Rapport financier 632ko - Activité 2012 | Crédit Agricole Assurances

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Données financières
2012
DONNées financières 2012
éDITO
signé par Gérard Ouvrier-Buffet
et Jérôme Grivet
Gérard OUVRIER-BUFFET / Président de
Jérôme Grivet / Directeur général
Crédit Agricole Assurances
Crédit Agricole Assurances
affiche un chiffre d’affaires de
23,2 Mds€ sur l’exercice 2012,
permettant de conforter sa place
de 1er bancassureur en France,
et démontrant le dynamisme de
son modèle de bancassurance qui
s’appuie sur l’un des plus grands
réseaux bancaires d’Europe, celui
du groupe Crédit Agricole.
L’assurance vie enregistre un très
bon 4ème trimestre après un début
d’année marqué par des conditions
de marché difficiles. Ainsi, en France,
l’activité croît de 25 % par rapport
au quatrième trimestre 2011 ; elle
baisse de 11 % sur l’année, en ligne
avec le marché (source FFSA). A
l’international, elle progresse de 7 %
en 2012, soutenue par les bonnes
performances de CA Vita en Italie
(+1 % de chiffre d’affaires en 2012,
dans un marché italien de l’assurance
vie en repli de 9 %) et de Calie au
Luxembourg (+20 % de chiffre
d’affaires en 2012, grâce à la signature
d’importants contrats). Au total, et
de Crédit Agricole Assurances
grâce notamment à une collecte
nette positive de 1,9 Md€ en 2012 sur
l’ensemble de ses implantations, les
encours d’assurance vie de Crédit
Agricole Assurances atteignent près
de 225 Mds€ à fin décembre 2012, en
hausse de 4 % en un an.
Dans un contexte où les taux de
rendement 2012 des fonds en
euros étaient généralement en
repli, Predica a fait le choix de
maintenir, et même d’améliorer
la rémunération de ses contrats
d’assurance vie. Le taux moyen
pondéré des encours, que Predica
a offert à ses assurés en 2012, s’est
établi à 3 % net de frais de gestion.
L’assurance dommages poursuit
sa croissance, tant en France qu’à
l’international où le chiffre d’affaires
croît de 6 % entre fin décembre
2011 et fin décembre 2012. En
France, le chiffre d’affaires s’établit
à près de 2,5 Mds€ pour l’exercice
2012, en hausse de 7 % dans un
marché qui ne progresse que de
2
4 % sur la même période. Le ratio
sinistralité/cotisations de l’activité
(net de réassurance) reste bien
maîtrisé, à 70,1 % pour l’année 2012.
L’activité en assurance emprunteurs
enregistre quant à elle une légère
baisse, liée au ralentissement du
marché du crédit à la consommation.
Le chiffre d’affaires s’établit à
964 M€ pour 2012.
Crédit Agricole Assurances a
confirmé en 2012 son rôle majeur
dans le financement de l’économie
française au côté des banques
du Groupe en proposant des
solutions de financement tant aux
entreprises qu’aux collectivités
locales. Au total, ce sont plus
de 10 Mds€ qui ont été investis
dans l’économie française dont
3 Mds€ en financements innovants,
essentiellement sous forme de
prêts aux collectivités locales
(1 Md€) et de souscriptions
d’émissions obligataires d’entreprises
non notées (1,7 Md€).
DONNées financières 2012
SOMMAIRE
1
CONTRIBUTION DU MÉTIER
ASSURANCES AU RÉSULTAT DU
GROUPE CRÉDIT AGRICOLE S.A.
Résultats du métier Assurances ................................................................................................................. 4
Chiffre d’affaires ................................................................................................................................................... 4
2
TIVITÉ ET INFORMATIONS SUR
AC
LE GROUPE CRÉDIT AGRICOLE
ASSURANCES
Présentation des états financiers du Groupe Crédit Agricole Assurances ........................ 5
Environnement économique et financier .............................................................................................. 6
États financiers du groupe Crédit Agricole Assurances ................................................................ 7
Composition du capital au 31 décembre 2012 ...........................................................................11
Dettes de financement .................................................................................................................................11
Placements financiers ....................................................................................................................................12
Passifs relatifs aux contrats d’assurance et financiers ................................................................14
3
ESTION DES RISQUES FINANCIERS ET
G
DU RISQUE ASSURANCE
3
CONTRIBUTION DU METIER ASSURANCES AU
RESULTAT DU GROUPE CREDIT AGRICOLE S.A.
Résultats du métier Assurances
2012
En millions d'euros
Produit net bancaire
2 140
Charges d’exploitation
Résultat brut d’exploitation
Coût du risque
Gains ou pertes sur autres actifs
Résultat avant impôts
Impôts
Résultat net
Variations
2012/2011
2011
2 350
-9 %
-15 %
(541)
(640)
1 599
1 710
-6 %
(51)
(1 079)
-95 %
28
0
na
1 576
631
x2,5
(491)
(282)
74 %
x3,1
1 085
349
Intérêts minoritaires
4
(49)
na
RN Part du groupe
1 081
398
x2,7
Le résultat net part du Groupe du métier Assurances
s’établit à 1 081 millions pour l’année 2012, en forte
progression par rapport à l’exercice 2011 qui avait été
pénalisé par les effets du plan de soutien européen à la
Grèce.
Le produit net bancaire du métier Assurances s’élève à
2 140 millions d’euros en 2012, en baisse de 8,9 % sur
l’année, en raison d'un effet de base défavorable.
Les charges d’exploitation sont maîtrisées et stables, hors
effets ponctuels du traitement des titres souverains grecs
sur l’assiette de calcul de certaines taxes (effet négatif
de 69 millions d’euros en 2011 suivi d’un effet positif de
45 millions d’euros en 2012).
Le gain sur autres actifs de 28 millions reprend le résultat
de cession de la filiale Bes Vida à Bes.
Chiffre d’affaires
Format Normes Françaises*
en milliards d’euros
Assurance Vie en France
2012
2011
Variations
2012/2011
16,2
18,2
(11 %)
Assurance Non Vie en France
2,5
2,3
+7 %
International (hors emprunteurs)
3,5
3,3
+7 %
Assurance Emprunteurs France et international
1,0
1,0
-6 %
23,2
24,8
(6 %)
Chiffre d’affaires total
*après élimination des écritures intragroupes et retraité du chiffre d’affaires de Bes Vida (vendue à Bes en 2012)
En 2012, le chiffre d’affaires s’élève à 23,2 milliards.
Dans un marché français de l’assurance vie en baisse en
2012, le chiffre d’affaires en assurance vie en France
affiche un repli de 11 %, et s’établit à 16,2 milliards
d’euros. A l’international, il progresse de
7 % sur
l’année. Au total, et grâce notamment à une collecte
nette positive de 1,9 milliard d’euros en 2012, les
encours d’assurance-vie atteignent près de 225 milliards
d’euros à fin décembre 2012, en hausse de 4 % en un
an.
L’assurance dommages poursuit sa croissance, tant en
France qu’à l’international où le chiffre d’affaires croît de
6 % entre fin décembre 2011 et fin décembre 2012. En
France, le chiffre d’affaires s’établit à près de 2,5
milliards d’euros pour l’exercice 2012, en hausse de 7 %
alors que le marché progresse de 4 % sur la même
période (source FFSA).
L’activité en assurance emprunteurs enregistre quant à
elle une baisse de 6 % entre 2012, liée au
ralentissement du marché du crédit à la consommation.
Le chiffre d’affaires s’établit à 964 millions d’euros pour
2012, contre 1 025 millions d’euros en 2011.
Le chiffre d’affaires total à l’international (en assurancevie et dommages mais hors assurance emprunteurs et
retraité de Bes Vida) poursuit sa reprise : il affiche une
hausse de 7 % sur l’année pour atteindre 3,5 milliards
d’euros, dont une très forte hausse sur l’assurance vie.
Rapport Financier 2012 – Crédit Agricole Assurances
4
ACTIVITE ET INFORMATIONS SUR LE GROUPE CREDIT
AGRICOLE ASSURANCES
Présentation des états financiers du Groupe Crédit
Agricole Assurances
Organigramme simplifié du groupe Crédit Agricole Assurances au
31.12.2012.
L’organigramme ci-dessous représente le périmètre de consolidation du groupe Crédit Agricole Assurances, à l’exception des
SCI et OPCVM consolidés.
Assurance vie France
Assurance non vie France
Assurance Emprunteur
Autres
Assurance internationale
CREDIT AGRICOLE ASSURANCES S.A.*
100%
100%
100%
100%
100%
CALIE
Spirica
PREDICA
DOLCEA
VIE
93.67%
CACI
PACIFICA
50 %
CAAGIS
50%
AMF
La Médicale
de France
35.46%
100%
SPACE
Holding
100%
