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sOMMAIRE DU LIVRET
p. 2
p. 
p. 4
p. 5
p. 6
p. 6
p. 8
p. 9
p. 10
p. 11
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p. 17
Les mots de Jean-Jack Queyranne,
président de la Région Rhône-Alpes
Les mots de Georges Bensoussan, rédacteur en chef
de
La Revue d’Histoire de la Shoah
La démarche du Centre de Documentation
sur la Déportation des Enfants Juifs
Le DVD en détails
La Seconde Guerre mondiale :
les étapes clefs en France et à Lyon
Quizz sur la déportation des enfants de Lyon
Zoom sur Raphaël Caraco
Reconstituer le parcours des enfants déportés
Reproduction de la carte d’identité
de Charles Méchally
Reproduction du registre d’école
sur lequel gure Charles Méchally
Reproduction d’une lettre écrite par Charles, jetée
du train, retranscrite puis envoyée à sa famille
Reproduction d’un témoignage de Julien Mijus,
un “camarade” de déportation de Charles
Reproduction du livret de famille des Méchally
Bibliographie
Lexique
Remerciements et contributions
Le DVD
HISTOIRES DES JEUNES
VICTIMES DE LA SHOAH
4
Les Mots de Jean-Jack Queyranne
PRÉSIDENT DE LA RÉGION RHÔNE-ALPES
“Fruit d’un minutieux travail de recherche mené
par le Centre de Documentation sur la Déportation
des Enfants Juifs, ce DVD et le livret pédagogique
qui l’accompagne témoignent d’un engagement déterminé
pour redonner leur identité aux 27 enfants scolarisés
dans les établissements scolaires de notre région,
autant de victimes innocentes de la barbarie nazie
qui, avec la complicité du gouvernement de Vichy,
furent raées et déportées vers les camps de la mort
entre 194 et 1944.
Soutenue par la Région Rhône-Alpes, cette initia-
tive pédagogique a mobilisé les bénévoles de l’as-
sociation pendant de longs mois, an d’exhumer des
archives les noms de ces enfants âgés de douze à dix-
neuf ans, de leur rendre leur visage et de nous faire
partager leur histoire.
La diffusion du DVD et du livret pédagogique
s’inscrit de manière complémentaire avec l’engagement
de la Région de sceller des plaques commémoratives
dans les lycées où ces enfants étaient scolarisés.
Les premières avaient été inaugurées le 27 janvier
2005. Cette action de notre collectivité est menée
en partenariat avec le recteur de l’Académie de Lyon,
les directeurs d’établissements et les enseignants,
an de contribuer à l’indispensable travail de mé-
moire, pour nous permettre de construire une société
plus ouverte aux autres et plus tolérante face à nos
différences, an de mieux vivre ensemble.”
Jean-Jack QUEYRANNE,
Président de la Région Rhône-Alpes,
Député du Rhône,
Ancien Ministre
5
“Dans un discours prononcé devant des ofciers
SS, Heinrich Himmler, chef suprême des polices du
Reich, s’interrogeait à haute voix : “Que fait-on
des femmes et des enfants ?”
C’est à leur propos qu’il répondait que quelle que
soit la difculté qu’il y avait à l’envisager et à
la réaliser, la décision avait été prise de “faire
disparaître ce peuple de la terre”. Enfants inclus ?
Surtout les enfants, lesquels, laissés en vie, ne man-
queraient pas de devenir demain les vengeurs de leur
peuple. Au delà du discours convenu sur “l’innocence
brisée”, la mise à mort des enfants signe le crime de
génocide. Elle met en lumière la faute d’être né :
il ne s’agit pas de massacrer une génération pour ce
qu’elle fait ou ce qu’elle pense, mais seulement parce
qu’elle est coupable d’exister, pour “crime de nais-
sance”.
(...)
