LE PETIT CHARDONNERET
Bullen de la commune de
Ceintrey
Directeur de la publicaon
Jean-Marc MARCHAL
Ont parcipé à la rédacon :
Les membres de la Commission
Informaon, Communicaon et
Nouvelles Technologies.
N° de dépôt gal:
1719
19162016
Cent ans plus tard
MESSAGE DE L’UNION FÉDÉRALE DES ASSOCIATIONS FRANÇAISES
D’ANCIENS COMBATTANTS,
À L’OCCASION DU 11 NOVEMBRE 2016
Nul n’aurait pu l’imaginer, mais la guerre déclenchée deux ans plus tôt n’en était encore qu’à la
moié de sa durée.
1916 va être l’année des batailles indécises et sanglantes.
L’une d’entre elles sera, pour toujours, dans la mémoire collecve, la plus célèbre du siècle.
Le seul nom de VERDUN cristallise sur lui ce que furent dans leur ensemble et tout au long de la
guerre la dureté des combats livrés, la sourance des hommes mais aussi leur indéniable gran-
deur.
Le 21 février, les forces allemandes, nombreuses, puissamment armées, lancent une oensive
d’envergure sur un secteur réputé tranquille, celui de Verdun, nos propres forces sont en
état d’infériorité numérique et praquement sans appui d’arllerie.
Un déluge de fer et de feu s’abat sur elles pendant des heures. Le choc qui suit est rude mais,
grâce à leur courage et à leur abnégaon, elles arrivent à contenir l’adversaire qui ne pourra
aeindre les objecfs qu’il s’est xés.
Il convient de citer, entre autres, la conduite héroïque des 56ème et 59ème bataillons du
165ème Régiment d’Infanterie commandés par le colonel DRIANT.
Leur résistance farouche permera un répit pour l’arrivée des renforts. Le prix payé sera ter-
rible. Sur 1300 hommes, il n’en survivra que guère plus d’une centaine.
C’est par une voie de communicaon créée de toute pièce entre Bar le Duc et Verdun
qu’hommes et matériels seront acheminés vers le front. Ce sera « la voie sacrée ».
C’est ainsi que s’est engagée cee bataille qui, conduite pour ce qui nous concerne tour à tour
par les généraux PETAIN, puis NIVELLE, ne prendra n qu’au mois de décembre.
Les posions seront prises et reprises au prix de sacrices qui nous paraissent aujourd’hui dé-
mesurés mais qui étaient alors signe de la volonté inébranlable d’une naon, la nôtre, de vivre
libre.
Le bilan est terrible.
L’enfer de Verdun aura coûté 360 000 morts côté français, 335 000 morts côté Allemand.
Verdun n’aura pas été la seule bataille cee année-là. Depuis janvier, le général JOFFRE, com-
mandant en chef des forces françaises, en accord avec celui des troupes britanniques, avait pré-
vu de mener une grande oensive au nord et au sud de la SOMME.
La bataille de Verdun retarda l’opéraon, qui ne sera déclenchée que le 1er juillet et sera arrê-
tée début octobre.
Les troupes britanniques y prirent une part prépondérante.
En dénive, ce sera un échec qui coûtera son commandement au général JOFFRE.
Plus d’un million d’hommes des deux camps y furent mis hors de combat.
Voilà très succinctement brossé le tableau d’une période tragique de l’histoire de notre pays. Le
meilleur y a été mêlé au pire.
Cent ans après, on se rend compte, que quels que soient les sacrices consens, souvent exor-
bitants, la volonté farouche de notre naon a fait que celle-ci, par sa cohésion, a su faire face à
l’adversité.
Au temps nous sommes, devant les dangers auxquels notre généraon est confrontée, qui
pour être de toute autre nature n’en sont pas moins réels, il est sans doute nécessaire de s’en
souvenir.
Que vivent la France et la République !
Imp.: Mairie de Ceintrey Ne pas jeter sur la voie publique
Commémoraon
de l'armisce du 11 novembre
1918 et de l'année 1916
En ce 11 novembre 2016, nous
commémorons l'armisce du 11
novembre 1918 qui mit n à la
première guerre mondiale. Par
cee cérémonie à laquelle je vous
remercie d'être venus nombreux,
par cee cérémonie à laquelle par-
cipent de nombreux enfants de
l'école élémentaire, enfants qui
chanteront, avec nous tous,
l'hymne naonal, nous contri-
buons au devoir de mémoire pour
la Naon Française. Nous nous
rappelons qu'il y a cent ans, en
novembre 1916, la France était en
guerre depuis déjà plus de 27 mois
consécufs.