100%
100%
BES
SEGUROS
100%
CARE
FINAREF
RD
Space Lux
FINAREF
Vie
CA
LIFE
100% 100%
CA LIFE
JAPAN
100%
64.54%
Viavita
100% 100%
CA VITA
100%
CACI
Life
100%
CACI
Non Life
CA
Assicurazioni
100%
100%
CACI
Re
Evolution du périmètre de consolidation
Au 31 décembre 2012, le périmètre de consolidation du
Groupe est composé de 202 filiales et participations.
Les principales variations de périmètre entre le 1er janvier
2012 et le 31 décembre 2012 correspondent à la
déconsolidation de la holding Vert, à la cession de la
participation de la société d’assurance vie au Portugal Bes
Vida, et au rachat de 50 % des minoritaires de CA Vita.
Rapport Financier 2012 – Crédit Agricole Assurances
5
Normes applicables et comparabilité
En application du règlement CE n° 1606/2002, les
comptes annuels ont été établis conformément aux
normes IFRS et aux interprétations IFRIC applicables au
31 décembre 2012 et telles qu’adoptées par l’Union
européenne (version dite « carve out »), en utilisant donc
certaines dérogations dans l’application de la norme
IAS 39 pour la comptabilité de macro-couverture.
Ce référentiel est disponible sur le site internet de la
Commission
européenne,
à
l’adresse
suivante :
http://ec.europa.eu/internal_market/accounting/ias/index
_fr.htm.
Les normes et interprétations sont identiques à celles
utilisées dans les états financiers de Crédit Agricole
Assurances au 31 décembre 2011.
Format de présentation des états financiers
En l’absence de modèle imposé par le référentiel IFRS,
Crédit Agricole Assurances utilise les formats des
documents de synthèse (bilan, compte de résultat, état du
résultat net et des gains et pertes comptabilisés
directement en autres éléments du résultat global ;
tableau de variation des capitaux propres, tableau des flux
de trésorerie) préconisés par la recommandation ANC
n°2009-R-05 du 2 juillet 2009.
Cette présentation présente les particularités suivantes :
— Le résultat des contrats d’investissement sans
participation discrétionnaire est classé dans
—
—
l’agrégat « Chiffre d’affaires ou produits des autres
activités »,
Les actifs et les passifs sont classés au bilan par
ordre croissant de liquidité, cette présentation
étant plus pertinente pour les compagnies
d’assurance que la classification entre éléments
courants et éléments non courants également
prévue par IAS 1,
Les charges sont classées, dans le compte de
résultat, par destination et non par nature. Cette
présentation, autorisée par IAS 1, est celle retenue
par
la
grande
majorité
des
compagnies
d’assurance.
Environnement économique et financier
En 2012, la Grèce a de nouveau fait la une avec un
nouveau plan d’aide, un coup de rabot sur sa dette
synonyme de décote sévère pour les investisseurs privés,
une instabilité politique et sociale chronique qui a alimenté
les craintes d’une sortie du pays de la zone euro.
L’Espagne est entrée dans l’œil du cyclone sur fond de
doutes sur la solidité du système bancaire, de dérapage
des finances publiques, de chômage record et
d’approfondissement de la récession. Signe de ces
inquiétudes, les primes de risque sur le souverain se sont
nettement tendues, pour dépasser sporadiquement la
barre symbolique des 7 %, seuil de déclenchement des
plans d’aide grec, irlandais et portugais. L’Italie n’a pas
échappé à la contagion avec des taux publics également
sous pression, en dépit des efforts de réformes entrepris
par le gouvernement technique de Mario Monti.
L’ensemble a fait craindre pour l’intégrité même de la zone
euro.
C’est donc sous haute tension que s’est tenu un énième
sommet européen fin juin. Afin de casser les liens
d’interdépendance entre les risques souverains et
bancaires, le Mécanisme Européen de Stabilisation, le
nouveau fonds de secours à caractère pérenne (entré en
vigueur en octobre), a été autorisé à octroyer une aide
financière aux banques directement sans passer par les
États, moyennant la mise en œuvre d’une supervision
bancaire à l’échelle européenne sous l’égide de la Banque
centrale européenne (BCE).
Cette volonté affichée de progresser vers une union
bancaire n’a pas totalement convaincu avec des marchés
inquiets des délais de mise en œuvre.
Les difficultés financières de l’Espagne et les signaux
inquiétants de ralentissement de l’économie mondiale ont
ainsi continué à alimenter un sentiment de défiance à
l’égard de la zone euro, au point de craindre une
répétition du scénario catastrophe de l’été 2011. Le
26 juillet a marqué un vrai tournant lorsque Mario Draghi
a déclaré, devant un parterre d’investisseurs londoniens,
que la Banque centrale européenne (BCE) était prête,
dans les limites de son mandat, à prendre toutes les
mesures nécessaires pour sauvegarder l’intégrité de la
zone euro. Le patron de la BCE a joint le geste à la parole
en annonçant début septembre, un programme de rachats
illimités de titres de dette sous conditions strictes (baptisé
OMT
pour
« Outright
Monetary
Transactions »).
L’ensemble a permis d’évacuer le scénario extrême d’un
éclatement pur et simple de la zone euro et d’impulser un
mouvement de hausse sur les marchés venant ainsi
corriger les excès de pessimisme passés.
En dépit de la stabilisation des anticipations et de
l’environnement de marché, il ne sera pas possible, sans
croissance, de viabiliser les trajectoires de dettes. C’est
donc le thème de la croissance qui va dominer l’année
2013.
Une enveloppe de 100 milliards d'euros a également été
accordée à l’Espagne pour fortifier son secteur bancaire.
Rapport Financier 2012 – Crédit Agricole Assurances
6
Etats financiers du groupe Crédit Agricole Assurances
Compte de résultat
en millions d'euros
Produit Net Assurance
2012
2011
2 147
2 363
Variations
(en %)
(9 %)
Charges d'exploitation
(532)
(631)
(16 %)
1 615
1 732
(7 %)
(51)
(1 079)
(95 %)
Résultat brut d'exploitation
Coût du risque
Gains ou pertes sur autres actifs
(62)
0
Na
Variation de valeur des écarts d’acquisition
(129)
(31)
x3,2
Impôt sur les bénéfices
(622)
(283)
Na
752
339
x2,2
(2)
(94)
(98 %)
750
433
73 %
Résultat net de l'ensemble consolidé
Intérêts Minoritaires
Résultat net part du groupe
Le résultat net part du groupe s’élève à 750 millions
d’euros en 2012 contre 433 millions d’euros en 2011.
Cette augmentation de 317 millions d’euros s’explique
principalement par l’impact de la dépréciation des titres
souverains grecs en 2011 (665 m€ nets de participation
aux bénéfices et d’impôt), la dépréciation du goodwill de
Caci en 2012 pour 129 millions d’euros et la moins-value
de cession des titres Bes Vida de 62 millions d’euros. En
2011, le goodwill de Bes Vida avait été déprécié à hauteur
de 30 millions d’euros.
Le produit net d’assurance (PNA) s’élève à 2 147 millions
d’euros, en baisse de 9 %, liée à un effet de base
défavorable. En effet, certaines plus-values avaient été
extériorisées en 2011 pour compenser la hausse du coût
du risque lié aux titres souverains grecs.
La diminution des charges d’exploitation s’explique
principalement par l’impact du résultat lié aux titres
souverains grecs sur l’assiette de calcul de certaines
taxes françaises (-69 millions d’euros en 2011 et +45
millions d’euros en 2012). Hors cet effet, les charges sont
maîtrisées.
La charge enregistrée en coût du risque correspond au
coût des dépréciations des titres d’Etat grec en 2011 et à
la moins-value résiduelle constatée lors de l’échange des
titres en mars 2012. Au 31 décembre 2012, tous les titres
souverains grecs ont été cédés.
Enfin, la taxation complémentaire de 7 % du stock de
réserve de capitalisation a généré un impôt exceptionnel
de 127 millions d’euros en 2012. Corrigé de cet élément
exceptionnel, le taux d’impôt normatif 2012 s’élèverait à
32,9 %.
Rapport Financier 2012 – Crédit Agricole Assurances
7
Bilan actif
31.12.2012
31.12.2011
874
1 112
14
76
249
226
Actifs incorporels
1 137
1 414
Immobilier de placement
2 968
2 494
en millions d'euros
Ecart d'acquisition
Portefeuilles de contrats des sociétés d'assurance
Autres immobilisations incorporelles
Immobilier de placement en UC
Placements financiers
Placements financiers en UC
Instruments dérivés et dérivés incorporés séparés
-
1
215 490
195 430
41 568
40 371
873
825
260 899
239 121
-
-
1 184
1 008
Immeubles d'exploitation et autres immobilisations corporelles
246
263
