Fractures Luxations de l`épaule

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UNIVERSITE MOHAMMED V- SOUISSI
FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE -RABAT-
ANNEE: 2008
THESE N°:
Fractures Luxations de l’épaule
THESE
Présentée et soutenue publiquement le :………………………..
PAR
Mr BESSAM AMAN
Né le 06 /12/ 1982
Pour l'Obtention du Doctorat en
Médecine
MOTS CLES Luxation – Fracture – Epaule.
JURY
Mr MOHAMED HERMAS
: Professeur de Traumatologie Orthopédie
PRESIDENT
Mr MOHAMED HERMAS
: Professeur de Traumatologie Orthopédie
RAPPORTEUR
Mr MLY OMAR LAMRANI
: Professeur de Traumatologie Orthopédie
Mr MOHAMMED KHARMAZ
: Professeur de Traumatologie Orthopédie
Mr ABDELLAH ABBASSI
: Professeur De Chururgie Plastique
JUGES
SOMMAIRE
Fractures luxations de l’épaule
3
SOMMAIRE
INTRODUCTION ............................................................................................... 4
HISTORIQUE ...................................................................................................... 7
RAPPEL ANATOMIQUE................................................................................... 9
ANATOMIE PATHOLOGIQUE ........................................................................ 25
ETUDE RADIO CLINIQUE ............................................................................... 31
TRAITEMENT .................................................................................................... 40
MATERIELS ET METHODES .......................................................................... 47
ETUDE ANALYTIQUE ..................................................................................... 53
RESULTATS ....................................................................................................... 69
DISCUSSION ...................................................................................................... 74
CONCLUSION .................................................................................................... 82
RESUME ............................................................................................................. 85
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................... 94
Fractures luxations de l’épaule
4
INTRODUCTION
Fractures luxations de l’épaule
5
INTRODUCTION
Une fracture luxation de l’épaule associe une luxation vraie de l’articulation
scapulo-humérale à une fracture complète de l’extrémité supérieure de
l’humérus.
Elles sont malheureusement très fréquentes et plus complexes. Il en existe de
nombreuses variétés, de traitement difficile et de pronostic plus réservé .Ce
dernier va de la simple immobilisation à l’arthroplastie humérale, en passant par
de nombreuses techniques d’ostéosynthèse.
Le premier problème est diagnostique, il nécessite l’identification des traits et
des déplacements, suivie du classement de la fracture et de la luxation.
La diversité des incidences radiologiques permet de mieux préciser les différents
traits de fractures, ainsi que le sens de la luxation, et par conséquent de poser
l’indication thérapeutique, en tenant compte du terrain du patient.
Le second problème est thérapeutique, il repose d’abord sur l’importance du
déplacement. Les fractures luxations peu ou pas déplacées ne nécessitent qu’un
traitement orthopédique alors que les fractures luxations déplacées nécessitent un
traitement chirurgical.
Fractures luxations de l’épaule
6
Le troisième problème est pronostique, toutes ces fractures luxations peuvent
compromettre la fonction de l’épaule par le biais de la douleur de la raideur et
d’une diminution de la force .Le pronostic des fractures luxations extra
articulaires reste néomoins plus favorable que celui des fractures luxations
articulaires menacées du cal vicieux et de la nécrose céphalique.
Notre travail porte sur 47 cas de fractures luxations de l’épaule colligées du
service de traumatologie-orthopédie du CHU IBN-SINA de Rabat entre 1998 –
2008.
N.B : .Ces 47 cas ne représentent que les malades qui ont été hospitalisés
.Dans l'étude des fractures luxations de l'épaule, nous éliminerons de
notre étude les luxations associées à une fracture du rebord glénoïdien
ou à une encoche traumatique de la tête.
A la lumière de notre étude nous voudrions confronter nos résultats
avec ceux de la littérature et essayer de dégager une opinion sur
l’impact de la luxation fracture du trochiter sur l’articulation de
l’épaule.
Fractures luxations de l’épaule
7
HISTORIQUE
Fractures luxations de l’épaule
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HI S TO RI Q UE
Les luxations fractures de l'épaule apparaissent relativement rares dans
la littérature.
En 1928, dans sa thèse, GERARD MARCHAND essaya d'en préciser
les formes anatomiques et d'en codifier le traitement.
Actuellement, les études portent essentiellement sur les fractures-luxations et fractures communitives, où les problèmes thérapeutiques sont
majeurs. Parmi ces études, citons celles de Bant et Razemn qui, en 1969, en ont
colligé 53 cas dans leur rapport à la 43ème réunion de la S-O-F-C-O-T. Shull
dans sa thèse, en 1973, à propos de 28 cas, rapporte son expérience à ce sujet.
Duparc et Largier en 1976 ont proposé une classification anatomique originale
ayant 1 but thérapeutique et pronostique. Signalons aussi que Neer associe l'item
« luxation » a tous ces groupes de fractures mais sans autres précision.
C'est grâce à l'évolution rapide de la technologie qu'on a pu développer
les travaux sur l'arthroplastie gléna-humérale. C'est en 1952 que le pionnier des
prothèses Charles Neer a dessiné une prothèse.
Fractures luxations de l’épaule
9
RAPPEL ANATOMIQUE
Fractures luxations de l’épaule
10
RAPPEL ANATOMIQUE
La connaissance de l’anatomie du complexe articulaire de l'épaule
permet de mieux comprendre le retentissement des ces fractures-luxations sur
l’articulation de l'épaule.
L'épaule est l'articulation la plus mobile. Elle comprend :
 L'articulation scapulo-humérale.
 L'articulation sous-acromiale.
 L'articulation scapulo-thoracique.
 L'articulation acromio-claviculaire.
 L'articulation sterno-claviculaire.
I. L'ARTICULATION SCAPULO-HUMERALE :
C'est l'articulation principale du genre énarthrose, lâche, peu emboîtée. Elle
réunit l'humérus et l'omoplate (figure n° 1).
A. Les surfaces articulaires :
Elles sont représentées par l'extrémité supérieure de l'humérus en
dehors ; de la glène de l'omoplate en dedans, agrandie par un fibre-cartilage : le
bourrelet glénoïdien.
Fractures luxations de l’épaule
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Figure 1 : rapports entre l'extrémité supérieure de l'humérus et l'omoplate
1. L’extrémité supérieure de l’humérus (figure 2) :
Elle est volumineuse et rattachée au corps par une portion rétrécie : le
Col chirurgical.
Fractures luxations de l’épaule
12
Elle comprend deux parties : l’une interne articulaire, c’est la tête
humérale et l’autre extra-articulaire, c’est le massif des tubérosités (trochin et
trochiter).
a- La tête humérale :
Est arrondie, lisse et unie, elle représente le tiers d’une sphère de 25 à
30 mm de rayon ; elle est recouverte de cartilage hyalin. Elle est légèrement
aplatie d’avant en arrière, son diamètre vertical est de (47,5 mm en moyenne).
En position de repos, la tête humérale regarde obliquement en haut, en
dedans et en dedans arrière – On peut donc définir son orientation par deux
angles :
L’angle d’inclinaison, dans le plan frontal, est formé par l’axe de la
diaphyse et l’axe de la tête.
L’angle de déclinaison, dans le plan horizontal, est formé par l’axe de la
tête humérale et le plan frontal de l’humérus, que l’on matérialise par un axe
épicondylo-épitrochléen .
La tête est circonscrite par un sillon mal limité : le col anatomique ; qui
la sépare en avant du inactif des tubérosités. Elle est dans un plan faisant avec
l’horizontal un angle ouvert en haut et en dehors de 40°.
Fractures luxations de l’épaule
13
Trochiter
Tête humérale
Trochin
Gouttière bicipitale
Col anatomique
Col chirurgicale
Figure 2 : anatomie macroscopique de l’extrémité supérieure de
l’humérus
b) Le massif des tubérosités :
Il comporte deux saillies de volume inégal :
- L'une petite, antérieure : le trochin sur lequel s'insère le sous-scapulaire.
- L'autre plus volumineuse : le trochiter ; sur sa face postéro -supérieure
s'insèrent de haut en bas, le sus épineux, le sous épineux et le petit rond.
Fractures luxations de l’épaule
14
Entre le trochin et le trochiter, la coulisse bicipitale descend sur 6 à 8 cm.
Sur ses lèvres s'insèrent en dehors le grand pectoral, en dedans le grand dorsal et le
grand rond.
c) L'architecture de l'extrémité supérieure de l'humérus :
Il existe au niveau de la diaphyse humérale une corticale solide qui diminue
d'épaisseur vers le haut pour cesser d'être apparente au niveau du col chirurgical.
L'épiphyse supérieure est donc recouverte d'une corticale très mince.
Le tissu spongieux s'organise en travées qui partent des corticales interne et
externe, se dirigeant vers la tête et s'entrecroisent entre elles.
Sur le trochiter, Il y a des travées transversales qui renforcent cette région.
Donc on peut déduire qu'il existe des zones de fragilité :
Au niveau du col chirurgical, une zone de jonction entre le système cortical
et spongieux.
Au niveau du col anatomique, en particulier dans sa partie supérieure une
zone de raréfaction spongieuse.
Au niveau de la jonction entre les tubérosités et le reste de l'humérus, une
zone de charnière entre les deux systèmes spongieux.
Fractures luxations de l’épaule
15
Au niveau du trochiter, entre les travées transversales s'insèrent les
muscles.
d) La vascularisation artérielle de l'extrémité supérieure de l'humérus :
(figure 3)
Elle est assurée par trois pédicules :
- Le pédicule antérieur : source artérielle principale provenant de la
circonflexe antérieure donnant des branches trochiniennes et trochitériennes.
