Automne 2006 - L`Accolade Santé mentale

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Automne 2006 - Volume 13, numéro 4
Vivre avec un individu aux prises avec
un trouble anxieux
Par Stéphane Guay, Ph.d.
Quels sont les troubles anxieux ?
Le trouble panique avec ou sans agoraphobie, le trouble
obsessionnel-compulsif, le trouble d’anxiété généralisée, l’état de stress post-traumatique, la phobie sociale et la phobie
spécifique.
Statistiques
Les troubles anxieux constituent la catégorie de troubles psychiatriques ayant la
seconde plus forte prévalence dans la population canadienne, après les troubles de l’humeur (Statistiques Canada, 2003). Selon des statistiques récentes,
entre 4,7 et 7,5 % des personnes souffrent actuellement d’un trouble anxieux
(Statistiques Canada, 2003; Kessler et al., 1994).
Causes
L’anxiété pathologique se manifeste généralement de trois façons, soit par une
détresse subjective importante, des réactions physiologiques élevées et des
comportements d’évitement ou de fuite associés à l’exposition à un élément
phobogène. L’anxiété pathologique est présente dans tous les troubles anxieux, mais elle se manifeste d’une manière distincte dans chacun d’eux. Les
personnes souffrant de troubles anxieux présentent fréquemment des états comorbides, tels un autre trouble anxieux ou un trouble dépressif (c.-à-d. une dépression majeure ou un trouble dysthymique).
Conséquences
Les conséquences des troubles anxieux peuvent être dérangeantes au point où
elles engendrent des limites fonctionnelles importantes dans plusieurs sphères
de la vie des personnes qui en souffrent et de leurs proches.
Impacts sur le fonctionnement
Les troubles anxieux peuvent avoir des impacts négatifs importants sur le fonctionnement psychologique et physique ainsi que sur la situation sociale, occupationnelle et économique des individus qui en souffrent (Gladis et al., 1999;
Mendlowicz et Stein, 2000).
(Suite page 2)
L’Automne
Salut, bois couronnés d'un reste
de verdure !
Feuillages jaunissants sur les
gazons épars !
Salut, derniers beaux jours !
Le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à
mes regards !
Je suis d'un pas rêveur le sentier
solitaire,
J'aime à revoir encore, pour la
dernière fois,
Ce soleil pâlissant, dont la
faible lumière
Perce à peine à mes pieds
l'obscurité des bois !
Alphonse de Lamartine
Dans ce numéro :
Vivre avec un individu aux
prises avec un trouble anxieux
1
Évaluateur de santé
mentale
4
La santé mentale des
hommes
6
Témoignages
9
Coin du rire
10
Centre de documentation 11
Programmation
12
(Suite de la page 1)
Ils nuisent à la qualité de vie à cause de la détresse
reliée à l’expérience de l’anxiété en elle-même mais
également à cause des comportements d’évitement qui accompagnent fréquemment l’anxiété
ainsi que de la stigmatisation associée au fait d’avoir
un problème de santé mentale (Schneier, 1997).
La sévérité de l’anxiété est généralement associée à
un champ d’activités conjugales et familiales restreint, à davantage de conflits, à plus d’absentéisme
au travail ainsi qu’à des difficultés à vivre paisiblement et à s’épanouir socialement (Chakrabarti, Kulhara et Verma, 1993; Baucom, Stanton et Epstein,
2003).
Les impacts négatifs des troubles anxieux sur la qualité de vie et le fonctionnement peuvent perdurer audelà d’une rémission et ses effets résiduels peuvent
même être suffisamment stressants pour précipiter
une rechute (Frisch, 1998).
Vivre avec une personne aux prises
avec un tel trouble
Les effets négatifs des troubles anxieux sur le fonctionnement de ceux qui en sont atteints ne sont pas
sans conséquence pour les proches. Lorsqu’un individu anxieux vit en couple ou en famille, il est généralement difficile pour lui de limiter l’impact négatif
des manifestations de son trouble sur ses
proches. Les proches sont souvent témoins
de divers comportements difficilement
compréhensibles de la part de l’individu
anxieux comme un évitement (p. ex. refuser une invitation au restaurant), une fuite
(p. ex. sortir en catastrophe d’une salle de
cinéma), des rituels (p. ex. vérifier à répétition si la porte de la maison est bien verrouillée), des demandes de réassurance (p.
ex. demander la même question plusieurs fois), une
attaque de panique (p. ex. ressentir la peur de mourir au moment de monter à bord d’un avion), etc.
Les conséquences de ces comportements varient
selon le nombre de situations évitées, leur degré
d’interférence sur le fonctionnement quotidien et la
durée du trouble (Craske et Zoellner, 1995).
Initialement, les proches ont tendance à s’adapter
aux diverses manifestations d’anxiété en modifiant
certains des rôles qu’ils assumaient et en les ajustant
en fonction des besoins de la personne avec le trouble anxieux. Toutefois, au fur et à mesure que le
trouble anxieux se chronicise, des conflits et une atmosphère de tensions peuvent apparaître, notamment entre les conjoints. D’une part le conjoint non
anxieux peut devenir de plus en plus intolérant vis-àvis des manifestations d’anxiété et de la nécessité
de devoir s’y adapter. D’autre part, le conjoint an2
xieux peut soit se sentir incompris et s’isoler ou tenter
vainement de limiter les impacts négatifs du trouble
sur la relation et anticiper que l’autre finira par s’impatienter et le quitter. Dans ce contexte, le conjoint
tente habituellement d’aider la personne anxieuse
au meilleur de ses connaissances afin qu’elle retrouve un fonctionnement normal. Cependant, des
conflits peuvent survenir au sujet de tentatives de
soutien infructueuses ou inadéquates et conséquemment exacerber l’anxiété et la détresse conjugale (Baucom, Stanton et Epstein, 2003).
Le défi d’offrir un soutien adéquat
Pour les proches, offrir un soutien adéquat à un individu avec un trouble
anxieux présente un défi particulier
puisque l’identification des comportements de soutien aidant, c’est-à-dire
qui correspondent aux besoins des
individus avec un trouble anxieux,
n’est pas évidente. En effet, certains comportements de soutien peuvent être perçus comme étant
constructifs par les individus avec un trouble anxieux
parce qu’ils entraînent une diminution rapide de
l’anxiété et des réactions physiologiques associées.
