rapport de stage IFSI Beauvais

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RAPPORT DE MISSION URGENCE AFRIQUE
Stage humanitaire en Soins Infirmiers, étudiants en 3ème année à l’IFSI de
Beauvais
Delvaeye Marion
Morgado Jennifer
Legros Mélodie
Grégoire Adélaïde
Gerardot Jean-Edouard
Date de mission : du 25 octobre au 19 novembre 2010
Introduction :
Nous étions 5 étudiants infirmiers en fin de 3ème année en mission à Bopa du 25
octobre au 19 novembre 2010. A notre arrivée à l’aéroport de Cotonou nous avons été bien
accueilli par Alice et Emmanuelle. Le lendemain matin nous avons fait le point sur l’ensemble
du matériel médical apporté de France (environ 150kg). Avec Eugène, Alex, Anne-Marie et
Alice nous avons triés et répartis les fournitures sur les sites de Togbota et Bopa.
Nous sommes partis le lendemain pour Bopa, où nous avons été très bien encadrés par
Ambroise et Alice qui ont su répondre à toutes nos attentes, craintes et nous rassurer. Nous
tenions à remercier également Agnès pour son accueil très chaleureux chez elle pendant ce
mois.
Pendant notre séjour, nous étions répartis dans 3 dispensaires : Lobogo, Bopa et
Possotomé. Nos horaires étaient les suivantes : 8h à 12h. Les après midi étaient consacrés aux
stratégies avancées organisées par Ambroise :
o Pansement de la vieille dame 3 fois par semaines,
o Pansements à l’école d’Atohoué 3 fois par semaine,
o Prévention de l’hygiène bucco-dentaire à l’école d’Atohoué,
o Divers pansements au sein de la population de Bopa.
Au bout de deux semaines, nous nous sommes rendus comptes que nous n’avions pas
assez de compresses, antiseptiques et gants. En rentrant à Cotonou, nous en avons fais part à
Eugène qui nous à fourni ce qu’il nous manquait pour procéder à nos stratégies avancées.
Pour la prochaine équipe, nous proposons de faire une répartition plus équitable par rapport
aux nombres de dispensaires et d’étudiants répartis sur les différents sites.
1. Dispensaire de Possotomè.
Nous étions 2 étudiantes, Jennifer et Mélodie. A notre arrivée nous avons été très bien
accueillis par le major et l’aide soignant. Lors de notre première semaine, nous avons eu une
phase d’observation : le travail infirmier au Bénin est totalement différent du travail infirmier
en France. Ici les infirmiers ont une dérogation pour pouvoir prescrire aux patients les
traitements et posés les diagnostics.
En parallèle des consultations nous faisions les pansements (ulcère de Buruli et accidents
de ZEM) et les vaccinations (DT polio, BCG, fièvre jaune). Nous avons pu conseiller des
méthodes de soins à l’aide (équivalent à un aide soignant en France) qui nous a été fort
reconnaissant de lui avoir donné des conseils.
Le major nous a proposé de mettre en place une stratégie avancée sur la vaccination des
jeunes enfants dans les terres noires. En vue de les protéger contre la Diphtérie, poliomyélite
et tétanos. Et de sensibiliser la population à venir consulter aux dispensaires.
Une seconde stratégie avancée à été mis en place à la suite d’un projet radio organisé par
les précédents volontaires en vue de faire de la prévention sur le paludisme. Cette mission
c’est déroulé à la radio de Possotomé mercredi 10 novembre. Nous avons pu constater que
cette émission avait été bénéfique puisque différents habitants de Bopa nous en ont parlé.
Suite à ce mois passé au dispensaire un point négatif en ressort : la barrière de la
langue. Qui est parfois difficile à gérer car elle restreint la qualité de notre prise en charge.
Sinon nous tenons à remercier les membres du dispensaire pour leur accueil
chaleureux et leur encadrement.