- Le pédicule supérieur : provenant des muscles de la coiffe des rotateurs.
- Le pédicule postérieur : provenant de la circonflexe postérieure.
Pédicule de la coiffe des rotateurs
Artère circonflexe antérieure
Artère circonflexe postérieure
Figure 3 : Vascularisation de l’extrémité supérieure de l’humérus
Fractures luxations de l’épaule
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2- La cavité glénoïdienne :
Elle occupe l'angle supéro-externe de l'omoplate. Elle est de forme
ovoïde, son diamètre vertical est de 35 mm en moyenne et son diamètre
horizontal est de 25 mm.
A peine excavée, elle est recouverte d'un cartilage hyalin et elle présente
en son centre un petit tubercule sous glénoïde donne attache au tendon du long
triceps.
La cavité glénoïde regarde en dehors et en haut.
Cette orientation vers le haut contribue à la stabilité de l'articulation.
3- Le bourrelet glénoïdien :
C'est un anneau fibro-cartilagineux appliqué sur le pourtour de la cavité
glénoïde et destiné à augmenter la concavité de celle-ci.
Bien qu'agrandie par le bourrelet glénoïdien, la glène reste beaucoup
plus petite que la tête numérale. Il en résulte une incongruence articulaire
responsable d'un mouvement de glissement gléno-huméral qui est orienté et
stabilisé par la capsule, les ligaments et l'action coordonnée des muscles.
Fractures luxations de l’épaule
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B- LA capsule articulaire
C'est un manchon fibreux, fin et spacieux qui s'insère :
Du coté scapulaire, sur le pourtour glénoïdien et la face externe du
bourrelet glénoïdien.
Du coté huméral. Elle s'insère en avant, sur le col anatomique, en arrière
à 10 mm du cartilage articulaire et descend en bas jusqu'au col chirurgical.
Elle englobe en haut, le tendon du long biceps, alors qu'en bas, elle
adhère au tenon du long triceps, mais le laisse extra articulaire.
Elle est tapissée sur sa face profonde par la synoviale qui est en contact
intime avec le cartilage hyalin de la tête humorale, mais n'atteint pas celui de la
glène.
Fractures luxations de l’épaule
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Figure 4 : Omoplate cavité glénoïde
Fractures luxations de l’épaule
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C-LES LIGAMENTS :
Le ligament coraco-huméral : se fixe en dedans, sur le bord externe de
l'apophyse coracoïde, en dehors, sur le trochiter.
Les ligaments gléno-huméraux : ce sont des renforcements de la
capsule, situé en avant de l'articulation. On distingue :
Le ligament gléno-huméral supérieur : ïl s'étend du pôle supérieur de la
glène à la partie supérieure du col anatomique. Il est relié au ligament coracohuméral par des fibres transversales qui passent au-dessus du tendon du long
biceps.
Le ligament glèno-huméral moyen, oblique en bas et en dehors, il est
tendu du pôle supérieur de la glène au trochin.
Le ligament gléno-huméral inférieur, plus long, plus fort, oblique en bas
et en dehors, il se porte du bord antéro-inférieur de la glène au bord interne du
col chirurgical prés du trochin.
II. L'articulation sous acromiale:
C'est une fausse articulation, dénommée plan de glissement sous
acromio-deltoïdien. Elle oppose la voûte coraco-huméral prolongée en dehors
par le deltoïde à l'extrémité supérieure de l'humérus coiffée des rotateurs, par
l'intermédiaire d'une vaste bourse séreuse. La coiffe des rotateurs la sépare
normalement de la cavité articulaire scapulo-humérale.
Fractures luxations de l’épaule
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Elle est limitée en dedans par la cavité glénoïde, en haut et légèrement
en arrière par l'acromion, en avant et en dedans par l'apophyse coracoïde. Son
toit sur lequel se trouve la tête numérale, est constitué par le ligament acrcmiccoracoïdien.
III. -L’articulation scapulo-thoracique :
Elle est appelée aussi espace inter-scapulo-thoracique. C'est une
syssarcose, constituée par un double plan de glissement cellule-graisseux omeserratique et serrato-thoracique.
Ce glissement est accompli par l'interposition du muscle grand dentelé
(serratus anterior), entre la face antérieure de l'omoplate et le thorax.
Au repos, elle se projette entre la 2èm3 et la 7ème côte.
IV. -L’articulation acromio-claviculaire :
De type arthrodie, elle met en contact la facette légèrement convexe de
l'extrémité externe de la clavicule avec la facette antéro-interne de l'acromion.
Entre ces deux surfaces articulaires S'interpose une structure méniscale.
La clavicule est solidement unie à l'omoplate grâce à 4 ligaments :
Ligament acromio-claviculaire supérieur, l'inférieur parfois absent.
Les ligaments coraco-claviculaires qui sont constitués de :
Ligament trapezoide.
Ligament conoide.
Ligament coraco-claviculaire interne
Fractures luxations de l’épaule
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V- L'articulation sterno claviculaire :
C'est une diarthrèse. Elle réunit l'eztrémité interne de la clavicule avec la
facette supero-laterale du manubrium sternal et le premier cartilage costal. Entre
ces surfaces articulaires s'interpose un disque méniscal.
L'articulation sterno-claviculaire est stabilisée par sa capsule et
renforcée
par quatre ligaments :
Ligament sterno-claviculaire antérieur.
Ligament sterno-claviculaire postérieur.
Ligament costo-claviculaire.
Ligament supérieur: formé par le ligament sterno-costo-claviculaire
supérieur et le ligament inter-claviculaire.
Fractures luxations de l’épaule
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Fractures luxations de l’épaule
23
VI. -LES MUSCLES DE L'EPAULE :
1- Les muscles scapulo-huméraux :
Le sus épineux.
Le sous épineux
Le petit rond.
Le sous scapulaire.
Ce sont les muscles de la coiffe des rotateurs.
Le grand rond.
Le deltoïde.
Le coracobrachial.
2-
Les muscles axio-humeraux :
Le grand pectoral
. Le grand dorsal
3-
Les muscles axio-scapulaires :
Le trapèze.
Le rhomboïde.
L'angulaire de l'omoplate.
Le grande dentelé
Le petit pectoral.
Le sous-clavier.
Fractures luxations de l’épaule
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4-
Les muscles scapulo-antebrachiaux :
Le biceps.
La longue portion du triceps.
Coiffe des rotateurs
1-sous scapulaire
3-sous épineux
Fractures luxations de l’épaule
2-sus épineux
4-petit rond
25
Anatomie pathologique
Fractures luxations de l’épaule
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ANATOMIE PATHOLOGIQUE
Le terme de fractures-luxations est à lui seul imprécis et insuffisant. Il
est indispensable avant d'envisager un traitement de préciser le type de fracture
d'une part et le sens de la luxation d'autre part.
Neer associe l'item « Luxation » à tous ses groupes fracturaires mais
sans autre précision.
Duparc
a eu le mérite d'individualiser les fractures
céphalo-métapïysaires issues des encoches des luxations antérieures qui n'avaient
jusqu'alors jamais été bien décrites et les fractures céphalo-tubércsitaires avec
luxation. On est par ailleurs surpris de constater qu'aucune série de littérature
n'analyse de façon comparative des groupes fracturaires identiques selon qu'il
existe ou non une luxation associée.
I. La classification de Neer :
Neer a classé les fractures-luxations de l'épaule selon le nombre de
fragments, de l'extrémité supérieure de l'humérus, associés à la luxation gléno
humérale qu'elle soit antérieure ou postérieure.
 Les fractures luxées à deux fragments : comprennent :
 Fractures du col anatomique
 Fractures du col chirurgical
 Fractures du trochiter
 Fractures du trochin.
Fractures luxations de l’épaule
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 Les factures luxées à trois fragmentés : comprennent
 Fractures du col anatomique
 Fractures du col chirurgical
 Fracture d'une tubérosité
 Les fractures luxées à quatre fragments : comprennent
 Fractures du col de l'humérus
 Fractures des deux tubérosités
Notons que cette classification s'adapte assez mal à ces fracturesluxations, car elle met sur le même plan des lésions dont le pronostic est très
différent.
II. Classification de J. Duparc:
Rappelons tout d'abord la classification des fractures de l'extrémité
supérieure de l’humérus.
A -FRACTURES EXTRA-ARTICULAIRES :
 Fractures des tubérosités :
 Tubercule majeur (trochiter).
 Tubercule mineur (trochin).
 Fractures sous-tubercsitaires (col chirurgical) : engrenées ou
désengrenées.
Fractures luxations de l’épaule
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 Fractures sous-tuberositaires (col chirurgical) et d'une tubérosité:
 Tubercule majeur (trcchiter).
 Tubercule mineur (trochin).
B-FRACTURES ARTICULAIRES:
 FRACTURES CEPHALIQUES (COL ANATOMIQUE) :
 FRACTURES CEPHALO-TUBEROSITAIRES :
 DE TYPE I: engrenées non déplacées
 DE type II: engrenées, déplacées
 DE type III: des engrenée
 De type IV : avec luxation antérieure engrenée ou désengrenées
avec luxation postérieure engrenée ou désengrenées.
 Fractures céphalo-métaphysaires issues :
Des encoches postérieures des luxations antérieures avec
ou sans fracture du trochiter.
Des encoches antérieures des luxations postérieures avec
ou sans fractures du trochin.
Lors du symposium S.O.F.C.Q.T 1997 sur le traitement conservateur des
fractures de l'extrémité supérieure de l'humérus, ils ont repris la
classification de J. Duparc et ajouter à chaque groupe fracture l'item
«
Luxation ».
