Le magazine de l’Organisation Nationale des Syndicats d’Infirmiers Libéraux L’infirmière libérale Après la plage, la rentrée 2010 : l’Onsil en ordre de marche n° 143 septembre 2010 www.onsil.fr ANIOSAFE Notre éco-conception • MATIERES PREMIERES ET FORMULATION : ECO-FORMULATION • FABRICATION : UNE USINE ECO-GEREE AUX 3 CERTIFICATIONS • TRANSPORT : REDUCTION DE L'IMPACT • UTILISATION : OUTILS D'ACCOMPAGNEMENT DES PRODUITS • EMBALLAGES : CREATION DE NOUVELLES SOLUTIONS DE PACKAGINGS Notre Engagement volontaire d' ECO-CONCEPTION Photos et illustrations non contractuelles - Février 2010 COMBATTRE LE MICROBE EN RESPECTANT L'HOMME ET SON ENVIRONNEMENT Dangereux - respectez les précautions d'emploi. Utiliser les biocides avec précaution. Avant toute utilisation, lisez l'étiquette et les informations concernant le produit. "La présence de ce logo sur un étiquetage vous certifie un produit répondant à tous les critères de notre engagement." Pavé du Moulin 59260 Lille - Hellemmes - FRANCE Tél : +33 3 20 67 67 67 Fax : +33 3 20 67 67 68 www.anios.com éditorial éditorial C hers collègues, l’été touche à sa fin et nous espérons que vous avez pu prendre quelques repos bien mérité. J’espère que tous les représentants nationaux, régionaux, et tous les adhérents de l’Onsil auront pu faire le plein d’iode et de soleil, car avec la rentrée de septembre, nous voici ramenés brutalement aux réalités de la vie syndicale. L’urgence de cette rentrée va être pour nous tous, membres de l’Onsil, d’être en capacité de présenter dans toutes nos régions des listes aux élections URPS*. C’est capital. Il en va de notre représentativité future et de notre aptitude à mettre en place dans chaque région des regroupements de professionnels infirmiers élus qui seront en mesure de défendre la spécificité de notre mode d’exercice libéral de plus en plus attaqué. Comme vous le savez, avec la mise en place des ARS* de nombreuses et importantes décisions vont se prendre dans les régions, et s’opposer à cette puissante administration sera l’affaire de tous : > De nos responsables syndicaux, qui doivent constituer les listes régionales et faire toutes les démarches dans les temps ; > Des adhérents ou sympathisants de l’Onsil qui doivent faire acte de candidature sur ces listes, pour que celles-ci soient complètes et validées ; > Des infirmiers libéraux plus largement, qui doivent voter et prendre ainsi leur avenir en main. Vous avez certainement déjà reçu un courrier vous expliquant tous les enjeux et le déroulement de ce scrutin et encore dans ce journal, un article y est consacré. J’espère que tout le monde aura pris la mesure de l’importance de l’enjeu. L’Onsil compte sur vous maintenant, car après l’heure ce n’est plus l’heure. Jean-Michel Elvira PRÉSIDENT DE L’ONSIL * Union Régionale des Professions de Santé / * Avantage Social Vieillesse Si certain(e) s d’entre vous souhaitent témoigner sur leur exercice, une nouvelle rubrique vous attend dans notre journal Contactez-nous et nous viendrons à votre rencontre pour enrichir nos articles d’expériences de terrain. Si vous avez des questions précises, écrivez-nous et nous vous répondrons dans le prochain journal L’infirmière libérale Le magazine de l’Organisation Nationale des Syndicats d’Infirmiers Libéraux n°143 septembre 2010 Directeur de la publication : Jean-Michel Elvira Comité de rédaction: Bureau national de l’Onsil Rédactrice : Isabelle Escloupié-Rios 4, rue Alaric II - 31000 Toulouse Tél. 05 62 30 00 78 - Fax 05 61 22 70 30 www.onsil.fr - mail : [email protected] Régie Publicitaire Exclusive PPCOM’ 28, rue des Petites Écuries - 75010 PARIS Tél. 01 42 46 64 75 - Fax 01 42 46 02 89 Prix au numéro : 8 € Réalisation mise en page : Lorena Magee 06 63 52 72 06 Impression : Escourbiac Dépôt légal à parution N° ISSN en cours agenda 06 > Soins Palliatifs 07 > Audition par E. Hubert dans le JUILLET AOÛT SEPTEMBRE OCTOBRE NOVEMBRE DÉCEMBRE cadre de la mission confiée par le Président de la République sur la médecine de proximité Nombreuses auditions dans les régions par les ARS 02 > UNPS 07 > Soins palliatifs 09 > UNPS 22 > Observatoire et CHAP 28 > CPN FCC 28 > FIF PL 04 > CPN FCC 12 > UNPS 07 > CPN FCC Elections URPS K Glossaire ARS Agences Régionales de Santé CPN Commission Paritaire Nationale FCC Formation Conventionnelle Continue FIF PL Fonds Interprofessionnel de Formation des Professionnels Libéraux FNEHAD Fédération Nationale des Etablissements d’Hébergement à Domicile UNPS Union Nationale des Professions de Santé L’infirmière libérale • n°143 septembre 2010 • 3 AU JOUR LE JOUR ELECTIONS URPS > MOBILISONS-NOUS ET MOBILISONS NOS COLLÈGUES L’avenir de la profession et du syndicalisme en dépendent omme le prévoit la Loi HPST (JO du 22 juillet 2009), les professionnels de santé exerçant à titre libéral devront se regrouper en unions régionales. Dans chaque région, chaque profession de santé se constituera en une Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS). Les URPS agiront dans le domaine des soins, de la prévention, de la veille sanitaire, de la gestion des crises sanitaires, de la promotion de la santé et de l’éducation thérapeutique. Elles seront également chargées de la mise en œuvre des Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens (CPOM) desservices de santé ou des contrats ayant pour objet d’améliorer la qualité et la coordination des soins. Autre point important, les URPS auront pour missions de déployer et d’utiliser des systèmes de communication et d’information partagés et pourront participer à la mise en place du développement professionnel continu. Elles seront le seul interlocuteur professionnel de l’ARS (Agence Régionale de Santé), nouvelle instance créée par la loi HPST, regroupant