise pour placer sa
frontière au delà du fleuve Amour.
En 1885, le pays est contraint par la France de céder le Tonkin.
Le Japon, nouvellement ent dans le cercle des imrialistes
suite à sa Révolution Meiji, lui membre la Corée en 1895,
officiellement en la "rendant indépendante".
Sentiment anti-occidental et discdit du pouvoir
S'ensuit un boom des importations (celles d'opium doublent en 25 ans), et des exportations (dominées par
les sociétés européennes. L'argent se raréfie en Chine, et l'inflation est galopante, et les impôts explosent.
Dans les campagnes, les paysans s'endettent de plus en plus vis à vis des propriétaires fonciers. En ville,
de nombreux artisans sont ruis et poussés au chômage. C'est une véritable saige du pays, et le pouvoir
central est totalement décrédibilisé aux yeux des masses chinoises. Cela mena à de nombreux
soulèvements, dont la révolte des Taiping en 1850, et la Révolte des Boxers en 1900.
XXème siècle : nationalisme et communisme
Mone du nationalisme bourgeois et du prolétariat
L'afflux de capitaux étrangers eut aussi pour effet d'industrialiser la Chine. Mais ceveloppement n'était
pas auto-centré, et une bonne partie de la bourgeoisie, moderniste et anti-impérialiste, avait d'autres
projets politiques. Reprenant en cela l'ial des volutions bourgeoises occidentales, elle s'opposait au
régime féodal et à l'Empire déclinant, qu'elle jugeait incapable de défendre les intérêts du pays.
La volution de 1911 fut la première tentative de cette
bourgeoisie, organisée autour du Kuomintang de Sun Yat-sen.
Lapublique fut proclamée dans le Sud, mais ne réussit pas à
s'étendre à tout le pays. Le Nord, économiquement et
socialement plus arriéré, resta entre les mains de nobles, que
l'on nommait seigneurs de la guerre. Cet absence d'Etat
bourgeois central laissait les mains libres aux occidentaux, qui
pouvaient jouer sur les divisions internes et la corruption pour
continuer à se partager le pays.
Parallèlement, le mouvement ouvrier s'organisait, et il fut
d'emblée liée au jeune Parti communiste chinois (PCC). Dans
une optique de Front unique anti-imrialiste, les communistes
s'allièrent aux nationalistes bourgeois, contre les féodaux et les
envahisseurs, notamment japonais. Mais la politique suicidaire
du PCC, dictée par les staliniens, conduisit à la tragiquefaite
de ce qui aurait pu être une révolution socialiste en Chine.
veloppement étatique et ouverture maîtrisée
Par la suite, le PCC changea profondément de nature. Il cessa
d'être un parti prolétarien, et abandonna de fait la volution
socialiste. En revanche, il surpassa son traître allié du Kuomintang, en réalisant une révolution nationaliste
radicale en 1949. A la fin du XXème siècle, la Chine s'insère à nouveau dans le marché mondial. Si dans
une large mesure cela entraîne immédiatement des formes typiques de l'impérialisme contemporain
(multinationales exploitant la main d'oeuvre corvéable à merci), la bureaucratie étatique parvient
remarquablement à défendre ses intérêts, notamment en imposant des transferts technologiques, et gce à
ses très forts investissements publics passés et présents.
De nombreux bats subsistent parmi les communistes révolutionnaires à propos du deg d'autonomie
qu'a atteint la Chine face aux principales puissances mondiales. La Chine est devenue le second PIB
mondial, et son importance économique est reconnue par tous. Elle est même une puissance impérialiste
de second ordre, notamment en Afrique. Cependant, son PIB par habitant est encore loin derrière celui
des pays de la Triade (Europe, Etats-Unis, Japon), et son économie encore très pendante de l'extérieur
(des exportations, ou des capitaux étrangers, comme l'a encore montré la baisse des bourses en 2011 suite
aus rapatriements de nombreux investisseurs).
Notes et sources
Lettres des prisonniers portuguais à Canton, 1534-1536
La Chine, nouvelle superpuissance économique ou développement du sous-développement ? Brochure du
Cercle Léon Trotsky
Les révolutions chinoises, Brochure de la Tendance Claire du NPA
Récupérée de « http://wikirouge.net/Semi-colonisation_de_la_Chine »
Wiki Rouge - Révolte des Boxers
La volte des Boxeurs (connus aussi sous le nom anglais de Boxers), qui ébranla la Chine de 1898 à
1901, fut lancée par une société secrète appelée les Poings de la justice et de la concorde, qui pratiquait ce
qu'on appelait alors la boxe chinoise et aujourd'hui le kung-fu. Ce mouvement, initialement opposé aux
puissances étrangères qui peçaient la Chine et à la cour impériale des Qing qui gouvernaient alors,
conduisit, à partir du 20 juin 1900, au siège des légations étrangères présentes à Pékin. Ce siège dura
55 jours et se termina par la défaite des Boxeurs insurgés et la mise sous tutelle de la Chine par huit
nations impérialistes (Allemagne, Autriche-Hongrie, États-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni,
Russie).
Les grandes puissances européennes arrirent en Chine au début du 19e siècle. Elles entendaient l'ouvrir
à leurs marchandises et se créer des sphères d'influence. Elles finirent par obliger l'Empire chinois à leur
der des ports et des quartiers de Shanghai, se trouvaient les concessions française, allemande,
américaine et britannique.
Sommaire
Le rejet de la dynastie en place et des grandes puissances occupantes
L'impératrice chapeaute le mouvement
Les légations étrangères dekin assiégées
La Chine sous le joug impérialiste
Source
Le rejet de la dynastie en place et des grandes puissances
occupantes
La colère de la population chinoise contre cette présence étrangère s'exprima d'abord contre les
missionnaires venus convertir la population. Ceux-ci jouaient un rôle d'informateurs des occupants
impérialistes, participaient à des opérations d'expropriation de terres, étaient mêlés à des incidents parfois
sanglants avec la population. À chaque attaque contre les missionnaires, les puissances impérialistes
réclamaient des sanctions et desdommagements pour les Églises, qui étendaient ainsi leur influence.
En 1895, la défaite de la Chine dans une guerre avec le Japon entraîna la perte de Taïwan, de la région de
Port-Arthur, de sa suzeraineté sur la Corée, et de lourds dommages de guerre à payer au Japon, ce qui
accentua la mainmise des banques étrangères sur la Chine. Entre 1896 et 1898, les puissances
impérialistes accélérèrent le partage du territoire, la prise de contrôle des chemins de fer et des ports,
instruments du pillage des ressources chinoises.
Au sommet de l'État, des intellectuels formateurs tentèrent d'imposer sans succès une modernisation
bourgeoise de la Chine, avec la bénédiction de l'empereur Guangxu. Mais le clan conservateur de
l'impératrice douairière Tseu-hi s'y opposa. Avec le soutien du chef de l'armée Yuan Shikai, elle mit
l'empereur aux arrêts et fit exécuter les réformateurs.
La socié du hequan, Poings de la justice et de la concorde, plus tard appelée Yìhetuan, Milice de la
justice et de la concorde, entraînait ses adhérents aux arts martiaux et à des pratiques mystiques censées
les rendre invulnérables aux balles. Ses membres, les Boxeurs, étaient des ouvriers agricoles auxquels se
joignirent des bateliers, des porteurs et des artisans ruinés. En s'opposant de façon radicale à la dynastie
régnante des Qing et à l'occupation impérialiste, ils donnaient une forme organisée aux aspirations des
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