UNIVERSITE DE NANTES FACULTE DE MEDECINE MASTER I SCIENCES BIOLOGIQUES ET MEDICALES UNITE D’ENSEIGNEMENT OPTIONNEL MEMOIRE REALISE dans le cadre du CERTIFICAT d’ANATOMIE, d’IMAGERIE et de MORPHOGENESE 2013-2014 UNIVERSITE DE NANTES Vascularisation du mésencéphale Par CHATARD Manon LABORATOIRE D’ANATOMIE DE LA FACULTE DE MEDECINE DE NANTES Président du jury : Pr. O. HAMEL Enseignants : Pr. R. ROBERT Pr. O. ARMSTRONG Pr. A. HAMEL Dr. S. PLOTEAU Référents : Pr. O. HAMEL Laboratoire : S. LAGIER Y. BLIN UNIVERSITE DE NANTES FACULTE DE MEDECINE MASTER I SCIENCES BIOLOGIQUES ET MEDICALES UNITE D’ENSEIGNEMENT OPTIONNEL MEMOIRE REALISE dans le cadre du CERTIFICAT d’ANATOMIE, d’IMAGERIE et de MORPHOGENESE 2013-2014 UNIVERSITE DE NANTES Vascularisation du mésencéphale Par CHATARD Manon LABORATOIRE D’ANATOMIE DE LA FACULTE DE MEDECINE DE NANTES Président du jury : Pr. O. HAMEL Enseignants : Pr. R. ROBERT Pr. O. ARMSTRONG Pr. A. HAMEL Dr. S. PLOTEAU Référents : Pr. O. HAMEL Laboratoire : S. LAGIER Y. BLIN REMERCIEMENTS À Monsieur le Professeur Olivier Hamel, De m’avoir proposé ce sujet passionnant, et m’avoir permis ainsi d’approfondir mon intérêt pour la recherche et de l’Anatomie. Pour sa disponibilité, ses conseils, et son intérêt pour mon travail. Pour la qualité de son enseignement. À Messieurs les Professeurs d’Anatomie de la Faculté de Médecine de Nantes, De m’avoir enseigné avec autant de passion et de savoir-faire, cette matière captivante qu’est l’Anatomie. À Messieurs Stéphane LAGIER et Yvan BLIN, Pour leur soutien, leur patience et leur disponibilité permanente. Pour leurs précieux conseils et leur bonne humeur indispensable. Aux étudiants du Master d’Anatomie Pour leur solidarité et leur bonne humeur partagée durant toutes ces heures au laboratoire d’Anatomie. SOMMAIRE I. INTRODUCTION II. RAPPELS 1. Rappels de l’embryologie du mésencéphale 2. Rappels anatomiques α) Configuration externe du mésencéphale β) Vascularisation γ) Configuration interne du mésencéphale III. MATÉRIELS ET MÉTHODES 1. Matériels 2. Protocole de dissection IV. RÉSULTATS 1. 2. 3. 4. V. Groupe antéro-médial Groupe antéro-latéral Groupe latéral Groupe postérieur DISCUSSION 1. 2. 3. 4. 5. Limites de l’étude Variations Angio-architectonie du mésencéphale Applications cliniques et pathologies du mésencéphale Drainage veineux du mésencéphale VI. CONCLUSION VII. RÉFÉRENCES VIII. RÉSUMÉ I. INTRODUCTION Etudiée il y a un siècle par Duret et Heubner, puis par Foix et Hillemand(7) et finalement reprise dans les années 1980 par Lazorthes(10), la vascularisation du mésencéphale, et du tronc cérébral en général, a fait l’objet de nombreuses classifications. Deux classifications sont plus fréquemment rencontrées et confrontées. Celle de Foix et Hillemand (1925) s’applique à décrire la disposition des artères du tronc cérébral d’après leur trajet : - Les artères paramédianes se dirigent transversalement vers le dehors et pénètrent dans le tronc cérébral à proximité de leur origine médiane ; - Les artères circonférentielles courtes contournent le tronc cérébral d’avant en arrière et pénètrent dans le tronc cérébral au niveau de sa face latérale ; - Les artères circonférentielles longues contournent complètement le tronc cérébral d’avant en arrière et pénètrent dans le tronc cérébral au niveau de sa face postérieure. Celle de Lazorthes (1961) s’intéresse, quant à elle, au niveau de pénétration des artères du tronc cérébral : - Les artères antérieures, souvent réparties en deux contingents : le groupe artériel antéro-médial et le groupe antéro-latéral(5) ; - Les artères latérales ; - Les artères postérieures pouvant avoir un trajet court et provenant des artères cérébelleuses. Cette classification est la plus couramment utilisée puisqu’elle rend bien compte de l’angioarchitectonie du tronc cérébral et donc des territoires lésés dans les syndromes vasculaires du tronc cérébral. Les principaux troncs d’apport artériel du mésencéphale sont d’une part les artères carotides internes grâce aux artères choroïdiennes antérieures, et d’autre part le système vertébro-basilaire via les artères cérébelleuses supérieures et les artères cérébrales postérieures. Cette étude a pour but de décrire la disposition des artères du mésencéphale ainsi que leurs territoires de vascularisation tout en essayant de mettre en parallèle les différentes classifications retrouvées dans la littérature. Elle s’attachera par ailleurs à mettre en évidence les variations pouvant être rencontrées. Bien que les atteintes du mésencéphale soient peu fréquentes, la connaissance des territoires artériels et de l’origine des artères à destinée du mésencéphale permet d’expliquer de nombreuses pathologies telles que les syndromes alternes. Nous terminerons donc ce mémoire en cherchant à mettre en évidence les corrélations entre l’anatomie de cette vascularisation, ses variations, et la clinique. II. RAPPELS 1. Rappels de l’embryologie du mésencéphale(1) Le mésencéphale provient de la différenciation de l’extrémité céphalique du tube neural, dérivé de l’ectoderme. Celui-ci se forme à partir du 21ème jour de développement et fait suite aux stades de plaque neurale et de gouttière neurale. A la fin de la 3ème semaine de développement, l’extrémité céphalique, partie la plus volumineuse du tube neural, présente 3 vésicules distinctes qui s’infléchissent en un mouvement d’enroulement : les vésicules cérébrales primitives avec, dans le sens cranio-caudal, le prosencéphale, le mésencéphale et le rhombencéphale. Le mésencéphale se trouve, à ce stade, être le point culminant de cette courbure. Stade 3 vésicules : Rhombencéphale Mésencéphale Sulcus limitans Prosencéphale Crânial Dorsal A la 6ème semaine, l’extrémité céphalique évolue sous forme de 5 vésicules. Le prosencéphale donne le télencéphale, qui évoluera en néocortex, système limbique et ganglions de la base du cerveau, et le diencéphale, qui donnera le thalamus et l’hypothalamus. Le mésencéphale ne se divise pas et donnera les pédoncules cérébraux tandis que le rhombencéphale évolue en métencéphale, qui donnera le pont ainsi que le cervelet, et en myélencéphale, qui évoluera en moelle allongée. Le mésencéphale est donc individualisé dès la fin de la 3ème semaine de développement et provient embryologiquement de la vésicule encéphalique moyenne. Il correspond donc morphologiquement à la plus primitive des vésicules du cerveau. Ses lames fondamentales et lames alaires (futurs colliculi), séparées par les sulcus limitans, le rendent facilement identifiable en coupe transversale. Stade 5 vésicules : Mésencéphale Diencéphale Myélencéphale Télencéphale Métencéphale Crânial Dorsal Les pédoncules cérébraux vont devenir plus proéminents au fur et à mesure de l’embryogénèse du fait de la multiplication, à partir du 5ème mois, des fibres descendantes traversant la lame fondamentale du mésencéphale pour rejoindre la moelle épinière. Le mésencéphale est ensuite progressivement recouvert par les hémisphères cérébraux qui le débordent latéralement et en arrière. Schéma 3ème mois : Cerveau Thalamus Mésencéphale (accolade) Protubérance Cervelet Bulbe Crânial Dorsal 2. Rappels anatomiques (12)(10)(14) α) Configuration externe du mésencéphale