Le massacre d’un million et demi d’enfants
et d’adolescents signe l’intention génocidaire en ce
qu’il met en lumière la volonté d’étouffer l’avenir
d’un peuple. Mais il ne s’agit pas seulement de tuer,
encore faut-il effacer les preuves du crime et les
traces du passage des victimes sur la terre. Il faut
qu’elles n’aient jamais existé pour afrmer qu’elles
ne furent pas assassinées. Parce que le négationnisme
est constitutif du génocide, faire revivre les visages
des enfants disparus, faire vivre ces portraits
et ces bulletins scolaires, c’est faire en sorte qu’un
million et demi d’enfants n’existent pas seulement
d’avoir péri. Il fallait redonner de la lumière à ces
regards pour en montrer la vie brutalement inter-
rompue. On n’en nit pas de rêver sur ces documents
jaunis qui disent l’engloutissement d’un monde. C’est
du spectacle de cette vie brutalement interrompue que
naît la compréhension de l’événement. C’est pourquoi
le travail du Centre de Documentation sur la Déporta-
tion des Enfants Juifs et de tous ceux qui ont parti-
cipé à ces recherches n’est pas seulement une œuvre
de mémoire ou de piété liale. C’est un travail
d’histoire qui, en montrant la vie soudainement
arrachée, donne à voir l’impensable de cette mort-là.”
Georges Bensoussan,
professeur d’histoire,
rédacteur en chef de
La Revue d’Histoire de la Shoah
www.memorialdelashoah.org
Les Mots de GEORGES BENSOUSSAN
RÉDACTEUR EN CHEF
DE
LA REVUE D’HISTOIRE DE LA SHOAH
6
LA DÉMARCHE
DU CENTRE DE DOCUMENTATION
SUR LA DÉPORTATION DES ENFANTS JUIFS
Depuis sa création, le Centre de Documentation sur
la Déportation des Enfants Juifs de Lyon rassemble des
documents sur les 11400 enfants juifs déportés de France,
durant la Seconde Guerre mondiale. Ce centre est composé
de bénévoles : enseignants et militants d’associations
antiracistes et humanitaires. Au cours de leurs recher-
ches, ils ont réalisé que les 288 enfants juifs déportés
de Lyon et de son agglomération n’étaient restés que
des numéros sur une liste allemande. Pour leur redonner
une identité, les membres du CCDEJ ont alors commencé,
il y a quatre ans, la reconstitution des parcours
de ces jeunes, déportés pour Auschwitz, Flossenburg,
Kaunas-Reval...
À partir de la liste dressée par Serge Klarsfeld,
ils ont cherché dans les établissements scolaires des
villes de Lyon, Saint-Fons, Villeurbanne et Décines,
des éléments concrets concernant la vie de chacun de
ces enfants. Lorsque les archives n’ont été ni détruites,
ni jetées, ils rassemblent des registres scolaires,
des ches d’inscription, des photos et parfois même
des témoignages d’amis ou de membres de leur famille.
Ainsi, à ce jour, les histoires personnelles
de 45 élèves ont pu être réécrites.
Durant l’année 2005, à l’occasion du 60e anni-
versaire de la libération des camps, ils organisent,
soutenus par les institutions (les municipalités,
le Département du Rhône, la Région Rhône-Alpes)
des cérémonies commémoratives, et xent des plaques
sur les murs des écoles. On peut désormais y lire les
noms et âges des enfants souvent morts en déportation,
parfois revenus des camps. Le résultat de leurs
recherches est désormais accessible grâce à ce DVD.
Liste des établissement scolaires concernés :
Lyon 1er : école Meissonier, école Robert Doisneau,
école des Tables Claudiennes, lycée La Martinière
Lyon 2e : école Gilbert Dru, lycée Ampère
Lyon e : école Painlevé, école Jules Verne,
collège Chaponnay-Dufy
Lyon 5e : école Gerson
Lyon 6e : école Jean Jaurès, lycée E. Herriot, lycée
du Parc, Société d’Enseignement Professionnel du Rhône
Décines : école Jean Jaurès
Saint-Fons : collège Alain, école Jules Vallès
Villeurbanne : école Anatole France
7
Ce DVD est composé d’un lm documentaire et de
suppléments. Le lm documentaire se divise en deux parties :
Les recherches et Les histoires.
Vous pouvez, dans le menu principal, accéder directement
aux chapitres qui vous intéressent.
Les recherches
Cette première partie est consacrée
au travail de recherche entrepris par le
CDDEJ. Ainsi, dans ce documentaire, les
photos des plaques commémoratives, quel-
ques instants des cérémonies organisées
dans les établissements, introduisent
les “chercheurs” en situation. Philippe
Videlier, historien, explique enn la
portée historique d’une telle recherche.
Voici les intitulés des chapitres
de cette partie :
- À la mémoire des enfants juifs
déportés de Lyon
- Retrouver les documents d’archives
- Raconter l’Histoire
Les histoires
La deuxième partie du DVD reconstitue
les histoires de ces enfants déportés.