2. Dispensaire de Bopa.
Nous étions 2 étudiants (Marion et Jean-Édouard) pendant 4 semaines.
Activités réalisées :
o Consultations : Accueil du patient, prise des paramètres (poids, tension artérielle,
température), demande des symptômes ressentis par le patient, examen clinique,
diagnostic, conduite à tenir et prescriptions médicales.
o Pansements : Réalisés sans fiche de suivi, sans protocole défini avec peu de matériel.
L’asepsie reste sommaire.
o Injections diverses : Le choix du site d’injection diffère selon le soignant car absence
de protocole. L’économie de matériel prime sur la sécurité et le confort du patient.
o Vaccination des enfants : Cette expérience reste minime. Notre seul ressenti est un
manque d’organisation.
Points positifs :
o
o
o
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Bon accueil par le personnel soignant qui nous a rapidement fait confiance.
Découverte d’un système de santé différent du notre et des maladies tropicales.
Echange de connaissance enrichissant.
Population chaleureuse.
Difficultés rencontrées :
o La barrière de la langue qui a freinée une prise d’autonomie complète. Pour essayer de
palier à ce problème nous avons toujours essayé de trouver quelqu’un de disponible
pour traduire.
o Manque de matériel adapté (les mêmes pour un adulte que pour un enfant, peu
d’antiseptique).
o Relation soignant-soigné très différente de celle dont nous sommes habitués (peu
d’empathie, prise en charge de la douleur inexistante)
Impressions personnelles :
Quatre semaines au dispensaire très enrichissante, tant au plan professionnel
(adaptabilité, découverte de nouvelles pathologies,…) qu’au plan personnel (échange
culturel, rencontre avec la population de Bopa et des environs,…)
3. Dispensaire de Lobogo.
Principalement j’étai seule sur le dispensaire de Lobogo (Adélaïde).
Mon accueil a été principalement fait par les aides du dispensaire et de la maternité. Je n’ai
pas trop eu l’occasion de rencontrer le major.
J’ai effectué mon mois entre le dispensaire et la maternité selon l’activité du jour. Au
dispensaire j’ai effectué plus particulièrement des prises de constante, test du paludisme
(TDR) qui est malheureusement réalisé à outrance et dont le résultat n’ai jamais respecté
(qu’il soit négatif ou positif un traitement contre le paludisme est donné en systématique). Ce
qui est dommage car le TDR a un coût et est utilisé dans des conditions qu’il ne nécessite pas
forcément.
Je trouve que malgré le manque de moyen et le matériel non adapté les aides essayent
au maximum de soigner au mieux la population. En revanche, aussi bien chez l’adulte et chez
l’enfant la douleur n’est pas prise en compte lors des soins.
J’ai eu la chance d’assister à des accouchements. Il existe une grande différence avec
la France sur la pratique de ce moment si important dans la vie d’une femme. Il reste pour moi
un moment plein d’émotions même s’il est difficile de constater le manque de liens affectifs à
la naissance entre la mère et l’enfant. La pudeur est également un point à améliorer. En effet,
du fait du peu de place et du nombre d’accouchements important les femmes se retrouvent
nues devant la population venue à la maternité pour divers besoins.
Cette mission à été très enrichissante personnellement et professionnellement. Elle
permet d’être au cœur d’une culture totalement différente de la notre. Et qui malgré ces
besoins sait être très accueillante et chaleureuse.
Conclusion :
Nous avons été très satisfait de se séjour humanitaire, nous avons découvert le système
de santé du Bénin. Nous sommes rendu compte des difficultés et des manques dans les
dispensaires. Nous avons constaté la pauvreté mais surtout le côté chaleureux, accueillant et
joyeux de la population Béninoise.
Nous avons rencontré lors de cette mission des personnes exceptionnelles qui nous ont
permis de menés à bien notre mission et de nous sentir complètement rassurés (et guidés).
Nous tenons à remercier plus particulièrement ces personnes : Ambroise, Agnès et
Alice.
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