Le mésencéphale, ou isthme encéphalique, est situé à la base de l’encéphale et crânialement au pont et à la moelle allongée. Il correspond donc à l’étage le plus crânial du tronc cérébral. D’une hauteur de 15 mm, il est dirigé obliquement vers le haut et l’avant et est limité en bas par le sillon ponto-mésencéphalique, le séparant du pont. Ses limites crâniales sont plus floues, le mésencéphale étant en continuité avec le diencéphale. Celles-ci sont représentées par le chiasma optique et les tractus optiques en avant et par le pulvinar (pôle postérieur du thalamus) en arrière. Quatre faces sont distinguables et permettent une description systématisée du mésencéphale. La face antérieure correspond aux pédoncules cérébraux et à la substance perforée postérieure. Les pédoncules cérébraux sortent du pont sous forme de larges cordons striés divergeant vers le haut, l’avant et le dehors. Leurs fibres s’enfoncent à la face inférieure du cerveau intermédiaire. Entre les pédoncules cérébraux se trouve la fosse interpédonculaire, dont le plancher est formé par la substance perforée postérieure, appelée ainsi car elle est criblée de multiples orifices créés par la traversée de nombreuses artérioles. Elle est aussi marquée par des reliefs : les corps mamillaires et la tige de l’hypophyse. La limite entre les pédoncules cérébraux et la substance perforée postérieure se nomme sillon du nerf oculomoteur d’où émergent les fibres radiculaires du IIIème nerf crânien, ce sont les racines interpédonculaires. D’autres fibres émergent de l’épaisseur même du pédoncule, ce sont les racines transpédonculaires. Il est important de noter que la fosse interpédonculaire n’appartient pas au mésencéphale mais correspond à la partie inférieure visible du diencéphale. Elle représente donc un rapport antéro-interne du mésencéphale. Les faces latérales sont marquées par un sillon oblique en haut et en dehors, faisant suite au sillon interpédonculaire qui sépare les pédoncules cérébelleux supérieurs des pédoncules cérébelleux moyens à l’étage protubérantiel. C’est le sillon latéral du mésencéphale. Il sépare le pédoncule cérébral vers l’avant du tegmentum du mésencéphale vers l’arrière. En arrière du sillon interpédonculaire se trouve le triangle de Reil dont la base correspond au sillon latéral du mésencéphale et le sommet au tubercule quadrijumeau postérieur. Cette région est occupée par le lemniscus latéral (ou fibres acoustiques). Un rapport important des faces latérales du mésencéphale est représenté par le passage du IVème nerf crânien qui contourne de l’arrière vers l’avant les pédoncules cérébraux. La face postérieure ou toit du mésencéphale est constituée par la lame tectale, anciennement appelée lame quadrijumelle car elle présente quatre éminences arrondies : les colliculi. Ils sont situés deux à deux de part et d’autre de la ligne médiane et se distinguent en colliculi supérieurs et inférieurs. Les colliculi inférieurs sont des reliefs hémisphériques positionnés à la partie basse de la lame tectale et sont reliés au voile médullaire supérieur. Ils appartiennent aux voies de l’audition et sont reliés aux corps géniculés médiaux. Les colliculi supérieurs sont plus volumineux et ellipsoïdes. Ils sont situés audessus et légèrement latéralement par rapport aux colliculi inférieurs. Ils participent quant à eux aux voies visuelles par le biais des corps géniculés latéraux. β) Vascularisation (5)(6) Cinq troncs artériels vascularisent le mésencéphale avec, de caudal à crânial, l’artère cérébelleuse supérieure, l’artère colliculaire, l’artère choroïdienne postéromédiale, l’artère cérébrale postérieure et l’artère choroïdienne antérieure. Selon la classification de Lazorthes, ces artères s’organisent en groupes antéromédial, antéro-latéral, latéral et postérieur. Le groupe antéro-médial provient en totalité de l’artère cérébrale postérieure par le biais des artères thalamiques perforantes postérieures et des rameaux pédonculaires. Le groupe antéro-latéral est représenté par les artérioles provenant des artères colliculaire et choroïde antérieure. L’artère colliculaire nait du premier segment de l’artère cérébrale postérieure (P1), c’est à dire juste après la division du tronc basilaire en deux artères cérébrales postérieures mais avant l’abouchement de l’artère communicante postérieure. L’artère choroïdienne antérieure est une branche de l’artère carotide interne et vascularise surtout la partie crâniale du groupe antéro-latéral. Une petite partie est prise en charge par l’artère cérébrale postérieure directement. Schémas des groupes antéro-médial et antéro-latéral : Artère choroïdienne antérieure Artère choroïdienne postéro-médiale Artère colliculaire Artère basilaire Artère communicante postérieure Artères thalamiques perforantes et rameaux pédonculaires Artère cérébrale postérieure Artère cérébelleuse supérieure Crânial Latéral Le groupe latéral est formé de nombreuses artérioles provenant de deux pédicules : l’artère cérébelleuse supérieure et l’artère cérébrale postérieure via l’artère colliculaire, l’artère choroïdienne postéro-médiale et les artères circonférentielles courtes. L’artère choroïdienne postéro-médiale prend elle aussi son origine au niveau de P1 juste au-dessus de l’origine de l‘artère colliculaire. Schéma des groupes antéro-latéral, latéral et postérieur d’après Tatu(15) : Artère choroïdienne postéro-latérale Artère choroïdienne antérieure Artère colliculaire Artère cérébrale postérieure IV III Branche médiale de l’artère cérébelleuse supérieure Branche latérale de l’artère cérébelleuse supérieure Tronc basilaire Crânial Ventral Le groupe postérieur provient quant à lui de plusieurs contingents : l’artère cérébelleuse supérieure, et plus particulièrement sa branche médiale, l’artère colliculaire et l’artère choroïdienne postéro-médiale. Schéma du groupe postérieur : d’après Tatu(15) : Colliculus supérieur Colliculus inférieur Artère cérébelleuse supérieure branche médiale Nerf trochléaire (IV) Artère cérébelleuse supérieure branche latérale Crânial Latéral Les groupes antéro-médial, antéro-latéral et postérieur s’occupent d’un large territoire de vascularisation tandis que le groupe latéral vascularise un territoire plus limité. γ) Configuration interne du mésencéphale (2) En coupe transversale, le mésencéphale peut être subdivisé en deux régions grâce à une ligne horizontale et transversale passant par l’aqueduc du mésencéphale. La région des pédoncules cérébraux se situe en avant et la région des colliculi en arrière. La région des pédoncules cérébraux est elle-même divisée en deux parties par la substance noire : le pied du pédoncule ou crus cerebri et la calotte du pédoncule ou tegmentum du mésencéphale. La substance noire (de Sœmmering) ou Substantia Nigra est une formation nucléaire pigmentée formant un croissant concave en haut et en dedans à la partie antéro-latérale du mésencéphale. Elle s’étend sur toute la hauteur du mésencéphale et relie le sillon latéral du mésencéphale au sillon du nerf oculomoteur. Cette formation de substance grise joue un rôle dans la coordination motrice des mouvements involontaires. Elle est composée de deux parties : la pars reticularis en avant et la pars