Frais d'acquisition reportés
790
807
-
5 257
Placements des activités d’assurance
Investissements dans les entreprises associées
Part des concessionnaires et rétrocessionnaires dans les passifs relatifs aux
contrats d’assurance et financiers
Participation aux bénéfices différée active
Actifs d'impôt différé
Créances nées des opérations d'assurance et de réassurance acceptée
Créances nées des opérations de cessions en réassurance
Créance d'impôt exigible
47
583
1 556
1 496
90
190
29
245
Autres créances
1 387
2 318
Autres actifs
4 145
11 159
-
-
6 276
4 940
273 641
257 642
Actifs destinés à la vente
Trésorerie et équivalents de trésorerie
TOTAL DE L'ACTIF
Rapport Financier 2012 – Crédit Agricole Assurances
8
Bilan passif
31.12.2012
31.12.2011
Capital social ou fonds équivalents
1 163
1 163
Primes d'émission, de fusion et d'apport
5 391
6 975
Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres
1 170
(344)
Résultats cumulés
2 030
2 156
en millions d'euros
Résultat net consolidé de l'exercice
750
433
10 504
10 383
27
193
10 531
10 576
176
353
Dettes subordonnées
3 936
2 268
Dettes de financement envers les entreprises du secteur bancaire
1 345
1 230
Dettes de financement
5 281
3 498
Passifs techniques relatifs à des contrats d'assurance
93 557
87 111
Passifs techniques relatifs à des contrats d'assurance UC
37 093
33 386
130 650
120 497
Passifs techniques relatifs à des contrats financiers avec participation discrétionnaire
99 392
102 563
Passifs techniques relatifs à des contrats financiers sans participation discrétionnaire
360
684
Passifs techniques relatifs à des contrats financiers en UC
4 493
7 073
Passifs techniques relatifs à des contrats financiers
104 245
110 320
10 380
-
245 275
230 817
590
248
-
-
Dettes d'exploitation envers les entreprises du secteur bancaire
4 402
3 532
Dettes nées des opérations d'assurance ou de réassurance acceptée
1 617
1 648
Dettes nées des opérations de réassurance cédée
993
965
Dettes d'impôt exigible
178
109
Capitaux propres du groupe
Intérêts minoritaires
Capitaux propres totaux
Provisions pour risques et charges
Passifs techniques relatifs à des contrats d'assurance
Participation aux bénéfices différée passive
Passifs relatifs aux contrats
Passifs d'impôt différé
Dettes d'exploitation représentées par des titres
Instruments dérivés passifs
Autres dettes
Autres passifs
Passifs des activités destinées à être cédées ou abandonnées
TOTAL DU PASSIF
Rapport Financier 2012 – Crédit Agricole Assurances
7
38
4 591
5 858
12 378
12 398
-
-
273 641
257 642
9
Tableau de variation des capitaux propres
Part du groupe
Capital social
ou fonds
équivalents
Primes
d'émission, de
fusion et
d'apport
Gains et
pertes
comptabilisés
directement en
capitaux
propres
Résultats
cumulés
Total part du
groupe
1 163
7 042
(134)
2 992
en millions d'euros
SITUATION A LA
CLOTURE AU 31
DECEMBRE 2010
Gains et pertes
comptabilisés
directement en
capitaux propres
Part des
minoritaires
Total des
capitaux
propres
consolidés
11 064
244
11 307
(223)
(82)
(305)
433
433
(94)
339
433
210
(176)
34
(837)
(904)
(3)
(907)
112
113
(223)
Résultat net consolidé
de l'exercice
Total du résultat net
et des gains et
pertes comptabilisés
directement en
capitaux propres
(223)
Distribution de
dividendes
(67)
Mouvements sur le
capital
Variation de périmètre
Autres variations
SITUATION A LA
CLOTURE AU 31
DECEMBRE 2011
1 163
6 975
Gains et pertes
comptabilisés
directement en
capitaux propres
13
1
14
15
29
(344)
2 589
10 383
193
10 576
1 465
46
1 511
750
750
2
752
750
2 215
48
2 263
(516)
(2 100)
(2)
(2 102)
(1)
(1)
1
(42)
3
(213)
1 465
Résultat net consolidé
de l'exercice
Total du résultat net
et des gains et
pertes comptabilisés
directement en
capitaux propres
1 465
Distribution de
dividendes
(1 584)
Mouvements sur le
capital
1
Variation de périmètre
45
Autres variations
SITUATION A LA
CLOTURE AU 31
DECEMBRE 2012
4
1 163
5 391
1 170
4
2 780
10 504
(210)
4
27
10 531
(1) La variation de périmètre correspond à :
- l’acquisition des minoritaires de CA Vita (175 millions d’euros)
- la cession de Bes Vida (38 millions d’euros)
Rapport Financier 2012 – Crédit Agricole Assurances
10
Composition du capital au 31 décembre 2012
Au 31 décembre 2012, la répartition du capital et des droits de vote était la suivante :
Actionnaires
Crédit Agricole S.A.
Nombre
d’actions
% du capital
% des droits
de vote
116 254 292
99,99%
100%
6
0,01%
0%
116 254 298
100%
100%
Autres
Total
La valeur nominale des actions est de 10 euros. Ces actions sont entièrement libérées.
Dettes de financement
31.12.2012
Devise
en millions d'euros
Dettes subordonnées à durée
déterminée
Dettes subordonnées à durée
indéterminée
Total
Moins de 3
mois
Entre 3
Entre 1 et 5
mois et
ans
1 an
Supérieure
à 5 ans
Total
EUR
-
7
-
1 786
1 793
EUR
-
7
-
2 136
2 143
EUR
-
14
-
3 922
3 936
Supérieure
à 5 ans
Total
Crédit Agricole Assurances a émis 1,7 Md€ souscrit par Crédit Agricole S.A.
31.12.2011
Devise
en millions d'euros
Dettes subordonnées à durée
déterminée
Dettes subordonnées à durée
indéterminée
Total
Moins de 3
mois
Entre 3
Entre 1 et 5
mois et
ans
1 an
EUR
-
5
-
1 127
1 132
EUR
-
4
-
1 132
1 136
EUR
-
9
-
2 259
2 268
Rapport Financier 2012 – Crédit Agricole Assurances
11
Placements financiers
Placements par nature
La juste valeur d’un instrument financier est le montant
pour lequel un actif pourrait être échangé ou une dette
réglée entre des parties avisées, consentantes dans une
transaction conclue à des conditions normales.
Les montants de juste valeur indiqués ci-dessous
représentent les estimations effectuées à la date d’arrêté.
Celles-ci sont donc susceptibles d’évoluer dans le temps
en raison de l’évolution des conditions de marché ou
d’autres facteurs.
en millions d'euros
Actions et autres titres à revenus variables
Obligations et autres titres à revenus fixes
Actifs disponibles à la vente
Obligations et autres titres à revenus fixes
Actifs détenus à l'échéance
31.12.2012
Valeur au
Juste valeur
bilan
18 952
18 952
144 904
144 904
163 856
163 856
14 602
17 474
14 602
17 474
Actions et autres titres à revenus variables
7 574
7 574
Obligations et autres titres à revenus fixes
28 298
28 298
35 872
35 872
Actifs financiers à la juste valeur par résultat par nature ou sur option
Prêts et créances
Placements financiers
Immobilier de placement (1)
Instruments dérivés
Placements du fonds général (A)
1 160
1 206
215 490
218 408
2 968
5 106
873
873
219 331
224 387
Actions et autres titres à revenus variables
25 139
25 139
Obligations et autres titres à revenus fixes
16 429
16 429
41 568
41 568
Placements financiers UC
Immobilier de placement UC (1)
Placements des contrats en unités de compte (B)
TOTAL PLACEMENTS (A) + (B)
-
-
41 568
41 568
260 899
265 955
(1) La valeur des immeubles de placement est estimée « à dire d’expert ».
31.12.2011
en millions d'euros
Actions et autres titres à revenus variables
Obligations et autres titres à revenus fixes
Actifs disponibles à la vente
Obligations et autres titres à revenus fixes
Actifs détenus à l'échéance
Actions et autres titres à revenus variables
Obligations et autres titres à revenus fixes
Actifs financiers à la juste valeur par résultat par nature ou sur option
Prêts et créances
Placements financiers
Immobilier de placement (1)
Instruments dérivés
Placements du fonds général (A)
Actions et autres titres à revenus variables
Obligations et autres titres à revenus fixes
Placements financiers UC
Immobilier de placement UC (1)
Placements des contrats en unités de compte (B)
TOTAL PLACEMENTS (A) + (B)
Valeur au
bilan
Juste valeur
17 042
17 042
138 283
138 283
155 325
155 325
15 321
16 887
15 321
16 887
6 935
6 935
17 325
17 325
24 260
24 260
523
523
195 429
196 995
2 495
4 507
825
825
198 749
202 327
26 236
26 236
14 135
14 135
40 371
40 371
1
1
40 372
40 372
239 121
242 699
(1) La valeur des immeubles de placement est estimée « à dire d’expert ».
Rapport Financier 2012 – Crédit Agricole Assurances
12
Exposition au risque souverain et non souverain sur les pays
européens sous surveillance
Compte-tenu du contexte économique confirmant les
difficultés de certains pays de la zone euro à maîtriser
leurs finances publiques, l'exposition du groupe Crédit
Agricole Assurances sur certains pays européens est
présentée ci-après :

