L`arrivée des esclaves en Amérique et leurs conditions de vie

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L'esclavage_aux_États-Unis
Les treize colonies à l'époque coloniale. On distingue les colonies du Nord, du centre et du Sud. Source: Allo prof.
Dès l?apparition des civilisations rurales, l?esclavage fût la base de la structure de l?économie et la forme la plus
répandue de l?organisation du travail[1]. L?empire britannique, qui joua un rôle prépondérant dans la colonisation
du monde, n?eut plus recours à l?esclavage au sein de sa mère patrie dès le XVIIe siècle. Néanmoins, le dominion
britannique en Amérique conserva la traite des esclaves à des fins économiques jusqu?à la fin du XVIIIe siècle.
Les treize colonies possédant une économie essentiellement dépendante de l?esclavage, on discerne l?empreinte
importante de celui-ci sur la société américaine de ce temps. On peut donc approfondir le sujet en dressant le
portrait de l?esclavage aux États-Unis durant la période coloniale. Ce portrait s?ébauche par l?observation de
l?implantation des noirs aux États-Unis, la compréhension de l?influence de l?esclavage sur le développement des
colonies, l?explication de la situation économique des colonies et l?approfondissement du statut juridique de
l?esclave dans les colonies.
L'arrivée des noirs aux États-Unis. Les survivants du voyage par bateau étaient achetés par les propriétaires de
plantations. Source: Skyrock.
Les esclaves travaillaient dans les champs du lever au coucher. Source: Agnès Pleutin.
L'arrivée des esclaves en Amérique et leurs conditions de vie
La première trace d'arrivée d'Africains était sur le sol américain remonte à 1619 près du village de Jamestown.[2] Ils
sont débarqués à bord d'un bateau de commerce hollandais qui s?était emparés d'un navire négrier espagnol. La
colonie de Virginie était alors au début d?une période que l?on nomme« Grande migration». Ces noirs ont été
attirés vers le nouveau continent pour plusieurs raison dont une ayant un aspect économique. [3]
Tout d?abord, étant une colonie comptoir, colonie étant administrée par un Etat européen et servant principalement
à exploiter les ressources naturel et faire du commerce où se situe celle-ci, les treize colonies, avait un manque de
main-d??uvre pour l?exploitation des ressources, pour remédier a ce problème, les anglais, décider de comblé se
manque en ayant recours à des ouvriers noirs. Ceux-ci qui au début étaient des hommes libres furent bientôt des
esclaves. La colonie utilisait un système d?engagistes qui consiste à faire venir des émigrants qui travaille sous
contrat jusqu?à ce qu?ils aillent remboursés leur dû. C?est émigrants étaient principalement des africains mais
aussi des européens. Ce groupe d?Européen qui se composait surtout d?Anglais, d?Irlandais et d?Allemands
infortunés. Ces travailleurs étaient utilisés en particulier pour les travaux non désirables tels que les tâches
domestiques et les travaux manuels. Apres avoir remboursé leur dette par le travail, ceux-ci pouvaient regagner
leur liberté. Cependant à cause de l?expiration de leur manda dune durer de 2 à 7 ans les émigrants noir ce voyais
enlever leur doit et devenir des esclaves.[4]
Les engagés d?Afrique qui devenaient des esclaves servaient principalement pour l?exploitation du tabac puisque
cette tâche était considéré comme difficile. Le tabac était devenu la principale source exploitation en virginie et
dans les autres colonies du sud. Il était un produit de luxe qui servait pour faire des cigares et des cigarettes.[5] Les
plus grosses plantations détenant plusieurs esclavages afin de pouvoir l?exploiter les terres. Les planteurs avaient
beaucoup plus d?homme afin de travailler dans les champs. On retrouvait 2 hommes pour 1 femme et les
marchants pouvaient accoupler leur esclaves pour avoir une génération suivante car acheter un esclave coutaît cher.
Le statut d?esclave était héréditaire les esclaves avaient des enfants esclave qui avaient d?autre enfant esclaves.
Les conditions de vie des noirs à cette époque étaient devenues difficile car leur couleur de peau était devenue
synonyme d?infériorité. Les blancs considéraient qu?il y avait les blancs et les noirs étaient séparer de la société.