pour chaque région l’ARH, l’URCAM, la DRASS, etc. Les membres de chaque URPS seront élus, pour une durée de cinq ans, au scrutin de liste proportionnel à la plus forte moyenne. Pour notre profession, toutes les infirmières et tous les infirmiers exerçant à titre libéral sous le régime de la Convention sont électrices et électeurs (cela exclut les professionnels retraités, ceux exerçant hors convention, ceux frappés d’une interdiction d’exercer et les remplaçants).Toutes et tous sont éligibles. En revanche, les listes de candidats sont présentées par les syndicats représentatifs. En conséquence, les Présidents de Régions de l’Onsil seront amenés à constituer des listes de candidats. Ces listes comprendront bien entendu des adhérents, mais pourront être élargies aux sympathisants. Le temps qui nous reste pour cela est maintenant connu. Les élections des URPS infirmiers sont programmées le 17 décembre. Il nous reste un semestre pour nous préparer au mieux. C’est pour cela que si vous saisissez bien toute l’importance de cet enjeu et que vous souhaitez être candidats à ces élections, je vous invite à communiquer vos coordonnées le plus rapidement possible auprès de vos responsables de régions ou auprès du siège national de l’Onsil, que vous soyez adhérents ou sympathisants, et ce, afin envisager avec eux la constitution de nos listes. La règle servant à définir le nombre de candidats par liste est définie. Le calcul se fait selon la population infirmière de votre région en question. Le nombre de sièges à pourvoir va de trois (moins de 200 infirmières libérales dans la région) à 24 (plus de 5 000 infirmières libérales dans la région). Chaque liste devant compter 20 % de candidats de plus que le nombre de sièges, 4 à 29 noms seront à inscrire sur votre liste, selon l’importance de votre région. Je ne saurais trop vous rappeler l’importance capitale de ces élections : notre Ministre a bien précisé qu’elle engagerait les négociations dès la fin des élections, avec les organisations syndicales qui auraient dépassé un certain seuil d’élus. Il est évident que ce seuil sera un nouveau critère de représentativité. La mobilisation est capitale, la campagne électorale devra être efficace. L’avenir du syndicalisme passe par ces élections que nous ne devons pas rater : mobilisons nous et mobilisons nos collègues ! C 22 JUILLET > Rétro-planning d’organisation des élections URPS Communication par les CPAM des listes de professionnels conventionnés Etablissement et publication des listes électorales Date limite pour la rectification des listes électorales Début du dépôt des liste de candidats Date limite de dépôts des listes de candidats 18 août 28 août 3 septembre 27 septembre 7 octobre Publication des listes de candidats 27 octobre Date limite de remise à la COE par les syndicats du matériel de vote 22 novembre Ouverture de la campagne électorale 2 décembre Date limite d'envoi du matériel de vote aux électeurs par la COE 9 décembre Fin de la campagne électorale 14 décembre Date limite d'envoi des bulletins de vote par les électeurs Dépouillement et publication des résultats 16 décembre 20 décembre A nous de dessiner notre paysage professionnel. A nous de donner à nos représentants nationaux le poids dont ils ont besoin pour peser sur les décisions de l’UNCAM. Donc, à nous, infirmières, infirmiers, de faire que les ARS, HAD, médecins libéraux et autres structures ne décident pas pour notre profession SANS que nous n’ayons notre mot à dire. Il ne nous resterait plus qu’à subir ! A nous de prendre les choses en main. Aux élections CARPIMKO, nous avons été très nombreux à faire entendre votre voix et à soutenir l’Onsil : cela s’est traduit par une grande victoire de la liste commune Onsil-FNI. Prolongeons ce grand mouvement syndical, aux élections URPS, constituons des listes partout où cela est possible, votons et faisons voter Onsil. n Patrick Experton PRÉSIDENT ONSIL LANDES-PYRÉNÉES-ATLANTIQUES CHARGÉ DE MISSION ONSIL/URPS Premier Conseil d’Administration de la Carpimko depuis les élections ancienne présidente, Françoise Devaud, kiné, était sortante et n’a pas été réélue malgré l’énorme travail qu’elle avait fait depuis 6 ans, en faisant entendre la voix des auxiliaires médicaux auprès de la Caisse Nationale Vieillesse des Professions Libérales (CNAVPL), pour que nous cessions de compenser pour les caisses déficitaires (comme celle des notaires, par exemple). Il lui a manqué 36 voix de kinés. Il faut dire que la participation aux élections a été très faible: seulement 25% de votants chez les infirmières et les kinés, malheureusement. Pascal Leblanc, infirmier (de la FNI) a été élu Président avec 12 voix sur 20 dès le premier tour, les kinés n’ayant pas présenté de candidat. Sont élus à la première vice-présidence Francis Dusserre, kiné et à la viceprésidence, Bruno Salomon, pédicure. La trésorière demeure Véronique Dissat. Le poste de secrétaire général revient à Marie-Anne François, orthophoniste qui a ensuite été désignée par le Président au poste de déléguée à la CNAVPL, vu qu’elle en connait bien les dossiers et qu’elle y accompagnait Françoise Devaud. En ce qui concerne les commissions, il n’y avait eu aucun mot d’ordre de L’ L’infirmière libérale • n°143 septembre 2010 • 4 vote ni arrangement préalable comme il y a 3 ans. Chacun a donc choisi les commissions auxquelles il voulait participer, puis il y a eu les votes. Pour l’Onsil, Sylvie Rojinski a eu la commission des statuts comme suppléante, Pascal Puyrénier a eu la commission des fraudes (c’est nouveau, mais trop de gens arnaquent les caisses...), j’ai obtenu la commission d’équipement et la commission des marchés (mais pas celle des placements pour laquelle je n’ai pas obtenu le nombre de voix nécessaire). 4 commissions pour l’Onsil, c’est très bien. Annick Touba du SNIIL avait donné un mot d’ordre à ses deux représentants pour qu’ils ne votent pas pour les infirmiers qui se présenteraient, surtout après la campagne que nous avons menée contre elle. Didier Bernat reste à la commission des recours amiables. Quant au comité des retraités : L’Onsil est invitée à présenter un candidat s’il le souhaite, sachant qu’il n’y aura qu’un seul infirmier choisi à l’arrivée par le CA parmi les candidats qui se présenteront. Candidature à envoyer la Carpimko, adressée au Président, avant la date du prochain CA du 14 octobre. n Anne Seiglan - ELUE ONSIL CARPIMKO L’ONSIL COMMUNIQUE DOSSIER SOINS PALLIATIFS Extraits de la brochure de l’INPES* adressée aux professionnels Comment mettre en place les soins palliatifs à domicile (PAGE 3) Pour mettre en place une démarche palliative à domicile, il est recommandé : • de travailler en équipe avec d’autres professionnels de santé (médecins, pharmaciens, infirmiers, psychologues, etc.), s’appuyer sur des réseaux de santé coordonnés ; • de coopérer avec un SSIAD (Service de soins infirmiers à domicile) ou un service d’HAD (Hospitalisation à domicile) ; • de solliciter les travailleurs sociaux et les professionnels du maintien à domicile (auxiliaires de vie sociale, gardes-malade à domicile…) ; • d’établir des liens avec l’hôpital, en prenant contact avec une équipe mobile de soins palliatifs (EMSP) qui peut intervenir en soutien aux soignants du domicile, ou une équipe d’appui d’un réseau de soins palliatifs (qui peut intervenir en conseils et soutien aux soignants du domicile), etc. ; • de vous renseigner sur l’existence éventuelle d’une permanence de soins (24 h/24) en soins palliatifs dans votre secteur d’exercice… Par qui et ou sont pratiqués les soins palliatifs (PAGE 12) Avec le médecin généraliste, l’infirmière, le bénévole d’accompagnement, nous sommes très unis. J’ai d’ailleurs l’impression qu’on passe une tranche de vie ensemble. C’est une équipe de gens compétents, disponibles, à l’écoute de tout. On travaille main dans la main, ça nous aide à nous sentir fort. Tous les professionnels de santé doivent être en mesure de pratiquer des soins palliatifs, que ce soit au domicile, à l’hôpital ou en institution (maisons de retraite, établissements médicosociaux, foyers de vie, maisons d’accueil spécialisées, etc.). Dans certaines situations médicales ou sociales complexes, les professionnels de santé qui suivent la personne malade peuvent toutefois avoir besoin de faire appel à des structures ou à des dispositifs spécialisés en soins palliatifs. *Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé. Lire la suite sur www.onsil.fr et téléchargez la brochure destinée aux particuliers. Compte rendu de la plénière du comite des soins palliatifs du 6 juillet 2010 M. Félix Faucon, chef de service DHOS, a présenté le contenu de ce document en insistant sur la logique de régionalisation (ARS) et sur les objectifs qui sont : - maillage du territoire ; - possibilité d’action dans les EHPAD ; - mise en place de la coordination des différents acteurs de l’offre de soins. La coordination doit avoir tout d’abord un sens, une définition, un contenu. Un groupe de travail est mis en place à la CNAMTS pour élaborer cette définition, après étude des différentes propositions (celle de l’UNPS est en leur possession). Cette coordination permettrait enfin la mise en place d’une suite à l’hospitalisation. Pour la DHOS, il existe une rupture forte entre les structures et le domicile : elle est créée par le libéraux, pour pallier à ce manque, une seule solution, les réseaux. De plus, il existe un problème de financement de la réunion de coordination et de suivi. Un groupe de travail existe aussi pour discuter de la gestion de la sortie d’hospitalisation (proposition UNPS aite par le GT2). L’enjeu est de connaitre les référentiels pour savoir quel malade dépend de qui (HAD, SSIAD, libéraux ...) Pour M. Hubert de Beauchamp, conseiller technique de la ministre, ce plan va permettre la mise en place de l’observatoire et a déjà permis la mise en place de certaines mesures. Ce plan fait aussi avancer la culture palliative. Enfin, le Dr. Régis Aubry, président du Comité National de suivi du développement des soins palliatifs et de l’accompagnement, a annoncé la journée mondiale des soins palliatifs en automne, avec présentation auinistère d’un film Les yeux ouverts, un colloque sur la fin de vie organisé par l’éducation nationale, visant à parler de cela à l’école. Une enquête sur la permanence des soins de nuit est en train de se faire, les conclusions devraient permettre d’éviter les hospitalisations répétées et les interventions des urgences non indispensables. La formation pluridisciplinaire en soins palliatifs sera faite par le DPC en début d’année prochaine, (voir doc. joint). Je vous fais grâce des débats internes, inintéressants. Si vous voulez aller plus soin, retrouvez le document résumant l’état d’avancement du plan sur www.onsil.fr. n Elisabeth Maylié VICE-PRÉSIDENTE ONSIL, REPRÉSENTE L’UNPS DANS CE COMITÉ PRISE EN CHARGE MÉDICALE DES PERSONNES INFECTÉES PAR LE VIH / TÉLÉCHARGEZ LE RAPPORT 2010 DU DR P YÉNI SUR WWW.ONSIL.FR EXTRAIT PAGE 401 > prise en charge extra hospitalière … La prise en charge en ville est cruciale et doit être envisagée en étroite collaboration avec les équipes hospitalières. Les médecins traitants (le plus souvent généralistes) interviennent dans le dépistage et le diagnostic de l’infection par le VIH. Leur mobilisation est essentielle pour réduire le retard au diagnostic. La majorité des patients traités sont stabilisés sur le plan immuno-virologique. Les co-morbidités associées