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D’après  la  chronique  de  R.  Salomon  ben  Samson,  les  massacres  qui  sont  perpétrés  contre  les 
juifs  au  printemps  et  à  l'été 1096,  lors  de  la  prédication  de  la  première  croisade,  sont  d’une 
violence  inouïe.  Les  récits  juifs  des  persécutions  font  état  de  tentatives  vaines  des  évêques  de 
Spire et de Cologne pour calmer les émeutiers. 
 
 
L’étendue géographique des persécutions 
Le passage de la première croisade touche les juifs de France mais surtout les communautés  de 
la vallée du Rhin. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
L’impact sur le judaïsme ashkénaze 
Au-delà  du  nombre  des  victimes  et  des  conséquences  socio-économiques,  l’impact  sur  les 
communauté réside dans la réponse juive à un dilemme nouveau : la conversion de masse ou la 
mort. 
 
En effet, les communautés rhénanes sont tellement ébranlées que l’acte de Kiddouch ha-Chem (la 
mort pour la «sanctification du Nom»), c’est-à-dire, le suicide plutôt que la conversion, reprend 
place dans le livre de prière ashkénaze parmi les bénédictions quotidiennes.  
 
 
 
Source : Geoffroy Wigoder (dir.), Dictionnaire encyclopédique du judaïsme, Les éditions du Cerf, 1993.  
 
 
Les persécutions antijuives de 1096 
 
Les violences meurtrières qui accompagnent la 
première croisade dans les pays du Rhin constituent 
une étape charnière dans la culture historique des 
juifs ashkénazes. 
 
Migette (1802-1884).