CR : Borg Manon Revêtement Cutané Dr. O. LACROIX 16

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REVETEMENT CUTANE – Structure de la peau (1)
10/02/2015
BARTHELEMY Laura L2 - CR : Borg Manon
Revêtement Cutané
Dr. O. LACROIX
16 Pages
Structure de la peau (1)
Plan :
A. Généralités
B. Structure de l'épiderme
I. Les kératinocytes
II. Les mélanocytes
III. Les cellules de Langerhans
IV. Les cellules de Merkel
V. Pathologies de l'épiderme
C. Structure de la jonction dermo-épidermique
D. Structure du derme et de quelques annexes
I. Les constituants du derme
II. les annexes cutanées
E. Structure de l'hypoderme
A. Généralités
La peau est l’enveloppe qui entoure tout notre corps. La peau doit être considérée comme un organe à part
entière, c’est l’organe le plus volumineux de l’organisme. Chez un adulte de poids et de taille moyenne, on
considère que la peau représente environ 2 m² de surface et pèse 1/3 du poids du corps. Ceci a une importance
majeure dans les brûlures notamment qui peuvent avoir des conséquences très importantes.
La peau n’est donc pas simplement une enveloppe, elle possède de multiples fonctions :
•
Protection et barrière : la peau nous protège des rayons UV, mais aussi des agressions mécaniques,
chimiques, infectieuses et même thermiques (que ce soit au chaud ou au froid). Rappelons que cette
fonction de protection est la fonction première de la peau.
•
Sensibilité : on considère que la peau est l’organe sensoriel le plus étendu de l’organisme car elle
contient divers récepteurs pour le toucher, la pression, la température et la douleur.
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•
Thermorégulation : la peau permet la lutte contre le froid grâce en particulier au tissu adipeux
stocké en sous cutané. Elle permet également la lutte contre le chaud grâce à la sécrétion de sueur
et à l’augmentation du débit sanguin dans le derme. Le rôle de thermorégulation de la peau est
extrêmement important pour notre organisme.
•
Rôle immunologique notamment dans le phénomène de rejet de greffe de peau.
•
Rôle métabolique : la peau permet un stockage de réserves énergétiques dans le tissu adipeux.
Elle participe également à la synthèse de vitamine D.
Organisation générale de la peau :
En histologie on lui distingue 4 parties, de la superficie vers la profondeur :
•
Epiderme (épithélium de surface)
•
Jonction dermo-épidermique : limite très fine située entre épiderme et derme
•
Derme (tissu conjonctif)
•
Hypoderme : constitue la partie la plus profonde de la peau, ce tissu conjonctif permet de relier le
derme aux tissus sous-jacents.
Dans le derme, c’est-à-dire dans le tissu conjonctif, on retrouve un certain nombre de structures qui sont
les annexes cutanées représentées par :
•
•
•
les phanères (poils, cheveux et ongles)
les glandes sébacées (sécrétant le sébum)
et les glandes sudoripares (sécrétant la sueur)
En pratique on distingue deux types de peaux en fonction de l’épaisseur de l’épiderme, c’est-à-dire
l’épithélium de surface:
•
•
la peau fine : l’épiderme mesure 0,1 mm d’épaisseur
et la peau épaisse : l’épiderme mesure entre 0,6 et 1,5 mm d’épaisseur
La peau fine se retrouve sur tout le corps à l’exception de la face palmaire des mains et des doigts, et la
face plantaire des pieds et des orteils où l’on retrouve de la peau épaisse. Cette spécificité de localisation
de la peau épaisse se comprend mieux quand on sait que la fonction de protection de la peau épaisse est
accrue par rapport à la peau fine.
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B. Structure de l’épiderme
L’épiderme est un épithélium pluristratifié (plusieurs couches), pavimenteux (la couche la plus
superficielle est formée de cellules pavimenteuses aplaties) et kératinisé. Ces trois caractéristiques sont
spécifiques à l’épiderme.