au VIH (que les patients soient ou non traités) sont multiples et relèvent pour une grand part du champ de compétences de la médecine générale. Le généraliste intervient aussi pour coordonner l’ensemble des professionnels du champ sanitaire et social nécessaires à la prise en charge des personnes infectées par le VIH. Tous les généralistes doivent assurer, à l’égard des personnes à risque d’infection par le VIH et des personnes infectées par le VIH, les missions de soins de santé primaires définies par le consensus formalisé (CF) [19] publié en 2009. Certains généralistes ont acquis une compétence suffisante pour s’impliquer, à l’égard des personnes infectées par le VIH, dans des missions avancées. Leur rôle doit être reconnu et valorisé. Il est souhaitable que de nouveaux médecins de ville s’impliquent dans ces missions avancées… n En réponse à de nombreuses questions sur le cabinet secondaire > LA LÉGISLATION Code de la santé publique. Sous-section 1 Devoirs généraux. Version en vigueur au 29 juin 2010 Article R4312-33. L'infirmier ou l'infirmière doit disposer, au lieu de son exercice professionnel, d'une installation adaptée et de moyens techniques suffisants pour assurer l'accueil, la bonne exécution des soins et la sécurité des patients. Article R4312-34. L'infirmier ou l'infirmière ne doit avoir qu'un seul lieu d'exercice professionnel. Toutefois, par dérogation à cette règle, il peut avoir un lieu d'exercice secondaire dès lors que les besoins de la population, attes- L’infirmière libérale • n°143 septembre 2010 • 6 tés par le directeur général de l'agence régionale de santé, le justifient. L'autorisation d'exercer dans un lieu secondaire est donnée par le directeur général de l'agence régionale de santé, à titre personnel et non cessible. Elle est retirée par le directeur général de l'agence régionale de santé lorsque les besoins de la population ne le justifient plus, notamment en raison de l'installation d'un autre infirmier. Les dispositions du présent article ne font pas obstacle à l'application par les sociétés civiles professionnelles d'infirmiers et leurs membres de l'article R. 4381-88. n AU JOUR LE JOUR EXERCICE LIBÉRAL, ATTENTION piège à filles ! attirance pour un exercice libéral de la profession peut prendre parfois des chemins douteux et au final dangereux pour de jeunes collègues. Imaginons une jeune diplômée fraichement sortie de ses trois années de puberté hospitalière obligatoire avant une installation en libérale, ou un jeune et fringant infirmier la blouse immaculée et l’acné finissante, s’orientant, tout de rouge vêtus, un petit panier sous le bras, pour faire du libéral. Ces jeunes et beaux professionnels à l’avenir prometteur, que nous avons tous été un jour, se dirigent ainsi, le cœur naïf et l’âme innocente, vers cette immense forêt hostile et cruelle qu’est le travail en libéral. Leur première visite à Mère-Grand va les terrifier : « bla bla Urssaf, bla bla bla Carpimko, bla bla, Nomenclature, Ami, Ais, Onsil, bla bla bla, Responsabilité Civile Professionnelle, bla bla Conseil de l’ordre, Ars, Uncam, RSI, URPS, Cabinet… » Le monde des adultes est effrayant et commence à les inquiéter, les premiers symptômes de l’angoisse apparaissent pour arriver à la question cruciale : par où commencer ? Dans cette redoutable forêt, ce jeune gibier fragile mais plein d’énergie, inquiet mais volontaire, naïf mais soucieux d’apprendre, ce gibier donc, va dégager une odeur très forte pour tous les prédateurs. Attention danger ! Les loups sont entrés dans Paris ! Déguisés en Mère-Grand sexy, maquillée comme un carré d’as et arborant de fières devantures telles Au bon Soins, SosSecoursInfirmières, La compagnie du Coin, ces prédateurs diffusent une douce mélodie à peine susurrée mais qui traversent les bois en direction de nos jeunes et naïfs L’ jouvenceaux… « Ait confiiiiiaaaannnnccceeee », « ait confiiiiiaaaaannnnnncccceeeee » comme chantait Kaa le ssssserpent dans le livre de la jungle. « Allons jeunes tourtereaux, vous voulez travailler en libéral ? » - « Oui Madame » répondent-ils le doigt sur la bouche. - « Mais on trouve que c’est compliqué avec tout ces papiers ? » - « Oh oui Madame » - « Vous voulez que je vous aide ? » - « Oh oui Madame » Et voilà, l’étau se resserre, se referme, sur nos proies à la chair tendre. Et trois mois plus tard on les retrouve sur le trottoir à travailler pour « Madame », comme des prostituées bulgares dans leur camionnette. Le langage de ces structures qui se disent prestataire de services : « On fait de la publicité, on vous envoie des patients, on fait vos feuilles de soins et vous vous signez les feuilles ». Vous nous versez 875 € de caution, intitulée « lettre de change », vous vous signez pour 12 mois minimum et vous vous engagez à payer 900 € par mois pour notre prestation. Et si vous souhaitez partir il faut nous donner un préavis de deux mois. On vous fournit le matériel, une adresse de cabinet mais les patients ne vous appartiennent pas et vous n’avez pas le droit de retourner les voir sans passer par nous. Salariat déguisé, aucune indépendance professionnelle, la structure se dit « propriétaire des patients » (on croit rêver). Imaginons 900 € par mois sur une dizaine ou une vingtaine de contrats signés et vous avez largement de quoi payer des avocats pour faire peur aux jeunes IDELS. Mieux, ces prédateurs proposent aux plus ambitieux d’entre eux d’aller créer leur propre structure dans des zones vierges mais en reversant 50% des bénéfices à la maison mère et hop, le système pyramidal est en place, il y a celle qui bossent et ceux qui encaissent. Bien entendu, au bout de quelques mois beaucoup d’IDELS se rendent compte qu’elles ne peuvent pas payer 900 € par mois et