En 1915, la guerre, c'est la tran-
chée. En 1916, la guerre s'est enli-
sée. A l'ouest, en France, la ligne
de front, qui s'étend des Flandres
à la fronère suisse, semble pra-
quement immobile. Les oensives
lancées en Artois et en Champagne
en 1915 n'ont servi à rien : pour
autant, ce sont 370 000 français
qui sont morts au combat tout au
long de l'année 1915.
En 1916, à l'Est, les Russes recu-
lent. Par ailleurs la guerre est de-
venue totale. Elle n'engage plus
seulement des armées de masse ;
elle mobilise les pays la France,
l'Allemagne notamment en tota-
lité et dans tous les domaines qu'il
soient scienque, technique, éco-
nomique, nancier. Toute la socié-
té, toute la populaon sont désor-
mais exclusivement au service
d'une guerre de plus en plus meur-
trière.
Face à cet enlisement, cet immobi-
lisme du front à l'ouest, les états-
majors français et anglais décident
de préparer une grande oensive
pour l'été 1916. Ils ignorent que
les armées allemandes vont les
devancer, en lançant une oensive
sur Verdun.
1916 : l'année des batailles les plus
meurtrières de la Première Guerre
Mondiale, les batailles de Verdun
et de la Somme ; deux noms qui
évoquent deux lieux d'enfer.
Verdun, 300 jours et 300 nuits de
combats connus du 21 février au
21 Décembre 1916, qui se solde-
ront, toutes naonalités de soldats
confondues, par 750 000 morts,
disparus et blessés. La France a
gagné la bataille de Verdun, stop-
l'oensive allemande, mais au
prix de pertes humaines plus que
conséquentes : 163 000 soldats
français tués ou disparus, 216 000
soldats français blessés. Cee ba-
taille de Verdun gagnée devient
très vite un puissant mythe nao-
nal : tant l'héroïsme des com-
baants que leur incontestable
sacrice symbolisent la volonté du
pays tout ener de résister.
La bataille de la Somme, l'aronte-
ment le plus sanglant de la Grande
Guerre, bataille qui a fait 1,2 mil-
lion de morts, disparus et blessés
entre le 1er juillet et le 18 No-
vembre 1916. Cee bataille, iniée
par les armées britanniques, cee
bataille qui connaît en septembre
1916 l'apparion des premiers
chars d'assaut, cee bataille terri-
blement meurtrière a permis seu-
lement de gagner une dizaine de
kilomètres sur les lignes alle-
mandes. Cee bataille de la
Somme est inscrite pour toujours
dans l'inconscient des Britan-
niques. Jamais ils n'avaient perdu,
dans leur histoire, autant de sol-
dats : 420 000 Morts dans le camp
britannique, 420 000 soldats venus
de Grande-Bretagne, mais aussi du
Canada, de Nouvelle-Zélande,
d'Australie, d'Afrique du Sud,
d'Inde.
Après cee évocaon de cee
troisième année de guerre, arrê-
tons nous maintenant quelques
instants sur les soldats de Ceintrey
morts en 1916 pour mieux nous en
souvenir. Cee année 1916, mar-
quée comme ayant été parculiè-
rement meurtrière, épargne da-
vantage les soldats originaires de
Ceintrey. Pour mémoire, en 1914,
six soldats de Ceintrey, âgés de 20
ans à 40 ans, étaient morts ; en
1915, 5 soldats, âgés de 23 ans à
33 ans décèdent. En 1916, les sol-
dats de Ceintrey, morts au com-
bat, sont au nombre de 2 :
Le 24 mars 1916 meurt Henri GRIL-
LOT, en 1889 à Housseville. Sol-
dat de 2ème Classe, il décède, à
l'âge de 27 ans, au chemin des cu-
loes. Il habitait 2 route de Pulli-
gny et était le frère de madame
Louise Dupuis.
Le 24 octobre 1916 meurt Adrien
MARTIN, en 1880 à Ceintrey.
Soldat de 2ème Classe, il décède, à
l'âge de 36 ans, à Douaumont dans
la Meuse.
Je vous demande un temps de si-
lence et de mémoire pour tous ces
soldats de Ceintrey morts, il y a
cent ans, au service de la France.
Jean-Marc MARCHAL
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