Or, plusieurs de ces comportements peuvent s’avérer contre-productifs parce qu’ils contribuent au développement ou au maintien du trouble en renforçant l’évitement et l’anxiété.
Par exemple, un patient avec un trouble d’anxiété
généralisée qui se fait fréquemment conseiller de
manière rassurante par un proche au sujet de ses
inquiétudes va généralement rapporter une impression positive de cette forme de soutien alors que la
réassurance renforce l’intolérance à l’incertitude,
une composante importante du trouble (Campbell
et Brown, 2002). Il en va de même quand le conjoint
modifie ses comportements en fonction du trouble
(p. ex. en accomplissant un rituel compulsif à la
place de l’autre afin de lui éviter de « rester pris »
avec ses doutes; O’Connor, Robillard et Pélissier,
1998). Le proche peut aussi tenter de « sécuriser »
l’individu anxieux en l’aidant de manière tangible
comme par exemple en conduisant la voiture à la
place d’un individu avec un trouble panique avec
agoraphobie qui a peur de faire une attaque de
panique et de s’évanouir au volant (Marchand et
Boivin, 1999).
Pour améliorer le soutien offert par les proches
Dans un premier temps, il est souhaitable que l’individu anxieux suive une thérapie, en l’occurrence une
thérapie cognitivo-comportementale (TCC), puisque
celle-ci s’avère plus efficace que les autres formes
de thérapie pour le traitement de tous les troubles
(Suite page 3)
Le cœur à chœur - Automne 2006
(Suite de la page 2)
anxieux (INSERM, 2004). Il est possible de dispenser
des conseils généraux aux proches d’individus avec
un trouble anxieux sur ce qu’ils peuvent faire et ne
pas faire pour être aidant (* voir le tableau). Bien
que ces conseils puissent s’avérer utiles en soi, il est
préférable qu’ils soient dispensés par un intervenant
dans le cadre d’une séance de psychoéducation et
qu’ils soient accompagnés d’information sur les caractéristiques du trouble anxieux. De plus, les habiletés des proches à offrir un soutien adéquat peuvent
être bonifiées par l’entremise d’une meilleure
connaissance des modalités du traitement.
CE QUE LES PROCHES PEUVENT FAIRE POUR AIDER LA
PERSONNE ANXIEUSE
•
•
•
•
•
L’implication de l’entourage
•
L’implication du conjoint dans le traitement des troubles anxieux s’avère une avenue prometteuse. Les
résultats d’une étude récente réalisée à la Clinique
en intervention cognitivo-comportementale (CICC)
de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine¹ suggèrent qu’une
intervention psychoéducationnelle de trois séances
avec le conjoint augmente l’effet de la TCC individuelle sur les symptômes du trouble anxieux (i.e. le
trouble de stress post-traumatique) et améliore la
qualité de la relation conjugale (Guay et al., 2004a
et b). Les stratégies utilisées incluaient une séance
d’information sur le trouble en début de thérapie,
une séance de discussion sur les progrès réalisés et
les stratégies de traitement utilisées à la mitraitement et une séance sur la prévention de la rechute en fin de thérapie. Ces résultats suggèrent
qu’il n’est pas nécessaire d’impliquer le conjoint de
façon substantielle dans le traitement pour obtenir
des effets positifs.
•
Les professionnels de la santé devraient considérer
l’implication du conjoint ou d’un proche dans le cadre d’une TCC pour les troubles anxieux lorsque cela
est possible et souhaité de la part de la personne
aux prises avec le trouble. Parmi les avantages pouvant être associés à une telle pratique, notons une
meilleure connaissance des manifestations du trouble anxieux chez le proche, une diminution des
comportements de soutien contre-productifs ainsi
qu’une amélioration des relations conjugales ou familiales.
•
•
•
Se montrer empathique à la détresse vécue.
Considérer la personne telle qu’elle est et l’aider
à se définir autrement que par son trouble anxieux.
L’encourager à chercher de l’aide professionnelle au besoin.
Promouvoir des changements positifs tels que
s’exposer graduellement aux stimuli.
S’informer sur les caractéristiques du trouble, son
évolution et les traitements appropriés.
Reconnaître et renforcer le moindre progrès, aussi petit soit-il.
Évaluer un progrès selon la situation de l’individu
et non selon un standard absolu.
Diminuer les attentes durant les périodes de
stress.
Être flexible et essayer de maintenir un fonctionnement normal.
Se donner le droit à l’occasion de se sentir impuissant et frustré.
CE QUE LES PROCHES DEVRAIENT
ÉVITER DE FAIRE POUR AIDER
LA PERSONNE ANXIEUSE
• Blâmer l’individu anxieux ou eux-mêmes pour le
trouble.
• Critiquer la personne anxieuse dans sa façon de
gérer ses difficultés.
• Minimiser l’importance des malaises psychologiques et physiques.
• Exiger de l’individu anxieux des choses qu’il a
peur de faire.
• Inciter la personne anxieuse à éviter ou fuir une
situation.
• Organiser leur vie uniquement en fonction du
trouble anxieux.
• Prendre la responsabilité de la « guérison » du
trouble anxieux.
• Abandonner les efforts pour aider la personne
anxieuse à s’en sortir.
Reproduit avec la permission de : Le magazine de l’Ordre des psychologues du Québec
Source: Psychologie Québec
De la nourriture pour l’âme
Les mots sont des aliments. Ils nourrissent le moral des désespérés et des déprimés. Ils créent du bonheur. Ils génèrent de
l’amour. Ils altèrent la nature de la réalité. Alors, soyez généreux avec vos mots. Dites aux gens que vous aimez, et
même à ceux qui sont des étrangers dans vos murs, les choses merveilleuses que vous éprouvez à leur égard, parce que,
en ce qui a trait à l’amour, le monde est plein d’âmes affamées.
Tiré de « Maximes d’amour » de Daphne Rose Kingma
Le cœur à chœur - Automne 2006
3
Évaluateur de santé mentale
Par l’Association canadienne pour la santé mentale
L’évaluation de notre santé mentale n’est pas aussi simple que celle de notre santé physique. Il n’existe pas d’échelle ni
de test d’endurance pour mesurer la forme mentale. Toutefois, grâce à l’Évaluateur de santé mentale de l’Association
canadienne pour la santé mentale, vous pouvez reconnaître vos forces et repérer les aspects de votre santé mentale que
vous pouvez améliorer pour être en mesure de mieux affronter les hauts et les bas de la vie.