Exposition au risque souverain sur la Grèce,
l’Irlande, le Portugal, l'Italie et l'Espagne.
Maturité (hors portefeuille de trading)
en
millions
d'euros
Grèce
L'exposition à la dette souveraine correspond à la valeur
au bilan avant application des mécanismes propres à
l'assurance vie de partage entre assureurs et assurés.
2012
2011
-
1 890
Irlande
1 045
1 309
Portugal
1 560
1 871
Italie
4 387
7 077
en millions d'euros
Grèce
Espagne
Total exposition
979
3 154
7 971
15 301
Irlande
Portugal
Italie
Espagne
Maturités
résiduelles
Expositions
Brutes
2012
Expositions
Brutes
2011
Un an
-
12
Deux ans
-
31
Trois ans
-
22
Cinq ans
Dix ans
-
29
876
Dix ans et plus
-
920
Total Grèce
-
1 890
Un an
19
-
Deux ans
-
37
Trois ans
-
19
Cinq ans
Dix ans
1 018
6
992
Dix ans et plus
8
237
Total Irlande
1 045
1 291
Un an
3
671
Deux ans
3
99
Trois ans
4
35
Cinq ans
Dix ans
110
21
27
175
Dix ans et plus
1 419
862
Total
Portugal
1 560
1 869
Un an
235
123
Deux ans
342
157
Trois ans
372
428
Cinq ans
Dix ans
644
1 206
881
4 224
Dix ans et plus
1 588
1 265
Total Italie
4 387
7 078
3
Un an
-
Deux ans
-
1
Trois ans
-
1 017
Cinq ans
Dix ans
1
30
120
978
1 984
979
3 155
7 971
15 283
Dix ans et plus
Total
Espagne
Total général
expositions
brutes
Rapport Financier 2012 – Crédit Agricole Assurances
13
Passifs relatifs aux contrats d’assurance et financiers
31.12.2012
(en millions d’euros)
Vie
Contrats d’assurance
Non-vie International Emprunteur
Total
116 701
2 662
9 801
1 434
130 650
Contrats d’investissement avec PB discrétionnaire
96 244
-
5 337
-
101 581
Contrats d’investissement sans PB discrétionnaire
1 824
-
840
-
2 664
10 366
-
14
-
10 380
225 135
2 662
15 992
1 434
245 275
-
-
-
-
-
(574)
(199)
(90)
(321)
(1 184)
224 561
2 463
15 902
1 113
244 091
Non-vie International Emprunteur
Total
Participation aux bénéfices différée passive
Total des provisions techniques ventilées
Participation aux bénéfices différée active
Part des réassureurs dans les provisions techniques
PROVISIONS TECHNIQUES NETTES
31.12.2011
(en millions d’euros)
Vie
Contrats d’assurance
107 797
2 441
8 878
1 381
120 497
Contrats d’investissement avec PB discrétionnaire
97 992
-
6 422
-
104 414
Contrats d’investissement sans PB discrétionnaire
1 743
-
4 163
-
5 906
-
-
-
-
-
207 532
2 441
19 463
1 381
230 817
(3 872)
-
(401)
-
(4 273)
(498)
(178)
(38)
(293)
(1 007)
Participation aux bénéfices différée passive
Total des provisions techniques ventilées
Participation aux bénéfices différée active (1)
Part des réassureurs dans les provisions techniques
PROVISIONS TECHNIQUES NETTES
203 162
2 263
19 024
1 088
225 537
(1) Dont participation différée active sur revalorisation des titres AFS pour 2,6 milliards d’euros avant impôts, soit 1,3 milliard
net d’impôts
Rapport Financier 2012 – Crédit Agricole Assurances
14
GESTION DES RISQUES FINANCIERS ET DU
RISQUE ASSURANCE
Le groupe Crédit Agricole Assurances commercialise des
contrats
d’épargne,
de
prévoyance,
d’assurance
dommages et d’assurance des emprunteurs au sein de
ses filiales françaises et étrangères.
“Solvabilité 1”, qui s’applique tant au niveau social qu’au
niveau consolidé. Le groupe Crédit Agricole Assurances
est en conformité avec les obligations de solvabilité qui lui
sont applicables.
Quatre types de risques sont gérés et suivis par les
entités du groupe Crédit Agricole Assurances :
Le calcul de la marge de solvabilité ajustée sur la base
des comptes consolidés est transmis chaque année à
l’Autorité de Contrôle Prudentiel.