Comme tous les épithéliums, l’épiderme n’est pas vascularisé.
Au sein de l’épiderme on retrouve 4 types de cellules :
•
•
•
•
les plus nombreuses sont les kératinocytes (> 80 % du contingent épidermique, population
cellulaire majoritaire)
les mélanocytes (10 % )
les cellules de Langerhans (peu nombreuses, elles représentent environ 5% des cellules de
l’épiderme)
les cellules de Merkel, peu nombreuses aussi (peu nombreuses elles aussi, 5%)
I. Les Kératinocytes
Au niveau embryologique, les kératinocytes dérivent de l’ectoblaste (feuillet superficiel qui formait le
disque embryonnaire).
Ils possèdent 2 grandes fonctions principales :
•
Cohésion de l’épiderme en particulier pour la fonction de protection, de barrière. Elle est permise
grâce
- aux particularités du cytosquelette des kératinocytes,
- à des systèmes de jonctions des kératinocytes entre eux d’une part, et des kératinocytes entre
eux et la jonction dermo-épidermique d’autre part. Ceci permet l’obtention d’un épithélium
cohésif qui va permettre la fonction de protection.
•
Barrière entre milieu extérieur et milieu intérieur : ce rôle de barrière sera supporté plus
particulièrement par les cellules de la couche la plus superficielle (cellules cornées).
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Lorsqu’on regarde une coupe d’épiderme, on observe que celui-ci est formé d’un épithélium pluristratifié
organisé en 4 couches :
•
la couche basale : couche la plus profonde, la plus proche du derme, formée de cellules cubiques
ou cylindriques.
•
la couche épineuse (ou spineuse) : beaucoup plus importante en terme de volume, elle est formée
de 3 ou 4 rangées de cellules beaucoup plus volumineuses.
•
la couche granuleuse où les cellules commencent à s’aplatir un peu. Couche plus fine et plus
sombre.
•
la couche cornée plus ou moins épaisse selon si on est en peau fine ou en peau épaisse.
Cette organisation de l’épiderme en 4 couches est due à l’évolution des kératinocytes de la couche basale
vers la superficie. Le but ultime des kératinocytes est de se kératiniser, c’est-à-dire de former de la
kératine à l’intérieur des cellules afin de permettre la fonction de protection et de barrière.
La kératinisation sera terminée dans les cellules les plus superficielles, au niveau de la couche cornée.
Caractéristiques des différentes couches épidermiques :
La couche basale : elle est formée d’une seule rangée de cellules cubiques ou cylindriques possédant
un gros noyau. Ces cellules sont en contact direct avec la jonction dermo-épidermique. Au sein de
cette couche on a pu mettre en évidence la présence de cellules souches.
Au final cette couche basale permet le renouvellement de l’épiderme et va permettre aussi aux
kératinocytes formés d’entrer en différenciation pour atteindre progressivement la kératinisation.
La couche épineuse : située au-dessus de la couche basale, elle est formée de 3 à 4 rangées de cellules
plus volumineuses dites polyédriques et contenant toujours un gros noyau.
La couche granuleuse : 1 à 3 rangées de cellules qui commencent à s’aplatir avec un noyau plus petit.
Les cellules contiennent des granulations basophiles caractéristiques de cette couche (bleutée en
coloration).
La couche cornée : elle est formée de cellules pavimenteuses qui ont perdu leur noyau (elles sont
considérées comme étant mortes). On les appelle les cornéocytes. On distingue deux parties dans la
couche cornée :
• une couche compacte en profondeur, proche de la couche granuleuse
• et une couche desquamante en superficie. Desquamer = les cellules se détachent et tombent.
Cette couche cornée n’est donc pas homogène dans sa structure.
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La migration des kératinocytes de la couche basale à la couche cornée s’effectue en 3 à 4 semaines
(ceci explique une cicatrisation en 3 à 4 semaines en cas de plaie, parfois légèrement moins si la plaie est
superficielle).