L'arrivée des esclaves en Amérique et leurs conditions de vie
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L'esclavage_aux_États-Unis
Les noirs était une «race» différente et donc il était considéré comme inférieur. Les blancs ont donc crée en 1705 le
code noir qui a été instauré en virginie. Le code concernait tous les noirs qu?ils soient libre ou esclaves. Le code
noir généralisait le statue de l?esclavage et définissait les droit des propriétaires sur les individus qui était à ce
moment considéré comme des biens et donc dépourvu de droit.[6] Lorsque les planteurs achèteraient des esclaves
c?était leur couleur de la peau qui décidait du traitement qu?il leur était infligé et du travail remis. Ceux qui avais
la peau plus foncer était confiner au travail dans les champs tandis que ceux avec la peau plus pale était
domestique.[7] Les esclaves domestiques étaient globalement mieux nourris, mieux vêtis et bénéficiaient de
conditions de travail et de vie plus clémentes mais ils subissaient aussi plus directement les châtiments des
propriétaires. Dans les grandes plantations, les régisseurs étaient autorisés à fouetter et brutaliser les esclaves
désobéissants. Parmi les châtiments utilisés figurent les privations, les travaux supplémentaires, le marquage au fer
rouge pour les fugitifs, la castration ou les mutilations. Les maitres pouvaient utiliser la menace et la violence pour
obliger leur esclaves à travailler jusqu?à l?Aube s?il y avait désobéissance. Il y avait quelque fois des séances de
flagellations publiques pour rappeler à chaque esclave la punition pour un travail inefficace, une conduite
indisciplinée ou le refus de se plier à l'autorité d'un supérieur.[8] Par contre, le planteur devait faire attention, s?il
maltraitait physiquement ses esclaves, les traces de fouet diminuaient la valeur marchande de l'esclave car elles
donnaient à penser qu'il était insoumis ou paresseux.[9] Le propriétaire devait en principe s'abstenir de mutiler ses
esclaves pour aucune raison.En plus des violences physiques ou de la mort, les esclaves pouvais se voir perdre un
membre de leur famille si le propriétaire décidait d'une vente. Les membres d?une même famille esclave pouvaient
être séparés par la vente.[10]
Dans les colonies du Nord, les esclaves pouvaient utilisés pour accomplir des tâches domestiques telles que la
cuisine et le ménage. Dans les colonies du centre ils étaient davantage utilisés dans l?agriculture, et dans les
colonies du Sud où dominait avec l?agriculture de plantations comme le tabac presque tous les esclaves
travaillaient dans les plantations où les conditions de vie étaient atroces. Les conditions de travail épuisaient les
esclaves du matin jusqu?à tard le soir. Il n'existait pas de hiérarchie entre les esclaves sur l'appartenance à l'un ou
l'autre des deux types de métiers donc il se pouvait arriver qu?un esclave change de fonction de travail dû à un
épuisement physique par exemple.[11] Ceux qui étaient domestique contrairement à ceux qui travaillaient dans les
champs il ne souffrait pas de la chaleur extrême et d?épuisement physique. Les conditions de vie rencontrées par
les esclaves déplacés sur la frontière de l'ouest étaient différentes de celles qu'ils avaient connues plus à l'est. Dans
les colonies du sud, les sites de défrichage privilégiés par les planteurs, était souvent situés à proximité d'un point
d'eau et donc des moustiques, le climat souvent plus humide et plus chaud donc à augmenter le taux de décès des
esclaves nouvellement arrivés. Le défrichage et l'exploitation d'une terre vierge, combinés à une nourriture
insuffisante, une eau insalubre et l'affaiblissement parfois durable provoqué par le voyage, entrainait de
nombreuses blessures et maladies. La dégradation des conditions de vie des esclaves tenait aussi à d'autres
facteurs.[12]
L'apport de l'esclavage dans le développement des colonies
Durant la période coloniale, l'Amérique est en plein développement et en pleine essor. Son développement on le
doit aux nombreux colons venus de partout en Europe qui comble les besoins de main d'oeuvre. Vers la fin du
XVIIème siècle, les colons ne viennent plus en nombre suffisant pour combler tous les besoins de la colonie et
