CR : Borg Manon Revêtement Cutané Dr. O. LACROIX 16

REVETEMENT CUTANE – Structure de la peau (1)
10/02/2015
BARTHELEMY Laura L2 - CR : Borg Manon
Revêtement Cutané
Dr. O. LACROIX
16 Pages
Structure de la peau (1)
A. Généralités
La peau est l’enveloppe qui entoure tout notre corps. La peau doit être considérée comme un organe à part
entière, c’est l’organe le plus volumineux de l’organisme. Chez un adulte de poids et de taille moyenne, on
considère que la peau représente environ 2 de surface et pèse 1/3 du poids du corps. Ceci a une importance
majeure dans les brûlures notamment qui peuvent avoir des conséquences très importantes.
La peau n’est donc pas simplement une enveloppe, elle possède de multiples fonctions :
Protection et barrière : la peau nous protège des rayons UV, mais aussi des agressions mécaniques,
chimiques, infectieuses et même thermiques (que ce soit au chaud ou au froid). Rappelons que cette
fonction de protection est la fonction première de la peau.
Sensibilité : on considère que la peau est l’organe sensoriel le plus étendu de l’organisme car elle
contient divers récepteurs pour le toucher, la pression, la température et la douleur.
1/16
Plan :
A. Généralités
B. Structure de l'épiderme
I. Les kératinocytes
II. Les mélanocytes
III. Les cellules de Langerhans
IV. Les cellules de Merkel
V. Pathologies de l'épiderme
C. Structure de la jonction dermo-épidermique
D. Structure du derme et de quelques annexes
I. Les constituants du derme
II. les annexes cutanées
E. Structure de l'hypoderme
Thermorégulation : la peau permet la lutte contre le froid grâce en particulier au tissu adipeux
stocké en sous cutané. Elle permet également la lutte contre le chaud grâce à la sécrétion de sueur
et à l’augmentation du débit sanguin dans le derme. Le rôle de thermorégulation de la peau est
extrêmement important pour notre organisme.
Rôle immunologique notamment dans le phénomène de rejet de greffe de peau.
Rôle métabolique : la peau permet un stockage de réserves énergétiques dans le tissu adipeux.
Elle participe également à la synthèse de vitamine D.
Organisation générale de la peau :
En histologie on lui distingue 4 parties, de la superficie vers la profondeur :
Epiderme (épithélium de surface)
Jonction dermo-épidermique : limite très fine située entre épiderme et derme
Derme (tissu conjonctif)
Hypoderme : constitue la partie la plus profonde de la peau, ce tissu conjonctif permet de relier le
derme aux tissus sous-jacents.
Dans le derme, c’est-à-dire dans le tissu conjonctif, on retrouve un certain nombre de structures qui sont
les annexes cutanées représentées par :
les phanères (poils, cheveux et ongles)
les glandes sébacées (sécrétant le sébum)
et les glandes sudoripares (sécrétant la sueur)
En pratique on distingue deux types de peaux en fonction de l’épaisseur de l’épiderme, c’est-à-dire
l’épithélium de surface:
la peau fine : l’épiderme mesure 0,1 mm d’épaisseur
et la peau épaisse : l’épiderme mesure entre 0,6 et 1,5 mm d’épaisseur
La peau fine se retrouve sur tout le corps à l’exception de la face palmaire des mains et des doigts, et la
face plantaire des pieds et des orteils l’on retrouve de la peau épaisse. Cette spécificité de localisation
de la peau épaisse se comprend mieux quand on sait que la fonction de protection de la peau épaisse est
accrue par rapport à la peau fine.
2/16
B. Structure de l’épiderme
L’épiderme est un épithélium pluristratifié (plusieurs couches), pavimenteux (la couche la plus
superficielle est formée de cellules pavimenteuses aplaties) et kératinisé. Ces trois caractéristiques sont
spécifiques à l’épiderme.
Comme tous les épithéliums, l’épiderme n’est pas vascularisé.
Au sein de l’épiderme on retrouve 4 types de cellules :
les plus nombreuses sont les kératinocytes (> 80 % du contingent épidermique, population
cellulaire majoritaire)
les mélanocytes (10 % )
les cellules de Langerhans (peu nombreuses, elles représentent environ 5% des cellules de
l’épiderme)
les cellules de Merkel, peu nombreuses aussi (peu nombreuses elles aussi, 5%)
I. Les Kératinocytes
Au niveau embryologique, les kératinocytes dérivent de l’ectoblaste (feuillet superficiel qui formait le
disque embryonnaire).
Ils possèdent 2 grandes fonctions principales :
Cohésion de l’épiderme en particulier pour la fonction de protection, de barrière. Elle est permise
grâce
- aux particularités du cytosquelette des kératinocytes,
