Imp.: Mairie de Ceintrey Ne pas jeter sur la voie publique
Commémoraon
de l'armisce du 11 novembre
1918 et de l'année 1916
En ce 11 novembre 2016, nous
commémorons l'armisce du 11
novembre 1918 qui mit n à la
première guerre mondiale. Par
cee cérémonie à laquelle je vous
remercie d'être venus nombreux,
par cee cérémonie à laquelle par-
cipent de nombreux enfants de
l'école élémentaire, enfants qui
chanteront, avec nous tous,
l'hymne naonal, nous contri-
buons au devoir de mémoire pour
la Naon Française. Nous nous
rappelons qu'il y a cent ans, en
novembre 1916, la France était en
guerre depuis déjà plus de 27 mois
consécufs.
En 1915, la guerre, c'est la tran-
chée. En 1916, la guerre s'est enli-
sée. A l'ouest, en France, la ligne
de front, qui s'étend des Flandres
à la fronère suisse, semble pra-
quement immobile. Les oensives
lancées en Artois et en Champagne
en 1915 n'ont servi à rien : pour
autant, ce sont 370 000 français
qui sont morts au combat tout au
long de l'année 1915.
En 1916, à l'Est, les Russes recu-
lent. Par ailleurs la guerre est de-
venue totale. Elle n'engage plus
seulement des armées de masse ;
elle mobilise les pays – la France,
l'Allemagne notamment – en tota-
lité et dans tous les domaines qu'il
soient scienque, technique, éco-
nomique, nancier. Toute la socié-
té, toute la populaon sont désor-
mais exclusivement au service
d'une guerre de plus en plus meur-
trière.
Face à cet enlisement, cet immobi-
lisme du front à l'ouest, les états-
majors français et anglais décident
de préparer une grande oensive
pour l'été 1916. Ils ignorent que
les armées allemandes vont les
devancer, en lançant une oensive
sur Verdun.
1916 : l'année des batailles les plus
meurtrières de la Première Guerre
Mondiale, les batailles de Verdun
et de la Somme ; deux noms qui
évoquent deux lieux d'enfer.
Verdun, 300 jours et 300 nuits de
combats connus du 21 février au
21 Décembre 1916, qui se solde-
ront, toutes naonalités de soldats
confondues, par 750 000 morts,
disparus et blessés. La France a
gagné la bataille de Verdun, stop-
pé l'oensive allemande, mais au
prix de pertes humaines plus que
conséquentes : 163 000 soldats
français tués ou disparus, 216 000
soldats français blessés. Cee ba-
taille de Verdun gagnée devient
très vite un puissant mythe nao-
nal : tant l'héroïsme des com-
baants que leur incontestable
sacrice symbolisent la volonté du
pays tout ener de résister.
La bataille de la Somme, l'aronte-
ment le plus sanglant de la Grande
Guerre, bataille qui a fait 1,2 mil-
lion de morts, disparus et blessés
entre le 1er juillet et le 18 No-
vembre 1916. Cee bataille, iniée
par les armées britanniques, cee
bataille qui connaît en septembre
1916 l'apparion des premiers
chars d'assaut, cee bataille terri-
blement meurtrière a permis seu-
lement de gagner une dizaine de
kilomètres sur les lignes alle-
mandes. Cee bataille de la
Somme est inscrite pour toujours
dans l'inconscient des Britan-
niques. Jamais ils n'avaient perdu,
dans leur histoire, autant de sol-
dats : 420 000 Morts dans le camp
britannique, 420 000 soldats venus
de Grande-Bretagne, mais aussi du
Canada, de Nouvelle-Zélande,
d'Australie, d'Afrique du Sud,
d'Inde.
Après cee évocaon de cee
troisième année de guerre, arrê-
tons nous maintenant quelques
instants sur les soldats de Ceintrey
morts en 1916 pour mieux nous en
souvenir. Cee année 1916, mar-
quée comme ayant été parculiè-
rement meurtrière, épargne da-
vantage les soldats originaires de
Ceintrey. Pour mémoire, en 1914,
six soldats de Ceintrey, âgés de 20
ans à 40 ans, étaient morts ; en
1915, 5 soldats, âgés de 23 ans à
33 ans décèdent. En 1916, les sol-
dats de Ceintrey, morts au com-
bat, sont au nombre de 2 :
Le 24 mars 1916 meurt Henri GRIL-
LOT, né en 1889 à Housseville. Sol-
dat de 2ème Classe, il décède, à
l'âge de 27 ans, au chemin des cu-
loes. Il habitait 2 route de Pulli-
gny et était le frère de madame
Louise Dupuis.
Le 24 octobre 1916 meurt Adrien
MARTIN, né en 1880 à Ceintrey.
Soldat de 2ème Classe, il décède, à
l'âge de 36 ans, à Douaumont dans
la Meuse.
Je vous demande un temps de si-
lence et de mémoire pour tous ces
soldats de Ceintrey morts, il y a
cent ans, au service de la France.
Jean-Marc MARCHAL