Plateforme Japon - Théâtre de Gennevilliers

publicité

Pascal Rambert avec l'équipe et les amateurs de "Une Micro-histoire économique du Monde, dansée" au Fujimi Kirari Hall, novembre 2010
Plateforme Japon
Pour la cinquième année consécutive, le T2G et le Théâtre Komaba Agora de Tokyo, dirigé par Oriza Hirata,
proposent une plateforme d’échanges et de créations artistiques entre la France et le Japon.
Grâce à son compagnonnage avec le Théâtre Komaba Agora et la Compagnie Seinendan d’Oriza Hirata, le
T2G invite des artistes japonais et devient une plateforme ouverte aux jeunes talents de ce pays : les
metteurs en scène Toshiki Okada et Junnosuke Tada, le cinéaste Shinji Aoyama, le compositeur et artiste
visuel Ryoji Ikeda, et l’artiste visuel Naoko Tanaka ont investis les espaces du T2G depuis 2008.
En 2011, Oriza Hirata et Pascal Rambert décident d’ouvrir leurs lieux respectifs aux créations de jeunes
auteurs-metteurs en scène.
Cette saison 2012-2013, Le T2G a l’honneur de présenter, avec le Festival d’Automne à Paris, deux
nouveaux spectacles inédits d’Oriza Hirata: Sayonara ver.2 et Les Trois sœurs version Androïde . Un autre
temps fort intitulé « Retours du Japon » aura lieu en avril 2013, avec deux spectacles créés au Théâtre
Komaba Agora de Tokyo : Films de monstres japonais (daikaiju eiga) de Christophe Fiat et Anamorphosis
de Philippe Quesne.
Pascal Rambert / Oriza Hirata
Le T2G en tournée au Japon, le Japon au T2G
Le compagnonnage avec Oriza Hirata débute en 2005. L’Institut franco-japonais invite Pascal Rambert, lauréat de la Villa
Kujoyama pour une soirée autour de son travail : lecture acoustique de Le début de l’A. suivie de la projection de deux courts
métrages Quand nous étions Punk et CarWash. A l’issue de cette soirée, Oriza Hirata invite Pascal Rambert au Théâtre Komaba
Agora qu’il dirige.
En janvier 2007, Pascal Rambert est nommé directeur du T2G. Cette même année, Le début de l’A. texte et mise en scène de
Pascal Rambert est créé au Théâtre Komaba Agora à Tokyo, traduit et interprété par des acteurs japonais. Ce spectacle est ensuite
repris en octobre 2008 au T2G dans la version créée à la Comédie-Française (avec Audrey Bonnet et Alexandre Pavloff), ainsi que
dans sa version japonaise.
Cette même saison, avec le Festival d’Automne à Paris, le T2G accueille pour la première fois en France la Compagnie Seinendan/
Théatre Komaba Agora avec Tokyo Notes, mise en scène de Oriza Hirata et fait découvrir le jeune auteur-metteur en scène,
Toshiki Okada avec sa pièce Five days in March.
En 2009, Oriza Hirata monte une pièce écrite pour le T2G, Sable et Soldats avec des acteurs français et japonais – en français.
Cette pièce est ensuite présentée en 2010 telle que créée au T2G, au Théâtre Komaba Agora de Tokyo et au Itami Aï Hall
d’Osaka.
Parallèlement, Le Théâtre Komaba Agora organise avec l’aide de trois jeunes metteurs en scènes japonais les re-créations japonaises
d’Une (micro) histoire économique du monde, dansée de Pascal Rambert aux Fujimi Kirari Hall, Shizuoka Performing Arts center et
Miyazaki prefectural Arts center.
Cette même saison Toshiki Okada revient en exclusivité à Gennevilliers avec deux pièces inédites Hot Pepper Air conditioner and
the Farewell Speech et We are the undamaged others présentées dans le cadre du Festival d’Automne à Paris.
En avril 2011 Knockin’ on the heaven's door le solo de Pascal Rambert pour Tamara Bacci, est présenté par l’Institut Francojaponais de Tokyo à SuperDeluxe à Tokyo.
