Liste de conseils pour tout savoir sur vos partiels Nous vous avons concocté une liste de conseils pour tout savoir sur vos partiels: - vérifier la salle d'examen sur la convocation - regarder si vous avez un placement attribué - vérifier que vous avez bien votre carte d’étudiant ou une pièce d’identité - vous renseigner sur les documents/appareils autorisés lors de l’épreuve : calculatrice, dictionnaire pour les étudiants étrangers, etc... ► Lors de l’examen : -L’anonymat des copies : il vous est garanti pour chaque épreuve écrite. Les copies doivent être anonymes : soit via un coin à rabattre, soit via un code barre. -Tiers-temps : ceux d’entre vous en ayant fait la demande au préalable doivent se rendre dans la salle indiquée sur leur convocation, salle qui réunit toutes les personnes bénéficiant de temps supplémentaire. - Le retard à une épreuve : vous ne pouvez pas vous voir refuser l’accès à la salle d’examen avant que le premier tiers du temps de l’épreuve ne soit écoulé. Mieux vaut partir en avance, surtout si votre centre d'examen est hors de Paris. - La sortie est autorisée au bout d’une heure. - L’usage du téléphone portable est interdit, celui-ci doit-être rangé et éteint. La possession d’un appareil électronique pendant l’épreuve (smartphone, MP3, autre), constitue un soupçon de fraude, même si vous ne l'utilisez pas. ► En cas de suspicion de fraude: Le droit de finir votre épreuve ne peut vous être retiré (c'est essentiel : si vous n'êtes pas reconnu coupable de fraude, votre épreuve sera notée comme tout le monde et cette note figurera à votre dossier universitaire). Bien entendu, mieux vaut ne pas tricher. Cependant, si vous vous trouvez suspecté de fraude (chose qui peut arriver même lorsqu'on n'a pas fraudé), n’hésitez pas à nous joindre au plus vite à l'adresse [email protected] afin que nous vous assistions pendant la procédure disciplinaire qui s'ensuivra. En cas de questions, d’incident ou d’irrégularité dans le déroulement de vos examens, n’hésitez pas à contacter vos élus UFR Ades Sorbonne ou Fédé Paris I-Panthéon Sorbonne Bon courage, A très vite, L’ADES UFR 02 SCIENCES ECONOMIQUES Annales de sujets d’examen Licence 1 Semestre 1 Table des matières : Introduction Générale à l’Economie p. 4 Problèmes Economiques Contemporains p. 25 Comptabilité d’Entreprise p. 30 Mathématiques 1 p. 84 Statistique et Informatique p. 109 Université Paris I - UFR d’économie - L1 - Janvier 2015 INTRODUCTION GENERALE A L’ECONOMIE Cours d’Antoine d’Autume, Nicolas Canry et Angela Greulich Samedi 10 janvier 2015, de 08h00 à 10h00. Pas de documents, pas de calculette. Commentaire de texte. « Pétrole : les gagnants et les perdants de la chute des cours », A. Eveno et J.-M. Bezat, Le Monde, 28 novembre 2014. « En décidant, jeudi 27 novembre, de ne pas réduire leur production de pétrole, les douze pays membres de l’Opep ont accepté que la chute des cours de l’or noir entamée depuis le début de l’été s’accélère. Vendredi 28 novembre à l’ouverture à New York, le baril de pétrole WTI a ouvert en baisse de 4,40 dollars à par rapport à mercredi soir, à 69,29 dollars. (…). Depuis la mi-juin, les cours se sont effondrés de 35 %. Entre la fin de 2010 et mi-2014, les prix du brut étaient contenus dans une bande allant de 100 à 120 dollars. Ce changement de la donne fait des gagnants et des perdants. Un coup de pouce pour les économies européennes importatrices d’or noir. Les pays occidentaux importateurs de pétrole bénéficient de la baisse des cours à plusieurs titres comme le montre l’exemple de la France. Ses importations (toutes énergies confondues) ont atteint 66 milliards d’euros en 2013. « Sa facture sera réduite d’au moins 5 milliards d’euros en 2014 », estime COE-Rexecode. La baisse de 16 % du Brent [pétrole vendu à Londres] entre septembre 2013 et octobre 2014 va aussi entraîner, selon l’institut, un recul de 0,2 % des prix de la production. Dans l’industrie, le phénomène gonflera l’excédent brut d’exploitation de 2,9 %, soit 2 milliards d’euros, et son impact sera « supérieur à celui du crédit d’impôt compétitivité-emploi (CICE) » en 2014. (…) Cette baisse devrait tout de même « accroître le niveau du PIB de la zone euro de 0,5 % au total sur deux ans, soit 0,25 % par an », calcule-t-il. Son estimation rejoint celle du Fonds monétaire international (FMI), qui indique qu’un recul de 30 % du prix du brut accroît le PIB mondial de 0,2 point. Le pouvoir d’achat des automobilistes dopé. Les automobilistes sont les premiers à bénéficier de la baisse. Les prix du gazole et de l’essence ont retrouvé leur niveau de décembre 2010, indique le ministère de l’écologie et de l’énergie. La baisse serait plus nette sans le poids des taxes (TVA et TIPCE), qui représentent 60 % du prix de l’essence et 52 % du prix du gazole. Une fiscalité lourde que ne connaissent pas les Américains, pour lesquels le gain de pouvoir d’achat sera beaucoup plus important. (…) Les compagnies pétrolières à la peine. La baisse des cours du pétrole peut menacer certains investissements très coûteux et menacer les approvisionnements à moyen terme. « Certains groupes pétroliers reconsidèrent leur participation à de gros projets, du Canada à l’Angola, prévient l’AIE. Les retards ou les réductions de coûts affecteront les perspectives d’approvisionnement à plus long terme plutôt que la production à court terme. » Aux Etats-Unis, les compagnies pétrolières n’ont pas été dissuadées d’investir par la chute des cours. Dans certaines régions, la productivité a augmenté notamment grâce à la réduction de la durée des forages, et le coût d’extraction du baril d’huile de schiste n’excède pas 50 dollars. Mais certaines compagnies ont annoncé qu’elles feraient moins de forages en 2015. Résultat, les compagnies européennes du secteur pétrolier souffrent en Bourse. En début de séance à Paris, vendredi, Total perdait 4,58 %, Maurel et Prom 4 % et Technip 2,98 %. (…) Une instabilité politique pour certains pays. La chute des cours accroît les risques d’instabilité dans des pays exportateurs de pétrole, incapables de financer leur politique sociale. C’est le cas du Venezuela, du Nigeria, de l’Irak, de l’Iran, de l’Algérie et de la Libye, où le « prix d’équilibre » pour boucler le budget se situe très au-dessus de la barre des 100 dollars le baril. On comprend pourquoi ils ont plaidé, à Vienne, pour des mesures vigoureuses, contrairement aux pétromonarchies du Golfe qui ont les poches bien plus profondes. La Russie, particulièrement exposée. Le budget russe dépend pour plus de la moitié des recettes des hydrocarbures. Or cette chute des cours du brut se conjugue à la fuite massive des capitaux depuis un an et aux sanctions prises par les Occidentaux pour punir Moscou de ses interventions armées en Ukraine. Moscou a certes des réserves de devises, mais l’effondrement du rouble par rapport au dollar et à l’euro inquiète de plus en plus les consommateurs russes. Selon certains analystes, l’Arabie saoudite cherche à maintenir des prix bas pour dissuader la Russie (et la Chine) à investir dans leurs réserves de pétrole de schiste, plus coûteux à exploiter. Page 4 Introduction Générale à l'Economie Un risque économique : l’effet déflationniste. Cette baisse des cours peut aussi réduire l’inflation dans des proportions excessives. S’il est limité en Europe, où le poids de la fiscalité sur les carburants réduit ces tensions déflationnistes, le risque est bien réel ailleurs. « D’où, selon M. Artus, un risque de hausse des taux d’intérêt réels et de déflation dans certains pays. » Un mauvais coup pour la transition énergétique. La chute des prix du brut, qui tire aussi vers le bas ceux du gaz, peut dissuader les gouvernements et les industriels de remplacer les énergies fossiles par des énergies renouvelables (éolien, solaire, etc.) devenues moins compétitives. » 1) Pour quelles raisons le marché du pétrole n’est-il pas un marché comme les autres ? Comment peut-on caractériser la concurrence qui prévaut sur ce marché ? 2) Pour quelles raisons le prix du pétrole a-t-il baissé ces derniers mois ? 3) Pourquoi cette baisse peut-elle dissuader certaines compagnies productrices de pétrole ou de gaz de schiste de développer leur activité ? 4) Par quels canaux le prix du pétrole influence-t-il l’économie mondiale ? Quels sont les effets positifs et négatifs qu’on peut en attendre. 5) Pourquoi cette baisse du prix du pétrole contrecarre les objectifs de transition énergétique ? Dans ces conditions, que pourraient faire les gouvernements nationaux pour accélérer cette transition ? 6) Qu’est-ce que la déflation et pourquoi menace-t-elle notamment en Europe ? Quelles conséquences peutelle avoir sur l’économie et sur les finances publiques ? Exercice. Evasion fiscale Deux entreprises identiques sont présentes sur un marché. On appelle p le prix et Q la quantité totale demandée ou offerte. La demande est 𝑄𝑄 = 19 − 𝑝𝑝. Les fonctions d’offre sont 𝑞𝑞1 = 𝑝𝑝− 4 et 𝑞𝑞2 = 𝑝𝑝− 4. Pour chacune des questions vous remplirez le tableau ci-dessous que vous aurez reproduit sur votre copie. 1) Ecrivez la condition d’équilibre de marché. Quel est le prix d’équilibre et quelles sont les quantités échangées ? 2) On suppose qu’une taxe T par unité de bien est mise en place. p désigne maintenant le prix payé par le consommateur. Comment s’écrit algébriquement le prix par unité gagnée par chaque entreprise ? Ecrivez la condition d’équilibre de marché et déterminez le prix d’équilibre et les quantités échangées si T = 6. Les entreprises et les consommateurs ont-ils gagné ou perdu à l’instauration de la taxe ? Justifiez votre réponse. 3) Représentez sur un graphique les courbes d’offre et demande totales en l’absence de taxe et en présence de la taxe. On portera sur l’axe vertical le prix p payé par les consommateurs. 4) On suppose maintenant que l’entreprise 1 parvient à échapper à la taxe, tandis que l’entreprise 2 la paye. Tous les consommateurs payent le même prix quelle que soit l’entreprise à laquelle ils s’adressent. Réécrivez les offres q1 et q2 puis la condition d’équilibre du marché ; déterminez le prix d’équilibre et les quantités échangées si T est toujours égal à 6. Représentez cette troisième situation (taxe avec évasion fiscale) sur le graphique de la question 3. 5) Utilisez le tableau pour comparer les trois situations. Interprétez intuitivement les résultats obtenus. Comparez en particulier les situations sans taxe et avec évasion. Laquelle de ces deux situations est la meilleure pour chacune des entreprises ? Expliquez pourquoi. Prix payé par le consommateur Prix reçu par l’entreprise 1 Sans taxe Avec taxe Avec évasion fiscale Page 5 Quantité vendue par l’entreprise 1 Prix reçu par l’entreprise 2 Quantité vendue par l’entreprise 2 IGE – Corrigé du partiel du 10 janvier 2015 Commentaire de texte « Pétrole : les gagnants et les perdants de la chute des cours ». 1) L’OPEP peut s’apparenter à un cartel ; certains pays contrôlent une part de la production mondiale suffisamment importante pour être des faiseurs de prix ; concurrence oligopolistique ; le pétrole est une ressource non « productible » et non renouvelable, etc. 2) On peut évoquer à la fois une baisse de la demande liée au ralentissement de l’activité mondiale mais peut-être encore davantage (si on suit l’article) une augmentation importante de l’offre par certains pays gros producteurs, notamment l’Arabie Saoudite. 3) Les coûts d’extraction sont tantôt faibles dans certains pays (Moyen-Orient), tantôt élevés (gisements profonds et/ou en mer, etc.) Ainsi, avec des coûts marginaux de production croissants, toute baisse du prix peut dissuader les producteurs dans les zones où les coûts d’extraction sont élevés (et inférieurs au prix) d’entrer sur le marché. On peut généraliser ce raisonnement aux coûts d’extraction des gaz ou huiles de schiste (substituts du pétrole). C’est vraisemblablement une des raisons ayant poussé l’Arabie Saoudite à maintenir une offre très importante ces derniers mois (même si on peut aussi invoquer des facteurs géopolitiques, tels que les tensions entre l’Arabie Saoudite et l’Iran ou la Russie par exemple). 4) L’énergie et le pétrole entrent dans les coûts de production des entreprises de même que dans les dépenses de consommation des ménages (transport ou chauffage). Le pétrole entre aussi dans le coût de transport des marchandises. Une baisse du prix du pétrole peut ainsi stimuler à la fois l’offre des producteurs et la demande des consommateurs pour les biens produits au niveau national (on insiste généralement sur le choc positif d’offre). Cela stimule donc l’activité économique, ce qui constitue l’aspect positif de la baisse du prix du pétrole. Néanmoins, la baisse du prix du pétrole fait baisser les prix sur les marchés de biens, ce qui risque d’accentuer le risque déflationniste qui frappe actuellement les pays d’Europe. La baisse du prix du pétrole ne fait pas les affaires de certains pays producteurs de pétrole. La baisse du prix du pétrole réduit également l’incitation à utiliser des énergies moins « polluantes » ou émettant moins de gaz à effet de serre. Ce sont les aspects négatifs de la baisse actuelle du prix du pétrole. 5) Un prix du pétrole élevé réduit l’écart entre le prix des énergies vertes ou propres (mais dont le coût de production reste relativement élevé aujourd’hui) et le prix des énergies qui participent au réchauffement climatique. Un prix élevé du pétrole rend ainsi la transition énergétique moins coûteuse en termes relatifs. La baisse actuelle du pétrole provoque l’effet inverse et constitue une incitation financière pour les agents à consommer davantage de pétrole… Dans ces conditions, les pouvoirs publics peuvent tenter de réduire cet écart de prix par la fiscalité (taxe carbone, subvention des énergies renouvelables, etc.) 6) La déflation traduit une baisse des prix (inflation négative). La stagnation/récession qui frappe actuellement l’Europe (en partie alimentée par des politiques d’austérité dans certains pays) est à l’origine de cette menace déflationniste. En période de déflation, les agents anticipent la baisse à venir des prix et diffèrent dans le temps une partie de leurs dépenses de Page 6 Introduction Générale à l'Economie consommation, ce qui accentue encore la récession et la baisse des prix ! La déflation renchérit également le coût réel de l’endettement, pour les ménages mais aussi pour les entreprises et pour les Etats. Elle se traduit notamment par de moindres rentrées fiscales, ce qui complique la situation financière des Etats. Exercice. Evasion fiscale 1) Offre globale = 2(𝑝𝑝− 4) L’équilibre (𝑝𝑝) = (𝑝𝑝) s’écrit 2(𝑝𝑝− 4) = 19 − 𝑝𝑝 , ce qui donne : 2) 𝑝𝑝 = 9, 𝑄𝑄 = 10, 𝑞𝑞1 = 𝑞𝑞2 = 5 Chaque entreprise reçoit 𝑝𝑝− 𝑇𝑇 par unité vendue. La condition d’équilibre est (𝑝𝑝− 𝑇𝑇) = (𝑝𝑝) soit : 2(𝑝𝑝− 𝑇𝑇 − 4) = 19 − 𝑝𝑝 2(𝑝𝑝− 10) = 19 − 𝑝𝑝 ce qui donne : 𝑝𝑝 = 13, 𝑝𝑝 − 𝑇𝑇 = 7, 𝑄𝑄 = 6, 𝑞𝑞1 = 𝑞𝑞2 = 3. Les consommateurs et les entreprises ont perdu à l’instauration de la taxe. Les premiers payent chaque unité au prix 𝑝𝑝 = 13, supérieur au prix antérieur égal à 9. Ils consomment une quantité 𝑄𝑄 = 6 inférieure à la quantité précédente égale à 10. Leur surplus baisse. Les secondes vendent chacune une quantité q inférieure à un prix inférieur. Leur surplus, c’est-à-dire leur profit, a baissé. 3) avec taxes p avec évasion 1015 sans taxes 7 11 49 6 8 10 Q Nota. En toute rigueur, la courbe avec évasion fiscale est coudée et s’écrit : 𝑄𝑄 = 0 si p < 4 𝑄𝑄 = 𝑝𝑝 − 4 si 4 ≤ 𝑝𝑝 < 10 = 2𝑝𝑝 − 14 si 𝑝𝑝 ≥ 10 (voir question 4). Page 7 4) 5) 𝑞𝑞1 = 𝑝𝑝 − 4 𝑞𝑞2 = 𝑝𝑝− 𝑇𝑇 − 4 𝑄𝑄 = 𝑞𝑞1 + 2 = 2𝑝𝑝 − 𝑇𝑇 − 8 La condition d’équilibre de marché est maintenant 2𝑝𝑝 − 𝑇𝑇 − 8 = 19 − 𝑝𝑝 2𝑝𝑝 − 6 − 8 = 19 − 𝑝𝑝 ce qui donne : 𝑝𝑝 = 11, 𝑝𝑝 − 6 = 5, 𝑞𝑞1 = 7, 𝑞𝑞2 = 1 Sans taxe Avec taxe Avec évasion fiscale Prix payé par le consommateur 9 13 11 Prix reçu par l’entreprise 1 9 7 11 Quantité vendue par l’entreprise 1 5 3 7 Prix reçu par l’entreprise 2 9 7 5 Quantité vendue par l’entreprise 2 5 3 1 Les consommateurs sont dans une situation intermédiaire entre les deux situations précédentes. Le marché est moins taxé, le prix d’équilibre plus bas et la quantité produite plus haute que dans la situation sans évasion. Les consommateurs gagnent à l’évasion fiscale. L’entreprise qui pratique l’évasion gagne évidemment par rapport à la situation où elle paye la taxe. Mais elle gagne aussi par rapport à la situation sans taxe, alors que l’entreprise honnête perd par rapport à cette même situation. L’évasion rend plus compétitive l’entreprise qui la pratique, et donc moins compétitives les entreprises honnêtes. Page 8 Université Paris I - UFR d’économie - L1 - Juin 2015 INTRODUCTION GENERALE A L’ECONOMIE Cours d’Antoine d’Autume, Nicolas Canry et Angela Greulich Mercredi 17 juin 2015, de 08h00 à 10h00. Pas de documents, pas de calculette. Texte 1 : LE GOUVERNEMENT A CÉDÉ AU MEDEF, par HENRI STERDYNIAK, directeur du département économie de la mondialisation de l'Observatoire français des Conjonctures économiques (OFCE). Contrairement à ce qu'il avait annoncé durant sa campagne électorale, le président Hollande n'a pas eu la capacité ou la volonté politique de rompre avec la stratégie néolibérale impulsée par les classes dirigeantes et les technocraties européennes et nationales. La France renonce vite à réorienter l'Europe. En juin 2012, la ratification du pacte budgétaire européen condamne la France à mettre en œuvre des politiques d'austérité budgétaire pour de longues années. La France se retrouve à quémander des délais pour réduire son déficit public (qui n'est pourtant pas excessif, compte tenu de la dépression en Europe) en échange de réformes structurelles d'inspiration libérale, sous la surveillance de Bruxelles. Certes, en 2012-2013, le gouvernement augmente la fiscalité sur les revenus du capital, sur les plus riches et sur les grandes entreprises ; il supprime des niches fiscales abusives, mais la taxation à 75% des salaires excessifs et l'écotaxe sont rapidement abandonnés. Surtout, le gouvernement reprend vite l'objectif de forte réduction des dépenses publiques et sociales, même si celle-ci est nuisible à la cohésion sociale et contreproductive en période de dépression. Sous la pression du lobby bancaire, ni la réforme bancaire ni la taxe sur les transactions financières ne s'attaquent vraiment à la spéculation et à la domination de la finance. Au contraire, dans ces domaines, la France freine la volonté réformatrice de l'Europe. Enfin, la politique industrielle vigoureuse qu'avait pu annoncer la création de la Banque Publique d’Investissement, la promotion du made in France et l'activisme d'Arnaud Montebourg est vite abandonnée. La transition écologique, qui pourrait être une chance pour la France, n'est pas engagée avec la force nécessaire. Le gouvernement cède progressivement à la violente offensive du Medef ; les chefs d'entreprise obtiennent des allègements d'impôts sans contreparties en matière de recherche, d'emploi ou d'investissement ; ils pourront plus facilement licencier, réduire les salaires, augmenter les horaires; rien n'est fait pour élargir les capacités d'intervention des salariés dans les entreprises. Le gouvernement se trouve contraint de multiplier les concessions envers les chefs d'entreprise en espérant qu'ils voudront bien se décider à embaucher ou à investir. En vain, jusqu'à présent. La politique économique française est de plus en plus conduite par des énarques apolitiques, entre deux séjours dans la finance privée. A la stratégie libérale (tout faire pour augmenter la rentabilité et la compétitivité des entreprises telles qu'elles sont), la gauche gouvernementale est incapable de proposer une alternative cohérente basée sur la défense du modèle social français, l'intervention des salariés, le tournant écologique. Texte 2 : SORTIR DE LA POLITIQUE DE LA DEMANDE, par GILBERT CETTE, membre du Conseil d'Analyse Economique. Economiste, L'opposition politique « de droite » et politique « de gauche » a été vidée de son sens par une sorte de fétichisation des termes. Pour beaucoup d'intervenants, une politique « de gauche » s'inscrit nécessairement dans une logique de keynésianisme redistributif primitif. Une telle logique ignore les problèmes d'offre et considère que toute hausse du chômage témoigne d'une insuffisance de la demande à laquelle la seule réponse adaptée est une augmentation de la dépense publique, et postule que la lutte contre les inégalités passe avant tout par l'augmentation des minimas sociaux et davantage de progressivité de l'impôt. Cette approche maintenant systématique et pavlovienne incite à préférer Page 9 Introduction Générale à l'Economie l'utilisation du concept de politique « progressiste ». Une politique économique véritablement progressiste peut être essentiellement caractérisée par trois dimensions. Tout d'abord, elle vise à stimuler la croissance, afin d'élever le niveau de vie de la population, actuellement stagnant. Ensuite, elle doit dynamiser la mobilité sociale, dont la faiblesse actuelle est source d'inégalités figées. Enfin, elle doit réduire les inégalités, à la fois à la source et en luttant avec énergie contre la pauvreté, toujours trop élevée, et surtout celle des enfants, particulièrement insupportable. Or, force est de constater que dans ces trois dimensions, les politiques engagées sur les dernières années n'ont pas été à la hauteur des enjeux. Les réformes structurelles, seules à même de stimuler la croissance de façon pérenne, n'ont été que tardivement engagées, et encore de façon peu ambitieuse, que ce soit sur le marché des biens ou celui du travail. La consolidation des finances publiques a privilégié la voie d'un alourdissement de la fiscalité bridant l'activité et d'une paupérisation des agents de l'Etat plutôt que d'une véritable réforme de l'administration, dont les collectivités territoriales. Une réelle réforme de la formation professionnelle et une réforme scolaire privilégiant la lutte contre le décrochage n'ont pas été engagées, alors que ce sont des voies à privilégier pour dynamiser la mobilité sociale. Enfin, la totémisation de certains thèmes a détourné l'action publique d'une véritable lutte contre la pauvreté. Par exemple, les effets préjudiciables sur l'emploi des moins qualifiés d'un smic élevé sont atténués par de coûteux allègements de contributions sociales qu'une réforme du salaire minimum permettrait de mobiliser vers des outils mieux ciblés sur les plus pauvres. Décidément, une politique économique véritablement progressiste reste à engager. Questions. 10 points. 1. Expliquez brièvement ce qu'on entend généralement par "politique d'austérité budgétaire". Politique visant à limiter les dépenses publiques de l’Etat, dans la mesure où celles-ci sont souvent associées à un creusement du déficit public. Dans un contexte d’endettement public historiquement élevé (près de 95 % du PIB fin 2014), le gouvernement a jugé prioritaire de s’attaquer à la réduction des déficits (les déficits courants s’ajoutant au stock de dette publique existant). Henri Sterdyniak insiste quant à lui sur l’effet néfaste d’une telle politique, qui entretient la récession en ne soutenant pas suffisamment la demande. 2. Donnez des exemples d'une politique de l'offre d'une part, d'une politique de la demande d'autre part. Les politiques d’offre cherchent à stimuler l’activité économique en facilitant les conditions de production des entreprises et/ou en renforçant les mécanismes concurrentiels sur les marchés. Elles peuvent par exemple consister à réduire les coûts de production des entreprises (par exemple en réduisant les prélèvements obligatoires associés au facteur travail, en abaissant le salaire minimum ou encore en cherchant à réduire les coûts associés aux licenciements) ou encore à faciliter l’entrée de nouvelles entreprises sur certains marchés de biens (en limitant par exemple la réglementation autour de certaines professions ou en facilitant les conditions administratives d’accès à certains marchés). Page 10 Une politique de demande cherche, au contraire, à stimuler la demande adressée aux entreprises, que celle-ci proviennent des ménages (consommateurs), des entreprises ellesmêmes ou encore de l’Etat, qui peut éventuellement se substituer aux agents privés si la demande de ceux-ci vient à faire défaut. La demande des agents privés peut être stimulée par une politique monétaire accommodante. Elle peut aussi être stimulée par des politiques de dépenses publiques mentionnées à la première question. 