Fractures luxations de l’épaule
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CLASSIFICATION DES FRACTURES-LUXATIONS DE L'EPAULE :
 Fractures extra articulaires avec luxations :
o Les fractures tubérositaires avec luxations :
Tubercule majeur (trochiter) avec luxation antérieure :
Tubercule mineur (trochin) avec luxation postérieure :
o Les fractures sous-tuberositaires (col chirurgical) avec
luxation: Cette association est rare, la luxation peut se
produire vers d'avant ou vers l'arrière.
o Les fractures sous-tubércsitaires et d'une tubérosité avec
luxation :
L'association d'une fracture sous-tuberositaire et du trochiter à une
luxation est peu connue.
L'association d'une fracture sous-tuberositaire et du trochin à une
luxation postérieure est logique pour l'esprit mais très rare.
 Fractures articulaires avec luxation
1. Fractures céphaliques avec luxation antérieure
2. Les
fractures
regroupées
céphalo-tubérositaires
dans
le
groupe
des
luxées,
céphalo-
tubérositaires de type IV.
Fractures luxations de l’épaule
30
Fractures
céphalo-tubérositaires
avec
luxation
antérieure
engrenée ou désengrenée.
Fractures céphalo-tubérositaires avec luxation postérieure
engrenée ou désengrenée.
3. Les fractures céphalo-métaphysaires issues de
l'encoche des luxations et par définition luxées.
Fracture céphalo -tubérositaire avec luxation
Fractures luxations de l’épaule
31
ETUDE RADIO CLINIQUE
Fractures luxations de l’épaule
32
ETUDE RADIO-CLINIQUE
CLINIQUE :
Cliniquement, le patient se présente avec le membre supérieur en abduction ;
rotation externe irréductible, avec une impotence fonctionnelle absolue et une
douleur très importante.
A –L’interrogatoire :
Il doit préciser la notion de premier épisode ou de récidive, l'heure du
traumatisme et son mécanisme, il s'agit le plus souvent d'accidents de voie
publique parfois de traumatisme sportifs ou de polytraumatisme.
Le mécanisme est souvent indirect, par chute sur la paume de la main ou sur le
coude, le membre étant en abduction, rotation externe et rétropulsion.
Il recherche aussi l'âge du sujet et ses antécédents surtout traumatiques. Le
traumatisme est souvent minime notamment chez les victimes de traumatismes à
haute énergie, les fractures luxations avec lésions nerveuses sont plus fréquentes.
La notion de crises convulsives d'électrocution, d'électrochoc est à elle seule
évocatrice de luxation ou fracture luxation postérieure de l'épaule.
B -l’examen physique
1-
Inspection :
Elle doit être comparative des 2 épaules et 2 bras, on peut retrouver :
L'existence d'un gonflement de l'épaule avec comblement du sillon déltopectoral.
Fractures luxations de l’épaule
33
La déformation en abduction, raccourcissement du bras avec «cou de hache »
externe ainsi qu’une perte du galbe de l’épaule de face (signe de l’épaulette).
L'ecchymose brachio-thoracique de Henmequin apparaît fréquemment 24 à 48
heures après traumatisme, descendant à la face interne du bras et la face latérale
du thorax
En cas de Luxation postérieure qui est rare (1 à 4 %), fréquemment méconnue
(50% sont des cas diagnostiqués tardivement). le tableau est pauvre :
Le signe pathognomonique est la présence d’une rotation interne irréductible qui
entraîne une impossibilité de mise en rotation externe (signe de l’aumône : bras
tendu, ces patients sont incapables de tourner la paume de la main vers le ciel).
L’élévation antérieure ne dépasse pas 90°.
2-
La palpation :
doit être douce,et précise :
l’éxistence de points douloureux au niveau du foyer de fracture.
L'abduction est réductible.
-Cette palpation doit rechercher systématiquement une complication immédiate
aggravant le pronostic : en recherchant le pouls radial, la chaleur du membre.
L'hématome du creux axillaire, et en testant la sensibilité du membre à la
recherche d'une anesthésie traduisant une atteinte nerveuse.
La palpation vérifie la vacuité de la glène par l’existence d’un vide sous-acromial
antérieur, la tête étant palpée dans le sillon deltopectoral et suivant les légers
Fractures luxations de l’épaule
34
mouvements imprimés à l’humérus (ce qui élimine une fracture non engrenée du
col chirurgical).
Il faut rechercher une anesthésie du moignon de l’épaule (désignant une atteinte
du nerf circonflexe) et des troubles sensitivomoteurs dans le membre supérieur
pouvant témoigner d’une lésion plexique par compression des troncs
secondaires.
On vérifie la présence des pouls distaux.
Le bilan clinique suffit au diagnostic et permet d’éliminer une complication
vasculo-nerveuse.
3- examen général :
L'examen clinique se termine par un examen général, à la recherche de lésions
associées ou d'ions tare.
En fait, c'est l'examen radiologique qui apporte le diagnostic :
C – l’examen radiologique :
Le cliché de face montre la tête humérale impactée sous la glène.
Il peut préciser la position de la tête par rapport à la coracoïde et surtout, il
recherche une fracture associée du trochiter (15%) ou du col huméral (4 %).
Le bilan radiologique effectué dans les suites immédiates ou lointaines de
l'accident, doit comprendre des radiographies standards de face et de profil, ce
dernier pouvant être réalisé selon plusieurs modalités, le plus important mais le
Fractures luxations de l’épaule
35
plus difficile à réaliser est le profil axilaire pouvant être remplacé par le profil de
l'omoplate et le profil de Bloom et Obata .
Dans notre étude nous avons utilisé, le cliché de face, parfois complété par un
profil transthoracique :
o INCIDENCES
STANDARDS..:
1- CLICHE DE FACE:
Si l'état du sujet le permet, ce cliché sera pris en position assise, l'épaule blessée
contre la plaque, le plan du thorax faisant avec celle-ci un angle de 30° à 40°
ouvert du coté sain, le rayon étant Incliné de 10° à 15° vers le bas pour mieux
dégager la têts numérale des projections de la glène et surtout de l'acromion.
Le 1er cliché est en rotation neutre, le 2ème en rotation externe et le 3èms en
rotation interne, ce dernier étant le plus difficile à obtenir car il exige le
glissement de l'avant-bras derrière le dos. Si l'état du blessé ne permet qu'une
seule position celle-ci devra être précisée.
Dans le cas ou le blessé ne peut se tenir assis, ou s'il s'agit d'un polytraumatisé,
l'examen radiographique sera effectué en décubitus dorsal, le film étant glissé
sous l'épaule blessée, l'épaule saine étant surélevée par un coussin de 30° à 40°
de l'horizontale.
En cas de fracture luxation antérieure Le cliché de face montre la tête humérale
impactée sous la glène. Il peut préciser la position de la tête par rapport à la
Fractures luxations de l’épaule
36
coracoïde et surtout, il recherche une fracture associée du trochiter (15%) ou du
col huméral (4 %).
En cas de fracture luxation postérieure. Le bilan radiographique de face peut être
trompeur, mais il existe une disparition de l’interligne glénohuméral qui doit
attirer l’attention.
2- LE CLICHE DE PROFIL :
Clichés profils sont à la disposition du radiologue.
A-Le profil axillaire
C'est le plus Important mais le plus difficile à réaliser du fait de l'impotence du
membre traumatisé, en effet, il permet de préciser le déplacement relatif entre la
tête et la diaphyse et de mettre en évidence une luxation associée.
Il est effectué chez un sujet en position assise le bras écarté avec douceur du
corps de 90° environ, la plaque est placée sur la face supérieure de l'épaule le
tube au-dessous, avec des rayons dirigés vers le creux axillaire, en cas de
difficulté une cassette courbée est placée dons l'aisselle, le tube est situé audessus de l'épaule. Le bras n'est pas obligatoirement à 90°, seulement 30°
suffisent pour l'interprétation du cliché : c'est l'incidence asilaire descendante.
Ce cliché peut être également effectué en position couchée.
Il permet le diagnostic de certitude en cas de fracture luxation postérieure : la tête
humérale est en arrière de la glène
Fractures luxations de l’épaule
37
B- L'incidence transthoracique antérieure :
Elle est couramment demandée pour remplacer le profil axillaire,
malheureusement, elle apporte moins de renseignements Cette incidence est
pratiquée sur un sujet assis, le bras du côté traumatisé est placé contre la plaque,
l'axe frontal du thorax est décalé de 5° à 10° environ en arrière pour dégager
l'extrémité supérieure de l'humérus de la projection rachidienne, les rayons
pénètrent par l'hémithorax opposé 'un peu au-dessous du creux axillaire, le bras
relevé et l'avant bras fléchi sur la tête, l'humérus se projette ainsi à travers le
thorax avec la colonne vertébrale en arrière et le sternum en avant, pendant le
temps de pause, il vaut mieux que le sujet respire pour effacer l'ombre des côtes.
C- Le profil tangentiel de l'omoplate :
Toujours réalisable quel que soit l'état traumatique de l'épaule, la réalisation
technique est simple, la plaque est placée à la face antérieure et externe de
l'épaule, perpendiculairement à l'omoplate, le tube étant placé en arrière du
malade.
Cette Incidence suffit dans le bilan d'une fracture simple de l'extrémité
supérieure de l'humérus et pour une luxation antérieure de l'épaule.
D- Le Profil de Bloom et Obata :
C'est l'incidence de choix en cas de luxation postérieure suspecter sur le cliché de
face.