En mai le T2G a accueilli dans le cadre du festival (TJCC) Love de Junnosuke Tada, performance avec 8 comédiens présentée pour
la première fois hors du Japon
En 2011-2012, dans le cadre de la plateforme Japon, Christophe Fiat et Philippe Quesne, artistes
associés du T2G sont invités en résidence de recherche et de création à l’Atelier Shumpusha et au
Théâtre Komaba Agora, Tokyo
En mai 2011, Christophe Fiat rencontre des musiciens, intellectuels et spécialistes de Godzilla, visite le site historique d’Hiroshima ,
se rend avec Oriza Hirata dans les zones sinistrées du Tohoku. En septembre, il repète et créé Films de monstres japonais (daikaiju
eiga) avec une comédienne japonaise de la compagnie Seinendan au Théâtre Komaba Agora. Dans le même temps l’auteurmetteur en scène Suisse, Mathieu Bertholet présente une version revisitée de sa création pour le T2G, Rosa@seulement.
En août 2012 et février 2013, Philippe Quesne conçoit et répète Anamorphosis, pièce pour quatre comédiennes japonaises. Elle
sera créée en février 2013 au Théâtre Shumpusha de Tokyo et au TPAM de Yokohama, puis repris du 22 au 26 avril au T2G
suivie d’une tournée européenne.
Pendant ce temps, le T2G accueille la Compagnie Seinendan Théâtre Komaba Agora de Tokyo : en octobre 2011, Oriza Hirata
présente en exclusivité, la première version de Sayonara, pièce courte et innovante, où un robot japonais répondant au nom de
Geminoid F apparaît sur scène accompagné d’une véritable actrice et lui donne la réplique.
En 2012, avec le festival d’automne à Paris, le T2G accueille pour la première fois en Europe Sayonara v.2 et Les Trois sœurs,
version Androïde mise en scène de Oriza Hirata
Les partenaires de la plateforme JAPON (2007-2013) : L’Institut Français du Japon, L’Institut Français à Paris, La Fondation du Japon via PAJ program, JAFRA – Japan Foundation for regional activities, Bunkacho – Ministère de la culture japonais, A.N.A ‐ all nippon airways Créations japonaises 2012-2013
Tsukasa
Aoki
Oriza Hirata [15-20 déc. 2012]
Les Trois sœurs version Androïde
Seinendan + Osaka University Robot Theater Project
D’après Anton Tchekhov Texte et mise en scène Oriza Hirata Conseiller technique Hiroshi Ishiguro Traduction
française Mathieu Capel et Hirotoshi Ogashiwa Scénographie, Itaru Sugiyama Lumière Shoko Mishima Costumes
Aya Masakane Direction robots Takenobu Chikaraishi
Avec F Geminoid (androïde), Robovie-R3 (Robot) Kenji Yamauchi, Hiroko Matsuda, Mizuho Nojima, Hiroshi
Otsuka, Akiko Ishibashi, Minako Inoue, Tadashi Otake, Tatsuya Kawamura, Natsuko Hori Manipulation et
voix de Geminoid Minako Inoue
Spectacle en japonais surtitré en français - Durée : 1h40
Co-organisation The Musashino Cultural Foundation, Festival/Tokyo 12. Technique de voix, Al, Inc. Coopération, Yamaha Motor Co., Ldt.
Les Trois Sœurs version Androïde est présenté dans le cadre du projet international d’échange théâtral Seinendan Théâtre Komaba Agora de Tokyo et le T2G initié
en 2007. Coproduction Osaka University & ATR Hiroshi Ishiguro Laboratory, Agora Planning LTD, Seinendan Theater Company. Collaboration son, FUJITSU TEN
LTD. Coréalisation Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national de création contemporaine ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de l’Agence des affaires culturelles du Japon, Tokyo Metropolitan City. Spectacles présentés avec le soutien de la Fondation Franco-Japonaise
Sasakawa
Dans une ville de province au Japon autrefois florissante grâce à la présence d’une usine de robots, les trois sœurs de la
famille Fukazawa, dont la benjamine est morte mais a été remplacée par un androïde, sont restées après la mort de leur
père qui était chercheur dans ce secteur de pointe tourné vers l’avenir. Le père, avant sa disparition, avait fait fabriquer cet
androïde à l’image de sa fille. La hausse du yen a provoqué une crise, et l’industrie a périclité. Seule une petite institution
reste encore. L’aînée soutient la famille avec son salaire de professeur, et la cadette s'est mariée à un de ses collègues.