3. Proposez un exemple pour illustrer comment une politique de l'offre peut potentiellement stimuler la croissance et réduire le chômage. Exemple : politique de réduction du coût du travail du travail, notamment au niveau du salaire minimum (par exemple en supprimant totalement les cotisations employeurs sur le SMIC) : selon les partisans d’une telle mesure, celle-ci devrait permettre de réduire l’écart entre offre (rationnée) et demande de travail peu qualifié (à hauteur du SMIC), de réduire ainsi le chômage et de se rapprocher de l’équilibre du marché sans SMIC. Cette mesure permettrait donc d’embaucher des salariés dont la productivité est plus faible et donc d’augmenter l’offre de biens, dans certains services notamment. Sur le marché des biens : p Offre 1 Offre 2 Demande q 4. Proposez un exemple pour illustrer comment une politique de la demande peut potentiellement stimuler la croissance et réduire le chômage. Exemple : politique de baisse des taux d’intérêt directeurs par la banque centrale : une telle mesure permet aux agents privés de bénéficier de conditions de crédit moins coûteuses devant les inciter à s’endetter davantage et donc (à prix des biens donné) à consommer (crédit à la consommation) ou investir (crédit immobilier et crédit aux entreprises) davantage. Sur le marché des biens : p Offre Demande 2 Demande 1 q Page 11 Introduction Générale à l'Economie 5. Comment la réduction du déficit a-t-elle été mise en œuvre selon les deux auteurs ? Pourquoi la politique d'austérité budgétaire est-elle critiquée par Henri Sterdyniak ? Qu’en pense Gilbert Cette ? Le déficit public est la différence entre les ressources et les dépenses (annuelles) de l’Etat. Schématiquement, les ressources proviennent principalement de la fiscalité et les dépenses concernent les dépenses de fonctionnement (rémunération des fonctionnaires), d’investissement et de protection sociale des pouvoirs publics. On peut donc réduire le déficit public de deux grandes manières : soit en réduisant les dépenses de l’Etat (en faisant par exemple en sorte que l’Etat réduise « son train de vie » ou améliore la productivité de ses agents et le fonctionnement de ses services), soit en augmentant ses recettes fiscales. Selon Henri Sterdyniak, l’Etat a joué principalement sur le volet « dépenses » ces dernières années, en réduisant notamment les revenus de redistribution (ce qui a des conséquences sociales préjudiciables). Gilbert Cette affirme quant à lui que c’est principalement en renforçant la fiscalité, notamment celle portant sur les ménages, que l’Etat a pu rééquilibrer son budget, sans suffisamment chercher à réformer l’Etat. 6. Selon vous, une politique qui vise à réduire des inégalités de revenu peut-elle avoir un impact macroéconomique positif ? Justifiez votre réponse. Selon certains économistes, une politique de réduction des inégalités va permettre aux personnes les plus démunies (et ayant de ce fait un accès généralement difficile au crédit) de percevoir des revenus (prestations sociales, etc.) qu’ils vont pouvoir consacrer à l’éducation de leurs enfants (investissement plus important en « capital humain »), ce qui contribuera à terme à la réduction du chômage (plus élevé chez les personnes peu qualifiées), génèrera davantage de croissance économique (hausse de la productivité des travailleurs) et aboutira in fine à une réduction « endogène » des inégalités. Selon d’autres économistes (plus keynésiens), les économies développées sont actuellement caractérisées à la fois par un déficit d’investissement (notamment des entreprises, qui font face à une demande faible) et par un excès d’épargne (épargne de précaution des ménages en période de crise économique). Dans ces conditions, la réduction des inégalités permise par une politique de redistribution des revenus pourrait faciliter la résorption de l’excès d’épargne sur l’investissement, en transférant des revenus des ménages « riches », qui sont généralement de gros épargnants, vers des ménages plus « pauvres », qui ont généralement une propension à consommer supérieure. Cette relance « par la consommation » devrait, selon ces économistes, relance l’activité économique. Page 12 Exercice. 10 points. On étudie le marché d’un bien d’abord en autarcie puis après ouverture des frontières. Si p désigne le prix du bien et q la quantité échangée, les fonctions d’offre et demande dans le pays sont : p q = −1, 2 q = 14 − p 1. Reproduisez le schéma ci-dessous et utilisez-le pour identifier les courbes d’offre et demande et le point d’équilibre. Utilisez les fonctions ci-dessus pour calculer le prix d’équilibre autarcique, c’est-à-dire en l’absence d’échanges internationaux. Vérifiez la cohérence avec le schéma. OG = DG → p 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 p 2 − 1 = 14 − p 3p → 2 = 15 → p* = 10 et q* = 4 Offre Demande 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 q 2. On suppose maintenant que le pays s’ouvre au commerce international et que le prix mondial du produit est égal à 12. Expliquez pourquoi le prix sur le marché national se fixe maintenant au niveau du prix mondial. Quelles sont les quantités offerte et demandée par les entreprises et les consommateurs nationaux ? Sont-elles égales ? Interprétez la situation. Désormais, les entreprises de notre (petite) économie se retrouvent sur un marché mondial où les consommateurs sont disposés à payer p = 12 pour acheter le bien considéré. Ces entreprises vont donc pouvoir vendre plus cher, sans risquer de voir le volume de leurs ventes Page 13 Introduction Générale à l'Economie se réduire. Le prix national va donc se caler sur le prix mondial, qui est supérieur au prix en autarcie. Les entreprises vont ainsi offrir q = 12/2 – 1 = 5. Toutefois, les consommateurs nationaux, « pénalisés » par la hausse du prix (passant de 10 à 12) vont réduire leur demande à q = 14 – 12 = 2. Offre et demande nationales ne sont donc plus égales. La différence, soit 3 unités, sera exportée par les entreprises nationales dans le monde, où elle sera achetée par des consommateurs internationaux. 3. Tracez sur le schéma la droite d’équation p = 12 . Utilisez la figure pour interpréter la situation. p 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 Offre Demande 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Exportations Page 14 9 10 11 12 13 14 15 q 4. Utilisez la figure pour représenter les surplus des consommateurs et des producteurs en autarcie et après l’ouverture. Comparez et interprétez. En autarcie : p 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 Offre Demande 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 Surplus des consommateurs 14 15 q Surplus des producteurs En économie ouverte : p 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 Offre Demande 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Surplus des consommateurs Page 15 9 10 11 12 13 14 15 q Surplus des producteurs Introduction Générale à l'Economie Même si l’ouverture internationale a un effet positif sur le surplus global du marché (la somme des surplus des consommateurs et des producteurs augmente), elle fait des gagnants (les producteurs, qui vendent plus et plus chers et dont le surplus augmente fortement) et des perdants (les consommateurs, qui payent le bien plus chers et consomment finalement moins et dont le surplus se réduit donc logiquement). Page 16 Université Paris I - UFR d’économie - L1 - Janvier 2016 INTRODUCTION GENERALE A L’ECONOMIE Cours d’Antoine d’Autume, Nicolas Canry et Angela Greulich Lundi 11 janvier 2016, de 8h00 à 10h00. Durée : deux heures. Pas de documents, pas de calculette. 1. Question. Qu'est-ce qu'un bien supérieur ou un bien de luxe dans l'analyse du comportement du consommateur ? 2. Commentaire de texte. « Rapprochement Orange/Bouygues : les forfaits risquent-ils d'augmenter ?», par Marie Théobald, « Le Figaro », Mercredi 5 janvier 2016. (…) Le groupe industriel et de construction Bouygues négocie avec le numéro un des télécoms, Orange, pour lui vendre sa filiale dans les télécommunications, Bouygues Telecom, au troisième rang national. Selon l'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir, un passage de quatre à trois opérateurs en France pourrait menacer «la continuité des investissements, gages d'un large accès au très haut débit», tout en provoquant une hausse des tarifs pour les clients. Avant l'arrivée de Free début 2012, cette configuration à trois entre SFR, Orange et Bouygues Telecom à l'époque, «faisait de la France le pays où les prix des abonnements étaient 25% plus élevés que la moyenne européenne, et qui avait donné lieu à des pratiques sévèrement condamnées par le Conseil de la concurrence», rappelle ainsi l'UFC pour justifier son point de vue. Sylvain Chevallier, associé chez BearingPoint, cabinet de conseil en télécommunications, est plus nuancé: «J'ai du mal à croire que le simple passage du nombre d'opérateurs de quatre à trois se traduise par une hausse des prix. S'ils augmentent, ce sera pour accompagner une amélioration significative de l'offre. Par exemple, la 5G». Sylvain Chevallier croit plutôt en une «stabilisation des prix». En effet, le nombre d'opérateurs passant de quatre à trois, les parts de marché pour chacun vont mécaniquement augmenter sans avoir besoin, non plus, de baisser les prix pour conquérir de nouveaux abonnés. «Cette stabilisation des prix pourrait permettre aux acteurs de se concentrer sur les investissements dans la fibre et la 4G», ajoute l'analyste. (…) Cette fois, les opérateurs s'attacheraient davantage à la qualité du service qu'à la chute des prix pour attirer de nouveaux clients. (…) «Aujourd'hui les consommateurs cherchent un prix avantageux mais pas seulement. Ils sont aussi préoccupés par la qualité du réseau, la couverture 4G et la relation client. On peut tout à fait récupérer les clients des autres sans agressivité commerciale », avance Sylvain Chevallier. Ainsi les consommateurs continueront-ils à changer d'opérateur : certains pour le prix, d'autres pour la qualité. « Il n'y a donc pas de raison majeure que le taux de résiliation s'effondre d'un coup. L'intensité concurrentielle ne se mesure pas au nombre d'acteurs mais à la capacité des acteurs à récupérer des clients sur le marché », signale l'analyste. La possible fusion sera suspendue à une acceptation par les autorités de la concurrence en France et à Bruxelles. Mais la position de la Commission européenne s'est durcie au cours des derniers mois, la commissaire à la Concurrence Margrethe Vestager préférant la consolidation supranationale à des rapprochements entre opérateurs nationaux. «Nous comptons 140 opérateurs mobiles dans l'Union européenne (UE). Pour une population équivalente, aux États-Unis, ils ne sont que quatre. Leurs coûts fixes sont donc moins élevés, en outre, les prix sont plus hauts. L'idée est de raisonner à l'échelle de l'UE. (…) Le nouvel ensemble représenterait plus de 60% de part de marché en valeur, et 54% en ce qui concerne le nombre de clients, sur le mobile, très loin devant Numericable-SFR avec 30,3% du marché, et Free, à 15,7% en nombre d'abonnés. À l'heure actuelle, Orange concentre un peu plus de 38% des clients mobiles, alors que Bouygues s'intercale entre Numericable-SFR et Free, avec 16,2% de part de marché. 1. On étudie le marché d’un (unique) forfait téléphonique. Représentez ce que serait l’équilibre de libre concurrence, q* et p*, sur un graphique où le nombre d’abonnés, q, est porté sur l’axe horizontal et le prix du forfait, p, sur l’axe vertical. 2. Indiquez approximativement sur ce graphique la situation d’équilibre d’un marché de monopole et celle d’un marché d’oligopole. Quelle incidence cela a-t-il sur les consommateurs et sur les entreprises présentes sur le marché (expliquez notamment l’évolution des surplus par rapport à la situation de concurrence parfaite). Page 17 3. Quel effet peut-on attendre sur le marché français des télécommunications de l’entrée d’un nouvel opérateur (comme Free il y a quelques années) ? Et de la fusion de Bouygues-Télécom et Orange ? 4. Pour quelle(s) raison(s) objective(s) le marché des télécommunications n’est-il pas en concurrence parfaite dans la réalité ? 5. A partir des textes traitant de la concurrence étudiés en TD, commentez les propos de Sylvain Chevallier dans l’article. Pourquoi des entreprises exposées à une faible concurrence peuvent-elles néanmoins appliquer un prix proche de celui en concurrence parfaite ? 6. Que surveille l’Autorité de la concurrence sur des marchés d’oligopole ? Pour quelle raison précise pourrait-elle refuser la fusion de Bouygues-Télécom et Orange ? 7. Pourquoi une consolidation du marché européen (par fusion d’entreprises) pourrait-elle profiter aux consommateurs de cette zone ? 3. Exercice. On considère deux pays identiques, c’est-à-dire ayant les mêmes fonctions de consommation et d’importation, mais pouvant adopter des politiques différentes. Les deux pays procèdent entre eux à des exportations X et des importations M. Le monde se réduit à ces deux pays. On note Y, G et T le produit national, les dépenses publiques et le montant des impôts en France. Les mêmes lettres, avec l’indice e, désignent les grandeurs du pays étranger. Les propensions à consommer et à importer sont c et m. L’équilibre keynésien dans les deux pays est représenté par les deux conditions suivantes : 𝑌𝑌 = 𝑐𝑐(𝑌𝑌 − 𝑇𝑇) + 𝐺𝐺 + 𝑚𝑚𝑌𝑌𝑒𝑒 − 𝑚𝑚𝑌𝑌 𝑌𝑌𝑒𝑒 = 𝑐𝑐(𝑌𝑌𝑒𝑒 − 𝑇𝑇𝑒𝑒) + 𝐺𝐺𝑒𝑒 + 𝑚𝑚𝑌𝑌 − 𝑚𝑚𝑌𝑌𝑒𝑒 1. Que représente 𝑚𝑚𝑌𝑌𝑒𝑒 − 𝑚𝑚𝑌𝑌 dans la première équation ? Expliquez. On prend provisoirement (question 1) 𝑌𝑌𝑒𝑒 comme donné. Calculez la valeur du produit national français Y en fonction de G, T et 𝑌𝑌𝑒𝑒. Combien vaut le multiplicateur de dépenses publiques ? Donnez le signe de l’influence de G, T et 𝑌𝑌𝑒𝑒 sur Y. Expliquez ces résultats. 2. On suppose que les pays adoptent les mêmes politiques budgétaires et fiscales. On a donc 𝐺𝐺𝑒𝑒 = 𝐺𝐺 et 𝑇𝑇𝑒𝑒 = 𝑇𝑇. Comme les pays sont identiques, on aura 𝑌𝑌𝑒𝑒 = 𝑌𝑌. Utilisez alors la première équation ci-dessus pour déterminer Y algébriquement en fonction de G et T puis en supposant 𝑐𝑐 = 2⁄3 , 𝑚𝑚 = 1⁄3. Quel est l’impact du commerce extérieur sur le niveau du produit national ? Expliquez. 3. On suppose maintenant que les deux pays adoptent des politiques publiques différentes. On admet que la résolution du système initial pour la France donne : 𝑌𝑌 = 2(𝐺𝐺 − (2/3)) + (𝐺𝐺𝑒𝑒 − (2/3)𝑇𝑇𝑒𝑒) Par ailleurs, l’excédent de balance commerciale de la France est : 𝑋𝑋 − 𝑀𝑀 = 𝐺𝐺𝑒𝑒 − 𝐺𝐺 − 𝑐𝑐(𝑇𝑇𝑒𝑒 − 𝑇𝑇) 1 − 𝑐𝑐 + 2𝑚𝑚 = 1 [(𝐺𝐺 3 Page 18 𝑒𝑒 − (2/3) ) − (𝐺𝐺 − (2/3)𝑇𝑇)] 𝑒𝑒 Expliquez intuitivement l’influence de de G, T, 𝐺𝐺𝑒𝑒, et 𝑇𝑇𝑒𝑒sur le produit national et le solde commercial de la France. 4. Concluez en comparant les effets d’une relance budgétaire isolée (en France) et d’une relance budgétaire simultanée des deux pays. Université Paris I - UFR d’économie - L1 - Janvier 2016 INTRODUCTION GENERALE A L’ECONOMIE Cours d’Antoine d’Autume, Nicolas Canry et Angela Greulich Lundi 11 janvier 2016, de 8h00 à 10h00. Durée : deux heures. Pas de documents, pas de calculette. Corrigé Barème total sur 21,5 points, dont 1 point de bonus. 1. Question : qu'est-ce qu'un bien supérieur ou un bien de luxe dans l'analyse du comportement du consommateur ? 2,5 points. Bien supérieur et bien de luxe sont en fait des notions équivalentes : il s’agit de bien dont la demande augmente plus que proportionnellement avec le revenu des consommateurs ou, en termes plus simples mais plus approximatifs, « plus vite » que le revenu, c’est-à-dire des biens dont l’élasticité revenu est supérieure à 1. 2. Commentaire de texte. 9 points + 0,5 point de bonus 1. On étudie le marché d’un (unique) forfait téléphonique. Représentez ce que serait l’équilibre de libre concurrence, q* et p*, sur un graphique où le nombre d’abonnés, q, est porté sur l’axe horizontal et le prix du forfait, p, sur l’axe vertical. Voir graphique ci-dessous. CP = Concurrence parfaite. 2. Indiquez approximativement sur ce graphique la situation d’équilibre d’un marché de monopole et celle d’un marché d’oligopole. Quelle incidence cela a-t-il sur les consommateurs et sur les entreprises présentes sur le marché (expliquez notamment l’évolution des surplus par rapport à la situation de concurrence parfaite). Voir graphique ci-dessous. Le prix du forfait augmente et le nombre d’abonnés diminue avec la concentration du secteur. Apparition d’une perte sèche, qui atteint son maximum en situation de monopole. Le surplus des entreprises est supérieur en concurrence imparfaite à leur surplus en concurrence parfaite. 3. Quel effet peut-on attendre sur le marché français des télécommunications de l’entrée d’un nouvel opérateur (comme Free il y a quelques années) ? Et de la fusion de Bouygues-Télécom et Page 19 Orange ? Voir graphique ci-dessous. Sur un marché d’oligopole, tout nouvel entrant devrait en théorie rapprocher le marché de la situation de concurrence parfaite en élevant le degré de concurrence : baisse des prix et augmentation des quantités. Page 20 Inversement, toute fusion rapproche le marché d’une situation de monopole où la concurrence entre offreurs disparaît : hausse du prix et baisse des quantités. p Fusion d’entreprises Nouvel entrant Offre pmonopole poligoopole pCP Demande q monopole q oligoopole q q CP 4. Pour quelle(s) raison(s) objective(s) le marché des télécommunications n’est-il pas en concurrence parfaite dans la réalité ? C’est l’existence de coûts fixes élevés sur ce type de marché (où la couverture du territoire est très coûteuse) qui explique objectivement le faible nombre d’entreprises sur le marché (qui permet de profiter d’économies d’échelle : réduction du coût fixe par unité produite). 5. A partir des textes traitant de la concurrence étudiés en TD, commentez les propos de Sylvain Chevallier dans l’article. Pourquoi des entreprises exposées à une faible concurrence peuventelles néanmoins appliquer un prix proche de celui en concurrence parfaite ? Référence à J. Schumpeter : la concurrence sur les marchés ne passe pas uniquement par les prix. D’autres facteurs peuvent entrer en ligne de compte, notamment la qualité des produits ou les services associés au bien vendu. D’autre part, les entreprises peuvent appliquer des prix concurrentiels si l’entrée de nouvelles firmes sur le marché est possible (si le monopole est contestable, cf. W. Baumol), c’est-à-dire s’ils subissent la concurrence d’entrants potentiels. 6. Que surveille l’Autorité de la concurrence sur des marchés d’oligopole ? Pour quelle raison précise pourrait-elle refuser la fusion de Bouygues-Télécom et Orange ? L’Autorité de la concurrence veille à ce que les entreprises du marché ne constituent pas un cartel (qu’elles ne passent pas des ententes sur le prix de marché), ce qui serait préjudiciable au consommateur (prix et quantité de monopole à l’équilibre). Elle veille aussi sur le degré de concentration, en s’assurant notamment que les fusions ne conduisent pas à des situations de monopole (ou quasi-monopole) sur les marchés. Dans le texte, il est indiqué que le groupe fusionné représenterait plus de 60% de part de marché en valeur, ce qui semble important. Page 21 7. Pourquoi une consolidation du marché européen (par fusion d’entreprises) pourrait-elle profiter aux consommateurs de cette zone ? La consolidation au niveau européen devrait permettre une réduction des coûts fixes par unité de bien (forfait) vendue sans forcément réduire la concurrence. Cela implique une ouverture plus importante des marchés nationaux à la concurrence étrangère. Cela réduirait le nombre global d’opérateurs au niveau européen, très élevé par comparaison avec le marché américain. L’idée est qu’il faut apprécier la concentration au niveau européen plutôt que national, et encourager la création ou le maintien d’un petit nombre de champions européens. 3. Exercice. 9 points + 0,5 point de bonus 1. Que représente 𝒎𝒎𝒀𝒀𝒆𝒆 − 𝒎𝒎𝒀𝒀 dans la première équation ? Expliquez. On prend provisoirement (question 1) 𝒀𝒀𝒆𝒆 comme donné. Calculez la valeur du produit national français Y en fonction de G, T et 𝒀𝒀𝒆𝒆. Combien vaut le multiplicateur de dépenses publiques ? Donnez le signe de l’influence de G, T et 𝒀𝒀𝒆𝒆 sur Y. Expliquez ces résultats. Les importations 𝑚𝑚𝑌𝑌𝑒𝑒 du pays étranger sont nos exportations. 𝑚𝑚𝑌𝑌 − 𝑚𝑚𝑌𝑌 représente donc l’excédent de la balance commerciale de la France. 𝑌𝑌 = 1 1−𝑐𝑐+𝑚𝑚 (−𝑐𝑐𝑇𝑇 + 𝐺𝐺 + 𝑚𝑚𝑌𝑌𝑒𝑒) Le multiplicateur est réduit par la présence de la propension à importer car la demande adressée aux producteurs étrangers n’exerce aucun effet induit sur la production française. Une hausse de la dépense publique ou une baisse des impôts stimulent la demande et donc la production. Une hausse de la production étrangère contribue à développer nos exportations et a le même effet. 2. On suppose que les pays adoptent les mêmes politiques budgétaires et fiscales. On a donc 𝑮𝑮𝒆𝒆 = 𝑮𝑮 et 𝑻𝑻𝒆𝒆 = 𝑻𝑻. Comme les pays sont identiques, on aura 𝒀𝒀𝒆𝒆 = 𝒀𝒀. Utilisez alors la première équation ci-dessus pour déterminer Y algébriquement en fonction de G et T puis en supposant 𝒄𝒄 = 𝟐𝟐⁄𝟑𝟑 , 𝒎𝒎 = 𝟏𝟏⁄𝟑𝟑. Quel est l’impact du commerce extérieur sur le niveau du produit national ? Expliquez. On a : 𝑌𝑌 = 𝑐𝑐(𝑌𝑌 − 𝑇𝑇) + 𝐺𝐺 + 𝑚𝑚𝑌𝑌 − 𝑚𝑚𝑌𝑌 1 𝑌𝑌 = (𝐺𝐺 − 𝑐𝑐𝑇𝑇) 1 − 𝑐𝑐 𝑌𝑌 = 3𝐺𝐺 − 2𝑇𝑇 On retrouve la formule d’une économie fermée. Les exportations augmentent la demande alors que les importations la réduisent. Si elles s’équilibrent, elles n’ont plus aucun effet sur les productions nationales. Une hausse des dépenses publiques ou une baisse des impôts stimule la demande globale, ce qui conduit à une hausse de la production. 3. On suppose maintenant que les deux pays adoptent des politiques publiques différentes. On admet que la résolution du système initial pour la France donne : 𝒀𝒀 = 𝟐𝟐(𝑮𝑮 − (𝟐𝟐/𝟑𝟑)𝑻𝑻) + (𝑮𝑮𝒆𝒆 − (𝟐𝟐/𝟑𝟑)𝑻𝑻𝒆𝒆) Par ailleurs, l’excédent de balance commerciale de la France est : Page 22 𝑿𝑿 − 𝑴𝑴 = 𝒎𝒎 𝑮𝑮𝒆𝒆 − 𝑮𝑮 − 𝒄𝒄(𝑻𝑻𝒆𝒆 − 𝑻𝑻) 𝟏𝟏 − 𝒄𝒄 + 𝟐𝟐𝒎𝒎 (La formule générale n’est pas attendue). = 𝟏𝟏 𝟑𝟑 [(𝑮𝑮 𝒆𝒆 − (𝟐𝟐/𝟑𝟑)𝑻𝑻 ) − (𝑮𝑮 − (𝟐𝟐/𝟑𝟑)𝑻𝑻)] 𝒆𝒆 Expliquez intuitivement l’influence de de G, T, 𝑮𝑮𝒆𝒆, et 𝑻𝑻𝒆𝒆 sur le produit national et le solde commercial de la France. La résolution du système donne : 𝑌𝑌 = (1 − 𝑐𝑐 + 𝑚𝑚)(𝐺𝐺 − 𝑐𝑐𝑇𝑇) + 𝑚𝑚(𝐺𝐺𝑒𝑒 − 𝑐𝑐𝑇𝑇𝑒𝑒) = 2𝐺𝐺 − (4⁄3)+ 𝐺𝐺 (1 − 𝑐𝑐)(1 − 𝑐𝑐 + 2𝑚𝑚) 𝑒𝑒 − (2⁄3) 𝑒𝑒 Une hausse des dépenses publiques locales stimule directement la demande globale locale. Une baisse des impôts locaux augmente le revenu disponible des ménages et donc leur consommation, ce qui augmente aussi la demande globale. Les mêmes politiques menées à l’étranger ont le même effet positif sur le produit national étranger. Ceci conduit le pays étranger à importer plus. Nos exportations augmentent, ce qui augmente la demande globale et donc la production nationale. 𝐺𝐺𝑒𝑒 et 𝑇𝑇𝑒𝑒 ont donc le même type d’effets sur Y que G et T. Mais ces effets sont inférieurs. Le multiplicateur de dépenses publiques de 𝐺𝐺𝑒𝑒, par exemple, est égal à 1 alors que celui de G est égal à 2. 