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poitiers en 1916
gr Humbrecht,
évêque de Poitiers, a
Madressé à ses diocé-
sains une lettre « toute vi-
brante du plus pieux et du plus
beau patriotisme ». « Avant de
clore cette année de deuils et
de larmes, écrit-il, nous venons
vous rappeler, ô mon Dieu,
votre promesse… de laisser
tomber sur le peuple de France
un regard de bienveillance
pour ses miséricordes d’hier,
pour celles d’aujourd’hui et
pour celles de demain que
vous voyez mieux que nous,
dans votre éternelle sagesse.
Nous le savons bien et on nous
l’a assez reproché, il y a, chez
nous une France qui vous mé-
connaît, ô mon Dieu, et qui ne
vous aime pas ; mais il y a aussi
une France chrétienne qui, le
cœur débordant de repentir et
les mains pleines de charité
vous est toujours restée fidèle.
C’est cette France chrétienne
et repentante qui vous prie au-
jourd’hui, comme Madeleine à
genoux, au pied de la Croix. Ne
sera-t-elle pas récompensée
bientôt ? »
“ Nos soldats
victorieux
rentreront dans
leurs foyers ”
Sa conclusion se veut opti-
miste dans un élan d’Union sa-
crée : « Oui, vous la rétablirez,
la France, telle qu’elle était,
telle qu’elle doit être dans ses
murailles, avec ses frontières,
la même où vous les aviez na-
turellement placées. Et elle
sera à nouveau grande et belle,
notre chère patrie française et
elle sera glorieuse aussi la fille
aînée de l’Église. Notre clergé
disséminé par l’ouragan, re-
viendra plein de zèle, de cha-
rité et de piété. Nos œuvres
d’enseignement et d’apostolat
refleuriront sur notre sol béni.
Nos soldats victorieux rentre-
ront dans leurs foyers et culti-
veront de nouveaux nos riches
campagnes. En un mot, tous,
filles et fils de France, soldats,
prêtres, unis dans un même
amour, nous reprendrons, cha-
cun dans sa sphère, notre vie
de labeur et de sacrifice, et
nous restaurerons notre chère
France. Nous guérirons ses
blessures, nous lui redonne-
rons santé et force pour la
gloire de Dieu le Père qui a
donné à notre France un si
beau territoire et de si grands
biens pour la gloire de Jésus-
Christ que l’a choisie comme la
fille aînée de son Église pour la
gloire du saint Esprit qui lui a
communiqué le souffle de la
plus pure miséricorde et du
plus noble dévouement. »
La lettre de l’évêque pour Noël
Pour le centenaire de la Première Guerre mondiale, Gérard Simmat et Jean-Marie Augustin
nous font vivre Poitiers en 1916. L’évêque adresse une lettre de Noël aux Poitevins.
Carte postale représentant « La France fille aînée de l’Église ».
Remise de décorations sur la place d’Armes par le général Duroisel, le 22 novembre 1916.
Soldats du centre des mitrailleurs à Poitiers, pendant les mois d’août et de septembre 1916.
Publicité parue dans L’Avenir de la Vienne du 17 décembre 1916 :
« Malgré la hausse persistante des tissus », la maison de confec-
tions pour dames, Delphin Mesnard, 64, rue Gambetta, n’hésite
pas à baisser les prix pour les soldes d’hiver.
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Jeudi 22 décembre 2016