2. L`approche néo

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Economie Internationale
Les nouvelles théories du commerce
international
Chahir Zaki
FESP
Second Semestre, 2014
Plan
1.
2.
3.
4.
5.
Introduction
Approche néo-factorielle
Approche néo-technologique
Approche par la concurrence imparfaite
Conclusion
Plan
1.
2.
3.
4.
5.
Introduction
Approche néo-factorielle
Approche néo-technologique
Approche par la concurrence imparfaite
Conclusion
Introduction
La réalité des échanges n’est pas conforme
aux prescriptions des théories traditionnelles
du commerce international!
1- Au niveau des pays
• Le commerce international est essentiellement un
commerce entre pays développés:
• L’Amérique du nord et l’Europe occidentale sont à l’origine
de 56,2 % des exportations en 2007 (58,6% en 1986).
2- Au niveau des secteurs
• Le commerce international reste principalement
un commerce « intra-branche »:
– L’essor du commerce de produits manufacturés entre
pays développés entraîne le développement d’une
forme nouvelle de commerce : l’échange intrabranche.
– C’est un échange croisé (entre deux pays), d’un
montant équivalent, de produits appartenant à une
même branche (à un même secteur d’activité).
Mesure du commerce intra-branche
• L’indicateur le plus utilisé pour mesurer l’intensité de
l’échange intra-branche d’un pays avec le reste du
monde est l’indicateur de Grubel et Lloyd qui s’écrit :
I = 1 – [somme des valeurs absolues des soldes par
branche]/[exportations totales + importations totales]
• Lorsque l’intra-branche est important, les soldes des
branches sont faibles en valeur absolue, relativement au
commerce total du pays représenté par la somme des
exportations et des importations totales.
Mesure du commerce intra-branche
Mesure du commerce intra-branche
• Valeur de l’indice:
– Echange intra-branche si l’indice est proche de 1.
– Echange inter-branche si l’indice proche de 0.
• Ceci dépend évidemment du degré de
décomposition de l’activité économique par
branche:
– Plus on désagrège, plus on a tendance à avoir du
commerce intra-branche.
– Ex: S’il n’y a qu’une seule branche tout l’échange est
intra-branche.
En réalité
• Fontagné et Freudenberg (1999): les échanges entre deux
pays relatifs à un produit sont croisés lorsque le montant du
flux minoritaire (le moins élevé) est supérieur ou égal à
10% du flux majoritaire.
– En dessous de ce seuil, les échanges sont considérés comme
univoques (50 % dans la zone euro).
– Les échanges croisés intra-branche peuvent alors être distingués
en deux catégories.
• S'ils portent sur des produits similaires, dont le prix à l'exportation et à
l'importation diffère de moins de 15%, leur seule différence est une
différence de variété, on parle alors de différenciation horizontale
(15% dans la zone euro).
• En revanche, si pour une même variété, les prix à l'exportation et à
l'importation diffèrent de plus de 15%, on considère que les produits
sont de qualité différente et on se réfère alors à la différenciation
verticale (35% dans la zone euro).
Récapitulatif
• Le commerce international d'un pays se
décompose en une partie équilibrée
(commerce intra-branche) et le solde
(commerce inter-branche).
– Les échanges inter-branches sont en grande partie
expliqués par les théories traditionnelles du
commerce intra-branche (Ricardo et HOS).
– La partie intra-branche est expliquée par les
théories modernes (concurrence imparfaite)
Remise en cause de la fonction de
production
• On peut distinguer trois familles de remise en cause
des hypothèses concernant la fonction de production :
1. L’approche néo-factorielle généralise le concept de
facteurs de production et dépasse le cadre étroit
d’une fonction de production fondée uniquement sur
les deux facteurs de production que sont le travail et
le capital,
2. L’approche néo-technologique introduit le concept
d’innovation et donc de pays innovant,
3. L’approche des rendements croissants remet en
cause l’hypothèse de rendements d’échelle constants
et introduit la notion de concurrence imparfaite.