Au cours de cette migration il va y avoir des transformations à la fois au niveau des systèmes d’attache
des kératinocytes entre eux et à la fois au niveau de la morphologie des kératinocytes.
Modifications des systèmes d’attache :
Au niveau basal, les kératinocytes sont reliés entre eux par des desmosomes peu nombreux. On
retrouve aussi des kératinocytes reliés à membrane basale par des hémi-desmosomes. Il y a une attache
solide des kératinocytes entre eux et avec la lame basale.
Au niveau de la couche épineuse (partie la plus importante de l’épiderme en terme de volume), les
kératinocytes sont reliés entre eux par des desmosomes qui tirent sur les contours cellulaires donnant cet
aspect polyédrique, épineux, à la cellule. Les desmosomes sont bien plus nombreux que dans la couche
basale. La présence de ces nombreux desmosomes permet une forte cohésion de l’épiderme.
Au niveau de la couche granuleuse, les desmosomes sont encore nombreux.
Dans la couche cornée, on trouve encore quelques desmosomes dans la couche compacte mais ceux-ci
disparaissent dans la couche superficielle ce qui permet la desquamation.
Cette desquamation régulière est nécessaire pour la régénération de l’épiderme afin de laisser place à de
nouveaux kératinocytes. Il existe cependant certaines pathologies où la desquamation est anormale.
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Le processus de kératinisation (3 à 4 semaines) :
Pour rappel les cellules permettant le renouvellement de l’épiderme se situent au sein de la couche
basale.
Au niveau de la couche épineuse on voit apparaître de nouveaux éléments : les tonofilaments. Ce
sont une variété de filaments intermédiaires riche en cytokératine et organisés en trousseau dans le
cytoplasme des kératinocytes. Ils ont un rôle dans l'architecture de la cellule.
Au niveau de la couche granuleuse on retrouve toujours les tonofilaments. Il y a l’apparition de
nombreux grains de kératohyaline, formés de profilagrine associée aux tonofilaments. On note
également l’apparition de kératinosomes, petites poches à l’intérieur du cytoplasme permettant la
synthèse du cément (qui agit comme de la « colle »).
Les grains de kératohyaline ainsi que les kératinosomes constituent des structures spécifiques de cette
couche granuleuse, ce sont donc des marqueurs de la différenciation épidermique. Remarque : en
pathologie on se sert de la mise en évidence de ces marqueurs pour identifier certaines structures précises .
Au niveau de la couche cornée les cornéocytes sont des cellules pavimenteuses qui ne possèdent plus
de noyau ni d’organites. Elles sont entièrement remplies de kératine et sont entourées d’une enveloppe
cornée assez rigide.
Comment se forme la kératine au niveau de ces cellules ?
•
Tout d’abord il y a transformation de la profilagrine en filagrine qui permet aux filaments de
s’agréger entre eux. A ce moment-là la filagrine et les filaments intermédiaires de kératine sont
organisés en réseau assez dense et forment la matrice cytoplasmique des cornéocytes.
Ceci forme la kératine qui occupe la totalité du cytoplasme de ces cellules.
•
Ensuite les kératosomes, apparus dans la couche granuleuse, déversent leur contenu (lamelles
lipidiques) dans l’espace extracellulaire (autour des cornéocytes). Les lamelles lipidiques vont
former le cément intercellulaire qui a pour rôle au niveau de la couche compacte de la couche
cornée de sceller les cornéocytes entre eux.
Au niveau de la couche superficielle, ces kératosomes déversent des enzymes : des protéases provoquant
la lyse du cément intercellulaire et permettant ainsi la desquamation.
Au final les cellules de la couche cornée apparaissent comme des cellules kératinisées, sans noyau dites
« mortes » mais qui ont en fait un rôle fonctionnel très important.
- Les cellules proches de la couche granuleuse forment une couche compacte réunie par le cément :
rôle de protection et d’imperméabilité.