des risques de marché, principalement de nature
actif-passif : risques de taux, sur actions, de change,
de liquidité, de rachat. Ces risques sont appréciés en
fonction des garanties octroyées au client (taux
minimum garanti, garantie plancher, etc.),
des risques de contrepartie sur les actifs en
portefeuille (qualité des émetteurs) et sur les
réassureurs,
des risques techniques liés à l’activité d’assurance,
qui évoluent en fonction de la sinistralité et des
primes du portefeuille. De ce fait, ils dépendent
notamment de la tarification, de la commercialisation
et de la sélection médicale. Une part de ces risques
peut être réassurée moyennant le paiement d’une
prime auprès d’entités de réassurance,
des risques opérationnels, en particulier dans
l’exécution des processus. Ces risques peuvent être
spécifiques à l’assurance mais leur gestion et leur
suivi est mis en œuvre conformément aux normes
établies par le groupe Crédit Agricole S.A.
Les risques du groupe Crédit Agricole Assurances sont
suivis dans le cadre de la réglementation actuelle en
matière d’exigence de marge de solvabilité, dite
Parallèlement, le groupe Crédit Agricole Assurances se
prépare à la nouvelle réglementation “Solvabilité 2”. Il a
lancé et planifié, dans ses filiales et au niveau consolidé
Groupe, les chantiers pour sa mise en œuvre et en suit le
bon avancement, de manière à être en conformité avec la
Directive. L’ensemble des entités du groupe Crédit
Agricole Assurances a participé à l’étude d’impact
européenne QIS5 (“quantitative impact study” n° 5) sur
les comptes du 31 décembre 2009 à l’initiative du Comité
des régulateurs européens, le CEIOPS. Les QIS consistent
à évaluer l’exigence de marge de solvabilité sur la base
des comptes consolidés en tenant compte de l’effet de
diversification entre les entités du groupe.
Les simulations appliquées aux comptes du 31 décembre
2010 et du 31 décembre 2011 ont montré que les fonds
propres éligibles au titre des règles transitoires couvrent
les exigences de capital résultant de Solvabilité 2. Par
ailleurs, un exercice de stress tests complémentaires
conduit par l’EIOPA en 2011, a confirmé la suffisance des
fonds propres dans les différents scenarii.
Surveillance et gestion des risques
Stratégie Risques
La gestion des Risques du groupe Crédit Agricole
Assurances s’inscrit dans le cadre de risques commun et
homogène défini par la stratégie Risques du métier
assurance du groupe Crédit Agricole S.A. Chaque filiale en
France et à l’international le décline pour établir sa
stratégie risques, à partir d’une cartographie synthétique
des risques majeurs auxquels elle est exposée (risques de
marché, techniques, de contrepartie, opérationnels
spécifiques à leurs activités) et de leur évaluation.
Ces stratégies risques, coordonnées au niveau du groupe
Crédit Agricole Assurances holding par son Responsable
Contrôles Permanents et Risques, formalisent les
politiques mises en œuvre par les entités pour la maîtrise
de leurs risques (politiques financières, de souscription,
tarifaires, de provisionnement, de réassurance, de gestion
des sinistres…). Elles fixent notamment les limites
globales à l’intérieur desquelles les expositions à ces
risques sont maintenues (en termes d’allocation d’actifs,
de limites de contrepartie, règles de couverture par
exemple) et décrivent les composantes du dispositif de
pilotage. Elles font l’objet d’un avis de la Direction des
Risques Groupe de Crédit Agricole S.A. (DRG) en
coordination avec les Responsables Contrôles Permanents
et Risques (RCPR) du groupe Crédit Agricole Assurances
et des entités. Elles sont présentées pour validation en
Comité Risques Groupe présidé par le Directeur Général
de Crédit Agricole S.A.
Gestion opérationnelle des
risques
Les politiques de gestion des risques définies par chacune
des entités sont revues au moins une fois par an et
validées par leur conseil d’administration.
La gestion opérationnelle des risques propres à l’activité
de chaque entité est structurée autour de comités
périodiques (comités financiers ou de placement, comités
actif/passif en assurance vie, comités techniques, de
réassurance en assurance dommages…). Ces comités ont
pour objet de suivre, à partir du reporting établi par la
ligne métier concernée (investissements, actuariat,
actif/passif…), l’évolution des risques et de présenter les
Rapport Financier 2012 – Crédit Agricole Assurances
15
analyses réalisées en appui à la gestion de ceux-ci. Si
nécessaire, des propositions d’actions sont formulées, qui
seront soumises au conseil d’administration.
Pour les filiales internationales, Crédit Agricole Assurances
holding a élaboré des recueils de normes (standards)
ayant vocation à être transposés au sein de chaque filiale.
Ceux-ci délimitent le champ des décisions décentralisées
et précisent les règles à respecter en termes de processus
de décision.
Surveillance des risques
Les dispositifs de surveillance des risques des entités
déclinent les directives du Groupe Crédit Agricole S.A en
les adaptant au métier de l’assurance. Ils sont examinés
lors des comités de contrôle interne ou des comités
Risques et Contrôles Permanents, à la lumière des
résultats des contrôles permanents et périodiques
réalisés. Dans ces instances sont également analysés les
tableaux de bord Risques qui rassemblent les indicateurs
représentatifs de chaque typologie de risques et rendent
compte du respect des limites. Le Responsable
des
contrôles permanents et des risques peut proposer pour
validation des limites opérationnelles, des seuils d’alerte
en complément des limites globales fixées dans la
stratégie Risques dont toute modification doit être
resoumise pour validation à la Direction des Risques
Groupe du Crédit Agricole S.A.
Lorsque l’exécution de la gestion financière est confiée à
des prestataires d’investissement, les conventions de
délégation signées décrivent de façon détaillée le
dispositif de maîtrise et de contrôle des risques ainsi que
les modalités de suivi (suivi des limites, suivi des objectifs
de la stratégie risques mise en œuvre…).
Crédit Agricole Assurances holding a instauré un comité
Risques et Contrôles Permanents de niveau groupe Crédit
Agricole Assurances pour arrêter les grandes orientations
du métier assurance en matière de Risques et Contrôles
permanents et suivre les risques consolidés. Ainsi, Crédit
Agricole Assurances holding produit trimestriellement un
tableau de bord Risques Groupe qui s’alimente à partir
des indicateurs de pilotage des entités et apporte une
vision globale et consolidée des risques du Groupe.
Afin de renforcer les capacités de prévention, d’évaluation
et la cohérence, a été créé en 2012 un comité bimensuel
de surveillance des risques, instance de partage entre
RCPR. Ce comité analyse la survenance et l’évolution
d’évènements risques au fil de l’eau et en restitue une
synthèse au Comité Exécutif du groupe Crédit Agricole
Assurances. Par ailleurs, les RCPR des Compagnies qui
ont un domaine de risques en majeur exercent un rôle
transverse de référent risques sur leur domaine
d’expertise pour le groupe Crédit Agricole Assurances.
Enfin, dans le cadre de son dispositif de surveillance
consolidée, le Groupe Crédit Agricole S.A. effectue
trimestriellement une revue des risques des entités de
Crédit Agricole Assurances, sur la base des contributions
fournies par les RCPR à la DRG de Crédit Agricole S.A. Les
comités organisés par la DRG plusieurs fois dans l’année
avec chacune des filiales, en présence de leur Directeur
Général, de leur RCPR et du RCPR de Crédit Agricole
Assurances holding, permettent un examen du dispositif
de gestion et contrôle des risques ainsi que des points
d’actualités sur les risques de l’entité. Les RCPR
remontent en alerte à la DRG tout dépassement d’une
limite globale, la résorption faisant l’objet d’un plan
d’actions.
Outil de mesure des risques
pour l’activité d’épargne et
retraite
Pour les activités d’épargne et retraite, la méthodologie
de mesure des risques s’appuie principalement sur une
modélisation, permettant de valoriser les risques de
l’entité en simulant ses équilibres actif-passif sur la base
de méthodes économiques. Cette modélisation permet
notamment d’effectuer les calculs de MCEV (Market
Consistent Embedded Value) et de besoins de capital
selon Solvabilité 2. Cet outil de modélisation est utilisé
dans les principales entités exerçant les activités
d’épargne et de prévoyance à l’international (Italie,
Grèce et Japon).
Cet outil réplique, dans différents contextes de marché,
les choix de l’assureur (politique d’allocation des actifs, de
revalorisation des contrats, de prélèvement de marges,
etc.) et le comportement des assurés (application de
tables de mortalité, simulation de rachats structurels et
conjoncturels,
etc.).
Il
intègre
les
contraintes
réglementaires (minimum de participation aux bénéfices,
dotation de provisions réglementaires, limites relatives
aux actifs, etc.). Les simulations réalisées avec cet outil
permettent d’éclairer les décisions importantes de chaque
entité en termes commercial (politique produit, taux
servis), financier (allocation d’actifs, programme de
couvertures, etc.)
et
assurantiel
(programme
de
réassurance) et d’alimenter les débats dans le cadre de
sa gouvernance.
Les risques de marché
Dans chaque entité du groupe Crédit Agricole Assurances,
des politiques financières encadrent les opérations
réalisées sur les marchés financiers, selon des modalités
propres à leurs portefeuilles d’actifs et l’adossement de
leurs passifs (diagnostic actif/passif). Elles prennent en
compte les limites réglementaires, les limites internes
(celles validées dans la stratégie Risques et les limites
opérationnelles fixées par l’entité), le diagnostic financier
sur les perspectives des marchés en fonction de scénarios
économiques et de leur probabilité, voire des stress
scénarios.
Le groupe Crédit Agricole Assurances porte une attention
constante à la maîtrise des risques financiers. Sa
stratégie de diversification des allocations sur l’ensemble
des classes d’actifs (obligations, actions, gestion
alternative, immobilier) permet de maîtriser la volatilité
globale de la valeur du portefeuille de placements. Selon
la taille des portefeuilles, les objectifs de rentabilité et les
profils de risques visés, certains supports de placement
peuvent ne pas être autorisés ou l’être sous conditions, à
travers des véhicules collectifs par exemple.
Les activités d’épargne, retraite et prévoyance du groupe
Crédit
Agricole
Assurances
sont
particulièrement
concernées par les risques de marché, au regard du
volume très important des actifs financiers en
représentation des engagements vis-à-vis des assurés.
Les risques de marché sont encadrés à partir des stress
scénarios établis avec des analyses d’impacts en termes
Rapport Financier 2012 – Crédit Agricole Assurances
16
de rentabilité (participation aux bénéfices et résultats) et
de solvabilité selon l’évolution des principaux facteurs de
risque : baisse des actions, hausse des taux prenant en
compte leurs conséquences en termes de collectes, de
rachats (selon les lois implémentées dans l’outil de
modélisation interne).