Caractéristiques de la santé mentale
La compréhension des caractéristiques d’une bonne santé mentale vous aidera à déterminer votre forme mentale. Voici
des exemples tirés de situations réelles:
Capacité d’aimer la vie Vous venez tout juste de vous fiancer. Vous célébrez cet événement en compagnie de votre
conjoint, de vos amis et des membres de votre famille. Vous savez que votre nouvelle vie comportera des défis, mais
vos inquiétudes au sujet des problèmes qui pourraient survenir n’atténuent pas la joie que vous ressentez.
Résilience En raison de changements sur le marché, vous perdez soudainement l’emploi que vous aimiez. Vous êtes abasourdi et en colère, mais ces émotions se dissipent rapidement lorsque vous placez cet événement dans son contexte.
Vous rassemblez de bonnes références, remaniez votre curriculum vitae et commencez à chercher un nouvel emploi.
Équilibre Un vieil ami vous reproche de n’avoir jamais de temps pour lui. Vous êtes surpris et invoquez un surplus de travail.
Vous examinez ensuite la situation de son point de vue et réalisez que vous avez négligé cette relation ainsi que d’autres intérêts personnels. Vous vous engagez à rétablir l’équilibre dans votre vie.
Accomplissement personnel En plus de votre emploi à plein temps peu exigeant, vous suivez un cours du soir dans un domaine qui vous a toujours intéressé. Vous réalisez que ce dernier convient davantage à vos talents et à vos intérêts.
Vous sollicitez les conseils de votre enseignant et entamez des démarches en vue de poursuivre une nouvelle carrière.
Souplesse L’amour de votre vie vous a quitté. Vous êtes foudroyé et avez l’impression que tous vos projets d’avenir sont
tombés à l’eau. Après une courte période de chagrin, vous constatez peu à peu que vos attentes envers cette relation et votre conjoint étaient irréalistes. Graduellement, vous reconsidérez vos désirs et vos attentes en matière de
relations amoureuses.
Utilisez notre Évaluateur
de santé mentale
Vous êtes maintenant prêt à utiliser notre Évaluateur de santé mentale. Veuillez répondre à toutes les questions le plus
honnêtement possible. Encerclez le chiffre approprié à côté de chaque énoncé afin d’indiquer si vous êtes en « Accord »
ou en « Désaccord » avec ce dernier puis additionnez vos points à la fin de chaque section pour obtenir votre pointage
total.
Capacité d’aimer la vie
Accord Désaccord ● Si vous avez obtenu moins de trois
J’ai tendance à vivre dans l’instant présent et à apprécier le « maintenant ».
1
0
Je ressasse souvent mes expériences passées et je rêve de conclusions différentes.
0
1
Je reconnais que l’on ne peut pas changer certaines choses.
1
0
points, l’anxiété et les inquiétudes
amoindrissent votre amour de la vie.
Certaines de vos préoccupations ont
trait à de véritables problèmes, mais
nombre d’entre elles sont de l’ordre
des « qu’arrivera-t-il si » et des « peutêtre ».
Mes moments de bonheur sont souvent assombris par mes inquiétudes au sujet de
l’avenir.
0
1
● Si vous avez obtenu de trois à six
Ma demeure est un endroit confortable et plaisant.
1
0
Je m’en fais beaucoup pour mes amis et les membres de ma famille.
0
1
TOTAL
4
points, votre capacité d’apprécier la
vie va de bonne à excellente. Plus
votre pointage est élevé, plus vous
êtes en mesure de vivre dans l’instant
présent et d’accepter que l’on ne
peut changer ni prévoir certaines
choses.
Le cœur à chœur - Automne 2006
Résilience
Accord Désaccord ● Si vous avez obtenu moins de trois
Je m’éloigne de mes amis et des membres de ma famille lorsque je vis des moments
difficiles.
0
1
Je ne peux pas mener une vie normale quand je vis des périodes de stress important.
0
1
Je crois que je peux apprendre des périodes difficiles que je vis.
1
0
Je me sens coupable de ressentir du bonheur à la suite de bouleversements
émotionnels.
0
1
Je fais de l’exercice régulièrement et je mange bien même quand je suis très occupé
ou stressé.
1
0
Je dispose d’un réseau de soutien extraordinaire.
1
0
points, votre résilience est peut-être
trop faible. Vous vous isolez lorsque
vous vivez des situations difficiles et le
peu de soutien dont vous bénéficiez
de même que le manque de
perspective dont vous faites preuve
signifient que vous avez tendance à
vous concentrer sur les choses
négatives.
● Si vous avez obtenu de trois à six
TOTAL
Équilibre
points, votre résilience va de bonne à
excellente. Plus votre pointage est
élevé, plus vous croyez que même si la
vie peut comporter des périodes
difficiles, il est important de conserver
une certaine perspective à l’égard des
événements qui surviennent.
Accord Désaccord ● Si vous avez obtenu moins de trois
Il n’y a pas assez d’heures dans une journée pour faire tout ce que je désire.
0
1
Je trouve toujours du temps pour mes passe-temps.
1
0
points, votre vie n’est pas équilibrée.
Vous négligez un ou plusieurs de ses
aspects, qu’il s’agisse de votre travail,
de votre famille ou de vos intérêts
personnels.
Mes amis se plaignent souvent qu’ils ne me voient jamais.
0
1
● Si vous avez obtenu de trois à six
Si la vie est un exercice de jonglage, je crois que je suis un bon jongleur.
1
0
J’utilise régulièrement une méthode de relaxation.
1
0
En mettant l’accent sur mon travail je pourrai me rendre où je veux.
0
1
points, votre vie va de passablement à
bien équilibrée. Plus votre pointage est
élevé, plus vous réalisez que nombre
de ses aspects sont importants pour
vous et méritent votre intérêt et votre
attention.
TOTAL
Accomplissement personnel
Accord Désaccord ● Si vous avez obtenu moins de trois
Les compliments me rendent mal à l’aise.
0
1
J’ai une bonne estime de moi-même.
1
0
J’ai du mal à croire les gens qui vantent mes qualités.
0
1
points, vous manquez d’estime de
vous-même. Vous avez tendance à
ne pas croire les opinions favorables
des autres à propos de vos capacités
de de vos talents et vous ne croyez
pas que vous pourriez vraiment tirer
davantage de la vie.
Je connais mes forces et je travaille pour les développer.
1
0
● Si vous avez obtenu de trois à six
J’ai la sensation que j’atteins mon plein potentiel.
1
0
Il est risqué de courir des chances, mais ça vaut le coup.
1
0
TOTAL
Souplesse
Accord Désaccord ● Si vous avez obtenu moins de trois
Je ne sais pas toujours à quoi je dois m’attendre des gens.
1
0
Mes problèmes sont habituellement causés par d’autres personnes.
0
1
Ma vie est plus calme quand je maîtrise mes émotions en tout temps.
0
1
J’accepte les choses comme elles sont même si je ne les aime pas.
1
0
Il m’arrive souvent d’être frustré quand d’autres personnes ne partagent pas mon
opinion.
0
1
Je vis bien avec les changements.
1
0
TOTAL
Le cœur à chœur - Automne 2006
points,
votre
degré
d’accomplissement personnel va de bon à
élevé. Plus votre pointage est élevé,
plus vous êtes en mesure de
reconnaître vos forces et de travailler à
les développer en vue d’améliorer
votre vie.
points, vous n’êtes pas
que vous pourriez l’être
trait à vos opinions et à
Une telle rigidité peut
frustrations importantes.
aussi souple
en ce qui a
vos attentes.
causer des
● Si vous avez obtenu de trois à six
points, votre degré de souplesse va de
passable à bon. Plus votre pointage
est élevé, plus vous croyez que les
changements font partie de la vie et
qu’envisager les choses d’un point de
vue différent vous aide à vous adapter
à ces derniers et à profiter pleinement
de votre vie et des personnes qui vous
entourent.
5
O
n parlait, jusqu’à récemment, d’une crise en veilleuse, d’un problème qui passait sous silence. Heureusement, depuis quelque temps on accorde un peu plus d’attention à ce sujet. En effet, un peu partout dans
le monde, des recherches, des enquêtes, des réseaux informatiques, des périodiques et des articles de journaux jettent de la lumière sur la question nébuleuse de la santé mentale des hommes.
Certaines recherches ont révélé que les nouveaux papas peuvent aussi souffrir de dépression post-partum.
Au Canada, de plus en plus d’hommes, qu’ils soient jeunes ou d’âge moyen, sont hospitalisés pour cause de
schizophrénie. L’écart entre les sexes est beaucoup moins important qu’on ne l’aurait cru. L’enquête sur la
santé dans les collectivités canadiennes de Statistique Canada, et plus particulièrement sur la santé et le
bien-être mental, a révélé que 10% des hommes qui ont participé au sondage souffraient des maladies mentales ou de dépendances sur lesquelles portait l’enquête, contre 11% des femmes. Au Royaume-Uni, les études menées sur la dépression dévoilent un changement de cap important quant au déséquilibre traditionnel
entre les sexes. En effet, il semblerait aujourd’hui que le taux de dépression connaisse une hausse chez les
hommes et une baisse chez les femmes.
Les statistiques sur le suicide en disent long sur la vulnérabilité de la gent masculine. Parmi la population canadienne de tout âge, quatre suicides sur cinq sont commis par des hommes. Au Royaume-Uni, ils sont trois fois
plus susceptibles que les femmes de s’enlever la vie. Depuis 1991, en Nouvelle-Galles du Sud, Australie, le suicide est la première cause de décès chez les hommes et fait plus de victimes que les accidents de voiture.
Signes de la dépression
La dépression devient une maladie, ou une dépression clinique, lorsque les symptômes décrits ci-dessus sont
graves, durent plusieurs semaines et finissent par nuire au travail et à la vie sociale d’une personne. La dépression peut changer le raisonnement et le comportement d’une personne, ainsi que ses fonctions corporelles. Voici quelques-uns des signes à surveiller:
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
●
Sentiment d’inutilité, d’impuissance et de désespoir;
Tendance à dormir davantage ou moins que d’habitude;
Tendance à manger davantage ou moins que d’habitude;
Difficulté à se concentrer ou à prendre des décisions;
Manque d’intérêt à participer à ces activités;
Diminution de la libido;
Tendance à éviter les autres;
Sentiments accablants de tristesse ou de chagrin;
Sentiments de culpabilité déraisonnables;
Perte d’énergie, épuisement;
Pensées morbides ou suicidaires.
Si vous, ou une de vos connaissances, présentez certains de ces symptômes, nous espérons que cette information vous aidera à comprendre votre situation et vous encouragera à obtenir de l’aide professionnelle.
(Suite page 7)
6
Le cœur à chœur - Automne 2006
(Suite de la page 6)
Pourquoi les hommes ne demandent-ils pas d’aide ?
Selon le Toronto Men’s Health Network (TMHN), le concept de la « santé masculine » est relativement nouveau
au Canada. Le Dr Don McCreary, co-président du TMHN, rédacteur adjoint de l’International Journal of Men’s
Health et l’un des rares scientifiques à se pencher sur la recherche en matière de santé masculine au Canada, affirme que cela s’explique de diverses façons.
D’une part, les problèmes de santé des hommes n’ont pas la priorité dans le milieu de la recherche. En augmentant le financement et le nombre de spécialistes, on favoriserait sûrement la recherche continue dans le
domaine.
D’autre part, l’attitude des hommes et de la société encourage le silence. « Le mouvement des femmes a
été très autogéré, explique le Dr McCreary. Elles se sont réunies pour trouver des solutions à leurs problèmes
de santé. Les hommes hésitent à emprunter cette voie. L’image de l’homme fort est ancrée dans notre
culture et nous ne tolérons guère toute déviation de cet idéal masculin. La faiblesse ne fait pas partie des
vertus masculines. »
Le « code » régissant le comportement masculin est l’un des principaux obstacles qui empêchent les hommes
de demander de l’aide. Selon le site MaleHealth.com (Royaume-Uni), les hommes s’imaginent manquer de
« courage et de virilité » s’ils avouent leurs sentiments de désespoir. Ils parlent plus aisément de leurs problèmes physiques et, dans bien des cas, leurs troubles mentaux ne sont pas diagnostiqués.
Certaines convictions au sujet de la virilité incitent également les hommes à ne pas se soucier de leurs problèmes de santé. Bon nombre d’entre eux ne croient tout simplement pas qu’ils peuvent souffrir de dépression.
Ils ne voient donc pas l’utilité de s’informer à ce sujet. De la même façon, les comportements à risque, que
l’on observe surtout chez les jeunes hommes (abus d’alcool, de drogues et violence) peuvent masquer des
problèmes d’ordre émotif, souvent à leur insu et à l’insu du médecin.