Photos de familles, extraits de regis-
tres de classe, courriers et témoignages
de survivants, permettent de suivre les
parcours d’une vingtaine d’enfants des
villes de Lyon, Saint-Fons et Décines,
présentés dans les chapitres suivants :
- Familles de Lyon
- Famille de Décines
- Familles de Saint-Fons
Les suppléments
Ils contiennent l’ensemble des documents collectés,
présentés sous la forme de diaporamas légendés. Vous pouvez
les retrouver organisés au sein des rubriques suivantes :
- Les documents scolaires
- Les documents ofciels
Les ches Yad Vashem : ces ches de témoignages sont issues
du Mémorial Central de la Shoah pour le Peuple Juif. Il s’agit
du dépôt le plus complet de documents et d’expositions.
Les ches convois : il s’agit des extraits originaux
des listes allemandes des convois de déportation.
- Les documents personnels
LE DVD EN DÉTAILS
8
1939 1940 1941 1942
Quand on parle de Shoah, de quoi
et de quelle période historique parle-t-on ?
Pourquoi les troupes allemandes quittent-elles
la ville de Lyon en juillet 1940 ?
Qu’est ce qu’une rae ?
Combien d’enfants juifs ont été déportés
de France durant la Seconde Guerre mondiale ?
1 -
2 -
 -
4 -
Chronologie
DES ÉTAPES CLEFS DURANT LA SECONDE
GUERRE MONDIALE EN FRANCE ET À LYON
QUIZZ
SUR LA DÉPORTATION
DES ENFANTS DE LYON
La France déclare la guerre à l’Allemagne.
Les Allemands entrent dans Paris.
La ville de Lyon est occupée pour la première fois.
L’armistice franco-allemand est signé.
Les troupes allemandes quittent la ville de Lyon.
Les pleins pouvoirs sont donnés au maréchal Pétain :
c’est le début du gouvernement de Vichy.
Pour la première fois,
les juifs sont recensés à Lyon.
Le premier convoi de déportation, parti de France,
arrive à Auschwitz le 27 mars 1942.
La police française organise “la rae du Vel d’Hiv”.
À Paris, 8000 juifs, dont plus de 4000 enfants,
sont raés au Vélodrome d’Hiver.
Lyon vit sa première grande rae,
effectuée en nocturne.
L’armée allemande envahie la zone libre.
Les Allemands occupent de nouveau Lyon.
Le Figaro
et
Le Progrès
de Lyon se sabordent.
 septembre 199
14 juin 1940
19 juin 1940
22 juin 1940
7 juillet 1940
10 juillet 1940
20 juillet 1941
27 au 0
mars 1942
16 et 17
juillet 1942
20 août 1942
11 novembre 1942
9
En France
À Lyon
Combien d’enfants juifs ont été déportés de Lyon ?
Quels sont les trois principaux pays où se situaient
les camps de concentration et les camps d’extermination ?
Qu’est ce que la Gestapo ?
Combien de convois de déportation
sont partis de France ?
Qui sont “les Justes” ?
Quand commence la libération des camps ?
5 -
6 -
7 -
8 -
9 -
10 -
1943 1944 1945
1er janvier 194
9 février 194
6 juin 1944
11 août 1944
21 août 1944
24 août 1944
26 août 1944
2 septembre 1944
 septembre 1944
14 septembre 1944
27 janvier 1945
8 mai 1945
Occupation du fort de Montluc par les Allemands.
Lors d’une rae dans la rue Sainte-Catherine à Lyon,
86 personnes sont arrêtées puis déportées.
Les alliés débarquent en Normandie.
Le dernier convoi de déportation (numéro 78)
part directement de Lyon vers Auschwitz.
600 personnes (résistants et juifs) trouvent la mort à
Lyon lors d’exécutions sommaires opérées par la Gestapo.
Les prisonniers de Montluc sont libérés.
Paris est libéré.
Les ponts sont détruits et les derniers allemands
quittent Lyon. À 14 h 0, des unités américaines
et les FFI (Forces Françaises de l’Intérieur) pénètrent
dans les quartiers de la rive gauche du Rhône.
Lyon est libéré.
À l’occasion d’une visite à Lyon, le général de Gaulle
prononce : “Lyon, capitale de la Résistance...”.
La libération des camps commence
avec l’ouverture des portes d’Auschwitz.
L’Allemagne capitule.
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