Automne 2006 - Volume 13, numéro 4 Vivre avec un individu aux prises avec un trouble anxieux Par Stéphane Guay, Ph.d. Quels sont les troubles anxieux ? Le trouble panique avec ou sans agoraphobie, le trouble obsessionnel-compulsif, le trouble d’anxiété généralisée, l’état de stress post-traumatique, la phobie sociale et la phobie spécifique. Statistiques Les troubles anxieux constituent la catégorie de troubles psychiatriques ayant la seconde plus forte prévalence dans la population canadienne, après les troubles de l’humeur (Statistiques Canada, 2003). Selon des statistiques récentes, entre 4,7 et 7,5 % des personnes souffrent actuellement d’un trouble anxieux (Statistiques Canada, 2003; Kessler et al., 1994). Causes L’anxiété pathologique se manifeste généralement de trois façons, soit par une détresse subjective importante, des réactions physiologiques élevées et des comportements d’évitement ou de fuite associés à l’exposition à un élément phobogène. L’anxiété pathologique est présente dans tous les troubles anxieux, mais elle se manifeste d’une manière distincte dans chacun d’eux. Les personnes souffrant de troubles anxieux présentent fréquemment des états comorbides, tels un autre trouble anxieux ou un trouble dépressif (c.-à-d. une dépression majeure ou un trouble dysthymique). Conséquences Les conséquences des troubles anxieux peuvent être dérangeantes au point où elles engendrent des limites fonctionnelles importantes dans plusieurs sphères de la vie des personnes qui en souffrent et de leurs proches. Impacts sur le fonctionnement Les troubles anxieux peuvent avoir des impacts négatifs importants sur le fonctionnement psychologique et physique ainsi que sur la situation sociale, occupationnelle et économique des individus qui en souffrent (Gladis et al., 1999; Mendlowicz et Stein, 2000). (Suite page 2) L’Automne Salut, bois couronnés d'un reste de verdure ! Feuillages jaunissants sur les gazons épars ! Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature Convient à la douleur et plaît à mes regards ! Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire, J'aime à revoir encore, pour la dernière fois, Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois ! Alphonse de Lamartine Dans ce numéro : Vivre avec un individu aux prises avec un trouble anxieux 1 Évaluateur de santé mentale 4 La santé mentale des hommes 6 Témoignages 9 Coin du rire 10 Centre de documentation 11 Programmation 12 (Suite de la page 1) Ils nuisent à la qualité de vie à cause de la détresse reliée à l’expérience de l’anxiété en elle-même mais également à cause des comportements d’évitement qui accompagnent fréquemment l’anxiété ainsi que de la stigmatisation associée au fait d’avoir un problème de santé mentale (Schneier, 1997). La sévérité de l’anxiété est généralement associée à un champ d’activités conjugales et familiales restreint, à davantage de conflits, à plus d’absentéisme au travail ainsi qu’à des difficultés à vivre paisiblement et à s’épanouir socialement (Chakrabarti, Kulhara et Verma, 1993; Baucom, Stanton et Epstein, 2003). Les impacts négatifs des troubles anxieux sur la qualité de vie et le fonctionnement peuvent perdurer audelà d’une rémission et ses effets résiduels peuvent même être suffisamment stressants pour précipiter une rechute (Frisch, 1998). Vivre avec une personne aux prises avec un tel trouble Les effets négatifs des troubles anxieux sur le fonctionnement de ceux qui en sont atteints ne sont pas sans conséquence pour les proches. Lorsqu’un individu anxieux vit en couple ou en famille, il est généralement difficile pour lui de limiter l’impact négatif des manifestations de son trouble sur ses proches. Les proches sont souvent témoins de divers comportements difficilement compréhensibles de la part de l’individu anxieux comme un évitement (p. ex. refuser une invitation au restaurant), une fuite (p. ex. sortir en catastrophe d’une salle de cinéma), des rituels (p. ex. vérifier à répétition si la porte de la maison est bien verrouillée), des demandes de réassurance (p. ex. demander la même question plusieurs fois), une attaque de panique (p. ex. ressentir la peur de mourir au moment de monter à bord d’un avion), etc. Les conséquences de ces comportements varient selon le nombre de situations évitées, leur degré d’interférence sur le fonctionnement quotidien et la durée du trouble (Craske et Zoellner, 1995). Initialement, les proches ont tendance à s’adapter aux diverses manifestations d’anxiété en modifiant certains des rôles qu’ils assumaient et en les ajustant en fonction des besoins de la personne avec le trouble anxieux. Toutefois, au fur et à mesure que le trouble anxieux se chronicise, des conflits et une atmosphère de tensions peuvent apparaître, notamment entre les conjoints. D’une part le conjoint non anxieux peut devenir de plus en plus intolérant vis-àvis des manifestations d’anxiété et de la nécessité de devoir s’y adapter. D’autre part, le conjoint an2 xieux peut soit se sentir incompris et s’isoler ou tenter vainement de limiter les impacts négatifs du trouble sur la relation et anticiper que l’autre finira par s’impatienter et le quitter. Dans ce contexte, le conjoint tente habituellement d’aider la personne anxieuse au meilleur de ses connaissances afin qu’elle retrouve un fonctionnement normal. Cependant, des conflits peuvent survenir au sujet de tentatives de soutien infructueuses ou inadéquates et conséquemment exacerber l’anxiété et la détresse conjugale (Baucom, Stanton et Epstein, 2003). Le défi d’offrir un soutien adéquat Pour les proches, offrir un soutien adéquat à un individu avec un trouble anxieux présente un défi particulier puisque l’identification des comportements de soutien aidant, c’est-à-dire qui correspondent aux besoins des individus avec un trouble anxieux, n’est pas évidente. En effet, certains comportements de soutien peuvent être perçus comme étant constructifs par les individus avec un trouble anxieux parce qu’ils entraînent une diminution rapide de l’anxiété et des réactions