Mais finalement, il s’avère que la plus jeune sœur n’est pas morte : elle s’était enfermée dans sa chambre pour ne pas avoir
à grandir et affronter le monde, et elle y est restée depuis la mort du père. L’espoir d’une nouvelle vie, qui les tient et les fait
rêver, va s’étioler au fur et à mesure, entre les élans enthousiastes et l’envie de retrouver la ville de leur enfance heureuse,
et le constat que ce projet s’éloigne irrésistiblement, leur laissant l’impression de plus en plus précise de n’avoir pas réussi
à construire ce qu’elles auraient voulu.
c_TatsuoNambu
Oriza Hirata
[16-20 déc. 2012]
Sayonara ver.2
Seinendan + Osaka University Robot Theater Project
Texte et mise en scène Oriza Hirata Conseiller technique Hiroshi Ishiguro Traduction française Bryerly Long
Scénographie Itaru Sugiyama Lumière Shoko Mishima Costumes Aya Masakane Direction robots Takenobu
Chikaraishi, Manipulation et voix de Geminoid Minako Inoue
Avec F Geminoid (androïde) Tatsuya Kawamura, Natsuko Hori
Spectacle en japonais surtitré en français - Durée 30 minutes
Coproduction Osaka University & ATR Hiroshi Ishiguro Laboratory, Agora Planning LTD, Seinendan Theater Company. Collaboration son, FUJITSU TEN LTD.
Coréalisation Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national de création contemporaine ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de l’Agence des affaires culturelles du Japon, Tokyo Metropolitan City. Spectacles présentés avec le soutien de la Fondation Franco-Japonaise
Sasakawa
Deux femmes dialoguent sur scène. L’une, la blonde, est assise dans un fauteuil profond avec des accoudoirs et se lève
de temps en temps pour rejoindre sa camarade. L’autre, la brune – les deux s’expriment en japonais – semble un peu plus
figée et hoche la tête de façon mécanique. Elle cligne des yeux à des moments étranges, comme si chaque mot prononcé lui
demandait un effort de concentration. On sent que quelque chose n’est pas tout à fait naturel et pourtant ces deux femmes
semblent bien se connaître. La blonde demande à la brune de lui réciter des poèmes, comme deux amies habituées à se
confier, à se raconter leurs histoires. Il est question de réconfort et de mélancolie. Et soudain, celle qui a la tête penchée et
semble absorbée dans une forme de langueur nous apparaît pour ce qu’elle est : c’est un robot, un androïde, ses mouvement
semblent limités comme ceux d’une personne âgée, elle ne peut se lever, elle est arrimée à sa chaise sans pouvoir se
tourner, et pourtant elle paraît immanquablement plus forte et solide face à un être vivant qui évoque sa mort prochaine. Et
de fait, l’androïde est là pour prendre soin de la fille blonde, atteinte d’une maladie incurable. Après sa disparition,
l’androïde n’a plus de raison de rester dans la chambre vide : on la transporte pour accomplir une nouvelle mission que les
humains ne peuvent accomplir.
Qu’est-ce qui différencie un humain d’un robot ?
À première vue pas grand-chose, les progrès de la technique étant ce qu’ils sont. Intrigué, le dramaturge et metteur
en scène Oriza Hirata, dont le théâtre flirte parfois avec la science-fiction, a voulu tester cette différence en apparence
infime dans l’espace du plateau. Deux de ses nouvelles créations, Sayonara ver.2 et Les Trois Sœurs version Androïde,
ont été écrites non pas pour des robots, mais en intégrant l’existence d’androïdes dans la trame même du drame.