comme elle s'agrandit et que la population grimpe de façon fulgurante, les terres doivent être cultivées afin
d'assurer la survie de tous. La colonie fait donc venir les premiers Noirs à Jamestown en Virginie en 1619, ils
viennent au tout début, en majorité, des Caraibes à titre de travailleurs contractuels et lorsque ce contrat est fini, ils
sont enfin libérés (SOURCE LIVREp.27). Le développement économique et politique de la colonie doit cependant
continuer et c'est de cette façon que les Noirs perdront leur statut d'engagés et qu'on aura recours au moyen le plus
efficace et profitable ; l'esclavage. L'esclavage est la perte de liberté d'un individu, il ou elle devient la propriété de
quelqu'un d'autre, comme un simple bien matériel. La monté foudroyante de ce système ce fait principalement dans
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les régions du sud où se situe la plupart des plantations de tabac, le pays dépend financièrement de ce produit très
populaire. En 1617, la Virginie produit d'ailleurs 500 000 livres de tabac à elle seule, qui se vend et s'exporte dans
les pays d'Europe et qui profite au passage à sa métropole : l'Angleterre. (SOURCE NOTE DE COURS)
Cependant, les conditions de travail dans les champs de tabac sont difficiles avec la chaleur ainsi qu'avec le travail
très physique, peu de colons sont prêt à compléter ce travail et cela aura comme conséquence une exploitation des
Noirs de plus en plus fréquente. En 1630, seulement 60 Noirs sont présent dans la colonie alors qu'en 1750 il y en a
plus de 236 420 (SOURCE LIVREp.27) L'esclavage devient quelque chose de courant et même à la base de
l'économie du sud. En 1660, on rédige le Slave Codes qui détermine les règlements à suivre lorsqu'on a ce statut, la
relation esclave-maître ainsi que les obligations de chacun. Bien évidemment, les droits des esclaves sont inexistant
et cette situation profite bien aux colonies qui vont étendre cette pratique jusqu'en Afrique où on capture des
Africains pour les vendre à des négriers, ainsi cela donnera naissance au commerce triangulaire. La colonie voyant
son expansion économique grimper une fois de plus, la pratique de l'esclavage dans la région du sud devient encore
plus populaire et intense. Les régions du Sud continuent à encourager l'exploitation des Noirs qui s'avère
fructueuse pour le développement économique alors que naît dans la région du Nord un sentiment différent par
rapport à la situation. L'impact de l'esclavage sur la société du Nord est toutefois différente puisque le
développement de la colonie n'est pas basé sur le même système. Le sol moins fertile et le climat plus froid étant
moins propice à l'agriculture dans le Nord, la culture du tabac force la colonie à prendre d'autres initiatives,
l'économie repose sur des bases beaucoup plus complexe et diversifiée ce qui va entraîner sur le long terme une
plus grande indépendance et autonomie du Nord. Les colonies du Nord ont longtemps été un refuge pour plusieurs
colons qui s'y cache ce qui a alors crée un sentiment d'entraide et un rejet des valeurs Britannique (SOURCE
LIVRE p.29). L'idée de l'exploitation et de l'esclavage est donc pour eux une façon de faire ancienne, négative et
peu profitable sur le long terme, à la place de ce concentrer sur l'agriculture on se tourne vers les métiers artisanaux
et sur la commercialisation des produits. L'esclavage dans les régions du Nord reste un grand tabou, malgré tout,
cette pratique sera complètement éradiquée mais seulement en 1780. L'esclavage reste quelque chose de presque
inexistant dans les colonies du Nord mais c'est principalement grâce aux que naît un sentiment d'égalité, en 1780,
la Constitution du Massachussetts déclare d'ailleurs que tout les hommes naissent libres et égaux (SOURCE
http://www.astrosurf.com/luxorion/esclavage5.htm). La mentalité des nordistes par rapport à l'esclavage est
complètement en opposition avec les sudistes qui ne voient plu leurs colonies progresser financièrement sans cette
exploitation. Toutefois, l'esclavage aura eu de différentes manières une influence sur le développement des
colonies.
