Mammifères : Eumétazoaires, Bilatériens, Deutérostomiens, Pharyngotrèmes, Chordés, Crâniates,
Vertébrés, Gnathostomes, Ostéichthyens, Sarcoptérygiens, Rhipidistiens, Tétrapodes, Amniotes
-> Les mieux adaptés au milieu aérien des Embryophytes et des Amniotes.
Introduction :
Reprendre les définitions des phylums retenus et les caractères du milieu aérien pour en évidence les
relations entre leurs caractéristiques structurales et fonctionnelles avec celles du milieu aérien.
L’adaptation au milieu aérien suppose le prélèvement de l’oxygène pour la respiration et du
dioxyde carbone pour les Angiospermes à l’état gazeux, ce qui pose le problème de leur dissolution au
niveau de surfaces d’échanges toujours perméables et de fait, maintenues humides. Le taux d’humidité de
l’air est variable et le plus souvent faible (air sous-saturé en eau), c’est donc un milieu desséchant.
L’adaptation au milieu aérien passe donc par la limitation des pertes d’eau au niveau de tous les organes
en contact avec le milieu mais également par des dispositifs de prélèvement de l’eau efficaces chez les
plantes.
D’autre part les échanges gazeux par diffusion sont favorisés par la faible viscosité du milieu,
mais si l’oxygène y est abondant et donc très disponible pour la respiration, le CO2 y est rare et les
végétaux doivent disposer de surfaces pour son absorption très étendues dans le milieu aérien.
La faible viscosité permet, de plus, une propagation aisée des radiations lumineuses et des molécules :
pour les végétaux, la photosynthèse est donc favorisée et, pour les animaux, les communications visuelles
et olfactives y sont facilitées mais en revanche, elle limite la propagation des ondes sonores. Les
organismes doivent aussi se protéger des radiations UV susceptibles de léser les téguments et d’altérer
l’ADN.
L’air est un fluide très peu dense, les frottements très réduits y freinent peu les déplacements en
revanche, la faible densité pose le problème de la sustentation, d’où la nécessité de formations
squelettiques chez les animaux et d’un axe dressé portant les expansions foliacées chlorophylliennes et de
structures d’ancrage chez les plantes.
Vivre dans un milieu peu dense suppose aussi se passer de l’eau comme agent de transport des formes à
disperser notamment les spermatozoïdes ou les premiers stades du développement des organismes. De
plus, les cellules isolées ne peuvent survivre en milieu aérien sans enveloppes protectrices pratiquement
imperméables ce qui pose donc le problème de l’émission des gamètes, de leur rencontre et du
développement du zygote lors de la reproduction sexuée. Les Mammifères réalisent une fécondation
interne et chez les Angiospermes, les spermatozoïdes sont véhiculés par le gamétophyte mâle ou grain de
pollen jusqu’au gamétophyte femelle comme chez tous les Spermatophytes (plantes à graines).
L’air a une chaleur massique faible, le milieu aérien présente donc de fortes amplitudes
thermiques qui, associées à la faible disponibilité en eau pose le problème de la protection des structures
et des stades fragiles et également du passage de l’hiver, les organismes devant supporter d‘importantes
variations thermiques circadiennes mais aussi saisonnières. Les Mammifères sont vivipares et l’embryon
des Angiospermes se développe dans la graine sur la plante-mère. Une protection supplémentaire, le
carpelle (futur fruit), enferme l’ovule (future graine), chez les Angiospermes. La protection des stades
fragiles est également assurée par le synchronisme des cycles de développement avec les rythmes
circadiens ou saisonniers.
Parmi les caractères du milieu aérien, caractères d’un mélange gazeux, certains sont des
avantages par rapport au milieu aquatique et d’autres posent des problèmes que les organismes ont
résolus puisqu’ils y vivent !
Il s’agit donc de mettre en relation les caractéristiques du milieu aérien : faible disponibilité en eau, faible
densité et milieu gazeux riche en O
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mais de faible capacitance en CO
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avec les caractères adaptatifs des
mammifères et des Angiospermes.