Dans ces deux spectacles, des comédiens en chair et en os se confrontent à l’un des leurs qui n’est autre qu’un robot.
Une expérience qui n’aurait pas été possible sans le travail de haute précision ayant permis la réalisation d’un être
baptisé « géminoïde », lequel, au lieu d’être animé par un moteur électrique, est mu par un actuateur pneumatique qui
confère à ses mouvements un aspect plus humain – jusqu’à imiter la respiration, par exemple. Pour Oriza Hirata, ce
robot n’est pas un gadget, mais un élément déterminant de sa création. Dans Sayonara ver.2, des parents ont engagé
un géminoïde pour prendre soin de leur fille atteinte d’une maladie incurable. Sur scène, un robot et une actrice se
donnent ainsi la réplique. Dans Les Trois Sœurs version Androïde, l’action se déroule sur fond de crise sociale dans
une petite ville du Japon. Une des sœurs morte a été remplacée par un androïde par son père chercheur en robotique
de pointe. Avec cette adaptation, Oriza Hirata catapulte Tchekhov dans le futur – un futur qui rappelle beaucoup nos
préoccupations d’aujourd’hui. Hugues Le Tanneur pour Le Festival d’Automne à Paris.
Oriza Hirata, biographie
Dramaturge, metteur en scène et directeur de la compagnie de théâtre Seinendan, directeur et directeur artistique du théâtre
Komaba Agora, enseignant de design et de communication à l’Universty Center d’Osaka.
Né en 1962, Oriza Hirata fonde, en 1982, la compagnie de théâtre Seinendan. Depuis les années 1990 il est une figure très
influente dans le monde du théâtre grâce à sa recherche et sa pratique de la théorie du langage familier et contemporain au
théâtre. Récemment il a aussi collaboré internationalement, à travers des ateliers et des projets communs, avec des artistes en
France, en Corée, en Australie, aux États-Unis, en Irlande, au Canada…
Le Théâtre Komaba Agora – base de départ de la compagnie Seinendan – est un lieu d’échange d’informations entre les
compagnies théâtrales nationales et internationales. Oriza a joué un rôle important dans la présentation de compagnies théâtrales
régionales au public de Tokyo depuis presque vingt ans.
Oriza et Seinendan agissent aussi dans l’éducation. Sa méthode de formation pratique a été introduite dans un des manuels officiels
nationaux japonais au collège en 2002 et à l’école primaire en 2011. De nombreux élèves font maintenant du théâtre à l’école.
Oriza Hirata était professeur de théâtre à l’Université d’Oribin, pionnier d’un nouveau programme d’éducation théâtrale ouvert à la
société (2000 – 2006).
© Christophe Fiat
Christophe Fiat
[Retours du Japon,12-17 avril 2013]
Films de monstres japonais (daikaiju eiga)
Texte, musique, mise en scène Christophe Fiat
Interprétation Christophe Fiat, Michiko Kudo ; Akihito Hirano Scénographie Kensuke Suzuki Traduction du texte
Akihito Hirano
Spectacle en français / japonais - Durée : 45 minutes.
Créé le 30 septembre 2011 au Théâtre Komaba Agora de Tokyo
Production déléguée : Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national de création contemporaine
Coproduction : Institut franco-japonais de Tokyo, Théâtre Komaba Agora à Tokyo et Cloudbusters
Avec le soutien du programme Théâtre Export de l’Institut français -Ministère des Affaires étrangères et européennes, et ANARemerciements Oriza Hirata, Robert
Lacombe, Pascal Rambert, Akihito Hirano, Norihiro Kato, Tatsuya Kawamura, Shigeyo Kimura, Akiko Kanazawa, Shizuka Matsunami, Kiyoko Hamaya, Monsieur
Wakasa, Mitsumasa Hirano, Shinji Aoyama, Tomiko Matsumoto, Emmanuelle de Montgazon, Sachiko Sawai-Nishio, Taku Saito, aux lycéens d’Iwaki et à leur
professeur, Michiko Ishii, à la compagnie Seinendan
Après Batman, King Kong, Wagner, Stephen King ou Isadora Duncan, qui ont, si l’on peut dire, pour point commun
d’être des monstres, Christophe Fiat s’est ici intéressé à la figure légendaire de Godzilla, dont la dégaine de gros
lézard préhistorique traverse le cinéma d’horreur japonais.
