PSYCAUSE La personnalité A.E.E.P.C.P.U.L Éditorial Si vous êtes aujourd’hui en train de faire la lecture de ce journal, je vous félicite d’abord chers étudiants et étudiantes de première année puisque vous avez finalement survécu à la première étape du baccalauréat de psychologie : l’initiation. Vous avez fait face à la terrible Black List et je vous souhaite une très belle première année universitaire. L’entrée au baccalauréat en psychologie est source de stress, mais après trois années à l’Université Laval, je peux vous dire que ce sera vos trois meilleures années à vie. Vous apprendrez non seulement que Freud est le père de la psychanalyse, mais vous découvrirez aussi des étudiants fabuleux et des professeurs disponibles. Je débute fièrement mon tout premier mandat en tant que coordonnatrice du journal étudiant, mais ce journal ne serait rien sans vous chers lecteurs. J’ai également le privilège de collaborer avec une talentueuse et dévouée équipe, toujours soif d’innovations. Je veux également remercier mes deux correctrices : Marilie Bérubé et Laurie-Anne Lévesque. Le premier thème du journal étudiant Psycause est la personnalité : thème large mais tellement fascinant. Si, tout comme moi, votre motivation est de comprendre l’être humain dans son ensemble, vous apprécierez les différentes chroniques proposées. En passant par la résilience d’une personne et les nombreuses psychopathologies, vous en apprendrez davantage sur le lien entre la personnalité et les neurosciences. À tous les étudiants et étudiantes de psychologie, je vous souhaite sincèrement et personnellement une très belle année universitaire et je vous invite à participer aux activités proposées par l’Association des Étudiants et des Étudiantes de Premier Cycle de Psychologie de l’Université Laval. Vous avez, entre vos mains, la clé du plaisir et de la réussite, il suffit de trouver le bon équilibre. Vanessa Lapierre, coordonnatrice du journal étudiant. Défilé de mode : une première au bac en psycho ! ’est le mercredi, 21 novembre prochain qu’aura lieu la première édition du Défilé de mode organisé par les étudiantes de psychologie. L’activité se tiendra au Grand-Salon dans le pavillon Maurice-Pollack, à l’université. Vous êtes donc tous conviés à venir admirer nos 18 mannequins (tous étudiants au bac) défiler des vêtements de boutiques telles qu’Empire, Laura, Jupon Pressé et plusieurs autres. Au menu : belles femmes, beaux garçons, alcool et plaisir ! C Vous serez sans doute enchantés d’apprendre que tous les profits seront versés à l’Association québécoise de prévention du suicide (AQPS). En effet, le comité organisateur croit fermement qu’il est important de travailler à prévenir efficacement le suicide. Ce défilé s’ajoute donc aux activités de partenariat avec l’AQPS. Les billets seront en vente dès le mois d’octobre au coût de 10$, auprès des membres organisateurs et au Centre de documentation situé au 9e étage du Félix-Antoine-Savard. Notez qu’à la porte, ceux-ci seront 15$. Nous vous invitons à vous joindre à cette première édition du Défilé de mode et ainsi contribuer à la lutte de la prévention du suicide. Andréanne Thibault et son équipe… Le Service de placement de l’UL… Mettre les connaissances au service du marché du travail. L e Service de placement de l’Université est un véritable coffre aux trésors. Que vous soyez à la recherche d’un emploi d’été, d’un emploi étudiant ou encore de votre emploi de rêve, et ce dans quel que domaine que ce soit, le service de placement est là pour vous. Il met à votre disposition les emplois disponibles, de l’information sur les documents essentiels tels que le C.V et la lettre de présentation, vous permet de postuler en ligne... Bref tout y est. Si toutefois vous cherchez une aide plus personnalisée, vous pouvez sans problème prendre rendez-vous avec un conseiller spécialisé dans votre domaine qui vous donnera des trucs et astuces afin d’accrocher l’employeur ciblé. Pour un service spécialisé en psychologie, Mme Annie Rémillard saura vous combler avec son service professionnel et personnalisé. En prime : un petit coup de pep à l’estime de soi! Révision du C.V, de la lettre de présentation, pratique d’entrevue… Rien n’est laissé au hasard! N’attendez plus, votre emploi de rêve vous attend au Service de placement! Elsa Massicotte. Monsieur Aurèle St-Yves es collègues de M. St-Yves savaient qu’il était responsable de l’enseignement de nombreux cours au premier cycle et qu’il était apprécié des étudiants. Son âge vénérable et ses quarante années au service de l’École de psychologie faisaient en sorte qu’il était devenu « la mémoire de l’École ». Il est en fait devenu une figure emblématique de ce que l’École a déjà été, et même de ce qu’a longtemps été la psychologie au Québec, notamment en raison du fait qu’il était prêtre. Lors des assemblées des professeurs, il avait un souci que les procédures soient suivies correctement et il pouvait aussi apporter une perspective historique sur l’état de certains dossiers, toujours dans un style aussi inqualifiable qu’indescriptible! L’homme à la casquette, qui déambulait lentement sur différents étages du FAS, était surtout un homme de cœur. En fait, il avait vraiment à cœur les intérêts supérieurs de l’École. Cette qualité a transparu pleinement lors de l’organisation des Fêtes du 50ème anniversaire de l’École qui ont eu lieu en 2011. Il voulait que les célébrations soient à la hauteur de la valeur qu’il attribuait à l’École et grâce à sa bienveillance, elles l’ont été. Il était peutêtre le plus disponible de tous les professeurs, toujours disposé, presque trop (!), à converser sur divers sujets. Son départ soudain a laissé un grand vide à l’École mais il restera longtemps dans nos mémoires. L Simon Grondin, professeur à l’École de psychologie. ue ce soit à titre d’étudiant ou d’auxiliaire d’enseignement, les contacts, les échanges et les rencontres avec M. St-Yves ont toujours été à la fois intéressants et particuliers. Homme passionné, il avait une façon bien à lui de voir, de concevoir et de faire les choses. Aurèle St-Yves a toujours su accrocher un sourire aux gens qu’il croisait. Malgré son âge et son style d’enseignement peu orthodoxe, il était apprécié de ses étudiants. Tous ceux qui ont eu la chance d’avoir M. St-Yves comme professeur se rappelleront longtemps de ses fameuses mises en situation avec ses objets transitionnels, de son diagramme de l’œuf avec ses œufs à la coq, ou bien de chacun de ses jeux de mots qu’il prenait plaisir à répéter d’année en année, voire même de séance en séance! Qui n’a jamais entendu parler d’Aurèle S-Yves à l’École de psychologie de l’Université Laval? Q Bien qu’âgé, M. St-Yves présentait une force de caractère incroyable et une motivation à offrir le meilleur de lui-même. Malgré le fossé des générations qui le séparait de ses étudiants et parfois même de ses collègues, il tentait (bien que cela fût plutôt ardu) de se mettre à jour et de suivre les courants technologiques, par l’entremise de ses patientes étudiantes qui passaient des heures à répondre à ses courriels! Travailler sous sa direction n’a pas toujours été simple. Il était facilement disponible pour ses étudiants et auxiliaires, mais quiconque a déjà eu une discussion dans le bureau d’Aurèle comprend qu’il devait s’armer de patience! Il était prêtre, enseignant, psychologue, éditeur, pilote d’avion, et quoi d’autres? Je suis sûr qu’il restait encore beaucoup à découvrir sur cette personne, sur ce personnage. M. St-Yves n’a laissé personne indifférent. Je me souviendrai toujours du vieil homme au fond de son bureau, qui chantait en travaillant, 7 jours sur 7. Peu de gens ont pu le connaître réellement mais ceux qui ont eu ce privilège l’ont grandement apprécié. Frédéric Bolduc, fidèle assistant. Le journal étudiant est fier de vous présenter votre Association des Étudiantes et Étudiants de Premier Cycle en Psychologie de l’Université Laval… Président : Nicolas Poulin-Gagné Trésorière : Audrey-Anne Gagnon-Harvey Secrétaire : Sabrina Sirois Représentant des étudiants de première année : Marc-André Bouchard Représentante des étudiants de deuxième année : Marilyn Cloutier Représentante des étudiants de troisième année : Sophie Derguy Représentant externe (CADEUL) : Daniel Fortin-Guichard Représentant du Site Web : Rebecca Vachon Représentante du FAS-Café : Marie-Ève Hounzell Représentante du Conseil Facultaire/Comité de programme : Anabelle Grenier-Genest Représentantes du FIÉ : Jennifer Mercure et Audréanne Bertrand-Danjou Représentante externe du FIÉ : Camille Plaisance Coordonnatrice du Comité socioculturel : Dominique Caron-Bélanger Représentante du journal : Vanessa Lapierre Représentant de la connexion : Maxime Chrétien Visitez le site de l’A.E.E.P.C.P.U.L : http://www.aeepcpul.asso.ulaval.ca/ Forte personnalité, caractère de cochon et tempérament difficile sont-ils synonymes? Par Stéphanie Fortier D ans la vie de tous les jours et lorsque je parle (de manière affectueuse) de mon frère, oui. Si vous aussi, vous avez des parents ayant eu une progéniture de deux enfants ou plus, vous comprenez alors de quoi je parle. Eh oui! Il arrive que nos frères et nos sœurs soient insupportables et à ce moment, on ne fait aucune différence entre toutes les manières possibles pour les désigner. Sinon, si par hasard vous ne vous retrouvez pas dans la même situation que moi, j’aimerais vous dire que petit 1. Je vous envie et petit 2. Vous me comprenez quand même, car vous connaissez probablement quelqu’un à qui vous associez facilement une telle description. Cependant, la vérité est que la personnalité, le caractère et le tempérament sont trois choses complètement différentes. Pour ce qui est de la personnalité, plusieurs psychologues, tels qu’Allport, Linton, Carver, Scheier ainsi que plusieurs autres, sont parvenus à définir ce que c’est et, malgré toutes les définitions trouvées, tous s’entendent pour dire que « la personnalité correspond à une théorie pouvant s’appliquer sur tous les individus ». Pour mieux comprendre ce qu’est la personnalité, voici une théorie intéressante apportée par un dénommé Kurt Lewin : la théorie du champ de la personnalité. En résumé, cette dernière stipule que la personnalité se divise en trois régions que Lewin présente comme étant le moi intime, le moi social et le moi public. Le premier moi est un noyau dynamique qui regroupe les valeurs essentielles de l’individu, tandis que le second moi réunit les valeurs que l’individu partage avec des groupes. Ces valeurs peuvent être des valeurs de classe ou encore des valeurs professionnelles par exemple. Enfin, le moi public s’exprime par les relations sociales avec autrui. À présent, en ce qui concerne le caractère, celui-ci est mieux connu dans le monde de la psychologie sous le nom de traits de personnalité. C’est le cher Allport qui a choisi d’utiliser une telle notion pour référer au caractère puisque, de cette manière, la connotation morale disparaît. Plus précisément, un trait de personnalité renvoie à une caractéristique durable et il souligne aussi un penchant d’une personne à se conduire d’une manière spécifique lors d’une situation donnée. En effet, imaginez un étudiant qui descend nonchalamment les marches du local 1-C, au Charles-de-Koninck, et qui par mégarde trébuche pour finalement se retrouver nez à nez avec le plancher. Deux personnes ont religieusement suivi la scène des yeux et parmi ces deux jeunes, une a pour trait de personnalité l’empathie et l’autre l’impulsivité. La première personne se questionnera vraisemblablement sur l’état de la personne tombée en se mettant à la place de cette dernière et en se disant qu’elle s’est peut-être blessée. Bref, elle compatira avec le malchanceux. Quant à la deuxième personne, elle aura plutôt tendance à spontanément s’esclaffer. Cela ne signifie pas qu’elle ne ressent pas de l’empathie, cela veut juste dire qu’elle était plus disposée à réagir ainsi vu son trait de personnalité. Puis, cela va de même pour la personne empathique, on ne peut pas affirmer qu’elle n’est pas impulsive à ses heures. Pour terminer, le tempérament, qui possède une base biologique, est en fait une dimension de la personnalité. Il évoque le côté affectif et émotionnel de celle-ci. Durant l’Antiquité, un certain Galien présenta quatre types de tempérament qui, d’une certaine manière, ont influencé notre monde moderne. Il y a le tempérament sanguin associé à l’optimisme, le tempérament flegmatique lié au calme et à la résilience, le tempérament mélancolique qui correspond à la tristesse et la morosité, puis enfin le tempérament colérique qui induit la force et l’ardeur. Finalement, il est important de se rappeler que même si le tempérament d’une personne est présent dès les premiers mois après la naissance, cela n’empêche pas l’environnement et l’expérience de l’influencer au fil du temps. Et voilà! J’ose espérer que vous discernez mieux la différence entre ces trois concepts que sont la personnalité, le caractère et le tempérament. Toutefois, vous pouvez continuer à taquiner votre frère sans faire aucune distinction, car moi-même, je le fais et je vous assure qu’il ne se rend pas compte de la subtile différence… À bien y penser, c’est normal, puisqu’il n’est pas un super étudiant en psychologie comme nous! « La personnalité est à l’homme ce que le parfum est à la fleur. » — Charles-M. Schwab Conception freudienne de la personnalité Par Augis Kamana P lusieurs auteurs, tous aussi importants les uns que les autres, se sont efforcés à définir la notion de personnalité. Sigmund Freud, l’une des figures les plus renommées dans son domaine, se trouve parmi ces auteurs qui ont émis des théories expliquant la personnalité. C’est en accord avec la théorie darwinienne (auteur influent auprès de celui-ci) que Sigmund Freud avance que l’homme est guidé par ses instincts donnant lieu à ce qu’il appela des pulsions de vie (Éros) ainsi qu’à des pulsions de mort (Thanatos). Pour Freud, les différentes instances de la personnalité, soient le ça, le moi et le surmoi, contiennent chacune leur pulsion respective. Grossièrement, le ça obéit au principe de plaisir et tend à satisfaire les besoins innés de l’individu sans égard aux dangers de la réalité. Quant au surmoi, il désigne la structure morale, la conception de ce qui est bien ou mal. Finalement, le moi, opère selon le principe de réalité; ayant intériorisé les exigences parentales et sociales, il agit comme « arbitre » entre les exigences du ça et ceux du surmoi. Ainsi, étant donné que ces instances ne fonctionnent pas toutes selon les mêmes principes, les différentes pulsions peuvent entrer en conflit et engendrer de l’anxiété. Freud dénote trois types d’anxiété dépendamment des sphères qui entrent en conflit. Freud a appelé le premier type d’anxiété: anxiété réaliste. Ce dernier découle des dangers réels du monde externe; en d’autres mots, le moi contre le monde réel. (Par exemple, la peur des serpents pour certains.) L’anxiété névrotique, quant à elle, est la peur que les impulsions du ça échappent au contrôle de la personne. C’est donc une opposition entre le moi et le ça. Des sentiments agressifs contre une personne en autorité en constituent un bon exemple. Freud suggère que la façon la plus utilisée pour composer avec l’anxiété névrotique est de projeter, sur une cible moins menaçante, la colère qui en découle. Finalement, l’anxiété morale émane du conflit entre le moi et le surmoi en ce sens qu’il a peur d’être sanctionné par ce dernier. Lorsque l’individu a des pensées moralement inconcevables telles que vouloir tuer un parent par exemple, cela se traduit en une grande honte et culpabilité de la part de l’individu. Bien évidemment, aucun de ces types d’anxiété n’est plaisant pour la personne; Freud soutient que le moi adopte des stratégies pour se protéger communément appelées : Mécanismes de défense! Je me méfie, tu te détaches, il réagit bizarrement…ou les facettes du Cluster A! Par Annie Lavoie i vous observez quelqu’un dont les conduites dévient largement de ce qui est attendu culturellement, il y a de fortes chances que cet individu souffre d’un trouble de la personnalité. Les déviations associées à ces troubles telles qu’une mauvaise perception de soi, d’autrui et des événements, des réponses émotionnelles inappropriées, un mauvais fonctionnement interpersonnel et un mauvais contrôle des impulsions sont durables et s’inscrivent dans plusieurs domaines de la vie. S Dans le Diagnostics and Statistical Manual (DSM-IV), les troubles de la personnalité sont classés en trois catégories, soit les « Clusters » A, B et C. Comme le titre l’indique, cet article ne fait état que du premier, qui se caractérise par des conduites étranges, distantes et excentriques. On y retrouve les troubles de la personnalité paranoïaque, schizoïde et schizotypiques. Le trouble de la personnalité paranoïaque est caractérisé par un niveau de méfiance extrême envers les autres, dont les intentions sont toujours perçues comme malveillantes. Les paranoïaques sont souvent perçus comme froids et distants et n’ont pas ou peu de relations proches. En effet, ils testent rapidement la loyauté et les intentions des autres et peuvent entretenir de la rancune pendant très longtemps. Ils discernent également à tort des significations menaçantes dans des événements ou des gestes anodins. Avec toute cette méfiance, il est difficile de traiter ce trouble, puisque les paranoïaques ne songent pas à consulter, se percevant bien par rapport aux autres qui sont responsables de leur malheur… Néanmoins, les objectifs du traitement résident dans le développement de l’empathie, la lutte contre l’insécurité et la réinterprétation des intentions d’autrui. Le trouble de la personnalité Schizoïde se traduit par un détachement des relations sociales et des expressions émotionnelles restreintes dans les rapports avec les autres. Un peu comme les paranoïaques, les schizoïdes sont généralement perçus comme étant froids, sombres et distants : ils n’ont pas besoin d’attention ni de relations proches et n’éprouvent du plaisir que dans de rares activités sinon aucune. Ils ne réagissent pas aux critiques et ne semblent pas ressentir les conséquences de l’isolement social. Ce trouble est aussi difficile à traiter de par le manque de motivation de la personne schizoïde… Les objectifs restent néanmoins de développer le sentiment d’empathie et de réduire l’isolement social en amenant l’individu à faire des activités de groupe. Le trouble de la personnalité schizotypique, quant à lui, représente un ensemble de conduites excentriques, de distorsions cognitives et de croyances étranges qui font qu’un individu a du mal à fonctionner dans ses relations interpersonnelles. Les schizotypiques sont souvent ceux qui s’habillent de manière excentrique. Leurs réactions et émotions peuvent sembler inappropriées (par exemple, rire dans une situation triste) et leurs comportements sont souvent influencés par la pensée magique ou une croyance (par exemple, avoir des pouvoirs spéciaux). Leur façon de parler est élaborée et difficile à suivre : parfois, ils se parlent à eux-mêmes. Ils ont très peu de relations proches, surtout par crainte d’être persécutés. C’est souvent l’isolement social qui amène ces personnes à consulter en thérapie. L’anxiété qui accompagne la méfiance dans les relations sociales peut être traitée par la médication. Il est à noter que lors de la publication du DSM-V, seul ce dernier trouble sera conservé, et les deux autres feront l’objet d’une reclassification. Attention également à ne pas généraliser : des traits associés à ces pathologies peuvent être présents de manière très forte chez un individu sans toutefois conduire à une pathologie. Bref, n’allez pas conclure que votre tante est schizotypique simplement parce qu’elle a 4 chats, s’habille comme une hippie et est convaincue qu’elle peut prédire l’avenir dans les feuilles de thé…non mais là, franchement, il y a des limites! Les Explosifs !?! Par Aurélie Wagner L e deuxième groupe de troubles de personnalité est le groupe B. Ce dernier inclut les personnalités antisociale, borderline, histrionique et narcissique. Ces individus apparaissent souvent sous un jour théâtral, émotif et capricieux. Les descriptions ci-dessous dressent une liste des manifestations les plus courantes, néanmoins, une personne ne présente pas nécessairement toutes les caractéristiques associées au trouble. Personnalité antisociale : Les personnes présentant ce trouble de personnalité adoptent généralement un mode de mépris et de transgression des droits d’autrui. Ce diagnostic ne peut être porté que chez l’individu de plus de 18 ans; avant on parlera plutôt de trouble des conduites dont certains symptômes doivent être présents avant l’âge de 15 ans. Les individus ne parviennent pas à se conformer aux normes sociales qui déterminent les comportements légaux. Ils peuvent également manipuler les autres, agresser d’autres personnes ou se livrer à des activités illégales. De plus, ils sont généralement impulsifs, ce qui peut se traduire par une incapacité à planifier à l’avance. Ils présentent régulièrement une certaine agressivité et un mépris inconsidéré pour leur sécurité ou celle d’autrui. Par ailleurs, il est fort probable qu’ils fassent preuve d’une irresponsabilité persistante (par exemple, être incapable d’assumer un emploi stable) et ne montrent, en règle générale, pas de remords par rapports aux actes qu’ils ont posés. Personnalité borderline : Les individus considérés comme borderline se caractérisent globalement par une instabilité dans leurs relations interpersonnelles, de l’image de soi et des affects et par une impulsivité marquée. Cela peut se traduire par fournir des efforts considérables pour éviter les abandons (réels ou imaginaires), par un mode de relations interpersonnelles instables et intenses passant d’une idéalisation excessive à une dévalorisation. Il peut également y avoir présence d’une perturbation de l’identité et une impulsivité marquée dans plusieurs domaines importants. Ces personnes se caractérisent également par une répétition de gestes et/ou comportements suicidaires ou d’automutilation. De plus, on peut observer une instabilité affective, des sentiments chroniques de vide, des colères intenses et inappropriées dans des situations de stress, d’une survenue transitoire d’une idéation persécutoire ou de symptômes dissociatifs sévères. Personnalité histrionique : Une personne dite histrionique est caractérisée par des réponses émotionnelles excessives et une quête d’attention importante. Par exemple, elle sera mal à l’aise dans les situations où elle n’est pas au centre de l’attention, l’interaction avec autrui est souvent caractérisée par un comportement de séduction sexuelle inadaptée ou provocante et la personne utilise régulièrement son aspect physique pour attirer l’attention sur elle. L’expression émotionnelle est superficielle ainsi que rapidement changeante et la manière de parler est trop subjective tout en étant pauvre en détails. On assiste généralement à une dramatisation et à un théâtralisme. De plus, la personne est facilement influencée par autrui ou par les circonstances et considère que ses relations sont plus intimes qu’elles ne le sont en réalité. Personnalité narcissique : La caractéristique principale d’une telle personnalité est un mode général de fantaisies ou de comportements grandioses, de besoin d’être admiré et de manque d’empathie. Cela se reflète par un sens grandiose de sa propre importance, par la présence de fantaisies de succès illimité, de pouvoir, de splendeur… La personne pense être spéciale et unique et a un besoin très exagéré d’être admirée. De plus, elle pense que tout lui est dû et n’hésite pas à exploiter l’autre pour parvenir à ses propres fins faisant clairement preuve d’un manque d’empathie. Finalement, un individu narcissique tend à envier les autres et à penser que les autres l’envient ainsi qu’à faire preuve d’attitudes et de comportements arrogants et hautains. N’évitons pas la dépendance obsessionnelle… Par Zineb Bahdine Trouble de la personnalité évitante L es personnes souffrant du trouble de personnalité évitante sont extrêmement sensibles et hyperémotives aux jugements négatifs et opinions des autres. C’est pour cela qu’elles évitent au maximum d’entrer en relation avec autrui. Étant donné leur basse estime de soi et leur peur du rejet, elles ne détiennent pas le courage d’entretenir des relations d’amitié. Ces personnes deviennent dépendantes du petit nombre de personnes avec qui elles se sentent en sécurité. La cause du développement de ce trouble est en partie biologique. D’après les connaissances recueillies sur le sujet, les individus développant ce trouble posséderaient un tempérament dès la naissance qui les dirigerait vers un comportement évitant. Comme facteur psychosocial, le manque d’amour leur étant dédié par leurs parents accroît considérablement le manque d’estime de soi qui à son tour se développe en une aliénation sociale. Le traitement consiste à appliquer la technique de désensibilisation systématique, permettant aux patients de se relaxer en présence de situations qu’ils craignent. Trouble de la personnalité dépendante Les victimes de ce trouble dépendent d’autrui concernant toutes décisions qu’ils ont à prendre, qu’elles soient dérisoires ou décisives. De peur d’être rejetée par les gens, la personne à la personnalité dépendante se met en accord avec ces derniers même si, au fond d’elle, elle ne l’est pas. Le patient dépendant ressent à tout prix le besoin de garder les relations affectueuses avec autrui. Ce désir proviendrait de plusieurs caractéristiques comportementales, dont la timidité et la soumission. Non seulement la dépendance aux opinions d’autrui le travaille, mais il craint notamment d’être laissé seul par peur de ne pas être capable de se débrouiller. Cette soif d’être à l’unisson avec les autres rend les patients dépendants à être réceptifs aux thérapies proposées par le psychologue. Trouble de la personnalité obsessionnelle-compulsive Les individus vivant avec ce trouble sont d’avides perfectionnistes. La pensée des choses bien faites devient une préoccupation, voire une obsession. Leur manie de la perfection entrave les projets qu’ils entreprennent, c’est-à-dire que l’achèvement d’une tâche simple peut être inaccomplie dû aux exigences trop strictes qu’ils se donnent. Les psychologues ne possèdent pas une thérapie miracle aidant les patients à surpasser leur crainte de la perfection. Ces derniers visent en partie les peurs qui sont le fondement de chaque pensée et acte obsessionnel. Sous les draps de la schizophrénie… Par Zineb Bahdine Pas de sexualité pour toi, schizophrène… L es connaissances sur le fonctionnement sexuel des patients rencontrant de sévères troubles mentaux ont rarement été étudiées en profondeur. C’est le cas avec le trouble de la personnalité schizophrénique. Jusqu’à récemment, discuter des problèmes sexuels d’un patient schizophrène était considéré, par plusieurs psychiatres, comme étant inapproprié, car selon ces mêmes professionnels de la santé, le patient ne devrait en aucun cas s’engager dans ce genre de pratique. Dans les années 1900, les recherches effectuées par Von KrafftEbing supposaient que l’excès d’actes sexuels chez l’humain pouvait provoquer l’insanité d’esprit. Malgré ce genre de fausses croyances, peu a été fait concernant la nature du fonctionnement sexuel d’une personne atteinte de schizophrénie. Pourquoi alors ? Simplement parce que, durant plusieurs années, les gens ont éprouvé un inconfort à aborder le sujet de la sexualité avec un patient souffrant de schizophrénie, de peur de déclencher ou inciter un comportement inapproprié. Les dysfonctionnements sexuels D’après les récentes études de Macdonald (2003), approximativement 80 % à 90 % des schizophrènes, sexe confondu, éprouveraient un dysfonctionnement sexuel relié aux antipsychotiques leur étant prescrits. D’autant plus qu’il a été démontré qu’avant même de détecter une paraphilie chez les schizophrènes, ceux-ci ressentaient un désintérêt vis-à-vis le désir d’entreprendre des relations sexuelles (Rowlands, 1995). Il est donc possible d’inférer que la prescription d’antipsychotiques pourrait être la cause du bas taux de libido chez ces patients. Ces derniers ne rencontrent pas que la difficulté érectile, éjaculatoire ou même l’atteinte de l’orgasme, leur sexualité est entravée par un vaste inventaire de troubles sexuels et émotionnels (émoussement affectif). Par conséquent, leur vie sexuelle, qui est souvent à risque (grossesses non désirées, ITS, etc.), se réduit souvent à la masturbation. Les facteurs Plusieurs facteurs portent entrave à la vie sexuelle des patients schizophrènes. L’isolement habituel du patient en tant que facteur socioculturel, l’hypo sexualité coïtale due à un choix limité de partenaire en tant que facteur personnel et la médication antipsychotique en tant que facteur physiologique ne favorisent pas à créer un environnement sain de développement sexuel. Le peu de connaissances portant sur la sexualité des patients schizophrènes handicape l’efficacité des traitements leur étant conçus. La personnalité et… les neurosciences? Par Elsa Massicotte L e concept de la personnalité est plutôt complexe et parfois difficile à conceptualiser. À première vue, le mariage entre les neurosciences et l'étude de la personnalité peut sembler quelque peu incongru, voire farfelu. Et pourtant… Google Scholar génère plus d'un million de résultats pour les mots brain et personality! Phineas Gage marque sans doute les débuts de l’étude de la personnalité dans une perspective neuroscientifique. M. Gage, chanceux dans sa malchance, survécu à un très sévère traumatisme crânien dû à une barre de fer qui lui traversa le crâne au niveau des lobes frontaux. Miraculeusement, il s'en tira sans problème ni au plan intellectuel ni au plan physique. Toutefois, cet homme qu'on décrivait autrefois comme fiable et social, devint irrespectueux, vulgaire et d'humeur changeante. Ces changements majeurs dans sa structure de personnalité contribuèrent à une avancée scientifique importante dans le domaine : on associa les lobes frontaux à la personnalité. Depuis Gage, de l'eau a coulé sous les ponts. Le modèle du Big Five 1, avec ses cinq facteurs, a maintenant été étudié en neuroimagerie 2. Ainsi, l'extraversion est associée au volume d'une région du système de la récompense, le neuroticisme est associé aux régions impliquées dans le traitement des affects négatifs, l'agréabilité est associée aux régions de la cognition sociale (compréhension des autres) et le caractère consciencieux est pour sa part associé aux régions de la planification. Le petit dernier, l'ouverture à l'expérience, n'a pour sa part pas de corrélat cérébral suite à cette étude. Le modèle Biosocial de Cloninger, qui comprend quatre tempéraments (recherche de la nouveauté, évitement du danger, dépendance à la récompense et persistance) a été investigué en imagerie par résonance magnétique anatomique. Les chercheurs ont réussi à corréler chaque dimension avec le volume de la matière grise d'une ou de plusieurs régions du cerveau 3. Mais qu’en est-il des troubles de la personnalité? Voici un bref aperçu de la littérature. Personnalité Borderline : Ces patients présentent une suractivation de l'amygdale (partie intégrante du système limbique, notamment impliquée au niveau de la peur) à la vue de stimuli aversifs4. Personnalité schizotypique : Ces patients ont un volume moindre de matière grise au niveau du gyrus temporal supérieur gauche. Cette anomalie se retrouve aussi dans la schizophrénie, mais cette maladie comporte de nombreuses autres anomalies cérébrales qui ne sont pas présentes chez les patients aux prises avec un trouble de personnalité schizotypique5. Personnalité antisociale : Lors d'une tâche d'inhibition de type go/no go, les patients antisociaux sollicitent un réseau cérébral beaucoup plus large que les contrôles pour qui l'activation se concentre au niveau frontal6. Personnalité narcissique : Deux groupes de participants en santé ont été divisés en fonction d'un score élevé versus faible au Narcissism inventory. Les deux groupes présentaient une activation différentielle dans les quatre régions cérébrales suivantes : insula antérieure, cortex préfrontal dorsolatéral, cortex cingulaire postérieur et cortex prémoteur, lors de la présentation de visages présentant diverses émotions7. Personnalité histrionique : Un article rapportait qu'une dame de 47 ans qui avait cru souffrir toute sa vie d'un trouble de personnalité histrionique a finalement reçu un diagnostic de méningiome, une tumeur s'attaquant aux méninges8… Personnalité schizoïde : Une équipe de chercheurs a trouvé une forte association entre un comportement de type schizoïde et le récepteur dopaminergique D2 9. Bref, le domaine des neurosciences de la personnalité est un plein essor et s'avère prometteur afin de mieux comprendre ces troubles particulièrement envahissants. Qui sait ce que le futur nous réserve, la science trouvera peut-être un remède pour les Mom Boucher et les Guy Turcotte de ce monde! Troubles de la personnalité et abus de substances Par Philippe Bienvenue La boîte à lettres du Dr Phil. Cher Dr.Phil, j'étais en train de chiller avec mes chummies dans le sous-sol de mes parents en sniffant des vieilles bouteilles de M.Net quand un de mes vieux est descendu dans la cave pour nous avertir que si on continuait comme ça, on allait devenir fou dans notre tête. C'est-tu vrai? WaddupYo? Mon cher « WaddupYo? », je ne peux pas affirmer que l'abus de substances, que ce soit de l'alcool, des drogues ou des produits ménagers puisse automatiquement causer des troubles mentaux. Toutefois, la littérature démontre qu'il y a une comorbidité significative entre les troubles de la personnalité et l'abus de substance. Une étude aux États-Unis fait état d'une prévalence de troubles de personnalité de 6 % à 9 % chez la population en générale (Samuels, Nestadt, Romanoski, Folstein et McHugh, 1994). Comparez cela aux statistiques suivantes issues d'une étude québécoise et vous pourrez tirer vos propres conclusions ou, du moins, exercer vos neurones en lisant d'autres choses que les résumés d'Occupation Double dans le Journal de Québec. L'étude québécoise en question est une publication du groupe Recherche et Intervention sur les Substances psychoactives — Québec (RISQ). Elle s'appuie sur des données provenant de 255 sujets toxicomanes dans des centres de réadaptation du Québec. Les résultats révèlent que seulement 12 % des sujets ne présentent aucun trouble de la personnalité aux échelles du Millon Clinical Multiaxial Inventory (MCMI) et que 71 % présentent plus d'un trouble. Comme vous pouvez le constater, la toxicomanie va souvent de pair avec les troubles de la personnalité. Les prévalences diffèrent selon le trouble de la personnalité, tel que montré dans ce résumé de tableau : Prévalence des troubles de personnalité chez les toxicomanes (Landry, Nadeau et Racine, 1999) Aucun trouble, 11.8 % ; Scizoide, 33.3 % ; Évitant, 48.6 % ; Dépendant, 52.9 % ; Histrionique, 10.6 % ; Narcissique, 12.5 % ; Antisocial, 12.5 % ; Compulsif, 0 % ; Passif agressif, 56.9 % ; Schizotypique, 7.1 % ; Limite, 21.2 % ; Paranoiaque, 12.5 %. Ces troubles diffèrent quelque peu de ceux retrouvés dans le DSM-IV-TR étant donné que l'étude a été réalisée à l'époque du DSM-III, mais cela vous donne quand même une bonne vue d'ensemble sur la situation. Cela permet aussi de mettre en lumière un problème pouvant nuire au rétablissement des toxicomanes : la comorbidité avec d'autres troubles psychologiques. Il est donc essentiel pour un intervenant d'avoir ces troubles en tête, car si ses interventions ne se font qu'au niveau du problème de toxicomanie, les chances de rémission du client seront amoindries. Le fait de renifler un produit ménager en tant que loisir au lieu de faire comme les jeunes gens de votre âge qui collectionnent les timbres et échangent sur internet démontre peut-être un problème de toxicomanie, et même un trouble de la personnalité. Il est même possible que vous vous reconnaissiez dans la description de certains troubles décrits dans le présent journal. Je suis bien heureux de ne pas avoir d'enfants. Dr Phil Ces personnalités qui se partagent un même corps… Par Chloé Juneau-Speth H omme sophistiqué, Arthur est un Anglais expert en sciences et en médecine. Allen, lui, est un escroc et un manipulateur qui se passionne pour la batterie et la peinture de portraits. Quant à Adalana, elle écrit des poèmes, mais s’adonne la plupart du temps au ménage et à la cuisine. Le petit David, huit ans, se fait souvent persécuter dans la cour d’école. Bien que toutes ces personnalités diffèrent en de nombreux points, ils se partagent le même corps. Un tel phénomène semble insensé, mais il est maintenant reconnu des psychologues : il s’agit du trouble dissociatif de l’identité (TDI), auparavant nommé « personnalité multiple ». Le DSM-IV classe le TDI parmi les troubles dissociatifs et le décrit comme suit : « présence de deux ou plusieurs identités ou états de personnalité distincts qui prennent tour à tour le contrôle du comportement ». En effet, la personne souffrant d’un TDI passera inconsciemment d’une personnalité à une autre. Chacune d’elle ayant ses propres caractéristiques : âge, sexe, apparence, compétences, etc. Beaucoup de symptômes peuvent se développer chez une personne atteinte. Il est donc essentiel d’approfondir certains d’entre-deux. L’amnésie dissociative est la plus fréquente. Le patient aura plusieurs trous de mémoire injustifiés quant à des passages ou à des périodes de sa vie. Ces événements oubliés ne sont pas perdus, mais plutôt connus d’un ou de plusieurs alter. On peut également remarquer chez les personnes souffrant du TDI des changements, voire des pertes de leurs compétences, de leur jugement critique et de leurs désirs. Puisque chaque personnalité est différente, chacune d’elle aura des aptitudes et des préférences uniques. Par exemple, un homme pourrait ne pas maîtriser la cuisine tandis que son alter pourrait être apte à préparer un repas gastronomique. Les personnalités diffèrent également au niveau de leurs sentiments et de leurs relations avec autrui. Ainsi, un individu et son alter pourraient traiter différemment leur voisin; l’un agissant avec gentillesse et l’autre avec agressivité. De plus, le patient pourra être sujet à des symptômes « somatoformes », c’est-à-dire qu’il ressent des sensations physiques, mais d’origine mentale. La plupart du temps, ces perceptions proviennent du