La société occidentale a une opinion très arrêtée sur la valeur des hommes et ce facteur influence grandement leur santé mentale. Une étude australienne suggère « que notre culture perçoit de façon très négative
tout homme qui n’arrive pas à maintenir une bonne santé mentale... ».
Une meilleure représentation du rôle de père et de partenaire aiderait les hommes à surmonter une séparation et l’éloignement complet de leurs enfants. Par ailleurs, le sentiment d’isolation sociale qu’ils ressentent
dans ces situations pourrait en partie expliquer le taux élevé de suicide chez les divorcés.
Les hommes et la dépression
Qu’ont en commun un pompier, un policier, un sergent en chef de l’Armée de l’air américaine, un universitaire et un éditeur? Ce sont tous des hommes qui ont souffert d’une grave dépression. Ils ont accepté de raconter leur histoire dans le cadre de la campagne « Real Men. Real Depression » lancée par le National Institute for Mental Health.
On estime qu’environ six millions d’Américains souffrent de dépression chaque année, soit près de la moitié du
nombre de femmes. Toutefois, tant aux États-Unis qu’ailleurs, on s’interroge sur cet écart. Dans les groupes de
consultation organisés par la NIMH, « les hommes ont décrit leurs symptômes de dépression sans se rendre
compte qu’ils étaient déprimés ». Ils n’ont fait aucun lien entre leur santé mentale et leurs symptômes physiques: maux de tête, problèmes de digestion et douleur chronique.
Le Dr Michael Myers a remarqué la même tendance. « Je ne m’acquitterais pas de mes tâches de psychiatre
convenablement si je n’écoutais pas les femmes qui me font part de leurs inquiétudes concernant les hommes. » Psychiatre et professeur clinicien au Département de psychiatrie de l’Université de la ColombieBritannique, il ajoute: « La maladie mentale chez les hommes peut être camouflée. Nous savons depuis des
décennies que les femmes savent davantage reconnaître les signes avant-coureurs d’une maladie et n’hésitent pas à consulter leur médecin. Cela ne signifie pas qu’elles sont en meilleure santé, mais plutôt que cer(Suite page 8)
Le cœur à chœur - Automne 2006
7
(Suite de la page 7)
tains hommes ont tendance à ignorer leurs symptômes. Nous croyons que bon nombre de troubles de somatisation (symptômes) chez les hommes, comme la migraine, les maux de dos et le syndrome du colon irritable,
sont attribuables à la dépression. »
Les conséquences peuvent être dévastatrices. « Beaucoup trop d’hommes souffrent. Leurs agissements trahissent leur état dépressif », ajoute le Dr Myers. La dépression se présente sous diverses formes: hostilité, irritabilité, violence verbale, abus, consommation excessive d’alcool et fréquentations amoureuses immodérées.
Vous pouvez obtenir plus d’information sur la dépression en communiquant avec L’Accolade Châteauguay,
avec l’Association canadienne pour la santé mentale.
« Dans les cas de séparation, il existe une forte corrélation entre la santé mentale de l’homme et la façon
dont se déroule le divorce, déclare le Dr Myers, directeur de la clinique de thérapie conjugale à l’hôpital St.
Paul à Vancouver. Lorsque les enfants font partie de l’équation, et qu’une relation continue est maintenue, le
père s’adapte mieux aux changements. À l’inverse, si la scission est définitive, les hommes deviennent suicidaires. »
MaleHealth.com fait également remarquer qu’ajoutés à la génétique et au stress, les facteurs sociaux et psychologiques peuvent contribuer à la dépression masculine. L’importance que les hommes accordent à la
concurrence et au pouvoir peut être ébranlée par le chômage et la présence de femmes dans le milieu du
travail. La maladie, particulièrement si elle est potentiellement mortelle, est un autre déclencheur de dépression étant donné qu’elle a un impact direct sur le sentiment de force et le statut social de l’homme.
Regard vers l’avenir
La tendance veut que l’on sensibilise davantage la population à la vulnérabilité des hommes à la dépression
et cela afin « d’aider à enrayer les stigmates sociaux associés à la maladie mentale », déclare le Dr McCreary.
Des mesures précises ont été mises à l’épreuve. Une étude menée en Australie a démontré qu’une liste de
questions réservée uniquement aux hommes et conçue pour surmonter leur réticence et combler le manque
d’information au sujet de leur santé mentale a été utilisée avec succès par certains médecins et a encouragé
60% de leurs patients à parler de leurs problèmes.
Les organismes nationaux voués à la santé des hommes mis sur pied aux États-Unis, en Australie, au RoyaumeUni et en Europe deviennent progressivement des pivots de la recherche sur la santé des hommes. L’absence
d’information à ce sujet favorise l’acquisition de renseignements plutôt que l’analyse comparative entre les
sexes.
Les campagnes promotionnelles, les sites Web, les périodiques et les réseaux de consultation voués à la santé
mentale des hommes brisent le silence qui a longtemps plané sur le sujet. Malgré tout, il reste encore bien du
chemin à faire avant que nos connaissances sur la santé mentale des hommes égalent celles que nous avons
acquises sur les femmes.
Publié le 1er février 2004
Cet article a été rédigé par l’Association canadienne pour la santé mentale,
affilié du RCS responsable du volet Santé mentale.
CONSULTATIONS GRATUITES
L’Accolade Châteauguay offre un service de consultations individuelles et familiales aux personnes
ayant un proche atteint de maladie mentale. Entièrement gratuit et confidentiel, ce service est offert aux personnes résidant sur les territoires des CLSC Châteauguay, Jardin du Québec et Kateri.
Pour un rendez-vous, veuillez téléphoner au 450-699-7059 ou au 1-866-699-7059
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Le cœur à chœur - Automne 2006
Mon nom est Francine et je suis membre de l’Éclusier du Haut-Richelieu depuis quelques années.
J’ai un fils de 29 ans atteint de schizophrénie depuis environ 10 ans.
JE NE SUIS PAS MALADE, JE N’AI PAS BESOIN D’AIDE … C’est ce que mon fils disait il y a environ 10
ans - au début de sa maladie. C’est ce qu’il disait il y a environ six ans - après quatre hospitalisations de courte durée. Et, c’est ce qu’il dit encore aujourd’hui - après un séjour de 3 ans 10 mois
en Centre d’hébergement hospitalier suite à une ordonnance de traitement de la Cour. (Celle-ci
étant renouvelée année après année, suite à son refus d’admettre qu’il a besoin de soins).