Plan
1.
2.
3.
4.
5.
Introduction
Approche néo-factorielle
Approche néo-technologique
Approche par la concurrence imparfaite
Conclusion
A- L’approche néo-factorielle
• Cette approche généralise dépasse le cadre étroit
d’une fonction de production fondée uniquement
sur les deux facteurs de production que sont le
travail et le capital.
• Ainsi, elle permet de résoudre le paradoxe de
Léontief.
• Elle se fonde sur le relâchement de l'hypothèse
d'homogénéité du facteur travail en distinguant
le capital humain du travail non-qualifié.
A- L’approche néo-factorielle
• Keesing (1968) distingue huit catégories de
travailleurs:
scientifiques
et
ingénieurs,
techniciens et dessinateurs industriels, autres
cadres, dirigeants non cadres, machinistes,
électriciens et mécaniciens, autres travailleurs
manuels qualifiés, employés de bureau,
travailleurs non qualifiés.
• Il mesure la part du travail qualifié (travailleurs
des catégories 1 à 3) d'un milliard de dollars
d'exportations et d'un milliard de dollars de
substituts d'importations pour 14 pays en 1962.
A- L’approche néo-factorielle
• Wood (1984) montre que l’échec des tests
s’explique par le traitement du capital comme un
facteur internationalement immobile, comme la
terre.
• En réalité, dans les économies modernes, les
échanges internationaux de biens d’équipement
et les flux financiers internationaux illustrent la
mobilité internationale du capital.
• Un test du modèle HOS doit donc se fonder
uniquement sur les facteurs internationalement
immobiles : la terre et le travail.
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2.
3.
4.
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Introduction
Approche néo-factorielle
Approche néo-technologique
Approche par la concurrence imparfaite
Conclusion
A- L’écart technologique
• Posner (1961) observe que de nouveaux produits
et de nouveaux processus sont développés en
permanence. Le pays dans lequel ces innovations
interviennent bénéficie alors d’un avantage
absolu sur ses partenaires pendant un certain
temps sur ce type de produits ; il pourra les
exporter.
• Ces nouveaux produits sont ensuite imités, à
cause de la diffusion de la technologie, mais le
processus continue du fait de l’apparition de
nouvelles innovations.
A- L’écart technologique
• Le déterminant du commerce international
réside donc dans l’écart technologique entre
les pays: les pays en avance exportent des
biens intensifs en nouvelles technologies et les
autres des produits banalisés.
• L’analyse de Posner peut être vue comme une
généralisation et une dynamisation du modèle
de Ricardo.
A- L’écart technologique
• Krugman (1979), dans son modèle, considère deux pays
ou zones : les pays du Nord et les pays du Sud.
Contrairement au Sud, le Nord innove.
• Il montre comment de nouvelles industries doivent
émerger en permanence au Nord, dans le but de
maintenir le niveau de revenu de cette zone, les
industries nouvelles déclinant et disparaissant tôt ou
tard face à la compétition des bas salaires des pays du
Sud.
• Pour Krugman, le monopole technologique du Nord est
continuellement érodé par les transferts technologiques
et ne peut être maintenu que par des innovations
constantes dans de nouveaux produits.
B- Le cycle du produit de Vernon
• Dans sa théorie du cycle de vie du produit,
Vernon montre que le commerce international
s’explique par la dynamique du monopole
d’innovation.
• C’est une extension du modèle de Ricardo
• Il relie l’évolution de la nature du produit tout au
long de son cycle de vie avec la place de ce
produit dans la structure du commerce
international.
• Le produit peut connaître trois ou quatre phases :
une phase d’émergence, de croissance, de
maturité et de déclin.
B- Le cycle du produit de Vernon
B- Le cycle du produit de Vernon
• Dans sa première phase le produit est intensif en
technologie (dans le pays leader), puis sa croissance et
sa production de masse nécessitent une forte intensité
en capital (dans les pays suiveurs), enfin les phases de
maturité et de déclin caractérisent un produit banalisé
et intensif en main d’œuvre (dans les pays en
développement).