Dans cette pièce intitulée DAIKAIJU EIGA (ce qui signifie en français : films de monstres), je veux faire la généalogie de
Godzilla, monstre célèbre du cinéma japonais et le mettre en parallèle avec des lettres du pilote de l’avion américain
qui lança la bombe sur Hiroshima. Ceci pour comprendre comment cette fiction nous interpelle aujourd’hui sur le
pacifisme et la guerre. Je veux aussi le mettre en parallèle avec l’univers des monstres américains (tel que je le
connais au travers de l’écrivain Stephen King sur lequel j’ai travaillé) pour comprendre dans lequel imaginaire
d’horreur nous nous trouvons.
En 1954, neuf ans après l’explosion des deux bombes américaines sur Hiroshima et Nagazaki, la société japonaise
Toho produit un film intitulé Godzilla réalisé par Ishirô Honda. C’est l’histoire d’un monstre réveillé par une explosion
atomique qui sème la destruction partout où il passe. Godzilla est à la fois une réponse des Japonais aux Américains,
sorte de catharsis collective, mais aussi une reprise de la culture américaine fascinée par les films de monstres
comme King Kong. Le succès est énorme et une trentaine de films se succèdent, composant la saga de ce monstre. Il
faudra attendre le début du XXIème siècle pour qu’un réalisateur américain, Roland Emmerich se décide à faire un
remake qui vise les essais nucléaires français.
Aujourd’hui, Godzilla est une véritable figure de la Pop Culture mondiale. Il possède même sa propre étoile sur
Hollywood Boulevard. Il est aussi le sujet de jeux vidéos et de mangas.
Cette performance est bilingue (Français Japonais) afin que le texte lu soit pris comme un message et pas seulement comme de la
littérature orale. Le passage d’une langue à l’autre m’intéresse pour son étrangeté mais aussi par son impossible compromis dans la
traduction. Passionné par la création radiophonique, je veux faire sonner la langue à la manière d’un songwriter américain, mais
avec la complexité d’un James Joyce comme dans Finnegans Wake. Toute la difficulté sera de laisser Godzilla à sa place, c’est à
dire, qu’il continue d’être une créature japonaise, tout en questionnant son internationalité.
Le rôle du musicien consistera à travailler sur le duo avec le comédien japonais. Est-ce que la musique peut faire fusionner ce que
les langues sont impuissantes à faire ? Certainement. Elle serait une sorte de bande originale du texte lu et joué. À la limite de
l’illustration et de l’évocation, je voudrais que la musique créée un monde parallèle capable de donner au texte lu une consistance
alliant force et énergie.
À la fin, peut-être que ce quatuor sera plus monstrueux que Godzilla lui-même. Dernière histoire de Godzilla revenu du cinéma, du
jeu vidéo et du manga pour être mis en scène dans une fable didactique et minimaliste. Christophe Fiat
Christophe Fiat, biographie
Christophe Fiat s’intéresse aux icônes de la culture de masse (La BD avec Batman, les people avec Lady Diana, le cinéma X avec
Traci Lords, le roman d’horreur avec Stephen King, le rock avec Courtney Love…). Inspiré du Pop Art et de la philosophie postmoderne, il nous met face à notre besoin de croire. Il questionne notre degré d’aliénation à ces icônes, sans cynisme, ni reproche,
dans une langue directe, épurée, faussement objective. Il conçoit la scène comme un lieu live sans relief ni profondeur qui invite le
spectateur à une auto-analyse critique.