4. Concluez en comparant les effets d’une relance budgétaire isolée (en France) et d’une relance budgétaire simultanée des deux pays. Les réponses sont données par la question 3. Une relance budgétaire isolée est une augmentation de G. Le multiplicateur est égal à : 1 1 − 𝑐𝑐 + 𝑚𝑚 =2 1 − 𝑐𝑐 + 2𝑚𝑚 1 − 𝑐𝑐 puisque les importations Il est plus faible que le multiplicateur en économie fermée 1⁄1 − 𝑐𝑐 = 3 induites par la hausse de la production nationale diminuent l’effet multiplicateur. Mais il est plus élevé que celui, égal à 3/2, obtenu dans la question 1, où l’on prenait comme donnée la production étrangère (et où on raisonnait implicitement dans le cas d’un petit pays). On raisonne maintenant dans une économie à deux pays de tailles comparables. Une relance isolée augmente nos importations. Elle augmente donc les exportations du pays étranger, ce qui entraine une hausse de la production nationale étrangère, qui entraine une hausse des importations du pays étranger, c’est-à-dire une hausse de nos exportations, qui induit une hausse de notre production, etc. Une relance concertée consiste à augmenter simultanément G et 𝐺𝐺𝑒𝑒. Si on les augmente du même montant, on obtient : 𝑌𝑌 = (1 − 𝑐𝑐 + 𝑚𝑚)𝐺𝐺 + 𝑚𝑚𝐺𝐺 1 𝐺𝐺 = 3𝐺𝐺 (1 − 𝑐𝑐)(1 − 𝑐𝑐 + 2𝑚𝑚) = 1 − 𝑐𝑐 Comme on l’a vu dans la question 2, on retrouve maintenant le même multiplicateur qu’en économie fermée. Chaque économie bénéficie maintenant de tous les effets induits résultant de la double augmentation des dépenses publiques et transitant par le commerce extérieur. Remarque importante : pour cette question, on n’attendait pas une réponse aussi précise. Quelques idées importantes devaient en fait être mentionnées : Une relance concertée permet de bénéficier de tous les effets induits par le commerce extérieur entre les deux pays. Page 23 Une relance isolée dans un monde à deux pays de même taille, et non pas dans un petit pays, aura quand même des effets induits. Enfin, une relance isolée conduit à un déficit extérieur, ce qu’évite une relance concertée. Page 24 Université Paris 1 – UFR 02 – L1 Problèmes Economiques Contemporains Division 3 – Cours de Nicolas CANRY Mercredi 7 janvier 2015, de 11h00 à 13h00 Documents et calculatrice interdits Vous répondrez aux questions suivantes : Question 1 : La convergence (4 points) - 25 lignes maximum Exposez les grands principes ou théories permettant d’expliquer la convergence économique entre pays. Question 2 : La courbe de Phillips (5 points) a. Expliquez ce qu’est la courbe de Phillips. Quelles sont les implications de cette courbe en matière de politique économique ? (2 points) b. Pourquoi cette courbe ne permet-elle pas d’expliquer la situation économique initiée (en France) par le premier choc pétrolier, en 1973 ? Comment appelle-t-on le phénomène économique apparaissant à cette époque ? (1 point) c. Présentez l’interprétation monétariste de la courbe de Phillips proposée par Milton Friedman. (2 points) Question 3. Les inégalités de revenu (5 points) a. Expliquez ce qu’est la courbe de Kuznets. Quelles sont ses « limites » ? (1 point) b. Quelles sont les principales explications apportées à l’accroissement des inégalités observé dans certains pays développés depuis trente ans. (2 points) c. Expliquez ce qui différencie les pays anglo-saxons d’un pays d’Europe continentale comme la France en matière d’évolution des inégalités. Comment peut-on expliquer ces trajectoires contrastées ? (2 points) Question 4. Au choix : la théorie de la régulation (4A) ou la désinflation compétitive (4B) 4A. La théorie de la régulation (6 points) a. Quelles sont les variables qui, selon cette théorie, déterminent : i) l’investissement. (1 point) ii) les salaires réels. (1 point) b. A partir de la question précédente, dressez le tableau faisant apparaître les différents régimes de croissance (ou modes de régulation) décrits par cette théorie. (1 point) c. A partir de ce tableau, rappelez comment la théorie de la régulation analyse les périodes énoncées ci-dessous : i) La crise économique de 1929. (1,5 points) Page 25 Problèmes Econmiques Contemporains ii) La crise économique des années 1970. (1,5 points) 4B. La désinflation compétitive dans les années 1980 en France (6 points) a. Présentez très brièvement la situation économique française au tout début des années 1980 en matière : i) D’inflation. (0,5 point) ii) De profitabilité des entreprises. (0,5 point) b. Pourquoi les politiques de relance conduites en 1981-82 ont-elles échoué ? (1 point) c. Présentez ce qu’est la désinflation compétitive (objectifs et moyens mis en œuvre) ? (2 points) d. Dites (en justifiant brièvement chacune de vos réponses) si la désinflation compétitive a, selon vous, été plutôt un succès ou plutôt un échec en matière de : i) ii) iii) iv) Compétitivité internationale des entreprises ? (0,5 point) Profitabilité des entreprises ? (0,5 point) Lutte contre le chômage ? (0,5 point) Lutte contre l’inflation ? (0,5 point) Page 26 Université Paris 1 – UFR 02 – L1 Problèmes Economiques Contemporains Division 3 – Cours de Nicolas CANRY Vendredi 19 juin 2015, de 09h00 à 11h00 Documents et calculatrice interdits Vous répondrez aux questions suivantes : Question 1 : Les Trente Glorieuses en France (4 points) Pour chacun des points suivants, décrivez l’évolution observée durant les Trente Glorieuses. Pour chacune de vos réponses, indiquez le (ou les) éléments essentiel(s) permettant d’expliquer ces évolutions : a. Revenu salarial des ménages. (1 point) b. Structure sectorielle de la population active. (1 point) c. Durée annuelle du travail (1 point). d. Taux d’activité (c’est-à-dire le rapport entre population active et population totale en âge de travailler.) (1 point) Question 2 : La courbe de Phillips (5 points) a. Expliquez ce qu’est la courbe de Phillips. Quelles sont les implications de cette courbe en matière de politique économique ? (1,5 points) b. Pourquoi cette courbe ne permet-elle pas d’expliquer la situation économique initiée (en France) par le premier choc pétrolier, en 1973 ? Comment appelle-t-on le phénomène économique apparaissant à cette époque ? (1,5 points) c. Présentez l’interprétation monétariste de la courbe de Phillips proposée par Milton Friedman. (2 points) Question 3. Les inégalités de revenu (5 points) a. Expliquez ce qu’est la courbe de Kuznets. Quelles sont ses « limites » ? (1 point) b. Quelles sont les principales explications apportées à l’accroissement des inégalités observé dans certains pays développés depuis trente ans. (2 points) c. Expliquez ce qui différencie les pays anglo-saxons d’un pays d’Europe continentale comme la France en matière d’évolution des inégalités (depuis trente ans). Comment peut-on expliquer ces trajectoires contrastées ? (2 points) Question 4. Les crises financières (6 points) Expliquez ce qu’est : a. Une bulle financière. (1 point) b. Un crédit subprime. (1 point) c. Un produit dérivé. (1 point) d. La titrisation. (1 point) e. Une politique monétaire non conventionnelle (ou Quantitative Easing). (1 point) f. Une prime de risque (sur taux d’intérêt). (1 point) Page 27 Problèmes Econmiques Contemporains Université Paris 1 – UFR 02 – L1 Problèmes Economiques Contemporains Division 3 – Cours de Nicolas CANRY Mardi 5 janvier 2016, de 8h00 à 10h00 Documents et calculatrice interdits Question 1. La croissance économique (4,5 points) On vous donne les informations suivantes : Taux de croissance annuel moyen : Pays 1 Pays 2 PIB = Y (Volume) Travail (L) 6% 2% 2% 2% Capital (K) 10 % 2% Productivité Totale des Facteurs ? ? Par ailleurs, on sait que la part de la rémunération du travail dans le PIB vaut 0,5. a. Qu’est-ce que la productivité totale des facteurs ? (1 point) b. Calculez les données manquantes du tableau. Commentez. (1,5 points) c. On se place dans le cadre du modèle de Solow. Décrivez la situation des pays 1 et 2. Expliquez. (2 points) Question 2. La crise économique japonaise dans les années 1990 (5 points) a. Quel phénomène économique important a-t-on observé au Japon entre le milieu et la fin des années 1980 ? (1 point) b. Expliquez brièvement les principaux mécanismes qui ont provoqué puis entretenu la récession économique au cours des années 1990. (1,5 points) c. Quelle politique monétaire a alors conduit la banque centrale japonaise ? A-t-elle été couronnée de succès ? Pour quelles raisons ? A quelle politique ont alors eu recours les pouvoirs publics japonais ? (2,5 points) Question 3. Les inégalités (4 points) Comment ont évolué les inégalités de revenu en France entre 1950 et 1980 ? Question 4. Deux courbes et un triangle (6,5 points) a. Qu’est-ce que la courbe de Phillips ? Quelles sont les implications de cette courbe en matière de politique économique ? (1,5 point) b. Expliquez ce qu’est la courbe de Kuznets. Comment explique-t-on cette courbe ? Estelle toujours d’actualité ? (2,5 points) c. Qu’est-ce que le triangle d’incompatibilité de Mundell ? Expliquez. Tracez le triangle et placez sur les côtés du triangle la France du 19ème siècle, la France de 1950 et l’Union européenne actuellement. (2,5 points) Page 28 Université Paris 1 – UFR 02 – L1 Problèmes Economiques Contemporains Division 3 – Cours de Nicolas CANRY Mercredi 15 juin 2016, de 8h00 à 10h00 Documents et calculatrice interdits Question 1. La croissance économique (5 points) On vous donne les informations suivantes : Taux de croissance annuel moyen : Pays 1 Pays 2 PIB = Y (Volume) 4% 8% Travail (L) 4% 4% Capital (K) 4% 12 % Productivité Totale des Facteurs ? ? Par ailleurs, on sait que la part de la rémunération du travail dans le PIB vaut 0,5. a. Qu’est-ce que la productivité totale des facteurs ? (1 point) b. Calculez les données manquantes du tableau. Commentez. (2 points) c. On se place dans le cadre du modèle de Solow. Décrivez la situation des pays 1 et 2. Expliquez. (2 points) Question 2. Une courbe et un triangle (7 points) a. Qu’est-ce que la courbe de Phillips ? Quelles sont les implications de cette courbe en matière de politique économique ? Présentez son interprétation et sa critique par le courant monétariste (4 points) b. Qu’est-ce que le triangle d’incompatibilité de Mundell ? Expliquez. Tracez le triangle et placez sur les côtés du triangle la France du 19ème siècle, la France de 1950 et l’Union européenne actuellement. (3 points) Question 3. La théorie de la régulation (5 points) Présentez l’interprétation proposée par la théorie de la régulation de la crise économique des années 1930 puis de la crise économique des années 1970. Expliquez notamment la relation entre salaire réel et productivité du travail dans les deux cas de figure. Question 4. Les Trente Glorieuses (3 points) Décrivez succinctement l’évolution observée durant les Trente Glorieuses de : a. la structure sectorielle de la population active. (1 point) b. la durée annuelle du travail. (1 point) c. le taux d’activité (c’est-à-dire le rapport entre population active et population totale en âge de travailler). (1 point) Page 29 SESSION 1 - 5 JANVIER 2015 UNIVERSITÉ DE PARIS I - PANTHÉON-SORBONNE U.F.R. 02 LICENCE - PREMIÈRE ANNÉE 2014-2015 PARTIEL DE COMPTABILITÉ D'ENTREPRISE DURÉE DE L'ÉPREUVE: DEUX HEURES. AUCUNE SORTIE AUTORISÉE DURANT LA PREMIÈRE HEURE. AUCUN DOCUMENTAUTORISÉ. CALCULATRICES NON AUTORISÉES. INDIQUEZ LA CLASSE DES COMPTES UTILISÉS LORS DE L'ENREGISTREMENT DES OPÉRATIONS AU JOURNAL. UN TEMPS INDICATIF VOUS EST PROPOSÉ POUR CHAQUE DOSSIER À TRAITER. Dossier n°1 (35 minutes) Le 01/09/2014 M. SUGARBEY et M. DORSEY créent l'entreprise DEALERDECOQUE spéc ialisée dans la commercialisation de coque de protection pour téléphones portables de la marque IFONE. Chacun fait un apport de 20 000 euros et la banque leur accorde un prêt de 10 000 €. Ils signent dès le début du mois de septembre un contrat de location pour le local commercial. Le loyer de l 200 € est prélevé le 5 janvier. Ils acquièrent des agencements pour aménager le magasin pour 5 000 euros. Ces agencements sont payés moitié au comptant moitié à crédit 60 jours fin de mois. Ils achètent par ailleurs un stock de 1000 coques pour 8 000 € à un fabricant chinois. Ce dernier est réglé par virement bancaire. Par ailleurs, ils retirent 200 euros du compte en banque de l' entreprise pour alimenter la caisse. Le 8 septembn::, l'entreprise ouvre officiellement ses po11es et est prête à recevoir ses premiers clients. Vous ferez abstraction de la TVA dans cet exercice. Question 1 : Établir le bilan le 8 septembre juste avant l'ouverture de l'entreprise « DEALERDECOQUE » en respectant au mieux le modèle de bilan du PCG. Au cours du mois de septembre, l'entreprise « DEALERDECOQUE )> réalise les opérations suivantes : 1. Vente au comptant de 300 coques pour 3 600 euros en espèces. 2. Commande au fournisseur chinois de 500 coques supplémentaires pour 4 500 euros. Une avance de 1 500 euros est versée pour valider la commande. 3. Livraison et facturation de la commande au fournisseur chinois. La facture est réglée immédiatement par virement bancaire. 4. Vente de 200 coques pour 2 500 euros. Le règlement s' effectue pour moitié en 1 sur 4 Page 30 Comptabilité d'Entreprise Page 31 SESSION 1 - S JANVIER 2015 Dossier n°4 (20 minutes) L'entreprise COLAS a fait l' acquisition le 1er juillet 2010 d'un matériel industriel pour 80 000 € HT. Ce matériel a été mis en service le.,1 octobre 2010 et a été amorti en linéaire sur 8 ans. En 2014, il est finalement décidé d' abandonner la production réalisée avec ce matériel. Il est vendu 40 000 € HT le 31 mars 2014. Sachant que l' entrepriseclôture son exercice comptable le 31 décembre de chaque année, a. Établir le plan d'amortissement linéaire du matériel b. Enregistrez au journal la dépréciation du matériel au 31 décembre 2010 puis 2011. c. Présenter l'extrait du bilan au 31/12/2011 concernant cette immobilisation. d. Enregistrez la cession du bien en 2014 e. Présentez l'extrait du compte de résultat 2014 concernant cette immobilisation. Dossier n°5 (10 minutes) La société THORENS qui arrête ses comptes le 31 décembre de chaque année vous soumet l'étude des problèmes suivants: Elle a été condamnée en novembre 2014 à verser 54 000 € à un de ses anciens salariés dans Je cadre d'une procédure pour licenciement abusif. Aucune des deux parties ne fait appel de la décision. À ce titre, une provision de 45 000 € avait été constituée en 2013. Une facture d'un montant de I 200 € HT correspondant à un abonnement à une revue juridique a été enregistrée au l" octobre 2014. Cet abonnement court du 1er octobre 2014 au 30 septembre 2015. Le 31 décembre 2014, elle constate que des marchandises ont été livrées au client AUDIOFIL alors que la facture n'a pas encore été établie. Le montant de celle-ci est estimé à 3 600 € H.T. Un emprunt bancaire de 500 000 € a été accordé à l'entreprise le 1er juin 2012 aux conditions suivantes: 3% - taux 5 amortissements constants -remboursement 1er juin 2013 -première échéance Passez les écritures que vous jugerez nécessaires au 31 décembre 2014, date d'arrêté des comptes de la société THORENS. 3 sur 4 Page 32 Comptabilité d'Entreprise Page 33 Corrigé partiel comptabilité L1 - session 1 - 2014-2015 Concernant la notation des écritures comptables au journal, faire preuve d’indulgence lorsque l’intitulé du compte est approximatif, mais que la classe du compte est correcte. En l’absence de la classe du compte, sanctionner d’1/4 de point si l’intitulé est correct, sinon mettre zéro. Si l’absence de classe de compte est répétée sur un même compte, ne sanctionner qu’une seule fois. Barème sur 21 points Dossier n°1 : 6 points Question 1 : 1,5 points ACTIF Agencements Stocks marchandises Banque Caisse BILAN au 08/09 5 000 Capital 8 000 Résultat 38 100 Emprunt 200 Fournisseurs d’immo TOTAL ACTIF 51 300 PASSIF 40 000 -1 200 10 000 2 500 TOTAL PASSIF 51 300 Justification du montant des avoirs en banque : Apport en capital (2 x 20 000) Emprunt Loyer Agencements (5 000/2) Stocks de marchandises Caisse Solde 40 000 10 000 -1 200 -2 500 -8 000 -200 38 100 Question 2 : 2,5 points ( 1/2 point par opération) 1 5 7 Caisse 3 600 Ventes de marchandises 3 600 2 409 5 Fournisseurs, avances & acomptes versés sur cdes Banque 1 500 1 500 3 6 5 409 Achats de marchandises 4 500 Banque Fourn, avances sur cdes 3 000 1 500 4 5 5 7 Banque Caisse 1 250 1 250 Ventes de marchandises 2 500 5 623 5 Publicité (autres achats & charges externes) Banque 1 sur 6 Page 34 500 500 Comptabilité d'Entreprise Corrigé partiel comptabilité L1 - session 1 - 2014-2015 Question 3 : 1 point stocks de coques Date Numéro de lot Entrées CU Montant quantité quantité Sorties prix 300 8 CU Stock Initial Sortie Entrée 500 9 2 400 4 500 Sortie 200 9 Stocks CU quantité 1 800 Montant 1 000 8 8 000 700 8 5 600 700 500 8 9 5 600 4 500 700 300 8 9 5 600 2 700 Le stock final est évalué à 5 600 + 2 700 = 8 300. Question 4 : 1 point Ventes (3 600 + 2 500) Coût d’achat des marchandises vendues (2 400 + 1 800) 6 100 4 200 Marge commerciale 1 900 Dossier n°2 : 3,5 points (1/2 point par opération) 1/12 6 4 4 Achats de MP TVA déductible/ABS 2 4 5 4 Matériel & outillage TVA déductible/immo 5 400 1080 Fournisseurs B&S 6 480 3/12 15 000 3 000 Banque Fournisseurs d’immo 6 000 12 000 10/12 4 5 7 4 Clients Banque 3 000 3 000 Ventes de PF TVA collectée/ventes 5 000 1 000 12/12 6 4 5 Services bancaires TVA déductible/ABS 45 9 Banque 54 13/12 6 4 4 Frais postaux et de tél. TVA déductible/ABS 1 6 5 Emprunt Intérêts 40 8 Banque 48 15/12 10 000 2 000 Banque 12 000 20/12 5 7 Banque 25 000 Subv. d’exploitation 2 sur 6 Page 35 25 000 Corrigé partiel comptabilité L1 - session 1 - 2014-2015 Dossier n°3 : 2 points (1/2 point pour le calcul de coût + 1/2 point par opération enregistrée) Coût total des charges de personnel : 0,5 point Salaires bruts Cotisations sociales patronales Coût total des charges de personnel 210 000 84 000 294 000 26/05 6 42 431 4371 4372 425 Salaires 6 431 4371 4372 4373 Cotisations sociales 42 431 4371 4372 4373 5 Pers., rémunérations dues URSSAF Pôle emploi Caisse retraite compltaire Caisse de prévoyance 210 000 Pers., rémunérations dues URSSAF Pôle emploi Caisse retraite compltaire Pers., avances & acptes 152 000 20 000 10 000 8 000 20 000 26/05 84 000 URSSAF Pôle emploi Caisse retraite compltaire Caisse de prévoyance 60 000 12 000 10 000 2 000 30/12 152 000 80 000 22 000 18 000 2 000 Banque 3 sur 6 Page 36 274 000 Comptabilité d'Entreprise Corrigé partiel comptabilité L1 - session 1 - 2014-2015 Dossier n°4 : 5,5 points a. Présenter le plan d'amortissement linéaire de la machine. (1,5 points: 0,75 pour le taux et le prorata année 1, 0,75 pour le mode de calcul correct sur une base constante) Taux d’amortissement : 1/8 Dotation 2010 : 80 000 x 1/8 x 90/360 = 2 500 Année 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Base d’amortissement 80 000 80 000 80 000 80 000 80 000 80 000 80 000 80 000 80 000 Dotation 2 500 10 000 10 000 10 000 10 000 10 000 10 000 10 000 7 500 Amortissement cumulé 2 500 12 500 22 500 32 500 42 500 52 500 62 500 72 500 80 000 b. Passer les écritures d'inventaire le 31/12/2010 et 2011. (0,5 681 2815 681 2815 0,25 point DADP – Charges d'exploitation 0,25 point DADP – Charges d'exploitation VCFE 77 500 67 500 57 500 47 500 37 500 27 500 17 500 7 500 0 point) 31/12/10 2 500 Amortissement du matériel 31/12/11 10 000 Amortissement du matériel 2 500 10 000 c. Extrait du bilan au 31/12/2011 1 point (dont 0,75 point sur 2011, 0,25 point sur 2010) Extrait du bilan au 31 décembre 2011 Exercice 2010 Exercice 2011 Actif Brut Immobilisations corporelles: Installations techniques, matériel et outillage industriels 80 000 Total immobilisations 4 sur 6 Page 37 Amortisse ments et provisions 12 500 Net 67 500 Net 77 500 Corrigé partiel comptabilité L1 - session 1 - 2014-2015 d. Écritures de cession en 2014 2 points (0,5 point par écriture + 0,5 point pour le calcul correct de la dotation complémentaire (+ 0,25 point ) et de la VCEAC (+0,25 point). 31/03/14 4 775 4457 Créances/cession d’immo PCEA TVA collectée/ventes 48 000 40 000 8 000 31/12/14 6 2 DADP - charges d’exploitation Amortissement du matériel 10 000 × 90/360 = 2 500 2 500 2 500 31/12/14 2 6 2 Amortissement du matériel (32500 + 2 500) VCEAC Matériel industriel 35 000 45 000 80 000 e. Extrait du compte de résultat 0,5 point Charges DADP-charges d’exploitation VCEAC (charges exceptionnelles) Produits 2 500 45 000 PCEA (produits exceptionnels) 40 000 Dossier n°5 2 points (0,5 par écriture) 31/12 1 7 Provisions pour risques 45 000 RADP - pdts exceptionnels 45 000 31/12 4 61 Charges constatées d’avance (1 200 × 9/12) Documentation 4 7 4 Clients, factures à établir 6 1 Intérêts 900 900 31/12 4 320 Ventes de marchandises TVA à régulariser 3 600 720 31/12 5 250 Intérêts courus/emprunts 300 000 × 3% × 7/12 = 5 250 5 sur 6 Page 38 5 250 Comptabilité d'Entreprise Corrigé partiel comptabilité L1 - session 1 - 2014-2015 Dossier n°6 2 points (0,5 par écriture + 0,5 par justification) 0,5 point/client Nominal Règlement en 2014 Net TTC HT Dépréciation nécessaire Dépréciation existante Dotation ou reprise AIRFLO LOOP 24 000 9 600 14 400 12 000 2 400 10 000 -7 600 4 800 1 800 3 000 2 500 2 000 800 1 200 AIRFLO 0,5 point 31/12/14 Dépréciation des créances clients 491 781 RADP - Pdts d’exploitation 7 600 7 600 LOOP 681 491 0,5 point DADP - charges d’exploitation 31/12/14 Dépréciation des créances clients 1 200 Dossier n°7 2 points (0,25 par solde correctement calculé). En cas d’erreur sur un solde, ne pas sanctionner les soldes suivants si le principe de calcul est bon. Production vendue Production stockée Production de l’exercice Achats de matières premières Variations stocks MP Autres achats et charges externes - Consommations en provenance de tiers Valeur ajoutée - Impôts et taxes - Charges de personnel EBE - DADP - charges d’exploitation Résultat d’exploitation Produits financiers Charges financières Résultat courant avant impôt Produits exceptionnels Charges exceptionnelles Résultat exceptionnel Impôt/bénéfices Résultat de l’exercice 6 sur 6 Page 39 130 000 2 500 132 500 50 000 -3 000 20 000 67 000 65 500 15 000 15 000 35 500 10 000 25 500 5 000 2 500 28 000 10 000 15 000 -5 000 3 500 19 500 1 200 UNIVERSITÉ DE PARIS I - PANTHÉON-SORBONNE U.F.R. 02 LICENCE - PREMIÈRE ANNÉE 2013-2014 PARTIEL DE COMPTABILITÉ D’ENTREPRISE DURÉE DE L'ÉPREUVE : DEUX HEURES. AUCUNE SORTIE AUTORISÉE DURANT LA PREMIÈRE HEURE. AUCUN DOCUMENT AUTORISÉ. CALCULATRICES NON AUTORISÉES. INDIQUEZ LA CLASSE DES COMPTES UTILISÉS LORS DE L'ENREGISTREMENT DES OPÉRATIONS AU JOURNAL. UN TEMPS INDICATIF VOUS EST PROPOSÉ POUR CHAQUE DOSSIER À TRAITER. Attention : Pour toutes les questions nécessitant un calcul de TVA, vous prendrez un taux de de 20 %. Dossier n°1 (30 minutes) Le 01/01/2014 M. PIGANIOL crée son entreprise et ouvre son magasin de parapluies « Le parapluie du berger ». Il apporte 60 000 €, déposés comme capital sur le compte en banque de l’entreprise, et il obtient un emprunt à cette même banque de 20 000 €. Avec ces capitaux, il acquiert un local pour 60 000 € et des agencements pour aménager son magasin pour 5 000 €. Il achète par ailleurs un stock de 200 parapluies de fabrication artisanale pour 16 000 € à un fabricant de la région. Il obtient de celui-ci la possibilité de régler dans 60 jours. Par ailleurs il retire 200 € du compte en banque de l’entreprise pour alimenter la caisse. Vous ferez abstraction de la TVA dans cet exercice. Question 1 : Établir le bilan d’ouverture de l’entreprise « Le parapluie du berger » en respectant au mieux le modèle de bilan du PCG Au cours du mois de janvier, l’entreprise « Le parapluie du berger » réalise les opérations suivantes : 1. Vente au comptant de 40 parapluies pour 4 000 € en espèces. 2. Paiement par chèque de l’assurance du local pour un montant de 800 €. 3. Commande au fournisseur de 100 parapluies supplémentaires pour 8 300 euros. La facture sera réglée dans 30 jours. 4. Vente de 70 parapluies pour 7 350 €. Le règlement s’est effectué pour moitié en 1 sur 4 Page 40 5. espèces et pour moitié par chèque. Paiement par chèque d’une campagne de publicité dans la presse régionale pour 500 €. Question 2 : Enregistrer au journal les différentes opérations ayant eu lieu au cours du mois de janvier après la création de l’entreprise. Question 3 : Le stock de parapluies est constitué d’un unique modèle. Évaluer le stock final de parapluies selon la méthode du coût moyen pondéré calculé en fin de période. Question 4 : En déduire le coût d’achat des marchandises vendues et la marge commerciale. Question 5 : Passer les écritures de régularisation concernant les stocks. Question 6 : Établir le bilan à la fin janvier. Dossier n°2 (30 minutes) La société GEWURTZ implantée en Alsace a pour activité la vente de vins d’Alsace à des clients français et étrangers. Elle n’assemble pas ses propres vins mais sélectionne les meilleures bouteilles auprès de producteurs locaux. Les opérations réalisées par l’entreprise au cours du mois de décembre 2013 ont été les suivantes : 02/12/2013 : Vente de 150 bouteilles de RIESLING au client NICOLAS pour un prix de vente unitaire de 10 € HT. Une remise de 2% est accordée. La facture est à régler à 90 jours. Une lettre de change est envoyée au client pour acceptation. 03/12/2013 : Achat au viticulteur FRITZ de 80 bouteilles de GEWURTZ vendanges tardives à 20 € HT la bouteille. Cet achat est réglé moitié au comptant par chèque, moitié à 60 jours. 10/12/2013 : Achat pour 20 000 € HT d’un véhicule utilitaire pour procéder au transport des bouteilles achetées chez les différents viticulteurs. Un acompte de 5 000 € avait été versé au moment de la commande. Le solde restant dû est réglé comptant par chèque. 12/12/2013 : Le client NICOLAS retourne la lettre de change acceptée. 13/12/2013 : Le commercial se fait rembourser en espèces par le comptable une note de frais de restaurant de 120 € TTC. 13/12/2013 : Remise à l’escompte de l’effet de commerce sur le client NICOLAS. 15/12/2013 : Avis de la banque relatif au paiement de l’effet remis à l’escompte : les services sont facturés 24 euros TTC et les intérêts s’élèvent à 40 euros. 20/12/2013 : Reçu une facture d’avoir concernant l’achat du 3 décembre. Un rabais de 100 euros HT est accordé par FRITZ. 26/12/2013 : Le service du personnel établit la paye de décembre : La somme des salaires bruts s’élève à 90 000 €. Charges sociales Sécurité sociale Pôle emploi Caisses de retraite Total Part salariale Part patronale 13 775 27 500 2 160 3 885 3 450 5 040 19 385 36 425 29/12/2013 : Mise en paiement des salaires. Les cotisations sociales seront réglées courant janvier. 1 sur 4 Page 41 Question : Passer les écritures comptables relatives aux opérations courantes du mois de décembre au Journal de l’entreprise GEWURTZ. Dossier n°3 (30 minutes) L’entreprise de décolletage GEFO qui clôture son exercice comptable le 31 décembre de chaque année fait l’acquisition le 5 avril 2013 d’une rectifieuse pour rénover son parc de machines-outils. L’investissement s’élève à 270 000 € HT. et sera réglé dans 30 jours. La machine est mise en service le 16 mai 2013. Question 1 : Enregistrer l’acquisition de cette machine. Le choix est fait d’amortir ce matériel suivant la technique du dégressif fiscal sur 6 ans avec un coefficient de 2. Question 2 : Présenter le plan d’amortissement de cette machine. Question 3 : Enregistrez les écritures d’inventaire et l’extrait du bilan au 31 décembre 2014 concernant cet actif. L’entreprise envisage une cession de ce matériel en juillet 2016 pour 80 000 € HT. Question 4 : Enregistrez les écritures liées à la cession de cet actif en 2016. Calculez le résultat sur la cession. Dossier n°4 (20 minutes) La situation des clients douteux de l'entreprise VERON se présente comme suit 31/12/2013 avant inventaire: Noms BROCHET PERCHE CARPE Montant initial Dépréciation des créances au bilan 7 200 3 500 12 000 2 500 8 400 3 000 27 600 9 000 au Règlements effectués en 2013 aucun 3 000 aucun 3 000 L’inventaire des créances au 31/12/2013 permet d’obtenir les informations suivantes: BROCHET: Il devrait nous régler 20 % de la créance restant due. PERCHE : On espère pouvoir récupérer 90 % de la créance restant due. CARPE : Il est en liquidation judiciaire. Le liquidateur nous informe que la créance est définitivement irrécouvrable. Un salarié licencié a entamé une procédure devant le conseil des prud’hommes pour licenciement abusif. L’entreprise VERON estime qu’elle devra sans doute verser 120 000 € pour indemniser le salarié. Un emprunt bancaire de 100 000 € a été accordé à l'entreprise le 1er décembre 2013 aux conditions suivantes: - taux 6% -remboursement trimestriel par amortissements constants sur 2 ans -première échéance 1er mars 2014 La prime d’assurance versée le 1er octobre 2013 pour 2 400 € couvre les locaux de l’entreprise jusqu’au 30 septembre 2014. Question : Enregistrez les régularisations nécessaires au 31 décembre 2013. 64 sur4 3 sur Page 42 Dossier n°5 (10 minutes) La société « GAGNEPETIT » clôture ses comptes le 31 décembre de chaque année. Elle vous communique un extrait simplifié de la balance après inventaire au 31 décembre. Toutefois, elle vous informe que les écritures d’inventaire concernant les stocks n’ont pas encore été prises en compte. Des informations complémentaires concernant ces derniers vous sont communiquées. Stocks Matières premières Produits finis 1/01/13 70 000 90 000 31/12/13 72 500 110 000 Établir un tableau des soldes intermédiaires de gestion au 31 décembre 2013 en vous arrêtant à l’excédent brut d’exploitation (EBE). Vous détaillerez vos calculs en reprenant dans votre tableau chaque ligne de la balance utilisée. Extrait simplifié de la balance après inventaire au 31/12/2013 Achats de matières premières Charges de sécurité sociale et de prévoyance Achats non stockés de matières et fournitures Rémunérations du personnel Intérêts des emprunts et des dettes Dotations - Charges d'exploitation Impôts, taxes et versements assimilés Impôt sur les bénéfices Pertes sur créances irrécouvrables Primes d’assurance Entretien et réparations Production vendue Produits de cession d’éléments d’actif Valeur comptable d’éléments d’actif cédés Pertes de change Redevances pour concessions, brevets, licences... Locations Services bancaires Subventions d’exploitation Reprises - Produits d’exploitation Charges constatées d’avance Produits constatés d’avance Soldes débiteurs 55 000 10 000 1 200 18 000 2 500 10 000 15 000 3 500 750 900 1 200 130 000 10 000 7 500 5 000 800 20 000 500 12 000 2 000 3 000 Bonus : Compléter le tableau des soldes intermédiaires de gestion. Page 43 Soldes créditeurs 2 500 Comptabilité d’entreprise L1- Semestre 1 - Session 1 Corrigé du partiel du 7 janvier 2014 Le barème est volontairement sur 23 points afin de tenir compte de la longueur du sujet. Les deux premiers dossiers ont volontairement un poids assez élevé afin qu’un étudiant qui maîtrise les bases mais qui est lent (problèmes de calcul) atteigne la moyenne sans difficulté. Concernant la notation des écritures comptables au journal qui sont à 0,5 Pt, faire preuve d’indulgence lorsque l’intitulé du compte est approximatif, mais que la classe du compte est correcte. En l’absence de la classe du compte, sanctionner d’1/4 de point si l’intitulé est correct, sinon mettre zéro. Si l’absence de classe de compte est répétée sur un même compte, ne sanctionner qu’une seule fois. Évidemment, lorsque les questions ne sont pas indépendantes, les erreurs éventuelles ne doivent être sanctionnées qu’une seule fois. Dossier n°1 8 points Question 1 : 1 point ACTIF Local Agencements Stocks marchandises Banque Caisse BILAN 60 000 Capital 5 000 Emprunt 16 000 Fournisseurs B&S 14 800 200 TOTAL ACTIF 96 000 PASSIF 60 000 20 000 16 000 TOTAL PASSIF 96 000 Justification du montant des avoirs en banque : Apport en capital Emprunt Acquisition local Agencements Virement en caisse Solde 60 000 20 000 -60 000 -5 000 -200 14 800 Question 2 : 2,5 points ( 1/2 point par opération) 1 53 7 Caisse 4 000 Ventes de marchandises 4 000 2 6 5 Primes d’assurance 800 Banque 800 3 6 4 Achats de marchandises 8 300 Fournisseurs de B&S 8 300 4 4 5 7 3 675 3 675 Banque Caisse Ventes de marchandises 5 1 sur 7 66 sur Page 44 7 350 Comptabilité d’entreprise L1- Semestre 1 - Session 1 Corrigé du partiel du 7 janvier 2014 6 5 Frais de publicité 500 Banque 500 Question 3 1 point Le coût moyen pondéré calculé en fin de période est de : Entrées SI Entrée de la période CMP Quantités 200 100 300 Coût unitaire 80 83 81 Montant 16 000 8 300 24 300 Les sorties de stock ont été de 40 et 70 unités. Il reste donc en stock 300 - 110 = 190 unités valorisées à 81 € l’unité soit un stock final valorisé à 15 390 €. Question 4 1 point Le coût d’achat des marchandises vendues (CAMV) s’élève donc à : - 110 × 81 = 8 910 (les sorties valorisées au CMP) ou - achats + SI - SF = 8 300 + 16 000 - 15 390 = 8910 0,5 point La marge commerciale : CA - CAMV = (4 000 + 7 350) - 8 910 = 2 440 0,5 point Question 5 31/01 6 3 Δ stocks marchandises 16 000 16 000 Stocks de marchandises 31/01 3 6 15 390 Stocks de marchandises Δ stocks marchandises 15 390 Question 6 1,5 points ACTIF Local Agencements Stocks marchandises Banque Caisse BILAN 60 000 Capital 5 000 Résultat 15 390 Emprunt 17 175 Fournisseurs B&S 7 875 TOTAL ACTIF 105 440 TOTAL PASSIF PASSIF 60 000 1 140 20 000 24 300 105 440 Justification rapide du résultat : CAMV - Prime d’assurance et Frais de banque = 2 440 - 800 - 500 = 1 140. 2 sur 7 Page 45 Comptabilité d’entreprise L1- Semestre 1 - Session 1 Corrigé du partiel du 7 janvier 2014 Dossier n°2 5,5 points Question : Passez les écritures comptables du mois de décembre 1/2 point par opération 2/12 4 7 4 Clients 1 764 1 470 294 Ventes de marchandises TVA collectée/ventes 3/12 6 4 4 5 Achats de marchandises TVA déductible/ABS 1 600 320 960 960 Fournisseurs B & S Banque 10/12 2 4 2 5 Matériel de transport TVA déductible/immo 4 4 Clients, EAR 20 000 4 000 avances/cdes d’immo Banque 5 000 19 000 12/12 1 764 Clients 1 764 13/12 6 4 5 Frais de mission TVA déductible/ABS 5 4 Effets à l’escompte 100 20 Caisse 120 13/12 1 764 Clients, EAR 1 764 15/12 5 6 6 4 5 1 700 40 20 4 Banque Intérêts Services bancaires TVA déductible/ABS Effets à l’escompte 1 764 20/12 4 6 4 Fournisseurs B & S 6 42 43 43 43 Salaires 120 100 20 RRR obtenus TVA déductible/ABS 26/12 90 000 Pers., rémunérations dues URSSAF Pôle emploi Caisse retraite compltaire 26/12 3 sur 7 Page 46 70 615 13 775 2 160 3 450 Comptabilité d’entreprise L1- Semestre 1 - Session 1 Corrigé du partiel du 7 janvier 2014 6 43 43 43 Cotisations sociales 36 425 42 5 Pers., rémunérations dues URSSAF Pôle emploi Caisse retraite compltaire 27 500 3 885 5 040 29/12 70 615 70 615 Banque Dossier n°3 Q1 : acquisition de la machine 0,5 point 05/04 2 4 4 Matériel industriel TVA déductible/immo 270 000 54 000 Fournisseur d’immo 324 000 Q2 : Plan d’amortissement 2 points 0,5 point pour le calcul du taux 0,5 point pour la première dotation (prorata) 0,5 point pour l’application du taux dégressif à la VCN début d’exercice 0,5 point pour le passage à un amortissement constant BASE D'AMORTISSEMENT (coût d'acquisition) : DATE D'ACQUISITION : DUREE D'AMORTISSEMENT EN ANNEES : CALCUL DU TAUX DEGRESSIF : ANNEES VCN début DOTATION 2013 270 000 67 500 2014 202 500 67 500 2015 135 000 45 000 2016 90 000 30 000 2017 60 000 30 000 2018 30 000 30 000 270 000 05/04/13 6 1/6 x 2 =1/3% CUMUL 67 500 135 000 180 000 210 000 240 000 270 000 VCN fin 202 500 135 000 90 000 60 000 30 000 0 Dotation 2013 : 270 000 x 1/6 x 2 x 9/12 = 67 500 Q3: écritures d’inventaire et extrait du bilan 1 point 0,5 point pour l’écriture d’inventaire 0,5 point pour l’extrait du bilan 31/12 6 2 DADP - charges d’exploitation Amortissement du matériel 67 500 67 500 4 sur 7 Page 47 Comptabilité d’entreprise L1- Semestre 1 - Session 1 Corrigé du partiel du 7 janvier 2014 Extrait du bilan au 31 décembre 2014 Exercice 2013 Exercice 2014 Actif Brut Immobilisations corporelles: Installations techniques, matériel et outillage industriels 270 000 Total immobilisations X Amortisse ments et provisions Net Net 135 000 135 000 X X 202 500 X Q4 : Cession de la machine 2 points Dotation 2016 jusqu’à la cession en juillet : 90 000 × 1/12 × 6/12 = 15 000 juillet 2016 0,5 point 4 775 4 Créances/cession d’immo 96 000 PCEA TVA collectée/ventes 0,5 point 31/12 6 2 DADP - charges d’exploitation Amortissement du matériel 0,5 point 31/12 675 2 2 VCEAC Amortissement du matériel 80 000 16 000 15 000 15 000 75 000 195 000 Matériel industriel 270 000 VCN = Valeur d’acquisition - ∑ amortissements cumulés = 270 000 - (67 500 + 67 500 + 45 000 + 15 000) = 75 000 Résultat/cession = Prix de cession - VCN = 80 000 - 75 000 = 5 000 (plus-value).0,5 point Dossier n°4 2,5 points Nominal Règlement en 2013 Net TTC HT Provision nécessaire Provision existante Dotation ou reprise BROCHET 7 200 / 7 200 6 000 4 800 3 500 + 1 300 0,25 point PERCHE 12 000 3 000 9 000 7 500 750 2 500 - 1 750 CARPE 8 400 / 8 400 7 000 / 3 000 - 3 000 0,25 point 0,25 point 5 sur 7 Page 48 Comptabilité d’entreprise L1- Semestre 1 - Session 1 Corrigé du partiel du 7 janvier 2014 31/12 0,25 point 6 4 DADP - charges d’exploitation Dépréciation des comptes de clients 7 Dépréciation des comptes de clients RADP - Produits d’exploitation Pertes sur créances irrécouvrables TVA collectée/ventes Clients douteux Dépréciation des comptes de clients 3 000 DADP - charges exceptionnelles Provisions pour litiges 3 000 120 000 120 000 31/12 0,25 point Intérêts 500 Intérêts courus/emprunts 500 31/12 0,25 point 4 6 8 400 31/12 0,25 point 6 1 7 000 1 400 RADP - produits d’exploitation 7 687 1 1 750 31/12 0,25 point 4 1 750 31/12 0,25 point 6 4 4 1 300 31/12 0,25 point 4 1 300 Charges constatées d’avance 1 800 Primes d’assurance 1 800 2 400/12 × 9/12 6 sur 7 Page 49 Comptabilité d’entreprise L1- Semestre 1 - Session 1 Corrigé du partiel du 7 janvier 2014 Dossier n° 5 1,5 points Production vendue Production stockée (SF-SI) Production de l’exercice 0,5 point Achats de MP Δ stocks MP (SI-SF) Achats non stockés matières & fournitures Primes d’assurance Entretiens et réparations Locations Services bancaires Consommations en provenance de tiers Valeur ajoutée 0,5 point + Subventions d’exploitation - Impôts, taxes et versements assimilés - Rémunérations du personnel - Charges de sécu et de prévoyance Excédent brut d’exploitation 0,5 point 130 000 20 000 150 000 55 000 -2 500 1 200 900 1 200 20 000 500 76 300 73 700 12 000 15 000 18 000 10 000 42 700 7 sur 7 Page 50 SESSION 2 - 17 JUIN 2014 Comptabilité d'Entreprise UNIVERSITÉ DE PARIS I - PANTHÉON-SORBONNE U.F.R. 02 LICENCE - PREMIÈRE ANNÉE 2013-2014 PARTIEL DE COMPTABILITÉ D’ENTREPRISE DURÉE DE L’ÉPREUVE : DEUX HEURES. AUCUNE SORTIE AUTORISÉE DURANT LA PREMIÈRE HEURE. AUCUN DOCUMENT AUTORISÉ. CALCULATRICES NON AUTORISÉES. INDIQUEZ LA CLASSE DES COMPTES UTILISÉS LORS DE L’ENREGISTREMENT DES OPÉRATIONS AU JOURNAL. UN TEMPS INDICATIF VOUS EST PROPOSÉ POUR CHAQUE DOSSIER À TRAITER. Dossier no 1 (55 minutes) Le 01/01/2013, M. POPEYE et M. TARZAN s’associent pour créer l’entreprise LOWNESS dont l’activité consiste à gérer une salle de fitness low cost. Chacun fait un apport de 60 000 euros et la banque leur accorde un prêt de 40 000 euros. Ils signent dès le 1er janvier un contrat de location pour la salle. Le loyer s’élève à 3 500 € par mois prélevés automatiquement sur le compte bancaire de l’entreprise à chaque début de mois. Ils font l’acquisition de matériels de musculation et de fitness pour un montant global de 90 000 €. Ces matériels sont payés moitié au comptant et moitié à crédit 60 jours fin de mois. Leur valeur unitaire est relativement élevée et dépasse les 1 000 €. Afin de se faire connaître, ils lancent une campagne d’affichage dans le quartier. Le coût de cette campagne s’élève à 1 000 € et doit être réglé pour le 15 janvier. Un prof de gym est recruté. Il percevra une rémunération brute de 2 000 € par mois. Les cotisations sociales pour l’employeur seront de 800 € par mois. L’entreprise souscrit un contrat d’abonnement pour l’électricité pour lequel un dépôt de garantie de 800 € est exigé. Cette somme est immédiatement réglée par chèque. Par ailleurs, les propriétaires retirent 2 000 euros du compte en banque de l’entreprise pour alimenter la caisse. Le 10 janvier, l’entreprise ouvre officiellement ses portes et est prête à recevoir ses premiers clients. Il sera fait abstraction de la TVA dans cet exercice. Q1 : Établir le bilan au 10 janvier juste avant l’ouverture et selon le modèle du PCG. Au cours du mois de janvier, l’entreprise LOWNESS réalise les opérations suivantes : a) Paiement par chèque des sommes dues au titre de la campagne publicitaire. 1 sur 3 Page 51 SESSION 2 - 17 JUIN 2014 b) L’entreprise a réalisé 400 entrées sur le mois de janvier à 15 € l’unité. Un tiers des recettes a fait l’objet d’un règlement en espèces, le reste a été réglé par chèque ou carte bancaire c) Le salaire net, soit 1 600 € est versé par virement bancaire au prof de gym salarié. Les cotisations sociales seront versées trimestriellement. d) Remboursement d’une première mensualité de l’emprunt pour 1 000 euros auxquels s’ajoutent 120 euros d’intérêts. e) L’entreprise a voulu s’essayer à la commercialisation de compléments alimentaires pour ces usagers de la salle de sport. Elle en a acheté pour 2 000 € réglé par chèque. Cette activité a connu un succès foudroyant. Tout a été liquidé à l’exception d’un lot de boissons énergisantes dont le prix d’achat s’était élevé à 150 €. Les recettes liées à cette activité se sont élevées à 2 500 € et ont été perçues en espèces. Q2 : Enregistrer les opérations précédentes au journal en pratiquant la méthode de l’inventaire intermittent. Q3 : Établir le grand livre des comptes. Q4 : Établir le bilan (modèle PCG) de l’entreprise LOWNESS à la fin du mois de janvier. Compte tenu de la courte durée de la période d’analyse et en l’absence d’information, on ne tiendra pas compte de la dépréciation éventuelle du matériel. Dossier no 2 (20 minutes) Au mois de juin 2013, l’entreprise MUSCLOR spécialisée dans la commercialisation d’articles de sport réalise les opérations suivantes : 01/06/2013 : Achat de raquettes de tennis au fournisseur BOBOLA pour 1 000 euros HT. L’achat est réglé à 30 jours. L’entreprise obtient un rabais de 20 %. La facture est accompagnée d’une lettre de change envoyée par le fournisseur pour acceptation. 04/06/2013 : Retour à BOBOLA de la lettre de change acceptée. 08/06/2013 : Achat d’une machine à corder d’occasion au prix de 1 800 euros HT. Cet achat est réglé pour 1/3 au comptant par chèque, 2/3 à crédit. 11/06/2013 : Vente de raquettes pour 800 euros HT. La moitié est réglée au comptant par chèque, l’autre moitié à crédit. 15/06/2013 : Recordage d’une raquette pour un client à l’aide de la machine à corder nouvellement acquise. La prestation facturée 50 euros HT est réglée comptant par chèque par le client 19/06/2013 : Paiement par chèque d’une facture de réparation de la machine à corder pour 600 euros HT. 31/06/2013 : Règlement par prélèvement bancaire du fournisseur BOBOLA pour l’opération du 01/06. Attention : Pour simplifier les calculs, vous prendrez un taux de TVA de 20 %. Question : Passer les écritures comptables relatives aux opérations courantes du mois de mai au Journal de l’entreprise DUBOS. 2 sur 3 Page 52 SESSION 2 - 17 JUIN 2014 Comptabilité d'Entreprise Dossier no 3 (30 minutes) La Société Générale de Décolletage est une entreprise industrielle de fabrication d’outillages spécialisés pour l’industrie automobile. L’entreprise vous demande de traiter le dossier suivant : Le 5 mai 2013, l’entreprise achète une nouvelle machine-outil pour faire face à l’augmentation des commandes. Prix de la machine : 120 000 € HT, taux de TVA à 20 %. Conditions de paiement : la moitié comptant par chèque le solde à 60 jours fin de mois. Le matériel est amorti sur cinq ans en dégressif (coefficient à utiliser : 2). Travail à faire : Enregistrer au journal unique de l’entreprise l’acquisition de ce matériel. Présenter le tableau d’amortissement de la machine. Enregistrer au journal unique de l’entreprise l’écriture d’inventaire au 31/12/2013 la concernant. Présenter l’extrait de bilan au 31/12/2015 concernant cette machine (modèle de bilan du PCG). Dossier no 4 (15 minutes) La société FISHANDCHIP est une entreprise de production d’articles de pêche domiciliée à Caen. Ses exercices comptables coïncident avec l’année civile. Les activités de l’entreprise sont soumises à la TVA au taux normal de 20 %. Le chef comptable, Monsieur PICSOU, vous confie le dossier des créances douteuses. Tableau des créances douteuses Noms Créances taxes comprises au 31/12/2012 Provision au 31/12/2012 Règlement en 2013 ARDENT PÊCHE 3 120 750 EASYFLY 1 680 400 FIELDANDFISH 1 800 500 Situation au 31/12/2013 On pense récupérer 0 40% de la créance restant due Créance 720 définitivement irrécouvrable On pense perdre 240 20% de la créance restant due Travail à faire : Enregistrer au journal de l’entreprise les écritures de régularisation nécessaires client par client en justifiant chacun des montants utilisés. 3 sur 3 Page 53 SESSION 2 - 17 JUIN 2014 Comptabilité d'Entreprise Le barème est volontairement sur 23 points afin de tenir compte de la longueur du sujet. Les deux premiers dossiers ont volontairement un poids assez élevé afin qu’un étudiant qui maîtrise les bases mais qui est lent (problèmes de calcul) atteigne la moyenne sans difficulté. Concernant la notation des écritures comptables au journal qui sont à 0,5 Pt, faire preuve d’indulgence lorsque l’intitulé du compte est approximatif, mais que la classe du compte est correcte. En l’absence de la classe du compte, sanctionner d’1/4 de point si l’intitulé est correct, sinon mettre zéro. Si l’absence de classe de compte est répétée sur un même compte, ne sanctionner qu’une seule fois. Évidemment, lorsque les questions ne sont pas indépendantes, les erreurs éventuelles ne doivent être sanctionnées qu’une seule fois. Dossier n°1 9,5 points Q1 : 3 points ACTIF Matériel Dépôt de garantie Banque Caisse TOTAL ACTIF BILAN 90 000 Capital 800 Résultat 108 700 Emprunt 2 000 Fournisseur d’immo Fournisseur de B&S 201 500 PASSIF 120 000 -4 500 40 000 45 000 1 000 TOTAL PASSIF 201 500 Justification du montant des avoirs en banque : Apport en capital Emprunt Acquisition matériel Loyer Dépôt de garantie Caisse Solde 120 000 40 000 -45 000 -3 500 -800 -2 000 108 700 Q2 : 3 points (a) 0,5 4 5 Fournisseurs B&S 5 5 7 Caisse Banque 1 000 Banque 1 000 (b) 0,5 2 000 4 000 Prestations de services 6 000 (c) 0,25 6 4 Salaires bruts 2 000 Organismes sociaux 400 1 sur 5 4 sur 3 Page 54 Comptabilité d'Entreprise Comptabilité d’entreprise L1- Semestre 1 - Session 2 Corrigé du partiel du 17 juin 2014 Banque 5 1 600 (c) suite 0,25 4 4 800 Charges sociales 800 Organismes sociaux (d) 0,5 6 1 5 120 1 000 Charges d’intérêts Emprunts 1 120 Banque (e) 0,25 6 5 2 000 Achats de marchandises 2 000 Banque 0,25 5 7 2 500 Caisse 2 500 Ventes de marchandises 0,5 3 6 150 Stocks de marchandises 150 Variations de stocks march Q3 2 points 2. Matériel 90 000 SD=90 000 3. Stocks de marchandises 150 SD=150 1. Résultat 4 500 6 000 2 000 2 500 800 150 120 SD=770 2 000 4. Fourn B&S 1 000 1 000 2. Dépôts versés 800 SD=800 5. Caisse 2 000 SD=6 500 2 000 2 500 1. Emprunts 1 000 40 000 SC=39 000 5. Banque 108 700 1 000 4 000 1 600 1 120 2 000 SD=106 980 1. Capital SC=120 000 120 000 4. Fourn. d’immo SC=45 000 45 000 4. Organismes sociaux SC=1 200 400 800 2 sur 5 Page 55 Comptabilité d'Entreprise Comptabilité d’entreprise L1- Semestre 1 - Session 2 Corrigé du partiel du 17 juin 2014 Q4 2 points ACTIF BILAN 90 000 Capital 800 Résultat 150 Emprunt 106 980 Fournisseurs d’immo 6 500 Organismes sociaux Matériel Dépôts versés Stocks marchandises Banque Caisse TOTAL ACTIF 204 430 PASSIF 120 000 -770 39 000 45 000 1 200 TOTAL PASSIF 204 430 Dossier n°2 3,5 points Q5 : Passez les écritures comptables du mois de décembre 1/2 point par opération 01/06 6 4 4 Achats de marchandises TVA déductible/ABS 800 160 960 Fournisseurs B & S 04/06 4 4 Fournisseurs B&S 2 4 4 5 Matériel TVA déductible/immo 960 Fournisseurs B&S, EAP 960 08/06 1 800 360 Fournisseurs d’immo Banque 1 440 720 11/06 5 4 7 4 Banque Clients 480 480 Ventes de marchandises TVA collectée 800 160 15/06 5 7 4 Banque 6 4 5 Entretien, réparations TVA déductible/ABS 60 Prestations de service TVA collectée 50 10 19/06 600 120 Effets à l’escompte 1 764 30/06 4 Fournisseurs B & S - EAP 960 3 sur 5 Page 56 Comptabilité d'Entreprise Comptabilité d’entreprise L1- Semestre 1 - Session 2 Corrigé du partiel du 17 juin 2014 Banque 5 960 Dossier n°3 4 points Q6 : acquisition de la machine 0,5 point 05/04 2 4 5 4 Matériel industriel TVA déductible/immo 120 000 24 000 Banque Fournisseurs d’immo 72 000 72 000 Q7 : Plan d’amortissement 2 points 0,5 point pour le calcul du taux 0,5 point pour la première dotation (prorata) 0,5 point pour l’application du taux dégressif à la VCN début d’exercice 0,5 point pour le passage à un amortissement constant BASE D'AMORTISSEMENT (coût d'acquisition) : DATE D'ACQUISITION : DUREE D'AMORTISSEMENT EN ANNEES : CALCUL DU TAUX DEGRESSIF : ANNEES VCN début DOTATION 2013 120 000 32 000 2014 88 000 35 200 2015 52 800 21 120 2016 31 680 15 840 2017 15 840 15 840 120 000 05/05/13 5 1/5 x 2 =40% CUMUL 32 000 67 200 88 320 104 160 120 000 VCN fin 88 000 52 800 31 680 15 840 0 Dotation 2013 : 120 000 x 1/5 x 2 x 8/12 = 32 000 Q8: écritures d’inventaire 0,5 point 31/12/13 6 2 DADP - charges d’exploitation Amortissement du matériel 32 000 32 000 Q9: Extrait du bilan au 31/12/2015 1 point Exercice 2014 Exercice 2015 Actif Brut Immobilisations corporelles: Installations techniques, matériel et outillage industriels Total immobilisations 120 000 X 4 sur 5 Page 57 Amortisse ments et provisions 88 320 X Net Net 31 680 X 52 800 X Comptabilité d'Entreprise Comptabilité d’entreprise L1- Semestre 1 - Session 2 Corrigé du partiel du 17 juin 2014 Dossier n°4 3,25 points ARDENT Nominal Règlement de l’ex Net TTC HT Provision nécessaire Provision existante Dotation ou reprise 4 7 7 0,75 point 0,75 point 810 810 31/12 400 400 31/12 Pertes sur créances irrécouvrables TVA collectée/ventes Clients douteux 800 160 960 31/12 0,25 point 4 0,75 point Dépréciation des comptes de clients RADP - Produits d’exploitation 0,25 point 6 4 4 1 680 720 960 800 / 400 - 400 DADP - charges d’exploitation Dépréciation des comptes de clients 0,25 point 4 3 120 / 3 120 2 600 1 560 750 +810 FIELD AND FISH 1 800 240 1 560 1 300 260 500 - 240 31/12 0,25 point 6 EASYFLY Dépréciation des comptes de clients 240 RADP - produits d’exploitation 5 sur 5 Page 58 240 SESSION 1 - 21 DÉCEMBRE 2012 Comptabilité d'Entreprise UNIVERSITÉ DE PARIS I - PANTHÉON-SORBONNE U.F.R. 02 LICENCE - PREMIÈRE ANNÉE 2012-2013 PARTIEL DE COMPTABILITÉ D’ENTREPRISE DURÉE DE L'ÉPREUVE : DEUX HEURES. AUCUNE SORTIE AUTORISÉE DURANT LA PREMIÈRE HEURE. AUCUN DOCUMENT AUTORISÉ. CALCULATRICES NON AUTORISÉES. INDIQUEZ LA CLASSE DES COMPTES UTILISÉS LORS DE L'ENREGISTREMENT DES OPÉRATIONS AU JOURNAL. UN TEMPS INDICATIF VOUS EST PROPOSÉ POUR CHAQUE DOSSIER À TRAITER. Dossier n°1 (30 minutes) Le 01/10/2012 M. DESTANNES crée son entreprise et ouvre son magasin de coutellerie « Le couteau d’Aurillac ». Il apporte 40 000 euros, déposés comme capital sur le compte en banque de l’entreprise, et il obtient un emprunt à cette même banque de 10 000 euros. Avec ces capitaux, il acquiert un fonds commercial pour 10 000 euros et des agencements pour aménager son magasin pour 10 000 euros également. Ces agencements sont payés moitié au comptant moitié à crédit 60 jours fin de mois. Il achète par ailleurs un stock de 800 couteaux dont il a conçu le design pour 24 000 euros à un fabricant de Thiers. Par ailleurs il retire 200 euros du compte en banque de l’entreprise pour alimenter la caisse. Vous ferez abstraction de la TVA dans cet exercice. Question 1 : Établir le bilan d’ouverture de l’entreprise « Le couteau d’Aurillac » en respectant au mieux le modèle de bilan du PCG 1. 2. 3. 4. 5. 6. Au cours du mois d’octobre, l’entreprise « Le couteau d’Aurillac » réalise les opérations suivantes : Vente au comptant de 30 couteaux pour 1 500 euros en espèces. Paiement par chèque du premier loyer pour le local où est installé le magasin de 1 200 euros. Commande au fournisseur de Thiers de 200 couteaux supplémentaires pour 7 000 euros. La facture sera réglée dans 30 jours. Vente de 50 couteaux pour 2 500 euros. Le règlement s’effectue pour moitié en espèces et pour moitié par chèque. Paiement de la première mensualité d’intérêt sur l’emprunt comprenant 50 euros 1 sur 4 Page 59 SESSION 1 - 21 DÉCEMBRE 2012 7. Comptabilité d'Entreprise d’intérêts et 1 000 euros de remboursement de capital. Paiement par chèque d’une campagne de publicité dans la presse régionale pour 500 euros. Question 2 : Enregistrer les différentes opérations au journal selon la méthode de l’inventaire intermittent. Question 3 : Le stock de couteaux est constitué d’un unique modèle. Évaluer le stock de couteaux selon la méthode FIFO. Question 4 : Calculer la marge commerciale (ventes de marchandises - coût d’achat des marchandises vendues). Dossier n°2 (30 minutes) Au mois de décembre 2012, l’entreprise JACKET spécialisée dans la fabrication de costumes prêts-à-porter réalise les opérations suivantes : 01/12/2012 : Achat de tissus pour 4 000 euros HT. L’achat est réglé à 60 jours. L’entreprise obtient un rabais de 5 %. 