HIRSLANDEN LAUSANNE CLINIQUE BOIS-CERF CLINIQUE CECIL PROTHÈSE DU GENOU: UN SUCCÈS D’ÉQUIPE L’IMPLANTATION DE PROTHÈSES DU GENOU EST DEVENUE UNE INTERVENTION COURANTE ET EFFICACE. LE 11 JUIN 2014, À L’HÔTEL ALPHA PALMIERS, JACQUES VALLOTTON, CHIRURGIEN ORTHOPÉDISTE, JULIEN RAPPAZ, PHYSIOTHÉRAPEUTE ET DAVID CONTE, CONCEPTEUR DU PROGRAMME «RETOUR À LA VIE ACTIVE» ET PSYCHOLOGUE ONT PRÉSENTÉ LES AVANCÉES DANS CE DOMAINE. L’IMPLANTATION D’UNE PROTHÈSE DU GENOU EST DEVENUE UNE INTERVENTION COURANTE. ELLE PERMET AU PATIENT DE RETROUVER UNE BONNE MOBILITÉ, À CONDITION QU’IL PARTICIPE ACTIVEMENT À SON TRAITEMENT. EN 2012, IL S’EN EST PRATIQUÉ PRÈS D’UN MILLION DANS LE MONDE, DONT 17’ 000 EN SUISSE. L’amélioration des matériaux en terme d’usure et les progrès techniques réalisés au cours de ces dernières années contribuent au succès de cette intervention. Actuellement, 90% des patients porteurs d’implants fonctionnent correctement 15 ans après leur opération et il est probable que, par la qualité des implants utilisés aujourd’hui, ce pourcentage s’améliore encore. Parallèlement à ces développements, l’entourage du patient par un personnel spécialisé animé d’un véritable esprit d’équipe améliore la qualité du résultat (lire encadré page 5). Aujourd’hui, les attentes sont différentes de ce qu’elles étaient il y a 10 ou 15 ans. Après son intervention, un patient espère pouvoir reprendre des activités sportives à un bon niveau comme jouer au tennis ou au golf sans problème. Les résultats fonctionnels apparaissent donc moins bons aujourd’hui qu’il y a 15 ans quand le patient était déjà très satisfait de pouvoir marcher sans douleur. Le défi pour le chirurgien et l’équipe soignante est aujourd’hui de s’adapter aux exigences plus élevées des patients. LES FACTEURS DE RÉUSSITE La qualité du résultat dépend des attentes du patient et de la fonction du genou avant l’opération. Lorsque l’arthrose est sévère et le genou raide, le résultat après prothèse est prévisiblement bon car le patient se sent 2 grandement amélioré. En cas d’arthrose localisée avec une bonne amplitude de mouvements, le patient est parfois déçu en voyant son genou plier moins bien qu’avant l’opération. Le genou étant une articulation intermédiaire, il est également plus difficile de prévoir le résultat de l’opération car il dépend aussi de l’état des articulations adjacentes comme la hanche, la cheville ou le pied. D’autres facteurs influencent la qualité des résultats comme le niveau de vie, le niveau d’éducation ou d’anxiété du patient ou encore le fait qu’il vive seul ou en couple. En revanche, l’âge, le sexe et le poids ne semblent pas jouer un rôle déterminant. On peut aussi agir efficacement sur les résultats en minimisant les risques liés à l’opération. A titre d’exemple, l’installation du genou en flexion dans la période postopératoire permet une récupération plus précoce de la mobilité. La prévention du risque de thrombose débute très tôt après l’opération et associe médicaments et moyens mécaniques (chaussons favorisant le retour veineux). Enfin, un environnement spécialement dédié aux interventions orthopédiques avec une prévention antibiotique systématique permet de réduire le risque infectieux à moins de 0,5% des cas. Genou sain et arthrosique. Lorsque les cartilages du genou sont usés par l’arthrose (au centre), la pose d’une prothèse s’impose. PROTHÈSE TOTALE OU PARTIELLE ? Dans un genou sain, les articulations sont recouvertes de cartilage hyalin. Ce cartilage protecteur est affecté par l’arthrose qui l’use peu à peu et met à nu les surfaces osseuses. Le choix de la prothèse – partielle ou totale - est guidé par la localisation et le stade de l’arthrose. Lorsque le genou est totalement usé, la prothèse totale s’impose. Lorsque l’arthrose atteint un niveau avancé mais qu’elle ne touche que l’un des trois compartiments du genou – fémoro-rotulien, fémorotibial externe ou fémoro-tibial interne – et qu’en outre les ligaments croisés ne sont pas affectés, on peut utiliser une prothèse partielle (ou prothèse unicompartimentale, PUC). Cette dernière est plus difficile à mettre en place, toutefois, si les indications sont bien posées, elle donne de bons résultats fonctionnels, avec en particulier une meilleure mobilité en flexion. PLANIFICATION DE LA PROTHÈSE EN 3D La planification d’une intervention prothétique joue un rôle primordial en orthopédie en particulier pour la hanche et le genou. Aujourd’hui, il est possible de reconstituer virtuellement le genou en 3 dimensions avant l’intervention et de planifier l’implantation de la prothèse en réalisant du véritable sur mesure. En salle d’opération, le chirurgien dispose de moules en 3D qui s’appliquent sur les surfaces du genou opéré et guident les instruments. Ce système de planification baptisé au départ «Signature», s’est progressivement généralisé. Il a fait l’objet d’une première suisse à la clinique Bois-Cerf en 2010 et a depuis été utilisé dans plus de 100 interventions prothétiques dans cette clinique. Planification de l’intervention en 3D Avant l’opération, le genou est reconstitué virtuellement en 3 dimensions ce qui permet au chirurgien de déterminer le positionnement idéal de l’implant. 