Christophe Fiat est né en Franche-Comté en 1966. Depuis dix ans, il mène une activité d’écrivain et de performeur/metteur en
scène. En 2002, il rencontre Hubert Colas, Thomas Hirschhorn et Mathilde Monnier. En 2003, Laurent Goumarre le programme
au Festival Montpellier Danse. L’année suivante, Vincent Baudrillier et Hortense Archambaut l’invitent au Festival d’Avignon dans le
cadre de la 25ème heure où il revient en 2007 avec la création La jeune fille à la Bombe, en 2010 avec Laurent Sauvage n’est pas
une Walkyrie dans le cadre des Sujets à Vif/SACD. En 2006, il crée la compagnie Cloudbusters et présente au Théâtre de la
Bastille, La reconstitution historique, repris au Printemps de Septembre. Il participe à trois éditions du Festival Sans Dessus Dessous
sur une invitation de Frédéric Mazzely. En 2009, il créé Rudolph Noureev id dead aux Rencontres Chorégraphiques de Seine Saint
Denis. En parallèle, il publie dix livres dont Bienvenus à Sexpol (2003) Héroïnes (2005) et Stephen King Forever (2008).. Son texte
La Jeune fille à la Bombe est lauréat 2007 du Centre National du Théâtre. Passionné de radio, il a fait plusieurs créations pour
France Culture dont Les disques de la mort diffusée en Juillet et novembre 2010.
Pédagogue, il fait de nombreux workshops. En 2009, il intervient à l’école d’acteur du Théâtre National de Bretagne et présente
cette même année aux Rencontres Chorégraphique Internationale Rudolf Noureev is dead en collaboration avec le musicien Pierre
Yves Macé.
En 2010, il fait sa première installation à la Heidi Galerie à Nantes intitulée Everybody loves Stephen King dans laquelle il fait une
performance de douze heure pendant une nuit dite "de l'épouvante".
Au Théâtre de Gennevilliers, Christophe Fiat a animé en 2009/2010, les ateliers d’écriture du mardi initiés par Pascal Rambert
avec l’aide des résidences d’écrivains en Île-de-France. Il a aussi organisé la soirée littéraire Don’t Judge a Book by its cover.
En 2011, il créé L'Indestructible Madame Richard Wagner au Théâtre de Gennevilliers, pièce reprise au 65 ème Festival d'Avignon,
au Tinel de la Chartreuse à Villeneuve Les Avignon.
© Philippe Quesne
Philippe Quesne [Retours du Japon,
22 au 26 avril 2013] Anamorphosis
Conception, mise en scène et scénographie Philippe Quesne Avec Ami Chong, Yuko Kibiki, Makiko Murata,
Mao Nakamura Collaboration artistique Cyril Gomez-Mathieu Régie Aiko Harima Traduction Akihito Hirano
Création le 6 février 2013 à l’Atelier Shumpusha, Théâtre Komaba Agora, Tokyo et repris au TPAM (Tokyo Performing Arts Markets ) de Yokohama
Production : Vivarium Studio Coproduction : Théâtre de Gennevilliers - Centre dramatique national de création contemporaine / Théâtre Komaba Agora - Agora
Planning ltd. ("Seinendan International collaboration") / Institut français du Japon-Tokyo (dans le cadre de la plateforme « jeunes auteurs »), HAU Hebbel am UferBerlin. Avec le soutien de: programme Théâtre Export de l’Institut français – Ministère des Affaires étrangères et européennes.
En 2013, après plusieurs résidences, Philippe Quesne a choisi de travailler avec quatre jeunes femmes, comédiennes
de la compagnie Seinendan à Tokyo. Comme il fait à chaque création, il va s’inspirer de la rencontre avec ses
interprètes pour composer la pièce, poursuivant son travail d’écriture scénique singulier.On retrouvera ce théâtre
laborantin emblématique de Philippe Quesne ; un théâtre qui s'ingénie à modifier les conventions du genre et qui crée
un univers aux contours incertains, mêlant le songe et la matière, la musique et les langages, la fumée et la lumière,
la solitude et le groupe. Un théâtre qui part des rituels communs de la vie contemporaine pour les transformer sur
scène en petites cérémonies, à la fois dérisoires et ludiques. Pour Philippe Quesne, le plateau est un atelier, un
laboratoire, un “espace vivarium”. S’y déroulent des situations extrêmes de l’ordinaire et s’y mènent des expériences
infimes, propres à la mélancolie urbaine. Tout s’y fomente souvent comme une comédie absurde et musicale,
développée en milieu tempéré.