vécu traumatisant de la personne. Notamment, l’impression d’être contrôlé, d’avoir les mains liées ou de voir le visage d’un agresseur. Enfin, l’individu pourra présenter plusieurs blessures ou problèmes physiques. Bien que ces symptômes ne soient pas directement reliés au TDI, ils peuvent fournir des informations quant au vécu du patient : c’est là qu’il faut chercher les causes du trouble. Les causes menant au TDI sont principalement liées à l’enfance ou à l’adolescence de la personne. Ce sont des évènements traumatisants et/ou répétitifs qui mènent à une dissociation de la personnalité telles les agressions physiques, verbales et la négligence parentale. Attardons-nous désormais à l’explication d’un tel phénomène par les chercheurs. Le psychologue Putnam met de l’avant que chaque individu a la capacité de dissocier, mais que dans un développement normal, celui-ci intègre le sens du « moi ». Chez la personne souffrant de TDI, ce « moi » n’a pas réussi à être intégré à cause d’épisodes trop choquants. Kluft explique que face à un stimulus qui lui est bouleversant, un enfant peut ne pas avoir d’autre moyen de défense que de se dissocier. Cet alter surgira alors dans des situations semblables. Par exemple, un enfant pourrait involontairement se dissocier à chaque crise de sa mère afin de se protéger de celle-ci. L’enfant peut se dissocier pour protéger sa personne physique autant que pour protéger sa mémoire. Le trouble se développera à l’âge adulte si aucune aide n’est apportée et d’autres personnalités risquent d’apparaître. Malheureusement, il est rare qu’une aide puisse être apportée aux jeunes vivant ces situations puisqu’ils n’ont pas conscience de ce phénomène. À l’âge adulte, cela ne change guère : peu d’individus réalisent qu’ils ont plusieurs personnalités. D’ailleurs, les personnes ayant conscience de leur problème vont rarement consulter par peur d’être traités de « fous ». La plupart du temps, ce sont des problèmes tels que la dépression, un trouble de mémoire ou une relation conjugale difficile qui mènent le patient à consulter. Bien que le TDI soit difficile à repérer, le travail le plus complexe pour le psychologue est de le soigner. Le traitement cognitif est l’une des pratiques utilisées par les psychologues afin de soigner le TDI. La première étape consiste à rassembler les connaissances, les sensations et les comportements dissociés afin d’atteindre une seule conscience « normale et continue ». Pour cela, le psychologue doit discuter avec chacune des personnalités de son patient pour connaître leur vécu et ce qu’elles savent. Avec le temps, les parties sont censées s’unifier et le patient aura intégré le « moi ». Les thérapies soignant le TDI peuvent s’avérer très longue puisqu’une personne peut avoir au-delà de vingt alter. De plus, un suivi doit être fait afin de surveiller l’état du patient. Vous rappelez-vous d’Arthur, d’Allen, d’Adalana et de David? Tous sont des alter de Billy Milligan, homme très médiatisé en 1970 pour avoir commis quatre viols. Le cas de Billy résume très bien le trouble dissociatif de l’identité. Il fut reconnu que l’homme souffrait du TDI, car plusieurs personnalités, 24 au total, prenaient tour à tour le contrôle de son comportement. C’est ainsi qu’il a pu commettre des crimes sans avoir aucun souvenir de ceux-ci. Je vous suggère fortement de vous procurer le roman de Daniel Keyes : « Les milles et une vie de Billy Milligan » afin d’en savoir plus sur l’histoire émouvante de cet homme atteint du TDI. Avez-vous la personnalité d’un leader ? Par Anne-Sophie Duval e plus en plus d’entreprises font appel à des psychologues et à des consultants en psychologie afin de trouver la perle rare comme gestionnaire. Cela est bien normal quand on y pense, car ce sont parfois des fortunes considérables qui dépendent de la réussite ou de l’échec des gestionnaires d’une entreprise. Ainsi, la connaissance de la personnalité représente un enjeu important dans le monde du travail, car elle permet de prévoir, avec une certaine marge d'erreur, la congruence entre le type de personnalité d’un candidat et un environnement de travail précis. D Aujourd’hui, l'évaluation de la personnalité se fait couramment avec des modèles multifactoriels. Le modèle en cinq facteurs, appelé aussi « Big five » est composé de cinq dimensions : Stabilité émotionnelle/Névrotisme, Extraversion/Introversion, Ouverture à l’expérience, Agréabilité/Désagréabilité et caractère Consciencieux/Négligent (Costa et McCrae, 1990). Chacun de ces facteurs se subdivise ensuite en six facettes qui permettent de décrire la personnalité d’un individu de manière plus nuancée. Il faut savoir que ce modèle se situe sur un continuum, donc n’est pas un outil d’évaluation dichotomique. Il faut aussi noter que les deux pôles d’un même facteur ne sont pas forcément des opposés. Présence de caractéristiques factorielles pouvant être associées au leadership : Extraversion : Les personnes extraverties préfèrent les activités en groupe et se caractérisent par leur enthousiasme et l’énergie qu’elles dégagent. Ce sont des personnes fonceuses. Stabilité émotionnelle : Les personnes stables émotionnellement présentent une attitude calme, pondérée et réfléchie. Ces personnes sont capables de beaucoup de sangfroid lors d’événements stressants. Ouverture à l’expérience : Les personnes ouvertes aux expériences sont de nature curieuse et imaginative. Elles sont créatives et tolérantes. Le changement ne les effraie pas. Agréabilité : Les personnes agréables ont une tendance à être compatissantes, conciliantes et coopératives avec les autres. Elles se démontrent intègre et droite. Caractère consciencieux : Les personnes consciencieuses accordent une très grande importance à la réussite. Elles prônent l’autodiscipline, le respect des obligations et la persévérance. Alors, avez-vous tout ce qu’il faut pour être un bon gestionnaire ? L’art de naviguer dans les torrents Par Jennifer Mercure A u cours de notre vie, nous sommes soumis à diverses épreuves plus ou moins difficiles. Il nous arrive aussi d’entendre l’histoire de personnes qui ont un passé difficile, qui ont vécu des traumatismes. Pourtant, certaines d’entre elles réussissent à s’en tirer mieux que d’autres. C’est ce qu’on nomme la résilience. La résilience, par définition, est la capacité des matériaux à résister aux chocs. En psychologie, nous parlerons plutôt de l’aptitude d’un individu à faire face aux difficultés de la vie, à s’épanouir malgré les obstacles de l’environnement. Ce concept introduit par Boris Cyrulnik dans les années soixante, ne serait pas inné, mais serait en étroite relation avec le type d’attachement développé durant l’enfance. Plusieurs facteurs sont reliés à une plus grande résilience de l’individu, des facteurs familiaux, biologiques, sociaux. Cependant, d’autres facteurs sont propres à l’individu et aident à mieux cerner les gens qui auront plus de chance de passer à travers les épreuves. La personnalité résiliente Certains facteurs, si présents chez l’individu, peuvent favoriser la résilience. 1- Les stratégies de coping : La réponse cognitive et comportementale de l’individu en situation de stress. Comment la personne réduit les stresseurs de l’environnement. 2- Les émotions positives : La capacité de la personne à percevoir le positif, l’utilisation de l’humour, le rire, les sourires. 3- L’autorégulation : Ce qu’on peut qualifier d’intelligence émotionnelle. Capacité de la personne à moduler son comportement en fonction de l’environnement afin de conserver sa stabilité. 4- Un locus de contrôle interne : La personne a le sentiment qu’elle possède un pouvoir d’agir, qu’elle a un contrôle sur sa vie. 5- La « robustesse » : Ce terme définit l’enthousiasme et la curiosité dont fait preuve l’individu. Capacité de voir les difficultés comme une occasion d’évoluer sur le plan personnel. En plus des ces éléments, certains traits de la personnalité favorisent la résilience Un quotient intellectuel élevé Une humeur positive Un tempérament optimiste Le sens de l’humour Une haute estime personnelle Des habiletés de communication Capacité à demander de l’aide L’altruisme L’empathie Capacité d’adaptation Ces éléments de la personnalité ont été corrélés avec la résilience et peuvent aider à discerner les personnes plus susceptibles de se rétablir après un traumatisme. Par contre, cela ne représente pas une garantie. Peut-être pouvons-nous simplement tenter de reconnaitre ces forces chez les personnes que l’on souhaite aider et en faire bon usage. La PNL ou l’art de déceler les personnalités Par Manon Chevallier ous avons tous déjà rêvé au moins une fois d’être dans la tête de l’autre pour savoir ce qu’il pense! Et si c’était possible? N Peut-être que la PNL, Programmation Neuro Linguistique vous évoque quelque chose, on l’aborde brièvement au cours des Théories de la Personnalité. Cette discipline a été développée par deux hommes, un docteur en linguistique, John Grinder, et un auteur américain du nom de Richard Bandler qui se sont un jour demandés pourquoi certaines personnes si charismatiques sont capables d’attirer les foules ou encore d’aider les gens à se sentir mieux. Ils ont donc commencé à « modéliser l’excellence », c’est-à-dire à noter les moindres détails, les paroles, les attitudes, bref les performances de figures mythiques de la psychologie telles Milton Érickson, connu pour son hypnose éricksonienne, Fritz Perls ou encore Virginia Satyr. Ils les ont passés au peigne fin pour dévoiler leurs secrets. Les thérapeutes se sont laissés filmer pendant des conférences, pendant leur séance de thérapie ou d’hypnose (sur internet vous trouverez de superbes vidéos