03/12/2012 : Achat d’une machine à coudre pour ses ateliers au prix de 8 000 euros HT. Cet achat est réglé moitié au comptant par chèque, moitié à crédit. 10/12/2012 : Vente de costumes pour 5 000 euros HT. La moitié est réglée au comptant par chèque, la moitié à 90 jours fin de mois. Une lettre de change d’un montant correspondant à la partie non réglée comptant de la vente est envoyée au client pour acceptation 12/12/2012 : Le client retourne la lettre de change acceptée. 13/12/2012 : Remise à l’escompte de l’effet de commerce précédent. 15/12/2012 : Avis de la banque relatif au paiement de l’effet remis à l’escompte : les services sont facturés 15 euros HT et les intérêts s’élèvent à 75 euros. 20/12/2012 : Reçu une facture d’avoir concernant l’achat du 1er décembre. Un rabais supplémentaire de 100 euros HT est accordé par le fournisseur. 26/12/2012 : Comptabilisation de la paie du mois de décembre. Les salaires nets à verser s’élèvent à 18 000 euros et les cotisations sociales salariales sont d’un montant global de 3 500 euros dont 2 000 pour les cotisations de la Sécurité Sociale, 750 pour l’assurance chômage et 750 pour les caisses de retraite complémentaire. 26/12/2012 : Comptabilisation des cotisations sociales patronales d’un montant global de 10 000 euros dont 4 500 pour les cotisations de sécurité sociale, 2 500 pour Pôle Emploi, 3 000 pour les caisses de retraite complémentaire. 30/12/2012 : Mise en paiement des salaires et cotisations sociales Attention : Pour simplifier les calculs, vous prendrez un taux de TVA de 20 %. Question : Passer les écritures comptables relatives aux opérations courantes du mois de décembre au Journal de l’entreprise JACKET. 2 sur 4 Page 60 SESSION 1 - 21 DÉCEMBRE 2012 Comptabilité d'Entreprise Dossier n°3 (30 minutes) Monsieur CHARBOUT a passé commande, auprès de la société DECOUPFER, d'un automate de découpe. Facture d'achat de l'automate DECOUPFER 12 avenue FERRY 69009 LYON Lyon, le 25 avril 2012 SA au capital de 1 000 000 € RC Lyon A 5234 560 004 Facture n° 118 C Doit Entreprise CHARBOUT ZI Val Guiers 73330 Belmont-Tramonet Ref AUZE4 Désignation Automate découpe Remise Quantité 1 Total HT TVA 20 % Net à payer PU Net 110 000 Montant HT 110 000 10 000 100 000 20 000 120 000 Conditions de règlement solde : 50 % sous huit jours, 50 % par lettre de change jointe à échéance du 31 juillet 2012 Informations complémentaires Exercice comptable : il est clos le 31 décembre. Immobilisations : les installations techniques sont amorties suivant la technique du dégressif fiscal sur 5 ans avec un coefficient de 2 mais c'est l'amortissement linéaire qui exprime le mieux la dépréciation économique. L’automate est mis en service le 16 mai 2012. Travail à faire a. Enregistrer la facture de DECOUPFER. b. Présenter le tableau d'amortissement de l'automate. c. Passer les écritures d'inventaire le 31/12/2012, concernant les dotations aux amortissements des installations techniques. Vous ferez appel à la technique de l'amortissement dérogatoire proposée par le PCG. d. Présenter l’extrait du bilan au 31/12/2013 concernant cette immobilisation. Dossier n°4 (5 minutes) L'entreprise MEGATOC acquiert en avril 2012 des installations techniques d'une durée de vie de 15 ans amortissables en dégressif. Le coefficient d'amortissement dégressif applicable pour des biens de cette durée de vie est de 2,25. Les règles de l'amortissement dégressif stipulent que « lorsque l'annuité dégressive devient inférieure au quotient de la valeur comptable nette par le nombre d'années restant à courir, l'entreprise peut pratiquer une dotation égale à ce quotient ». 3 sur 4 Page 61 SESSION 1 - 21 DÉCEMBRE 2012 Comptabilité d'Entreprise En quelle année, ce passage à un amortissement constant aura-t-il lieu pour installations techniques de notre entreprise MEGATOC ? Justifiez votre réponse. les Dossier n°5 (10 minutes) La situation des clients douteux de l'entreprise LUYCE se présente comme suit au 31-122012. avant inventaire: Noms Montant initial des créances Provisions au bilan 18 000 3 600 21 600 DUPAS CADON 12 000 1 000 13 000 Règlements effectués en 2012 10 800 1 800 12 600 L’inventaire des créances au 31-12-2012 permet d’obtenir les informations suivantes: DUPAS: Il devrait nous régler 75 % de la créance restant due. CADON: On espère pouvoir récupérer 10 % de la créance restant due. La situation du client DUPAS nécessite la reprise de la provision existante. Pour quel montant ? Justifier la réponse. La situation du client CADON nécessite la constitution d’une provision complémentaire. Pour quel montant ? Justifier la réponse. Dossier n°6 (10 minutes) La société « COSMOS » clôture ses comptes le 31 décembre de chaque année. Elle vous communique un extrait simplifié de la balance après inventaire au 31 décembre. Toutefois, suite à un problème informatique, les écritures d’inventaire concernant les stocks n’ont pu être prises en compte. Des informations complémentaires concernant ces derniers vous sont communiquées. Stocks Matières premières Produits finis 1/01/12 70 000 90 000 31/12/12 72 500 110 000 Établir le compte de résultat au 31 décembre 2012 selon le modèle du PCG. Extrait simplifié de la balance après inventaire au 31/12/12 Soldes débiteurs Soldes créditeurs Achats de matières premières Charges de personnel Charges exceptionnelles Charges financières DADP d'exploitation Impôts et taxes Impôt sur les bénéfices Production vendue Produits exceptionnels Produits financiers Services extérieurs et autres services extérieurs Charges constatées d’avance Produits constatés d’avance 50 000 15 000 15 000 2 500 10 000 15 000 3 500 20 000 3 000 130 000 10 000 5 000 2 500 Bonus L'entreprise TORX exporte en Suisse. Elle possède des créances en francs suisses comptabilisées pour 15 k€. Lors de la clôture, le franc suisse s'échange contre 0,65 € alors qu'il s'échangeait contre 0,60 € lors de l'enregistrement de la créance. Le comptable doit-il enregistrer une provision pour risques (provision pour perte de change) ? 4 sur 4 Page 62 Comptabilité d'Entreprise Corrigé partiel comptabilité L1 - session 1 Le barème est volontairement sur 22 points afin de tenir compte de la longueur du sujet même si j’ai vu des copies ayant tout traité (malheureusement de façon imparfaite pour la dernière question). Concernant la notation des écritures comptables au journal qui sont toutes à 0,5 Pt, faire preuve d’indulgence lorsque l’intitulé du compte est approximatif, mais que la classe du compte est correcte. Sanctionner toutefois une fois (-0,25 Pt) la confusion achats de marchandises-achats de matières premières ou ventes de produits finis. En l’absence de la classe du compte, sanctionner d’1/4 de point si l’intitulé est correct, sinon mettre zéro. Si l’absence de classe de compte est répétée sur un même compte, ne sanctionner qu’une seule fois. Dossier n°1 : 5,5 points Question 1 : 1,5 point (dont 0,5 pour une présentation respectant l’ordre du bilan PCG) ACTIF Fonds commercial Agencements Stocks marchandises Banque Caisse BILAN 10 000 Capital 10 000 Emprunt 24 000 Fournisseurs d’immo 10 800 200 TOTAL ACTIF 55 000 PASSIF 40 000 10 000 5 000 TOTAL PASSIF 55 000 Justification du montant des avoirs en banque : Apport en capital Emprunt Acquisition fonds de commerce Agencements Stocks de marchandises Caisse Solde 40 000 10 000 -10 000 -5 000 -24 000 -200 10 800 Question 2 : 3 points ( 1/2 point par opération) 1 53 7 Caisse 6 5 Locations 1 500 Ventes de marchandises 1500 2 1 200 Banque 1 200 3 6 4 Achats de marchandises 5 Banque 7 000 Fournisseurs de B&S 7 000 4 1 250 1 sur 6 Page 63 Comptabilité d'Entreprise Corrigé partiel comptabilité L1 - session 1 5 7 Caisse 1 250 Ventes de marchandises 2 500 5 661 16 5 Charges d’intérêts Emprunts 50 1 000 Banque 1050 6 6 5 Frais de publicité 500 Banque 500 Question 3 : 0,5 point Entrées Date Numéro de lot quantité prix Sorties Montant quantité prix Stocks Montant quantité Stock Initial Sortie 1 30 Entrée 200 35 30 900 7 000 Sortie 2 50 30 1 500 prix Montant 800 30 24 000 770 30 23 100 770 30 23 100 200 35 7 000 720 30 35 21 600 7 000 200 Le stock final est évalué à 21 600 + 7 000 = 28 600 Question 4 : 0,5 point Ventes de marchandises Achats de marchandises Δ stocks marchandises (SI - SF) CAMV Marge commerciale 4 000 7 000 -4 600 2 400 1 600 Dossier n°2 : 5 points (1/2 point par opération) 1/12 6 4 4 Achats de MP TVA déductible/ABS 2 4 5 4 Matériel industriel TVA déductible/immo 3 800 760 Fournisseurs B&S 4 560 3/12 8 000 1 600 Banque Fournisseurs d’immo 4 800 4 800 10/12 4 5 7 4 Clients Banque 3 000 3 000 Ventes de PF TVA collectée/ventes 2 sur 6 Page 64 5 000 1 000 Comptabilité d'Entreprise Corrigé partiel comptabilité L1 - session 1 12/12 4 4 Clients, EAR 3 000 Clients 3 000 13/12 5 4 Effets à l’escompte 5 6 6 4 5 Banque Intérêts Services bancaires TVA déductible/ABS 4 Fournisseurs B&S 3 000 Clients, EAR 3 000 15/12 2 907 75 15 3 Effets à l’escompte 3 000 20/12 120 RRR obtenus TVA déductible/ABS 6 100 20 26/12 6 42 43 43 43 Salaires 6 43 43 43 Cotisations sociales 21 500 Pers., rémunérations dues URSSAF Pôle emploi Caisse retraite compltaire 18 000 2 000 750 750 26/12 10 000 URSSAF Pôle emploi Caisse retraite compltaire 4 500 2 500 3 000 30/12 42 43 43 43 5 Pers., rémunérations dues URSSAF Pôle emploi Caisse retraite compltaire 18 000 6 500 3 250 3 750 Banque 31 500 Dossier n°3 : 6 points a. Enregistrer la facture de DECOUPFER (0,5 point) 215 Inst. Techniques 44562 Etat, TVA déductible 404 405 LC N° 25/04/12 Fournisseurs d'immo F d’immo Effets à payer 3 sur 6 Page 65 100 000 20 000 60 000 60 000 Comptabilité d'Entreprise Corrigé partiel comptabilité L1 - session 1 b. Présenter le tableau d'amortissement de l'automate. (2,5 points: 0,75 pour le prorata année 1, 0,75 pour le passage au linéaire, 1 pour le mode de calcul correct sur une base décroissante) BASE D'AMORTISSEMENT (coût d'acquisition) : DATE D'ACQUISITION : DUREE D'AMORTISSEMENT EN ANNEES : CALCUL DU TAUX DEGRESSIF : ANNEES VCN début ANNUITES 2012 100 000 30 000 2013 70 000 28 000 2014 42 000 16 800 2015 25 200 12 600 2016 12 600 12 600 CUMUL 30 000 58 000 74 800 87 400 100 000 100 000 25/04/12 5 40% VCN fin 70 000 42 000 25 200 12 600 0 c. Passer les écritures d'inventaire le 31/12/N, concernant les dotations aux amortissements des installations techniques. Vous ferez appel à la technique de l'amortissement dérogatoire proposée par le PCG. Valeur d'origine 100000,00 Date de mise en service 16/05/12 Durée Taux d'amortissement Date début exercice 01/01/12 comptable Nombre de jours de la date de mise en service à la date de fin années Base amort 2012 100 000,00 2013 100 000,00 2014 100 000,00 2015 100 000,00 2016 100 000,00 2017 100 000,00 Années 2012 2013 2014 2015 2016 2017 d'exercice comptable Annuité Cumul 12 500,00 12 500,00 20 000,00 32 500,00 20 000,00 52 500,00 20 000,00 72 500,00 20 000,00 92 500,00 7 500,00 100 000,00 5 20,00% 225 VNC fin 87 500,00 67 500,00 47 500,00 27 500,00 7 500,00 0,00 Amortissement dérogatoire Dotation Dotation Amortissement linéaire dégressive dérogatoire 12 500 20 000 20 000 20 000 20 000 7 500 30 000 28 000 16 800 12 600 12 600 17 500 8 000 -3 200 -7 400 -7 400 Il n'était pas demandé d'établir ces deux derniers tableaux. Il suffisait de justifier le calcul de l'amortissement dérogatoire pour l'année N. (1,5 points dont 0,5 point pour la justification des calculs) 4 sur 6 Page 66 Comptabilité d'Entreprise Corrigé partiel comptabilité L1 - session 1 0,5 point 31/12/N 681 DADP – Charges d'exploitation Amortissement installations tech 2815 12 500,00 0,5 point 31/12/N 687 DADP- Charges exceptionnelles Amortissements dérogatoires 145 17 500,00 12 500,00 17 500,00 d. Extrait du bilan au 31/12/2013 1,5 point dont 1 point sur 2013, 0,5 point sur 1012 Extrait du bilan au 31 décembre 2013 Exercice 2012 Exercice 2013 Actif Brut Immobilisations corporelles: Installations techniques, matériel et outillage industriels 100 000 Total immobilisations X Amortisse ments et provisions 32 500 X Net Passif Exercice 2013 Exercice 2012 Net 67 500 Capitaux propres 87 500 Provisions réglementées X X 25 500 17 500 X X Dossier n°4 1 point Taux d’amortissement dégressif = 1/15 × 2,25 = 15 % à comparer au taux du linéaire calculé sur le nombre d’années restant à courir: • début 2020, 7 ans soit 1/7 = 14 % < 15 %, on reste en dégressif • début 2021, 6 ans soit 1/6 = 16,66 % > 15 %, on passe en linéaire sur 6 ans. Dossier n°5 2 points (1 point par client) DUPAS Nominal Règlement en 2012 Net TTC HT Provision nécessaire Provision existante Dotation ou reprise CADON 18 000 10 800 7 200 6 000 1 500 12 000 -10 500 5 sur 6 Page 67 3 600 1 800 1 800 1 500 1 350 1 000 +350 Comptabilité d'Entreprise Corrigé partiel comptabilité L1 - session 1 Dossier n°6 2,5 points Charges Achats MP ΔStocks MP (SI-SF) Services extérieurs Impôts & taxes Charges de personnel DADP exploitation Charges financières Charges exceptionnelles Impôt/bénéfices Bénéfice de l’exercice Total • • • • Compte de résultat 50 000 Production vendue -2 500 Production stockée (SF-SI) 20 000 Produits financiers 15 000 Produits exceptionnels 15 000 10 000 2 500 15 000 3 500 36 500 165 000 Total Produits 130 000 20 000 5 000 10 000 145 000 Calcul correct des variations de stocks : 1 point Respect de l’ordre de présentation du modèle PCG avec notamment la distinction exploitation, financier et exceptionnel : 1 point Calcul et présentation du solde de l’exercice : 0,5 point Charges et/ou Produits constatés d’avance : -0,5 point Bonus 1 point À la clôture, la valeur des créances a augmenté passant de 15 000 € à 16 250 € (15 000/0,6 × 0,65). On est donc dans une situation de gain de change latent. Pas de provision pour perte de change). 6 sur 6 Page 68 CorrigéSESSION partiel comptabilité - session 2 2 - 18L1 JUIN 2013 UNIVERSITÉ DE PARIS I - PANTHÉON-SORBONNE U.F.R. 02 LICENCE - PREMIÈRE ANNÉE 2012-2013 PARTIEL DE COMPTABILITÉ D’ENTREPRISE DURÉE DE L’ÉPREUVE : DEUX HEURES. AUCUNE SORTIE AUTORISÉE DURANT LA PREMIÈRE HEURE. AUCUN DOCUMENT AUTORISÉ. CALCULATRICES NON AUTORISÉES. INDIQUEZ LA CLASSE DES COMPTES UTILISÉS LORS DE L’ENREGISTREMENT DES OPÉRATIONS AU JOURNAL. UN TEMPS INDICATIF VOUS EST PROPOSÉ POUR CHAQUE DOSSIER À TRAITER. Dossier no 1 (45 minutes) Le 01/10/2012, M. LACOURT et M. GILOT créent l’entreprise MOBISHOP, magasin qui commercialise du mobilier de bureau de la marque CEDUSOLID. Chacun fait un apport de 60 000 euros et la banque leur accorde un prêt de 40 000 euros. Avec ça ils acquièrent un local pour 45 000 euros, des agencements pour aménager leur magasin pour 12 000 euros, un stock constitué de 40 armoires de la gamme « Prestige » pour 55 000 euros et 20 armoires de la gamme « Ministre » pour 14 000 euros. Le local est payé moitié au comptant et moitié à crédit 60 jours fin de mois. Par ailleurs ils retirent 2 000 euros du compte en banque de l’entreprise pour alimenter la caisse. Il sera fait abstraction de la TVA dans cet exercice. Q1 : Établir le bilan initial selon le modèle du PCG (après création de l’entreprise et avant toute opération d’exploitation). Au cours des trois mois suivants, l’entreprise MOBISHOP réalise les opérations suivantes : a) Paiement du la première redevance pour l’utilisation de la marque CEDUSOLID de 1 000 euros. b) Vente de 15 armoires de la gamme « Prestige » à une entreprise cliente pour 22 500 euros. La facture sera réglée dans 30 jours. c) Achat de 50 armoires de la gamme « Ministre » au fournisseur CEDUSOLID pour un montant total de 36 000 euros. La facture sera réglée d’ici 30 jours. d) Remboursement d’une première mensualité de l’emprunt pour 1 000 euros auxquels s’ajoutent 120 euros d’intérêts. 1 sur 3 Page 69 Corrigé partiel comptabilité L1 - session 2 Concernant la notation des écritures comptables au journal, faire preuve d’indulgence lorsque l’intitulé du compte est approximatif, mais que la classe du compte est correcte. En l’absence de la classe du compte, sanctionner d’1/4 de point si l’intitulé est correct, sinon mettre zéro. Si l’absence de classe de compte est répétée sur un même compte, ne sanctionner qu’une seule fois. Dossier n°1 : 7 points Question 1 : 1 point ACTIF Bâtiments Agencements Stocks marchandises Banque Caisse BILAN 45 000 Capital 12 000 Emprunt 69 000 Fournisseurs d’immo 54 500 2 000 TOTAL ACTIF 182 500 PASSIF 120 000 40 000 22 500 TOTAL PASSIF 182 500 Justification du montant des avoirs en banque : Apport en capital (2 x 60 000) Emprunt Acquisition local (45 000/2) Agencements Stocks de marchandises Caisse Solde 120 000 40 000 -22 500 -12 000 -69 000 -2 000 54 500 Question 2 : 2,5 points ( 1/2 point par opération) 1 65 5 Redevances 4 7 Clients 1 000 1 000 Banque 2 22 500 22 500 Ventes de marchandises 3 6 4 36 000 Achats de marchandises 36 000 Fournisseurs de B&S 4 1 66 5 1 000 120 Emprunts Intérêts 1 120 Banque 5 5 7 10 000 Banque Ventes de marchandises 1 sur 6 Page 70 10 000 Corrigé partiel comptabilité L1 - session 2 Question 3 : 1,5 points Armoires «Prestige» 0,25 points Date Numéro de lot quantité Entrées prix Montant quantité Sorties prix Montant quantité Stock Initial Sortie 1 15 1 375 20 625 Stocks prix Montant 40 1 375 55 000 25 1375 34 375 Le stock final est évalué à 34 375. Armoires «Ministre» 0,75 points Date Numéro de lot quantité Entrées prix Montant quantité Sorties prix Montant quantité Stock Initial Entrée 50 720 36 000 Sortie 10 700 7 000 Stocks prix Montant 20 700 14 000 20 700 14 000 50 720 36 000 10 50 700 720 7 000 36 000 Le stock final est évalué à 43 000. Stock initial : 55 000 + 14 000 = 69 000 Stock final : 34 375 + 43 000 = 77 375 1 0,25 603 3 3 7 point variation stocks 69 000 Stocks marchandises 2 0,25 point Stocks marchandises 69 000 77 375 variations de stocks 77 375 Question 4 : 2 points ACTIF Bâtiments Agencements Stocks marchandises Clients Banque (*) Caisse BILAN 1 point 45 000 Capital 12 000 Résultat 77 375 Emprunt 22 500 Fournisseurs d’immo 62 380 Fournisseurs B & S 2 000 TOTAL ACTIF 221 255 TOTAL PASSIF (*) 54 500 - 1 000 - 1 120 + 10 000) 2 sur 6 Page 71 PASSIF 120 000 3 755 39 000 22 500 36 000 221 255 Corrigé partiel comptabilité L1 - session 2 CHARGES Achats de marchandises Variation stocks Charges de gestion courante Charges financières Bénéfice Compte de résultat 1 point PRODUITS 36 000 Ventes de marchandises 32 500 -8 375 1 000 120 3 755 TOTAL CHARGES 32 500 TOTAL PRODUITS 32 500 Dossier n°2 : 5 points (1/2 point par opération) 1/05 6 4 4 Achats de marchandises TVA déductible/ABS 900 180 Fournisseurs B&S 1 080 2/05 4 4 Fournisseurs B & S 1 080 Fournisseurs B & S - EAP 1 080 3/05 2 4 5 4 Matériel & outillage TVA déductible/immo 3 000 600 Banque Fournisseurs d’immo 1 200 2 400 10/05 4 5 7 4 Clients Banque 5 7 4 Banque 1 200 1 200 Ventes de marchandises TVA collectée/ventes 2 000 400 12/05 180 Prestations de service TVA collectée/ventes 150 30 13/05 6 4 4 Achts fourn non stockées TVA déductible/ABS 800 160 Banque 960 15/05 1 6 5 Emprunt Intérêts 2 200 300 Banque 2 500 26/05 6 Salaires 2 730 3 sur 6 Page 72 Corrigé partiel comptabilité L1 - session 2 Pers., rémunérations dues URSSAF Pôle emploi Caisse retraite compltaire 42 43 43 43 2 100 430 120 80 26/05 6 43 43 43 Cotisations sociales 42 43 43 43 5 Pers., rémunérations dues URSSAF Pôle emploi Caisse retraite compltaire 945 URSSAF Pôle emploi Caisse retraite compltaire 700 145 80 30/12 2 100 1 130 265 180 Banque 3 675 Dossier n°3 : 4,5 points a. Enregistrer l’acquisition du matériel (0,5 point) 15/04/13 215 Matériel industriel 44562 Etat, TVA déductible/immo 404 Fournisseurs d'immo 512 Banque 9 000 1 800 5 400 5 400 b. Présenter le tableau d'amortissement de la machine. (2 points: 0,5 pour le prorata année 1, 0,5 pour le passage au linéaire, 1 pour le mode de calcul correct sur une base décroissante) Tx linéaire Année 1/6 1/5=20% 1/4=25% 1/3=33,33% 1/2=50% 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Base d’amortissement 9 000 6 750 4 500 3 000 2 000 1 000 Dotation 2 250 2 250 1 500 1 000 1 000 1 000 Taux dégressif : 1/6 x 2 = 1/3 Dotation 2013 : 9 000 x 1/3 x 9/12 = 2 250 Dotation 2014 : 6 750 x 1/3 = 2 250 c. Passer les écritures d'inventaire le 31/12/2013. 4 sur 6 Page 73 Amortissement cumulé 2 250 4 500 6 000 7 000 8 000 9 000 VCFE 6 750 4 500 3 000 2 000 1 000 0 Corrigé partiel comptabilité L1 - session 2 681 2815 0,5 point DADP – Charges d'exploitation 31/12/13 2 250 Amortissement du matériel 2 250 d. Extrait du bilan au 31/12/2014 1,5 point dont 1 point sur 2014, 0,5 point sur 2013 Extrait du bilan au 31 décembre 2013 Exercice 2013 Exercice 2014 Actif Brut Immobilisations corporelles: Installations techniques, matériel et outillage industriels 9 000 Total immobilisations Amortisse ments et provisions 4 500 X X Net Net 4 500 6 750 X X Dossier n°4 3,5 points (0,5 par écriture + 0,5 par justification) 0,5 points/client Nominal Règlement en 2012 Net TTC HT Provision nécessaire Provision existante Dotation ou reprise HOMME MODERNE 18 000 18 000 15 000 12 000* 7 500 +4 500 ACTIMOD 16 800 7 200 9 600 8 000 / 4 000 -4 000 BEL HOMME 7 200 1 200 6 000 5 000 1 500 2 000 -500 * 15 000 x 0,8 HOMME MODERNE 0,5 point 31/12/12 681 DADP – Charges d'exploitation 491 Dépréciation des créances clients 5 sur 6 Page 74 4 500 4 500 Corrigé partiel comptabilité L1 - session 2 ACTIMOD 0,5 point 31/12/12 654 Pertes/créances irrécouvrables 4457 TVA collectée/ventes 416 Clients douteux 491 781 0,5 point Dépréciation des créances clients 31/12/12 RADP - Produits d’exploitation 8 000 1 600 4 000 9 600 4 000 BEL HOMME 491 781 0,5 point Dépréciation des créances clients 31/12/12 RADP - Produits d’exploitation 6 sur 6 Page 75 500 500 CorrigéSESSION partiel comptabilité - session 2 2 - 18L1 JUIN 2013 e) Vente de 10 armoires de la gamme « Ministre » à l’entreprise AYRAULT pour un total de 10 000 euros. La facture est payée par carte bancaire. Q2 : Enregistrer les opérations précédentes au journal en pratiquant la méthode de l’inventaire intermittent. Q3 : Évaluer les stocks d’armoires selon la méthode FIFO et passer les écritures de régularisation nécessaires concernant ces stocks du fait de la pratique de l’inventaire intermittent. Q4 : Établir le bilan et le compte de résultat (modèle PCG) de l’entreprise MOBISHOP à la fin du mois de décembre. Dossier no 2 (30 minutes) Au mois de mai 2013, l’entreprise DUBOS spécialisée dans la commercialisation d’articles de pêche réalise les opérations suivantes : 01/05/2013 : Achat de moulinets au fournisseur HARDY pour 1 000 euros HT. L’achat est réglé à 90 jours. L’entreprise obtient un rabais de 10 %. La facture est accompagnée d’une lettre de change envoyée par le fournisseur pour acceptation. 02/05/2013 : Retour à HARDY de la lettre de change acceptée. 03/05/2013 : Achat d’un tour à vernir les cannes pour ses ateliers au prix de 3 000 euros HT. Cet achat est réglé pour 1/3 au comptant par chèque, 2/3 à crédit. 10/05/2013 : Vente de cannes à mouche pour 2 000 euros HT. La moitié est réglée au comptant par chèque, la moitié à 30 jours fin de mois. 12/05/2013 : Revernissage d’une canne pour un client à l’aide du tour nouvellement acquis. La prestation facturée 150 euros HT est réglée comptant par chèque par le client 13/05/2013 : Paiement d’une facture d’électricité par chèque pour 800 euros HT. 15/05/2013 : Avis de prélèvement de la banque relatif au paiement d’une annuité d’emprunt de 2 500 euros (capital remboursé : 2 200 euros, intérêts : 300 euros). 26/05/2013 : Comptabilisation de la paie du mois de mai du vendeur employé en magasin. Le salaire net à verser s’élève à 2 100 euros et les cotisations sociales salariales sont d’un montant global de 630 euros dont 430 pour les cotisations de la Sécurité Sociale, 120 pour l’assurance chômage et 80 pour les caisses de retraite complémentaire. 26/05/2013 : Comptabilisation des cotisations sociales patronales d’un montant global de 945 euros dont 700 pour les cotisations de sécurité sociale, 145 pour Pôle Emploi, 100 pour les caisses de retraite complémentaire. 