I. INTRODUCTION
Etudiée il y a un siècle par Duret et Heubner, puis par Foix et Hillemand(7) et
finalement reprise dans les années 1980 par Lazorthes(10), la vascularisation du
mésencéphale, et du tronc cérébral en général, a fait l’objet de nombreuses
classifications.
Deux classifications sont plus fréquemment rencontrées et confrontées.
Celle de Foix et Hillemand (1925) s’applique à décrire la disposition des artères
du tronc cérébral d’après leur trajet :
- Les artères paramédianes se dirigent transversalement vers le dehors et
pénètrent dans le tronc cérébral à proximité de leur origine médiane ;
- Les artères circonférentielles courtes contournent le tronc cérébral d’avant en
arrière et pénètrent dans le tronc cérébral au niveau de sa face latérale ;
- Les artères circonférentielles longues contournent complètement le tronc cérébral
d’avant en arrière et pénètrent dans le tronc cérébral au niveau de sa face
postérieure.
Celle de Lazorthes (1961) s’intéresse, quant à elle, au niveau de pénétration des
artères du tronc cérébral :
- Les artères antérieures, souvent réparties en deux contingents : le groupe artériel
antéro-médial et le groupe antéro-latéral(5) ;
- Les artères latérales ;
- Les artères postérieures pouvant avoir un trajet court et provenant des artères
cérébelleuses.
Cette classification est la plus couramment utilisée puisqu’elle rend bien compte
de l’angioarchitectonie du tronc cérébral et donc des territoires lésés dans les
syndromes vasculaires du tronc cérébral.
Les principaux troncs d’apport artériel du mésencéphale sont d’une part les
artères carotides internes grâce aux artères choroïdiennes antérieures, et d’autre part le
système vertébro-basilaire via les artères cérébelleuses supérieures et les artères
cérébrales postérieures.
Cette étude a pour but de décrire la disposition des artères du mésencéphale
ainsi que leurs territoires de vascularisation tout en essayant de mettre en parallèle les
différentes classifications retrouvées dans la littérature. Elle s’attachera par ailleurs à
mettre en évidence les variations pouvant être rencontrées.
Bien que les atteintes du mésencéphale soient peu fréquentes, la connaissance
des territoires artériels et de l’origine des artères à destinée du mésencéphale permet
d’expliquer de nombreuses pathologies telles que les syndromes alternes.
Nous terminerons donc ce mémoire en cherchant à mettre en évidence les
corrélations entre l’anatomie de cette vascularisation, ses variations, et la clinique.