physiologiques associées. Or, plusieurs de ces comportements peuvent s’avérer contre-productifs parce qu’ils contribuent au développement ou au maintien du trouble en renforçant l’évitement et l’anxiété. Par exemple, un patient avec un trouble d’anxiété généralisée qui se fait fréquemment conseiller de manière rassurante par un proche au sujet de ses inquiétudes va généralement rapporter une impression positive de cette forme de soutien alors que la réassurance renforce l’intolérance à l’incertitude, une composante importante du trouble (Campbell et Brown, 2002). Il en va de même quand le conjoint modifie ses comportements en fonction du trouble (p. ex. en accomplissant un rituel compulsif à la place de l’autre afin de lui éviter de « rester pris » avec ses doutes; O’Connor, Robillard et Pélissier, 1998). Le proche peut aussi tenter de « sécuriser » l’individu anxieux en l’aidant de manière tangible comme par exemple en conduisant la voiture à la place d’un individu avec un trouble panique avec agoraphobie qui a peur de faire une attaque de panique et de s’évanouir au volant (Marchand et Boivin, 1999). Pour améliorer le soutien offert par les proches Dans un premier temps, il est souhaitable que l’individu anxieux suive une thérapie, en l’occurrence une thérapie cognitivo-comportementale (TCC), puisque celle-ci s’avère plus efficace que les autres formes de thérapie pour le traitement de tous les troubles (Suite page 3) Le cœur à chœur - Automne 2006 (Suite de la page 2) anxieux (INSERM, 2004). Il est possible de dispenser des conseils généraux aux proches d’individus avec un trouble anxieux sur ce qu’ils peuvent faire et ne pas faire pour être aidant (* voir le tableau). Bien que ces conseils puissent s’avérer utiles en soi, il est préférable qu’ils soient dispensés par un intervenant dans le cadre d’une séance de psychoéducation et qu’ils soient accompagnés d’information sur les caractéristiques du trouble anxieux. De plus, les habiletés des proches à offrir un soutien adéquat peuvent être bonifiées par l’entremise d’une meilleure connaissance des modalités du traitement. CE QUE LES PROCHES PEUVENT FAIRE POUR AIDER LA PERSONNE ANXIEUSE • • • • • L’implication de l’entourage • L’implication du conjoint dans le traitement des troubles anxieux s’avère une avenue prometteuse. Les résultats d’une étude récente réalisée à la Clinique en intervention cognitivo-comportementale (CICC) de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine¹ suggèrent qu’une intervention psychoéducationnelle de trois séances avec le conjoint augmente l’effet de la TCC individuelle sur les symptômes du trouble anxieux (i.e. le trouble de stress post-traumatique) et améliore la qualité de la relation conjugale (Guay et al., 2004a et b). Les stratégies utilisées incluaient une séance d’information sur le trouble en début de thérapie, une séance de discussion sur les progrès réalisés et les stratégies de traitement utilisées à la mitraitement et une séance sur la prévention de la rechute en fin de thérapie. Ces résultats suggèrent qu’il n’est pas nécessaire d’impliquer le conjoint de façon substantielle dans le traitement pour obtenir des effets positifs. • Les professionnels de la santé devraient considérer l’implication du conjoint ou d’un proche dans le cadre d’une TCC pour les troubles anxieux lorsque cela est possible et souhaité de la part de la personne aux prises avec le trouble. Parmi les avantages pouvant être associés à une telle pratique, notons une meilleure connaissance des manifestations du trouble anxieux chez le proche, une diminution des comportements de soutien contre-productifs ainsi qu’une amélioration des relations conjugales ou familiales. • • • Se montrer empathique à la détresse vécue. Considérer la personne telle qu’elle est et l’aider à se définir autrement que par son trouble anxieux. L’encourager à chercher de l’aide professionnelle au besoin. Promouvoir des changements positifs tels que s’exposer graduellement aux stimuli. S’informer sur les caractéristiques du trouble, son évolution et les traitements appropriés. Reconnaître et renforcer le moindre progrès, aussi petit soit-il. Évaluer un progrès selon la situation de l’individu et non selon un standard absolu. Diminuer les attentes durant les périodes de stress. Être flexible et essayer de maintenir un fonctionnement normal. Se donner le droit à l’occasion de se sentir impuissant et frustré. CE QUE LES PROCHES DEVRAIENT ÉVITER DE FAIRE POUR AIDER LA PERSONNE ANXIEUSE • Blâmer l’individu anxieux ou eux-mêmes pour le trouble. • Critiquer la personne anxieuse dans sa façon de gérer ses difficultés. • Minimiser l’importance des malaises psychologiques et physiques. • Exiger de l’individu anxieux des choses qu’il a peur de faire. • Inciter la personne anxieuse à éviter ou fuir une situation. • Organiser leur vie uniquement en fonction du trouble anxieux. • Prendre la responsabilité de la « guérison » du trouble anxieux. • Abandonner les efforts pour aider la personne anxieuse à s’en sortir. Reproduit avec la permission de : Le magazine de l’Ordre des psychologues du Québec Source: Psychologie Québec De la nourriture pour l’âme Les mots sont des aliments. Ils nourrissent le moral des désespérés et des déprimés. Ils créent du bonheur. Ils génèrent de l’amour. Ils altèrent la nature de la réalité. Alors, soyez généreux avec vos mots. Dites aux gens que vous aimez, et même à ceux qui sont des étrangers dans vos murs, les choses merveilleuses que vous éprouvez à leur égard, parce que, en ce qui a trait à l’amour, le monde est plein d’âmes affamées. Tiré de « Maximes d’amour » de Daphne Rose Kingma Le cœur à chœur - Automne 2006 3 Évaluateur de santé mentale Par l’Association canadienne pour la santé mentale L’évaluation de notre santé mentale n’est pas aussi simple que celle de notre santé physique. Il n’existe pas d’échelle ni de test d’endurance pour mesurer la forme mentale. Toutefois, grâce à l’Évaluateur de santé mentale de l’Association canadienne pour la santé mentale, vous