Université IBN KHALDOUN de Tiaret Chimie organique Générale (Sec 130)
TP N° 05 :
PREPARATION DE L
'
ASPIRINE
Elle est préparée industriellement par une réaction entre l’anhydride de l’acide acétique et l’acide
salicylique :
CH3-CO-O-CO-CH3 + HO-C6H4-COOH CH3-COO-C6H4-COOH + CH3COOH
Anhydride acétique acide salicylique aspirine acide acétique
L’aspirine obtenue est impure. Il est nécessaire de la purifier. La méthode utilisée est une recristallisation.
L’identification du produit est réalisée par différentes méthodes.
L’aspirine, encore appelée acide acétylsalicylique fut synthétisée en 1897, il y a donc maintenant plus de
100 ans.
Plus vieux médicament du monde, l’aspirine a traversé les siècles sans prendre une ride et continue de
faire la « une » des journaux scientifiques avec la mise en évidence de nouvelles indications
thérapeutiques.
Comme son nom l’indique, l’acide acétylsalicylique est un dérivé des salicylés dont les vertus antalgiques
étaient connues depuis longtemps mais cela est toute une histoire…
UTILISATION DANS L
’
ANTIQUITE ET LE MOYEN
-
AGE
:
- 500 ans avant J.C : Les Chinois connaissent déjà les propriétés fébrifuges et analgésiques des feuilles de
saules.
- 400 ans avant J .C : Hippocrate, le plus grand médecin grec de l’époque, préconise des tisanes de
feuilles de saule pour soulager les douleurs de l’accouchement et faire baisser la fièvre ainsi que des
tisanes à base de jus d’écorces de peupliers pour soulager les douleurs oculaires.
Or toutes ces plantes contiennent des salicylés.
- période romaine: l’utilisation de ce type de plantes se développe considérablement, si bien que l’écorce
de saule est recommandée pour toutes les douleurs faibles à modérées.
- au Moyen Age : ces plantes sont proposées pour soigner les plaies et pour d’autres administrations
externes ou internes dans le but de soulager différentes douleurs.
La connaissance de la valeur de ces végétaux s’est répandue à travers le monde. Ainsi écorces, feuilles,
sève, chatons du saule étaient utilisés pour leurs vertus médicinales de par le monde. Ainsi, des difficultés
d’approvisionnement ont poussé les herboristes à se tourner vers d’autres plantes voisines comme la reine
des prés (Spirea ulmaria).
PREMIERS ESSAIS CLINIQUES
:
- XVIIIèsiècle : Les premiers essais cliniques avec des écorces de saule réduites à l’état de poudre sont
réalisés en Ecosse par le révérend E.Stone sur 50 patients atteints de fièvre.
- 1828 : Büchner extrait du saule une substance jaunâtre qu’il baptise la salicine.
- 1829 : Leroux, pharmacien français, obtient de la salicine plus pure, non colorée.
- 1838 : Piria, chimiste italien, isole l’acide salicylique de la salicine.
L’acide salicylique réduit rapidement la fièvre et soulage les douleurs, non seulement d’origine
rhumatismale, mais aussi les maux de tête, les névralgies, etc… Néanmoins le gout très amer de l’acide
salicylique et sa mauvaise tolérance digestive en rend l’utilisation à long terme difficile. Il faut donc
trouver un autre produit.
NAISSANCE DE L’ASPIRINE