Résumé
Le cancer du sein est la pathologie maligne la plus fréquente chez la femme, posant un
problème majeur de santé publique. A l’échelle nationale, la maladie est en nette progression et les
prévisions sont alarmantes. Notre travail a porté sur une étude histopathologique de 47
prélèvements de tumeurs mammaires. Les résultats obtenus ont révélé 45 cas de carcinomes et 2 cas
de sarcomes avec 38,29% des cas représentés par le carcinome canalaire infiltrant, 27,65 % par le
carcinome lobulaire infiltrant, 19,14% par le carcinome polymorphe, 4,25% par le carcinome
colloïde, 2,12% pour le carcinome squirrheux, le carcinome papillaire et le comédocarcinome et
4,25 % pour les sarcomes. Ces valeurs indiquent d’une part la fréquence des carcinomes infiltrants,
par rapport aux autres pathologies diagnostiquées avec une prédominance du carcinome canalaire
infiltrant et d’autre part l’absence des carcinomes lobulaires ou canalaires in situ. Ces observations
s’expliquent par un dépistage réalisé tardivement. Par ailleurs, une surexpression de la protéine
HER2 (statut HER2 positif) par les cellules carcinomateuses est associée à une tumeur plus
agressive, une incidence élevée des métastases, un risque accru de récidive après la chirurgie, un
temps de survie réduit, une résistance à certaines thérapies endocrines (hormonales) et une réponse
incomplète à la chimiothérapie conventionnelle. L’étude immunohistochimique que nous avons
menée sur les cas de carcinomes, a mis en évidence un statut HER2 positif chez 28,88% des
patientes et un statut HER2 négatif chez 66,66%. Le statut HER2 est un facteur très important pour
la prédiction, le pronostic et pour cibler la thérapie. Le dépistage précoce reste le seul et unique
moyen pour améliorer le pronostic
Mots clés: cancer du sein, histopathologie mammaire, immunohistochimie, protéine HER2,
pronostic.