compacta en arrière. Le pied du pédoncule est une voie de passage entièrement constituée de substance blanche. De l’extérieur vers l’intérieur s’organisent différents faisceaux : les fibres cortico-pontiques (pariéto-pontiques et temporo-pontiques), les fibres corticospinales et cortico-nucléaires, et les fibres fronto-pontiques. Le tegmentum du mésencéphale est localisé à la partie moyenne et profonde du mésencéphale. Il est d’une constitution plus complexe car formé à la fois de substance grise et de substance blanche. Autour de l’aqueduc du mésencéphale se trouve une masse de substance grise dans laquelle se différencient les noyaux des nerfs crâniens. Le noyau du nerf oculomoteur (III) se situe plus haut que le noyau du nerf trochléaire (IV) et s’occupe de la motricité oculaire à la fois viscérale et somatique. La composante parasympathique du III se présente sous forme d’un petit noyau annexé au noyau du nerf oculomoteur, appelé noyau d’Edinger-Westphal. Un autre noyau important se situe en arrière de la substance noire, c’est le noyau rouge. Il est constitué de deux parties : le paléo-rubrum, relais des voies extra pyramidales de contrôle du tonus musculaire, entouré d’une couche de petites cellules : le neo-rubrum, partie la plus développée du noyau rouge. La partie antérieure et latérale de la calotte est occupée par le lemniscus médian suivi en arrière du tractus spinothalamique et du lemniscus latéral. Entre la substance grise périaqueducale et le lemniscus médian se trouve la formation réticulaire qui s’étend sur toute la hauteur du tegmentum du tronc cérébral. Elle participe au contrôle des fonctions végétatives, à la modulation de la douleur et au comportement d’éveil. La région des colliculi correspond au tectum du mésencéphale (ou lame tectale). Les colliculi sont constitués d’une masse grise centrale enveloppée d’une mince couche blanche périphérique. Sous la lame tectale s’étend le noyau mésencéphalique de Vème nerf crânien (colonne branchiale sensitive), situé latéralement à l’aqueduc du mésencéphale. L’aqueduc du mésencéphale (ancien aqueduc de Sylvius) est un canal fusiforme, dérivé du canal central primitif du tube neural. Il traverse le mésencéphale en son centre et s’étend de l’extrémité supérieure du quatrième ventricule à la face postérieure du ventricule moyen (3ème ventricule). Coupe transversale du mésencéphale passant par les colliculi supérieurs : Ventral Latéral Crus cerebri Substance noire Lemniscus latéral Colliculus supérieur Noyau rouge Noyau oculomoteur Substance grise périaqueducale Coupe transversale passant par les colliculi inférieurs : d’après Duvernoy H.(6) : Tractus frontopontique Tractus corticonucléaire Substance noire, pars compacta Noyau du nerf trochléaire (IV) Ventral Colliculus inférieur Latéral Tractus corticospinal Tractus corticopontique Tractus tecto spinal Faisceau longitudinal médian Noyau mésencéphalique du nerf trigéminal (V) Coupe transversale passant par les colliculi supérieurs d’après Duvernoy H. (6) : Substance noire, pars reticulata Substance noire, pars compacta Noyau principal du nerf oculomoteur (III) Noyau d’EdingerWestphal (III) Colliculus supérieur Ventral Latéral Nerf oculomoteur Noyau rouge Lemniscus médian (Ruban de Reil médian) Tractus spinothalamique Lemniscus latéral (Reil latéral) III. MATÉRIELS ET MÉTHODES 1. Matériels α) Sujets anatomiques Sujet n°1 : sujet féminin de 89 ans, congelé, injecté au latex néoprène, puis formolé pendant deux mois. Sujet n°2 : sujet formolé non injecté. Sujet n°3 : sujet féminin de 90 ans formolé et non injecté datant de près de deux ans puis injecté à l’encre de chine noire et gélatine alimentaire. Sujet n°4 : sujet féminin de 63 ans formolé et non injecté datant de plus de trois ans puis injecté à l’encre de chine noire et gélatine alimentaire. Sujet n°5 : sujet masculin de 76 ans injecté à l’encre de chine noire et gélatine alimentaire puis congelé. Sujet n°6 : sujet masculin de 81 ans injecté au latex néoprène rouge et acide acétique dilué à 50% puis formolé. Sujet n°7 : sujet féminin de 85 ans injecté au latex néoprène rouge et acide acétique dilué à 50% puis formolé. β) Instruments Billots Portes lames et lames n°23 et n°15 Ciseaux à bouts droits Ciseaux à bouts recourbés Curettes Pince à disséquer mousse Pince à disséquer griffe Pinces à os (pour laminectomie entre autres) Pince à clamper Formol Lunettes de microdissection Matériel à microchirurgie Scie à main Scie électrique (servant à retirer les plâtres) Marteau et burin Couteau Fils à sutures Scies à ruban (petite et grande) Matériel pour les injections Cathéters souples Seringues de 20 ml Seringues de 10 ml Latex rouge néoprène Encre de Chine noire Gélatine alimentaire Acide acétique dilué à 50% Appareil photo numérique Nikon D70s 2. Protocole de dissection - Sujet n°1 : voie d’abord supérieure La tête avait déjà été prélevée et entièrement injectée au latex néoprène rouge. Elle a ensuite été congelée pour permettre d’effectuer une coupe transversale en regard des arcades sourcilières. L’encéphale a été retiré, en respectant la limite supérieure des pédoncules cérébraux, ainsi que la faux du cerveau pour permettre une bonne diffusion du formol. La pièce a ensuite été placée deux mois dans le formol. Une laminectomie a été réalisée sur les 6 premiers étages cervicaux pour dégager la moelle spinale ainsi qu’une fenêtre postérieure dans l’os occipital au niveau de la loge cérébelleuse tout en faisant attention à respecter le cervelet. Ceci a permis par la suite de prélever le tronc cérébral du reste de la pièce en sectionnant les nerfs optiques, les nerfs crâniens ainsi que les artères carotides internes. Le cervelet a été retiré par la suite. - Sujet n°2 : voie d’abord médiale La tête était déjà formolée et coupée sagittalement. Le formol avait légèrement abîmé les artères et les avait ainsi naturellement colorées en noir. L’encéphale a été retiré ainsi que la tente du cervelet pour accéder plus facilement au mésencéphale. Puis les nerfs optiques, les nerfs crâniens et les artères carotides internes ont été sectionnés pour individualiser le tronc cérébral et le cervelet du reste de la pièce tout en gardant le fourreau dural. Le tronc cérébral ayant été individualisé, le cervelet a été enlevé pour accéder à la face postérieure du mésencéphale. - Sujet n°3 : voie d’abord postérieure La tête a été prélevée du corps. Dans le but d’effectuer une injection, les artères vertébrales et carotides internes ont été individualisées jusqu’au niveau de l’atlas. Pour ceci une incision des processus transverses de C2 à C7 a été pratiquée à l’aide d’une pince à os. Puis l’injection à l’encre de chine noire, ajoutée à de la gélatine alimentaire (environ 70cc en tout) a été réalisée via les artères carotides internes et l’artère vertébrale droite. En effet, l’artère vertébrale gauche était d’un calibre trop étroit pour permettre l’injection. Le scalp a été retiré par la suite et une craniectomie réalisée pour accéder au système nerveux central. Une fenêtre postérieure en regard de la loge cérébelleuse a aussi été créée. Ceci a permis de retirer petit à petit l’encéphale ainsi que le cervelet pour accéder à la face postérieure du tronc cérébral et au 4ème ventricule. Le tronc cérébral a alors été individualisé du reste de la pièce en sectionnant les nerfs crâniens de haut en bas, les nerfs optiques et les artères carotides internes. Cette dissection a permis d’effectuer des coupes au sein du mésencéphale. - Sujet n°4 : voie d’abord latérale Le même protocole de préparation à l’injection que le sujet n°3 a été réalisé avec toutefois un volume plus important d’encre de chine noire additionnée à la gélatine alimentaire pour essayer de pallier au manque de coloration de la dissection précédente. Pour cela près de 200 cc ont été injectés. La pièce a été ensuite congelée dans le but d’effectuer des coupes. Pour cela une scie a été utilisée et a permis de réaliser des coupes parasagittales en regard des bords externes des globes oculaires. Ceci a permis d’aborder le mésencéphale par son bord latéral après avoir retiré le sphénoïde à la pince à os. Pour permettre une dissection fine du groupe latéral et postérieur des artères vascularisant le mésencéphale une partie du lobe temporal a été enlevée ainsi qu’une partie du lobe occipital. L’accès à cette région n’étant pas aisé, une craniectomie fut finalement pratiquée ainsi qu’une ablation du bloc de la face situé au-dessus des cornets moyens, dans le but d’accéder au groupe antérieur des artères vascularisant le mésencéphale. - Sujet n°5 : voie d’abord supérieure La tête a été prélevée puis injectée à l’encre de chine noire et gélatine alimentaire (environ 200cc) via les artères carotides communes et vertébrales. Ceci dans le but de vérifier le bon déroulement de l’injection grâce à la coloration des territoires vascularisés par l’artère carotide externe. La pièce a ensuite été placée au congélateur pendant 5 jours. Ceci a été effectué dans le but de couper la pièce à la scie de manière à récupérer un bloc d’une quinzaine de centimètres de hauteur et d’environ 5 centimètres de côté contenant le tronc cérébral. Par la suite, des coupes fines ont été faites pour observer la vascularisation interne du mésencéphale. L’injection n’a malheureusement pas permis d’observer les artérioles au sein du mésencéphale. - Sujet n°6 : voie d’abord postéro-supérieure La tête a été prélevée puis injectée au latex néoprène rouge ajouté à l’acide acétique dilué à 50% via des cathéters situés dans les artères carotides internes et les artères vertébrales. Une fenêtre postérieure a été pratiquée dans l’os occipital ainsi qu’une craniectomie après que le scalp ait été enlevé pour permettre une formolisation plus rapide du tronc cérébral et faciliter le prélèvement. Nous avons ensuite individualisé le tronc cérébral ainsi que le cervelet en retirant l’encéphale et en coupant au niveau des nerfs optiques. Les artères carotides internes n’ont pu être préservées. - Sujet n°7 : voie d’abord postéro-supérieure Le même protocole de dissection que le sujet n°6 a été réalisé à la différence que les artères carotides internes ont pu, cette fois-ci, être préservées. IV. RÉSULTATS 1. Groupe antéro-médial Les artères mésencéphaliques du groupe antéro-médial font partie du groupe des artères de la fosse interpédonculaire(6). Celles-ci sont fréquemment divisées en quatre sous-groupes : - Le groupe inférieur à destinée du pont ; - Le groupe supérieur à destinée du thalamus ; - Le groupe médian pour le mésencéphale ; - Le groupe perforant paramédian de la fosse interpédonculaire. Le groupe inférieur n’intéresse pas le mésencéphale. Les artères thalamiques perforantes vascularisent au cours de leur trajet la face médiale des pédoncules cérébraux. Les artères du groupe médian vascularisent exclusivement le mésencéphale. Les artères perforantes paramédianes s’intéressent à la fois à la fosse interpédonculaire et au mésencéphale et plus particulièrement à l’émergence des fibres interpédonculaires du nerf oculomoteur. Elles sont plus communément appelées artères centrales postéro-médiales. Caudal Latéral Artère basilaire Artères thalamiques perforantes postérieures Artère cérébrale postérieure Vue antéro-supérieure du tronc basilaire Cette pièce injectée au latex néoprène rouge permet d’observer la disposition normale des artères de la fosse interpédonculaire. Celles-ci naissent de la face médiale du segment pré-communicant (P1) de l’artère cérébrale postérieure juste après la division de l’artère basilaire en regard du sillon ponto-mésencéphalique. Les rameaux pédonculaires naissent, quant à eux, du segment péri-pédonculaire de l’artère cérébrale postérieure, c’est à dire juste après l’abouchement de l’artère communicante postérieure (P2)(9). Cette première dissection rend bien compte du trajet perforant de ces artères qui viennent s’engouffrer dans la fosse interpédonculaire. Crânial Latéral Rameaux pédonculaires Artères thalamiques perforantes postérieures Artère cérébrale postérieure Tronc commun Vue antérieure du mésencéphale Cette injection met en évidence une variation dans l’origine des artères de la fosse interpédonculaire. Ici, une partie des artères du groupe antéro-médial naît d’un tronc commun provenant de l’artère cérébrale postérieure gauche et qui croise la ligne médiane avant d’abandonner des branches pour le pédoncule controlatéral à son origine. Ce système permet une suppléance aux artères provenant de l’artère cérébrale postérieure droite. Ventral Latéral Artère cérébrale postérieure Artères perforantes de la fosse interpédonculaire s Artère vascularisant l’origine du nerf oculomoteur Artérioles pénétrant les pédoncules cérébraux Coupe transversale du mésencéphale Cette coupe d’un autre sujet, effectuée au niveau des colliculi supérieurs et parallèlement à la bandelette optique, présente elle aussi une variation d’origine des artères du groupe antéro-médial. Dans ce cas, la majorité des artères provient d’un tronc commun naissant au niveau de la face médiale du segment pré-communicant de l’artère cérébrale postérieure droite et vascularise aussi bien le pédoncule cérébral controlatéral que homolatéral. Les artères de la fosse interpédonculaire pénètrent en profondeur le mésencéphale, pouvant atteindre la substance grise périaqueducale. 2. Groupe antéro-latéral Ce groupe provient des artères venant former un véritable cercle artériel autour des pédoncules cérébelleux. On retrouve dans la littérature la notion d’arcade péripédonculaire. Celles-ci sont d’origine vertébro-basilaire pour l’artère colliculaire et d’origine carotidienne pour l’artère choroïdienne antérieure. La contribution des artères choroïdiennes postéro-médiales au groupe antérolatéral est controversée et varie selon les auteurs. Artère cérébrale postérieure Artère choroïdienne postéro-médiale Artère colliculaire Crânial Latéral Vue antéro-latérale du mésencéphale Malgré la mauvaise diffusion de l’encre de chine dans l’artère colliculaire, cette pièce permet d’observer l’origine des artères colliculaire et choroïdienne postéromédiale au niveau du segment pré-communicant de l’artère cérébrale postérieure. L’artère choroïdienne postéro-médiale naît quelques millimètres au-dessus de l’artère colliculaire. Cette dissection met en évidence une artère colliculaire unique. Artère cérébelleuse supérieure Artère choroïde antérieure Artères choroïdiennes postéromédiales Artères colliculaires Artère cérébrale postérieure Vue latérale droite du mésencéphale Ventral Caudal L’injection au latex ayant mieux diffusée que l’injection à l’encre de chine et gélatine alimentaire, cette dissection permet de bien mettre en évidence l’arcade péripédonculaire cheminant entre l’artère cérébrale postérieure crânialement et l’artère cérébelleuse supérieure caudalement. Cette fois-ci, l’artère colliculaire est double. Cette variante de la normale est fréquente(12). Elles cheminent parallèlement aux artères cérébrale postérieure et choroïdienne postéro-médiale vers le haut et à l’artère cérébelleuse supérieure vers le bas. L’artère colliculaire à destinée du colliculus supérieur est appelée artère colliculaire principale tandis que les artères colliculaires supplémentaires sont appelées artères colliculaires accessoires. Cette vue latérale permet par ailleurs d’observer le trajet de l’artère choroïde antérieure, vers le haut et le dehors, longeant la bandelette optique sur sa face inférieure. Segment précommunicant de l’artère cérébrale postérieure Artère communicante postérieure Segment postcommunicant de l’artère cérébrale postérieure Artère cérébelleuse supérieure Double origine de l’artère choroïdienne postéro-médiale Artère colliculaire principale Crânial Latéral Vue antérieure du tronc cérébral De plus, cette pièce met en évidence une variation concernant l’artère cérébrale postérieure gauche. Celle-ci est d’un calibre très inférieur à son homologue droite et ce jusqu’à l’abouchement de l’artère communicante postérieure. L’artère cérébrale postérieure semble donc provenir du système carotidien. Cette variation peut s’expliquer par l’origine embryologique primitive de l’artère cérébrale postérieure qui naît tout d’abord de l’artère carotide interne et qui est, par la suite, captée par le système vertébro-basilaire au cours du développement fœtal(9). L’artère carotide interne conserve donc, dans ce cas, son territoire primitif. L’origine de l’artère choroïdienne postéro-médiale gauche de ce sujet est aussi remarquable puisqu’elle naît à la fois du segment pré-communicant de l’artère cérébrale postérieure et de son segment post-communicant. Tout comme l’artère cérébrale postérieure gauche, l’artère choroïdienne postéromédiale provient alors en majorité du système carotidien. Artère choroïde antérieure Rameaux pour le pédoncule cérébral Artère communicante postérieure Crânial Vue antéro-latérale du pédoncule cérébral droit Latéral Cette vue antéro-latérale permet de visualiser l’artère choroïde antérieure. Elle naît ici du segment terminal de l’artère carotide interne, quelques millimètres au-dessus de la naissance de l’artère communicante postérieure. Son trajet, initialement oblique vers l’arrière et le dehors, dessine une lettre S très allongée avec une concavité inférieure puis une concavité supérieure. Par ailleurs, on observe des rameaux provenant de l’artère communicante postérieure et semblant pénétrer le pédoncule cérébral. Aucun des auteurs étudiés dans cette recherche ne fait état de telles collatérales, mais il ne paraît pas invraisemblable que celles-ci puissent exister du fait de la proximité de l’artère communicante postérieure avec le mésencéphale. Artère choroïde antérieure Rameaux perforants Crânial Latéral Vue antéro-latérale du pédoncule cérébral droit Cette dissection met aussi en évidence les collatérales de l’artère choroïde antérieure, pénétrant dans la partie supérieure de la face antérieure du pédoncule cérébral. Plusieurs rameaux peuvent être mis en évidence. Les premiers paramédians pénétrant la face antérieure du pied du pédoncule tandis qu’un deuxième groupe de rameaux est positionné plus latéralement et pénètre le pédoncule cérébral pour vasculariser les structures profondes telles que la substance noire et le noyau rouge. 3. Groupe latéral Le groupe latéral est composé des collatérales des branches médiale et latérale de l’artère cérébelleuse supérieure ainsi que celles des artères colliculaire et choroïdienne postéro-médiale. La plupart d’entre elles pénètrent le mésencéphale sur sa face latérale au niveau du sillon latéral du mésencéphale. Artère choroïdienne postéro-médiale Artère colliculaire principale Rameaux perforants Artère colliculaire accessoire Crânial Vue latérale droite du mésencéphale Ventral Tout d’abord, on observe que le calibre des artères est bien moins important que celui observé jusqu'à maintenant. En effet, cette pièce étant restée plus longtemps dans le formol que les autres sujets utilisés, les artères ont été abimées et ne représentent pas exactement la réalité en terme de diamètre. Il est toutefois possible d’observer l’arcade péri-pédonculaire composée ici de plusieurs artères choroïdiennes postéro-médiales, ce qui est fréquemment retrouvé, et de deux artères colliculaires. Les artères choroïdiennes postéro-médiales sont relativement fines la plupart du temps et peuvent être parfois difficilement visibles. Elles proviennent de l’artère cérébrale postérieure et contournent le pédoncule cérébral tout en étant parallèles aux artères colliculaire et cérébrale postérieure. De plus, cette dissection permet d’observer les artères perforantes provenant de l’artère colliculaire principale. Ces perforantes correspondent aux artères circonférentielles courtes de la classification de Foix et Hillemand(7). Artères circonférentielles courtes Artère cérébrale postérieure Artères choroïdiennes postéro-médiales Crânial Dorsal Vue latérale gauche du mésencéphale L’injection au latex néoprène rouge permet d’observer les artères de petit calibre. Ici, on observe bien le départ de trois groupes d’artères circonférentielles courtes au niveau de la face postérieure de l’artère cérébrale postérieure. Les niveaux de pénétration de ces artères s’étagent de la face antéro-latérale à la face latérale et perforent la base du pédoncule cérébral et le tegmentum du mésencéphale pour permettre leur vascularisation. L’artère cérébrale postérieure peut donc participer directement au groupe latéral. De plus, la terminaison de l’artère cérébrale postérieure dans son trajet mésencéphalique est visible. Elle se divise à ce niveau en deux branches : calcarine (vers le bas) et pariéto-occipitale (vers le haut). Artère choroïdienne postéro-médiale Artère choroïdienne antérieure Crânial Vue latérale droite du mésencéphale Dorsal Cette vue latérale d’ensemble permet de voir le trajet des artères choroïdiennes. L’artère choroïdienne postéro-médiale, après avoir cheminé parallèlement aux artères cérébrale postérieure et colliculaire, se recourbe vers le haut et l’arrière pour s’engager dans la fissure transverse du cerveau de BICHAT. On verra plus tard, que c’est durant ce trajet qu’elle abandonnera des branches pour le colliculus supérieur et la partie supérieure de la lame tectale. Crânial Ventral Collatérales pour le mésencéphale - Artère cérébelleuse supérieure Vue latérale droite du mésencéphale Cette vue latérale étudie seulement le trajet latéral de l’artère cérébelleuse supérieure. Toutefois, les figures précédentes ont permis de mettre en évidence son origine au niveau de l’extrémité crâniale du tronc basilaire, en dessous de la naissance de l’artère cérébrale postérieure, de laquelle elle est séparée par le nerf oculomoteur commun. C’est la plus importante collatérale du tronc basilaire. Oblique en dehors et en haut, elle contourne le pédoncule cérébral dans une concavité intérieure, en longeant le bord supérieur du pont et abandonne des branches pour la face latérale du mésencéphale. Il est important de noter que la contribution mésencéphalique de l’artère cérébelleuse supérieure augmente au cours de son trajet vers l’arrière. 4. Groupe postérieur Le groupe postérieur forme un réseau dense recouvrant les colliculi supérieurs et inférieurs et est composé de branches provenant des artères cérébelleuse supérieure, colliculaire et choroïdienne postéro-médiale. Ce réseau est nommé réseau anastomotique tectal. Artère cérébrale postérieure Branche médiale de l’artère cérébelleuse supérieure Crânial Latéral Vue postérieure du tronc cérébral Cette vue postérieure du tronc cérébral met en évidence le trajet de l’artère cérébelleuse supérieure après sa division en branches médiale et latérale. Seule la branche médiale concerne la vascularisation du mésencéphale. Elle se dirige vers le dedans le long du pédoncule cérébelleux supérieur puis bifurque crânialement. Elle vascularise principalement le colliculus inférieur homolatéral lors de son trajet postérieur. L’artère cérébelleuse supérieure correspond aux artères circonférentielles longues de la classification de Foix et Hillemand(7). Artère choroïdienne postérolatérale Branche médiale de l’artère cérébelleuse supérieure Artère colliculaire Nerf trochléaire (IV) Crânial Vue postéro-latérale droite du mésencéphale Ventral Une vue postéro-latérale permet d’observer à la fois la fin de l’arcade péripédonculaire et la division de l’artère cérébelleuse supérieure. Elle permet de se rendre compte que la branche médiale de l’artère cérébelleuse supérieure est plus destinée au colliculus inférieur, tandis que les artères colliculaire et choroïdienne postéro-médiale sont dirigées vers le haut et vascularisent ainsi le colliculus supérieur et la partie supérieure de la lame tectale. L’artère choroïdienne postéro-médiale est dirigée vers la région pinéale et chemine près de la ligne médiale. Le trajet de l’artère colliculaire est, quant à lui, plus court. Il s’arrête à la face latérale des colliculi. Lorsqu’elle est unique, l’artère colliculaire se divise en deux branches à la face postérieure : une antérieure se ramifiant sur le colliculus supérieur, une autre postérieure qui gagne le colliculus inférieur. Crânial Latéral Artères circonférentielles courtes Branche médiale de l’artère cérébelleuse supérieure Artère cérébrale postérieure Vue postéro-latérale droite du tronc cérébral Artère cérébrale postérieure Artères centrales postérolatérales Crânial Ventral Vue latérale droite du mésencéphale L’artère cérébrale postérieure participe elle aussi directement au groupe postérieur par le biais d’artères circonférentielles courtes et d’artères centrales postérolatérales (anciennes thalamo-géniculées). Les artères circonférentielles courtes naissent du segment postérieur de l’artère cérébrale postérieure et pénètrent le mésencéphale à hauteur des colliculi supérieurs. Les artères centrales postéro-latérales naissent en aval de l’artère communicante postérieure, au niveau du segment latéral de l’artère cérébrale postérieure. Leur destinée première est la vascularisation du noyau latéro-ventral du thalamus et des corps géniculés, mais elles peuvent aussi vasculariser en partie le mésencéphale au cours de leur trajet transversal vers le dedans. Ici, les artères centrales postéro-latérales se distribuent en deux branches donnant elles-mêmes plusieurs rameaux dont certains pénètrent la face postérosupérieure du mésencéphale. Crânial Latéral Artère colliculaire accessoire Artère choroïdienne postéromédiale Branche médiale de l’ASCA Artère colliculaire principale Branche latérale de l’ASCA Vue postérieure du mésencéphale Cette vue postérieure permet tout d’abord d’observer les rapports entre l’artère cérébelleuse supérieure et le nerf trochléaire. Celui-ci passe ici au niveau de la branche médiale de l’artère cérébelleuse supérieure (ASCA), divisée ici en deux branches terminales. Le trajet du nerf trochléaire est très proche de l’artère cérébelleuse supérieure et peut présenter des variations en fonction du trajet de l’artère cérébelleuse supérieure. Par ailleurs, on observe le réseau tectal formé des anastomoses entre les différentes artérioles en provenance des artères colliculaire, cérébelleuse supérieure et choroïdienne postéro-médiale. V. DISCUSSION 1. Limites de l’étude La première limite de cette étude est la mauvaise diffusion de l’encre de chine pouvant s’expliquer par le fait que les injections ont toutes été faites sur des sujets formolés, contrairement aux injections au latex faites avec des sujets frais. En effet, on suppose que la formolisation peut parfois entraîner une diminution de la lumière du vaisseau par affaissement de l’artère sur elle-même. La présence de bulles d’air dans les artères peut aussi expliquer en partie le manque de diffusion. Pour pallier à ce problème, il aurait certainement fallu injecter l’encre de chine avec très peu de gélatine sur un sujet frais et déjà disséqué pour contrôler le bon déroulement de l’injection. Un tel type d’injection n’a pas été réalisé, tout d’abord du fait de la difficulté à garder le tronc cérébral en bon état après dissection sur un sujet frais. De plus, l’encre de chine a une capacité de diffusion très importante et peut donc colorer toute la pièce s’il existe une quelconque fuite sur le réseau artériel. L’addition de gélatine alimentaire était donc indispensable. La deuxième limite de cette étude réside dans la difficulté à observer la vascularisation interne. Encore une fois, une injection uniquement à l’encre de chine sur un sujet frais aurait certainement permis une telle observation mais les mêmes problèmes que ceux précédemment évoqués s’opposait à cette injection. L’injection au latex permettait en partie d’observer les artérioles pénétrant le mésencéphale mais la viscosité du latex limitait l’injection des perforantes à la périphérie du mésencéphale. Une injection avec de l’Altufix suivie d’une corrosion peut être utilisée dans un but de visualisation de la vascularisation interne mais nous avons préféré privilégier les dissections permettant d’observer les rapports entre la vascularisation et les structures composants le mésencéphale. Les travaux de Duvernoy(4) en 1978, consistant à injecter de l’encre de chine puis à procéder à des coupes, ont permis d’observer précisément l’architecture vasculaire des centres du mésencéphale. Le but de cette étude était de prouver qu’il était possible d’évaluer avec précision la topographie des centres nerveux grâce à une technique d’injection intravasculaire, permettant ainsi l’étude du trajet des vaisseaux à l’intérieur du tissu nerveux. Concernant l’angio-architectonie du mésencéphale, Duvernoy a mis en évidence la présence d’une trame capillaire très importante au niveau des colliculi, surtout inférieurs. De plus les centres du mésencéphale tels