Risque de taux
Le risque de taux correspond au risque de variation de
valeur du portefeuille obligataire en fonction du niveau
des taux d’intérêt. Les investissements à taux variable
exposent le groupe à des fluctuations de flux de trésorerie
futurs alors que les investissements à taux fixe exposent
à un risque de juste valeur des instruments en
portefeuille.

Une baisse des taux peut se traduire par une baisse de
rentabilité des portefeuilles et, à terme, par des difficultés
à honorer les taux minimum garantis. Une hausse de taux
pourrait rendre les contrats d’épargne du groupe Crédit
Agricole Assurances moins compétitifs et exposer le
groupe à un risque de rachat massif (ce qui pourrait
conduire à la réalisation d’une partie du portefeuille
obligataire dans des conditions de marché peu favorables
et à une externalisation de moins-values).
Le portefeuille obligataire (hors unités de comptes)
s’élève à 188 milliards d’euros au 31 décembre 2012,
contre 171 milliards d’euros en 2011.
risque de baisse des taux (notamment du fait de la
présence d’un passif bénéficiant de Taux Minimum
Garantis (TMG) non nuls) : ce risque est géré par la
définition d’un poids minimum d’obligations, avec
également une part minimum d’obligations à taux
fixe, et par des instruments de couverture (swaps,
swaptions, floors). En France, la réglementation
prévoit la constatation d’une « provision pour aléa
financier » si le rendement des actifs devient
insuffisant pour faire face aux engagements pris par
l’assureur en matière de taux garantis aux
assurés. Aucune provision pour aléa financier n’a été
constituée par le groupe Crédit Agricole Assurances
au 31 décembre 2012 et au 31 décembre 2011,
risque à la hausse des taux, afin de protéger l’entité
contre le risque de rachat des contrats par les
assurés en cas de hausse forte et durable des
rendements à long terme et de perte de
compétitivité des contrats d’épargne par rapport à
d’autres placements d’épargne. Ce risque est géré
par un encours d’instruments de couverture (caps)
contre le risque de hausse des taux correspondant
fin 2012 à plus d’un tiers de l’encours du portefeuille
obligataire et par un encours d'actifs mobilisables
rapidement de 25 % (actifs liquides présentant un
faible risque en capital).
La sensibilité au risque de taux du portefeuille obligataire
du groupe Crédit Agricole Assurances, déterminée en
prenant comme hypothèse une variation à la hausse et à
la baisse de 100 points de base des taux d’intérêt est la
suivante (nets de la participation au bénéfice différée et
de l’impôt) :
Le groupe Crédit Agricole Assurances a donc défini les
règles de couvertures et de gestion suivantes du risque
de taux :
31.12.2012
en millions d'euros
31.12.2011
Impact Résultat
net
Impact Capitaux
Propres
Impact Résultat
net
Impact Capitaux
Propres
(31)
(756)
(21)
(605)
31
740
16
603
Hausse de 100 pdb des taux sans risques
Baisse de 100 pdb des taux sans risques
Quand les titres sont comptabilisés en actifs disponibles à
la vente, la sensibilité est enregistrée en capitaux
propres. S’ils sont comptabilisés en trading, la sensibilité
est reprise en résultat.
Les emprunts contractés par le groupe Crédit Agricole
Assurances sont rémunérés à taux fixe, les intérêts ne
sont donc pas sensibles aux variations de taux.
Les passifs techniques du groupe sont peu sensibles aux
risques de taux pour les raisons suivantes :
Risque actions



provisions épargne (plus de 90 % des provisions
techniques hors unités de comptes) : ces provisions
techniques sont calculées sur la base du taux du tarif
(celui-ci ne variant pas dans le temps pour un même
contrat) ; ainsi, une variation des taux d’intérêt
n’aura aucun impact sur la valorisation de ces
engagements,
provisions dommages : ces provisions techniques
n’étant pas actualisées, les variations de taux
d’intérêt n’ont aucun impact sur la valorisation de
ces engagements,
provisions mathématiques de rentes (dommages
corporels,
incapacité/invalidité) :
le
taux
d’actualisation retenu dans le calcul de ces provisions
étant fonction des taux d’intérêt en vigueur à la date
de calcul, le montant de ces engagements varie en
fonction des taux d’intérêt ; compte tenu du faible
montant de ces engagements techniques, ce risque
n’est pas significatif pour le groupe Crédit Agricole
Assurances.
Le risque boursier correspond au risque de baisse de
valorisation des placements actions à la suite d’une baisse
des indices boursiers.
Ces baisses de valorisation des actifs peuvent avoir des
conséquences multiples : impact négatif sur le résultat en
cas de dépréciations significatives et répercussions
subséquentes sur la rentabilité, provisions pour garantie
plancher et pour renonciation.
Les études d’allocations menées régulièrement ont
conduit à plafonner la part des actifs de diversification et
permettent d’estimer un optimum d’allocation à long
terme.
Le groupe Crédit Agricole Assurances a également défini
les règles de couvertures et de gestion du risque de
valorisation des actifs de diversification, et peut mettre
en place des couvertures optionnelles afin d’être protégé
partiellement en cas de baisse des marchés actions.
Les investissements en actions (y compris OPCVM et hors
supports des contrats en unités de comptes) s’élèvent à
Rapport Financier 2012 – Crédit Agricole Assurances
17
26 milliards d’euros au 31 décembre 2012, contre 24
milliards d’euros au 31 décembre 2011.
une variation à la hausse ou à la baisse de 10 % des
actions, est la suivante (les impacts sont présentés nets
de participation aux bénéfices différée et d’impôts
différés) :
La sensibilité au risque actions du groupe Crédit Agricole
Assurances, déterminée en prenant comme hypothèse
31.12.2012
en millions d'euros
31.12.2011
Impact Résultat
net
Impact Capitaux
Propres
Impact Résultat
net
Impact Capitaux
Propres
60
96
60
110
(65)
(93)
(71)
(109)
Hausse de 10% des marchés actions
Baisse de 10% des marchés actions
Ces calculs de sensibilité intègrent l’impact des variations
de l’indice boursier de référence sur la valorisation des
actifs à la juste valeur, les provisions pour garantie
plancher et la provision liée au droit de renonciation des
contrats en unités de compte ainsi que les éventuelles
provisions pour dépréciations complémentaires résultant
d’une diminution des marchés actions.
face à ses besoins. Il concerne principalement les entités
exerçant les activités d’épargne et prévoyance.
Il peut résulter :

Les variations des justes valeurs des actifs financiers
disponibles à la vente impactent les réserves latentes ;
les autres éléments impactent le résultat net.
Risque de change

Le risque de change correspond au risque de variation de
juste valeur d’un instrument financier du fait de
l’évolution du cours d’une devise.
Crédit Agricole Assurances holding détient une seule filiale
exerçant ses activités en devises, Crédit Agricole Life
Insurance Japan. Cet investissement est partiellement
couvert par un emprunt libellé en yen.
L’exposition résiduelle au risque de change de cet
investissement est négligeable.
Par ailleurs, la diversification des placements sur les
marchés financiers internationaux (actions, taux) génère
mécaniquement une exposition au risque de change. Pour
les avoirs libellés en dollars, yens et livres sterling
détenus à travers des OPCVM dédiés, un taux de
couverture minimum est fixé pour chacune de ces
devises ; les OPCVM obligataires étant systématiquement
couverts contre les risques de change et les titres en
direct (obligations, actions) étant systématiquement
libellés en euro.
A fin 2012, les expositions résiduelles de change étaient
faibles.
Risque de liquidité
Le risque de liquidité est le risque de ne pouvoir couvrir
ses passifs exigibles, résultant d’une inadéquation entre
le besoin de trésorerie et la capacité du groupe à faire
d’investissements illiquides. À cet effet, les entités du
groupe Crédit Agricole Assurances concernées
choisissent leurs investissements et privilégient leur
liquidité (majorité de titres cotés sur des marchés
réglementés liquides, la valorisation des autres types
d’actifs- private equity, dérivés de gré à gré…- est
suivie par les gérants auxquels en est déléguée la
gestion),
d’une
non-congruence
entre
les
échéanciers
d’investissement à l’actif et les échéanciers des
contrats d’assurance au passif. Les entités du groupe
Crédit Agricole Assurances concernées ont défini un
cadre de gestion de la liquidité dans le cadre de leur
politique actif-passif.
Les entités vie ont défini un ratio dit de « réactivité »,
destiné à refléter la capacité de l’entité à trouver des
liquidités à court terme sans risque de perte de valeur. Ce
ratio est calculé comme le rapport des liquidités à moins
de 2 ans sur l’ensemble du portefeuille. Parmi les
liquidités à moins de 2 ans figurent la trésorerie, les
OPCVM de trésorerie, les OPCVM taux dont la sensibilité
est pilotée, des obligations à taux variables ou indexées
sur l’inflation ainsi que les couvertures sur des indices
CMS de 2 à 5 ans et les obligations taux fixe d’une durée
résiduelle de moins de 2 ans. Par ailleurs, un test
d’exigibilité est réalisé pour analyser la capacité de la
filiale à faire face à des sorties massives (triplement des
rachats constatés).
Dans un contexte d’incertitudes fortes quant à l’activité
et, donc, la collecte nette, la gestion de la liquidité peut
être adaptée avec la fixation d’objectifs en termes de
montants de liquidité à détenir à très court terme
(semaine et mois).
En assurance non vie, des simulations internes sont
également réalisées afin de mesurer l’ampleur d’un
éventuel risque de liquidité consécutif à des chocs sur le
passif (majoration des prestations) et/ou l’actif
(détérioration des marchés financiers).
Le risque de crédit ou de contrepartie
Un deuxième axe de la politique de maîtrise des risques
financiers réside dans la maîtrise du risque de
contrepartie, c’est-à-dire du risque de défaut de paiement
d’une ou plusieurs signatures détenues au sein du
portefeuille de placements. Le risque de contrepartie lié
aux réassureurs est traité dans le paragraphe sur la
réassurance (cf. section ci-après).
De la même manière que pour les risques de marché,
chaque entité du groupe Crédit Agricole Assurances
possède une politique de maîtrise des risques de crédit ou
de contrepartie adaptée au profil de ses portefeuilles,
portant à la fois sur le risque global du portefeuille
obligataire et sur les risques unitaires.
Ainsi, le risque de contrepartie est en premier lieu
encadré au moyen de limites globales basées sur la
Rapport Financier 2012 – Crédit Agricole Assurances
18
notation
des
émissions
(notation
solvabilité
2
correspondant à la deuxième meilleure des trois notations
S&P, Moody’s et Fitch) définissant l’allocation par
tranches de rating.
Par ailleurs, les règles édictées par le groupe Crédit
Agricole Assurances n’autorisent pas la détention en
direct de titres de notation inférieure à BBB, sauf dans le
cadre exceptionnel d’un déclassement survenu après
l’acquisition et à la condition que l’émetteur concerné
conserve une capacité intacte de remboursement.
L’investissement indirect, via un fonds spécialisé, en titres
« haut rendement », quand les règles de placement
l’autorisent est lui-même strictement contraint en
pondération.
Certaines filiales ont par ailleurs, cette année, commencé
à élargir leurs investissements obligataires à des
émetteurs non notés par au moins une des agences de
notation
(collectivités
publiques,
entreprises
de
capitalisations moyennes) mais bénéficiant d’une notation
interne Crédit Agricole S.A. équivalente à de l’investment
grade a minima. Ces investissements, dont le montant en
2012 est resté faible (2,7 Mds €) sont encadrés par des
politiques de risques spécifiques.
En complément des ratios de concentration imposés par
les réglementations locales, les entités ont également
défini des limitations du risque admis pour chaque
signature dont le calibrage par rapport à l’encours du
portefeuille est lié à la qualité de celle-ci.
Ainsi au 31/12/2012, la part des titres « non investment
grade »
détenus
directement
ou
indirectement
représentait 3 % du portefeuille global du groupe Crédit
Agricole Assurances, contre 6 % à fin 2011.
Le portefeuille obligataire (hors unités de comptes)
ventilé par notation financière se présente ainsi :
Des règles de diversification complémentaires peuvent
être instaurées (sectorielles, dépôts bancaires…).
titres grecs obtenus à l’échange ont été soldés dans leur
totalité de sorte que le groupe Crédit Agricole Assurances
à fin 2012 ne détient plus aucune exposition sur la Grèce.
Une grande sélectivité voire l’abstention a également
prévalu pour le choix des crédits entreprises ou financiers
dans ces pays.
En 2012, l’exposition aux souverains de la zone euro a
été, dans la continuité de 2011, pilotée à la baisse avec
des cessions sur les souverains fragilisés dont l’encours a
reculé de moitié. Les détentions en dette d’Etat grec ont
été apportées à l’échange du 12 mars 2012. Les nouveaux
Rapport Financier 2012 – Crédit Agricole Assurances
19
Les risques techniques
Le risque de souscription d’assurance revêt des formes
distinctes selon la nature de l’assurance, vie ou non-vie.
Les risques liés à la réassurance sont traités
spécifiquement dans la section ci-après.
Les risques techniques
en assurances de personnes
De même, la modélisation du comportement des assurés
et l’analyse de leur comportement réel a posteriori permet
d’ajuster régulièrement la duration des actifs à celle des
passifs et ainsi de limiter le risque d’une déviation non
anticipée des rachats.
Le risque d’assurance résulte, en assurance-vie, de la
“tarification” lors de la souscription et des risques liés à la
durée de la vie humaine ou aux aléas de la vie. Il peut
aussi être impacté par la survenance de chocs de mortalité
(pandémie par exemple).
Les principales activités concernées sont les activités
épargne et prévoyance et l’assurance des emprunteurs
pour les garanties vie associées aux contrats.
Le risque d’assurance est issu des hypothèses soustendant la tarification des garanties et des options
financières qui peuvent être exercées par les assurés.
Il se décompose principalement ainsi :

—
—
—
—

quatre risques biométriques élémentaires :
risque de mortalité (garantie en cas de décès),
risque de longévité (garantie en cas de vie : rentes
viagères, vie entière, etc.),
risque de morbidité (garantie en cas d’invalidité et de
dépendance),
risque d’incapacité (garantie en cas d’arrêt de
travail),
le risque comportemental correspond au risque de
rachat anticipé (ou de prorogation, d’arbitrage, de
résiliation…)
des
contrats
d’assurances,
par
comparaison au niveau anticipé,
Au vu du poids et de la physionomie générale des
portefeuilles (risque de masse, capitaux moyens), seul le
“risque catastrophe” est susceptible d’avoir un réel impact
sur les résultats de la prévoyance individuelle ou
collective. Ainsi, le portefeuille de la filiale française
d’assurance vie
bénéficie de la couverture du BCAC
(Bureau Commun des Assurances Collectives), tant en
décès collectif (couverture de prêts) qu’en prévoyance
individuelle (groupe ouvert) et, pour partie, d’une
couverture complémentaire englobant le risque invalidité.
Concernant les contrats libellés en unités de compte, la
variation de valeur des supports sous-jacents des contrats
en unités de comptes est supportée par les assurés, ceci
sous réserve de l’existence ou non d’une garantie plancher
attachée au contrat. En cas de décès de l’assuré, cette
garantie permet aux bénéficiaires du contrat de recevoir
au minimum le montant des sommes investies par
l’assuré, quelle que soit la valeur des unités de compte à
la date du décès de ce dernier. L’assureur est donc exposé
à un risque composite provenant (i) de la probabilité de
décès de l’assuré et (ii) du risque financier lié à la
valorisation des unités de compte. La garantie plancher
fait l’objet d’une provision technique, évaluée selon une
méthode économique qui intègre ces deux composantes.
le risque d’insuffisance de chargements pour couvrir
les charges d’exploitation et les commissions versées
aux distributeurs.
La performance des supports en unités de compte fait
l’objet d’un suivi régulier (comparaison avec la
concurrence pour les fonds ouverts à la commercialisation,
modalités d’application des formules des fonds à fenêtre).
Le risque d’assurance est mesuré à partir des écarts
observés sur ces facteurs entre les éléments de tarification
retenus lors de la souscription et les résultats constatés
chaque année sur le portefeuille de contrats :
En matière de réassurance, les entités exerçant les
activités d’épargne et prévoyance en France et à
l’international, assureurs de personnes du groupe Crédit
Agricole, recourent peu à la réassurance. En effet :




pour les risques biométriques, les tables statistiques
utilisées, construites soit à partir de statistiques
nationales ou internationales soit à partir de
statistiques issus de portefeuilles d’assurance (tables
d’expérience),
pour le risque de rachat, les lois de rachat construites
à partir d’observation sur le portefeuille (rachats
structurels) et principalement de règles à dire
d’expert pour les rachats conjoncturels (absence
d’observation statistique),
pour le risque de chargement, il s’agit de l’écart
observé entre les frais réellement prélevés et les frais
exposés par l’assureur.
Pour limiter le risque comportemental, la stratégie de
rémunération des contrats, en partie discrétionnaire, tient
compte des conditions de marché dans une approche
prospective. Cette stratégie de distribution de participation
s’appuie sur des tests de sensibilités aux conditions de
marché ou de sinistralité. Des stress scénarios effectués
régulièrement permettent d’évaluer les différentes
politiques de rémunération des contrats sur les
cinq prochains exercices, selon les analyses d’impacts en
termes de résultat, de réserves et de solvabilité.