pouvez reconnaître vos forces et repérer les aspects de votre santé mentale que vous pouvez améliorer pour être en mesure de mieux affronter les hauts et les bas de la vie. Caractéristiques de la santé mentale La compréhension des caractéristiques d’une bonne santé mentale vous aidera à déterminer votre forme mentale. Voici des exemples tirés de situations réelles: Capacité d’aimer la vie Vous venez tout juste de vous fiancer. Vous célébrez cet événement en compagnie de votre conjoint, de vos amis et des membres de votre famille. Vous savez que votre nouvelle vie comportera des défis, mais vos inquiétudes au sujet des problèmes qui pourraient survenir n’atténuent pas la joie que vous ressentez. Résilience En raison de changements sur le marché, vous perdez soudainement l’emploi que vous aimiez. Vous êtes abasourdi et en colère, mais ces émotions se dissipent rapidement lorsque vous placez cet événement dans son contexte. Vous rassemblez de bonnes références, remaniez votre curriculum vitae et commencez à chercher un nouvel emploi. Équilibre Un vieil ami vous reproche de n’avoir jamais de temps pour lui. Vous êtes surpris et invoquez un surplus de travail. Vous examinez ensuite la situation de son point de vue et réalisez que vous avez négligé cette relation ainsi que d’autres intérêts personnels. Vous vous engagez à rétablir l’équilibre dans votre vie. Accomplissement personnel En plus de votre emploi à plein temps peu exigeant, vous suivez un cours du soir dans un domaine qui vous a toujours intéressé. Vous réalisez que ce dernier convient davantage à vos talents et à vos intérêts. Vous sollicitez les conseils de votre enseignant et entamez des démarches en vue de poursuivre une nouvelle carrière. Souplesse L’amour de votre vie vous a quitté. Vous êtes foudroyé et avez l’impression que tous vos projets d’avenir sont tombés à l’eau. Après une courte période de chagrin, vous constatez peu à peu que vos attentes envers cette relation et votre conjoint étaient irréalistes. Graduellement, vous reconsidérez vos désirs et vos attentes en matière de relations amoureuses. Utilisez notre Évaluateur de santé mentale Vous êtes maintenant prêt à utiliser notre Évaluateur de santé mentale. Veuillez répondre à toutes les questions le plus honnêtement possible. Encerclez le chiffre approprié à côté de chaque énoncé afin d’indiquer si vous êtes en « Accord » ou en « Désaccord » avec ce dernier puis additionnez vos points à la fin de chaque section pour obtenir votre pointage total. Capacité d’aimer la vie Accord Désaccord ● Si vous avez obtenu moins de trois J’ai tendance à vivre dans l’instant présent et à apprécier le « maintenant ». 1 0 Je ressasse souvent mes expériences passées et je rêve de conclusions différentes. 0 1 Je reconnais que l’on ne peut pas changer certaines choses. 1 0 points, l’anxiété et les inquiétudes amoindrissent votre amour de la vie. Certaines de vos préoccupations ont trait à de véritables problèmes, mais nombre d’entre elles sont de l’ordre des « qu’arrivera-t-il si » et des « peutêtre ». Mes moments de bonheur sont souvent assombris par mes inquiétudes au sujet de l’avenir. 0 1 ● Si vous avez obtenu de trois à six Ma demeure est un endroit confortable et plaisant. 1 0 Je m’en fais beaucoup pour mes amis et les membres de ma famille. 0 1 TOTAL 4 points, votre capacité d’apprécier la vie va de bonne à excellente. Plus votre pointage est élevé, plus vous êtes en mesure de vivre dans l’instant présent et d’accepter que l’on ne peut changer ni prévoir certaines choses. Le cœur à chœur - Automne 2006 Résilience Accord Désaccord ● Si vous avez obtenu moins de trois Je m’éloigne de mes amis et des membres de ma famille lorsque je vis des moments difficiles. 0 1 Je ne peux pas mener une vie normale quand je vis des périodes de stress important. 0 1 Je crois que je peux apprendre des périodes difficiles que je vis. 1 0 Je me sens coupable de ressentir du bonheur à la suite de bouleversements émotionnels. 0 1 Je fais de l’exercice régulièrement et je mange bien même quand je suis très occupé ou stressé. 1 0 Je dispose d’un réseau de soutien extraordinaire. 1 0 points, votre résilience est peut-être trop faible. Vous vous isolez lorsque vous vivez des situations difficiles et le peu de soutien dont vous bénéficiez de même que le manque de perspective dont vous faites preuve signifient que vous avez tendance à vous concentrer sur les choses négatives. ● Si vous avez obtenu de trois à six TOTAL Équilibre points, votre résilience va de bonne à excellente. Plus votre pointage est élevé, plus vous croyez que même si la vie peut comporter des périodes difficiles, il est important de conserver une certaine perspective à l’égard des événements qui surviennent. Accord Désaccord ● Si vous avez obtenu moins de trois Il n’y a pas assez d’heures dans une journée pour faire tout ce que je désire. 0 1 Je trouve toujours du temps pour mes passe-temps. 1 0 points, votre vie n’est pas équilibrée. Vous négligez un ou plusieurs de ses aspects, qu’il s’agisse de votre travail, de votre famille ou de vos intérêts personnels. Mes amis se plaignent souvent qu’ils ne me voient jamais. 0 1 ● Si vous avez obtenu de trois à six Si la vie est un exercice de jonglage, je crois que je suis un bon jongleur. 1 0 J’utilise régulièrement une méthode de relaxation. 1 0 En mettant l’accent sur mon travail je pourrai me rendre où je veux. 0 1 points, votre vie va de passablement à bien équilibrée. Plus votre pointage est élevé, plus vous réalisez que nombre de ses aspects sont importants pour vous et méritent votre intérêt et votre attention. TOTAL Accomplissement personnel Accord Désaccord ● Si vous avez obtenu moins de trois Les compliments me rendent mal à l’aise. 0 1 J’ai une bonne estime de moi-même. 1 0 J’ai du mal à croire les gens qui vantent mes qualités. 0 1 points, vous manquez d’estime de vous-même. Vous avez tendance à ne pas croire les opinions favorables des autres à propos de vos capacités de de vos talents et vous ne croyez pas que vous pourriez vraiment tirer davantage de la vie. Je connais mes forces et je travaille pour les développer. 