que le noyau rouge ou le noyau du nerf oculomoteur, sont nettement visibles du fait de la présence d’une trame vasculaire dense contrastant avec la trame capillaire pauvre et Coupe transversale du mésencéphale d'après régulière de la substance blanche. les travaux de Duvernoy (4) 2. Variations Les données de la littérature font état de nombreuses variations dans la disposition des artères du mésencéphale tant dans leur origine, leur nombre et leur trajet. Certains cas de figure ont pu être observés dans cette étude. Concernant le groupe antéro-latéral, il a été observé que les artères thalamiques perforantes postérieures pouvaient naître d’un tronc commun, provenant du segment pré-communicant de l’artère cérébrale postérieure, et permettre ainsi la vascularisation du pédoncule cérébral controlatéral. Cinq types radio-anatomiques normaux ont pu être mis en évidence dans la littérature(17). Les cas où ces artères naissent d’un seul tronc commun, de 0,5 à 1 cm de long, et donnent des ramifications terminales représentent un faible pourcentage. La plupart du temps, ces artères naissent au nombre de trois, de l’extrémité supérieure de l’artère basilaire. Par ailleurs, il nous a été donné de voir une variation concernant l’origine de l’artère cérébrale postérieure. Celle-ci provenant dans ce cas-là majoritairement du système carotidien via l’artère communicante postérieure. Lasjaunias(9) a mis en évidence des variations de l’origine des artères cérébrale postérieure et cérébelleuse supérieure. Dans près de 40 % des cas il existe des anastomoses à l’origine de ces deux artères. Selon le type de ces anastomoses, plusieurs possibilités peuvent être mises en évidence : ainsi l’artère cérébelleuse supérieure peut provenir de l’artère communicante postérieure. Cette variation peut correspondre à la fusion caudale de la division postérieure de l’artère carotide interne qui conserve son territoire primitif. Dans ce cas, l’artère choroïde antérieure vascularise les régions corticales de l’artère cérébrale postérieure, ce qui réduit l’artère cérébrale postérieure à l’artère communicante postérieure et à son premier segment pré-communicant. Fréquemment, l’artère colliculaire peut être dédoublée. Dans ce cas on parle d’artères colliculaire principale et accessoire. Elles naissent alors toutes deux du segment pré-communicant de l’artère cérébrale postérieure. On retrouve aussi, dans la littérature, des variations d’origine de l’artère choroïde antérieure pouvant parfois naître de l’artère cérébrale moyenne ou de l’artère communicante postérieure. 3. Angio-architectonie du mésencéphale Dans son article intitulé Arterial territories of human brain : Brainstem and cerebellum, Tatu(15) décrit les differents territoires de vascularisation du mésencéphale. Il divise ainsi les collatérales en quatre groupes artériels : - Le groupe antéro-médial ; - Le groupe antéro-latéral ; - Le groupe latéral ; - Le groupe postérieur. Cette étude détermine donc quels sont les troncs d’apport des structures internes du mésencéphale. Selon ces recherches, le groupe antéro-médial dont l’apport est uniquement assuré par l’artère cérébrale postérieure vascularise le noyau rouge, le noyau oculomoteur et ses fibres. Le groupe antéro-latéral est associé au groupe latéral, celui-ci étant réduit. Ainsi, ils vascularisent le crus cerebri, la substance noire et une partie du lemniscus médian. Les artères du groupe postérieur s’occupent, quant à elles, des colliculi et de la substance grise périaqueducale. De plus, il est important de noter qu’il n’existe pas d’anastomose à l’intérieur du mésencéphale entre le réseau droit et gauche et que les anastomoses artérielles profondes sont absentes. Coupe transversale du mésencéphale à hauteur des colliculi inférieurs d’après Tatu(15) Coupe transversale du mésencéphale à hauteur des colliculi supérieurs d’après Tatu (15) 4. Applications cliniques et pathologies du mésencéphale Les atteintes vasculaires du mésencéphale sont rarement pures et sont souvent accompagnées d’ischémie de structures avoisinantes. Ceci est dû à la proximité du mésencéphale avec d’autres structures telles que le pont, le thalamus et le cervelet. L’atteinte la plus fréquemment retrouvée est une atteinte unilatérale provoquant un syndrome alterne. Il est le plus souvent dû à une ischémie d’une des artères du système vertébro-basilaire. Cette ischémie peut être provoquée par des thrombus, des plaques d’athérome, des hémorragies par rupture d’anévrysme ou des phénomènes de cisaillement. La symptomatologie varie en fonction de l’artère touchée, et les différentes variations peuvent modifier la prise en charge chirurgicale. Le syndrome de Weber(10) est un exemple de syndrome alterne causé par une atteinte du groupe antérieur du mésencéphale. Il se traduit par : - du côté de l’atteinte : une paralysie des muscles innervés par le nerf oculomoteur commun (ptosis, déviation de l’œil en bas et en dehors) et une mydriase par atteinte du noyau d’Edinger-Westphal. - du côté controlatéral : une hémiplégie proportionnelle par atteinte des tractus cortico-spinaux et cortico-nucléaires. Le syndrome de Claude(3), comme le syndrome de Weber, est dû à un infarctus mésencéphalique paramédian. Il associe une paralysie oculomotrice complète ou dissociée du côté de la lésion et un syndrome cérébelleux par atteinte des fibres du pédoncule cérébelleux supérieur après leur décussation dans le noyau rouge. Le syndrome de Benedikt(13), décrit en 1889, traduit une atteinte du groupe antérieur et plus particulièrement une ischémie du noyau rouge. Il comprend des mouvements anormaux (mouvements choréo-athétosiques) controlatéraux, une hypertonie, une paralysie du III et une hémiparésie souvent discrète. Le syndrome de Parinaud est un syndrome vasculaire du groupe postérieur du mésencéphale. Il se manifeste par une paralysie de la verticalité du regard. Les syndromes de Weber, Claude et Benedikt sont des syndromes du mésencéphale relativement communs. Par ailleurs il est possible de classer les symptômes des atteintes du mésencéphale en fonction du groupe artériel concerné par l’atteinte(8) : Lorsque le groupe antéro-médial est touché, les troubles oculomoteurs et l’ataxie sont les principales manifestations cliniques. Ces lésions sont souvent dûes à une sténose du segment pré (P1) ou post-communicant de l’artère cérébrale postérieure. Il arrive que les groupes antéro-médial et antéro-latéral soit atteints en même temps. Dans ce cas les patients peuvent présenter des troubles oculomoteurs et une hémiparésie définitive. Quand seul le groupe antéro-latéral est concerné, une hémiparésie définitive et une hémiataxie peuvent être présents, par atteinte des fibres des tractus cortico-spinal et cortico-ponto-cérébelleuses. Il a ainsi été prouvé qu’un infarctus mésencéphalique pouvait être à l’origine d’un syndrome ataxique hémiparésique Par contre il n’y a aucun trouble oculomoteur. L’atteinte du groupe latéral se caractérise par des symptômes sensitifs et le pronostic fonctionnel des patients est généralement bon. Ceci s’explique par le territoire réduit du groupe latéral. L’ataxie est la manifestation neurologique la plus fréquente témoignant d’un infarctus du mésencéphale, s’expliquant par la proximité du mésencéphale et du cervelet. Il est donc possible de raisonner quant aux artères lésées, en fonction des symptômes présentés par le patient. 