d’Érickson en train d’hypnotiser ses clients). Les chercheurs ont conclu qu’effectivement, ces psychologues avaient tous des méthodes de travail communes. La première technique identifiée a été la synchronisation : elle permet d’établir le rapport avec l’autre. Savoir ce que l’autre pense est impossible, mais se synchroniser sur l’autre, sur son type de personnalité, c’est possible et ça aide à instaurer une saine communication. La synchronisation s’exécute à différents niveaux, sur le corps, la gestuelle, mais aussi sur la respiration, le ton de la voix, etc. Voilà une compétence qui serait très utile pour tout futur psychologue. La synchronisation non verbale consiste à reproduire de façon subtile les gestes de la personne avec laquelle on est en train d’avoir un échange. Mais attention, il ne faut absolument pas que cette dernière s’en rende compte sinon c’est foutu, le rapport est brisé. Il n’y a rien de plus agaçant que quelqu’un qui nous singe. Pour rester discret, il ne s’agit pas de croiser les bras quand l’autre croise ses bras, la synchro peut être croisée : la personne croise ses bras, je croise mes jambes, etc. Tout est toujours une question de détails. La synchro, c’est aussi s’accorder sur le volume de la personne, si elle parle fort, je vais à mon tour parler fort… Le monde de la synchronisation est infini. Par ailleurs, Grinder et Bandler ont développé de nombreuses techniques de coaching, d’hypnose, etc. Une méthode assez simple qui contribue à établir le rapport consiste à se calquer sur le monde de l’autre. J’écoute réellement ce que l’autre dit, les mots qu’il emploie, son lexique, ses expressions et je m’accorde sur lui, je vais dans sa carte du monde. Par exemple, deux amis veulent monter un projet de création d’entreprises ensemble, ils sont tous les deux très motivés, mais le projet traîne depuis de nombreux mois. Le premier vient toujours voir le second et lui dit « Écoute-moi, on va faire ça, ça et ça, tu entends ça va être merveilleux ». L’autre répond toujours « Oui, on va voir tu me montreras ça la semaine prochaine ». Un jour, le premier se décide à créer une belle maquette avec du visuel, des couleurs, des dessins et retourne voir le second. Trois jours plus tard, le projet devient enfin concret. Voilà, ce que signifie aller dans la carte de l’autre. Dans mon exemple, nous avions un auditif et un visuel qui désiraient la même chose, mais qui étaient incapables de communiquer correctement ensemble. L’auditif, en créant sa maquette, a réussi à susciter la motivation du visuel. On se demande parfois pourquoi telle personne nous dérange autant, vous pourrez maintenant vous posez la question, est-ce qu’on parle la même langue? Accorder les personnalités, c’est aussi poser les bonnes questions. Par exemple, lorsqu’une amie me dit souvent : « Je ne serai jamais capable d’aller au doctorat! ». La plupart des gens donneraient des réponses, se voudraient rassurants. Ce qui en soit est tout à fait honorable, mais est-ce vraiment aidant d’assurer à l’autre que tout va bien aller. Le méta modèle est une des techniques de la PNL qui consiste à poser des questions adéquates pour renvoyer la personne à elle-même, l’aider à réfléchir sur soi, sur les barrières qu’elle s’impose... Donc, à la phrase précédente, « Je ne serai jamais capable d’aller au doctorat », tu pourrais lui demander « Qu’est-ce qui t’en empêche? » car après tout, qu’est-ce qui l’arrête à part ellemême? Sur ce, bon courage aux premières années pour ce début de session! Pour les curieux, vous trouverez beaucoup d’informations concernant la PNL sur internet. Il y a des formations qui se donnent à Québec et à Montréal. C’est assez dispendieux, mais ça vaut vraiment le coup! Pour tous les finissants et finissantes 2013 ! La première réunion du Comité de l’album se tiendra le jeudi 18 octobre à 11h30 au local 0-48 du FélixAntoine-Savard. Tous ceux et celles qui veulent plus d’informations, vous pouvez contacter la représentante des étudiants de troisième année Sophie Derguy : [email protected]. Si vous êtes intéressés à faire partie du Comité du bal, vous pouvez aussi contacter Sophie Derguy. La réussite de ce bal dépend de vous. Sophie Derguy, représentante des étudiants de troisième année. Les vertus d’une approche psychodynamique Par Annie Lavoie P our quiconque ayant besoin ou désirant entreprendre une thérapie, l’effort se concentrera surtout dans la recherche d’un bon psychologue; parfois, au détriment de l’approche thérapeutique qui conviendrait le mieux! Pourtant, il existe une variété d’approches où chacun y trouve son compte. Dans cet article, j’irai démystifier pour vous l’approche psychodynamique qui encore aujourd’hui fait ses preuves dans le traitement de nombreuses problématiques : troubles anxieux, trouble de la personnalité, trouble de l’humeur… Cette approche trouve ses origines dans le concept de l’inconscient développé par Sigmund Freud. L’inconscient occupe une place prépondérante dans cette forme de thérapie, puisque c’est là que l’individu refoule des conflits passés non résolus, qui sont explorés en thérapie; notamment par l’expression de cet inconscient dans les comportements de l’individu. En somme, on y fait l’exploration de processus dynamiques inconscients en interaction. Cette forme de thérapie se base sur plusieurs concepts tel celui de l’interaction entre la génétique d’un individu, son environnement et ses expériences infantiles, là où les problématiques trouvent souvent leur origine. En démystifiant ces dernières, le thérapeute peut amener la personne à reconstruire son histoire en un tout cohérent. Un autre concept fondamental à la base de ce type de thérapie est celui de la relation d’objet développé surtout par Melanie Klein, psychanalyste autrichienne. Dans l’enfance, les relations avec autrui et les états affectifs y étant associés sont intériorisés pour créer des représentations internes, qui sont sans cesse répétées tout au long de la vie. Les difficultés relationnelles présentes chez un individu trouvent donc leur origine dans ces relations d’objet. Lorsque ces représentations sont reprises en thérapie envers le thérapeute, on dit qu’il y a transfert; par exemple, une personne pourrait parler à son thérapeute comme il le faisait avec son père étant enfant. Comme le client et son thérapeute possèdent leur subjectivité distincte, on dit qu’il y a contre-transfert lorsque le thérapeute vit les expériences du client de façon inconsciente, comme s’il était une personne de son passé. En somme, la thérapie psychodynamique cherche l’origine des problématiques qui peuvent causer les souffrances émotionnelles reliées aux différents troubles en santé mentale. Ainsi, par la réflexion sur soi, mais surtout par l’alliance thérapeutique qui s’établit entre le thérapeute et son client qui servira de cadre pour rejouer les patrons émotionnels de la vie du client, on tente d’amener des changements dans la vie et la personnalité, alléger les symptômes, et mener une vie plus satisfaisante! Toutes les formes de thérapie tendent vers un même but, soit celui de guérir la souffrance émotionnelle, ou du moins alléger les symptômes liés à la pathologie. Beaucoup de recherches font état de l’efficacité de la thérapie psychodynamique, mais aussi de la thérapie cognitive-comportementale. Dans les approches moins connues, on peut citer entre autres la psychanalyse, les thérapies humanistes ainsi que la thérapie relationnelle. Quoi qu’il en soit, avec toutes ces informations disponibles, ne laissons pas une mauvaise santé mentale gagner du terrain! DSM-V: Nouveautés et beaucoup de controverses… L Par Alex Poulin Herron a cinquième version brouillonne du Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders a été soumise à plus de 15 000 commentaires provenant de chercheurs et de cliniciens se portant sur la santé mentale, de la communauté médicale, de patients, de la famille et d’avocats. Depuis 2010, les commentaires pleuvent sur cette nouvelle version qui viendra prendre la relève du DSM-IV, datant de 1994, entraînant des changements importants dans le domaine de la psychologie : notamment la réduction et le regroupement des diagnostics. Tout d’abord, l’organisation du DSM-IV a subit un changement considérable dans sa nouvelle version. Autrefois, le DSM-IV divisait les troubles, les facteurs contributifs et les évaluations globales fonctionnelles en cinq axes : désormais, les troubles seront divisés en 20 chapitres selon leur catégorie respective. Également, deux diagnostics ont été supprimés dans la nouvelle version, soit le syndrome de psychose atténué et le trouble mixte d’anxiété-dépression. Le premier diagnostic aidait à identifier si les enfants étaient susceptibles de développer un trouble psychotique. Toutefois, selon l’APA, le 2/3 des diagnostics posés à l’enfance ne progressaient pas vers un trouble psychotique et pouvaient mener à une médication antipsychotique inappropriée pour l’enfant. Quant aux diagnostics NOS (Not Otherwise Specified), ils seront supprimés ou remplacés par l’appellation NEC (Not Elsewhere Classified), ce qui permettra d’avoir plus de spécification. Par exemple, la dépression NEC viendrait avec cinq déterminants, tels que ‘courte durée’, ce qui indiquerait la condition clinique du patient et pourquoi il ne rencontre pas les critères pour les principaux syndromes de dépression. De plus, les critères de diagnostic de l’American Psychatric Association (APA) pour la cinquième édition du DSM viendront reformuler comment les troubles de la personnalité sont identifiés et évalués. En effet, les dix troubles de la personnalité seront désormais regroupés en six catégories : antisocial, évitant, limite, narcissiste, obsessif/compulsif et schizotypique. Suite à une quantité assez énorme de diagnostics du trouble déficit d’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) chez les enfants, les critères ont été resserrés dans la nouvelle version. De plus, le DSM-5 proscrit le diagnostic d’une dépression majeure chez une personne en deuil reportant un grand chagrin avant les deux premiers mois de la mort du proche en question. Suite à une horde de critiques, le DSM-5 inclura une notification expliquant que certains symptômes associés à la dépression peuvent être apparents avec ceux d’un deuil. De plus, les diagnostics du syndrome d’Asperger, un trouble autistique, du trouble désintégratif de l'enfance et du trouble envahissant du développement non spécifié seront regroupés sous une seule catégorie diagnostique : ‘‘les troubles du spectre autistique’’. De plus, la catatonie serait désormais considérée comme un sous-type de la schizophrénie, la catatonie étant un déterminant de la schizophrénie et de d’autres diagnostics. Toutefois, la catatonie associée à une condition médicale générale sera maintenue et, l’apparition de la ‘’Catatonie NEC’’ se retrouvera dans la nouvelle édition. Le langage a également été redéfini. Par exemple, le diagnostic du retard mental sera désormais appelé déficience intellectuelle. Les diagnostics concernant l’abus de substances ainsi que la dépendance à une ou plusieurs substances vont également être regroupés sous un même terme, soit addictions et troubles (substance use disorder). Le trouble de l’identité sexuelle ne sera plus considéré comme un trouble, mais sera appelé la dysphorie de genre. Toutefois, certains spécialistes se penchent sur une manière de former un diagnostic formel pour la dysphorie de genre sous une appellation moins péjorative que ‘trouble’, afin que les traitements puissent être remboursés par les assurances. Pour clôturer le tout, l'ajout d’évaluations dimensionnelles, comme l'anxiété et le risque de suicide, va jouer le rôle d'indicateurs de sévérité pour certains symptômes dans la plupart des catégories des troubles : tandis que l'ajout d'indicateurs biologiques (telle que la mesure de l'hypocrétine dans le fluide cérébrospinal servant à déceler un trouble, la narcolepsie) ajoutera d'autres critères diagnostics aux troubles. Découvrir votre personnalité avec les tests psycho pop! Par Caroline Dugal u’est-ce que vos vêtements disent de vous? Savez-vous aligner vos chakras? Avez-vous l’âme d’un justicier? Avez-vous ce qu’il faut pour être une star? Quelle couleur vous représente? Q Avouons-le; il nous est tous déjà arrivé de prendre le Psychologies qui traîne dans la salle de bain et de découvrir qui est notre animal intérieur, notre quotient émotionnel ou encore si nous sommes une personne colérique. Si on observe les sujets de ces tests communément appelés psycho pop, on pourrait se demander en quoi cela peut bien être pertinent. Est-ce que de simples petites questions à choix de réponses détiennent la vérité sur notre personnalité? J’en doute énormément. Mais pourquoi y a-t-il autant de publications remplies de ce genre d’articles? Et pourquoi avons-nous autant de difficulté à empêcher notre crayon de noircir des petites cases en nous disant « Ah! C’est tellement n’importe quoi, mais je vais juste répondre à la prochaine question… » L’intérêt qui entoure ce genre de revues est simple : les êtres humains ont toujours été intéressés à en savoir plus sur leur personnalité et sur celle des gens qui les entourent. C’est ce qui nous permet de nouer des liens avec d’autres personnes, de comprendre comment ils pensent et de déterminer comment agir avec eux. La psychologie de la personnalité peut prédire le comportement d’une personne en se basant sur ses caractéristiques personnelles. Étant des êtres sociaux, ce genre de questionnement est adaptatif (Allport, 1937). L’intérêt répandu pour les tests psycho pop est donc bien compréhensible. D’un point de vue historique, ces tests proviennent du mouvement de la psychologie populaire aux alentours des années 1950 et 1960. Elle fait référence aux théories et concepts de la psychologie qui ont été vulgarisés en des termes qui sont facilement compréhensibles par la population générale. Seulement, ces idées ont souvent été trop simplifiées, mal interprétées ou encore non fondées sur des études scientifiques (APA, 2007). De plus, les auteurs de ce genre d’ouvrage sont généralement des animateurs de télévision, des consultants ou des journalistes qui n’ont absolument aucun bagage académique en psychologie. En d’autres mots, c’est généralement n’importe quoi, inventé par n’importe qui. J’ai vous ai donc concocté un test spécialisé pour les étudiants au baccalauréat en psychologie. En arrivant à l’université, la première chose qui vous est venue à l’esprit est… a) Je dois demander mes congés pour les initiations, le rallye appart, le vins et fromages, le Psycolloque… b) Il me faut au moins 4 de cote, une bourse du CRSH, 15 heures de bénévolat et 10 heures d’assistanat de recherche par semaine, une publication scientifique,… c) Wow, je peux faire un voyage de rafting dans la jungle amazonienne? Mon passe-temps favori est… a) Aller au Cactus, au Pub universitaire, au Turf, … b) Je n’ai pas de temps libres c) Le bungee, le parachutisme et les voyages de dernière minute au Pérou. Les autres vous considèrent comme étant… a) Sociable et joyeux b) Émotionnellement instable c) Cultivé Majorité de A : Vous êtes une personne extravertie, votre couleur intérieure est le jaune fluo et vos souliers favoris sont des pantoufles tricotées par votre grand-mère. Majorité de B : Votre degré de névrosisme est anormalement élevé, mais rassurez-vous, c’est commun chez les étudiants en psychologie. Votre couleur intérieure est le marron et dans une vie antérieure vous étiez un poney. Majorité de C : Vous êtes une personne qui adore expérimenter de nouvelles choses, votre couleur intérieure est le pourpre et vous rêvez secrètement d’être Batman. Deuxième Journée scientifique de l’École de Psychologie de l’Université Laval Le comité organisateur de la Deuxième Journée Scientifique de l’École de Psychologie de l’Université Laval souhaite vous annoncer que cette journée aura lieu plus tôt cette année, soit le 15 novembre 2012. L’un des objectifs de cette journée scientifique est de faire connaitre les différents laboratoires de l'École de psychologie aux étudiants de premier cycle. Plusieurs laboratoires seront présents dont : Céline Bastien : Études des composantes électrophysiologiques impliquées dans le sommeil. Nancie Rouleau : Labo de la neuropsychologie développementale. Elle s'intéresse aux facteurs cognitifs et environnementaux liés au développement d'une schizophrénie ou de la maladie bipolaire. Carol Hudon : Labo de la neuropsychologie du vieillissement. Il se spécialise dans le vieillissement pathologique : Alzheimer, troubles cognitifs légers, démence ainsi que l'impact de la dépression et de l'anxiété sur l'apparition des troubles cognitifs. Caroline Cellard : Labo qui s'intéresse à l'efficacité de la remédiation cognitive auprès de personnes ayant un diagnostic de schizophrénie. Philip Jackson : Labo qui s'intéresse à l'étude des mécanismes neuronaux de l'empathie et de la cognition sociale. Études en neuroimagerie et en stimulation transcranienne (TMS). Isabelle Giroux : Labo du jeu pathologique. Étude des facteurs et des traitements liés à la dépendance au jeu de hasard. Marie-Hélène Gagné : Labo spécialisé en psychologie communautaire et de la prévention. Sophie Blanchet : Labo qui s'intéresse à la neuropsychologie clinique, plus particulièrement de la mémoire épisodique et de l'attention. Études de l'impact des AVC ou des traumatismes crânio-cérébraux sur le fonctionnement cognitif ainsi que l'efficacité de la remédiation cognitive de la mémoire épisodique auprès de ces clientèles. Pour vous inscrire, c’est très simple. Vous avez jusqu’au 6 novembre afin de confirmer votre présence à la Deuxième Journée Scientifique en écrivant votre nom et votre programme d’étude (Baccalauréat ou Doctorat) à l’adresse suivante : [email protected]. Le comité organisateur. À la découverte de nos doctorants… Mathieu Grégoire, candidat au Ph.D recherche Je m’appelle Mathieu Grégoire et je suis étudiant de 3ème année au Ph.D. recherche. Je travaille en neurosciences cognitives sous la supervision du Dr. Philip Jackson. Mon projet de thèse porte sur les modulations comportementales et cérébrales, à la suite de l’exposition continue à la douleur, chez les conjoints de patients souffrant de douleur chronique. Mon projet se déroule en imagerie par résonance magnétique fonctionnelle. L’utilisation de cette technique me permettra de déterminer les mécanismes cérébraux impliqués dans les différences d’évaluation de la douleur d’autrui entre un groupe de conjoints de patients atteints de douleur et un groupe contrôle. Ce projet permettra donc de documenter les impacts d’une exposition régulière à la douleur d’un conjoint au plan comportemental et cérébral. Si vous avez des questions sur le programme, le laboratoire ou mon projet, vous pouvez me contacter à l’adresse suivante : [email protected] Isabelle Labrecque, candidate au doctorat en psychologie clinique Je suis étudiante en troisième année au doctorat en psychologie clinique. Je fais mon mémoire doctoral sous la supervision de Catherine Bégin au sein de l’unité spécialisée en évaluation et traitement des problématiques du poids. Dans le cadre de mon projet de recherche, je m’intéresse à une problématique souvent méconnue : la dysmorphie musculaire (DM). On l’appelle également bigorexie, complexe d’Adonis ou bien anorexie inversée en raison des multiples caractéristiques communes à ce trouble des conduites alimentaires. Plus spécifiquement, j’ai pour but d’évaluer si des hommes souffrant de DM présentent des caractéristiques psychologiques semblables aux hommes intéressés par le développement de leur masse musculaire, sans toutefois présenter la symptomatologie typique d’une personne souffrant de DM. Le projet vise également à évaluer si les hommes atteints de cette condition présentent des caractéristiques semblables à celles identifiées chez les femmes souffrant d’anorexie sur le plan de la personnalité, de l’estime de soi et de l’estime de soi corporelle. Pour en savoir plus sur la problématique ou pour participer au projet : [email protected] Top & Flop Par Marie-Claude Parent Top 1. Malgré la vingtaine amorcée, continuer de passer l’Halloween en se faisant passer pour des jeunes du secondaire. 