Philippe Quesne, biographie
Après une formation en arts plastiques et une dizaine d’années comme scénographe de théâtre et d’expositions, Philippe Quesne
fonde la compagnie Vivarium Studio en 2003, réunissant un groupe de travail composé d’acteurs, de plasticiens, de musiciens, et
d’un chien. Il conçoit et met en scène des spectacles qui cherchent à développer une dramaturgie contemporaine à partir de
dispositifs scéniques qui sont autant d’ateliers de travail, des « espaces vivarium » pour étudier des microcosmes humains. Les
spectacles du répertoire (La Démangeaison des ailes 2004 ; Des Expériences, 2004 ; D’après Nature, 2006 ; L’Effet de Serge,
2007 ; La Mélancolie des dragons, 2008 et Big Bang, 2010) ont été présentés dans de très nombreux pays, et font l’objet de
coproductions internationales.
En 2011, il crée Pièce pour la technique du Schauspiel de Hanovre pour l’équipe technique permanente du théâtre. En 2012, il est
invité par le Pavillon du Palais de Tokyo à créer une forme scénique en collaboration avec les dix artistes et curateurs en résidence.
La même année, il contribue à la production collective du Hebbel am Ufer (HAU, Berlin) à partir du roman de David Foster Wallace
Infinite Jest, avec une création spécifique au Berlin Institut für Mikrobiologie und Hygiene.
Parallèlement, Philippe Quesne conçoit des performances et interventions dans l’espace public ou dans des sites naturels, et expose
ses installations dans le cadre d’expositions. Il a également publié quatre livrets : Actions en milieu naturel (2005), Petites réflexions
sur la présence de la nature en milieu urbain (2006), Thinking about the end of the World in costumes by the sea (2009),
Bivouac(2011).
Il est régulièrement invité à concevoir la programmation artistique d’événements, notamment le Festival TJCC (Très Jeunes
Créateurs Contemporains) au Théâtre de Gennevilliers en 2012 et 2013.En 2013, il créera une nouvelle pièce Swamp Club,
marquant les dix ans de la compagnie. En 2012-2013, Philippe Quesne est artiste associé au T2G.
Infos pratiques
Réservation
sur place ou par téléphone au 01 41 32 26 26 du mardi au samedi de 13h à 19h ou [email protected]
Vente en ligne sur www.theatre2gennevilliers.com
Navettes retour vers Paris
Certains soirs, une navette gratuite vous raccompagne vers Paris. Arrêts desservis : Place de Clichy, Saint-Lazare, Opéra, Châtelet et
République.
Accès Métro
Ligne [13 ] direction Asnières-Gennevilliers, Station Gabriel Péri [à 15 mn de Place de Clichy] Sortie [1] puis suivre les flèches
rayées rouges et blanches de Daniel Buren.
Accès Bus
Ligne [54] direction Gabriel Péri ; arrêt Place Voltaire.
Accès voiture
Depuis Paris - Porte de Clichy : Direction Clichy-centre. Tourner immédiatement à gauche après le Pont de Clichy, direction Asnièrescentre, puis la première à droite, direction Place Voltaire puis encore la première à droite, avenue des Grésillons.
Depuis l’A 86, sortie n° 5 direction Asnières / Gennevilliers-centre / Gennevilliers le Luth.
Parking payant gardé à proximité.
Le Food’Art
Restaurant au sein du T2G, ouvert avant et après le spectacle. Tel. + 33 [0]1 47 93 77 18
Téléchargement