30/05/2013 : Mise en paiement des salaires et cotisations sociales Attention : Pour simplifier les calculs, vous prendrez un taux de TVA de 20 %. Question : Passer les écritures comptables relatives aux opérations courantes du mois de mai au Journal de l’entreprise DUBOS. Dossier no 3 (20 minutes) La société REPROGRAPH est une imprimerie spécialisée dans l’édition publicitaire (fabrication de catalogues et de prospectus). L’entreprise vous demande de traiter le 2 sur 3 Page 76 CorrigéSESSION partiel comptabilité - session 2 JUIN 2013 2 - 18L1 dossier suivant : Le 15 avril 2013, l’entreprise achète une nouvelle machine offset pour faire face à l’augmentation des commandes. Prix de la machine : 9 000 € HT, taux de TVA à 20 %. Conditions de paiement : la moitié comptant par chèque le solde à 60 jours fin de mois. Le matériel est amorti sur six ans en dégressif (coefficient à utiliser : 2). Travail à faire : Enregistrer au journal unique de l’entreprise l’acquisition de ce matériel. Présenter le tableau d’amortissement de la machine. Enregistrer au journal unique de l’entreprise l’écriture d’inventaire au 31/12/2013 la concernant. Présenter l’extrait de bilan au 31/12/2014 concernant cette machine (modèle de bilan du PCG). Dossier no 4 (25 minutes) La société SHOPPANTA est une entreprise industrielle domiciliée à Saint-Denis. Elle a pour activité la fabrication de pantalons en toile « jean ». L’exercice comptable coïncide avec l’année civile. Les activités de l’entreprise sont soumises à la TVA au taux normal de 20 %. Le chef comptable, Monsieur LEVIS, vous confie le dossier des créances douteuses. Tableau des créances douteuses Noms Créances taxes comprises au 31/12/2011 Provision au 31/12/2011 L'HOMME MODERNE ACTIMOD BEL HOMME 18 000 16 800 7 500 4000 7 200 2000 Règlement en 2012 Situation au 31/12/2012 On pense récupérer 20% de la créance 0 restant due 7 200 Compte à solder On pense perdre 30% de la créance 1 200 restant due Travail à faire : Enregistrer au journal de l’entreprise les écritures de régularisation nécessaires client par client en justifiant chacun des montants utilisés. 3 sur 3 Page 77 Corrigé partiel comptabilité L1 - session 2 Concernant la notation des écritures comptables au journal, faire preuve d’indulgence lorsque l’intitulé du compte est approximatif, mais que la classe du compte est correcte. En l’absence de la classe du compte, sanctionner d’1/4 de point si l’intitulé est correct, sinon mettre zéro. Si l’absence de classe de compte est répétée sur un même compte, ne sanctionner qu’une seule fois. Dossier n°1 : 7 points Question 1 : 1 point ACTIF Bâtiments Agencements Stocks marchandises Banque Caisse BILAN 45 000 Capital 12 000 Emprunt 69 000 Fournisseurs d’immo 54 500 2 000 TOTAL ACTIF 182 500 PASSIF 120 000 40 000 22 500 TOTAL PASSIF 182 500 Justification du montant des avoirs en banque : Apport en capital (2 x 60 000) Emprunt Acquisition local (45 000/2) Agencements Stocks de marchandises Caisse Solde 120 000 40 000 -22 500 -12 000 -69 000 -2 000 54 500 Question 2 : 2,5 points ( 1/2 point par opération) 1 65 5 Redevances 4 7 Clients 1 000 1 000 Banque 2 22 500 22 500 Ventes de marchandises 3 6 4 36 000 Achats de marchandises 36 000 Fournisseurs de B&S 4 1 66 5 1 000 120 Emprunts Intérêts 1 120 Banque 5 5 7 10 000 Banque Ventes de marchandises 1 sur 6 Page 78 10 000 Question 3 : 1,5 points Armoires «Prestige» 0,25 points Date Numéro de lot quantité Entrées prix Montant quantité Sorties prix Montant quantité Stock Initial Sortie 1 15 1 375 20 625 Stocks prix Montant 40 1 375 55 000 25 1375 34 375 Le stock final est évalué à 34 375. Armoires «Ministre» 0,75 points Date Numéro de lot quantité Entrées prix Montant quantité Sorties prix Montant quantité Stock Initial Entrée 50 720 36 000 Sortie 10 700 7 000 Stocks prix Montant 20 700 14 000 20 700 14 000 50 720 36 000 10 50 700 720 7 000 36 000 Le stock final est évalué à 43 000. Stock initial : 55 000 + 14 000 = 69 000 Stock final : 34 375 + 43 000 = 77 375 1 0,25 603 3 3 7 point variation stocks 69 000 Stocks marchandises 2 0,25 point Stocks marchandises 69 000 77 375 variations de stocks 77 375 Question 4 : 2 points ACTIF Bâtiments Agencements Stocks marchandises Clients Banque (*) Caisse BILAN 1 point 45 000 Capital 12 000 Résultat 77 375 Emprunt 22 500 Fournisseurs d’immo 62 380 Fournisseurs B & S 2 000 TOTAL ACTIF 221 255 TOTAL PASSIF (*) 54 500 - 1 000 - 1 120 + 10 000) 2 sur 6 Page 79 PASSIF 120 000 3 755 39 000 22 500 36 000 221 255 CHARGES Achats de marchandises Variation stocks Charges de gestion courante Charges financières Bénéfice Compte de résultat 1 point PRODUITS 36 000 Ventes de marchandises 32 500 -8 375 1 000 120 3 755 TOTAL CHARGES 32 500 TOTAL PRODUITS 32 500 Dossier n°2 : 5 points (1/2 point par opération) 1/05 6 4 4 Achats de marchandises TVA déductible/ABS 900 180 Fournisseurs B&S 1 080 2/05 4 4 Fournisseurs B & S 1 080 Fournisseurs B & S - EAP 1 080 3/05 2 4 5 4 Matériel & outillage TVA déductible/immo 3 000 600 Banque Fournisseurs d’immo 1 200 2 400 10/05 4 5 7 4 Clients Banque 5 7 4 Banque 1 200 1 200 Ventes de marchandises TVA collectée/ventes 2 000 400 12/05 180 Prestations de service TVA collectée/ventes 150 30 13/05 6 4 4 Achts fourn non stockées TVA déductible/ABS 800 160 Banque 960 15/05 1 6 5 Emprunt Intérêts 2 200 300 Banque 2 500 26/05 6 Salaires 2 730 3 sur 6 Page 80 Pers., rémunérations dues URSSAF Pôle emploi Caisse retraite compltaire 42 43 43 43 2 100 430 120 80 26/05 6 43 43 43 Cotisations sociales 42 43 43 43 5 Pers., rémunérations dues URSSAF Pôle emploi Caisse retraite compltaire 945 URSSAF Pôle emploi Caisse retraite compltaire 700 145 80 30/12 2 100 1 130 265 180 Banque 3 675 Dossier n°3 : 4,5 points a. Enregistrer l’acquisition du matériel (0,5 point) 15/04/13 215 Matériel industriel 44562 Etat, TVA déductible/immo 404 Fournisseurs d'immo 512 Banque 9 000 1 800 5 400 5 400 b. Présenter le tableau d'amortissement de la machine. (2 points: 0,5 pour le prorata année 1, 0,5 pour le passage au linéaire, 1 pour le mode de calcul correct sur une base décroissante) Tx linéaire Année 1/6 1/5=20% 1/4=25% 1/3=33,33% 1/2=50% 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Base d’amortissement 9 000 6 750 4 500 3 000 2 000 1 000 Dotation 2 250 2 250 1 500 1 000 1 000 1 000 Taux dégressif : 1/6 x 2 = 1/3 Dotation 2013 : 9 000 x 1/3 x 9/12 = 2 250 Dotation 2014 : 6 750 x 1/3 = 2 250 c. Passer les écritures d'inventaire le 31/12/2013. 4 sur 6 Page 81 Amortissement cumulé 2 250 4 500 6 000 7 000 8 000 9 000 VCFE 6 750 4 500 3 000 2 000 1 000 0 681 2815 0,5 point DADP – Charges d'exploitation 31/12/13 2 250 Amortissement du matériel 2 250 d. Extrait du bilan au 31/12/2014 1,5 point dont 1 point sur 2014, 0,5 point sur 2013 Extrait du bilan au 31 décembre 2013 Exercice 2013 Exercice 2014 Actif Brut Immobilisations corporelles: Installations techniques, matériel et outillage industriels 9 000 Total immobilisations Amortisse ments et provisions 4 500 X X Net Net 4 500 6 750 X X Dossier n°4 3,5 points (0,5 par écriture + 0,5 par justification) 0,5 points/client Nominal Règlement en 2012 Net TTC HT Provision nécessaire Provision existante Dotation ou reprise HOMME MODERNE 18 000 18 000 15 000 12 000* 7 500 +4 500 ACTIMOD 16 800 7 200 9 600 8 000 / 4 000 -4 000 BEL HOMME 7 200 1 200 6 000 5 000 1 500 2 000 -500 * 15 000 x 0,8 HOMME MODERNE 0,5 point 31/12/12 681 DADP – Charges d'exploitation 491 Dépréciation des créances clients 5 sur 6 Page 82 4 500 4 500 ACTIMOD 0,5 point 31/12/12 654 Pertes/créances irrécouvrables 4457 TVA collectée/ventes 416 Clients douteux 491 781 0,5 point Dépréciation des créances clients 31/12/12 RADP - Produits d’exploitation 8 000 1 600 4 000 9 600 4 000 BEL HOMME 491 781 0,5 point Dépréciation des créances clients 31/12/12 RADP - Produits d’exploitation 6 sur 6 Page 83 500 500 Université Paris 1-UFR d’économie L1S1, Mathématiques 1. Année universitaire 2015-2016 Cours de Jean-François Caulier et François Gardes Partiel - Divisions 1, 2 et 3 Durée : 2 heures 6 janvier 2016 Les raisonnements doivent être explicités, rédigés. Calculatrices interdites. Pour la partie QCM, toutes les bonnes réponses doivent être identifiées pour valider le point. Pas de point négatif en cas d’erreur. Partie I : QCM (10 points) Q1 Soit A, B et C trois ensembles d’un référentiel Ω. Cochez chaque expression correcte parmi les suivantes : (c) A∆B = (A ∩ Bc) ∪ (Ac ∩ B) OK (a) A ∩ (B ∪ C) = (A ∪ B) ∩ (A ∪ C) (d) A ∪ B ∪ C = (A \ B) ∪ (B \ C) ∪ (C \ A) (b) (A \ B)\ C = (A \ C)\ (B \ C) OK Q2 Une relation "R" dans un ensemble Ω n’est pas antisymétrique si : (a) ∀x, y ∈ Ω, xRy et yRx ⇒ x /= y (c) ∀x, y ∈ Ω, xRy et yRx ⇒ x = y (b) / ∃x, y ∈ Ω, xRy et yRx ⇒ x = y (d) aucune de ces réponses OK Q3 La fonction valeur absolue f : R → R, x 1→ |x| est : (a) injective (b) surjective (c) bijective (d) aucune de ces réponses OK Q4 Identifiez chaque identité correcte parmi les suivantes : (a) n · Ck = k · Ck−1 n (b) Ck = Ck−1 · Ck n n−1 n−1 (c) ∑n Ck = 2n OK (d) Aucune de ces réponses k=0 n n−1 Q5 Pour tout x ∈ R, l’expression ln(ex + 1) peut également s’écrire : (b) −ln(e −x − 1) (a) x (c) x + ln(e−x + 1) OK (d) aucune de ces réponses Q6 Soit l’ensemble A = {x ∈ R | x2 + x − 6 ≤ 0}. Identifiez chaque proposition correcte parmi les suivantes : (a) x = 3 est la borne supérieure de A (c) x = 3 est un majorant de A OK (d) A est fermé et borné OK (b) x = −2 est la borne inférieure de A Q7 Soit la suite (un) définie par un+1 = 1 un + 5 et u0 = 1. Cochez chaque assertion correcte parmi les suivantes : 2 1 1 (a) (un) est croissante car f (x) = x + 5 est croissante (c) La suite définie par vn = un−1 − 5 est géométrique OK 2 2 (b) lim u = 10 OK n (d) (un) est convergente quelle que soit u0 ∈ R OK n→+∞ Q8 Identifiez chaque égalité correcte parmi les suivantes : √ x+4−2 1 (b) lim e−x ∞ = + (a) lim = x→−∞ x + 1 x→0 x 2 Q9 L’élasticité εxf (a) ε x = − f √ (c) lim √ 1 + x2 = +∞ OK (d) lim ( x2 + x + 1 − x) = 1 x→ +∞ x→−∞ OK en un point x de la fonction f : x 1→ 2x + 1 peut s’exprimer par : x−2 5x 5 x 5 (b) ε = OK (c) ε x = (x − 2)2 f −2x2 + 3x + 2 f (d) aucune de ces réponses −2x2 + 3x + 2 1, 2] et dérivable sur ] − 1, 2[. Par le théorème des accroissements finis, Q10 Soit la fonction f : x 1→x3 + x − 4 continue sur [ − on sait que : Page 84 2 (a) ∃c ∈ ] − 1, 2[ : f t(c) = 4 OK (b) ∃c ∈ ] − 1, 2[ : f t(c) =0 (c) ∀d ∈] f (−1), f (2)[ , ∃c ∈] − 1, 2[ : f (c) = d (d) f s’annule sur ] − 1, 2[ Page 85 Partie II : Exercices (10 points) Question I (5 points) 2 Soit f la fonction d’une variable définie par f (x) = x − 2x − 1 . x2 − 1 1) (1 point) Quel est son domaine de définition ? Est-elle éventuellement paire ou impaire ? On a x2 − 1 = 0 lorsque x = 1 ou x = −1. La fonction f est définie sur Df = R \ {−1; 1}. Elle n’est ni paire ni impaire. Par exemple, f (−2) = 73et f (2) = − 1 3donc il existe au moins un x ∈ Df tel que (−x) ∈ Df et f (−x) /= f (x) et f (−x) /= − f (x). 2) (1 point) Déterminer les asymptotes éventuelles de la fonction et donner leur équation. AV : 2 = +∞ lim f (x) = + x→−1− 0 2 f (x) = = ∞ lim − − x→−1+ 0 −2 = +∞ lim f (x) = − x→1− 0 −2 f (x) = = ∞ lim − + x→1+ 0 Il y a donc deux asymptotes verticales d’équation AV AH : ≡ x = −1 et AV ≡ x = 1. lim f (x) = 1 x→+∞ lim f (x) = 1 x→−∞ puisque numérateur et dénominateur sont deux polynômes, au voisinage de l’infini, ils sont équivalents à leur monôme du 2 plus haut degré. On a donc f (x) ∼ x = 1. La fonction présente donc une asymptote horizontale en +∞ et −∞ d’équation ±∞ x2 AH ≡ y = 1. Puisqu’on est en présence d’une asymptote horizontale, il n’y a pas d’asymptote oblique. 3) (1 point) Quels sont les points candidats à un extremum ? Conditions du premier ordre : (2x − 2)(x2 − 1) − (x2 − 2x − 1)(2x) f (x) = (x2 − 1)2 t = = 2x3 − 2x − 2x2 + 2 − 2x3 + 4x2 + 2x (x2 − 1)2 2 2x + 2 (x2 − 1)2 2(x2 + 1) = (x2 − 1)2 le numérateur de f t(x) est toujours strictement positif (le dénominateur aussi), f t(x) ne s’annule jamais, il n’y a aucun point candidat à un extremum. La fonction est strictement croissante sur Df . 4) (1 point) Quels sont les intervalles de concavité/convexité de f ? Déterminer la nature des points candidats et la présence éventuelle de point(s) d’inflexion. 4x(x2 − 1)2 − (2 + 2x2)2(x2 − 1)2x (x2 − 1)4 4x3 − 4x − 8x − 8x3 = (x2 − 1)3 −12x − 4x3 = (x2 − 1)3 12x + 4x3 =− 2 (x − 1)3 f tt(x) = Page 86 −1 x 0 1 −4x(3 + x2) + + − − x2 − 1 + − − + f tt(x) + − + − La fonction f est convexe sur ] − ∞, 1[−et sur [0, 1[. Elle est concave sur ] − 1, 0] et ]1, +∞[. La fonction présente une asymptote verticale en x = − 1 et en x = 1, elle ne peut donc y présenter un point d’inflexion. En x = 0, la fonction passe de concave à convexe, c’est donc un point d’inflexion. 5) (1 point) Construire le tableau de variation et esquissez la représentation graphique de f (x). x −∞ −1 0 +∞ 1 ft + + + + f tt + − + − f (x) +∞ +∞ 1 −∞ 1 −∞ 12. 10. 8. 6. 4. 2. f −10. −8. −6. −4. −2. 0 2. −2. −4. −6. −8. Page 87 4. 6. 8. 10. 12. 14. Question II (5 points) Répondez à l’une des deux questions : A ou B Question A Soit f la fonction de deux variables définie par f (x, y) = x2 + y2 − xy. 1) (1 point) Déterminer le(s) candidat(s) à un extremum pour la fonction f (x, y). Les conditions du premier ordre sont : f1t (x, y) = 2x − y = 0 f2t (x, y) = 2y − x = 0 De la première équation on a y = 2x que l’on substitue dans la seconde pour obtenir 4x − x = 0 ⇔ x = 0 et donc y = 0. Le seul point candidat à un extremum est le point (0, 0). 2) (1 point) Grâce aux conditions du second ordre, déterminer la nature du(des) candidat(s). Les conditions du second ordre sont : f1tt1(x, y) = 2 f2tt2(x, y) = 2 f1tt2(x, y) = −1 = f2tt1(x, y) Il s’agit de constantes. Puisque f1tt1(0, 0) · f2tt2(0, 0) = 4 > ( f1tt2(0, 0))2 = 1, le point (0, 0) est un extremum. On a f1tt1(0, 0) = 2 > 0, la fonction y est convexe et le point (0, 0) est un minimum. Il est même global étant donné la constante des dérivées secondes, la fonction est convexe sur R2. 3) (2 points) Optimiser la fonction f (x, y) sous la contrainte x − y = 8 par la méthode du Lagrangien (uniquement les conditions du premier ordre). Le lagrangien associé au problème s’écrit : L(x, y, λ ) = x2 + y2 − xy + λ (x − y − 8) Les conditions nécessaires d’optimalité sont : Lt1 (x, y, λ ) = 2x − y + λ = 0 Lt2 (x, y, λ ) = 2y − x − λ = 0 Lt3 (x, y, λ ) = x − y − 8 = 0 Par Lt1 + Lt2 on obtient x + y = 0 ⇔ x = −y. On substitue dans la dernière équation qui devient 2x = 8 ⇔ x = 4 et donc y = −4. Le point (4, −4) est candidat à un extremum. 4) (1 point) Montrez que ce problème se ramène à un problème d’optimisation d’une fonction d’une seule variable h(x) que vous préciserez. Vérifiez les résultats obtenus précédemment. On tire de la contrainte que y = x − 8. La fonction objectif devient f (x, x − 8) = x2 + (x − 8)2 − x(x − 8) − x(x − 8) = x2 − 8x + 64 qui est fonction de la seule variable x, que l’on note h(x). Pour optimiser h(x), on annule sa dérivée première : ht(x) = 2x − 8 = 0 ⇔ x = 4 et puisque y = x − 8, y = −4, ce qui correspond à la solution trouvée précédemment. Facultatif : htt(x) = 2, la fonction est convexe, le point candidat trouvé est un minimum global. Question B Un consommateur décide de répartir son budget de loisirs sportifs d’un montant de 360 euros entre x1 heures de canoë (au prix de 12 euros par heure) et x2 heures de vélo (au prix de 2 euros par heure). La satisfaction qu’il retire de x1 heures de canoë et x2 heures de vélo est mesurée par une fonction d’utilité : U (x1, x21) 0x2x3. page 88 ( 1) (1 point) Déterminez les utilités marginales associées au canoë ∂U (x1 , x2 ) = U t (x ∂x 1 Quelle est leur interprétation économique ? ( ( ( ∂U (x1 , x2 ) t = U (x1 , x2 ) . 1 , x2 ) et au vélo 1 ∂x 2 2 U1t (x1, x2) = 20x1x23 U2t (x1, x2) = 30x2x2 1 2 Ces utilités marginales correspondent à l’augmentation de l’utilité totale due à la pratique d’un temps supplémentaire infinitésimal du sport correspondant. ∂ 2U (x1, x2) ∂ 2U (x1, x2) U tt x x 2) (2 points) Déterminez l’expression des dérivées partielles du second ordre U tt x x et = = 12( 1, 2 ) 21( 1, 2 ) ∂x 1 ∂x 2 ∂x 2 ∂x 1 ∂ 3U (x1, x2) 3 ∂ U (x1, x2) U ttt x x . Evaluez toutes ainsi que l’expression des dérivées du troisième ordre ttt = U ( 1x, x2) et = 122 112( 1, 2) ∂x1∂x2∂x2 ∂x1∂x1∂x2 ces dérivées au point (1, 5). Qu’observez-vous ? U1tt2(x1, x2) = 60x1x22 −→ U1tt2(1, 5) = 1500 U2tt1(x1, x2) = 60x1x22 −→ U2tt1(1, 5) = 1500 U1tt2t2(x1, x2) = 120x1x2 −→ U1tt2t2(1, 5) = 600 U1tt1(x1, x2) = 20x23 U1tt1t2(x1, x2) = 60x22 −→ U1tt1t2(1, 5) = 1500 Les dérivées du second ordre croisées sont identiques tandis que les dérivées du troisième ordre ne le sont plus forcément. 3) (2 points) Par la méthode du Lagrangien (uniquement les conditions du premier ordre), déterminez les quantités x1 et x2 qui maximisent la satisfaction du consommateur sous sa contrainte de budget. L(x1, x2, λ ) = 10x12x23 + λ (12x1 + 2x2 − 360) Lt1 (x1 , x2 , λ ) = 20x1 x32 + 12λ = 0 Lt2 (x1 , x2 , λ ) = 30x2 x2 + 2λ = 0 Lt3 (x1 , x2 , λ ) = Lt1 Par Lt 20x1 on obtient x3 2 30x2 =6⇔ 1 2 12x1 + 2x2 − 360 = 0 x2 x = 9 ⇔ x2 = 9x1. On substitue dans la dernière équation : 12x1 + 18x1 = 360 ⇔ x1 = 12 et Page 89 2 1x 2 2 1 x2 = 108. La point (12, 108) est la candidat à un extremum. Pour maximiser (on suppose) son utilité, le consommateur choisit de répartir son budget de 360 entre 12 heures de canoë et 108 heures de vélo. Question I (4 points) Répondez à 4, et 4 seulement, des 6 questions a), b), c), d), e) ou f) suivantes : a) (1 point) Énoncer, illustrer graphiquement et expliquer sans le démontrer le théorème des valeurs intermédiaires. b) (1 point) Énoncer et démontrer le théorème des suites adjacentes. c) (1 point) Compléter la définition suivante, avec (un)n une suite numérique et ` 2 R : lim un = ` , 8e > 0,. .. n!+• d) (1 point) Choisir une, et seulement une des deux propositions suivantes et la démontrer : p / Q. (a) n2 2 (b)  = 2n . (b) = 2n . n k=0 k n n  k=0 k x3 - 8 e) (1 point) Calculer la limite de lorsque x ! 2. x3 - 4x e2x - 1 f) (1 point) Calculer la limite de lorsque x ! +•. ln(5x + 2) Question II (5 points) 1) 2) 3) 4) 5) un Soit la suite (un)n définie par un+1 = + 1 et u0 = 0. 3 (1 point) Montrer par récurrence que la suite (un)n est toujours positive ( 8n : un 2" 0). (1 point) Cette suite est-elle majorée ? Minorée ? Monotone (préciser alors le sens) ? (1 point) Pourquoi peut-on affirmer que cette suite est convergente ? Quelle est sa limite ? (1 point) On construit une nouvelle suite (wn )n définie par wn = un - un-1 pour tout n 2" 1. Exprimer wn en fonction de wn-1 . À quelle famille de suites appartient (wn )n ? (1 point) En remarquant que un - u0 = Ânk=1wk, donner la formule qui permet de calculer un en fonction de w1. Question III (6 points) 2 Soit f la fonction d’une variable définie par f (x)= 3 + 2x . x 1) (1 point) Quel est son domaine de définition ? Est-elle éventuellement paire ou impaire ? Page 90 3) (1 point) Quels sont les points candidats à un extremum ? 4) (1 point) Quels sont les intervalles de concavité/convexité de f ? Déterminer la nature des points 5) candidats. (1,5 points) Construire le tableau de variation et esquissez la représentation graphique de f (x). 2) (1,5 points) Déterminer les asymptotes éventuelles de la fonction et donner leur équation. Question IV (5 points) Répondez uniquement à la question A ou bien à la question B, au choix : Question A Soit f la fonction de deux variables définie par f (x, y)= 25x - x2 -xy - 2y2 + 30y - 28. 1) (1 point) Déterminer le(s) candidat(s) à un extremum pour la fonction f (x, y). 2) (2 points) Grâce aux conditions du second ordre, déterminer la nature du(des) candidat(s). 3) (2 points) Optimiser la fonction f (x, y) sous la contrainte 2x + 2y = 6 par la méthode du Lagrangien (uniquement les conditions du premier ordre). Question B On considère une fonction de production dépendant de la quantité de capital K et de la quantité de travail L (avec K et L les facteurs de production) utilisées pour produire des bicyclettes en quantité Q : Q(K, L)= K0,3L0,5. 1) (1 point) Déterminer si cette fonction est homogène et le cas échéant, déterminer son degré d’homogénéité. 2) (2 points) Calculer les dérivées partielles du premier ordre (dérivée partielle par rapport à K et dérivée partielle par rapport à L). Interpréter économiquement ces dérivées partielles du pre⇣ 2 ∂ Q mier ordre. Calculer ensuite les dérivées partielles croisées du second ordre = Q00 KLet ∂K∂L ∂ 2Q ∂L∂K = Q0L0K ⌘ . Que peut-on observer ? Est-ce un résultat général ? 3) (2 points) Si le prix du facteur K est de 6, le prix du facteur L est de 2 et le budget est de 384, maximiser la fonction de production Q(K, L) sous la contrainte de budget (qui s’écrit 6K + 2L = 384) par la méthode du Lagrangien (uniquement les conditions du premier ordre). Page 91 Corrigé Question I (4 points) Répondez à 4, et 4 seulement, des 6 questions a), b), c), d), e) ou f) suivantes : a) (1 point) Énoncer, illustrer graphiquement et expliquer sans le démontrer le théorème des valeurs intermédiaires. (0,5pt pour le théorème correctement énoncé) TVI : Si f une fonction continue sur un intervalle [a, b], alors pour tout d 2 [ f (a), f (b)], il existe un c2 [a, b] tel que f (c)= d. (0,25pt pour au moins une explication correcte) Le théorème annonce que l’image d’un segment [a, b] par une fonction continue sur l’intervalle fermé [a, b], f ([a, b]), est un segment (intervalle fermé) [ f (a), f (b)]. Ainsi, tout point d de l’ensemble image [(a), f (b)] dispose d’un antécédent c 2 [a, b] par f . + Graphique (0,25pt). b) (1 point) Énoncer et démontrer le théorème des suites adjacentes. (0,5pt pour le théorème correctement énoncé) THM suites adjacentes : Soit (un) et (vn) deux suites telles que : (a) la suite (un) est croissante ; (b) la suite (vn) est décroissante ; (c) la suite (vn - un)n converge vers 0, alors (un) et (vn) sont adjacentes et convergent vers la même limite. (0,5pt si la démonstration est complète, 0,25 si incomplète mais que l’idée de majorer et minorer les suites est présente) Démonstration : Soit (un) une suite croissante et (vn) une suite décroissante telles que limn!+•(vn - un ) = 0. Dans ces conditions, la suite (-un ) est décroissante et la suite (vn - un)n, somme de deux suites décroissantes, est décroissante. Puisque cette suite converge vers 0, pour tout n, on a : vn - un � 0 , vn � un. Or, u0 un et vn v0, c’est-à-dire : u0 un vn v0. Ceci signifie que la suite (vn) est décroissante et minorée par u0, donc convergente. Soit `v sa limite. La suite (un) est croissante et majorée par v0, donc convergente. Soit `u sa limite. Finalement, lim (vn - un ) = 0 = `v - `u , n !+• donc `v = `u, les deux suites admettent la même limite. c) (1 point) Compléter la définition suivante, avec (un)n une suite numérique et ` 2 R : lim un = ` , 8e > 0,. .. n!+• Page 92 (0,5pt si seule la distance en terme de valeur absolue est correctement spécifiée) lim un = ` , 8e > 0, 9h 2 N : 8n 2 N, n 2: h ) |un - `| < e. n!+• d) (1 point) Choisir une, et seulement une des deux propositions suivantes et la démontrer : p / Q. (a) 2 2 (0,5pt pour l’p idée de le prouver par l’absurde et un début de raisonnement) Soit la proposition P : " 2 n’est pas un nombre rationnel". Supposons au contraire que p 2 est un p p nombre rationnel. Donc 2 = avec p et q deux entiers et q = 0. Choisissons p et q preq miers entre eux, c’est-à-dire qu’on ne peut plus simplifier la fraction. Dans ce cas, p et q ne peuvent être tous deux pairs, sans quoi on pourrait simplifier par 2 la fraction. On peut p p donc réécrire la proposition P comme " 2 = , avec au moins un des deux entiers p ou q q 2 p p p p2 2 2 ⇣p ⌘2 non pair". Dès lors 2 = 2 , 2 = 2 , 2 · q = p ce qui signifie que = , 2 q q q p2 est pair. Or nous savons que si p2 est pair, alors p est pair et peut s’exprimer comme p = 2 · k, avec k un entier. Ceci implique p2 = (2 · k)2 = 4 · k2 = 2(2 · k2). Comme on a 2 · q2 = p2, en remplaçant, on obtient 2 · q2 = 2(2 · k2). En simplifiant à gauche comme à droite par 2, on a q2 = 2 · k2, donc q2 est pair, qui implique q pair également. Ceci contredit l’hypop thèse selon laquelle p et q ne peuvent tous les deux être pairs. Une contradiction. Donc 2 ne peut pas être rationnel. (b) Ânk=0 nk = 2n. n n s’écrit n Puisque 2 = 1+1, on a 2 n = (1+1) .nL’expansion binomiale de (1+1) Âk=0 1 k1 n-k = n-k = n = (1+1) . L’expansion binomiale de (1+1) n s’écrit Âk=0 k n n  k=0 k . n Autre façon : puisque k représente l’ensemble des sous-ensembles de k éléments qu’il est possible de construire à partir d’un ensemble de cardinalité n, alors la somme des k n cardinalité n. Or on peut construire 2 n sous-ensembles. représente tous les sous-ensembles que l’on peut construire à partir d’un ensemble de cardinalité n. Or on peut construire 2 sous-ensembles. x3 - 8 e) (1 point) Calculer la limite de lorsque x ! 2. x3 - 4x 3 2 (x - 2)(x + 2x + 4) x2 + 2x + 4 On a lim x - 8 lim lim = = 12 = 3 = . x(x + 2) 8 2 12 3 = . = = 8 2 x!2 x3 - 4x x!2 3x2 - 4 e2x - 1 f) (1 point) Calculer la limite de lorsque x ! +•. ln(5x + 2) Pat le théorème des croissances comparées, à l’infini, l’exponentielle l’emporte que le logarithme, donc la limite est +•. x(x - 2)(x + 2) 3 lim Ou bien par l’Hôpital : lim x - 8 x!2 x3 - 4x x!2 3x2 x!2 Question II (5 points) Soit la suite (un)n définie par un+1 = un + 1 et u0 = 0. 3 1) (1 point) Montrer par récurrence que la suite (un)n est toujours positive ( 8n : un 2: 0). (0,5pt si la conclusion n’est pas écrite ! Il y a 3 étapes, initialisation, hérédité et conclusion.) Page 93 Initialisation : u0 2 0, u1 = 1 2 0. Hérédité : si un 2 0, alors 2) 3) 4) 5) un 3 2 0 et un 3 + 1 2 0 c’est-à-dire un+ 1 2 0. Conclusion : un 2 0 pour tout n 2 N. (1 point) Cette suite est-elle majorée ? Minorée ? Monotone (préciser alors le sens) ? (0,25pt) Par le point précédent, la suite est minorée par 0. (0,25pt) Ensuite, elle est majorée par 2 par exemple. En effet, (initialisation) u0 et u1 sont < 2. un 2 5 (Hérédité) Si un < 2, alors + 1 < + 1 = < 2. Conclusion, un < 2 pour tout n 2 N. 3 3 3 (0,5pt) Monotonie : un+1 - un = un + 1 - un-1 - 1 = un - un-1 . Donc un+1 - un a le même 3 3 3 signe que un - un - 1. La suite donc est monotone. De plus, par récurrence, un+1 - un a le même signe que u1 -u0 = 1 > 0. Donc la suite est croissante. (1 point) Pourquoi peut-on affirmer que cette suite est convergente ? Quelle est sa limite ? (0,5pt) Par le théorème fondamentale sur les limites, toute suite bornée et monotone est convergente. Ici, la suite est croissante et majorée. (0,5pt) Sa limite ` sera le point fixe de la fonction définissant la récurrence, à savoir : ` = ` 2 3 +1 , ` = 1 , ` = . 