Le commerce triangulaire. Source: Sucripant.
Annonce de l'arrivée de noirs mis en vente. Source: Habitation sucrerie.
L'économie de l'esclavage
Durant la période coloniale, l?économie américaine se développe surtout à travers les secteurs de l?agriculture, du
commerce et de l?industrie. En effet, le secteur de l?agriculture est le principal rapportant des revenus aux colons,
en occupant 90% de la population [13]. Le territoire américain possède une terre fertile et abondante, de bon marché
(sauf en Nouvelle-Angleterre, où le sol est plus mince et rocailleux). Les principaux produits cultivés sont le maïs
(produit de base), le blé, l?avoine et le sarrasin (ces trois derniers se trouvant surtout dans les colonies centrales, les
colonies du pain). Le tabac (et le coton dans les colonies du Sud) constitue un produit très populaire et recherché
dans les colonies, cultivé surtout dans la colonie de la Virginie et du Maryland[13]. Ainsi, ils possèdent une large
main d??uvre, en ayant recours aux esclaves dans les colonies du Sud. Les bas salaires (presque inexistants) et les
protections sociales minimales envers les esclaves, dans les plantations, ont été des éléments majeurs permettant la
rentabilité des plantations[14]. Ainsi, plusieurs Africains ont été déportés sur le territoire afin de devenir esclaves
pour travailler dans de rudes conditions, principalement dans les colonies du Sud. Les colons possèdent toujours
plus de terres, privilège causé par le fait de la présence de plantes qui épuisent rapidement le sol. Cependant,
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l?extension de cette culture se fait au détriment des autochtones (les Amérindiens). Aussi, il existait quelques
plantations de riz et d?indigo, surtout dans les colonies des Carolines et en Géorgie. Le secteur de l?industrie
s?épanouissait surtout dans les productions artisanales et dans l?industrie du bois. En effet, les colonies produisent
la majorité des biens dont elles ont besoin, et il existait plusieurs artisans (fermiers). Pour les produits de luxe et de
«haute technologie», les colonies faisaient appel à la métropole (l?Angleterre). L?industrie du bois se trouvait
surtout en Nouvelle-Angleterre, cette dernière étant encouragée par l?Angleterre qui avait besoin de bois. De plus,
ceci a stimulé la construction navale, c?est-à-dire les premiers navires[13].
Dans la société coloniale se trouvaient quatre classes sociales. Premièrement, la classe dirigeante, l?élite,
constituait 10% de la population, et était fait des grands planteurs, des gouverneurs ainsi que des riches marchands
et négociateurs. Ensuite suivait la classe moyenne, qui constituait 50% de la population, soit la moitié. Celle-ci
était faite des agriculteurs, des propriétaires, des artisans, des fermiers et des représentants du Roi. La classe pauvre
constituait 25% de la population, soit les engagés (prisonniers femmes et enfants envoyés de force), les
domestiques et les marins. Finalement, la dernière classe était celle des «exclus», soit 15% de la population. Il
s?agissait ainsi des esclaves et des Amérindiens. Ainsi, dès l?époque coloniale, plusieurs tensions émergèrent avec
ces écarts sociaux déjà bien présents[13].
Le commerce d?esclave, aussi appelé la traite des Nègres, commence à gagner de la popularité dans les colonies
d?Amérique. Ainsi, des millions de noirs ont été victimes de ces actes, en particulier les populations d?Afrique de
l?Ouest, de l?Afrique centrale et d?Afrique australe. L?esclavagisme a longtemps existé sans la traite des esclaves
dans le Sud des colonies, donc le commerce inclut l?esclavagisme, mais l?inverse est faux. Dans les colonies, il
s?agissait d?acheter des noirs principalement à des fournisseurs africains. Les esclaves étaient vendus contre des
matières premières comme le sucre, le coton, et le café. Dès que le commerce esclavagiste devient rentable, les
habitants des côtes africaines s?engagent dans ce commerce. En effet, ils tentent de capturer des Africains afin de
les vendre aux Européens[14].