Il s'agit d'une vue supérieure ou inférieure de l'articulation.
Fractures luxations de l’épaule
38
E- Le Profil Glenoïdien :
1- Le profil glénoïdien classique :
se réalise classiquement bras en l'air, met en évidence les fractures du rebord
glénoïdien.
2- LE PROFIL GLENOÏDIEN D'URGENCE :
Peut être réaliser en maintenant le bras traumatisé pendant, coude au corps donc
sans trop mobiliser le patient.
F-Les Incidences Spéciales :
Sont utiles pour mettre en évidence des lésions parcellaires, en particulier pour
dégager les éléments anatomiques de la face antérieure de l'extrémité supérieure
de l'humérus
o AUTRES EXPLORATIONS :
La tomographie et la tomodensitométrie sont rarement utilisées.
La TDM trouve son intérêt dans bilan des fractures complexes de l’extrémité
supérieure de l’humérus et/ou de la glène alors que l’arthro TDM est demandé en
cas de suspicion de rupture des tendons de la coiffe des rotateurs et dans le bilan
préopératoire des luxations récidivantes
Il est des cas dans lesquels une imagerie standard de bonne qualité ne permet pas
de conclure. La réalisation de coupes TDM jointives ou l'acquisition hélicoïdale
permettent d'obtenir des reconstructions bi- et tridimensionnelles dont la
résolution s'améliore avec les progrès techniques de l'imagerie. La TDM,
toutefois, ne doit en aucun cas se substituer à des clichés imparfaits, d'autant
Fractures luxations de l’épaule
39
qu'elle ne pallie pas toutes les insuffisances de la radiographie standard. Elle se
heurte à une difficulté qui rend son interprétation parfois délicate : les coupes
sont réalisées dans le plan horizontal alors que les fragments ne sont pas en
position anatomique
Fractures luxations de l’épaule
40
Traitement
Fractures luxations de l’épaule
Page 41
LE TRAITEMENT
BUT
Le but de ce traitement est la restitution complète et indolore des amplitudes articulaires de l'épaule. Les
nombreuses propositions thérapeutiques témoignent des difficultés rencontrées. Elles vont du traitement
orthopédique à la prothèse humérale en passant par différents types d'ostéosynthèse.
MOYENS :
A-LE TRAITEMENT ORTHOPEDIQUE
1- LA REDUCTION :
Se fait sous anesthésie générale sur un sujet en décubitus dorsal, sur une table orthopédique et sous
amplificateur de brillance, une traction axiale douce et exercée sur le bras en abduction associé à une
contre-extension axillaire, correction de l'angulation par pression directe sur le moignon de l'épaule et
axation du bras dans le prolongement du fragment supérieur dans les plans frontaux et sagittaux, enfin
correction de la rotation.
LA CONTENTION :
A- IMMOBILISATION PAR BANDAGE DUJARIER :
La contention de ces fractures luxations de l'épaule est assurée dans la grande partie des cas par un
bandage de type Dujarier. Elle se pratique chez un patient assis sur un tabouret et nu jusqu'à la ceinture, le
creux axillaire et les sillons sous mammaires sont désinfectés et le sujet revêtu d'un tricot de jersey à
manches longues et une grande couche de coton cordé est interposé entre le bras et le thorax de façon à lui
donner une légère abduction et antépulsion, des bandes de Velpeau larges sont ensuite enroulées prenant
bras et thorax et passant sous le coude qu'elles maintiennent, ce montage est consolidé par un élastoplaste
circulaire.
Fractures luxations de l’épaule
Page 42
L'immobilisation doit être la plus courte possible, dépassant rarement 3 semaines.
L’inconvénient de cet appareil est le risque d'enraidissement en adduction de l'épaule. Par contre, il a
l'avantage de la simplicité et du confort procuré au malade, la facilité de la surveillance et de la
rééducation.
IMMOBILISATION PLATREE :
Gerdy plâtre : est réalisé de façon identique au bandage Dujarier, seulement les bandes de Velpeau sont
remplacées par des bandes plâtrées.
La durée d'immobilisation est de 4 semaines.
Plâtre thoraco-brachial : Il se compose d'un corset prenant le tronc et l'épaule du côté blessé et d'une
gouttière enveloppant le nombre supérieur en abduction entre 60° et 90°, le coude à angle droit, l'avant
bras en position intermédiaire entre la pronation et la supination.
La durée d'immobilisation est de 4 à 6 semaine, il présente l'avantage de diminuer l'enraidissement de
l'adduction du bras, mais l'inconvénient majeur est le déplacement secondaire sous plâtre dans les
fractures instables
LE TRAITEMENT SANGLANT
Si la réduction orthopédique d'une lésion fraîche est impossible, ce traitement s'impose.
1-LES VOIES D'ABORDS :
LA VOIE DELTO-PECTORALE ANTERIEURE :
C'est la voie la plus utilisée dans la pratique courante.
L'incision doit être recourbée en S, la veine céphalique et les branches artérielles de l'acromio-thoracique
sont dégagées et réclinées vers la lèvre interne de l'incision. Sans cette précaution, en risque d'être gêne
par un saignement permanent et difficile à contrôler.
Fractures luxations de l’épaule
Page 43
L'inconvénient est qu'elle donne un médiocre jour sur le versant postéro-supérieur de la coiffe des
rotateurs.
Mais elle semble nécessaire si on envisage une ostéosynthèse prenant appui sur la région métaphysodiaphysaire antéro-externe (plaque vissée).
LA VOIE ANTERO-EXTERNE TRANS-DELTOÏDIENNE :
L'incision est verticale à un travers de doigt en dehors de l'articulation acromio-claviculaire, elle respecte
en bas le nerf circonflexe, les fibres du deltoïde sont divisées parallèlement et écartées avec prudence.
Cette voie reste une alternative possible si on envisage une ostéosynthèse légère et surtout elle permet
parfaitement la mise en place d'une prothèse même totale.
LA VOIE POSTERIEURE TYPE DUJARRIER :
L'incision s'étend le long du bord inférieur de l'épine de l'omoplate et se prolonge en dehors transdeltoïdienne.
Proposée pour les fractures-luxations postérieures pour protéger les éléments vasculaires antérieurs
subsistants.
Cette technique peut être parfois suffisante, elle doit être douce aussi peu délabrante que possible en
respectant impérativement la partie inférieure du sous-scapulaire porte-vaisseaux, il faudra parfois élargir
la brèche capsulaire pour réintégrer la tête.
3- LES PROCEDES DE CONTENTION :
Ostéosynthèse a minima
Peut être réalisée par divers procédés :
Les agrafes de Dujarrier donnent en général un montage peu solide. Cerclage et hémi cerclage par du fil
métallique. Les broches, vis.
Ces ostéosynthèses peuvent être diversement associées.
Fractures luxations de l’épaule
Page 44
Plaques vissées :
La plaque vissée antéro-exteme est le procède traditionnel.
Il existe de nombreux modèles (plaques en T. plaques Cobra, plaques pré moulées diverses).
Elles réalisent un montage solide.
4- OSTSOSYNTEESE À FOYER FERME. :
Cette méthode opératoire se déroule en 2 temps :
a- Une réduction de la luxation par traction prolongée sur table orthopédique,
b- Une ostéosynthèse de la fracture par brochage centromédullaire à foyer fermé sans déplacer le malade.
A- TECHNIQUE DE LA REDUCTION :
Anesthésie générale avec curarisation
Malade en décubitus dorsal sur table orthopédique
Amplificateur de brillance placé parallèlement à la table
Traction par l'intermédiaire d'une broche trans-cubitale avec une contre-extension axillaire par un champ
entourant le thorax du malade et fixé à la table du côté opposé.
Traction effectuée dans l'axe du membre avec la possibilité de faire varier l'abduction (entre 45° et 75°) et
les rotations.
La force de traction est portée progressivement de 5 à 20 Kilos (15 Kilos en moyenne).
La durée de la traction (30 à 60 ma) dépend de la position de la tête numérale et de l'espace gléno-huméral
obtenu par la traction, et nécessaire à la réduction.
Manœuvres effectuées avec les doigts en crochets pour guider la tête vers la glène à travers les téguments.
Geste particulier : utilisation d'un poinçon introduit en percutané à la partie artéro-externe de l'épaule et
guidé sous amplificateur de brillance après avoir repéré les vaisseaux axillaires.
Fractures luxations de l’épaule
Page 45
B- L'EMBROCHAGES FASCICULE :
Le malade est toujours en décubitus dorsal, la tête défléchie et tournée sur le côté pour- permettre les
mouvements de l'amplificateur. Le bras est en antépulsion, la traction étant assurée par la broche transcubitale.
La voie d'abord est postérieure, sus-olécranienne. Trois à quatre broches permettent d'obtenir un montage
solide grâce au modelage de celles-ci dont les extrémités divergentes assurent un bon ancrage dans la tête.
Une simple écharpe est mise en place peur trois semaines environ. Dés le 3èms jour, le malade peut
effectuer des mouvements actifs de l'épaule et du coude.
La consolidation est obtenue dans un délai maximum de deux mois.
5-RESECTION DE LA TETE HUMERALE
Utilisée dans certains cas, lorsque la tête a perdu tout attache et sa reposition devient impossible, mais les
résultats sont désastreux et elle doit être éviter à tout prix et remplacée par une prothèse humérale.
6- L'ARTEROPLASTE
Elle n'est pas encore pratiquée dans notre service, au moment où elle devient de plus en plus répandue
dans les pays développés.
Il semble que son indication devient de plus en plus répandues surtout les hémi-arthroplasties plutôt que
prothèse totale pour les fractures luxations céphalo-tubérositaires non-engrenées.