3 3 2 (1 point) On construit une nouvelle suite (wn)n définie par wn = un -un-1 pour tout n 2 1. Exprimer wn en fonction de wn -1. À quelle famille de suites appartient (wn)n ? u u u u w On a wn = un - un-1 = n-1 + 1 - n-2 - 1 = n-1 - n-2 = n-1 . Puisque chaque terme 3 3 3 3 1 s’obtient à partir du terme de rang précédent par la multiplication d’une constante (la raison) , 3 1 la suite (wn) est une suite géométrique, de raison (0,5pt si seule la conclusion selon laquelle 3 c’est une suite géométrique de raison 1/3 est donnée, 0 sinon). (1 point) En remarquant que un - u0 = Ânk=1 wk, donner la formule qui permet de calculer un en fonction de w1. En additionnant les égalités u1 - u0 = w 1 u2 - u1 = w 2 u3 - u 2 = w 3 .. . un - un-1 = wn 0✓ 1 - raisonn n on a bien un - u0 = Âk=1 wk. Donc : un = w1 ⇥ ✓ ◆ 1 - raison B = 1 ⇥@B u1 - u0 = 1. (0,5pt si la bonne formule est annoncée mais mal utilisée) Question III (6 points) Soit f la fonction d’une variable définie par f (x)= Page 94 3 + 2x x 2 . 1- 1 ◆n 1 3 1- 1 3 C C car w1 = A 1) (1 point) Quel est son domaine de définition ? Est-elle éventuellement paire ou impaire ? (0,5pt) La fonction f est définie si et seulement si son dénominateur est non-nul. Donc Df = R⇤ =] - •, 0[[]0, +•[. 3 + 2( - x) 2 3 + 2x2 (0,5pt) De plus, f (-x) = == - f (x). La fonction f est impaire et admet -x x l’origine (0, 0) comme centre de symétrie. On peut alors restreindre son étude sur R+ et obtenir l’étude sur R- par symétrie. Je développe néanmoins tous les résultats pour des facilités de correction. 2) (1,5 points) Déterminer les asymptotes éventuelles de la fonction et donner leur équation. (0,5pt par asymptote, à savoir, il faut spécifier également l’absence d’asymptote horizontale, qui est la raison pour laquelle on recherche la présence d’asymptote oblique.) (a) Asymptote verticale : lim f (x) = +• et lim f (x) = -•. La présence d’une seule de ces x!0+ x!0conditions suffit à caractériser la présence d’une asymptote verticale A.V. ⌘ x = 0. (b) Asymptote horizontale : x!+• lim f (x) = +• et ! lim f (x) = -•. Il n’y a donc pas d’asympx -• alors la présence tote horizontale. On recherche d’asymptote oblique : f (x) (c) Asymptote oblique : lim = 2. Ensuite : lim f (x) - 2x = 0. En +•, présence x!+• x x!+• d’une asymptote oblique A. O . ⌘ y = 2x. On peut répéter les mêmes opérations vers -• et on trouve le même résultat. Donc présence d’une asymptote oblique en -• d’équation A.O. ⌘ y = 2x. 3) (1 point) Quels sont les points candidats à un extremum ? (0,5pt si le calcul de la dérivée première est correct mais erreur de calcul pour les candidats) f (x) = 3 2x2 + x x Conditions nécessaires à un extremum : 0 f (x ) = - 3 x2 +2 f 00 (x 6 )= x3 r 3 ,x= f 0(x) = 0 , - + 2 = 0 , 2 = x2 x2 3 . r 3 2 ou - 3 2 on trouve donc deux candidats à un extremum. 4) (1 point) Quels sont les intervalles de concavité/convexité de f ? Déterminer la nature des points candidats. (0,5pt si le calcul de la dérivée seconde est correct, mais pas les intervalles. De même, on n’accordera que 0,5pt si les conclusions concernant minimum local ou maximum local sont erronées, ou que l’étudiant n’a pas spécifié local) Pour connaître les intervalles de concavité et convexité, on regarde le signe de la dérivée se6 conde. Puisque f 00(x) = x3 , f 00(x) > 0 pour x > 0 et f 00 (x) < 0 pour x < 0. La fonction f (x) est concave sur ] - •, 0[ et convexer sur ]0, +•[. r Dans ces conditions, en x = - maximum local. En x = r 3 2 , la fonction est concave et ce candidat : x = - 3 3 est un 2 , la fonction est convexe et ce candidat est un minimum local. 2 5) (1,5 points) Construire le tableau de variation et esquissez la représentation graphique de f (x). (0,5pt pour le tableau de variation, 1 pt pour le graphique dessiné approximativement.) Page 95 x -• f 0(x) f (x) - q 3 2 q 0 + - +• 3 2 + +• max local -• -• +• min local 5.0 0 -5.0 5.0 -5.0 -10.0 Question IV (5 points) Répondez uniquement à la question A ou bien à la question B, au choix : Question A Soit f la fonction de deux variables définie par f (x, y)= 25x - x2 -xy - 2y2 + 30y - 28. 1) (1 point) Déterminer le(s) candidat(s) à un extremum pour la fonction f (x, y). (0,5pt pour les dérivées correctement calculées, 0,5pt pour le candidat) Conditions nécessaires : ⇢ 25 - 2x = y f10 (x, y) = 25 - 2x - y = 0 ⇢ ⇢ 25 2x = y 0 -7x = 70 -x 4(25 2x) + 30 = 0 f2(x, y) = -x - 4y + 30 = 0 , , le seul candidat à un extremum est le point (x, y)= (10, 5). 2) (2 points) Grâce aux conditions du second ordre, déterminer la nature du(des) candidat(s). (1pt pour les 3 ou 4 dérivées secondes, on sanctionne -0,25pt par dérivée mal calculée, on met Page 96 Mathématiques 0 si elles sont toutes fausses.) f1001 (x, y) = -2 f2002 (x, y) = -4 f1002 (x, y) = -1. (1pt pour la condition suivante, on sanctionne -0,5pt si mal calculée) Donc f 1001 (x, y) · f2002 (x, y) = 8 > 1 = (-1)2 = ( f1002 (x, y))2 . Les conditions du second ordre indiquent la présence d’un extremum. Puisque f1001 (x, y) < 0, le point (10, 5) est un maximum local. 3) (2 points) Optimiser la fonction f (x, y) sous la contrainte 2x + 2y = 6 par la méthode du Lagrangien (uniquement les conditions du premier ordre). On construit la fonction lagrangien (1pt pour cette fonction) : L (x, y, l ) = 25x - x2 - xy - 2y2 + 30y - 28 - l (6 - 2x - 2y). Les conditions du premier ordre sont (0,5pt pour ces conditions) : ⇢ 8 L10(x, y, l ) = 25 - 2x - y + 2l = 0 -5 - x + 3y = 0 < L 0 (x, y, l ) = x 4y + 30 + 2l = 0 , - - : 2 L30 (x, y, l ) = 6 - 2x - 2y = 0 6 - 2x - 2y = 0 en retranchant la seconde équation de la première. On obtient alors x = 3y - 5 par la première 21 équation, insérée dans la seconde : 6-2(3y-5)-2y = 0 , y = 2, donc x = 1 et l = - .(0,5pt 2 si les valeurs de x et y sont correctement calculées, ne pas compter le lambda.) Question B On considère une fonction de production dépendant de la quantité de capital K et de la quantité de travail L (avec K et L les facteurs de production) utilisées pour produire des bicyclettes en quantité Q : Q(K, L)= K0,3L0,5. 1) (1 point) Déterminer si cette fonction est homogène et le cas échéant, déterminer son degré d’homogénéité. (0,5pt si le mode de calcul est donné mais mal utilisé) Q(l K, l L)= (l K)0,3(l L)0,5 = l 0,3K0,3l 0,5L0,5 = l 0,3+0,5K0,3L0,5 = l 0,8Q(K, L). La fonction de production est homogène de degré 0,8. 2) (2 points) Calculer les dérivées partielles du premier ordre (dérivée partielle par rapport à K et dérivée partielle par rapport à L). Interpréter économiquement ces dérivées partielles du premier ordre. Calculer ◆ ensuite les dérivées partielles croisées du second ordre ✓ 2 ∂ Q ∂ 2Q 00 00 = QLK . Que peut-on observer ? Est-ce un résultat général ? = QKL et ∂L∂K ∂K∂L (0,5pt, on sanctionne -0,25pt par dérivée mal calculée) Dérivées partielles du premier ordre : Q01 (K, L) = 0, 3K -0,7 L0,5 Q02 (K, L) = 0, 5K 0,3 L-0,5 Page 97 (0,5pt pour l’interprétation, même si elles ne sont juste que nommées et non expliquées) il s’agit respectivement des productivités marginales du facteur capital et du facteur travail. L’augmentation d’une unité (ou infinitésimale) de ces facteurs accroît le niveau de production de ces productivités marginales. (0,5pt) Dérivées partielles croisées du second ordre : Q012 (K, L) = (0, 3)(0, 5)K -0,7 L-0,5 = 0, 15K -0,7 L-0,5 Q021 (K, L) = (0, 5)(0, 3)K -0,7 L-0,5 = 0, 15K -0,7 L-0,5 (0,5pt, ne pas sanctionner si le nom de Schwarz n’est pas nommé) Ces deux dérivées partielles du second ordre croisées ont la même valeur. Selon le théorème de Schwarz, c’est toujours le cas si les dérivées partielles du second ordre sont continues. 3) (2 points) Si le prix du facteur K est de 6, le prix du facteur L est de 2 et le budget est de 384, maximiser la fonction de production Q(K, L) sous la contrainte de budget (qui s’écrit 6K + 2L = 384) par la méthode du Lagrangien (uniquement les conditions du premier ordre). (1pt pour le lagrangien et les conditions du premier ordre) L (K, L, l ) = K0,3L0,5 + l (384 - 6K - 2L) Conditions du premier ordre : L10(K, L, l ) = 0, 3K -0,7 L0,5 - 6l = 0 L20(K, L, l ) = 0, 5K 0,3 L-0,5 - 2l = 0 L30(K, L, l ) = 384 - 6K - 2L = 0 (1pt, uniquement 0,5pt si la méthode de résolution du système est cohérente mais abouti à une faute de calcul) En divisant la première équation par la seconde, on obtient 0, 3K -0,7 L0,5 0, 5K 0,3 L-0,5 6l = 2l L -1 , 0, 6K L= 3, K 3 = 0, 6 , L = 5K. Par la dernière équation (de la contrainte), on obtient 384 - 6K - 2(5K)= 0. La solution de ce système est l’unique candidat à un extremum sous contrainte : K = 24 et L = 120. Page 98 Mathématiques Université Paris 1-UFR d’économie L1S1, Mathématiques 1. Année universitaire 2014-2015 Cours de Jean-François Caulier et François Gardes Partiel de rattrapage - Divisions 1, 2 et 3 Durée : 2 heures 18 juin 2015 Les raisonnements doivent être explicités, rédigés. Calculatrices interdites. Question I (6 points) Répondez à 4, et 4 seulement, des 6 questions a), b), c), d), e) ou f) suivantes : a) (1,5 points) Énoncez, illustrez graphiquement et expliquez sans le démontrer le théorème des accroissements finis. b) (1,5 points) Énoncez et démontrez la proposition sur l’étude de la monotonie d’une suite selon pour une suite (un) positive. la valeur de uun+1 n c) (1,5 points) Pour une fonction numérique d’une seule variable, donnez la définition de convexité de cette fonction. d) (1,5 points) Démontrez par récurrence que la proposition P(n) est vraie pour tout n 2 N⇤ : n- 1 P(n) :  2k = 2 - 1. n k=0 x3 - 27 e) (1,5 points) Calculez la limite de lorsque x ! 3. x2 + x - 12 f) (1,5 points) Donnez la définition de l’élasticité d’une fonction f (x) par rapport à x. Calculez l’élasticité de f (x)= x2 pour x = 3. Question II (6 points) Soit la suite (un) définie par un+1 = 1) 2) 3) 4) 5) 6) 2un + 4 et u0 = 2. un + 5 (1 point) Montrez par récurrence que cette suite est positive : 8n 2 N, un 2 0. (1 point) Montrez que cette suite est monotone. Est-elle croissante ou décroissante ? (1 point) Cette suite est-elle convergente ? Quelle est sa limite ? (1 point) Supposons maintenant que u0 = 12. En quoi votre réponse au point 1) est-elle modifiée ? (1 point) Montrez que pour l’une ou l’autre valeur de u0, la suite (un) est majorée par 50 (raisonnement par récurrence). (1 point) Si u0 = 12, la suite (un) est-elle convergente ? Si oui, quelle est sa limite ? Question III (3 points) Soit f (x) une fonction réelle dont la dérivée première est f 0 (x) = (x - 2)(x + 5)2 . 1) (0,5 point) Quels sont les points candidats à l’extremum ? Page 99 2) (1,5 points) Construisez le tableau de variations de f (x). En déduire la nature des points candidats. 3) (1 point) Calculez f 00 (x). En utilisant cette dérivée seconde, retrouvez la caractérisation des points candidats effectuée en 2). Question IV (5 points) Répondez uniquement à une seule des deux questions A ou B, au choix : Question A Soit f la fonction de deux variables définie par f (x, y)= x2 + y2 xy. 1) (1 point) Déterminez le(s) candidat(s) à un extremum pour la fonction f (x, y). 2) (2 points) Grâce aux conditions du second ordre, déterminer la nature du(des) candidat(s). 3) (2 points) Optimisez la fonction f (x, y) sous la contrainte y - 3x = 14 par la méthode du Lagrangien (uniquement les conditions du premier ordre). Question B On considère une fonction d’utilité directe dépendant des quantités x1 de bien 1 et x2 de bien 2 : U (x1, x 2 )= 50 xax b 1 2 avec a > 0 et b > 0 deux réels. 1) (1 point) Donnez la condition sur a et b pour que U (x1, x2) soit homogène de degré 1. 2) (1 point) On considère désormais le cas où a = 0, 3 et b = 0, 6. Calculez les dérivées partielles du premier ordre (dérivée partielle par rapport à x1 et dérivée partielle par rapport à x2). Interprétez économiquement ces dérivées partielles du premier ordre. 3) (2 points) Soit p1 et p2 les prix des biens 1 et 2 respectivement, tels que p1 = 10 et p2 = 2. La contrainte budgétaire pour un budget de 1000 s’écrit 10x1 + 2x2 = 1000. Ecrivez le Lagrangien et déduisez-en les conditions nécessaires du premier ordre d’optimisation d’utilité (avec a = 0, 3 et b = 0, 6) sous la contrainte budgétaire. 4) (1 point) Trouvez les optima de consommation x1⇤ et x⇤2. Page 100 Mathématiques Université Paris 1-UFR d’économie L1S1, Mathématiques 1. Année universitaire 2014-2015 Cours de Jean-François Caulier et François Gardes Partiel de rattrapage - Divisions 1, 2 et 3 Durée : 2 heures 18 juin 2015 Les raisonnements doivent être explicités, rédigés. Calculatrices interdites. Corrigé Question I (6 points) Répondez à 4, et 4 seulement, des 6 questions a), b), c), d), e) ou f) suivantes : a) (1,5 points) Énoncez, illustrez graphiquement et expliquez sans le démontrer le théorème des accroissements finis. (0,5pt pour le théorème correctement énoncé) TAF : Soit a et b deux réels tels que a < b. Si f une fonction continue sur un intervalle [a, b] et dérivable sur ]a, b[, alors il existe un c 2]a, b[ tel que f 0(c) = (0,5pt pour f (b)- f (a) b-a . e correcte) La théorème prédit, sous les conditions énoncées pour la une xplication fonction f , qu’il existe un point c dans l’intervalle ouvert ]a, b[ où la tangente au graphe de f a la même pente que la sécante joignant les points (a, f (a)) et (b, f (b)). + Graphique (0,5pt). b) (1,5 points) Énoncez et démontrez la proposition sur l’étude de la monotonie d’une suite selon la valeur de uun+1 pour une suite (un) positive. n (0,5pt pour le théorème correctement énoncé. On acceptera également la variante selon laquelle la suite est monotone à partir d’un certain rang p 2 N). Soit (un) une suite positive : 8n 2 N : un 2" 0. Alors : (a) si 8n 2 N, on a un+1 un 2" 1, la suite (un) est croissante ; (b) si 8n 2 N, on a 0 un+1 1, la suite (un) est décroissante. un (1pt si la démonstration est complète, 0,5 si incomplète.) Démonstration : Soit (un) une suite positive telle que (a) pour tout n 2 N on observe un+1 un 2" 1 , un+1 - un 2" 0 et la suite est donc croissante. (b) pour tout n 2 N on observe 0 uun+1 1 , un+1 - un 0 et la suite est donc décroissante. n c) (1,5 points) Pour une fonction numérique d’une seule variable, donnez la définition de convexité de cette fonction. Soit f une fonction définie sur un ouvert W ✓ R et deux points a et b de W tels que a < b. La fonction f est dite convexe sur [a, b] si pour tout x1 et x2 de [a, b] : f (ax 1 + (1 - a)x 2) a f (x 1)+ (1 - a) f (x2) avec a 2]0, 1[ ou de manière équivalente ✓ f x1 + x2 ◆ 2 Page 101 f (x 1 )+ f (x 2) 2 . d) (1,5 points) Démontrez par récurrence que la proposition P(n) est vraie pour tout n 2 N : n-1 n P(n) :  2k = 2 - 1. k=0 Démonstration : (0,5pt par étape, la démonstration requérant trois étapes.) (a) (Initialisation) On vérifie la proposition P(n) pour un rang faible, par exemple pour n = 1 : 1-1=0  ? 2k = 20 = 1 = 21 - 1 = 1 k=0 et la proposition est initialisée. (b) (Hérédité). On pose l’hypothèse de récurrence suivante : supposons que la proposition soit vraie jusqu’au rang K 2 N avec K > 1 : K- 1 K P(K) :  2k = 2 - 1 k=0 est vraie. On vérifie que cette propriété est héréditaire, à savoir si P(K) vraie implique P(K + 1) vraie également : P(K + 1) : K+1- 1 2k  ? 2K+1 1 = - k=0 K ? K- 1 k  , K+1 2 +2 = 2 k=0 K -1 K ? K+1 ? K+1 , 2 -1 +2 = 2 K , 2 (1 + 1) - 1 = 2 ,2 K+1 -1 = 2 K+1 -1 -1 - 1. La proposition est donc héréditaire. : n-1 2k = 2n - 1. (c) (Conclusion) Pour tout n 2 N : P(n) x3 - 27 k=0 e) (1,5 points) Calculez la limite de lorsque x 3. ! x2 + x - 12 On a 3 0 lim x - 27 = x2 + x - 12 0 une indétermination. Deux manières de lever l’indétermination. Puisque numérateur et dénominateur admettent 3 comme racine, on peut les factoriser par (x- 3) : x!3 lim x3 - 27 x!3 x2 + x - 12 = lim (x - 3)(x2 + 3x + 9) x!3 = lim x!3 27 = 7 . Page 102 (x - 3)(x + 4) x2 + 3x + 9 x+4 Mathématiques Seconde méthode. L’indétermination correspond à l’une des deux conditions permettant l’application de la règle de l’Hospital : lim x3 - 27 x!3 x2 + x - 12 lim 3x2 x!3 2x + 1 = 27 = 7 . f) (1,5 points) Donnez la définition de l’élasticité d’une fonction f (x) par rapport à x. Calculez l’élasticité de f (x)= x2 pour x = 3. f (1pt la définition) ex par rapport à x d’une fonction (dérivable) f se calcule par f pour f 0 (x) d ln f (x) L’élasticité e = x =x = x ln0 f (x). x f (x) dx (0,5pt pour ce résultat) Si f (x)= x2, l’élasticité de la fonction x2 au point x = 3 vaut x2 = 3 ex=3 2 ·3 = 2. 32 Il s’agit d’une fonction à élasticité constante. Quelle que soit la valeur prise par x, l’élasticité vaut toujours 2. Question II (6 points) Soit la suite (un) définie par un+1 = 2 un + 4 et u0 = 2. un + 5 1) (1 point) Montrez par récurrence que cette suite est positive : 8n 2 N, un ?: 0. a) (Initialisation) On calcule les premiers termes de la suite : u0 = 2 ?: 0; u1 = 78 ?: 0 tous deux positifs. b) (Hérédité) Supposons que uk ?: 0 pour k 2 N⇤ \ {1} et vérifions si cela implique uk+1 ?: 0. Si k+4 ?: 0. uk ?: 0, alors 2uk ?: 0 et 2uk + 4 ?: 4 > 0. De même uk + 5 ?: 5 > 0. Donc uk+1 = u2uk+5 c) (Conclusion) La suite est donc positive : 8n 2 N, un ?: 0. 2) (1 point) Montrez que cette suite est monotone. Est-elle croissante ou décroissante ? On étudie le signe de un+1 - un : un+1 - un = (2un + 4)(un+1 + 5) -(2un-1 + 4)(un + 5) - Le dénominateur (un + 5)(un-1 + 5) est un produit de facteurs positifs, la signe de l’expression dépend donc du signe du numérateur. On développe ce dernier : 2unun-1 + 10un + 4un-1 + 20 -(2un un-1 + 10un-1 + 4un + 20)= 6(un - un-1). Le signe de un+1 -un est le même que celui de un -un -1, et donc par récurrence, est le même que celui de u1 - u0 = 87 - 2 < 0. La différence des termes successifs étant de signe constant, la suite est monotone. Le signe de la différence u1 u0 permet de déterminer que cette suite est décroissante. 3) (1 point) Cette suite est-elle convergente ? Quelle est sa limite ? La suite est minorée par 0, étant toujours positive, comme montré au point 1). La suite est décroissante, montré au point 2). Par le théorème fondamental sur les suites, on peut affirmer Page 103 que la suite (un) est convergente. La suite étant définie de manière récurrente, sa limite est un point fixe de la fonction f (x)= 2x+4 x+5 : 2x + 4 x= x+5 ,x2 + 5x = 2x + 4 2 , x + 3x - 4 = 0 , (x - 1)(x + 4) = 0. Cette équation dispose de deux racines réelles distinctes : x1 = 1 et x2 = -4. De ces deux points fixes, un seul est positif et est donc qualifié comme limite de la suite (un) : lim un = 1. n !+• 4) (1 point) Supposons maintenant que u0 = 12. En quoi votre réponse au point 1) est-elle modifiée ? Le développement du point 2) reste applicable. La suite est donc toujours monotone et le signe de un - un-1 est celui de u1 - u0 = 1011- 12= 922> 0. La suite est désormais croissante. 5) (1 point) Montrez que pour l’une ou l’autre valeur de u0, la suite (un) est majorée par 50 (raisonnement par récurrence). a) (Initialisation) Quelle que soit l’hypothèse retenue, on a u0 < 50. k+4 b) (Hérédité) Supposons que uk < 50. Est-ce que cela implique uk+1 = 2u < 50 ? Pour majouk+5 rer une fraction dont le numérateur et le dénominateur sont positifs, on majore le numérateur, et on minore le dénominateur. Si uk < 50, alors 2uk + 4 < 104. Puisque la suite est positive, 2uk+4 1 104 uk 2 0 et uk + 5 2 5 ou encore u k1+5 5 . Dès lors uk+1 = uk+5 5 < 50. c) (Conclusion) La suite est majorée par 50. Pour tout n 2 N : un < 50. 6) (1 point) Si u0 = 12, la suite (un) est-elle convergente ? Si oui, quelle est sa limite ? Avec cette condition initiale, la suite est croissante et majorée (par 50). Selon le théorème fondamental sur les suites, elle est convergente. Sa limite est le point fixe de la même fonction qu’au point 3), soit lim un = 1. n!+• Question III (3 points) Soit f (x) une fonction réelle dont la dérivée première est f 0 (x) = (x - 2)(x + 5)2 . 1) (0,5 point) Quels sont les points candidats à l’extremum ? Les points candidats à l’extremum annulent la dérivée première. f 0 (x) se présente sous la forme d’un produit de facteurs. Pour qu’elle soit nulle, il suffit qu’un des facteurs le soit. Il y a donc 2 points candidats, x = -5 et x = 2. 2) (1,5 points) Construisez le tableau de variations de f (x). En déduire la nature des points candidats. x -• -5 f 0(x) - 0 f (x) Page 104 - 2 +• 0 + Mathématiques Le signe de f 0(x) dépend du signe de (x - 2) étant donné que (x + 5)2 est toujours positif. f 0 (x) atteint un minimum relatif en x = 2. Le point x = -5 n’est pas un extremum. 3) (1 point) Calculez f 00 (x). En utilisant cette dérivée seconde, retrouvez la caractérisation des points candidats effectuée en 2). ⇥ f 00 (x) = (x - 2)0(x + 5)2 + (x - 2) (x + 5)2 ⇤0 = (x + 5)2 + (x - 2)2(x + 5) = (x + 5)[(x + 5) + 2x - 4] = (x + 5)(3x + 1). On sait que si en un point candidat la dérivée seconde est positive, il s’agit d’un minimum ; si elle est négative, il s’agit d’un maximum. f 00 (-5) = 0 f 00 (2) = 49 > 0. La fonction atteint bien un minimum relatif en x = 2. Le point x =-5 est potentiellement un point d’inflexion. (Bonus de 0,5pt pour le développement suivant :) Pour le savoir, on peut y étudier le signe de la dérivée troisième ou établir si la dérivée seconde présente un changement de signe en ce point. Soit e > 0 un réel "petit". Alors f (-5 - e) > 0 et f (-5 + e) < 0. La fonction présente un point d’inflexion à l’abscisse x = -5. Par la dérivée troisième : f (3) (x) = 3x + 1 + 3(5 + x) et f (3) (-5) = -14 0. La première dérivée non nulle est d’ordre impair, ce qui confirme x = -5 comme point d’inflexion pour f . Question IV (5 points) Répondez uniquement à une seule des deux questions A ou B, au choix : Question A Soit f la fonction de deux variables définie par f (x, y)= x2 + y2 xy. 1) (1 point) Déterminez le(s) candidat(s) à un extremum pour la fonction f (x, y). (0,5pt pour les dérivées correctement calculées, 0,5pt pour le candidat) Conditions nécessaires : ⇢ f10 (x, y) = 2x - y = 0 2x = y ⇢ ⇢ x=0 0 f2(x, y) = 2y - x = 0 , 2(2x) - x = 0 , y = 0 le seul candidat à un extremum est le point (x, y)= (0, 0). 2) (2 points) Grâce aux conditions du second ordre, déterminer la nature du(des) candidat(s). Page 105 (1pt pour les 3 ou 4 dérivées secondes, on sanctionne -0,25pt par dérivée mal calculée, 0 si elles sont toutes fausses.) f1001 (x, y) = 2 f2002 (x, y) = 2 f1002 (x, y) = -1. (1pt pour la condition suivante, on sanctionne -0,5pt si mal calculée) Donc f 1001 (x, y) · f2002 (x, y) = 4 > 1 = (-1)2 = ( f1002 (x, y))2 . Les conditions du second ordre indiquent la présence d’un extremum. Puisque f1001 (x, y) > 0, le point (0, 0) est un minimum local. 3) (2 points) Optimisez la fonction f (x, y) sous la contrainte y - 3x = 14 par la méthode du Lagrangien (uniquement les conditions du premier ordre). On construit la fonction lagrangien (1pt pour cette fonction) : L (x, y, l ) = x2 + y2 - xy + l (14 - y + 3x). Les conditions du premier ordre sont (0,5pt pour ces conditions) : 8 L10(x, y, l ) = 2x - y + 3l = 0 < L20(x, y, l ) = 2y - x - l = 0 : L30 (x, y, l ) = 14 - y + 3x = 0 De L20 = 0 on obtient l = 2y - x. En substituant cette valeur de l dans L10, on obtient : 2x - y + 3(2y - x) = 0 , 2x - y + 6y - 3x = 0 , x = 5y En utilisant alors L30 = 0 : 14 - y + 3(5y)= 0 , 14 - y + 15y = 0 , 14 = -14y , y = -1 Donc x = -5 et l = 3. (0,5pt si les valeurs de x et y sont correctement calculées, ne pas compter le lambda.) Question B On considère une fonction d’utilité directe dépendant des quantités x1 de bien 1 et x2 de bien 2 : U (x1, x 2 )= 50 xa x b 1 2 avec a > 0 et b > 0 deux réels. Page 106 Mathématiques 1) (1 point) Donnez la condition sur a et b pour que U (x1, x2) soit homogène de degré 1. (0,5pt uniquement si la définition d’homogénéité est correctement spécifiée) Si la fonction U (x1 , x2 ) est homogène de degré 1, on a U (l x1 , l x2) = l 1U (x1 , x2 ) avec l > 0 : b U (l x1 , l x2 ) = 50(l x1 )a (l x2 )b = l a+b 50xa x = l a+b U (x1 , x2 ). 1 2 La fonction d’utilité est homogène de degré 1 si et seulement si a + b = 1. 2) (1 point) On considère désormais le cas où a = 0, 3 et b = 0, 6. Calculez les dérivées partielles du premier ordre (dérivée partielle par rapport à x1 et dérivée partielle par rapport à x2). Interprétez économiquement ces dérivées partielles du premier ordre. U10 (x1 , x2 ) U20 (x1 , x2 ) -0,7 0,6 = 50 · 0, 3x1 x0,6 x2 = 15 0,3 -0,4 = 50 · 0, 6x1 x2 = 30 2 1 x0,7 x0,3 1 . 