2. Passer un coup de téléphone sur le site Kawab, puis écouter l’enregistrement à en rire aux éclats! 3. Attendre dans le trafic et appeler à toutes les chaînes de radio pour participer à des concours. 4. Dire à ses amis que tu ne peux pas aller veiller, car tu n’as pas « une cenne » pour ensuite rentrer au bar avec 0 $ et en ressortir complètement saoul! 5. Lorsque l’automne arrive et que les feuilles des arbres doivent être ramassées, en faire un tas, puis se jeter dedans. Flop 1. Après le résultat des élections, tous les gens qui ont écrit sur Facebook qu’ils allaient déménager, eh ben... DÉMÉNAGEZ, on s’en fiche! 2. Mettre jusqu’à 15 000 $ sur sa Tercel, Civic, etc. pour essayer d’avoir des autos de « Rapide et dangereux ». 3. Quand une gang de filles est sur le dancefloor et qu’elles crient chacune leur tour : C’est ma toune!!!!! 4. Le gars qui a fait le tour du monde juste en se faisant interviewer en disant : « Téquila, Heineken, pas l’temps d’niaiser... » 5. Dire que tu n’aimes pas Justin Bieber quand tu connais toutes ses chansons et leurs paroles! Vox Pop Expliquez-moi une de vos habitudes de vie qui peut sembler assez étrange pour les autres… « Dans mon auto, le volume de la radio doit toujours être sur un chiffre pair, sauf pour 15, 20 et 25… alors j’ajuste toujours mon volume en conséquence. » « Ce n’est pas moi, mais une amie aime mettre ses pieds régulièrement dans le visage des gens, car elle dit qu’elle a de beaux pieds! » « Je suis vraiment accro aux potins et je dois toujours m’informer de la vie des gens pour tout savoir… J’aime me mettre au milieu des histoires de couple et leur parler ensuite séparément… » « Mes crayons doivent toujours être dans le même sens dans mon étui. »« Je deviens souvent inquiète à l’idée que j’aie oublié de barrer la porte d’entrée de mon appartement, alors je vérifie sans cesse! » Divertissement Par Augis Kamana Peut-on rire de tout? Même de la mort? « Certainement! », disait Chaplin, « sinon rions de la maladie ». Ainsi, si cela est vrai, rire de la personnalité ne devrait en choquer que très peu. Dans le cas contraire, Chaplin avait tort! Premier entretien Le psychiatre : « Je ne vous connais pas alors le mieux serait que vous commenciez avec le début. » Le patient : « Bien-sûr! Voilà, au début j’ai créé le ciel et la Terre… » Statistiques Selon les statistiques, 1 personne sur quatre souffre d'une forme de trouble mental. Observez trois de vos amis. S'ils n'ont rien, alors c'est vous. Un patient dépressif à son thérapeute Patient: « Parfois, j’ai aussi des idées suicidaires…» Thérapeute: « Dorénavant, il vous faudra régler vos séances d’avance. » Mieux vaut être paranoïaque que mort - - - Les femmes ont tendance à s’asseoir un moment dans leur auto pour faire leurs comptes, écrire une note, etc.; par exemple, après avoir travaillé ou avoir été magasiné. NE RESTEZ PAS ASSISE DANS VOTRE AUTO STATIONNÉE! Un prédateur peut vous observer et saisir l’occasion de se glisser du côté du passager pour vous forcer de le conduire quelque part un pistolet braqué sur votre tempe. DÈS QUE VOUS ENTREZ DANS VOTRE AUTO, VERROUILLEZ LES PORTES ET PARTEZ. Si un prédateur a une arme à feu mais ne vous tient pas, COUREZ! Les chances qu’une balle vous atteigne ne sont que 4 sur 100 et même si c’est le cas, les balles n’atteindront PAS d’organes vitaux. COUREZ! Si possible en “zigzaguant”! Inspiré du Tae Kwon Do: le coude est la partie la plus solide de notre corps. Si vous êtes assez proche pour vous en servir, allez-y! Horoscope de Monsieur 3e œil Par Manon Chevallier Bélier : Votre patience vous fait défaut au point de vouloir dévisser la tête de vos professeurs. Vous vous sentez frustré et constamment en colère de ne pas exceller dans toutes les matières. Vous devriez consulter, avec vos antécédents génétiques vous pourriez bien souffrir d’un trouble de personnalité antisocial. Taureau : Votre couple vous préoccupe beaucoup ces derniers temps, il est temps de réagir et de soigner votre dépendance affective. Ce n’est pas parce que votre copain embrasse la voisine qu’il vous trompe. Les apparences sont parfois trompeuses. Vous avez parfois l’impression d’entendre une petite voix vous parler, pas de panique il s’agit seulement de votre obsession pour le doctorat. D’ici un ou deux ans les voix devraient s’intensifier pour ensuite s’éteindre complètement. Gémeaux : Cancer : Vous avez envie de tout faire mais le temps vous file entre les doigts. Cours de danse ou bénévolat, aller au gym ou étudier. Il faut choisir ou vous allez bientôt faire un burn-out. Lion : Vous devez arrêter d’hésiter et prendre une décision ou sinon le train va quitter la gare sans vous. Côté santé, l’initiation et les nombreux partys ont laissé des traces. Alors maintenant, c’est repos ! Vierge : Grande anxieuse de nature, aujourd’hui les astres ne seront pas avec vous. Le soleil croisera vénus en plein milieu du cours de théories, ce qui ne facilitera pas votre étude. Attention à vos petites manies qui pourraient dégénérer en Trouble Obsessionnel Compulsif. Balance : Vous êtes la zen attitude incarnée. Vos camarades de classe se ruent sur vous pour les travaux d’équipe tellement vous dégagez calme et sérénité. Apprenez à mieux gérer vos fiances, votre loyer ne se payera pas tout seul. Scorpion : Vous ne voyez pas encore le fruit de vos efforts mais la persévérance paye. Vous allez bientôt être reconnu à votre juste valeur. Perdez un peu de poids si vous ne voulez souffrir très prochainement d’apnée du sommeil. Vous avez de l’énergie à revendre et vous êtes sur de vous, un peu trop peut-être. Attention à ne pas prendre la grosse tête, la route est encore longue. Santé : vos troubles intestinaux sont surement dû à un trop plein de bières au pub universitaire. Sagittaire : Capricorne : Dès que vous lisez un nouveau trouble dans le DSM, vous pensez que vous l’avez. Pour information, le trouble dont vous souffrez se nomme l’hypocondrie. Verseau : Vous pensez être en contrôle mais les travaux s’accumulent. Votre agenda universitaire n’est pas votre ennemi. Une meilleure gestion de votre temps vous permettra de mieux profiter de votre temps libre. Poissons : Votre phobie sociale vous a encore empêché de sortir pendant la fin de semaine. La drogue ne vous aidera pas à vous sentir mieux. Alors on respire un bon coup, on boit un grand verre d’eau, et surtout on sort la tête de ses bouquins ! COURS TA RÉUSSITE – La persévérance scolaire, 1km à la fois…. Amateur de course à pied ou simplement désireux d’entreprendre un entraînement? Vous souhaitez vous impliquer auprès de jeunes au parcours difficile et contribuer à leur réussite scolaire et personnelle? Alors Cours ta Réussite, c’est LE projet pour vous! Cours ta Réussite en est à sa deuxième édition cette année et vise à promouvoir la persévérance scolaire auprès de jeunes à risque. Comment? En leur faisant traverser la ligne d’arrivée du Marathon des Deux-Rives de Québec en août 2013 après avoir suivi un programme d’entraînement spécialement adapté à leurs besoins entre octobre et août. En partenariat avec le centre Louis-Jolliet, centre de francisation et de formation aux adultes situé dans le quartier Vanier, une vingtaine de jeunes seront soigneusement encadrés par une vaste équipe de bénévoles tout au long de cet extraordinaire défi. Peu importe votre expérience et votre motivation à soutenir ces jeunes, joignez l’équipe de Cours ta Réussite dans cette formidable aventure! Coureurs chevronnés, tuteurs dans les diverses matières scolaires, membres de l’équipe de nutrition ou de réadaptation, membre de l’équipe de communication…. La liste des postes à combler est vaste et convient à tous les profils! Consultez www.courstareussite.com ou facebook.com/courstareussite ou contactez-nous à [email protected] pour en apprendre davantage sur le projet ou notre première édition. La liste de tous les postes disponibles pour le bénévolat s’y trouve également! Références Forte personnalité, caractère de cochon et tempérament difficile sont-ils synonymes ? Bolduc, Frédéric (automne 2012). Notes de cours : Rencontre 1 : Notions de base. Université Laval. St-Yves, Aurèle (2009). La personnalité en questions, Québec, Les Éditions Saint-Yves inc., 810 Dr. Guislain Museum (2012). Anciens maîtres. Page consultée le 18 septembre 2012 http://www.museumdrguislain.be/index.php?option=com_content&view=article&id=88&Itemid =12&lang=fr Conception freudienne de la personnalité Cary L.Cooper. (1998). Personality: Critical Concepts in Psychology; edit. Routledge, 1664pages Geopsy.com, Psychologie interculturelle et psychothérapie; chapitre 2, Freud. La théorie des pulsions. Ritvo, L.B. (1974). 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