1 0 ● Si vous avez obtenu de trois à six J’ai la sensation que j’atteins mon plein potentiel. 1 0 Il est risqué de courir des chances, mais ça vaut le coup. 1 0 TOTAL Souplesse Accord Désaccord ● Si vous avez obtenu moins de trois Je ne sais pas toujours à quoi je dois m’attendre des gens. 1 0 Mes problèmes sont habituellement causés par d’autres personnes. 0 1 Ma vie est plus calme quand je maîtrise mes émotions en tout temps. 0 1 J’accepte les choses comme elles sont même si je ne les aime pas. 1 0 Il m’arrive souvent d’être frustré quand d’autres personnes ne partagent pas mon opinion. 0 1 Je vis bien avec les changements. 1 0 TOTAL Le cœur à chœur - Automne 2006 points, votre degré d’accomplissement personnel va de bon à élevé. Plus votre pointage est élevé, plus vous êtes en mesure de reconnaître vos forces et de travailler à les développer en vue d’améliorer votre vie. points, vous n’êtes pas que vous pourriez l’être trait à vos opinions et à Une telle rigidité peut frustrations importantes. aussi souple en ce qui a vos attentes. causer des ● Si vous avez obtenu de trois à six points, votre degré de souplesse va de passable à bon. Plus votre pointage est élevé, plus vous croyez que les changements font partie de la vie et qu’envisager les choses d’un point de vue différent vous aide à vous adapter à ces derniers et à profiter pleinement de votre vie et des personnes qui vous entourent. 5 O n parlait, jusqu’à récemment, d’une crise en veilleuse, d’un problème qui passait sous silence. Heureusement, depuis quelque temps on accorde un peu plus d’attention à ce sujet. En effet, un peu partout dans le monde, des recherches, des enquêtes, des réseaux informatiques, des périodiques et des articles de journaux jettent de la lumière sur la question nébuleuse de la santé mentale des hommes. Certaines recherches ont révélé que les nouveaux papas peuvent aussi souffrir de dépression post-partum. Au Canada, de plus en plus d’hommes, qu’ils soient jeunes ou d’âge moyen, sont hospitalisés pour cause de schizophrénie. L’écart entre les sexes est beaucoup moins important qu’on ne l’aurait cru. L’enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de Statistique Canada, et plus particulièrement sur la santé et le bien-être mental, a révélé que 10% des hommes qui ont participé au sondage souffraient des maladies mentales ou de dépendances sur lesquelles portait l’enquête, contre 11% des femmes. Au Royaume-Uni, les études menées sur la dépression dévoilent un changement de cap important quant au déséquilibre traditionnel entre les sexes. En effet, il semblerait aujourd’hui que le taux de dépression connaisse une hausse chez les hommes et une baisse chez les femmes. Les statistiques sur le suicide en disent long sur la vulnérabilité de la gent masculine. Parmi la population canadienne de tout âge, quatre suicides sur cinq sont commis par des hommes. Au Royaume-Uni, ils sont trois fois plus susceptibles que les femmes de s’enlever la vie. Depuis 1991, en Nouvelle-Galles du Sud, Australie, le suicide est la première cause de décès chez les hommes et fait plus de victimes que les accidents de voiture. Signes de la dépression La dépression devient une maladie, ou une dépression clinique, lorsque les symptômes décrits ci-dessus sont graves, durent plusieurs semaines et finissent par nuire au travail et à la vie sociale d’une personne. La dépression peut changer le raisonnement et le comportement d’une personne, ainsi que ses fonctions corporelles. Voici quelques-uns des signes à surveiller: ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● Sentiment d’inutilité, d’impuissance et de désespoir; Tendance à dormir davantage ou moins que d’habitude; Tendance à manger davantage ou moins que d’habitude; Difficulté à se concentrer ou à prendre des décisions; Manque d’intérêt à participer à ces activités; Diminution de la libido; Tendance à éviter les autres; Sentiments accablants de tristesse ou de chagrin; Sentiments de culpabilité déraisonnables; Perte d’énergie, épuisement; Pensées morbides ou suicidaires. Si vous, ou une de vos connaissances, présentez certains de ces symptômes, nous espérons que cette information vous aidera à comprendre votre situation et vous encouragera à obtenir de l’aide professionnelle. (Suite page 7) 6 Le cœur à chœur - Automne 2006 (Suite de la page 6) Pourquoi les hommes ne demandent-ils pas d’aide ? Selon le Toronto Men’s Health Network (TMHN), le concept de la « santé masculine » est relativement nouveau au Canada. Le Dr Don McCreary, co-président du TMHN, rédacteur adjoint de l’International Journal of Men’s Health et l’un des rares scientifiques à se pencher sur la recherche en matière de santé masculine au Canada, affirme que cela s’explique de diverses façons. D’une part, les problèmes de santé des hommes n’ont pas la priorité dans le milieu de la recherche. En augmentant le financement et le nombre de spécialistes, on favoriserait sûrement la recherche continue dans le domaine. D’autre part, l’attitude des hommes et de la société encourage le silence. « Le mouvement des femmes a été très autogéré, explique le Dr McCreary. Elles se sont réunies pour trouver des solutions à leurs problèmes de santé. Les hommes hésitent à emprunter cette voie. L’image de l’homme fort est ancrée dans notre culture et nous ne tolérons guère toute déviation de cet idéal masculin. La faiblesse ne fait pas partie des vertus masculines. » Le « code » régissant le comportement masculin est l’un des principaux obstacles qui empêchent les hommes de demander de l’aide. Selon le site MaleHealth.com (Royaume-Uni), les hommes s’imaginent manquer de « courage et de virilité » s’ils avouent leurs sentiments de désespoir. Ils parlent plus aisément de leurs problèmes physiques et, dans bien des cas, leurs troubles mentaux ne sont pas diagnostiqués. Certaines convictions au sujet de la virilité incitent également les hommes à ne pas se soucier