- Les cellules les plus superficielles de la couche cornée desquament grâce à la lyse du cément et
des desmosomes ce qui va permettre le renouvellement continu de l’épiderme.
- L’ensemble de cette organisation donne à l’épiderme sa fonction à la fois de barrière et de
protection.
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II. Les Mélanocytes
Les mélanocytes ont une origine embryologique différente des
kératinocytes puisqu’ils dérivent des crêtes neurales. C’est la
seconde grande population des cellules de l’épiderme (10 %).
Ils ont pour fonction la synthèse des mélanines qui permet la
pigmentation de la peau et la protection de l’ADN des
kératinocytes contre rayons UV.
Les mélanocytes sont situés uniquement dans couche basale de
l’épiderme, entre les kératinocytes. On compte environ 1
mélanocyte pour 10 kératinocytes.
En microscopie optique (MO) en coloration standard, les mélanocytes apparaissent arrondis et clairs (ils
ne prennent pas la coloration). Les kératinocytes apparaissent en rose.
En microscopie électronique (ME), le mélanocyte a un aspect un peu particulier avec un gros corps
cellulaire et des prolongements (dendrites) (ressemblance aux neurones). Il n’y a pas de système
d’ancrage particulier avec les kératinocytes ou avec la membrane basale.
On trouve à l’intérieur du mélanocyte de nombreux organites dont le mélanosome qui a pour fonction
essentielle la synthèse des mélanines.
III. Les cellules de Langerhans
Ce sont des cellules présentatrices d’antigènes aux Lymphocytes T qui dérivent des monocytes. Elles
sont localisées dans la couche granuleuse, donc finalement dans une couche assez superficielle de
l’épiderme. Là aussi ces cellules sont sans système d’attache particulier.
En MO, en coloration standard, ce sont des cellules qui apparaissent claires avec un noyau encoché.
Les cellules de Langerhans possèdent un rôle immunologique et notamment un rôle important dans le
rejet de greffe.
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IV. Les cellules de Merkel
Les cellules de Merkel sont des cellules neuro-épithéliales. On les
retrouve uniquement dans la couche basale de l’épiderme, et plus
spécialement au niveau des mains, des pieds et des lèvres où ils sont
abondants.
Les cellules de Merkel établissent des systèmes de jonction de type
desmosome avec les kératinocytes basaux voisins. En MO en
coloration standard ces cellules ne sont pas visibles. En ME elles
présentent un gros corps cellulaires avec de petites expansions (la prof
dit que ces cellules ressemblent un peu à des neurones...).
Elles ont un rôle important dans la sensibilité : elles servent de mécanorécepteur (fonction sensorielle de
la peau). C’est pourquoi on les retrouve particulièrement dans les mains, les pieds et les lèvres (zones où
la fonction sensorielle est très développée).
V. Les pathologies de l’épiderme
Les kératinocytes assurent 2 grandes fonctions :
• Cohésion de l’épiderme (via les desmosomes et les hémi-desmosomes)
• Barrière (couche cornée)
Altération de ces fonctions :
•
Défaut de cohésion des kératinocytes entre eux : maladies bulleuse intra-épidermique.
exemple : Pemphigus. On a apparition de bulles sur tout le corps. D’un point de vue histologique
il y a un décollement entre la couche basale et la couche épineuse de l’épiderme. Ce décollement
permet un afflux de liquide à l’intérieur de cet espace ce qui forme visuellement des bulles
(œdème).
•
Altérations de la couche cornée : hyperkératose (cellules de la couche cornée trop kératinisées)
exemple : Psoriasis. Se traduit par des zones très kératinisées à la surface de la peau. Ces zones
sont plus ou moins rouges et blanches, et épaisses. Dans le psoriasis le temps de migration du
kératinocyte à travers l’épiderme est raccourci (< 3 semaines) entraînant un trouble de
régénération et de renouvellement de l’épiderme.