Si l'on excepte les premières tentatives d'utilisation de prothèses acryliques, c'est bien à Neer que revient
le mérite d'avoir largement diffusé le modèle, mis au point en 1951, puis redessiné en 1972.
Les résultats ne sont pas toujours excellents sur la mobilité mais peuvent être améliorés par une technique
rigoureuse respectant ou réparant les tissus sous péri articulaires (deltoïde, coiffe des rotateurs, espace de
glissement) et une rééducation adaptée après prothèses d'épaule .
Fractures luxations de l’épaule
Page 46
LA KINESITHERAPIE :
Comme toute affection traumatique, la rééducation constitue une étape d'importance capitale dans le
traitement des fractures-luxations de l'épaule.
Elle doit être la plus précoce possible, dans les heures ou jours qui suivent le traumatisme. En effet,
pendant l'immobilisation le blessé doit exécuter tous les jours quelques exercices.
Fractures luxations de l’épaule
Page 47
MATERIELS ET METHODES
Fractures luxations de l’épaule
Page 48
MATERIEL D’ETUDE
PRESENTATION DE LA SERIE :
Notre étude porte sur 47 cas de fracture-luxation
de l’épaule colligés au service de
traumatologie-orthopédie du CHU Ibn - Sina de Rabat entre 1998-2008 .Nous avons analysé les résultats
chez 31 de nos patients avec un recul allant de 4 mois à 24 mois, les autres patients ont été perdus de vue.
Nos observations son résumées dans le tableau suivant :
Obse
Age/
Sexe
1
50ans
M
2
31ans
M
3
65ans
M
4
49ans
M
5
37ans
M
6
23ans
F
7
30ans
F
AnatomoPathologie
Fracture du trochiter
+ luxation antéro
interne
Fracture céphalo
tubérositaire
engrenée + luxation
antéro interne
Fracture du trochiter
+ luxation antéro
interne
Fracture céphalo
tubérositaire engréné
+ luxation antéro
interne
Fracture sous
tubérositaire
engrenée + luxation
postérieure
Fracture céphalo
tubérositaire non
engrenée + luxation
antéro interne
Fracture sous
tubérositaire +
Fracture du trochiter
+ luxation antéro
interne
Fractures luxations de l’épaule
Traitement
Réduction orthopédique
sous AG + Bandage
Dujarrier
Réduction sanglante
ostéosynthèse par brocher
Complication
Perdu
vue
Infection précoce
Réduction
orthopédique RAS
sous AG + Gerdy plâtre
de
Assez bon
Bon
Réduction sanglante
ostéosynthèse par
embrochage
Cal
Echec de la Réduction
sanglante
ostéosynthèse
par embrochage par fil
métallique
Echec de la Réduction
sanglante
ostéosynthèse
par embrochage
Epaule
douloureuse
Réduction orthopédique
sous AG + Bandage
Dujarrier
Résultat
vicieux
Raideur
l’épaule
Mauvais
Assez bon
de Mauvais
Perdu
vue
de
Page 49
8
64ans
F
9
30ans
M
10
32ans
M
11
45ans
F
12
17ans
F
13
19ans
M
14
80ans
M
15
36ans
F
16
25ans
M
17
24ans
F
18
28ans
M
Fracture céphalo
tubérositaire
Engrenée + luxation
postérieure
Fracture céphalo
tubérositaire
non engrenée +
luxation antéro
interne
Fracture du trochiter
+ luxation antéro
interne
Fracture sous
tubérositaire
Engrenée + luxation
antéro interne
Fracture sous
tubérositaire
Non engrenée +
luxation antéro
interne
Fracture sous
tubérositaire
Engrenée + luxation
antéro interne
Fracture céphalo
tubérositaire non
engrenée + luxation
antéro interne
Echec de la Réduction Cal
sanglante
ostéosynthèse
par broches
Fracture du trochiter
+ luxation antéro
interne
Fracture sous
tubérositaire
Engrenée + luxation
antéro interne
Fracture sous
tubérositaire non
engrenée + Fracture
du trochiter+ luxation
antéro interne
Fracture céphalo
tubérositaire non
Fractures luxations de l’épaule
vicieux
Mauvais
Echec de la Réduction
sanglante
ostéosynthèse
par embrochage
Perdu
vue
Réduction orthopédique
sous AG + Bandage
Dujarrier
Réduction sanglante
ostéosynthèse par
embrochage
RAS
Réduction sanglante
ostéosynthèse par 2
broches
Raideur
l’épaule
Bon
Perdu
vue
Bon
Réduction
sanglante
ostéosynthèse par visage
Perdu
vue
Réduction orthopédique
RAS
sous AG+Bandage
Dujarrier
Réduction
sanglante Infection précoce
ostéosynthèse
par
embrochage
Bon
sanglante Raideur
par
2 l’épaule
Echec de la Réduction
orthopédique Réduction
Cal vicieux
de
de Assez bon
Réduction
sanglante RAS
ostéosynthèse
par
embrochage en X
Réduction
ostéosynthèse
broches
de
de
Assez bon
de Assez bon
Mauvais
Page 50
19
64ans
F
20
30ans
F
21
56ans
M
22
33ans
F
23
65ans
F
24
42ans
M
25
57ans
M
26
70ans
M
27
70ans
M
28
23ans
M
engrenée+ luxation
antéro interne
Fracture du trochiter
+ luxation antéro
interne
Fracture sous
tubérositaire non
engrenée + luxation
antéro interne
Fracture du trochiter
+ luxation antéro
interne
sanglante ostéosynthèse
par embrochage
Réduction orthopédique
sous AG + Bandage
Dujarrier
Réduction
sanglante Infection précoce
ostéosynthèse
par
2
broches
Fracture sous
tubérositaire +
Fracture du trochiter
+ luxation antéro
interne
Fracture céphalo
tubérositaire
engrenée + luxation
antéro interne
Réduction orthopédique
sous AG + Bandage
Dujarrier
Perdu
vue
de
Réduction sanglante
ostéosynthèse par broches
Perdu
vue
de
Fracture du trochiter
+ luxation antéro
interne
Fracture céphalo
tubérositaire
Engrenée + luxation
antéro interne
Fracture sous
tubérositaire
Engrenée + luxation
antéro interne
Fracture sous
tubérositaire non
engrénée + luxation
antéro-interne
Fracture céphalo
tubérositaire non
Engrenée + luxation
antéro interne
Réduction orthopédique
sous AG + Bandage
Dujarrier
Réduction orthopédique
sous AG + Bandage
Dujarrier
Raideur
l’épaule
Réduction sanglante
ostéosynthèse par
embrochage en X
R.A.S
Fractures luxations de l’épaule
Réduction orthopédique
sous AG+Bandage
Dujarrier
Réduction sanglante
ostéosynthèse par
embrochage
Réduction sanglante
ostéosynthèse par
embrochage
R.A.S
Perdu
vue
de
Assez bon
Bon
de Assez bon
Perdu
vue
de
Bon
Perdu
vue
de
enraidissement
Mauvais
douloureux
de
l’épaule
Page 51
29
40ans
F
30
29ans
M
31
30ans
M
32
70ans
M
33
30ans
M
34
23ans
M
35
25ans
M
36
33ans
M
37
65ans
F
38
20ans
F
39
40ans
M
40
56ans
M
Fracture du trochiter
+ luxation antéro
interne
Fracture du
trochiter+luxation
antéro interne
Fracture du trochiter
+ luxation antéro
interne
Fracture du trochiter
+ luxation antéro
interne
Fracture du trochiter
+ luxation antérointerne
Réduction orthopédique
sous AG + Bandage
Dujarrier
Réduction
orthopédique R.A.S
sous
AG+Bandage
Dujarrier
Réduction
orthopédique
sous
AG+Bandage
Dujarrier
Réduction
orthopédique R.A.S
sous AG + Bandage
Dujarrier
Réduction
orthopédique R.A.S
sous
AG+Bandage
Dujarrier
Perdu
vue
Fracture du trochiter
+ luxation antéro
interne
Fracture céphalo
tubérositaire
Engrenée + luxation
antéro interne
Fracture du trochiter
+ luxation antérointerne
Fracture sous
tubérositaire
Engrenée + luxation
antéro interne
Fracture du trochiter
+ luxation antéro
interne
Fracture du trochiter
+ luxation antérointerne
Fracture sous
tubérositaire non
Engrenée + luxation
antéro interne
Réduction orthopédique
sous AG+Bandage
Dujarrier
Réduction
orthopédique
sous AG + Réduction
sanglante
ostéosynthèse
par broches
Réduction
orthopédique
sous AG + Bandage
Dujarrier
Réduction
orthopédique
sous AG + Bandage
Dujarrier
Epaule
douloureuse
Assez bon
Pseudarthrose
Mauvais
RAS
Bon
Cal vicieux
Mauvais
Réduction
orthopédique
sous
AG+Bandage
Dujarrier
Réduction
orthopédique
sous AG +
Bandage
Dujarrier
Echec de la Réduction
orthopédique +
Réduction sanglante
ostéosynthèse par
embrochage fil métallique
R.A.S
Bon
Fractures luxations de l’épaule
Raideur
l’épaule
Epaule
douloureuse
de
Bon
Perdu
vue
de
Assez bon
Bon
de Assez bon
Assez bon
Page 52
41
70ans
F
Fracture du trochiter
+ luxation antéro
interne
Réduction
sous AG
Dujarrier
42
57ans
M
Fracture du trochiter
+ fracture glène +
luxation antéro
interne
Réduction sanglante + Raideur
embrochage +
l’épaule
Arthrodese de l’articulation
gléno humérale
43
26ans
M
44
45ans
M
45
30ans
M
46
28ans
M
47
30ans
M
Fracture du trochiter
+ luxation antéro
interne
Fracture du trochiter
+ luxation antéro
interne
Fracture du trochiter
+ luxation antérointerne
Fracture du trochiter
+ luxation antéro
interne
Fracture céphalo
tubérositaire non
Engrenée + luxation
antéro interne
Réduction
sous
Dujarrier
Réduction
sous AG
Dujarrier
Réduction
sous AG
Dujarrier
Réduction
sous AG
Dujarrier
Réduction
embrochage
vissée
Fractures luxations de l’épaule
orthopédique
+ Bandage
Perdu
vue
de Mauvais
orthopédique
AG+Bandage
Perdu
vue
orthopédique RAS
+ Bandage
Bon
orthopédique
+ Bandage
Perdu
vue
orthopédique RAS
+ Bandage
Bon
sanglante +
par plaque
de
Perdu
vue
de
de
de
Page 53
ETUDE ANALYTIQUE
Fractures luxations de l’épaule
Page 54
Etude analytique
1-AGE :
L’âge moyen de nos patients était de 42 ans avec des extrêmes allant de 17 à 80 et un pic de
fréquence entre 17 et 30 ans soit 20 cas (42,5%).