• Si le produit est d’abord fabriqué pour son marché
intérieur (1è phase), il est ensuite exporté (2è phase),
la firme et le pays innovateurs profitant à l’étranger de
leur monopole technologique temporaire.
B- Le cycle du produit de Vernon
• Enfin les exportations se ralentissent du fait des
imitations à l’étranger, puis s’arrêtent. Le produit
devenu complètement banalisé peut même être
alors importé en provenance d’un pays moins
développé.
• Au cycle de vie du produit correspond ainsi un
cycle du commerce international, les produits en
début de cycle seront exportés par les pays en
avance technologique (USA), les produits en fin
de cycle seront exportés par les pays abondants
en travail peu qualifié (Chine).
B- Le cycle du produit de Vernon
• Trois groupes de pays peuvent être
considérés: le pays innovateur, les pays
développés suiveurs et les pays en voie de
développement.
• Le cycle du produit étant décalé dans le
temps, pour ces différents pays en fonction de
leur niveau respectif de développement, on
obtiendra ainsi une dynamique des échanges
internationaux.
Plan
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2.
3.
4.
5.
Introduction
Approche néo-factorielle
Approche néo-technologique
Approche par la concurrence imparfaite
Conclusion
Approche par la concurrence imparfaite
• L’approche des rendements croissants remet en
cause l’hypothèse de rendements d’échelle
constants et introduit la notion de concurrence
imparfaite.
• Economies d’échelle: lorsqu’une augmentation de
l'ensemble des facteurs de production (capital et
travail) entraîne une hausse plus que
proportionnelle de la production. Une croissance
de 10% entraîne une augmentation de plus de
10% de la production. Ce phénomène a été exclu
des approches traditionnelles qui raisonnent en
concurrence pure et parfaite.
2 Types d’économies d’échelle
• Economies d’échelle externes: la production augmente
proportionnellement à l’utilisation des inputs au sein de
chaque firme, mais plus que proportionnellement au sein
de la branche:
– La productivité dépend de facteurs extérieurs à la firme
– La firme continue à fixer son prix au coût marginal apparent.
– Le coût marginal de production baisse avec la production
globale du secteur alors que pour chacune des firmes les
rendements sont constants.
– Par exemple, on peut imaginer que le coût marginal d’un
producteur de vêtements baisse avec l’augmentation du nombre
total de producteurs dans le pays : chacun des producteurs
apprend des expériences diverses des firmes qui l’entourent
dans le même secteur, même si aucune firme n’a en réalité
investi pour engendrer cette baisse du coût de production.
2 Types d’économies d’échelle
• Economies d’échelle internes: la production augmente
plus que proportionnellement à l’utilisation des inputs.
– La taille des firmes devient un atout (coûts plus bas);
– A l’origine de rentes de monopole;
– Ou au minimum d’une tarification différente de celle de
CPP (il faut couvrir les coûts fixes à l ’origine des
rendements croissants).
– Plus une firme produit, plus le coût de production unitaire
baisse. On parle alors d’économies d’échelle internes, car
l’augmentation de productivité vient de ses propres
décisions.
• Dans tous les cas la taille du marché compte.
2 Types d’économies d’échelle
• L’existence d’économies d’échelle externes
permet d’expliquer pourquoi un commerce interbranche est possible entre deux pays similaires,
tout en conservant un cadre de concurrence pure
et parfaite.
• En revanche, le recours à des modèles de
concurrence imparfaite, où les économies
d’échelle sont internes à la firme, est nécessaire
lorsque l’on souhaite analyser le commerce intrabranche.
Economie d’ échelle internes
• L’existence de rendements d’échelle croissants est
généralement incompatible avec la concurrence
parfaite et l’équilibre concurrentiel.