Le secteur commercial de l?économie se démarque par rapport au commerce triangulaire (la traite occidentale) afin
d?assurer la distribution des esclaves noirs aux colonies d?Amérique. En effet, il existait des échanges entre la
Nouvelle-Angleterre (Boston) pour le rhum, l?Afrique pour les esclaves et les colonies du Sud (la Virginie) pour le
tabac. Les colonies du Nord étaient plus reconnues pour leurs poissons, du bois et des produits agricoles, qu?ils
leur rendaient en échange[15]. Les échanges se faisaient donc a deux niveaux, soit entre les colonies et entre les
colonies et l?extérieur (surtout la métropole). La majorité des exportations concernaient le tabac, toutefois le centre
et le Nord exportaient peu. Les marchandises exportées devaient être suffisamment abondantes et diversifiées afin
d?égaler la valeur d?un esclave noir. Les Africains devaient assurer la «production» de noirs, en les éduquant en
tant qu?esclaves. Par tant de guerres, les esclaves noirs se faisaient plus rares en ce sens qu?ils risquaient de se
faire capturer. L?embarquement des noirs se faisait par groupe de quatre ou six personnes par navire. Les hommes
étaient séparés des femmes et de leurs enfants, ils se faisaient enchaîner les chevilles à bord du navire. La durée de
la traversée entre l?Afrique et les colonies d?Amérique se faisait entre deux et trois mois, en moyenne 66 jours.
Des révoltes ont été vécues le long du voyage, ainsi que de la mortalité. En effet, l?absence de bonne hygiène des
noirs et la longue durée du voyage n?aidaient pas à la survie, ainsi que le manque d?alimentation, les naufrages et
les révoltes. Les échanges avec le peuple américain se faisaient sur terre ou sur bateau, où les courtiers et la
«marchandise» étaient étalés. Alors, les prix étaient discutés et les marchands s?entendaient sur la valeur d?un
esclave.
Les conséquences de l?importation sont nombreuses, dont la guerre d?indépendance. En effet, la guerre
d?indépendance fait partie du fil de l?histoire de la révolution américaine, de 1775 à 1783, opposant les treize
colonies et la Grande-Bretagne[16]. Elle permit aux Américains de gagner leur autonomie ainsi que de construire
des institutions républicaines. Elle eut de graves conséquences sur le pays, dont une réduction des frontières
canado-américaines ainsi qu?une modification du territoire canadien par rapport au fait que des milliers de
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L'esclavage_aux_États-Unis
loyalistes américains se sont installés au Canada[17].
Ainsi, l?esclavage a de nombreuses répercussions sur l?économie américaine. En effet, l?esclavage touche
plusieurs secteurs de l?économie et a une grande influence sur les revenus des colons. À cette époque, l?esclavage
permet de faire rouler le pays, étant une des premières sources de revenus des colons.
Le code noir est un recueil d'édits, de déclarations et d'arrêts concernant les esclaves nègres de l'Amérique. Source:
Université Laval.
Le statut juridique de l'esclave
Pour Jean-Philippe Feldman, il n?existe pas d?ensemble cohérent de règles s?appliquant aux esclaves du monde
colonial américain. Alors qu?il n?en existe pas du tout en Angleterre, il fallut établir un statut juridique de
l?esclave dans les colonies. Deux questionnements se présentent afin de mieux comprendre la position juridique de
l?esclave. D?abord, qu?est-ce qu?un esclave? Ensuite, quel est le statut des Noirs ? ou leurs statuts. Le statut de
l'esclave dans les colonies permet de comprendre le rôle de la législation dans le maintien de l'esclavage à des fins
économiques.