Moyenne d’âge ≈ 42 ans.
TRANCHE D’AGE (AN)
NOMBRE DE CAS
POURCENTAGE
17-30
20
42,5%
31-55
13
27,6%
56-80
14
29,7%
Total
47
100%
Fractures luxations de l’épaule
Page 55
Répartitions des patients selon l'âge
25
20
15
Nb de cas
Pourcentage
10
5
0
17-30
31-55
56-80
Tranche d'âge(an)
2-SEXE :
Notre série comporte : 31 hommes et 16 femmes.
Soit un sexe ratio de 1,7 H/F.
SEXE
NOMBRE DE CAS
POURCENTAGE
Homme
Femme
Total
31
16
47
65%
34%
100%
Fractures luxations de l’épaule
Page 56
40
20
0
Nb de cas
Pourcentage
Homme
31
65,90%
Femme
16
34%
3-COTE ATTEINT :
On note que :
28 fois le traumatisme siège à droit 59,5%.
18 fois le traumatisme siège à gauche 38,2%.
1 fois le traumatisme est bilatéral 2,1%.
coté atteint
Droit
Gauche
Bilatérale
Nb de cas
Pourcentage
28
18
2,1
60%
38%
2%
Répartition des patients selon le côté atteint
Bilatérale
Gauche
Droit
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
Pourcentage
Fractures luxations de l’épaule
Page 57
4-CIRCONSTANCES ETIOLOGIOQUES :
circonstances étiologiques
chutes
AVP
accidents de sport
Nb de cas
Pourcentage
26
55,30%
15
31,90%
6
12,76%
Répartition des patients selon les circonstances
étiologiques
accidents de sport
13%
chutes
AVP
32%
Fractures luxations de l’épaule
chutes
55%
AVP
accidents de sport
Page 58
5-ANATOMIE PATHOLOGIQUE :
Dans cette étude nous éliminerons les luxations associées à une fracture du rebord ou à un
encoche.
a)- Luxations-fractures extra articulaires :
 Fracture tubérositaires avec luxations :
o
Fracture de trochiter avec luxation antéro interne : 22/47.
o
Fracture du trochin avec luxation postérieure 0.
 Fracture sous tubérositaire avec luxation :
o Fracture sous tubérositaire avec luxation antérieure : 9/47.
o
Fracture sous tubérositaire avec luxation postérieure : 1/47
 Fracture sous tubérositaire et du trochiter avec luxation : 3/47.
b)- Luxation fractures articulaires :
 Luxation avec fractures céphalo tubérositaires :
o fractures céphalo tubérositaires avec luxation antérieure : 11/47.
o fractures fractures céphalo tubérositaires avec luxation postérieure : 1/47.
Fractures luxations de l’épaule
Page 59
Homme de 30 ans n° d'ordre:854/08 qui a présenté suite à une chute, une
fracture céphalo tubérositaire non engrénéé + luxation antéro interne gauche
Avant traitement
Fractures luxations de l’épaule
après réduction sanglante + embrochage par une plaque
Vissée
Page 60
Homme de 56 ans n° d'ordre:1551/07 qui a présenté suite à une chute,
une fracture sous tubérositaire engrenée isolée + luxation antéro interne gauche
Avant traitement
Fractures luxations de l’épaule
après réduction orthopédique sous AG + bandage dujarrier
Page 61
Homme de 45 ans n° d'ordre:660/08 qui a présenté suite à une chute,
Une fracture du trochiter + luxation antéro interne gauche
Avant traitement
Fractures luxations de l’épaule
après réduction orthopédique sous AG + bandage dujarrier
Page 62
Homme de 50 ans n° d'ordre:591/08 qui a présenté suite à une chute,
unefracture du trochiter + luxation antéro interne gauche
Avant traitement
Fractures luxations de l’épaule
après réduction orthopédique sous AG + bandage dujarrier
Page 63
Femme de 70 ans n° d'ordre :2172/07 qui a présenté suite à une chute,
unefracture du trochiter + luxation antéro interne bilatérale
Avant traitement
Fractures luxations de l’épaule
après réduction orthopédique sous AG + bandage dujarrier
Page 64
Femme de 25 ans n° d'ordre :1450/06 qui a présenté suite à une chute,
une fracture céphalo tubérositaire + luxation antéro interne gauche
Avant traitement
Fractures luxations de l’épaule
après réduction sanglante et embrochage par hackétal
Page 65
Homme de 30 ans n° 732 qui a présenté suite à une chute ,
une fracture du trochiter + luxation antéro interne droite
Avant traitement
Fractures luxations de l’épaule
après réduction orthopédique sous AG + bandage dujarrier
Page 66
Exemple typique des résultats obtenus sur une luxation invétérée postérieure .Homme de 64
ans ayant présenté une luxation invétérée postérieure opérée à 3 mois.
.
1) Radiographie préopératoire.
Fractures luxations de l’épaule
2) Radiographie à 51 mois de l’intervention .Le Constant final est à
47 (51 %) avec une flexion à 95°. La radio montre un pincement de
L’espace sous acromial vraisemblablement sur rupture de coiffe.
Page 67
6-ASPECTS CLININIQUES :
Dans les 47 observations les motifs de consultations sont évidents, dominés par la douleur et une
impotence fonctionnelle de l’épaule.
Le diagnostique du type de la fracture-luxation est donné par un examen radiologique qui a été
pratiqué chez tous nos malades : dans la majorité des cas un cliché de face. Les profils transthoracique et
axillaire ont été demandés dans certains cas.
Sur les 47 cas patients de notre série aucun n’a présenté de complications immédiates à savoir,
aucune ouverture cutanée ni lésions vasculo-nerveuses, alors qu’on a noté des lésion associées surtout
chez les polytraumatisés à type de :
o Un cas de traumatisme crânien
o 4cas
de
traumatisme
thoracique
(fracture
de
2
cotés,
contusion
pulmonaire,
hémopneumothorax).
o Un cas de fracture luxation du poignet gauche.
o Un cas de luxation du coude gauche, avec FR de la branche ischio pubienne gauche.
o Un cas de traumatisme de la face avec fracture des os propres du nez.
o Un cas de fracture clavicule gauche.
o Un cas de fracture fermé de la jambe droite.
o Un cas de fracture fermé du fémur droit gauche.
o Un cas de fracture fermé de la diaphyse humérale.
o Un cas de fracture de la 5eme doigt droit
Fractures luxations de l’épaule
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7-TRAITEMENT :
Dans notre série, nous constatons que le traitement orthopédique a été appliqué 25 fois, alors que le
traitement chirurgical a été appliqué en 22 fois .
a)- Le traitement orthopédique :
o Immobilisation par bandage Dujarrier a été réalisé dans 24 fois de nos patients.
o Le Gerdy plâtré : une seule fois.
b)- Le traitement chirurgical :
Ostéosynthèse à foyer ouvert :
o Réduction sanglante : 22 patients.
o Procédés de contention :
 Cerclage par fil métallique : 2 fois.
 Ostéosynthèse par embrochage (vissage ou plaque) : 20 fois.
La résection de la tête humérale :
Elle n’est pas encore pratiquée dans notre série.
Ostéosynthèse à foyer fermé :
N’est pas utilisée.
Arthroplastie :
N’est pas encore pratiquée
Kinésithérapie :
Dans notre série, nous avons constaté que la plupart des patients n’ont fait qu’une auto rééducation
Fractures luxations de l’épaule
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RESULTATS
Fractures luxations de l’épaule
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RESULTATS
A -CRITERES POUR JUGER LES RESULTATS
Après la phase thérapeutique, DUPARC et LARG-IER ont établi des critères cliniques plus que
radiologiques pour juger les résultats qui sont regroupés en 4 catégories :
1- RESULTATS TRES BONS :
o Restitution fonctionnelle totale, l'épaule indolore, le sujet ne signale aucune impotence dans la vie courante.
o L'abduction atteint ou dépasse 160°.
o Les mouvements physiologiques de l'épaule sont normaux.
o Il n'y a aucun retentissement sur le coude ni sur la main.
2- RESULTATS BONS :
o Le patient se plaint parfois d'une douleur à l'effort ou aux changements de temps.
o L'abduction et l'antépulsion dépassant 90°.
o Les mouvements physiologiques sont perturbés d'une manière minime.