s’en sortir financièrement, d’où la clause mise dans les contrats de SosSecoursInfirmières un an minimum et un préavis de deux mois pour freiner le turn-over du personnel. Les conditions mêmes de ce contrat ne respectant pas l’indépendance de l’infirmière doit entrainer un refus d’inscription au tableau de l’Ordre Infirmier pour non respect de l’indépendance de l’infirmière libérale. Puisqu’il est inscrit dans le contrat d’Infirmières Secours « que l’infirmière n’est en aucun cas propriétaire de la patientèle qui lui est confiée ». De même SosSecoursInfirmières défend son bout de trottoir et oblige les infirmières à signer une clause de non-réinstallation de 5 mois et 15 kms. Quant à ces collègues, ils se mettent dans l’illégalité pour le non-respect de l’Art.R4312-37 sur la publicité directe ou indirecte. Il va être grand temps de mettre fin à toutes ces sociétés qui dévoient la profession, sous prétexte de la moderniser. Même si nous savons tous que l’intérêt premier de ce genre de prestataire est uniquement financier en profitant de la naïveté plus ou moins réelle de certaines collègues. Pour étudier un contrat type d’SosSecoursInfirmières, taper Onsil sur le ouèb ! n Eric Gonzalez ONSIL CENTRE CONVENTIONS TYPE IDEL / SOSSECOURSINFIRMIÈRES L’avis de l’avocat conseil de l’Onsil … L’examen de la convention proposée par la société x type SosSecoursInfirmières me semble effectivement ne pas respecter les règles déontologiques et habituelles de la profession d’infirmière libérale. La convention ressemble à un contrat de travail de par les liens de subordination pouvant exister entre l’infirmière et la SARL. L’infirmière signataire travaille sur une clientèle qui lui est apportée exclusivement par la SARL, elle ne peut transmettre ni carte de visite, ni son téléphone personnel aux patients, de même, elle travaille dans le cadre d’une organisation qu’elle ne contrôle pas, notamment la prise de rendez-vous de lieux et d’horaires, l’utilisation de l’outil informatique pour la télétransmission et elle s’engage à respecter une clause de non concurrence. Tous ces éléments me semblent conforter votre analyse sur le non respect des réglementations de la profession d’infirmière libérale. Je relève cependant que ce genre de société semble se développer sans que les autorités de tutelle ne réagissent. D’ailleurs, je crois que l’Onsil et d’autres Syndicats se sont réunis pour attaquer judi- ciairement une société comparable. Je serais intéressé de connaître le résultat de cette procédure. Je me demande si la “politique de la Santé” ne va pas aller de plus en plus dans ce genre d’organisation permettant finalement de contrôler plus facilement l’activité des IDEL. Il faut donc combattre ce genre de pratique car cela déséquilibre les règles du jeu entre les professionnels respectant la réglementation et les autres, du moins tant qu’elles ne seront pas légalisées. Bien à vous, Michel Grillat, AVOCAT 49, rue Servient - 69003 LYON 06 67 61 75 78 - 04 78 14 23 23 L’infirmière libérale • n°143 septembre 2010 • 7 L’ONSIL COGRÈS 41 e CONGRÈS DE L’ONSIL À CUBA > DU 16 AU 23 mars 2011 THÈME Approche d’un système de santé différent En mars 2011 aura lieu le 41e Congrès annuel de l’Onsil. Ce sera l’occasion de fêter les 40 ans d’existence de notre syndicat. Pour cela, le Conseil d’Administration National vous propose un congrès extraordinaire à Cuba. Au-delà des clichés tropicaux, nous vous invitons à aller à la découverte d’un autre système de santé efficient et de rencontrer une population attachante. Extension possible du 23 au soir au 29 mars au matin (retour Paris le 30 mars). Coût supplémentaire 500 € par personne en chambre double tout compris sauf frais personnels. Auto-tour en minibus avec guide francophone. Comprenant la visite des villes de Santa Clara, Cayo Santa María, Trinidad, Guama y Vinales. L’assurance multirisques / pack qualité (45 € par personne) vous est vivement conseillée car en cas de dépassement du tarif (hausse du carburant par exemple) vous pourrez être remboursés de ces frais à hauteur de 150 €. L’inscription accompagnée de l’acompte de 30% et de l’assurance doit obligatoirement nous parvenir avant le 10 octobre 2010 de manière à garantir les prix. Toute annulation d’inscription entraînera la perte de l’acompte sauf certificat médical + assurance multirisques/pack qualité. Un second acompte sera à régler au 15 décembre 2010 et le solde au plus tard au 15 février 2011. BULLETIN D’INSCRIPTION 41e CONGRÈS INSIL À CUBA DU 16 AU 23 MARS 2011 À ENVOYER À Onsil - 4 rue Alaric II - 31000 Toulouse r Séjour du 16 au 23 mars 2011 en chambre double 1 375 € r Supplément chambre individuelle (sous réserve de disponibilité) 235 € OBLIGATOIREMENT r Assurance multirisques + pack qualité 45 € < ÀÀ REGLER L’INSCRIPTION r Tarif accompagnant (non adhérent) en chambre double 1 325 € r Extension du 23 au 29 mars 2011 en chambre double 500 € r Extension supplément chambre individuelle (sous réserve de disponibilité) 115 € SOIT UN TOTAL DE : ……………… € NOM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PRENOM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . NOM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PRENOM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . à Cuba CONGRES DE L’ONSIL 2011 Merci de cocher la ou les formule(s) choisie(s) MOIS DE MARS ✁ SEJOUR DU 16 MARS AU 23 MARS 2011 9 JOURS / 7 NUITS 2 nuits à La Havane en ½ pension Hôtel **** + 5 nuits à Varadero All Inclusive Hôtel ***** DEPART de PARIS (pré-acheminement possible) RETOUR à PARIS le 24 mars. COÛT : 1 375 € par personne en chambre double Ce prix comprend Le vol PARIS/LA HAVANE/PARIS (Air France), les taxes aériennes à ce jour, les transferts, la carte de tourisme (25 € à ce jour), les frais de réunion et l’hébergement en chambre double, demi-pension à La Havane, et en tout inclus à Varadero. Ces prix ne comprennent pas L’assurance multirisques/pack qualité : 45 € par personne, la taxe de sortie de Cuba à régler sur place : 25 CUC à ce jour, le port des bagages, les pourboires aux guides et chauffeurs et les dépenses personnelles. ADRESSE ................................................... CODE POSTAL TEL. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PORTABLE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . E-MAIL ........... VILLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .......................... @. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Conditions d’inscription : acompte de 30% + 45 € si option assurance multirisques / pack qualité (par chèque bancaire à l’ordre de l’Onsil) à verser à l’inscription. L’infirmière libérale • n°143 septembre 2010 • 8 L’ONSIL COMMUNIQUE EDUCATION THÉRAPEUTIQUE DU PATIENT ET PLURIDISCIPLINARITÉ PHOTOCOPIES LE SAVIEZ-VOUS ? 0,15 €par photocopie Quelle rémunération et pour qui ? si vous pratiquez le 1/3 payant et surtout si vous êtes… pharmacien ! Extraordinaire non ? l’Assurance Maladie rembourse des actes non médicaux, j’oubliais Roselyne est pharmacienne… À quand un ministre de la sante infirmier ? Combien de photocopies faitesvous par jour ? par mois ? par an ? Une par patient télétransmis plus un double pour garder dans les archives au cas la CPAM nous la réclamerait à nouveau, soit deux par patient. Multiplier par le nombre de patients. Combien de cartouches d’encre pour ces photocopies et ces télétransmissions ? Eh bien, alors n’hésitez pas et facturez à chaque patient 0,15 € même si vous envoyez le double de l’ordonnance en guise de photocopie ça marche quand même. Et le malade sera intégralement remboursé ou vous percevrez 0,15 € par photocopie facturée si vous pratiquez le tiers payant et surtout… si vous êtes pharmacien. T Un forfait se substituera à l’acte. Pour en savoir plus, téléchargez sur le site de l’Onsil le rapport sur l’éducation thérapeutique du patient. Extrait (page 47 et 48) pour savoir comment les politiques prévoient enfin de financer notre rôle propre, c’est savoureux ! Retrouver le texte sur www.onsil.fr Tarifs de nuits la CNAMTS répond > L’article 14 des dispositions générales de la NGAP permet, lorsque, en cas d'urgence justifiée par l’état du patient de percevoir une majoration – en sus des honoraires normaux – pour les actes effectués la nuit ou le dimanche et jours fériés. Pour les actes infirmiers répétés, ces majorations ne peuvent être perçues qu’autant que la prescription du médecin indique la nécessité impérieuse d’une exécution de nuit ou rigoureusement quotidienne. Sans prescription médicale précisant le caractère impérieux d'une exécution de nuit, il n'est donc pas possible de coter une majoration. n PAM / CAM > What is it ? Précisions pour ceux qui recevraient des lettres des caisses contenant ces sigles : Les codes PAM et CAM sont des codes nature prestation utilisés lors de la liquidation. Ils correspondent à des chapitres différents de la LPP (Liste des produits et prestations remboursables par l'Assurance Maladie). Le code PAM correspond aux pansements et le code CAM aux matériels et appareils de contention. n ,QÀUPLqUHV,QÀUPLHUVOLEpUDX[ DÉCHARGEZ Notre N otre offre offre «Ad «Administrative» ministrative» ministra tive» VOUS DE Facturation F acturation VOS TÂCHES ADMINIST S RA AT TIV VES ADMINISTRATIVES ET DE GESTION Prise en charge totale de v votre otre facturation facturation en SésameVitale en mode dégr adé/sécurisé dégradé/sécurisé Sésam vitale L’établissement L ’établissement et l’envoi l’envoi de vos vos feuilles de soins électroniques Relance R elance Relance R elance des impa impayés yés auprés des caisses et des mutuelles Nous vous proposons aussi offre o ffre «AGA-C «AGA-Compta-Conseil» ompt mpta-C a-Conseil» Tél : 0 950 393 030* $GKpVLRQjXQH$*$SRXUEpQp¿FLHUG¶DYDQWDJHV¿VFDX[ $GKpVLRQjXQH$*$SRXUEpQp¿FLHUG¶D YDQWDJHV¿VFDX[ 7HQXHGHFRPSWDELOLWpYLVpSDUXQH[SHUWFRPSWDEOH 7 HQXHGHFRPSWDELOLWpYLVpSDUXQH[SHUWFRPSWDEOH &RQVHLOG¶RSWLPLVDWLRQ¿VFDOHHWVRFLDOHDVVLVWDQFHMXULGLTXH *coût d’une communication locale FRQWDFW#LQ¿VHUYLFHIU ZZZLQ¿VHUYLFHIU ZZZ LQ¿VHUYLFHIU Présence na nationale, tionale, 10 ans d’e d’expérience, xpérience, Gestion per personnalisée sonnalisée , Honor Honoraires aires déductibles de votre votre Chif Chiffre fre d’af d’affaires faires L’infirmière libérale • n°140 décembre 2009 • 9 ACTUALITÉ PROPRIÉTÉ DU DOSSIER DE SOINS E Interrogés par l’Onsil > la CNAMTS et l’Ordre répondent UNCAM Les règles professionnelles concernant le dossier de soins sont propres à chaque profession de santé. En l’état actuel de la réglementation, seul l'article R. 4312-28 du code de la santé publique apporte des précisions sur le dossier de soins infirmiers : « L'infirmier ou l'infirmière peut établir pour chaque patient un dossier de soins infirmiers contenant tous les éléments relatifs à son propre rôle et permettant le suivi du patient. L'infirmier ou l'infirmière, quel que soit son mode d'exercice, doit veiller à la protection contre toute indiscrétion de ses fiches de soins et des documents qu'il peut détenir concernant les patients qu'il prend en charge. Lorsqu'il a recours à des procédés informatiques, quel que soit le moyen de stockage des données, il doit prendre toutes les mesures qui sont de son ressort pour en assurer la protection, notamment au regard des règles du secret professionnel. » La conservation du dossier de soins infirmiers relève donc de la responsabilité de l'infirmier. Si sa tenue en milieu libéral n'est pas rendu obligatoire par les dispositions