0,4 x2 Pour i = 1, 2, Ui0(x1 , x2 ) représente l’utilité marginale du bien i. C’est-à-dire l’accroissement de l’utilité totale due à une augmentation infinitésimale de la consommation du bien i. 3) (2 points) Soit p1 et p2 les prix des biens 1 et 2 respectivement, tels que p1 = 10 et p2 = 2. La contrainte budgétaire pour un budget de 1000 s’écrit 10x1 + 2x2 = 1000. Ecrivez le Lagrangien et déduisez-en les conditions nécessaires du premier ordre d’optimisation d’utilité (avec a = 0, 3 et b = 0, 6) sous la contrainte budgétaire. On écrit le lagrangien (1pt pour cette fonction) : 0,6 L (x1, x2, l ) = 50x0,3 1 x 2 + l (1000 - 10x1 - 2x2) . Les conditions du premier ordre sont (1pt pour ces conditions) : 8 0,6 x2 > > 0 > L1 (x, y, l ) = 15 0,7 - 10l = 0 > < x1 l ) = 30 x0,3 0 > 1 - 2l = 0 > : 2 (x, y, > L x0,4- x - 2x = 0 L30 (x, y, l ) = 1000 2 1 2 4) (1 point) Trouvez les optima de consommation x1⇤ et x⇤2. Des conditions nécessaires du point précédent, on trouve par L 0 2 tution dans L10 = 0 = 0 : l = 15 x 1 . Par substi0,3 x0,4 2 : 0,6 0,3 15 x2 - 150x 1 = 0 0,7 0,4 x1 x2 , 15x0,6x0,4 - 150x0,3x0,7 2 2 07 04 x1, x2, ,15x2 - 150x1 = 0 ,x2 = 10x1 . Page 107 1 1 =0 x2 Par L30 = 0, on trouve 1000 - x2 - 2x2 = 0 , x2 = 1000 = 1003. La fonction d’utilité 3 et donc x1 = 10 est optimisée sous la contrainte de budget lorsque les quantités de biens 1 et 2 consommées sont x⇤1 = 100 et x⇤2 = 1000 . 3 3 Page 108 Statistiques & Informatique Statistique et Informatique Cours de François Fontaine, Jérôme Glachant et Patricia Vornetti Année 2014-15 L1 Economie Examen du vendredi 9 janvier 2015, 8h-10h NB : Ne seront pris en compte que les résultats pour lesquels la démarche est explicitée, c'est-àdire pour lesquels vous donnez la formule utilisée (ou la définition de la notion utilisée) et vous détaillez les calculs. Répondre précisément et avec soin à chacune des questions vous permet donc d'améliorer votre total de points. Les résultats seront fournis avec une décimale. Exercice 1 (8 points) Le tableau 1 propose une série de prix et de quantités pour 2 biens et 3 années. Certaines quantités sont manquantes. On dispose cependant d'informations sur leur variation. On sait ainsi que - la quantité consommée de bien A a augmenté de 20% entre l'année 1 et l'année 2 et elle a diminué de moitié entre l'année 2 et l'année 3 ; - la quantité consommée de bien B a augmenté de 10% entre l'année 1 et l'année 2 et elle a doublé entre l'année 2 et l'année 3. 1. (1,5 point) Retrouvez les quantités manquantes du tableau 1. Indiquez les formules Excel correspondantes à entrer dans les cellules C5, D5, C6 et D6. 2. (1,5 point) Calculez les indices de valeur de la consommation des ménages base 100 l'année 1. Quelle formule Excel recopiable à droite permet d'obtenir ces indices ? Détaillez votre réponse. (1 point) Peut-on déduire des indices précédents l'indice de valeur de la consommation des 3. ménages de l'année 3 base 100 l'année 2 ? Si oui, quelle propriété des indices le permet ? Si non, pourquoi ? Dans les deux cas, calculez cet indice. 4. (1 point) On constate que la valeur de la consommation a augmenté entre l'année 1 et l'année 3 alors que, sur la même période, le prix de chaque bien a diminué. Comment l'expliquer ? Comment appelle-t-on l'effet en question ? 5. (1,5 point) Donnez les deux formules de l'indice de Laspeyres des quantités de l'année 3 base 100 l'année 1. Calculez-le en appliquant la formule de votre choix. Expliquez en quoi le calcul de cet indice permet de compléter la réponse à la question précédente. 6. (1,5 point) En utilisant l’indice de Laspeyres que vous venez de calculer, proposez une décomposition de l'évolution de la consommation en valeur entre l'année 1 et l'année 3 qui distingue évolution en prix et évolution en volume. Par quoi l'évolution en prix est-elle alors mesurée ? Exprimez en pourcentage la décomposition que vous avez obtenue, c'est-à-dire par une formulation du type "l'augmentation/diminution de la consommation en valeur de X% entre 1 et 3 est le résultat d'une augmentation/diminution de Y% des prix conjuguée à une augmentation/diminution de Z% des quantités". Page 109 Statistiques & Informatique – L1 Economie – U. Paris 1 – Examen du 9 janvier 2015 Exercice 2 (7 points) Le tableau 2 décrit la répartition de l’indice de masse corporelle (IMC) dans la population adulte française en 2012. Cet indice se calcule en divisant le poids (en kg) d'un individu par le carré de sa taille (en m) : IMC = Poids / Taille2 1. (1 point) A quel type de variable a-t-on affaire ? Explicitez votre réponse. 2. (1 point) Représentez l'histogramme de cette distribution. Quelle(s) caractéristique(s) de la série ce graphique permet-il de visualiser ? (1 point) Comment procéderiez-vous pour calculer les fréquences cumulées sous Excel en 3. vous servant le plus possible de la poignée de recopie ? Vous indiquerez évidemment la ou les formules Excel utilisées. (2 points) Calculez la médiane (par une interpolation linéaire) et la moyenne (en utilisant le 4. centre de chaque classe) de cette distribution en précisant l'unité dans laquelle s'exprime chacune de ces caractéristiques et en expliquant à quoi elles correspondent. 5. (2 points) Déterminez l'écart-type et le coefficient de variation en précisant l'unité dans laquelle chacun est mesuré. Sur quoi renseignent ces indicateurs ? Dans quel cas est-il préférable d'utiliser l'un plutôt que l'autre ? Exercice 3 (5 points) Le tableau 3 décrit l'évolution trimestrielle du cours de l'action FJP sur 2013 et 2014. 1. (1 point) La variable considérée est-elle une variable de stock ou une variable de flux ? Explicitez votre réponse. 2. (1 point) Donnez la formule Excel permettant d'obtenir le taux de variation trimestriel moyen du cours de l'action FJP en 2013. 3. (1 point) On cherche maintenant à analyser les composantes de cette série chronologique. Quelles composantes distingue-t-on généralement ? ère (1 point) Calculez la 1 et la dernière des moyennes mobiles d'ordre 3. Que mesurent-elles ? 4. Plus généralement, à quoi sert le calcul de moyennes mobiles ? Citez une autre méthode qui pourrait être employée. 5. (1 point) Qu'est-ce qu'une série CVS ? Détaillez votre réponse. Page 110 Statistique et Informatique Tableau 1 – Quantités et prix des biens consommés par les ménages Prix bien A Prix bien B Année 1 5 8 Année 2 6 8 Année 3 4 6 10 10 12 11 6 22 Quantité bien A Quantité bien B - La quantité consommée de bien A a augmenté de 20% entre l'année 1 et l'année 2 et a diminué de moitié entre l'année 2 et l'année 3 - La quantité consommée de bien B a augmenté de 10% entre l'année 1 et l'année 2 et a doublé entre l'année 2 et l'année 3 1. Calcul des valeurs manquantes (en rouge dans le tableau) et formules Excel Bien A : la quantité consommée augmente de 20% entre 1 et 2 ; elle passe donc de 10 à 1,2x10 = 12. Elle diminue ensuite de moitié l'année 3 et passe ainsi à 12/2 = 6. Bien B : la quantité consommée augmente de 10% entre 1 et 2 ; elle passe donc de 10 à 1,1x10 = 11. Elle double ensuite l'année 3 et passe ainsi à 2x11 = 22. En C5, =1,2*B5. En D5, =C5/2. En C6, =1,1*B6. En D6, =2*C6. 2. Indices de valeur base 100 l'année 1 et formule Excel IVAn/1 = 100 x valeur de la consommation en n / valeur de la consommation en 1 IVA1/1 = 100 IVA2/1 = 100 x (6x12 + 8x11)/(5x10 + 8x10) = 123,1. Idem pour IVA3/1. Année 1 Année 2 Année 3 IVA base 100 en 1 100 123,1 120,0 Formule Excel : =100*SOMMEPROD(B3:B4;B5:B6)/SOMMEPROD($B3:$B4;$B5:$B6) ou =100*(B3*B5+B4*B6)/($B3*$B5+$B4*$B6) Cette formule donne IVA1/1. Recopiée une cellule vers la droite, elle devient =100*SOMMEPROD(C3:C4;C5:C6)/SOMMEPROD($B3:$B4;$B5:$B6), ce qui donne IVA2/1. Recopiée une nouvelle fois à droite, elle donne IVA3/1. 3. Peut-on déduire IVA3/2 ? Cet indice peut se déduire des précédents en utilisant la propriété de transitivité (ou transférabilité) des indices élémentaires. I3/2xI2/1=I3/1x100 => I3/2 = 100xI3/1/I2/1 On retrouve la formule du changement de base : Im/n = 100*Im/v/In/v avec v l'ancienne base et n la nouvelle base Ici, IVA3/2 = 100x120/123,1 = 4. Augmentation de la consommation en valeur entre 1 et 3, alors que le prix de chaque bien a baissé. Explication ? De l'année 1 à l'année 3, les prix des deux biens ont baissé tout comme la quantité consommée de bien A. Mais la quantité consommée de bien B a fortement augmenté, suffisamment pour faire progresser la valeur de la consommation d'ensemble. L'effet volume l'emporte sur l'effet prix. Il y a ainsi, dans l'évolution de la consommation en valeur, la combinaison de deux effets : un effet quantité (ou effet volume) - qu'on peut isoler en raisonnant à prix donnés - et un effet prix - qu'on peut identifier en raisonnant à quantités données. Ce dernier effet correspond à un effet de structure dans la mesure où la structure des prix constitue le système de pondération utilisé pour pouvoir sommer les quantités. Page 111 5. Laspeyres des quantités en 3 base 100 en 1 Formule 1 : L3/1(q) = 100x(pA1qA3 + pB1qB3)/(pA1qA1 + pB1qB1) L3/1(q) = 100x(5x6 + 8x22) / (5x10 + 8x10) = 158,5 Formule 2 : L3/1(q) = CBA1x I3/1(qA) + CBB1xI3/1(qB) avec CBin : coefficient budgétaire du bien i en n et I3/1(qi) : indice élémentaire de quantité du bien i en 3 base 100 en 1 CBA1 = part du bien A dans la dépense de consommation en 1 = 5x10/(5x10 + 8x10) CBB1 = part du bien B = 8x10/(5x10 + 8x10) I3/1(qA) = 100x6/10 I3/1(qB) = 100x22/10 L3/1(q) CBA1 CBB1 I3/1(qA) I3/1(qB) 158,5 0,385 0,615 60,0 220,0 = 0,385x60 + 0,615x220 Cet indice mesure la variation des quantités entre 1 et 3 en fixant les prix à leur niveau en 1. Il permet ainsi d'isoler l'effet des seules quantités et fournit une mesure de l'effet volume. 6. Décomposition de la variation en valeur entre 1 et 3 On sait que l'indice de valeur peut s'écrire comme le produit d'un indice de Laspeyres des quantités et d'un Paasche des prix, ou l'inverse (Laspeyres des prix et Pasche des quantités). IVA3/1 = 100x(pA3qA3 + pB3qB3)/(pA1qA1 + pB1qB1) = 100 x (pA1qA3 + pB1qB3)/(pA1qA1 + pB1qB1) x (pA3qA3 + pB3qB3)/(pA1qA3 + pB1qB3) = L3/1(q) x P3/1(p) / 100 P3/1(p) = 100x(pA3qA3 + pB3qB3)/(pA1qA3 + pB1qB3) = 100x(4x6 + 6x22) / (5x6 + 8x22) = 75,7 100x120 = 158,5 x On a alors : 75,7 Autrement dit, l'augmentation de 20% de la consommation en valeur résulte d'une augmentation de 58,5% des quantités consommées conjuguée à une diminution de 24,3% des prix. Tableau 2 – Répartition de l'IMC de la population adulte française en 2012 Fréquence [10,5, 18,5[ 3,5% [18,5, 25[ 49,2% [25, 30[ 32,3% [30, 50[ 15,0% 1. Type de variable Il s'agit d'une variable quantitative (correspond à une caractéristique qui peut être mesurée) continue (elle peut prendre toutes les valeurs sur son intervalle de variation). 2. Histogramme Les classes étant d'amplitudes différentes, il faut rectifier les fréquences pour tracer l'histogramme. On calcule les densités de fréquence (fréquence de classe divisée par son amplitude). Amplitude de cl Densité de fréquence la 8 6,5 5 20 0,4% 7,6% 6,5% 0,8% L'histogramme permet de visualiser le mode de la distribution et donne une idée de sa dispersion. 3. Fréquences cumulées sous Excel On entre un 0 dans la cellule B11. En C11, on entre =B11+C10. Puis on recopie cette formule vers la droite jusqu'en F11. Page 112 Statistique et Informatique 4. Médiane, moyenne Médiane et moyenne sont des caractéristiques de tendance centrale. Elles renseignent sur l'ordre de grandeur de la variable en évaluant ce dernier à partir des valeurs qui sont "au milieu", "au centre" de la distribution. Elles s'expriment dans l'unité de la variable (ici kg/m2). Médiane La médiane se trouve "au milieu" de la distribution au sens où elle est telle qu'il y a autant d'observations qui lui sont inférieures que d'observations ayant une valeur supérieure. Elle corespond donc à la valeur pour laquelle la fréquence cumulée est égale à 50%. Ici, elle appartient à la classe [18,5, 25[. En supposant une répartition uniforme à l'intérieur de cette classe, on trouve Me = 18,5 + 6,5x(50-3,5)/49,2 = 24,6 kg/m2 En 2012, il y avait ainsi en France autant d'adultes ayant un IMC inférieur à 24,6 que d'adultes ayant un IMC supérieur. Moyenne Pour calculer la moyenne, on prend les centres de classe comme valeurs représentatives de chaque classe. On en fait la moyenne, en pondérant par les fréquences. Centre de classe 14,5 21,75 27,5 40 26,1 kg/m2 Moyenne = 0,035x14,5 + 0,492x21,75 + 0,323x27,5 + 0,15x40 = 5. Ecart-type et CV L'écart-type est la racine carrée de la variance, cette dernière étant égale à la moyenne des carrés des écarts à la moyenne. Pour la calculer, on peut utiliser sa formule développée : moyenne des carrés carré de la moyenne. V(x) = 0,035x(14,5 - 26,1)2 + 0,492x(21,75 - 26,1)2 + 0,323x(27,5 - 26,1)2 + 0,15x(40 26,1)2 = 0,035x14,52 + 0,492x21,752 + 0,323x27,52 + 0,15x402 - 26,12 Variance = Le coefficient de variation est égal à l'écart-type rapporté à la moyenne. CV = 6,6/26,1 = L'écart-type est un indicateur de dispersion absolue qui s'exprime dans l'unité de la variable (ici en kg/m2), le CV un inidcateur de dispersion relative, qui est donc un nombre sans dimension. Il est préférable d'utiliser le CV pour comparer des distributions dont les ordres de grandeurs sont différents ou qui s'expriment dans des unités différentes. Tableau 3 – Cours de l’action FJP sur les 8 derniers trimestres T1 Cours 100 2013 T2 105 T3 T4 T1 100 95 90 2014 T2 110 T3 T4 90 120 1. Variable de stock ou de flux ? C'est une variable de stock, mesurée à un moment donné. La somme sur une année des valeurs trimestrielles ne correspond à rien. Page 113 2. Formule Excel du taux de variation trimestriel moyen en 2013 Les données permettent de calculer la variation entre T1 2013 (cellule B15) et T4 2013 (cellule E15). La variation totale (correspondant au multiplicateur E15/B15) résulte de trois variations trimestrielles successives. Il faut donc prendre la racine cubique du multiplicateur global : =(E15/B15)^(1/3)-1 puis format % 3. Composantes du mouvement brut Les composantes principales sont la tendance, la composante saisonnière et la composante résiduelle. La composante cyclique peut également être distinguée. 4. Moyennes mobiles d'ordre 3 La 1ère moyenne mobile d'ordre 3 que l'on peut calculer est celle que l'on associera au T2 2013, la dernière au T3 2014. mmT2 2013 = (100+105+100)/3 = mmT3 2014 = (110+90+120)/3 = Ces moyennes mobiles fournissent la valeur de la tendance à chacune de ces dates. Plus généralement, le calcul de moyennes mobiles est une méthode de détermination de la tendance d'une série chronologique. Autres méthodes : ajustement paramétrique (linéaire, exponentiel, etc) par les moindres carrés ; méthodes empiriques telles que le procédé des points médians. 5. Série CVS Série CVS : série corrigée des variations saisonnières. On “corrige” les valeurs observées de la variable de manière à éliminer l'influence de la composante saisonnière. Page 114 Statistique et Informatique Statistiques & Informatique - L1 Economie - 2014-15 Cours de François Fontaine, Jérôme Glachant et Patricia Vornetti Session 2 - Examen du mardi 23 juin 2015, 11h-13h NB : Ne seront pris en compte que les résultats pour lesquels la démarche est explicitée, c'est-à-dire pour lesquels vous donnez la formule utilisée (ou la définition de la notion utilisée) et vous détaillez les calculs. Répondre précisément et avec soin à chacune des questions vous permet donc d'améliorer votre total de points. Les résultats seront fournis avec une décimale. Exercice 1 (6 points) Soit le tableau suivant des quantités et des prix de 3 biens X, Y, Z sur 3 ans (certaines données sont masquées) : L1/0(p) 101,0 1. (1 point) Donnez une formule Excel à inscrire en B6 pour calculer le coefficient budgétaire du bien X l’année 0. (1 point) Comment cette formule est-elle transformée si on la recopie en B7 ? Comment faut-il 2. alors modifier la formule entrée en B6 pour qu’elle soit recopiable en B7 et B8 (c’est-à-dire qu’elle fournisse le résultat attendu) ? 3. (2 points) Quels indicateurs calculent les formules a) =100*SOMMEPROD(B3:B5;G3:G5)/(B3*C3+B4*C4+B5*C5) ? b) =100*((D6*F3/D3)+(D7*F4/D4)+(D8*F5/D5)) ? 4. (1 point) Calculez le Laspeyres des prix L2/1(p). 5. (1 point) Calculez LC2/0(p), l’indice chaîne de Laspeyres des prix. Exercice 2 (8 points) Soit le tableau ci-dessous d’une population de salariés selon le salaire mensuel moyen en milliers d’euros. Page 115 Statistiques & Informatique – L1 Economie – U. Paris 1 – Examen du 23 juin 2015 1. (1 point) Quelle formule Excel destinée à être recopiée à droite doit-on inscrire dans la cellule B5 pour obtenir les fréquences fi ? 2. (2 points) Représentez graphiquement la distribution (histogramme) et la distribution cumulée (courbe des fréquences cumulées). Vous présenterez préalablement tous les calculs nécessaires. 3. (2 points) Calculez le salaire moyen et le salaire médian. 4. (1 point) Quelle est la fraction de la population qui gagne moins de 60% du salaire médian ? (2 points) Comment pourrait-on procéder pour calculer le coefficient de Gini de la distribution 5. considérée ? Indiquez les calculs qui devraient être faits et à quoi ils serviraient (NB : il n'est pas demandé de faire ces calculs). Sur quoi renseigne le coefficient de Gini ? Exercice 3 (6 points) Le tableau suivant fournit le taux de variation trimestriel du PIB en France pour 2014 et 2015. Les cinq premières valeurs sont des valeurs effectives, les suivantes (i.e. taux pour les trimestres 2 à 4 de 2015) sont des prévisions. Le taux de variation est mesuré en %. rt/t-1 est le coefficient multiplicateur permettant de passer du niveau de PIB en t-1 au niveau du PIB en t. 1. (1 point) Calculez le taux de variation trimestriel moyen du PIB pour 2014 et 2015 (prévision). (1 point) Donnez la formule Excel à inscrire dans la cellule C5, et destinée à être recopiée à 2. droite, pour obtenir les indices du PIB pour les différents trimestres, base 100 au 4ème trimestre 2013 (notés It/T4-2013, dernière ligne du tableau). 3. (1 point) Calculez les valeurs manquantes des indices It/T4-2013. 4. (1,5 point) Calculez le taux annuel moyen de croissance du PIB prévu entre 2014 et 2015. Justifiez le mode de calcul utilisé. 5. (1,5 point) Suggérez deux méthodes de prévision susceptibles d'être utilisées pour prévoir le niveau du PIB aux T2, T3 et T4 2015. Page 116 Statistique et Informatique Statistiques & Informatique - L1 Economie - 2014-15 Cours de François Fontaine, Jérôme Glachant et Patricia Vornetti Session 2 – CORRIGÉ DE L'EXAMEN de juin 2015 Exercice 1 (6 points) Soit le tableau suivant des quantités et des prix de 3 biens X, Y, Z sur 3 ans (certaines données sont masquées) : L1/0(p) 101,0 1. (1 point) Donnez une formule Excel à inscrire en B6 pour calculer le coefficient budgétaire du bien X l’année 0. =B3*C3/SOMMEPROD(B3:B5;C3:C5) 2. (1 point) Comment cette formule est-elle transformée si on la recopie en B7 ? Comment faut-il alors modifier la formule entrée en B6 pour qu’elle soit recopiable en B7 et B8 (c’est-à-dire qu’elle fournisse le résultat attendu) ? Recopiée en B7, la formule devient =B4*C4/SOMMEPROD(B4:B6;C4:C6). Pour qu'elle soit recopiable en B7 et B8 pour donner les coefficients budgétaires des biens Y et Z en 0, il faut bloquer le dénominateur. On entrera donc en B6 = B3*C3/SOMMEPROD(B$3:B$5;C$3:C$5). 3. (2 points) Quels indicateurs calculent les formules a) =100*SOMMEPROD(B3:B5;G3:G5)/(B3*C3+B4*C4+B5*C5) ? Cette formule fait le rapport (x 100) entre les prix en 0 multipliés par les quantités en 2 et les prix en 0 multipliés par les quantités en 0. Elle calcule donc le Laspeyres des quantités en 2 base 100 en 0, L2/0(q). b) =100*((D6*F3/D3)+(D7*F4/D4)+(D8*F5/D5)) ? Cette formule multiplie le coefficient budgétaire de chaque bien en 1 (colonne Di, pour i= 6 à 8) par l'indice de prix de ce bien en 2 base 100 en 1 (100*Fi/Di, pour i = 3 à 5). Elle calcule donc le Laspeyres des prix en 2 base 100 en 1, L2/1(p). 4. (1 point) Calculez le Laspeyres des prix L2/1(p). On utilise la formule donnée en 3b. Pour faire le calcul, il nous manque le coefficient budgétaire du bien Z en 1. Ce dernier se déduit des données du tableau, sachant que la somme des coefficients budgétaires est égale à 1. On a alors L2/1(p) = 100x(0,21x80/60 + 0,36x42/36 + 0,43x50/70) = 100,7. 5. (1 point) Calculez LC2/0(p), l’indice chaîne de Laspeyres des prix. LC2/0(p) = L2/1(p) x L1/0(p) / 100 = 100,7x101,0/100 = 101,7 NB : La valeur de L1/0(p) est donnée dans le tableau. Page 117 Statistiques & Informatique – L1 Economie – U. Paris 1 – Corrigé de l'examen de juin 2015 Exercice 2 (8 points) Soit le tableau ci-dessous d’une population de salariés selon le salaire mensuel moyen en milliers d’euros. 1. (1 point) Quelle formule Excel destinée à être recopiée à droite doit-on inscrire dans la cellule B5 pour obtenir les fréquences fi ? =B3/$F3 puis format % 2. (2 points) Représentez graphiquement la distribution (histogramme) et la distribution cumulée (courbe des fréquences cumulées). Vous présenterez préalablement tous les calculs nécessaires. Pour représenter l'histogramme, étant donné que les classes n'ont pas toutes la même amplitude (voir ligne 6 du tableau ci-dessous), il faut rectifier les effectifs (ou les fréquences) ; on associera à chaque classe sa densité d'effectif (ou sa densité de fréquence) : ni/ai (ou fi/ai) avec ai : largeur de la classe i. On a calculé ici les densités d'effectif voir ligne 7 du tableau. Pour représenter la distribution cumulée, on associe à chaque extrémité supérieure de classe l'effectif (ou la fréquence) cumulé(e) jusqu'à cette extrémité – voir lignes 8 et 9 du tableau. On a représenté ici les effectifs cumulés. Le graphique est évidemment le même avec les fréquences cumulées. 3. (2 points) Calculez le salaire moyen et le salaire médian. Salaire moyen = nixi/N =331/120 = 2,7 K€ Le salaire médian est la valeur du salaire qui partage l'ensemble des salariés en deux sous-ensembles de même ème effectif. Il correspond à un effectif de 60 (ou une fréquence cumulée de 50%) et appartient donc à la 2 classe. En supposant une distribution uniforme des salariés à l'intérieur de cette classe, on trouve : Me = 2,3 + 0,7(60 - 50)/30 = 2,5 K€. 4. (1 point) Quelle est la fraction de la population qui gagne moins de 60% du salaire médian ? ère 60% du salaire médian = 0,6x2,5 = 1,5 K€. Cette valeur appartient à la 1 classe. Sous l'hypothèse de distribution uniforme des salariés à l'intérieur de la classe, il y a 50x(1,5 – 1,2)/1,1 = 13,6 salariés qui gagnent moins de 1,5 K€, soit 13,6/120 = 11,3 % des salariés. 5. (2 points) Comment pourrait-on procéder pour calculer le coefficient de Gini de la distribution considérée ? Indiquez les calculs qui devraient être faits et à quoi ils serviraient (NB : il n'est pas demandé de faire ces calculs). Sur quoi renseigne le coefficient de Gini ? On trace la courbe de Lorenz qui, à chaque fréquence cumulée, associe la fréquence cumulée de la masse salariale ère correspondante. Le coefficient de Gini se détermine à partir de la surface située entre la 1 diagonale et cette courbe. Il renseigne sur la concentration de la distribution. Plus il est élevé, plus la distribution est concentrée. Statistiques & Informatique – L1 Economie – U. Paris 1 – Corrigé de l'examen de juin 2015 Page 118 Exercice 3 (6 points) Le tableau suivant fournit le taux de variation trimestriel du PIB en France pour 2014 et 2015. Les cinq premières valeurs sont des valeurs effectives, les suivantes (i.e. taux pour les trimestres 2 à 4 de 2015) sont des prévisions. Le taux de variation est mesuré en %. rt/t-1 est le coefficient multiplicateur permettant de passer du niveau de PIB en t-1 au niveau du PIB en t. 1. (1 point) Calculez le taux de variation trimestriel moyen du PIB pour 2014 et 2015 (prévision). On commence par calculer les coefficients multiplicateurs : rt/t-1 =1 + vt/vt-1 (ligne 4 du tableau). Pour chaque année, ème le taux de variation trimestriel moyen s'obtient en prenant la racine 4 du produit des multiplicateurs -1. Pour 2014, on obtient vtn m 2014 = 4V0,998x0,999x1,002x1 - 1 = -0,03%. Pour 2015, vtn m 2015 = 4V1,006x1,003x1,003x1,004 - 1 = 0,4% 2. (1 point) Donnez la formule Excel à inscrire dans la cellule C5, et destinée à être recopiée à droite, pour obtenir les indices du PIB pour les différents trimestres, base 100 au 4ème trimestre 2013 (notés It/T4-2013, dernière ligne du tableau). = B5*C4 3. (1 point) Calculez les valeurs manquantes des indices It/T4-2013. Voir ligne 5 du tableau. 4. (1,5 point) Calculez le taux annuel moyen de croissance du PIB prévu entre 2014 et 2015. Justifiez le mode de calcul utilisé. Le PIB est une variable de flux. Le calcul approprié dans ce cas est un calcul en moyenne annuelle. Le taux annuel moyen de croissance du PIB s'obtient alors en rapportant le PIB trimestriel moyen de 2015 à celui de 2014. On utilise les valeurs trimestrielles de l'indice calculées à la question précédente. v5/14 = (100,5 + 100,8 + 101,1 + 101,5)/(99,8 + 99,7 + 99,9 + 99,9) - 1 = 1,2% 1 5. (1,5 point) Suggérez deux méthodes de prévision susceptibles d'être utilisées pour prévoir le niveau du PIB aux T2, T3 et T4 2015. En disposant des données de PIB sur les années antérieures, on peut utiliser la méthode des moyennes mobiles ou procéder à un ajustement paramétrique de tendance pour établir ces prévisions. Page 119