de leurs problèmes de santé. Bon nombre d’entre eux ne croient tout simplement pas qu’ils peuvent souffrir de dépression. Ils ne voient donc pas l’utilité de s’informer à ce sujet. De la même façon, les comportements à risque, que l’on observe surtout chez les jeunes hommes (abus d’alcool, de drogues et violence) peuvent masquer des problèmes d’ordre émotif, souvent à leur insu et à l’insu du médecin. La société occidentale a une opinion très arrêtée sur la valeur des hommes et ce facteur influence grandement leur santé mentale. Une étude australienne suggère « que notre culture perçoit de façon très négative tout homme qui n’arrive pas à maintenir une bonne santé mentale... ». Une meilleure représentation du rôle de père et de partenaire aiderait les hommes à surmonter une séparation et l’éloignement complet de leurs enfants. Par ailleurs, le sentiment d’isolation sociale qu’ils ressentent dans ces situations pourrait en partie expliquer le taux élevé de suicide chez les divorcés. Les hommes et la dépression Qu’ont en commun un pompier, un policier, un sergent en chef de l’Armée de l’air américaine, un universitaire et un éditeur? Ce sont tous des hommes qui ont souffert d’une grave dépression. Ils ont accepté de raconter leur histoire dans le cadre de la campagne « Real Men. Real Depression » lancée par le National Institute for Mental Health. On estime qu’environ six millions d’Américains souffrent de dépression chaque année, soit près de la moitié du nombre de femmes. Toutefois, tant aux États-Unis qu’ailleurs, on s’interroge sur cet écart. Dans les groupes de consultation organisés par la NIMH, « les hommes ont décrit leurs symptômes de dépression sans se rendre compte qu’ils étaient déprimés ». Ils n’ont fait aucun lien entre leur santé mentale et leurs symptômes physiques: maux de tête, problèmes de digestion et douleur chronique. Le Dr Michael Myers a remarqué la même tendance. « Je ne m’acquitterais pas de mes tâches de psychiatre convenablement si je n’écoutais pas les femmes qui me font part de leurs inquiétudes concernant les hommes. » Psychiatre et professeur clinicien au Département de psychiatrie de l’Université de la ColombieBritannique, il ajoute: « La maladie mentale chez les hommes peut être camouflée. Nous savons depuis des décennies que les femmes savent davantage reconnaître les signes avant-coureurs d’une maladie et n’hésitent pas à consulter leur médecin. Cela ne signifie pas qu’elles sont en meilleure santé, mais plutôt que cer(Suite page 8) Le cœur à chœur - Automne 2006 7 (Suite de la page 7) tains hommes ont tendance à ignorer leurs symptômes. Nous croyons que bon nombre de troubles de somatisation (symptômes) chez les hommes, comme la migraine, les maux de dos et le syndrome du colon irritable, sont attribuables à la dépression. » Les conséquences peuvent être dévastatrices. « Beaucoup trop d’hommes souffrent. Leurs agissements trahissent leur état dépressif », ajoute le Dr Myers. La dépression se présente sous diverses formes: hostilité, irritabilité, violence verbale, abus, consommation excessive d’alcool et fréquentations amoureuses immodérées. Vous pouvez obtenir plus d’information sur la dépression en communiquant avec L’Accolade Châteauguay, avec l’Association canadienne pour la santé mentale. « Dans les cas de séparation, il existe une forte corrélation entre la santé mentale de l’homme et la façon dont se déroule le divorce, déclare le Dr Myers, directeur de la clinique de thérapie conjugale à l’hôpital St. Paul à Vancouver. Lorsque les enfants font partie de l’équation, et qu’une relation continue est maintenue, le père s’adapte mieux aux changements. À l’inverse, si la scission est définitive, les hommes deviennent suicidaires. » MaleHealth.com fait également remarquer qu’ajoutés à la génétique et au stress, les facteurs sociaux et psychologiques peuvent contribuer à la dépression masculine. L’importance que les hommes accordent à la concurrence et au pouvoir peut être ébranlée par le chômage et la présence de femmes dans le milieu du travail. La maladie, particulièrement si elle est potentiellement mortelle, est un autre déclencheur de dépression étant donné qu’elle a un impact direct sur le sentiment de force et le statut social de l’homme. Regard vers l’avenir La tendance veut que l’on sensibilise davantage la population à la vulnérabilité des hommes à la dépression et cela afin « d’aider à enrayer les stigmates sociaux associés à la maladie mentale », déclare le Dr McCreary. Des mesures précises ont été mises à l’épreuve. Une étude menée en Australie a démontré qu’une liste de questions réservée uniquement aux hommes et conçue pour surmonter leur réticence et combler le manque d’information au sujet de leur santé mentale a été utilisée avec succès par certains médecins et a encouragé 60% de leurs patients à parler de leurs problèmes. Les organismes nationaux voués à la santé des hommes mis sur pied aux États-Unis, en Australie, au RoyaumeUni et en Europe deviennent progressivement des pivots de la recherche sur la santé des hommes. L’absence d’information à ce sujet favorise l’acquisition de renseignements plutôt que l’analyse comparative entre les sexes. Les campagnes promotionnelles, les sites Web, les périodiques et les réseaux de consultation voués à la santé mentale des hommes brisent le silence qui a longtemps plané sur le sujet. Malgré tout, il reste encore bien du chemin à faire avant que nos connaissances sur la santé mentale des hommes égalent celles que nous avons acquises sur les femmes. Publié le 1er février 2004 Cet article a été rédigé par l’Association canadienne pour la santé mentale, affilié du RCS responsable du volet Santé mentale. CONSULTATIONS GRATUITES L’Accolade Châteauguay offre un service de consultations individuelles et familiales aux personnes ayant un proche atteint de maladie mentale. Entièrement gratuit et confidentiel, ce service est offert aux personnes résidant sur les territoires des CLSC Châteauguay, Jardin du Québec et Kateri. Pour un