• Une fonction de coût à rendements croissants est
celle avec un coût fixe
Economie d’ échelle internes
Economie d’ échelle internes
• En concurrence parfaite, nous avons égalité du prix et
du coût marginal : p = c.
• Si l’on trace une courbe de demande standard, on
s’aperçoit graphiquement que les firmes feront des
pertes puisque sur chacune des Xc unités produites, les
firmes font une perte égale à la différence entre le prix
et le coût unitaire qui est ici égal au coût moyen en
raison du coût fixe (p − AC).
• La perte totale si le secteur pratique des prix égaux au
coût marginal est donc représentée par l’aire hachurée
de taille Xc(p−AC).
• Les profits:
Récapitulatif
• La concurrence parfaite est incompatible avec des rendements
croissants internes à la firme, pour autant le monopole n’est pas la
seule configuration possible à l’équilibre.
• On peut avoir une solution intermédiaire. Il s’agit de la concurrence
monopolistique: coexistence de comportements de type
monopolistique tout en maintenant une certaine concurrence entre
les producteurs.
• En l’absence de barrières à l’entrée, cela incitera des entrepreneurs à
investir dans le secteur pour s’accaparer une part de ce profit. S’il est
facile de créer une firme sur ce marché, il y aura des entrées. Chaque
nouvel entrant capture une partie de la demande adressée aux firmes
en place. En conséquence, la demande adressée à chaque firme se
déplace vers la gauche jusqu’à être tangente à la courbe AC et assurer
des profits nuls. C’est la solution de la concurrence monopolistique
Concurrence Monopolistique:
Hypothèses
• On suppose que les deux pays sont strictement identiques
en tous points, et en particulier en termes de technologie,
de dotations factorielles et de taille → aucune raison «
traditionnelle » de commercer dans ce contexte.
• Toutes les variétés sont symétriques. Cela signifie que les
consommateurs leur accordent la même préférence et que
leur production implique les mêmes coûts: les firmes
peuvent en monopole sur leur variété.
• Traiter les prix des firmes rivales (autres variétés) comme
donnés, ce qui suppose que l’impact que les firmes ont sur
le marché dans son ensemble est négligeable et donc que
le nombre de firmes est très important.
Concurrence Monopolistique:
Hypothèses
• On suppose la libre entrée des producteurs, ce
qui mène à une situation de long terme où les
profits sont nuls. Chaque entreprise se comporte
en monopoleur alors qu’en réalité elle est
confrontée à la concurrence d’autres entreprises :
d’où le nom de concurrence monopolistique
donné par Chamberlin.
• Les consommateurs demandent l’ensemble des
variétés disponibles: Dixit et Stiglitz (1977) avec le
goût pour la variété et Lancaster et Helpman
(1981) avec la variété des goûts.
Concurrence Monopolistique:
Enoncé
• Lorsque, au niveau agrégé, les pays expriment un
goût pour la variété, cela entraîne du commerce
intra-branche de biens similaires si ces biens sont
produits à rendements croissants.
• En effet, la structure de marché de concurrence
monopolistique assure que chaque pays produit
des variétés différentes ; chaque pays demandant
de toutes les variétés disponibles, il y a alors une
explication simple de l’existence de commerce
intra-branche
Concurrence Monopolistique:
Modèle
• Une demande adressée à la firme représentative:
X = S [ 1/n - (P-P*)/b]
(1)
C =F+ cX.
(2)
X les ventes de la firme, S les ventes totales du secteur, n le nombre
de firmes, P le prix de la firme représentative , P* le prix moyen du
secteur et b un paramètre représentant la sensibilité de la demande
par rapport au prix.
• dX/dS>0 la demande est fct croissante de S, la taille du marché
• dX/dP* >0 si le prix des autres entreprises augmentent, la
demande pour la firme augmente
• dX/dp < 0 effet prix
• dX /dn < 0 effet concurrence. Plus il y a de firme plus la
demande résiduelle de chaque firme diminue.