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C. La jonction dermo-épidermique
Elle sépare l’épiderme du derme.
Cette jonction dermo-épidermique a pendant longtemps été négligée mais détient en réalité un rôle
fonctionnel très important :
•
Support mécanique pour l’adhésion de l’épiderme au derme
•
Régulation du comportement de l’épiderme (contrôle le développement de l’épiderme, l’entrée en
différenciation du kératinocyte et le degré de kératinisation). Elle a donc un rôle très important
dans le processus de régénération et de cicatrisation.
•
Barrière sélective
•
Rôle très important dans le processus de cicatrisation
On la défini comme une ligne ondulée très fine située à la jonction des kératinocytes basaux et du
derme, visible grâce à des colorations et marqueurs spéciaux (intérêt dans le diagnostic de certaines
pathologies).
Cette ligne forme des ondulations nommées crêtes ou saillies épidermiques. Le derme va suivre ces
ondulations et forme alors des sortes de replis du derme dans l’épiderme appelés les papilles dermiques.
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La jonction dermo-épidermique a une structure très complexe, surtout au niveau de l’organisation de ses
mécanismes d’ancrage.
Les hémi-desmosomes permettent de relier les kératinocytes basaux à la jonction dermo-épidermique.
Au niveau de la zone de jonction, on trouve deux parties différentes :
•
•
La lamina lucida (le nom n’est pas à retenir), contient des filaments d’ancrage constitués de
laminine
La lamina densa (le nom n’est pas à retenir), constituée essentiellement de collagène IV
Les filaments de laminine de la lamina lucida sont ancrés dans cette matrice de collagène IV. La lamina
lucida est ainsi solidement rattachée à la lamina densa.
Ce système d’ancrage se poursuit par des filaments d’ancrage formés de collagène VII qui vont permettre
la cohésion entre la lamina densa (fait de collagène IV essentiellement) et les plaques d’ancrage situées
dans le derme.
Ces systèmes d’ancrages sont très importants, ils sont constitués d’éléments spécifiques qui constituent
des marqueurs spécifiques de cette zone, en particulier le collagène VII et laminine V.
Les pathologies spécifiques de cette zone : maladies bulleuses sous épidermique dues à un clivage des
systèmes d’attache au sein de la jonction dermo-épidermique, d’origine héréditaire ou auto-immunes (la
plupart du temps).
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D. Structure du derme et de quelques annexes
Le derme est un tissu conjonctif, et comme tout tissu conjonctif il assure le soutien et la nutrition de
l’épiderme mais pas seulement.
Rôles :
•
Soutien et nutrition de l’épiderme
•
Régulation du comportement de l’épiderme : contrôle la vitesse de régénération, la vitesse de
kératinisation des cellules
•
Sensibilité : contient certains récepteurs sensoriels
•
Thermo-régulation +++ (contre le chaud ou le froid)
•
Défense immunitaire de la peau.
Ce tissu conjonctif, comme tous les autres, provient du mésoblaste. Il mesure en moyenne 1 à 2 mm
d’épaisseur.
C’est un tissu conjonctif richement vascularisé et innervé. Le derme contient les annexes cutanées.
Au niveau histologique et fonctionnel on distingue 2 zones :
• Le derme superficiel « papillaire » (dans la zone où se situent les papilles dermiques) qui est du
tissu conjonctif relativement lâche
• Le derme profond « réticulaire » qui correspond à du tissu conjonctif beaucoup plus fibreux.
I. Les constituants du derme
Le derme se compose de fibres, de substance fondamentale et de différentes cellules.
Les fibres dont la nature diffère entre le derme papillaire et le derme réticulaire :
•
Le derme papillaire est du tissu conjonctif lâche composé de :
- fibres de collagène, fines
- fibres de réticuline,
- fibres d’élastine
•
Le derme réticulaire est du tissu conjonctif fibreux composé de :
- fibres de collagène, plus épaisses, en faisceaux
- fibres d’élastine plus nombreuses (il n’y a pas de fibres de réticuline)
Le vieillissement cutané correspond à la disparition des fibres élastiques ainsi qu’à l’épaississement et à la
fragmentation des fibres de collagène (utilisé en cosmétique).