Je vous raconte brièvement ces 10 dernières années. Durant les six premières années de sa maladie, suite à des psychoses et à certains comportements très dérangeant, il fut hospitalisé à trois ou
quatre reprises, pour des périodes allant de 21 à 42 jours. Il refusait toute médication. IL N’ÉTAIT PAS
MALADE , disait-il.
Lorsqu’il obtenait son congé de l’hôpital, malgré mes bonnes intentions et mes bons conseils…, il reprenait le même rythme de vie ou presque. Il reprenait son travail, mais il avait de plus en plus de
difficulté à vivre le stress et à bien fonctionner, donc il s’absentait de plus en plus souvent de son travail, jusqu’à ce qu’il soit congédié. Il s’isolait et se retirait de plus en plus dans le bois, jusqu’à ce
qu’il s’installe pour y vivre pendant une période de cinq à six mois. Lorsque l’automne arrivait, il se
rendait « sur le pouce » à Sept-Îles rejoindre des amis… Rechute, nouvelle hospitalisation.
Il revenait six mois plus tard et on revivait la même situation: séjour dans le bois, départ à l’aventure,
inquiétude de maman…et ce, jusqu’à ce que lors d’un séjour è l’extérieur de la région, il se fasse
arrêter pour une banale infraction. Lors d’une comparution à la Cour, le JUGE, a pris le temps de
discuter avec lui, et prenant connaissance de ses hospitalisations antérieures et de sa mauvaise
condition psychique et physique, il s’est vite rendu compte qu’il avait besoin d’aide , donc il a émis
une ordonnance afin qu’il soit hospitalisé pendant un an (sans possibilité de sortie) pour qu’il reçoive
les soins appropriés à sa condition. Pour mon fils ce fut comme une condamnation, pour moi une
bénédiction.
Et la situation dure depuis 3 ans 10 mois … parce qu’il nie encore sa maladie. JE NE SUIS PAS MALADE…JE N’AI PAS BESOIN D’AIDE, répète-t-il encore.
Par moment, je comprends très bien sa difficulté ou son incapacité à accepter sa maladie…et par
moment j’ai de la difficulté à comprendre qu’après 3 ans 10 mois d’hospitalisation et de traitements, il en soit encore à nier son état. COMMENT PEUT-ON ACCEPTER UNE MALADIE AUSSI INVALIDANTE ?
C’est par les ateliers, le support apporté aux familles à L’Éclusier et par les conférences comme
celle du Dr Mottard, que j’arrive à mieux comprendre cette maladie et ce qui l’entoure. Plus je me
renseigne et plus j’apprends, meilleure est notre relation. J’aime mon fils et je l’accompagne du
mieux que je peux. Je lui laisse ce qui lui appartient, je ne prends plus sur mes épaules ce qui ne
m’appartient pas. Il espère recevoir son congé prochainement…afin d’aller vivre en foyer supervisé et par la suite en appartement ! J’ai appris à vivre le moment présent, je serai donc là pour lui le
moment venu. Ce qui est important pour moi, c’est que mon fils sache que je l’aime avec ou sans
sa maladie. Mon vocabulaire aussi a changé… Aujourd’hui je parle moins d’espoir, mais de
confiance. OUI J’AI CONFIANCE EN LA VIE… ET J’AI CONFIANCE QUE LA VIE PEUT ÊTRE BONNE AUSSI
POUR MON FILS ..
Le cœur à chœur - Automne 2006
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Toto et ses réponses
L’institutrice demande:
« Toto, douze bouteilles de vin à 20$ chacune, combien ça fait? »
- À la maison, ça fait 3 jours, madame.
Un copain à Toto lui demande:
« Tu as demandé quoi pour Noël? »
- Un tampax !
« C’est quoi? »
- Je ne sais pas mais il paraît qu’avec ça tu peux
faire de la piscine, du gym, du vélo, du cheval, etc.
Pendant un cour de mathématiques, un
professeur:
« Si j’ai trois pommes à diviser en sept parties égales, que dois-je faire? »
- De la compote monsieur !
Son père dit à Toto, qui n’a que 5 ans :
« Tu dois manger tous les épinards si tu
veux devenir fort comme papa. »
- Je ne veux pas être fort comme papa, répond Toto, je veux être boss,
comme maman.
Mots d’enfants
Une infirmière héberge une petite citadine qui
vient pour la première fois à la
campagne. L’enfant s’intéresse
beaucoup à la basse-cour, au milieu de laquelle trône un paon.
Soudain, celui-ci fait la roue. Alors
la petite fille s’écrie toute excitée:
« Madame, madame, viens vite ! ...une de tes
poules est en fleur ».
Une vieille dame demande à sa petite fille:
« Stéphanie, dis-moi ma petite fille, comment
s’appelle cet Allemand qui me rend complètement folle? »
●
Alzheimer mémé, Alzheimer….
Marianne, 3 ans, parle au téléphone avec sa
grand-maman par une dimanche de pluie :
Bonjour ma belle Marianne, dit grand-maman,
est-ce qu’il pleut chez toi? » Un peu perplexe,
Marianne répond :« Ben non, grand-maman, y
a pas de trous dans mon plafond. »
Petit lexique
Un professeur demande à Toto de conjuguer à tous
les temps le verbe savoir.
- Je sais qu’il fait beau, je sais qu’il pleut, je sais qu’il
neige.
Toto se plaint à un ami:
« Ma mère m’a puni pour une chose que
je n’ai même pas faite. »
- Ah oui! Qu’est-ce que c’est?
« Mes devoirs ».
Le père de Toto s’étonne de ne pas avoir
encore reçu le bulletin scolaire de son fils et lui en
demande la raison:
« Et ton bulletin, il n’est pas encore arrivé? »
- Si, si, répond Toto, mais je l’ai prêté à Paul pour
qu’il fasse peur à son père.
Banquier: c’est un type qui te prête un parapluie
quand le soleil brille et te le réclame quand il commence à pleuvoir.
Consultant: se dit de celui qui consulte Ta montre, Te
dit l’heure et Te fait payer.
Économiste: expert qui saura demain pourquoi ce
qu’il a prédit hier n’est pas arrivé aujourd’hui.
Hardware: partie de l’ordinateur qui reçoit les coups
quand se plante le solfware.
Inflation: c’est devoir vivre en payant les prix de l’an
prochain avec les revenus de l’an passé.