Concurrence Monopolistique:
Modèle
• La présence d’un coût fixe indique que le coût
unitaire va diminuer avec le nombre d’unités
produites. C’est ce coût fixe qui va entraîner les
économies d’échelles.
• Plus on produit et plus on va être rentable.
coût moyen=CM= C/X = F/X + c
dCM/dX = -F/(X2) < 0
Le coût moyen décroît avec la quantité X vendu
Concurrence Monopolistique:
Modèle
• En remplaçant (2) dans (1), et en considérant que les
firmes sont symétrique et que donc P=P*, on obtient :
X=S/n
• En remplaçant dans le coût moyen :
coût moyen=CM= C/X = Fn/S + c
dCM/dn > 0
• Interprétation : Une augmentation du nombre de firme
implique une baisse de la demande adressé a chaque firme
et donc une baisse de la production, ce qui implique, une
augmentation du prix de chaque firme. Moins d’économie
d’échelle entraîne une hausse du coût moyen de
production.
Concurrence Monopolistique:
Modèle
• La fonction de demande inverse est simplement le prix en
fonction de la demande.
X = S [ 1/n - (P - P*)/b]
X/S - 1/n = - (P - P*)/b
P=(1/n - X/S)*b+P*
dP/dn <0 → effet concurrence
dP/ds >0 → effet demande
dP/dP* >0 → effet marges. Si le concurrent augmente ces
prix, l’entreprise peut aussi augmenter ces marges.
dX/dP <0 → rendements d’échelles
Concurrence Monopolistique:
Modèle
• Revenu marginal :
Revenu total :
RT = XP = X [(1/n - X/S)*b+P*]
RT = (X/n - X2/S)*b+X.P*]
Rm = dRT / dX=b(1/n – X/S) +P*-bX/S
Rm = P – bX/S
• Maximisation du profit :
Profit = recette totale – Coût total
= X.P – CT = X.P – CmX – CF
La maximisation du profit est obtenue tel que :
dProfit/dX=0 → dRT/dX – dCT/dX = 0 → Rm = Cm
• Rappel :
coût total est C = F+ cX. → Cm= dC/dX = c
Rm = Cm => P – b.X/S=c → P=c + bX/S
Prix est supérieur que le coût marginal
Or S/n = X => X/S = 1/n
P = c + b/n (a)
• A long terme il faut rembourser le CF, les profits opérationnels (hors coût
fixe) peuvent être >0 mais le profit total doit être =0 L’ajustement va se faire
par la condition de libre entrée sur le marché :
X.P – CT =0
X.P –Cm.X – CF
P=CF/X - Cm
P= CM= F/X + c (b)
A long terme le prix n’est pas égal au coût marginal mais au coût moyen.
(a) et (b) => P = F/X + c = c + b/n
Concurrence Monopolistique
•
On considère le pays B où les ventes annuelles sont superieures.:
– Le pays B est un plus grand marché.
– Cela implique que le pays B peut avoir plus d’entreprise produisant
plus que dans le pays A et ayant un prix moins élevé, du fait de la
présence d’économies d’échelles.
– Plus d’entrée implique plus de concurrence et donc des prix plus faible
– Plus de demande implique une production / firme plus élevé et donc
des prix plus faible
• Si les pays A et B peuvent échanger le bien en question sans coûts
entre eux, créant ainsi un nouveau marché, intégré, avec des
ventes totales plus élevées:
Nombre de firmes
Na<Nb<Nab mais Nab<Na+Nb: effet de rationalisation
Prix
Pa>Pb>Pab
Gains à l’echange
1.
2.
3.
4.
L’effet pro-compétitif : avec l’ouverture, les producteurs sont
confrontés à un nombre de concurrents plus importants et voient
donc leur pouvoir de marché se réduire, ce qui bénéficie au
consommateur.
L’effet d’échelle: l’ouverture permet aux firmes d’avoir accès à un
plus grand nombre de consommateurs. Comme les rendements
sont croissants, les firmes abaissent leur coût de production
moyen.