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La substance fondamentale est riche en glycosaminoglycanes et en particulier de l’acide hyaluronique
qui permet à la peau d’avoir une certaine souplesse (utilisé en cosmétique).
Diverses cellules composent le derme :
• Les fibrocytes permettent la synthèse des fibres et de la substance fondamentale
• Les cellules immunitaires : macrophages, mastocytes, leucocytes
On retrouve aussi de nombreux vaisseaux, nerfs et annexes cutanées au sein du derme.
II. Les annexes cutanées
Ces structures sont toutes situées dans le derme et sont toutes d’origine ectoblastique (comme les
kératinocytes). Elles constituent une source de cellules cutanées capables de régénérer l’épiderme si
besoin (exemple, important dans la cicatrisation des brûlures).
Les annexes cutanées sont en fait de nature assez diverses : phanères (poil, cheveux et ongles), glandes
sudoripares et glandes sébacées
Seules trois annexes seront traitées ici : les follicules pilo-sébacés, les glandes sudoripares eccrines et les
glandes sudoripares apocrines.
Follicules pilo-sébacés
Ils sont formés par l’association du follicule pileux (contient le poil à proprement parler) et de la glande
sébacée (annexée au follicule pileux). L’ensemble se trouve dans le derme de la peau fine uniquement.
Le follicule pileux est formé à partir d’une invagination de cellules de l’épiderme dans le derme.
Dans le derme on observe la tige du poil entourée d’une gaine épithéliale. La tige du poil va traverser
l’épiderme et va être extériorisé à la surface de l’épiderme grâce au pore cutané.
L’ensemble gaine-tige ne se retrouve alors que dans le derme. Au niveau de la surface de l’épiderme on
ne va retrouver que la tige du poil (disparition de la gaine).
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Par ailleurs le follicule pileux, au niveau du derme, est relié à l’épiderme par un petit muscle lisse : le
muscle arrecteur du poil. Lorsqu’il se contracte il entraîne un redressement du poil et provoque la
fermeture du pore cutané. C’est le phénomène d’horripilation qui apparaît sous l’influence du froid ou de
l’émotion.
Structure du follicule pileux
(le paragraphe qui suit provient du cours de l’an
dernier : )
Les cellules épithéliales qui s’invaginent dans le derme,
se regroupent et forment la matrice du poil à partir de
laquelle le poil va se former. Cette matrice du poil est
une zone riche en cellules souches épithéliales et est très
vascularisée. A partir de la matrice du poil, les cellules
s’orientent vers des voies de différenciation différentes.
La gaine du poil est formée de cellules épithéliales qui
vont se transformer et se spécialiser. En fait, c’est làdedans que l’on trouve des cellules capables de
régénérer les kératinocytes si besoin, en cas de brûlure
de l’épiderme par exemple.
Cette gaine épithéliale qui entoure le poil possède deux zones particulières.
Une partie appelée le « bulge » qui est située dans la profondeur du follicule pileux. Elle contient les
cellules souches du poil. C’est grâce à ce bulge que le poil va pouvoir se reconstituer.
Une deuxième zone particulière est la matrice du poil située à l’extrémité du follicule pileux, au niveau
du bulbe pileux. On y trouve une zone extrêmement vascularisée, la papille et une zone de formation du
poil à proprement parler.
Formation du poil : Les cellules à l’intérieur du follicule pileux sont initialement des cellules épithéliales.
Au fur et à mesure de leur progression vers la surface, ces cellules épithéliales se kératinisent pour
aboutir à une tige complètement kératinisée. Elle forme alors le poil qui sortira à la surface de l’épiderme.
Entre gaine et tige se trouve un petit espace nommé espace interfolliculaire.