réglementaires, l'ANAES a pu préconiser son utilisation dans une recommandation de juin 1997 dans un objectif d'optimisation de la qualité des soins et de facilitation de la prise en charge du patient. Elle a également recommandé que ce dossier soit conservé au chevet du patient, afin que l'ensemble des intervenants puissent y avoir accès. Rien n'interdit en soi qu'il soit conservé au cabinet de l'infirmier après décès du patient, dès lors que les conditions de confidentialité sont respectées. ORDRE Qui en est le propriétaire ? En premier lieu, il convient de rappeler que la constitution du dossier de soins infirmiers ne constitue pas une obligation réglementaire mais une possibilité prévue par l’article R431228 du Code de la Santé Publique qui dispose que : « L'infirmier ou l'infirmière peut établir pour chaque patient un dossier de soins infirmiers contenant tous les éléments relatifs à son propre rôle et permettant le suivi du patient. » En revanche, dans les centres de soins infirmiers, en vertu de l’article D6323-18, « un dossier de soins est constitué pour chacun des patients ; y figurent le relevé des prescriptions médicales, les protocoles thérapeutiques, le nom de l'infirmier ou de l'infirmière, la nature, la date et la cotation des actes effectués ainsi que les éventuels incidents survenus lors de l'accomplissement de ces actes. » La marque de l’obligation est ici clairement présente. Egalement, les conventions signées entre les infirmiers libéraux et les services de soins infirmiers à domicile doivent obligatoirement contenir une clause selon laquelle l’infirmier s’engage dans la tenu des dossiers de soins des patients dont il a la charge. Enfin, il est important de rappeler que l’article R1112-2 inclut « le dossier de soins infirmiers ou, à défaut, les informations relatives aux soins infirmiers » dans le dossier médical des établissements de santé. Mis à part les cas cités ci-dessus, la tenue d’un dossier de soins n’est pas une obligation. Cela n’empêche pas les professionnels libéraux (puisqu’en établissement de santé la tenue du dossier médical est réglementée) de conserver des informations écrites concernant les soins dispensés aux patients. À cet égard, l’article R4312-28 dispose que « L'infirmier ou l'infirmière, quel que soit son mode d'exercice, doit veiller à la protection contre toute indiscrétion de ses fiches de soins et des documents qu'il peut détenir concernant les patients qu'il prend en charge. Lorsqu'il a recours à des procédés informatiques, quel que soit le moyen de stockage des données, il doit prendre toutes les mesures qui sont de son ressort pour en assurer la protection, notamment au regard L’ARRÊTÉ DU 23 JUIN 2010 RELATIF À LA FORMATION PRÉPARANT À LA FONCTION D’ASSISTANT DE SOINS EN GÉRONTOLOGIE Ou comment Mme Annie Podeur nous dépossède de notre rôle propre ARTICLE 1. La formation préparant à la fonction d’assistant de soins en gérontologie est accessible aux aides-soignants (AS) et aux aides médico-psychologiques (AMP) en situation d’exercice effectif auprès de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de pathologies apparentées. Cette formation vise à l’acquisition des compétences prévues par le référentiel de compétences, au regard du référentiel d’activités, figurant respectivement en annexes I et II du présent arrêté. Elle est d’une durée de 140 heures et doit être suivie en totalité, sans possibilité d’allègements, y compris pour les professionnels disposant déjà d’une partie des compétences visées. Elle est organisée en périodes discontinues, sur une amplitude de douze mois maximum, pour permettre l’alternance entre formation et exercice professionnel. ARTICLE 2. Le cahier des charges définissant les conditions et modalités de la mise en œuvre de cette formation ainsi que le référentiel de formation figurent en annexes III et IV du présent arrêté. L’infirmière libérale • n°143 septembre 2010 • 10 des règles du secret professionnel. » Par conséquent, le professionnel reste seul « responsable » des fiches de soins et documents ou du dossier de soins concernant ses patients. Il peut recourir à des procédés d’archivage y compris informatiques mais reste responsable de la protection des données et doit tout mettre en œuvre pour garantir le secret professionnel. Un infirmier peut il en prendre des feuilles pour les archiver ? L’infirmier peut disposer à sa guise des éléments d’information (fiches de soins ou autres) concernant ses patients du moment qu’il garde à l’esprit qu’il est seul responsable de ceux-ci. Il peut recourir à des procédés d’archivage y compris informatiques mais reste responsable de la protection des données et doit tout mettre en œuvre pour garantir le secret professionnel. L’infirmier doit être à même de répondre au droit d’accès du patient prévu par l’article L1111-7 du Code de la Santé Publique dans le délai maximal de huit jours suivant la demande (délai porté à 2 mois lorsque les informations médicales datent de plus de cinq ans). Peut il le garder a son cabinet après le décès du patient ou après arrêt des soins? Non seulement il peut mais il doit conserver le dossier ou les documents bien qu’aucune disposition n’exige que ce soit dans le cabinet (ce peut-être en un lieu d’archivage). En tout cas l’infirmier doit être à même de conserver ces documents et de répondre au droit d’accès. Aucune durée de conservation n’est fixée par la loi ou les décrets, il faut donc se fonder sur les délais de prescription. En matière civile la durée correspondant à la prescription des actions en responsabilité est de 10 ans à compter de la consolidation du dommage (article L 1142-28 du CSP) mais la notion de consolidation étant imprécise car différente de la réalisation du