Diagnostic économique et financier 5
Ingénierie & Expertise Financières
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© Denis DUBOIS 1985
313 - Rapport des avances bancaires à court terme sur le Besoin en Fonds de Roulement
Le recours aux avances bancaires à court terme, par nature remboursables au moins une fois l'an,
ne se justifie que si l'entreprise est soumise à une activité saisonnière. En tout état de cause, le
montant des avances bancaires ne devrait pas dépasser 50% du niveau du Besoin en Financement
d'Exploitation.
314 - Rapport de l'autofinancement d'exploitation aux investissements nets de cession :
L'autofinancement d'exploitation est défini comme la différence entre l'EBE et les opérations de ré-
partition (frais financiers nets, IS, participation, dividendes), soit avant intégration des charges et
produits à caractère exceptionnel. L'investissement inclut les opérations financées par location
(crédit bail, location financière) déduction faite des valeurs de cession. Cette information doit être
complétée si possible par une analyse du tableau d'emplois ressources sur 3 années consécutives.
32 - Appréciation de la capacité de remboursement :
• Évolution du rapport : Autofinancement disponible / Valeur ajoutée
• Évolution du rapport : Frais financiers et assimilés / EBE
• Évolution du rapport : Remboursement échus dans l'année, frais fi et loyers /EBE
• Détermination de la durée résiduelle des financements :
• Dettes financières stables et assimilés / (EBE - loyers) en nbre d'années au taux du marché
Le recours à l'endettement pour assurer le financement des investissements introduit des charges de
remboursement annuelles que l'entreprise doit pouvoir couvrir avec les revenus qu'elle tire de son
exploitation. Ceci implique que le niveau de l'autofinancement disponible soit positif. La solvabilité
de l'entreprise dépend donc de sa capacité bénéficiaire et du niveau de son endettement.
Néanmoins, l'entreprise appartenant ‡ certains secteurs d’activité industrielle dispose d'un atout qui
vient lever pour partie la contrainte de solvabilité telle qu'elle a été définie, dans la mesure où elle
investit dans des actifs très flexibles, c'est-à-dire adaptables aux brusques variations de
l'environnement.
Les trois contraintes de flexibilité de l'actif, que représentent le degré de divisibilité de l'actif
industriel, la forte mobilité du capital et la disponibilité élevé des biens, sont d'autant plus faciles à
respecter pour les entreprises que:
- le nombre de matériels ou d’actifs disposant d’une autonomie propre est important
(divisibilité)
- elle possède des actifs peu spécialisés (mobilité)
- la part de l'endettement par rapport à l'actif investi est faible. Dans le même sens, plus la
part des actifs à réaliser sera faible par rapport à l'actif détenu, plus l'entreprise pourra
facilement faire face à l'exigibilité de ses dettes et ceci dans l'hypothèse où la concrétisation
du risque économique ne lui permet d'en couvrir le remboursement par sa seule capacité
d'autofinancement.
321 - Rapport de l'autofinancement disponible sur la valeur ajoutée :
L'autofinancement disponible étant le solde entre l'autofinancement d'exploitation et l'ensemble des
prélèvements financiers rattachés à l'endettement financier accumulé (par en capital des loyers,
remboursement du capital échu dans l'année). Ce solde doit rester impérativement positif; en cas de
solde négatif, il y a lieu de s'assurer du niveau de rentabilité dégagé, une telle situation pouvant
provenir d'un recours à l'endettement financier sur une durée trop courte eu égard à la durée du
cycle d'investissement des actifs investis.