La glande sébacée est toujours annexée au follicule pileux. Elle permet la sécrétion de sébum (mélange
de lipides et de débris cellulaires). Ce sébum se déverse entre la gaine et le poil ce qui permet de
lubrifier le poil et de protéger l’épiderme par la constitution d’un film superficiel protecteur.
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La sécrétion de sébum est hormono-dépendante (en particulier dépendante des androgènes). Cette
sécrétion est variable au cours de la vie (abondante à l’adolescence du fait de l’augmentation
d’androgènes au cours de cette période).
Structure de la glande sébacée :
En MO on observe une structure assez simple.
Elle est formée en périphérie de cellules
basilaires
(cellules
cubiques),
utiles
au
renouvellement.
Ces cellules vont petit à petit gagner l’intérieur
de la glande sébacée tout en se chargeant de lipides,
elles se transforment en cellules sébacées.
Lorsqu’elles sont bien chargées en lipides elles vont
se détacher et tomber dans la lumière du follicule
pileux.
Glandes sudoripares eccrines
Elles permettent l’élaboration de la sueur, elles sont donc très importantes dans le phénomène de
thermorégulation (spécifiquement dans la lutte contre le chaud).
Très nombreuses, elles sont reparties sur toute la surface de la peau et plus particulièrement au niveau de
l’épiderme épais (au niveau des mains et des pieds).
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La glande sudoripare eccrine est une glande exocrine tubuleuse et d’un point de vue histologique on
distingue 2 portions :
•
•
une portion sécrétrice pelotonnée
et une portion excrétrice rectiligne qui va déboucher à la surface de l’épiderme pour pouvoir
évacuer la sueur au niveau de l’épiderme
D’un point de vue structurel, le segment sécréteur est formé d’une seule assise de cellules qui élaborent la
sueur. Celles-ci sont entourées de cellules myoépithéliales capables de se contracter et permettant ainsi
de chasser la sueur produite dans la portion excrétrice.
Quant au segment excréteur, il possède une structure très classique, il est formé de deux assises de petites
cellules sans rien de particulier. C’est un simple canal permettant la sortie de la sueur à la surface de
l’épiderme.
Glandes sudoripares apocrines
Elles sont toujours annexées à un follicule pilo-sébacé (la prof a insisté sur ce fait); elle synthétise un
produit de sécrétion opaque et gras dont on ne connait pas le rôle précis. Attention elles sont appelées
sudoripares mais elles ne produisent pas de sueur !
Ces glandes apocrines sont présentes seulement dans certaines régions de l’organisme, en particulier dans
les régions axillaires, inguinales, anogénitales, conduits auditifs externes et au niveau des paupières.
Ces glandes auraient donc un rôle plus de protection que de thermorégulation.
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E. Structure de l’hypoderme
Il correspond à la partie la plus profonde de la peau. L’hypoderme est un tissu conjonctif relativement
lâche, richement vascularisé et innervé. En pratique il n’y a pas de limite franche entre le derme et
l’hypoderme (à la différence de la limite entre l’épiderme et le derme).
Particularité : il contient du tissu adipeux (sous forme de lobules graisseux) en quantité variable selon la
région de l’organisme et selon l’individu.
Cette particularité du derme permet de le différencier des structures adjacentes. Dès que l’on trouve du
tissu adipeux au niveau du tissu conjonctif c’est que l’on est dans l’hypoderme.
Sa fonction essentielle est de relier la peau aux structures sous-jacentes.
Il a également un rôle important dans la thermorégulation.
Les schémas du cours ainsi que d’autres images sont disponibles sur l’ENT.
Voilà ce cours est terminé !
Une dédicace spéciale à Héléna, Meryl (et Jo, quand même ^^) qui sont venues me soutenir pendant ce
cours, merci :) à Ricardo et Thibaut, et évidemment à ce bus de folie qu’est le MADA <3
Et puis… bon courage à tous pour cette reprise… ;)
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