5. Drainage veineux du mésencéphale Les veines du tronc cérébral : ont été énormément étudiées par les anatomistes (Duvernoy, 1975, 1983) et par les radiologistes (Huang à partir de 1965 et Wackenheim à partir de 1970) pour les diagnostics cliniques. Il serait certainement très intéressant de mettre en parallèle la disposition artérielle du mésencéphale et le drainage veineux pour étudier les similitudes pouvant exister entre ces deux systèmes. En effet, nous avons pu observer au cours de cette étude la proximité entre ces deux systèmes, et ce plus particulièrement au niveau de la face postérieure du mésencéphale. VI. CONCLUSION En synthèse, la vascularisation du mésencéphale met en jeu des artères relativement fines provenant des artères cérébrale postérieure, cérébelleuse supérieure et choroïde antérieure. Au cours de cette recherche, il nous a été donné de distinguer les quatres groupes artériels décrits par Lazorthes(10). Par ailleurs, il est possible de corréler cette classification à celle de Foix et Hillemand(7). En effet, d’après ce que nous avons pu observer, les artères paramédianes décrites par Foix et Hillemand comme étant des vaisseaux très courts et pnétrant rapidement dans le mésencéphale juste après leur origine, semblent correspondre aux artères perforantes du groupe antéro-médial. Par ailleurs, il est communément admis que les artères circonférentielles longues correspondent aux artères cérébelleuses supérieures. Dans le cas du mésencéphale, des auteurs tels que Testut et Latarget(16) mettent en évidence que les artères cérébrale postérieure, colliculaire et choroïdienne postéro-médiale décrivent un trajet similaire à celui des artères circonférentielles longues, se dirigeant vers la face postérieure du mésencéphale. Les artères circonférentielles courtes de Foix et Hillemand viennent aborder les faces latérales du mésencéphale. D’après les observations que nous avons pu faire, elles semblent donc correspondre aux collatérales des artères cérébrale postérieure, colliculaire principale et accessoire, et choroïdienne postéro-médiale. En fait, Wackenheim et Braun(17) ont montré que les artères paramédianes et circonférentielles courtes naissent aussi bien sur les troncs de base que sur les branches circonférentielles longues, si bien que les territoires vasculaires répartis en trois catégories d’artères pourraient être remis en cause. Cette répartition ne serait donc pas si franche entre les différents groupes artériels. VII. RÉFÉRENCES (1) BEN PANSKY. Embryologie humaine. Paris : Ellipses, 1998, 523 p. (2) BOURRET, LOUIS. Anatomie du système nerveux central, 3ème édition. Paris : Expansion scientifique française,1986. (3) CAMBIER, MASSON, DEHEN. Neurologie, 13ème édition. Elsevier Masson, 2012, 539 p. (4) DUVERNOY H. Étude de l’angioarchitectonie de l’encéphale. Anatomie clinica : Springer-Verlag, 1979, p. 207-222. (5) DUVERNOY H. Humain brain stem vessels. New York : Springer-Verlag, 1978. (6) DUVERNOY H. The human brain stem and cerebellum. Wien New York : SpringerVerlag, 1995, 430p. (7) FOIX C, HILLEMAND P. Les artères de l’axe encéphalique jusqu’au diencéphale inclusivement. Neurology, 1925, p.705-739. (8) KIM. Pure midbrain infarction : clinical, radiologic, and pathophysiologic findings. Neurology, 2005, vol.64. (9) LASJAUNIAS. Surgical neuroangiography : Functional vascular anatomy of brain, spinal cord and spine. Berlin : Springer-Verlag, 1990, 337 p. (10) LAZORTHES G. Le système nerveux central : description, systématisation et exploration, 3ème édition revue et augmentée. Masson, 1983, 414 p. (11) LAZORTHES, GOUAZE, SALAMON. Vascularisation et circulation de l’encéphale. Tome II. Paris : Masson, 1978, 214 p. (12) LEMINOR J-M, BILLMANN F. Neuroanatomie centrale : Aide mémoire d’anatomie descriptive humaine. Ellipses, 2012. (13) PRITCHARD, ALLOWAY. Neurosciences médicales : les bases neuroanatomiques et neurophysiologiques. DeBoeck Université, 1999, 526 p. (14) ROUVIÈRE, DELMAS. Anatomie humaine. 15ème édition. Tome IV. Paris : Masson, 2002, 411p. (15) TATU. Arterial territories of human brain : brainstem and cerebellum. Neurology, 1996, vol.47(5). (16) TESTUT, LATARGET. Traité d’anatomie humaine, 9ème édition. Tome II. Paris : G. DOIN & CIE, 1948, p. 918-919. (17) WACKENHEIM, BRAUN. Angiography of the mesencephalon : normal and pathological findings. Springer-Verlag, 1970, 154 p. RÉSUMÉ Vascularisation du mésencéphale Laboratoire d’Anatomie – Faculté de Médecine de Nantes OBJECTIF Le but de cette étude est, dans un premier temps, de décrire la disposition des artères vascularisant le mésencéphale tout en cherchant à réaliser une synthèse des différentes classifications. Dans un second temps cette étude cherchera à décrire certaines des variations pouvant être rencontrées. MATÉRIELS ET MÉTHODES Six sujets sur sept ont été injectés via les artères carotides internes et les artères vertébrales, trois à l’encre de chine noire et gélatine alimentaire et trois au latex néoprène rouge et acide acétique dilué à 50%. Parmi les sujets utilisés, trois étaient déjà formolés et trois autres ont été formolés après injection. Sur les sept dissections réalisées, cinq ont consisté à prélever le tronc cérébral du reste de la pièce. Pour celles-ci, trois voies d’abord postérieures, une voie d’abord supérieure et une voie d’abord médiale ont été réalisées. RÉSULTATS Les artères vascularisant le mésencéphale peuvent être divisées en quatre groupes : - Le groupe antéro-médial provient uniquement de l’artère cérébrale postérieure et se distribue entre les artères thalamiques perforantes postérieures et les rameaux pédonculaires. Ces artères perforent le mésencéphale et cheminent jusqu’aux structures profondes le composant ; - Les groupe antéro-latéral et latéral forment une arcade péri-pédonculaire formée de l’artère cérébrale postérieure et ses branches : les artères colliculaire et choroïdienne postéro-médiale, et de l’artère cérébelleuse supérieure. Le système carotidien participe aussi au groupe antérolatéral par le biais de l’artère choroïde antérieure ; - Le groupe postérieur forme un réseau tectal dense naissant de,la branche médiale de l’artère cérébelleuse supérieure, de la terminaison de l’artère colliculaire et des collatérales de l’artère choroïdienne postéro-médiale. CONCLUSION Les résultats de cette étude sont en adéquation avec la classification moderne (Lazorthes) des artères du tronc cérébral mais permettent de mettre cette classification en parallèle avec les classifications antérieures telles que celle de Foix et Hillemand. La vascularisation du mésencéphale fait l’objet de nombreuses variations, dont certaines ont pu être observées dans cette étude. Ces variations dans le trajet, le nombre et l’origine de ces artères peuvent impacter sur la prise en charge des patients atteints d’infarctus du mésencéphale tel que les syndromes alternes. Mots clés : mésencéphale, vascularisation, artère cérébrale postérieure, artère cérébelleuse supérieure, artère choroïde antérieure.