L’effet de rationalisation: Certaines firmes vont être forcées de
fermer. La production de certaines firmes va être remplacée par
une production de firmes plus efficaces.
L’effet de variété: Pour les produits différenciés, l’ouverture au
commerce international va permettre de créer un effet variété. Si
les consommateurs ont tendance à aimer consommer de
nombreuses variétés d’un même bien, avoir accès à de nouvelles
variétés produites à l’étranger leur sera bénéfique.
Concurrence Monopolistique
Le Diamant de Porter
• Un des modèles les plus connus qui relie le succès des Industries aux
facteurs systémiques associés à la compétitivité est le Modèle du Diamant
de Porter.
• Dans son livre L'avantage concurrentiel des nations, Porter développe le
concept de “cluster” d’entreprises pour expliquer la plus grande
productivité des entreprises.
• Un cluster est défini comme “un groupe, géographiquement proche,
d’entreprises interconnectées et d’Industries associées, dans un secteur
particulier, reliées par des caractéristiques et complexités communes.”
• L’étude de Porter montre que les entreprises compétitives surgissent plus
facilement (propice), là où il existe des clusters de compagnies
relationnées ou concurrentes et où les conditions additionnelles sont
présentes. Ces conditions, rendues populaires dans le “Diamant de
Porter” incluent:
– Conditions des facteurs, tels que main d’oeuvre qualifiée et infrastructure;
– Conditions de la demande, particulièrement sur le marché local;
– Industries relationnées et d’appui, y compris les universités, centres de
recherche et
– Structure et stratégie des Entreprise
Thèse de Linder (1961)
• Pour Linder, l’existence d’une demande interne détermine les échanges. La
demande interne est la seule susceptible d’inciter les firmes à produire un type
de produit donné, car, l’entrepreneur ne se lance dans la production de biens
que s’il perçoit l’existence d’un besoin et qu’il anticipe des profits.
• L’existence de cette demande interne n’est cependant pas suffisante pour
conduire à une exportation potentielle. Il faut que les coûts diminuent
suffisamment pour faire apparaître un avantage. Le rôle de la demande est
encore déterminant car, suffisamment forte, elle permettra d’exploiter les
économies d’échelle liées à la production.
• Toutefois, seuls les biens demandés à l’extérieur et faisant l’objet d’une
demande interne suffisamment forte, que Linder qualifie de demande
représentative, seront exportables
• Linder relie la structure de la demande interne aux niveaux de développement
des pays, identifiés par le niveau du revenu par tête. Il va s’inspirer de la
théorie de la consommation de Lancaster et admet ainsi que les
consommateurs demandent plus des caractéristiques que des produits.
Thèse de Linder (1961)
• On en déduit que les pays ayant des niveaux de revenu, de
développement relativement proches ont plus vocation à échanger
que les pays de niveaux très différents : en particulier, les pays
industrialisés ayant des demandes diversifiées mais comparables
auront des demandes assez semblables pour des gammes
diversifiées de produits échangeables.
• La prise en compte de la demande domestique représentative
permet de mieux comprendre le développement des échanges
entre pays industrialisés, à structures économiques semblables.
• L’aspect normatif de l’analyse apparaît complètement changé
puisque deux pays auront d’autant plus vocation à échanger que
leurs dotations factorielles seront semblables, que leur revenu par
tête seront proches : pour Linder, des proportions de facteurs trop
différentes pourraient constituer un obstacle potentiel à l’échange.
• On passe d’une explication par la différence à une explication par
les similitudes : plus les pays ont des niveaux de développement
voisins, plus ils commerceront
Références
• JLM et TM, Chapitre 12.
• Cours de Lionel Fontagné.
• Jorge Mario Martínez Piva et Randolph
Gilbert, “La compétitivité: une approche
méthodologique”, Port-au-Prince, Haïti. Juillet
2007
Merci pour votre attention!
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