3- RESULTATS
ASSEZ BONS :
o Les mouvements de l'épaule sont nettement diminués avec essentiellement des difficultés de mettre la main
sur la tête.
o L'amplitude de l'abduction ne dépasse pas 90°.
Fractures luxations de l’épaule
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4- RESULTATS MAUVAIS :
o Douleurs persistantes ou impotence fonctionnelle constante.
o L'abduction ne dépasse pas 60°.
o Les mouvements physiologiques se font avec un gène considérable ou sont impossibles.
B -LES RESULTATS GLOBAUX :
Sur les 47 patients de notre série, nous avons analysé les résultats chez 31 patients :
Les résultats sont les suivants :
o Bons : 12.
o Assez bon : 11.
o Mauvais : 8.
a)- LES RESULTATS EN FONCTION DU TYPE DE LESION :
1- Les luxations fractures extra articulaires :
Fractures luxations tubérositaires:
- Fractures du trochiter avec luxation antéro interne : Nous avons obtenus 10 bons résultats,
4 assez bons résultats et 1 mauvais résulta
-Fracture du trochin avec luxation postérieure : Nous n’en avons trouvé aucun cas dans notre
série.
Fractures luxations sous tubérositaires :
Nous avons obtenu 2 bons résultats, 6 assez bons résultats et 1 mauvais résultat .
Les résultats sont obtenus après réduction sanglante et ostéosynthèse par embrochage.
Fractures luxations de l’épaule
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2- Les luxation fractures articulaires :
Les luxations fractures céphalo-tubérositaire avec luxation antérieure : nous avons obtenu
6 mauvais résultats après réduction sanglante et ostéosynthèse par broches ou plaque.
REPARTITION DES RESULTATS EN FONCTION DU TYPE DE LESION :
TRES BON
BON
-
10
4
-
2
6
1
-
-
6
Fractures luxations du trochiter.
Fractures
antérieur.
sous-tubérositaires
avec
luxation
Fractures céphalo-tubérositaire avec luxation
antérieur.
-
ASSEZ BON
MAUVAIS
1
b)- LES RESULTATS EN FONCTION DE TYPE DE TRAITEMENT :
Sur les 25 malades traité orthopédiquement, 15 ont été revus avec : 10 bons résultats , 4 assez bons
résultats et 1 mauvais résultat .
Pour les 22 malades traités chirurgicalement : 16 ont été revus avec :
o 2 bons résultats.
o 7 assez bons résultats .
o 7 mauvais résultats.
Fractures luxations de l’épaule
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TRAITEMENT
TRAITEMENT
ORTHOPEDIQUE
CHIRURGICAL
Très bon
-
-
Bon
10
2
Assez bon
4
7
Mauvais
1
7
Fractures luxations de l’épaule
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DISCUSSION
Fractures luxations de l’épaule
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DISCUSSION
Les fractures luxations de l’épaule sont donc très fréquentes et touchent aussi bien les sujets âgés
que les jeunes. Il en existe de nombreuses variétés, de pronostic et de traitement très différents. Ce dernier
va de la simple immobilisation à l'arthroplastie humérale, en passant par de nombreuses techniques
d'ostéosynthèse.
1- SUR
LE PLAN EPIDEMIOLOGIQUE :
On note 2 pics de fréquence de fractures luxations de l’épaule : chez la tranche d’âge entre 17 et 30 ans car les
sujets jeunes sont connus par leur turbulence puis chez des sujets âgés probablement en raison de l'allongement de
la durée de vie et de l’ostéoporose.
Il y a une prédominance masculine avec un sexe ratio de 1.7 H/F.
L'étiologie habituelle était la simple chute dans 55 % des cas. Parmi des patients hospitalisés 43 % étaient
des sujets jeunes (17 à 30) et 65 % étaient des hommes.
2- SUR
LE PLAN DIAGNOSTIC :
Il faut un examen clinique soigneux et une étude radiologique comprenant obligatoirement des clichés de
face ou à défaut un profil axillaire pour ne pas méconnaître une luxation postérieure qui pose un problème
diagnostique et thérapeutique à l’origine de mauvais résultats fonctionnels.
Fractures luxations de l’épaule
Page 76
3- SUR
LE PLAN PRONOSTIC :
La classification anatomopathologie établie en fonction de type de soins, du type de fractures du
sens de la luxation, et du degré d'engrènement des fragments permet de rendre compte de la gravite de
certaines formes anatomopathologiques et des indications thérapeutiques. Le siège de trait de fracture
permet d'opposer :
o Les fractures-luxations extra-articulaires (extra-capsulaires) : respectant la vascularisation céphalique et
peuvent être traités orthopédiquement ou chirurgicalement mais la synthèse reste extra-articulaire.
o Les fractures-luxations articulaires sont des fractures graves de pronostic réservé, exposant au maximum à la
nécrose céphalique.
4- SUR
LE PLAN THERAPEUTIQUE :
a)- LE TRAITEMENT ORTHOPEDIQUE
Semble être le choix pour les fractures-luxations extra-articulaires, pour les fractures du trochiter
avec luxation antérieure on peut, à l'évidence, essayer de réduire orthopédiquement, pour les autres
variétés anatomiques on doit discuter au cas par cas la réduction orthopédique.
Par contre ,ce traitement appliqué pour les fractures-luxations articulaires (fractures-luxations
céphalo-tubérositaires) n'a donné que des résultats insatisfaisants.
Fractures luxations de l’épaule
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b)- LE TRAITEMENT CHIRURGICAL
QUELS CAS DOIVENT ETRE OPERES ?
o Les luxations irréductibles : la cause classique d'irréductibilité est l'interposition du tendon du long
biceps aussi bien pour les luxations antérieures que postérieures, mais nous n'en avons pas été
observés dans notre série.
o Les luxations incoercibles : dans les luxations antérieures associées à une fracture du trochiter,
l'incoercibilité est plus souvent due à une fracture de la glène associée qu'a la fracture du trochiter
elle-même.
o Les fractures désengrenées : qui relèvent le plus souvent d’un traitement chirurgical .
TECHNIQUES ET INDICATIONS:
I. Luxations fractures extra articulaires
1 -Luxations fractures tubérositaires
 Luxations fractures du trochiter
L'indication dépend de l'importance du déplacement supérieur ou postérieur. La limite du
déplacement acceptable est de 10 mm, le traitement orthopédique restant indiqué en deçà .
L'ostéosynthèse par un abord transdeltoïdien externe est indiquée en cas de déplacement supérieur ou
postérieur de plus de 10 mm, de luxation irréductible par interposition du tendon du long biceps ou de
luxation incoercible. Le choix du matériel est conditionné par le caractère mono- ou pluri fragmentaire
de la fracture.
Fractures luxations de l’épaule
Page 78
 Luxations fractures du trochin
L'ostéosynthèse, par vissage ou suture, est indiquée en cas de déplacement, de fracture détachant
une partie importante de la surface articulaire ou de luxation postérieure incoercible. L'abord est
deltopectoral .
2- Luxations fractures sous-tuberositaires (col chirurgical )
 Luxations fractures sous- tuberositaires isolées
Un grand nombre de ces fractures, souvent engrenées et peu déplacées, est traité orthopédiquement
par une immobilisation de 3 semaines,
L'ostéosynthèse est indiquée en cas d'échec immédiat ou secondaire du traitement orthopédique, de
fracture à grand déplacement, de complication artérielle, chez les polytraumatisés et en cas de
traumatisme étagé du membre supérieur .
L'ostéosynthèse par plaque épiphysaire permet une réduction anatomique mais elle suppose un os
spongieux résistant et un fragment proximal suffisamment volumineux
L'enclouage à foyer fermé est plus sûr en cas de fragilité osseuse ou de fragment proximal peu
volumineux
Pour pallier ce défaut, on peut y associer un agrafage ou mieux un cerclage en huit
L'enclouage fasciculé, au mieux à foyer fermé sous contrôle radioscopique, favorise la
récupération fonctionnelle
En cas de difficulté, l'abord du foyer facilite la réduction et l'introduction des broches.
 Luxations fractures sous- tuberositaires avec fracture du trochiter ou du trochin
Fractures luxations de l’épaule
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Fracture sous- tuberositaire et du trochiter : la fracture du trochiter complique l'ostéosynthèse de la
fracture sous- tuberositaire La plaque épiphysaire doit fixer les deux fractures ou être associée à une
ostéosynthèse séparée du trochiter
Fracture sous- tuberositaire et du trochin : la fracture du trochin ne complique pas l'ostéosynthèse
sous- tuberositaire mais nécessite, par un abord deltopectoral, une ostéosynthèse séparée du trochin.
II. Luxations fractures articulaires :
1- Luxations fractures du col anatomique (céphalique)
dans les formes engrenées, le traitement orthopédique est d'autant plus légitime que le contact est
important ;
le traitement doit être en revanche chirurgical en cas de déplacement important dans les fractures
désengrenées, les fractures luxations et peut-être en cas d'engrènement avec contact inférieur à 50 %.
Chez le sujet âgé, le risque de nécrose céphalique incite à la prothèse humérale d'emblée. Chez le
sujet jeune, l'ostéosynthèse paraît licite en raison des incertitudes des prothèses et on a le choix entre
ostéosuture , broches et vis.
2Luxations fractures céphalo tuberositaires
Le recours à la prothèse peut se justifier dans ces fractures par le risque élevé de nécrose céphalique.