rendez-vous, veuillez téléphoner au 450-699-7059 ou au 1-866-699-7059 8 Le cœur à chœur - Automne 2006 Mon nom est Francine et je suis membre de l’Éclusier du Haut-Richelieu depuis quelques années. J’ai un fils de 29 ans atteint de schizophrénie depuis environ 10 ans. JE NE SUIS PAS MALADE, JE N’AI PAS BESOIN D’AIDE … C’est ce que mon fils disait il y a environ 10 ans - au début de sa maladie. C’est ce qu’il disait il y a environ six ans - après quatre hospitalisations de courte durée. Et, c’est ce qu’il dit encore aujourd’hui - après un séjour de 3 ans 10 mois en Centre d’hébergement hospitalier suite à une ordonnance de traitement de la Cour. (Celle-ci étant renouvelée année après année, suite à son refus d’admettre qu’il a besoin de soins). Je vous raconte brièvement ces 10 dernières années. Durant les six premières années de sa maladie, suite à des psychoses et à certains comportements très dérangeant, il fut hospitalisé à trois ou quatre reprises, pour des périodes allant de 21 à 42 jours. Il refusait toute médication. IL N’ÉTAIT PAS MALADE , disait-il. Lorsqu’il obtenait son congé de l’hôpital, malgré mes bonnes intentions et mes bons conseils…, il reprenait le même rythme de vie ou presque. Il reprenait son travail, mais il avait de plus en plus de difficulté à vivre le stress et à bien fonctionner, donc il s’absentait de plus en plus souvent de son travail, jusqu’à ce qu’il soit congédié. Il s’isolait et se retirait de plus en plus dans le bois, jusqu’à ce qu’il s’installe pour y vivre pendant une période de cinq à six mois. Lorsque l’automne arrivait, il se rendait « sur le pouce » à Sept-Îles rejoindre des amis… Rechute, nouvelle hospitalisation. Il revenait six mois plus tard et on revivait la même situation: séjour dans le bois, départ à l’aventure, inquiétude de maman…et ce, jusqu’à ce que lors d’un séjour è l’extérieur de la région, il se fasse arrêter pour une banale infraction. Lors d’une comparution à la Cour, le JUGE, a pris le temps de discuter avec lui, et prenant connaissance de ses hospitalisations antérieures et de sa mauvaise condition psychique et physique, il s’est vite rendu compte qu’il avait besoin d’aide , donc il a émis une ordonnance afin qu’il soit hospitalisé pendant un an (sans possibilité de sortie) pour qu’il reçoive les soins appropriés à sa condition. Pour mon fils ce fut comme une condamnation, pour moi une bénédiction. Et la situation dure depuis 3 ans 10 mois … parce qu’il nie encore sa maladie. JE NE SUIS PAS MALADE…JE N’AI PAS BESOIN D’AIDE, répète-t-il encore. Par moment, je comprends très bien sa difficulté ou son incapacité à accepter sa maladie…et par moment j’ai de la difficulté à comprendre qu’après 3 ans 10 mois d’hospitalisation et de traitements, il en soit encore à nier son état. COMMENT PEUT-ON ACCEPTER UNE MALADIE AUSSI INVALIDANTE ? C’est par les ateliers, le support apporté aux familles à L’Éclusier et par les conférences comme celle du Dr Mottard, que j’arrive à mieux comprendre cette maladie et ce qui l’entoure. Plus je me renseigne et plus j’apprends, meilleure est notre relation. J’aime mon fils et je l’accompagne du mieux que je peux. Je lui laisse ce qui lui appartient, je ne prends plus sur mes épaules ce qui ne m’appartient pas. Il espère recevoir son congé prochainement…afin d’aller vivre en foyer supervisé et par la suite en appartement ! J’ai appris à vivre le moment présent, je serai donc là pour lui le moment venu. Ce qui est important pour moi, c’est que mon fils sache que je l’aime avec ou sans sa maladie. Mon vocabulaire aussi a changé… Aujourd’hui je parle moins d’espoir, mais de confiance. OUI J’AI CONFIANCE EN LA VIE… ET J’AI CONFIANCE QUE LA VIE PEUT ÊTRE BONNE AUSSI POUR MON FILS .. Le cœur à chœur - Automne 2006 9 Toto et ses réponses L’institutrice demande: « Toto, douze bouteilles de vin à 20$ chacune, combien ça fait? » - À la maison, ça fait 3 jours, madame. Un copain à Toto lui demande: « Tu as demandé quoi pour Noël? » - Un tampax ! « C’est quoi? » - Je ne sais pas mais il paraît qu’avec ça tu peux faire de la piscine, du gym, du vélo, du cheval, etc. Pendant un cour de mathématiques, un professeur: « Si j’ai trois pommes à diviser en sept parties égales, que dois-je faire? » - De la compote monsieur ! Son père dit à Toto, qui n’a que 5 ans : « Tu dois manger tous les épinards si tu veux devenir fort comme papa. » - Je ne veux pas être fort comme papa, répond Toto, je veux être boss, comme maman. Mots d’enfants Une infirmière héberge une petite citadine qui vient pour la première fois à la campagne. L’enfant s’intéresse beaucoup à la basse-cour, au milieu de laquelle trône un paon. Soudain, celui-ci fait la roue. Alors la petite fille s’écrie toute excitée: « Madame, madame, viens vite ! ...une de tes poules est en fleur ». Une vieille dame demande à sa petite fille: « Stéphanie, dis-moi ma petite fille, comment s’appelle cet Allemand qui me rend complètement folle? » ● Alzheimer mémé, Alzheimer…. Marianne, 3 ans, parle au téléphone avec sa grand-maman par une dimanche de pluie : Bonjour ma belle Marianne, dit grand-maman, est-ce qu’il pleut chez toi? » Un peu perplexe, Marianne répond :« Ben non, grand-maman, y a pas de trous dans mon plafond. » Petit lexique Un professeur demande à Toto de conjuguer à tous les temps le verbe savoir. - Je sais qu’il fait beau, je sais qu’il pleut, je sais qu’il neige. Toto se plaint à un ami: « Ma mère m’a puni pour une chose que je n’ai même pas faite. » - Ah oui! Qu’est-ce que c’est? « Mes devoirs ». Le père de Toto s’étonne de ne pas avoir encore reçu le bulletin scolaire de son fils et lui en demande la raison: « Et ton bulletin, il n’est pas encore arrivé? » - Si, si, répond Toto, mais je l’ai prêté à Paul pour qu’il fasse peur à son père. Banquier: c’est un type qui te prête un parapluie quand le soleil brille et te le réclame quand il commence à pleuvoir. Consultant: se dit de celui qui consulte Ta montre, Te dit l’heure et Te fait payer. Économiste: expert qui saura demain pourquoi ce qu’il a prédit hier n’est pas arrivé aujourd’hui. Hardware: partie de l’ordinateur qui reçoit les coups quand se plante le solfware. Inflation: c’est devoir vivre en payant les prix de l’an prochain avec les revenus de l’an passé. Travail d’équipe: la possibilité de faire endosser les fautes aux autres. Pessimiste: optimiste qui a de l’expérience. 