- à des systèmes de jonctions des kératinocytes entre eux d’une part, et des kératinocytes entre
eux et la jonction dermo-épidermique d’autre part. Ceci permet l’obtention d’un épithélium
cohésif qui va permettre la fonction de protection.
Barrière entre milieu extérieur et milieu intérieur : ce rôle de barrière sera supporté plus
particulièrement par les cellules de la couche la plus superficielle (cellules cornées).
3/16
Lorsqu’on regarde une coupe d’épiderme, on observe que celui-ci est formé d’un épithélium pluristratifié
organisé en 4 couches :
la couche basale : couche la plus profonde, la plus proche du derme, formée de cellules cubiques
ou cylindriques.
la couche épineuse (ou spineuse) : beaucoup plus importante en terme de volume, elle est formée
de 3 ou 4 rangées de cellules beaucoup plus volumineuses.
la couche granuleuse les cellules commencent à s’aplatir un peu. Couche plus fine et plus
sombre.
la couche cornée plus ou moins épaisse selon si on est en peau fine ou en peau épaisse.
Cette organisation de l’épiderme en 4 couches est due à l’évolution des kératinocytes de la couche basale
vers la superficie. Le but ultime des kératinocytes est de se kératiniser, c’est-à-dire de former de la
kératine à l’intérieur des cellules afin de permettre la fonction de protection et de barrière.
La kératinisation sera terminée dans les cellules les plus superficielles, au niveau de la couche cornée.
Caractéristiques des différentes couches épidermiques :
La couche basale : elle est formée d’une seule rangée de cellules cubiques ou cylindriques possédant
un gros noyau. Ces cellules sont en contact direct avec la jonction dermo-épidermique. Au sein de
cette couche on a pu mettre en évidence la présence de cellules souches.
Au final cette couche basale permet le renouvellement de l’épiderme et va permettre aussi aux
kératinocytes formés d’entrer en différenciation pour atteindre progressivement la kératinisation.
La couche épineuse : située au-dessus de la couche basale, elle est formée de 3 à 4 rangées de cellules
plus volumineuses dites polyédriques et contenant toujours un gros noyau.
La couche granuleuse : 1 à 3 rangées de cellules qui commencent à s’aplatir avec un noyau plus petit.
Les cellules contiennent des granulations basophiles caractéristiques de cette couche (bleutée en
coloration).
La couche cornée : elle est formée de cellules pavimenteuses qui ont perdu leur noyau (elles sont
considérées comme étant mortes). On les appelle les cornéocytes. On distingue deux parties dans la
couche cornée :
une couche compacte en profondeur, proche de la couche granuleuse
et une couche desquamante en superficie. Desquamer = les cellules se détachent et tombent.
Cette couche cornée n’est donc pas homogène dans sa structure.
4/16
La migration des kératinocytes de la couche basale à la couche cornée s’effectue en 3 à 4 semaines
(ceci explique une cicatrisation en 3 à 4 semaines en cas de plaie, parfois légèrement moins si la plaie est
superficielle).
Au cours de cette migration il va y avoir des transformations à la fois au niveau des systèmes d’attache
des kératinocytes entre eux et à la fois au niveau de la morphologie des kératinocytes.
Modifications des systèmes d’attache :
Au niveau basal, les kératinocytes sont reliés entre eux par des desmosomes peu nombreux. On
retrouve aussi des kératinocytes reliés à membrane basale par des hémi-desmosomes. Il y a une attache
solide des kératinocytes entre eux et avec la lame basale.
Au niveau de la couche épineuse (partie la plus importante de l’épiderme en terme de volume), les
kératinocytes sont reliés entre eux par des desmosomes qui tirent sur les contours cellulaires donnant cet
aspect polyédrique, épineux, à la cellule. Les desmosomes sont bien plus nombreux que dans la couche
basale. La présence de ces nombreux desmosomes permet une forte cohésion de l’épiderme.
Au niveau de la couche granuleuse, les desmosomes sont encore nombreux.
Dans la couche cornée, on trouve encore quelques desmosomes dans la couche compacte mais ceux-ci
disparaissent dans la couche superficielle ce qui permet la desquamation.
Cette desquamation régulière est nécessaire pour la régénération de l’épiderme afin de laisser place à de
nouveaux kératinocytes. Il existe cependant certaines pathologies où la desquamation est anormale.
5/16
1 / 16 100%

CR : Borg Manon Revêtement Cutané Dr. O. LACROIX 16

La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !