Amundi Discussion Papers Series - D P-15 -2016
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–Mettre l’accent sur les activités de conseil, élément de différenciation.
L’environnement de taux bas a également poussé à revoir à la baisse les espoirs de
rendement des actifs de taux, et donc de l’ensemble des portefeuilles qui intègrent,
par construction ou par précaution, des actifs obligataires. Nous présentons
également dans cet article les différentes solutions permettant d’apporter du
rendement aux portefeuilles :
–Allonger la duration des portefeuilles,
– Accepter un risque de crédit plus grand (davantage de crédit, des notations
plus basses…),
–Ajouter du levier,
–Jouer les distorsions de courbes de taux,
–Rechercher des actifs sous-valorisés car largement délaissés,
– Chercher des actifs à plus haut rendement et à plus faible volatilité
(ABS, infrastructure, dette privée…),
–Ajouter une composante change dans les portefeuilles,
–Capter les primes de liquidité,
–Revoir la construction des benchmarks suivis (approches « Smart Beta »),
–Tirer parti des récents développements dans le big Data/SMART Data an de
mieux capter informations et tendances,
–Mieux évaluer les facteurs d’investissement (approches « factor investing »),
–Investir davantage dans les actifs réels,
–Accepter des portions plus grandes de rendement absolu.
Nous évaluons ensuite les possibilités de sortir de cet environnement de taux bas,
en analysant les facteurs critiques à la hausse des taux (croissance potentielle,
ination, politiques de taux d’intérêt, politiques monétaires non conventionnelles,
politiques budgétaires, réduction des bilans des banques centrales, éclatement de
bulles…), ainsi que les risques de stagnation séculaire et les stratégies d’évitement.
Enn, nous présentons quelques conséquences liées à l’environnement de taux
négatifs sur les « business models » des assureurs, des banques centrales, des
banques et des agences d’émission. Ces implications sont sans doute durables.
En somme, à certains égards, les taux négatifs sont en train de redessiner
l’environnement économique et nancier.
Mots-clés : stagnation séculaire, taux bas, taux négatifs, gestion d’actifs