10 Le cœur à chœur - Automne 2006 Aidez vos proches à surmonter la dépression Par Jérôme Palazzolo « Elle fait peut-être une dépression... » Comment en être sûr ? Quels sont les signes à observer ? Comment aider votre proche à s’en sortir ? • • Comprendre : Les signes qui doivent vous alerter • Distinguer un coup de déprime d’une dépression • Quelles sont les causes de cette maladie ? Agir: Apprendre à écouter • Amener son proche à consulter • Les phrases à éviter • Faire face à un ;risque suicidaire • Se préserver soimême. • Aider : Stimuler sans bousculer • Des soins qui « maternent » sans infantiliser • Conserver une vie sociale • S’adapter au rythme de vie de la personne dépressive. • Soigner : La psychothérapie • Les antidépresseurs sont-ils indispensables ? • Combien de temps dure le traitement ? L’auteur, Jérôme Palazzolo est psychiatre et chargé de cours à l’Université de Nice. Ancien chef de clinique, il est spécialisé en psychopharmacologie et en thérapie cognitivo-comportementale. Il est l’auteur de nombreux articles de référence ainsi que de plusieurs ouvrages traitant des diverses pratiques psychiatriques. Cet ouvrage vous propose quatre étapes pas à pas pour soutenir votre proche et l’aider à surmonter sa dépression, avec de nombreux témoignages et des exemples concrets. Disponible à notre centre de documentation. Connaissez-vous la revue Schizophrenia Digest ? ia Digest Schizophren William J. MacPhee, éditeur et fondateur de Magpie Publishing et de Schizophrenia Digest est atteint de schizophrénie depuis l’âge de 24 ans. Il a connu tant les symptômes positifs que négatifs généralement associés à la maladie. Dès 1994, M. MacPhee a travaillé à mettre sur pied son entreprise. Sa connaissance personnelle de la maladie, de ses symptômes et sa compassion pour ceux qui en souffrent l’ont amené à produire cette publication exceptionnelle qu’est Schizophrenia Digest. Excellente source d’information, la revue est publiée quatre fois par année. Sa mission consiste à soutenir l’espoir, la dignité et le support pour les personnes aux prises avec la schizophrénie et pour leurs familles. On peut y retrouver des articles sur le pardon, le déni, le stigmatisme, la motivation, la recherche. Vous pourrez aussi y lire des témoignages de personnes atteintes de schizophrénie et connaître leurs réussites. Le vécu des familles y est aussi abordé ainsi que le point de vue d’éminents chercheurs et psychiatres. On y parle même de foi et de spiritualité et de leurs rôles dans le rétablissement des personnes atteintes. L’Accolade étant abonnée à la revue, vous pouvez les emprunter à notre Centre de documentation. Pour en connaître plus, consultez le www.szdigest.ca. Le cœur à chœur - Automne 2006 11 Conférence et Colloque ence Comment aider une personne suicidaire? Confér Le suicide est un phénomène préoccupant pouvant affecter chacun d’entre nous de près ou de loin. Quelles sont les réalités sous-jacentes au suicide? Comment peut-on reconnaître les signes précurseurs? Quoi faire lorsqu’une personne nous confie ce secret et quelles sont les ressources disponibles pour l’aider ? Réponses et discussions vous seront proposées à travers cet atelier. Animatrice: Roxane Thibault, coordonnatrice clinique Centre de crise La Maisons sous les arbres Quand: 21 novembre 2006, à 19h30 Endroit: L’Accolade Châteauguay Inscription obligatoire au 450-699-7059, participation limitée à 12 personnes. ue Colloq Schizophrénie, trouble bi-polaire, TOC Prendre soin de sa santé mentale en soi et autour de soi Il nous fait plaisir de vous inviter au Colloque montérégien organisé par le Regroupement des associations de familles de la Montérégie Le 14 octobre 2006 de 9h30 à 15h Hôtel Relais Gouverneur 725, boul. du Séminaire Nord, St-Jean-sur-Richelieu Une conférence au choix de 10h à 12h Vivre avec la schizophrénie et se rétablir Témoignage de M. Jean-François Samson Le TOC dans tous ses états Dr Yves Dion, psychiatre, Centre universitaire de santé McGill Nouveau survol du trouble bi-polaire Dr Pierre-Paul Yale, psychiatre, Centre hospitalier du Haut-Richelieu Une conférence pour tous de 13h30 à 15h Prendre soin de sa santé mentale, en soi et autour de soi Bruno Fortin, psychologue Coût d’inscription : Membre de l’entourage d’une personne atteinte 10 $ Intervenant 25 $ Autre 25 $ Pour vous inscrire, téléphonez-nous au 450-699-7059. Transport gratuit en autobus à partir de Châteauguay et de St-Constant. 12 Le cœur à chœur - Automne 2006 Programme psychoéducatif Aimer et aider quelqu’un qui souffre d’un trouble de la personnalité limite: Un défi de taille, un objectif réalisable! La formation permettra aux participants Programme en deux volets qui vivent auprès d’une personne à compter du 25 septembre souffrant d’un TPL, de l’aimer et de l’aider prochain en soirée. tout en demeurant en contrôle de leur propre vie. Volet 1: La psychoéducation Développons nos connaissances Volet 2: La mise en place du changement Développons des moyens 8 rencontres, les lundis soirs de 19h à 21h30, du 25 septembre au 20 novembre 2006 6 rencontres (hebdomadaires ou bimensuelles), les lundis soirs de 19h à 21h30, à compter de janvier 2007 1. Le point de départ - Présentation du programme. Impact de la problématique. 2. Reconnaître la problématique - Qu’est-ce que le trouble de la personnalité limite? 3. Comprendre l’origine et l’intensité du TPL 4.5.6. La dynamique relationnelle: La personne atteinte qui entre en relation: contenu de sa valise (croyances et distorsions). Les jeux relationnels. Les impacts sur le système familial en général et la relation de co-dépendance. 7. Comprendre la tendance à s’autodétruire Dynamique et gestes suicidaires. 