leur activité est majoritairement
l’épargne individuelle,
tournée
vers
les contrats de prévoyance qu’elles distribuent sont
pour l’essentiel constitués d’un très grand nombre de
petits risques, à l’exception des contrats de
dépendance,
leur assise financière et leur gestion prudente leur
permettent de couvrir avec sécurité la marge de
solvabilité nécessaire à l’exercice de leur activité.
Les risques techniques en
assurance dommages et
emprunteurs
Les principales activités concernées sont l’assurance
dommages et les garanties non-vie incluses dans les
contrats d’assurance emprunteurs.
Les principaux risques en assurance
emprunteurs sont les suivants :



dommages
et
Mauvaise sélection des risques et insuffisance de
tarification,
Gestion des sinistres,
Risque de concentration et risque catastrophique.
Rapport Financier 2012 – Crédit Agricole Assurances
20
Les risques techniques sont gérés au travers de cinq
politiques :






la politique de souscription, propre à chaque marché
ou type de contrat concerné, qui définit les règles
applicables par les partenaires en matière de
distribution des contrats,
la politique tarifaire, encadrée par la stratégie de
développement de l’entité et dans le cadre de laquelle
les règles et modalités de tarification sont
formalisées,
la politique commerciale, qui s’inscrit dans la
stratégie risque afin de maîtriser les équilibres
financiers et la solvabilité de l’entité à long terme,
la politique de rémunération des partenaires,
encadrée par des conventions de gestion,
Risque de réassurance
la politique de gestion des sinistres, qui repose sur
des manuels de procédures et de contrôles
applicables par les responsables en charge de ces
opérations,

Tous les mois, les S/P sont calculés par ligne de produits
et sont analysés par les actuaires du point de vue de leurs
évolutions d’un trimestre à l’autre, et de leur adéquation
aux ratios cibles initiaux, et sont présentés aux Comités
des directions concernées.
Le suivi du S/P permet d’identifier d’une part, les produits
non rentables structurellement, nécessitant donc la mise
en place de solutions visant à améliorer les résultats
techniques (définition d’une nouvelle grille tarifaire,
redéfinition du ciblage client ou des règles de souscription,
restriction des garanties couvertes, etc.) et d’autre part,
les efforts tarifaires à réaliser éventuellement par exemple
lorsque le volume de commercialisation d’un produit n’est
pas satisfaisant.
Le suivi du risque de souscription est complété par
l’analyse des portefeuilles, du point de vue de l’évolution
de la production (profil des assurés, etc.) et de l’analyse
des sinistres (fréquence, coût moyen, etc.) et de leur
évolution par année de survenance.
Le risque de concentration en assurance non vie se traduit
par une concentration de risques donc d’indemnités à
payer qui vont se cumuler lors d’un sinistre.
Il convient de distinguer deux types de risques de cumuls:

Les risques de réassurance sont de trois natures :
la politique de réassurance.
Le résultat technique des activités non-vie se mesure
principalement à l’aide d’un ratio (S/P) qui est calculé en
effectuant le rapport entre les sinistres (S) et les
cotisations ou primes (P) perçues dans le cadre de
l’activité.

Ce risque est couvert, d’une part, par une politique de
souscription diversifiée au sein d’un même territoire et
d’autre part, par un recours à la réassurance pour limiter
les conséquences financières relatives à la survenance
d’événements
majeurs
(tempêtes,
catastrophes
naturelles, sinistres responsabilité civile, risque sériel,
chômage, etc.). Ainsi la politique de réassurance vise un
haut niveau de protection en cas d’évènement systémique
et/ou exceptionnel afin de réduire la volatilité du résultat
et protéger les fonds propres (par le biais d’une
couverture globale des rétentions et des débordements
éventuels des traités individuels couvrant chaque type de
risque).
les risques de cumuls dits de souscription dans
lesquels des contrats d’assurance sont souscrits par
une ou plusieurs entités du Groupe sur un même
objet de risque,
les risques de cumuls dits de sinistres dans lesquels
des contrats d’assurance sont souscrits par une ou
plusieurs entités du Groupe sur des objets de risque
différents, susceptibles d’être affectés par des
sinistres
résultant
d’un
même
événement
dommageable, ou d’une même cause première.


inadéquation
du
programme
de
réassurance
(couverture insuffisante ou au contraire paiement
d’une prime trop élevée obérant les marges
techniques et la compétitivité),
risque de défaillance d’un réassureur qui ne lui
permettrait plus de prendre en charge une part du
montant de sinistres qui lui revient,
absence ou quasi absence de réassurance sur une
activité ou une garantie offerte.
Quatre axes de maîtrise du risque ont été mis en place :




le suivi de la bonne adéquation de la couverture par
la réassurance des engagements pris envers les
assurés,
le suivi de la notation des réassureurs,
le suivi de
réassureurs,
la
le suivi traité
réassurance.
dispersion
par
traité
du
des
risque
entre
résultats
les
de
la
La politique de réassurance vise à optimiser le niveau de
protection avec un bon rapport « couverture-prix ».
Les conditions de réassurance (taux de primes, nature des
couvertures et des limites, etc.) sont, pour l’essentiel,
redéfinies chaque année lors du renouvellement des
traités de réassurance.
Le plan de réassurance est revu annuellement en conseil
d’administration au niveau de la filiale.
Comme en cas de défaillance d’un des réassureurs
intervenant dans un traité, l’entité devrait prendre à sa
charge la part qui incombait au réassureur, la solidité
financière est un critère de choix du réassureur. De
même, la limitation de la part individuelle de chaque
réassureur globalement et dans chacun des traités,
lorsque cela est possible, est de nature à réduire l’impact
d’une défaillance.
Les encours nets cédés aux réassureurs (provisions
cédées et comptes courants avec les réassureurs nets des
dépôts espèces reçus) s’élèvent à 0,3 milliard d’euros au
31 décembre 2012 et s’élevaient à 0,4 milliard à fin 2011.
Leur ventilation par notation financière se présente ainsi :
Rapport Financier 2012 – Crédit Agricole Assurances
21
Les risques opérationnels et le risque de non-conformité
Le risque opérationnel correspond au risque de perte
résultant de l’inadéquation ou de la défaillance des
processus internes, des personnes, des systèmes ou
d’évènements extérieurs, risque juridique inclus mais
risques stratégique et de réputation exclus.
Les risques de non-conformité concernent notamment le
non-respect des règles liées aux activités financières et
bancaires, qu’elles soient de nature législative ou
réglementaire,
des
normes
professionnelles
et
déontologiques, d’instructions, de l’éthique dans les
comportements professionnels ou encore de la lutte
contre le blanchiment d’argent, la corruption ou le
financement du terrorisme.
Les entités du groupe Crédit Agricole Assurances
appliquent les directives du groupe Crédit Agricole S.A. en
matière de démarche de maîtrise des risques tant
opérationnels que de conformité.
Ainsi, le dispositif de gestion des risques opérationnels
comprend les composantes suivantes :
— Une identification des processus et des risques
opérationnels qui y sont associés intégrant une
évaluation qualitative et quantitative (coût) de
chacun des évènements de risques avéré ou
potentiel.
Cette
cartographie
est
actualisée
annuellement par les entités qui en ont déjà finalisé
le déploiement,
— Le recensement des pertes consécutives à la
matérialisation d’un risque opérationnel et la
remontée des alertes pour les incidents significatifs.
Le déploiement de ce processus de collecte n’est pas
encore complètement finalisé dans toutes les entités.
La fonction Risques et Contrôles Permanents et, plus
spécifiquement, le chargé des Risques Opérationnels,
sous la responsabilité du RCPR (Responsable des
Contrôles Permanents et des Risques), anime ce dispositif
en liaison avec les Responsables opérationnels et suit
l’avancement des plans d’actions identifiés pour réduire
l’impact des risques exceptionnels et la fréquence des
risques récurrents. Elle peut s’appuyer sur les outils du
groupe crédit Agricole SA dédiés à la gestion du risque
opérationnel.
Des synthèses sur les résultats de ce dispositif sont
présentées à la Direction en comité Risques et Contrôle
permanent ou de contrôle interne.
Les risques de non-conformité font partie intégrante de la
cartographie des risques opérationnels des entités. Dans
chaque entité, le responsable de la Conformité est en
charge du dispositif de contrôle dédié qui s’assure de la
maîtrise de ces risques, et donc de leurs impacts (pertes
financières, sanctions judiciaires, administratives ou
disciplinaires), avec l’objectif constant de préserver la
réputation du Groupe. A cet égard, le comité nouveaux
produits et nouvelles activités (NAP) présent dans toutes
les entités a pour rôle de valider l’ensemble des nouveaux
produits et nouvelles activités.
Les risques juridiques
Il n’existe pas de procédure gouvernementale, judiciaire
ou d’arbitrage, y compris toute procédure dont le groupe
Crédit Agricole Assurances a connaissance susceptible
d’avoir ou ayant eu, au cours des 12 derniers mois, des
effets significatifs sur la situation financière ou la
rentabilité de la société et/ou du groupe.
Rapport Financier 2012 – Crédit Agricole Assurances
22
– Mai 2013 – Crédits photos : www.seignettelafontan.com, Thinkstock
Direction de la communication et RSE de CAA –
Crédit Agricole Assurances, société anonyme au capital de 1 162 542 980 euros
Siège social : 50 rue de la Procession 75724 Paris Cedex 15 - RCS Paris 451746077
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