Le prestige de Babylone en son temps fut immense et pourtant les voyageurs occidentaux du 18ème siècle ne trouvèrent sur place que des ruines peu visibles. La ville, construite au moyen de briques séchées ou cuites, lesquelles s’effritent facilement, n’avait pas résisté au temps après s’être peu à peu endormie sous des dominations étrangères. Conférence-projection par François-Marie Gouze C’est aux premiers occupants de la Mésopotamie que l’on doit l’élaboration d’une écriture, compliquée certes mais qui a permis à Babylone d’étendre son influence à tout le Moyen-Orient. Puis un jour, les langues écrites en caractères cunéiformes ont reculé devant l’Araméen écrit avec un alphabet proche du notre. En passant par Babylone avec mes chameaux Il ne nous reste qu’un nombre limité d’œuvres d’art de la Mésopotamie mais en revanche nous disposons d’immenses bibliothèques de tablettes que les archéologues savent parfaitement lire, près d’un demimillion ; nous sommes donc bien informés sur la vie à Babylone et la construction de la ville, une grande ville de la taille de Paris sous Henri IV. Quelques noms de rois aux réputations contrastées demeurent dans nos mémoires : Hammourabi, Nabuchodonosor, Sardanapale ; mais les archéologues, français en particulier, connaissent bien aujourd’hui l’histoire de ces régions qui nous font rêver comme rêvaient les voyageurs qui apercevaient au loin, il y a 3000 ans, les formidables murailles de Babylone. Février 2012 François-Marie Gouze