Pour définir un «droit de l?esclavage», il faut définir l?esclave. Benjamin Franklin donne à l?esclave la
caractérisation suivante : «c?est une créature humaine, volée, prise par force ou achetée à quelqu?un d?autre ou à
lui-même avec de l?argent et qui, ainsi, prise ou achetée, est contrainte de servir celui qui l?a pris ou qui l?a acheté,
selon son bon plaisir ou à vie»[18]. Par ailleurs, St. Georges Tucker distingue trois types d?esclavage : l?esclavage
politique, civil et domestique. Le dernier type intéresse par sa définition : «un homme se trouve soumis à un autre
dans toutes ses actions» [18]. D?autre part, une définition de 1858 de John Codman Hurd de l?esclave va comme
suit: «la condition d?une personne naturelle dont les pouvoirs physiques et mentaux, de par la loi, dépendent de la
volonté d?une autre personne, qui elle-même se trouve sujette aux pouvoirs de l?État»[18]. Ainsi, l?esclave n?est
pas reconnu par l?État comme ayant une capacité d?action morale. Le maître, seul capable d?acquérir une propriété
ou d?être propriétaire, est responsable de ses actions. Enfin, Thomas R. R. Cobb donne une définition plus dure en
affirmant que «toute servitude involontaire, qui n?est pas infligée en punition d?un crime» représente «la condition
de cet individu [l?esclave] dont un autre a le contrôle illimité de la vie, de la liberté et de la propriété» [18].
L?esclave appartient-il à la catégorie juridique des choses ou des personnes? En tant que chose, est-il une chose
meuble ou immeuble? En tant que personne, bien qu?il possède les mêmes caractéristiques que les autres hommes,
il est considéré comme une personne non juridique[18]. Ainsi, la considération des esclaves en tant que bien ou
personne change de colonie en colonie et évolue dans le temps. Par exemple, le Code de 1705 de la Virginie classe
les esclaves comme des biens immobiliers, alors qu?une loi de 1726 convient de les considérer comme des biens
meubles. Plus tard, en Georgie, la Cour supérieure établit que ces individus ne sont pas de simples choses, qu?ils
ont des droits personnels garantis par le Droit, sans avoir de liberté personnelle ni aucun droit politique[18]. St.
Georges Tucker, qui prône une abolition progressive de l?esclavage, propose dans un plan d?entendre les lois qui
considèrent les esclaves comme une catégorie distincte de personnes plutôt que celles qui les considèrent
simplement comme des propriétés. Pour sa part, John Curdman Hurd fait la distinction d?une «personne naturelle»
à mi-chemin entre les choses naturelles et les personnes juridiques. Aussi, Thomas R. R. Cobb oppose un esclavage
«absolu et pur» où l?esclave perd toute personnalité et est considéré comme une simple propriété à un esclavage où
il se place dans la catégorie des choses, mais en possédant divers droits associés à une personne qui sont envisagés
comme tels par le Droit[18]. D?autre part, Madison révèle que la Constitution de 1787 prête aux esclaves un poids
quant à la répartition des représentants et des impôts, soit celui des trois cinquièmes de toutes les autres personnes.
Le statut juridique de l'esclave
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Comme chaque colonie possédait son propre ensemble de règles, aucun statut propre aux Noirs n?est définit dans
le monde américain. Ces règles peuvent néanmoins être classées dans le droit civil et le droit pénal. La législation,
qui donne tous les pouvoirs au maître sur l?esclave, limite néanmoins, en théorie, le maître. Feldman précise qu?il
existe un monde entre les règles et leur application. Le statut juridique de l?esclave est considéré à trois égards : la
durée de la servitude, la famille et la propriété. Ainsi, un esclave l?était à vie, ses enfants et les enfants de ses
enfants de même. Aussi, le maître ayant pouvoir absolu sur lui, la notion de famille est insensé pour lui. Son statut
conjugal n?est reconnu que par l?intermédiaire de son maître, qui a le pouvoir de défaire un mariage à tout
moment. Ces notions ne sont pas reconnues par le Droit. Enfin, l?esclave est dépourvu du droit d?acheter ou de
vendre quelque chose sauf pour le maître. Ainsi, il est inconcevable pour un esclave d?acheter sa propre liberté[18].
Cela se justifie par l?incapacité juridique de l'esclave de conclure des contrats. Néanmoins, en 1833, la Cour
suprême du Tennesse reconnue à un esclave le droit de conclure un contrat pour sa liberté[18]. On note qu?en
Caroline du Nord, c?était un crime de distribuer des livres aux esclaves, susceptibles de provoquer des désordres et
des rébellions. De même, en Caroline du Sud, les esclaves étaient interdits de tenir des réunions religieuses.
