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A5. Je vous demande d’expliciter les hypothèses prises en compte pour le zonage et
de vérifier les calculs pour la détermination des distances. Les actes les plus
irradiants devront être considérés dans les hypothèses, en veillant toutefois à ce
que les conditions soient réalistes (notamment le nombre d’examens réalisés
sur une heure).
Analyses de postes de travail et classement des travailleurs
Une analyse de poste de travail a été faite pour chaque appareil. Cependant, et comme
évoqué précédemment, ces études ont été réalisées par un organisme extérieur et n’ont pas fait
l’objet d’une appropriation de la part de la clinique. Ces études amènent plusieurs remarques de la
part des inspecteurs, notamment au niveau des hypothèses prises en compte, des examens
choisis, de la non considération de l’exposition des extrémités (si absence d’exposition, celle-ci
demeure à démontrer), de la prise en compte du caractère tournant des travailleurs sur les
appareils, etc. Enfin, les doses collective et individuelles ne sont pas compréhensibles au regard
des éléments fournis. Aucune conclusion n’est pas ailleurs formalisée en terme de classement des
travailleurs.
A6. Je vous demande d’expliciter les hypothèses prises en compte pour les analyses
de poste de travail, en considérant l’ensemble des expositions (y compris les
extrémités et du fait que les personnels tournent sur les postes de travail et les
appareils). En fonction des résultats de cette étude, vous en déduirez, de
manière formalisée, le classement des travailleurs et le suivi dosimétrique
adapté (mise en place éventuelle de bagues si une exposition des extrémités est
démontrée).
Suivi dosimétrique
L’ensemble des salariés de la clinique dispose d’un suivi dosimétrique poitrine passif
trimestriel. La clinique met par ailleurs à disposition des travailleurs libéraux une dosimétrie
passive poitrine, relevée trimestriellement et envoyée à l’IRSN, ainsi qu’une dosimétrie
opérationnelle puisque la clinique atteste que seuls les médecins entrent en zone contrôlée, les
personnels paramédicaux sortant de la salle lors de l’utilisation des générateurs au bloc opératoire
ou se trouvant en zone surveillée au pupitre dans la salle de radiologie. Lors du contrôle, les
inspecteurs ont pu relever que :
- le tableau de rangement des dosimètres passifs du bloc opératoire (dans les vestiaires femmes et
hommes) ne comporte pas de dosimètre témoin (pour rappel, l’annexe 1.3 de l’arrêté du
30/12/2004 relatif à la carte individuelle de suivi médical et aux informations individuelles de
dosimétrie des travailleurs exposés aux rayonnements ionisants précise que « hors du temps
d'exposition, le dosimètre est rangé dans un emplacement soigneusement placé à l'abri, notamment de toute source
de rayonnement, de chaleur et d'humidité. Dans un établissement, chaque emplacement comporte en permanence un
dosimètre témoin, identifié comme tel, non destiné aux travailleurs et qui fait l'objet de la même procédure
d'exploitation que les autres dosimètres ».) ;
- les médecins libéraux n’ont pas connaissance des résultats de leurs dosimétries passive et
opérationnelle (pour rappel, l’article 7 de l’arrêté précité indique que « la personne compétente en
radioprotection qui met œuvre la dosimétrie opérationnelle dans l'établissement communique tous les résultats au
travailleur concerné ».) ;
- très peu de médecins libéraux portent de manière effective leur dosimétrie opérationnelle dans
les zones contrôlées des salles de bloc opératoire (pour rappel, l’article R.4451-67 du code du
travail précise que « tout travailleur appelé à exécuter une opération en zone contrôlée ou sur les lieux de travail