Âge
Les résultats fonctionnels des prothèses sont inconstants et leur avenir menacé d'usure de la glène,
de rupture secondaire de la coiffe, voire de descellement. Ces incertitudes incitent à les réserver à des
patients de plus de 60 ou 65 ans et à traiter les sujets jeunes par ostéosynthèse, au prix d'un risque élevé de
nécrose céphalique
Fractures luxations de l’épaule
Page 80
Type fracturaire
 Formes engrenées
Les Luxations fractures du type I, très peu ou non déplacées, relèvent d'une simple immobilisation
dans un bandage de Dujarier pendant 3 semaines.
Le traitement des fractures du type II est très discuté. Le traitement orthopédique a le mérite de la
simplicité, diminue pour certains le risque de nécrose céphalique en laissant la tête impactée, mais il laisse
persister les déplacements céphalique et tuberositaire . En cas de nécrose céphalique associée, la prothèse
est difficile en raison du cal vicieux tubérositaire associé.
 Formes désengrenées et luxées
Le traitement orthopédique semble dépassé.
Le traitement chirurgical est le plus souvent nécessaire.
Rééducation
Elle est capitale et conditionne en partie le résultat final. À l'issue du traumatisme et d'une
éventuelle intervention, toutes les conditions sont réunies pour aboutir à une raideur de l'épaule :
hémarthrose, source de fibrose intra articulaire ; hématome péri articulaire, contusion musculaire, parfois
déchirure capsulaire.
Le chirurgien doit expliquer au rééducateur et au patient le principe et les buts de la rééducation.
Les doigts, le poignet et le coude doivent être mobilisés activement le plus tôt possible mais la
mobilisation de l'épaule ne peut être que passive jusqu'à obtention de la consolidation .
Les séances doivent être répétées dans la journée.
Fractures luxations de l’épaule
Page 81
L'idéal est de rééduquer passivement l'épaule le plus tôt possible, dans des secteurs de mobilité
précisés par l'opérateur en fonction de la stabilité de l'ostéosynthèse .Les exercices quotidiens doivent être
poursuivis pendant au minimum 6 mois, pour corriger les déficits résiduels de mobilité ou de force.
La rééducation doit être prudente et au besoin débuter une fois la fracture consolidée.
Fractures luxations de l’épaule
Page 82
CONCLUSION
Fractures luxations de l’épaule
Page 83
Conclusion
En présence d'une fracture luxation de l’épaule, la première étape est diagnostique et repose sur
l'imagerie car seule l'identification correcte du type fracturaire et d'une éventuelle luxation associée permet
d'établir un plan thérapeutique précis conduisant à un traitement adapté.
Les radiographies réalisées en urgence dans des conditions souvent difficiles, en raison des
douleurs, expliquent l'identification souvent imprécise de ces fractures. Il faut néanmoins exiger la série
traumatique complète avec un profil axillaire. Si ces clichés ne sont pas assez explicites, un examen TDM
avec éventuelle reconstruction tridimensionnelle est demandé.
La deuxième étape est thérapeutique. Les éléments du choix entre ostéosynthèse et prothèse sont
essentiellement l'âge, le risque de nécrose céphalique, qui dépend directement du type fracturaire et la
solidité osseuse. Les luxations fractures extra articulaires ne menacent pas la vitalité céphalique. Elles
relèvent de l'ostéosynthèse et la restauration de l'anatomie laisse espérer la récupération d'une fonction
normale. Seules de rares fractures sous-tuberositaires avec fracture du trochiter pourraient nécessiter une
prothèse chez les sujets âgés à l'os ostéoporotique fragile. Les luxations fractures articulaires menacent la
vitalité céphalique à des degrés divers. Leur traitement chirurgical est difficile, les complications plus
fréquentes et les résultats souvent imparfaits. Dans les fractures du col anatomique et
céphalotuberositaires, la discussion est ouverte, selon l'âge et l'importance du déplacement, entre la
prothèse humérale et l'ostéosynthèse.
La qualité du résultat fonctionnel final dépend non seulement du résultat anatomique après
traitement mais également de la qualité de la rééducation postopératoire. Quelle que soit la fracture et son
traitement, l'idéal est une rééducation précoce passive dans des secteurs de mobilité précisés par le
chirurgien..
Fractures luxations de l’épaule
Page 84
Les erreurs diagnostiques, stratégiques et techniques n'en restent pas moins fréquentes, se cumulent
et on peut en décrire de nombreuses. La connaissance de l'anatomopathologie, un examen clinique et
notamment vasculo - nerveux systématique, une imagerie adaptée et analysée avec rigueur, des indications
raisonnées et le respect des principes thérapeutiques permettent d'en éviter beaucoup.
En conclusion, à la lumière de notre étude, nous constatons que la luxation fracture du trochiter est
de bon pronostic car le plus souvent elle respecte la vascularisation céphalique. La qualité du résultat
fonctionnel obtenue est beaucoup mieux que celle des luxations fractures articulaires, le traitement
orthopédique donne toujours de bons résultats, alors que le traitement chirurgical doit être retenu en cas
d’échec du traitement orthopédique et en cas de luxations fractures céphalo tubérositaires non engrenées .
Fractures luxations de l’épaule
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RESUME
Fractures luxations de l’épaule
Page 86
RESUME
Notre travail a porté sur 47 cas de fractures-luxations de l'épaule colligées au service de
traumatologie et orthopédie du CHU Ibn-Sina de Rabat durant la période allant de 1998 à 2008.
Ces lésions intéressent aussi bien le sujet âgé que l'adulte jeune (avec légère prédominance
masculine).
Les causes déclenchantes sont dominées par et les chutes, les accidents de la voie publique les
accidents de sport, le mécanisme est le plus souvent indirect.
Le diagnostic est basé sur l'examen clinique soigneux et surtout un bilan radiologique complet.
Dans un but thérapeutique et pronostique nous avons classé ces fractures-luxations en :
o Fractures-luxations extra-articulaires comprenant : Fractures-luxations du trochiter (22 cas),
Fractures-luxations du trochin (0 cas), Fractures-luxations sous-tubérositaires engrenées (6 cas),
Fractures-luxations sous-tuberositaires non-engrenées (4 cas) Fractures sous-tubérositaires et du
trochiter avec luxation (3 cas).
o Fractures-luxations articulaires comprenant les fractures luxations céphalo-tubérositaires
engrenées (6 cas) et non-engrenées (6 cas).
Le traitement orthopédique a été appliqué dans 25 cas.
Le traitement chirurgical a été appliqué dans 22 cas, soit d'emblée soit après échec de la réduction
orthopédique dans 3 cas.
Nous avons pu apprécier les résultats chez 31 patients avec un recul de 4 mois à 2 ans ; nos
résultats ont été : Bons (12 cas), Assez-bons (11 cas), mauvais (8 cas). Ces résultats soulignent la gravité
de ces lésions en particulier les fractures-luxations céphalo-tubérositaires .
Fractures luxations de l’épaule
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Le traitement orthopédique doit toujours être tenté car il permet d'obtenir les meilleurs résultats
surtout pour les fractures-luxations extra-articulaires. Le traitement chirurgical doit être retenu en cas
d'échec du traitement orthopédique et en cas de fractures-luxations céphalo-tubérositaires non-engrenées.
Ce traitement ayant bénéficié des progrès de l'arthroplastie dont les indications deviennent de plus
en plus larges.
Ainsi en adaptant le geste thérapeutique à chaque type de fracture-luxation de l'épaule on peut
espérer apporter une solution efficace.
Fractures luxations de l’épaule
Page 88
Fractures dislocations of the shoulder
(about 47 cases)
Fractures luxations de l’épaule
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Summary
Our work concerned 47 cases of fracture-dislocations of the shoulder collected from department of
orthopedics
and
traumatology
ibn
sina
in
Rabat
during
the
period
1998
to
2008.
These lesions interest as well the old subject as the young adult (with light male prevalence).
The causes are dominated by the falls, the accidents of the public highway the accidents of sport, the
mechanism is usually indirect.
The diagnosis is based on careful clinical examination and especially a complete radiological assessment.
For a therapeutic and prognostic aim we classified the fractures dislocations in:
1-extra articular fracture-dislocations including :
Fracture-dislocations of trochiter (22 cases), fractures-dislocations of trochin (0 cases), geared under
tuberositaire fractures-dislocations (6 cases), not geared under tuberositaire fractures-dislocations
(4 cases), under tuberositaire fractures and fractures of Trochiter with dislocations (3 cases)
2-articular the fractures-dislocations including:
cephalic tubérositaire fractures-dislocations geared (6 cases) and not geared (5 cases)
The orthopedic treatment was applied in 25 cases.
The surgical treatment was applied in 22 cases, either immediately or after failure of the orthopaedic
Reduction in 3 cases.
We were able to assess the results in 31 patients with a decline of 4 months to 2 years, our results were:
Good (12 cases), good-enough (11 cases), bad (8 cases). These results underscore the seriousness of these
lesions in particular cephalic tubérositaire fractures dislocations.
Fractures luxations de l’épaule
Page 90
The Orthopedic treatment should always be tempted because it allows the best results especially for
fracture-dislocations extra-articular. The Surgical treatment should be retained in case of failure of the
orthopedic treatment and in the event of cephalic fracture-dislocations not-geared .
This treatment had benefited the progress of arthroplasty whose indications become increasingly broad.
Thus by adapting the therapeutic gesture to each type of fracture dislocation of the shoulder we can hope
to bring an effective solution.
Fractures luxations de l’épaule
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(
Fractures luxations de l’épaule
)
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-
6
4
3
6
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Fractures luxations de l’épaule
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BIBLIOGRAPHIE
Fractures luxations de l’épaule
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