Dans l?ensemble des règles sur lesquelles repose le bien commun de la société esclavagiste et des colonies, le droit
pénal donne les bases les plus dures. Malgré que les lois des colonies refusaient les punitions les plus cruelles et
inhabituelles, il devait y avoir un «pouvoir absolu du maître pour rendre parfaite la soumission de l?esclave»[18].
Ainsi, une loi de Virginie de 1669 stipule que ce n?est pas un crime de tuer un esclave si ce dernier résiste à la
punition. En 1712, en Caroline du Sud, on fouettait pour avoir frappé une personne blanche, on marquait au fer
rouge en cas de récidive, puis on pouvait tuer si cela se reproduisait une troisième fois. Si la personne blanche était
blessée ou mutilée, on tuait automatiquement l?esclave. L?esclave fugitif pouvait à force de récidive, se voir
marqué au fer, se faire arracher les oreilles et se faire castrer. Malgré tout, le statut de l?esclave était parfois
protecteur. En effet, une loi de la Caroline du Sud de 1740 condamnait toute personne mutilant un esclave à une
amende de 100 livres[18]. D?autre part, Feldman note l?interdiction aux esclaves de témoigner dans les cours contre
des Blancs, et donc de défendre un autre esclave dans sa cause. Entre autres choses, dans les colonies, les esclaves
étaient soumis à un couvre-feu et il était interdit de «leur vendre de l?alcool ou de commercer avec eux sans
autorisation de leur maître» [18]. Aussi, dans la colonie de New York, il leur était interdit de se trouver dans un
rassemblement de plus de quatre.
Les diverses définitions et statuts juridiques donnés à l'esclave dans les différentes colonies au travers le temps
rendent compte de la culture sociale des États-Unis de l'époque coloniale, ainsi que des luttes pour conserver les
avantages économiques que procuraient l'esclavage.
Conclusion
Ainsi, le portrait de l?esclavage aux États-Unis durant la période coloniale se dresse à partir de la base sociétale
que comporte l?économie de l?esclavage. La culture du coton, qui remplace celle du tabac, fera drainer vers les
treize colonies une importante population africaine. Le développement des colonies en sera grandement influencé.
La pression des classes sociales au sein des colonies a joué un rôle important dans le maintien de l?économie de
l?esclavage. Le commerce triangulaire explique une plus grande pression au niveau mondial pour le maintien de
l?esclavage. Les divers statuts et définitions donnés à l?esclave expliquent la condition difficile des noirs,
considérés comme des objets, qui a encouragé l?esclavage. La traite des noirs a permis à la société coloniale
américaine de développer son économie nationale et son commerce extérieur. À la fin de la période coloniale, la
guerre de Sécession va permettre la libération des noirs. L?affranchissement des noirs se fera progressivement, en
commençant notamment par des lois imposant dans les diverses colonies, selon des closes plus ou moins
semblables, la déportation après émancipation dans le but de restreindre l?influence des noirs libres sur les
esclaves[18].
Conclusion
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Références
1. ? Jean-Pierre BERTHE, Maurice LENGELLÉ, Claude NICOLET, «ESCLAVAGE», Encyclopædia
Universalis [en ligne], URL: http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/esclavage/ (consulté le 22 mars
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2. ? Éric David, Notes du cours d'histoire des États-Unis, session hiver 2016
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http://www.axl.cefan.ulaval.ca/amnord/usa_6-2histoire.htm#7_Limportation_des_esclaves.htm_, consulté
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(ISBN 2729802630), p. 29
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11. ? Jean-Pierre BERTHE, Maurice LENGELLÉ, Claude NICOLET, « ESCLAVAGE », Encyclopædia
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http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/esclavage/
12. ? Jean-Pierre BERTHE, Maurice LENGELLÉ, Claude NICOLET, « ESCLAVAGE », Encyclopædia
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http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/esclavage/
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15. ? Histoire des États-Unis, mythes et réalités, 2ème édition, éditions Beauchemin (Chenelière éducation),
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16. ? http://www.axl.cefan.ulaval.ca/amnord/usa_6-3histoire.htm
17. ? https://salic.uottawa.ca/?q=revolution_americaine
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(consulté le 22 mars 2016)
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L'esclavage_aux_États-Unis
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Bibliographie
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