3 A son entrée en clinique, le patient reçoit un iPad qui lui sert de carnet journalier. Il y inscrit l’indice de sa douleur, son ressenti et les progrès qu’il a effectués. LE PATIENT, ACTEUR PRINCIPAL DE SON RÉTABLISSEMENT Avant, pendant et après son hospitalisation, le patient est invité à participer à son traitement dans le cadre d’un programme convivial appelé «Retour à la vie active». Le Dr Jacques Vallotton, Julien Rappaz et David Conte ont élaboré ce programme innovant qui a pour objectif d’impliquer le patient dans sa prise en charge et de l’aider à user de toutes ses ressources pour se rétablir mieux et plus vite. Dès sa première consultation avec le chirurgien, le patient reçoit des documents qui l’informent sur l’intervention qu’il va subir et sur la manière de s’y préparer. Il sait avant son entrée en clinique quelles précautions et dispositions sont prises pour favoriser sa rééducation et les étapes de celles-ci. A son admission en clinique, il reçoit un iPad qui lui servira de carnet journalier et sur lequel il pourra faire part de son ressenti. Ceci est particulièrement important pour l’intensité des douleurs et leur prise en charge ainsi que pour les progrès qu’il effectue ou qu’il estimera avoir effectué jour après jour. Cette tablette offre aussi l’accès à des vidéos d’exercices qui peuvent lui être proposés par son physiothérapeute. La rééducation commence le jour-même de l’intervention par un lever en salle de réveil. L’infirmière et le physiothérapeute collaborent étroitement avec le patient pour connaître ses attentes et régler en temps réel les problèmes qui peuvent se poser. Il s’agit d’un suivi personnalisé durant le séjour qui permet plus facilement d’adapter les activités en fonction des progrès, la marge de progression d’un patient à l’autre pouvant varier en fonction des possibilités du patient. Il s’agit donc bel et bien d’un programme de rééducation «sur mesure». 4 A son domicile, le patient reçoit des vidéos d’exercices prescrits par son physiothérapeute. A sa sortie de la clinique, le patient opéré poursuit son programme en pratiquant les exercices prescrits par le physiothérapeute. Pour que ces exercices soient pratiqués comme ils doivent l’être en termes d’intensité, de répétition, etc, le physiothérapeute dispose de vidéos explicatives qu’il envoie au patient sur son adresse email via le programme «Retour à la vie active». Le patient étant informé sur la nature des exercices adaptés à sa progression, il aura à cœur de les pratiquer régulièrement. On sait en effet d’après une étude menée dans les pays nordiques, que seuls 5% des patients après une transmission orale seule sont à même de reproduire les exercices qui ont été enseignés pendant la période d’hospitalisation. Ce pourcentage est susceptible d’être très nettement amélioré par la participation engagée du patient à son programme. Le programme «Retour à la vie active» fait ses débuts à la clinique Bois-Cerf et quelques patients ont déjà pu en bénéficier. UN TRAVAIL COLLECTIF Le patient à qui on implante une prothèse du genou est le héros d’une pièce aux multiples acteurs dont il fait partie sous la houlette du chirurgien, du physiothérapeute et de son infirmière. Avant son entrée en clinique, le patient reçoit une information détaillée sur la nature de son opération, les risques auxquels il s’expose et le bénéfice qu’il peut en tirer sur le plan fonctionnel. Il peut partager ces informations avec son entourage, son médecin traitant et se préparer en confiance et en conscience. Lors de la visite avec le médecin-anesthésiste avant son entrée en clinique, le patient se familiarise avec les systèmes d’automédication utilisés pour le traitement de la douleur en postopératoire. Durant son séjour en clinique, il forme une équipe avec un physiothérapeute et une infirmière qui l’aident à progresser de manière personnalisée dans son programme de réhabilitation. Une tablette tactile est mise à disposition qui permet de noter les progrès au fil des jours et de préparer au mieux le patient à son retour à domicile. Le patient est également accompagné lors de son retour à domicile par des vidéos d’exercices qui vont l’aider à retrouver son autonomie. 5 L’EXPERTISE EN TOUTE CONFIANCE HIRSLANDEN LAUSANNE CLINIQUE BOIS-CERF AVENUE D’OUCHY 31 CH-1006 LAUSANNE T +41 21 619 69 69 F +41 21 619 68 25 [email protected] HIRSLANDEN LAUSANNE CLINIQUE CECIL AVENUE RUCHONNET 53 CH-1003 LAUSANNE T +41 21 310 50 00 F +41 21 310 50 01 [email protected] WWW.HIRSLANDEN.CH/LAUSANNE 09/14 RMS COMMUNICATIONS