Principales diérences entre
les NFP actuelles et la FRTB
–Méthode standard maintenant
obligatoire– Tant la FRTB que les
NFP permettent aux banques de
choisir entre la méthode standard
et la méthode des modèles internes
pour calculer les exigences de fonds
propres. Cependant, les NFP stipulent
que «Pour mesurer leur risque de
marché, les banques ont le choix
entre deux grandes méthodes:
l’approche standard et les modèles
internes» [BCBS, juin 2006, par.
701(i)], tandis que la FRTB indique
que toutes les banques doivent
calculer les exigences de fonds
propres selon la méthode standard,
car le montant obtenu constituera
le niveau «plancher» des fonds
propres réglementaires.
–Méthode standard plus
perfectionnée– Les NFP et la FRTB
sont axées sur des méthodes
standard structurées de manière
semblable. L’exigence de fonds
propres est établie séparément pour
chaque catégorie de risque, et le
total des exigences de fonds propres
correspond à la somme des exigences
liées à chaque catégorie de risque
(NFP 11,47; FRTB 47). Cependant, la
FRTB recourt à une méthode plus
sensible et définit un plus grand
nombre de catégories de risques
que les NFP. En outre, la FRTB exige
de calculer pour chaque catégorie
de risque trois valeurs de sensibilité
(delta, vega et courbure), un calcul
plus complexe que celui prévu par
les NFP (par exemple, dans certains
cas, seuls les facteurs de risque dont
les valeurs sont définies sont pris
en compte dans le calcul du risque
spécifique selon les NFP). La FRTB
comporte aussi une exigence pour
risque de défaut et une majoration
pour risque résiduel.
–Processus plus rigoureux
d’approbation des modèles internes–
Les banques canadiennes qui
souhaitent adopter la méthode des
modèles internes dans le cadre de
la FRTB devront se soumettre à un
processus d’approbation des modèles
plus rigoureux que celui défini dans
les NFP. De tous les changements
découlant de la FRTB, celui qui
pourrait avoir la plus forte incidence
est l’application du processus
d’approbation des modèles à l’échelle
des salles de marchés plutôt qu’à
l’échelle de l’institution. (NFP 185)
–Remplacement de la valeur à risque
par l’insuffisance attendue– La
FRTB prévoit une méthode de calcul
différente des exigences minimales
de fonds propres selon la MMI par
rapport à celle décrite actuellement
dans les NFP. Au lieu de la valeur à
risque et la valeur à risque simulée,
l’insuffisance attendue deviendra le
principal paramètre des exigences
de fonds propres calculées selon la
méthode des modèles internes. Ce
changement a pour but d’intégrer les
risques extrêmes– dont la VaR et la
VaR simulée ne tiennent pas compte–
pour établir les exigences de fonds
propres, et d’adopter une méthode
plus rigoureuse de mesure du
risque. Il devrait se traduire par une
augmentation des exigences de fonds
propres calculées selon la FRTB.
–Définition selon des règles plus
strictes de la frontière entre le
portefeuille de négociation et le
portefeuille bancaire– Il existe un
risque d’arbitrage réglementaire
du fait que les institutions peuvent
réduire leurs exigences de fonds
propres en déplaçant certains actifs
entre leur portefeuille bancaire et leur
portefeuille de négociation. Alors que
les NFP contiennent des directives sur
la répartition des instruments entre
le portefeuille de négociation et le
portefeuille bancaire, la FRTB établit
une frontière entre le portefeuille
de négociation et le portefeuille
bancaire et définit clairement quels
instruments doivent ou ne doivent
pas être inclus dans le portefeuille
de négociation, afin de réduire
l’arbitrage réglementaire.
© 2016 KPMG s.r.l./s.e.n.c.r.l., société canadienne à responsabilité limitée et cabinet membre du réseau KPMG de cabinets
indépendants affiliés à KPMG International Cooperative («KPMG International»), entité suisse. Tous droits réservés.
5Perspective canadienne