dommage, une conservation plus longue, de l'ordre de 30 ans, est recommandée. n en bref CONGRÈS DE L’AUTISME Auditorium de l’Hôtel de Ville de Paris - Samedi 2 octobre 2010 de 9h à 18h JOURNÉE DE FORMATION À BESANÇON Réflexion sur les soins palliatifs et l’accompagnement post-mortem, pour mieux aider les mourants et les morts. Samedi 4 décembre 2010 ENQUETE LUXOPUNCTURE LUXOMED, fabricant d’appareils médicaux, présente la LUXO®, réflexothérapie par rayonnement infrarouge, pour les prises en charge suivantes : Surpoids, tabagie, stress publi-information Cette technique traite les dépendances alimentaires et tabagiques, ainsi que l’anxiété, en agissant sur les points réflexes du corps sans douleur, ni risque médical, ni effet secondaire. En établissant des protocoles précis et complets pour des soins hors convention qui touchent près de 70 % de la population, Luxomed propose depuis 2000 aux Infirmiers Libéraux un complément d’activité facile à mettre en place en cabinet au terme de 5 heures de formation. Et les taux de satisfaction sont très élevés. La presse santé et la presse féminine ont d’ailleurs largement présenté la Luxo. « L’Infirmière Libérale » et s’être renseignés sur le sérieux de l’offre, ils se En 2010, ELLE, Madame Figaro, Télé Star sont autant de grands titres natio- sont lancés. Après 3 mois d’activité, Mme Del Grosso nous fait remarquer naux qui ont présenté au grand public les bienfaits de la Luxo. que les patients sont vraiment satisfaits : « Je fais beaucoup de sevrage tabagique… et cela marche. Je com- Au niveau de la profession, cela fait des mence aussi la relaxation et l’amincis- années que nous présentons, dans les sement. En fait, à l’origine, mon mari, colonnes de l’Infirmière Libérale, la Luxo, vue Infirmier Libéral, voulait développer une du côté des infirmiers et des infirmières. seconde activité. Après réflexion, j’ai Nombreux sont les confrères et les consoeurs décidé de l’accompagner, et moi aussi qui se sont mis à la Luxo. Les résultats sont je fais de la Luxo ! Comme on débute, unanimes : même s’ils avaient un peu peur de c’est surtout le bouche-à-oreille et notre se lancer au début, le jeu en vaut la chandel- site internet qui nous apportent la clien- le. Aujourd’hui, la Luxo est entrée à part tèle. » Enfin, lorsqu’on lui demande s’ils entière dans leurs activités. recommanderaient la Luxo à des confrères, la réponse est franche : Ainsi, Philippe Guillon, Infirmier Libéral à Sathonay, dans le 69, s’est lancé en « Oui, du moment, qu’on ne s’installe pas à côté de chez nous ! ». 2003. A l’origine, il voulait se diversifier. La relation entre l’Infirmier Libéral et son patient se situe principalement sur le plan du traitement de la douleur et des soins. Avec la Luxo, nous sommes dans le cadre de la prévention et du bien être. « Il est donc clair que nous ne rencontrons pas le même type de J.S., Infirmière dans l’Aube (10), et épouse d’Infirmier Libéral. En 2008, elle a décidé de pratiquer la Luxo : « Avec 3 enfants, je ne voulais plus sacrifier ma vie de famille pour ma vie professionnelle. J’ai donc décidé patient ». Philippe Guillon propose tous les types de travailler à mi-temps, en Luxo exclusivement. Je fais surtout de l’amin- de cures pour lesquelles la Luxo est cissement, et le bouche à oreille fonctionne parfaitement. J’exerce à la cam- adaptée : Amincissement, sevra- pagne… et ce n’est pas un handicap ! ». Lorsqu’on lui demande son avis Les Infirmier(es) ont la parole ! ge, ménopause, ... Comme les patients sont satisfaits, le bouche à oreille fonctionne pour des confrères et des consoeurs qui souhaitent développer cette activité, elle est vraiment positive : « Pour celui qui veut diminuer son temps de travail en tant qu’infirmier, alors la Luxo est vraiment une bonne solution ». très bien. Même des médecins lui envoient Sophie Emile pour L’Infirmière Libérale des patients pour des problèmes d’obésité ou de tabagie. Grâce à son site Plus d’infos : Luxomed, Tél : 03 20 30 60 88, www.luxomed.com internet (www.luxosathonay.com), les patients comprennent facilement les bienfaits de la Luxo. En 2008, Philippe a passé la vitesse supérieure et s’est décidé à ouvrir son Centre Luxo. « Financièrement c’est rentable… mais ce n’est pas le plus important, nous confie-t-il. Ce qui compte c’est que les patients commencent à comprendre qu’ils ont un capital santé à gérer. De la même façon qu’ils ont un capital immobilier, ou un capital financier, ils doivent optimiser leur capital santé. C’est pourquoi des centres comme le mien répondent complètement à la demande actuelle ». « tout nouveaux » dans la Luxo. Après avoir vu une annonce dans Parc Eurasanté - 310, rue Jules Vallès - 59120 LOOS Tél. : +33(0)3 20 30 60 88- Fax : +33(0)3 20 12 95 18 [email protected] - www.luxomed.com juin 10 M. Del Grosso, Infirmier Libéral à Cuers, dans le Var (83), et son épouse, sont un max de facilités, un max de temps gagné ! € 299 /an soit 24,90€/mois Le logiciel + L’aide au démarrage + Les mises à jour + L’assistance téléphonique Logicmax®, 20 ans d’expérience au service du monde infirmier, vous garantit un logiciel de gestion performant agréé Mac et PC. > Un max de liberté professionnelle Interface simple et conviviale, partage des informations avec vos confrères, gestion à distance… > Un max de services tout compris , à proposer seul éditeur une soluti on agréée Ma c et son exte nsio vers iPhon n e. Contactez-nous vite au 02 40 69 66 62 ou sur www.logicmax.com/infimax > Un max de sérénité Gestion automatique de vos télétransmissions, agrément SESAM-Vitale 1.40, sauvegarde quotidienne… Juin 2010 - 15253 Envie d’un Mac d’un iPho ou ne ? Logicmax® Hotline, transfert de vos dossiers patients, aide personnalisée au démarrage…