Travail d’équipe: la possibilité de faire endosser les
fautes aux autres.
Pessimiste: optimiste qui a de l’expérience.
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Le cœur à chœur - Automne 2006
Aidez vos proches à surmonter la dépression
Par Jérôme Palazzolo
« Elle fait peut-être une dépression... » Comment en être sûr ? Quels sont les signes à observer ?
Comment aider votre proche à s’en sortir ?
•
•
Comprendre : Les signes qui doivent vous alerter • Distinguer un
coup de déprime d’une dépression • Quelles sont les causes de
cette maladie ?
Agir: Apprendre à écouter • Amener son proche à consulter • Les
phrases à éviter • Faire face à un ;risque suicidaire • Se préserver soimême.
•
Aider : Stimuler sans bousculer • Des soins qui « maternent » sans
infantiliser • Conserver une vie sociale • S’adapter au rythme de vie
de la personne dépressive.
•
Soigner : La psychothérapie • Les antidépresseurs sont-ils indispensables ? • Combien de temps dure le traitement ?
L’auteur, Jérôme Palazzolo est psychiatre et chargé de cours à l’Université de Nice. Ancien chef de clinique,
il est spécialisé en psychopharmacologie et en thérapie cognitivo-comportementale. Il est l’auteur de
nombreux articles de référence ainsi que de plusieurs ouvrages traitant des diverses pratiques psychiatriques.
Cet ouvrage vous propose quatre étapes pas à pas pour soutenir votre proche et l’aider à
surmonter sa dépression, avec de nombreux témoignages et des exemples concrets.
Disponible à notre centre de documentation.
Connaissez-vous la revue Schizophrenia Digest ?
ia Digest
Schizophren
William J. MacPhee, éditeur et fondateur de Magpie Publishing et de
Schizophrenia Digest est atteint de schizophrénie depuis l’âge de 24 ans.
Il a connu tant les symptômes positifs que négatifs généralement associés
à la maladie. Dès 1994, M. MacPhee a travaillé à mettre sur pied son entreprise. Sa connaissance personnelle de la maladie, de ses symptômes
et sa compassion pour ceux qui en souffrent l’ont amené à produire cette
publication exceptionnelle qu’est Schizophrenia Digest.
Excellente source d’information, la revue est publiée quatre fois par année. Sa mission consiste à soutenir l’espoir, la dignité et le support pour
les personnes aux prises avec la schizophrénie et pour leurs familles. On
peut y retrouver des articles sur le pardon, le déni, le stigmatisme, la motivation, la recherche. Vous pourrez aussi y lire des témoignages de personnes atteintes de schizophrénie et connaître leurs réussites. Le vécu des
familles y est aussi abordé ainsi que le point de vue d’éminents chercheurs et psychiatres. On y parle même de foi et de spiritualité et de leurs
rôles dans le rétablissement des personnes atteintes. L’Accolade étant
abonnée à la revue, vous pouvez les emprunter à notre Centre de documentation. Pour en connaître plus, consultez le www.szdigest.ca.
Le cœur à chœur - Automne 2006
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Conférence et Colloque
ence Comment aider une personne suicidaire?
Confér
Le suicide est un phénomène préoccupant pouvant affecter chacun d’entre nous de près ou de loin.
Quelles sont les réalités sous-jacentes au suicide? Comment peut-on reconnaître
les signes précurseurs? Quoi faire lorsqu’une personne nous confie ce secret et
quelles sont les ressources disponibles pour l’aider ?
Réponses et discussions vous seront proposées à travers cet atelier.
Animatrice:
Roxane Thibault, coordonnatrice clinique
Centre de crise La Maisons sous les arbres
Quand:
21 novembre 2006, à 19h30
Endroit:
L’Accolade Châteauguay
Inscription obligatoire au 450-699-7059, participation limitée à 12 personnes.
ue
Colloq
Schizophrénie, trouble bi-polaire, TOC
Prendre soin de sa santé mentale
en soi et autour de soi
Il nous fait plaisir de vous inviter au
Colloque montérégien organisé par le
Regroupement des associations de familles de la Montérégie
Le 14 octobre 2006 de 9h30 à 15h
Hôtel Relais Gouverneur
725, boul. du Séminaire Nord, St-Jean-sur-Richelieu
Une conférence au choix de 10h à 12h
Vivre avec la schizophrénie et se rétablir
Témoignage de M. Jean-François Samson
Le TOC dans tous ses états
Dr Yves Dion, psychiatre, Centre universitaire de santé McGill
Nouveau survol du trouble bi-polaire
Dr Pierre-Paul Yale, psychiatre, Centre hospitalier du Haut-Richelieu
Une conférence pour tous de 13h30 à 15h
Prendre soin de sa santé mentale, en soi et autour de soi
Bruno Fortin, psychologue
Coût d’inscription : Membre de l’entourage d’une personne atteinte 10 $
Intervenant 25 $ Autre 25 $
Pour vous inscrire, téléphonez-nous au 450-699-7059.
Transport gratuit en autobus à partir de Châteauguay et de St-Constant.
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Le cœur à chœur - Automne 2006
Programme psychoéducatif
Aimer et aider quelqu’un qui souffre d’un trouble de la personnalité limite:
Un défi de taille, un objectif réalisable!
La formation permettra aux participants
Programme en deux volets
qui vivent auprès d’une personne
à compter du 25 septembre
souffrant d’un TPL, de l’aimer et de l’aider
prochain en soirée.
tout en demeurant en contrôle
de leur propre vie.
Volet 1: La psychoéducation
Développons nos connaissances
Volet 2: La mise en place du changement
Développons des moyens
8 rencontres, les lundis soirs de 19h à 21h30, du
25 septembre au 20 novembre 2006
6 rencontres (hebdomadaires ou bimensuelles), les lundis soirs de 19h à 21h30, à compter
de janvier 2007
1.
Le point de départ - Présentation du programme. Impact de la problématique.
2.
Reconnaître la problématique - Qu’est-ce
que le trouble de la personnalité limite?
3.
Comprendre l’origine et l’intensité du TPL
4.5.6. La dynamique relationnelle: La personne
atteinte qui entre en relation: contenu de
sa valise (croyances et distorsions). Les
jeux relationnels. Les impacts sur le système familial en général et la relation de
co-dépendance.
7.
Comprendre la tendance à s’autodétruire
Dynamique et gestes suicidaires.
8.
Le changement ou le statu quo - Les enjeux de la mise en place du changement.
1.
Les préalables au changement - Les enjeux d’une aide adaptée
2.
Se connaître pour mieux s’ajuster - Déterminer notre zone de confort et identifier
le type d’aidant que nous sommes.
3.
Le premier pas vers le changement - Illustration de la mise en place d’une aide
adaptée et prévision des difficultés qui
seront rencontrées.
4.
Rencontre individuelle - La mise en place
du changement.
5.6. Suivi et évaluation des progrès - Mise en
commun des expériences, bilan et évaluation du programme.
Le volet 1 sera suivi d’une rencontre bilan et orientation individuelle
et d’une sélection pour le deuxième volet.
Pour de l’information, veuillez rejoindre L’Accolade Châteauguay au 450-699-7059
ou sans frais 1-866-699-7059.
Cotisation : 20$ pour le matériel pédagogique
Le cœur à chœur - Automne 2006
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Retrouver qui nous sommes
Inscription
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Série de 15 ateliers, les mardis soir, de 19h à 21h30
Fréquence et durée : à toutes les deux semaines du 19 septembre 2006 au 17 avril 2007
À la demande de nos membres, nous sommes heureux de vous offrir une série d’ateliers
animés par Francine Lavergne, psychothérapeute.
Sommaire des ateliers
Connaissance de soi : Mes objectifs et mes besoins ● Histoire familiale / scénario de vie ●
Relation de couple / relation avec mes enfants
Estime de soi : Reconnaître et développer ma valeur en tant qu’individu ● Favoriser le renforcement de mon estime
Image de soi - Jugement d’autrui : La façon de me voir ● La perception de l’autre ●
Comment me refaire une image positive ?
Respect de soi : Le respect des autres ● Le respect des différences ● Mes valeurs ● Mes
frontières
Affirmation de soi : Les différents modes d’affirmation ● La gestion des conflits
Réseau social : Réseau de support ● Critères de confiance versus de non confiance
Tout au long de la session : Évaluation verbale à chaque rencontre ● Évaluation écrite à la mi-session et à la
fin de la session.
Pour l’inscription :
Pré-requis :
Coût :
Téléphonez à L’Accolade au 450-699-7059.
Être membre de L’Accolade Châteauguay, avoir un proche présentant un problème
majeur de santé mentale et avoir rencontré une intervenante de notre organisme.
L’Accolade assume 50% du coût.
Les participants(es) auront à défrayer 150 $ pour les 15 rencontres.
« Toute générosité malsaine ou trop idéaliste provient de cette erreur qui consiste à oublier qu’un
profond respect de soi fait partie intégrante de nos actions. Tant que nous manquons d’estime
de soi, nous ne pouvons pas fixer des limites, établir des frontières ou respecter nos propres demandes. Tant que nous manquerons d’estime de soi, notre soutien à nos proches, apparemment
motivé par la compassion, est en fait mêlé de dépendance, de peur et d’insécurité. Poser des
limites et des frontières, passer d’un amour dépendant qui accapare, à un amour fondé sur le
respect mutuel, apprendre à donner tout en honorant ses propres demandes, tout cela peut entraîner une croissance profonde de notre conscience, de notre confiance en nous qui va de
concert avec un sain développement de soi.»
Adapté de Périls et promesses de la vie spirituelle de Jack Kornfield par Diane St-Amour
Ateliers d’artisanat pour votre proche
avec Micheline M., bénévole
Tous les mercredis de 10h à 12h
Aux locaux de
L’Accolade Châteauguay
Pour inscrire votre proche,
téléphonez-nous.
Transport disponible.
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Les participantes de l’atelier d’artisanat avec Micheline, bénévole
Le cœur à chœur - Automne 2006
Soirée partage
Groupe de soutien
Toutes problématiques
Trouble de la personnalité limite
Quand la maladie mentale se manifeste dans une
famille, les proches se sentent souvent isolés, inquiets, impuissants. S’ajoute à cela parfois le sentiment de ne pas être compris.
Votre proche a un diagnostic de trouble de la personnalité limite (borderline). Vous aimeriez échanger avec d’autres personnes qui vivent la même situation que vous tout en étant soutenu par un intervenant. Vous pouvez vous présenter aux rencontres
du groupe de soutien. Pour les personnes qui n’ont
jamais consulté à L’Accolade, une première rencontre avec un intervenant est requise avant la participation au groupe de soutien.
En se joignant à un groupe d’entraide où règnent le
partage d’un vécu commun, l’égalité entre les
membres, le respect et la création de liens amicaux,
vous pourrez briser votre sentiment d’isolement.
Les soirées partage offrent un réseau d’aide et d’entraide accessible et gratuit.
DATE DES RENCONTRES
Les 2e mardis du mois
de 19h30 à 21h30
12 septembre, 10 octobre,
14 novembre, 12 décembre 2006
Endroit : L’Accolade Châteauguay
DATE DES RENCONTRES
Les premiers mardis du mois
de 19h30 à 21h30
5 septembre, 3 octobre,
7 novembre, 5 décembre 2006
Endroit: L’Accolade Châteauguay
Limité à 12 participants.
Inscription requise.
Entrée libre. Il n’est pas nécessaire de s’inscrire.
Service de répit à la famille
L’Accolade propose un ensemble de services spécialisés visant à préserver l’équilibre familial et à briser l’isolement du proche ayant un suivi en psychiatrie ou un problème majeur de santé mentale.
Visites à domicile
Échanges avec un intervenant
Activités éducatives, sociales et sportives
Contacts avec les ressources du milieu
Participation aux plans de services
Allocations directes
Accompagnement aux rendez-vous
en psychiatrie
Pour toute information, n’hésitez pas à communiquer avec nous au 450-699-1560 ou au 1-866-699-7059.
Qu’est-ce que l’amour ?
Seuls ceux qui savent regarder un arbre, les étoiles, les eaux scintillantes d’un torrent,
dans un état de complet abandon, savent ce qu’est la beauté.
Cet état de vision réelle est l’amour.
Krishnamurti
Aimer, c’est comprendre et sentir que l’autre est différent.
Swami Prajnanpad
Une démarche authentique ne consiste pas à éviter les difficultés, mais à apprendre l’art de se tromper
consciemment et de soumettre ses erreurs au pouvoir transformateur de son cœur.
Jack Kornfield
Le cœur à chœur - Automne 2006
15
Société Saint-Vincent de Paul
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