8. Le changement ou le statu quo - Les enjeux de la mise en place du changement. 1. Les préalables au changement - Les enjeux d’une aide adaptée 2. Se connaître pour mieux s’ajuster - Déterminer notre zone de confort et identifier le type d’aidant que nous sommes. 3. Le premier pas vers le changement - Illustration de la mise en place d’une aide adaptée et prévision des difficultés qui seront rencontrées. 4. Rencontre individuelle - La mise en place du changement. 5.6. Suivi et évaluation des progrès - Mise en commun des expériences, bilan et évaluation du programme. Le volet 1 sera suivi d’une rencontre bilan et orientation individuelle et d’une sélection pour le deuxième volet. Pour de l’information, veuillez rejoindre L’Accolade Châteauguay au 450-699-7059 ou sans frais 1-866-699-7059. Cotisation : 20$ pour le matériel pédagogique Le cœur à chœur - Automne 2006 13 t l’autom Nouveau ce ne Retrouver qui nous sommes Inscription s dès main tenant Série de 15 ateliers, les mardis soir, de 19h à 21h30 Fréquence et durée : à toutes les deux semaines du 19 septembre 2006 au 17 avril 2007 À la demande de nos membres, nous sommes heureux de vous offrir une série d’ateliers animés par Francine Lavergne, psychothérapeute. Sommaire des ateliers Connaissance de soi : Mes objectifs et mes besoins ● Histoire familiale / scénario de vie ● Relation de couple / relation avec mes enfants Estime de soi : Reconnaître et développer ma valeur en tant qu’individu ● Favoriser le renforcement de mon estime Image de soi - Jugement d’autrui : La façon de me voir ● La perception de l’autre ● Comment me refaire une image positive ? Respect de soi : Le respect des autres ● Le respect des différences ● Mes valeurs ● Mes frontières Affirmation de soi : Les différents modes d’affirmation ● La gestion des conflits Réseau social : Réseau de support ● Critères de confiance versus de non confiance Tout au long de la session : Évaluation verbale à chaque rencontre ● Évaluation écrite à la mi-session et à la fin de la session. Pour l’inscription : Pré-requis : Coût : Téléphonez à L’Accolade au 450-699-7059. Être membre de L’Accolade Châteauguay, avoir un proche présentant un problème majeur de santé mentale et avoir rencontré une intervenante de notre organisme. L’Accolade assume 50% du coût. Les participants(es) auront à défrayer 150 $ pour les 15 rencontres. « Toute générosité malsaine ou trop idéaliste provient de cette erreur qui consiste à oublier qu’un profond respect de soi fait partie intégrante de nos actions. Tant que nous manquons d’estime de soi, nous ne pouvons pas fixer des limites, établir des frontières ou respecter nos propres demandes. Tant que nous manquerons d’estime de soi, notre soutien à nos proches, apparemment motivé par la compassion, est en fait mêlé de dépendance, de peur et d’insécurité. Poser des limites et des frontières, passer d’un amour dépendant qui accapare, à un amour fondé sur le respect mutuel, apprendre à donner tout en honorant ses propres demandes, tout cela peut entraîner une croissance profonde de notre conscience, de notre confiance en nous qui va de concert avec un sain développement de soi.» Adapté de Périls et promesses de la vie spirituelle de Jack Kornfield par Diane St-Amour Ateliers d’artisanat pour votre proche avec Micheline M., bénévole Tous les mercredis de 10h à 12h Aux locaux de L’Accolade Châteauguay Pour inscrire votre proche, téléphonez-nous. Transport disponible. 14 Les participantes de l’atelier d’artisanat avec Micheline, bénévole Le cœur à chœur - Automne 2006 Soirée partage Groupe de soutien Toutes problématiques Trouble de la personnalité limite Quand la maladie mentale se manifeste dans une famille, les proches se sentent souvent isolés, inquiets, impuissants. S’ajoute à cela parfois le sentiment de ne pas être compris. Votre proche a un diagnostic de trouble de la personnalité limite (borderline). Vous aimeriez échanger avec d’autres personnes qui vivent la même situation que vous tout en étant soutenu par un intervenant. Vous pouvez vous présenter aux rencontres du groupe de soutien. Pour les personnes qui n’ont jamais consulté à L’Accolade, une première rencontre avec un intervenant est requise avant la participation au groupe de soutien. En se joignant à un groupe d’entraide où règnent le partage d’un vécu commun, l’égalité entre les membres, le respect et la création de liens amicaux, vous pourrez briser votre sentiment d’isolement. Les soirées partage offrent un réseau d’aide et d’entraide accessible et gratuit. DATE DES RENCONTRES Les 2e mardis du mois de 19h30 à 21h30 12 septembre, 10 octobre, 14 novembre, 12 décembre 2006 Endroit : L’Accolade Châteauguay DATE DES RENCONTRES Les premiers mardis du mois de 19h30 à 21h30 5 septembre, 3 octobre, 7 novembre, 5 décembre 2006 Endroit: L’Accolade Châteauguay Limité à 12 participants. Inscription requise. Entrée libre. Il n’est pas nécessaire de s’inscrire. Service de répit à la famille L’Accolade propose un ensemble de services spécialisés visant à préserver l’équilibre familial et à briser l’isolement du proche ayant un suivi en psychiatrie ou un problème majeur de santé mentale. Visites à domicile Échanges avec un intervenant Activités éducatives, sociales et sportives Contacts avec les ressources du milieu Participation aux plans de services Allocations directes Accompagnement aux rendez-vous en psychiatrie Pour toute information, n’hésitez pas à communiquer avec nous au 450-699-1560 ou au 1-866-699-7059. Qu’est-ce que l’amour ? Seuls ceux qui savent regarder un arbre, les étoiles, les eaux scintillantes d’un torrent, dans un état de complet abandon, savent ce qu’est la beauté. Cet état de vision réelle est l’amour. Krishnamurti Aimer, c’est comprendre et sentir que l’autre est différent. Swami Prajnanpad Une démarche authentique ne consiste pas à éviter les difficultés, mais à apprendre l’art de se tromper consciemment et de soumettre ses erreurs au pouvoir transformateur de son cœur. Jack Kornfield Le cœur à chœur - Automne 2006 15 Société Saint-Vincent de Paul