Le sujet : suis-je ce que je pense être ? Brève analyse du sujet : - sa forme générale : une opposition entre 2 expressions « ce que je suis » et « ce que je pense être ». - « ce que je suis » : ce qui me définit en tant qu’être humain en général, mais aussi en tant que personne particulière. Les caractères essentiels de mon humanité et de ma personne. - « ce que je pense être » : penser au sens d’avoir une idée de soi. Penser aussi au sens d’affirmer, vouloir (?) Le problème 1. ce que j’ai conscience d’être. Pb des possibilités (du pouvoir) de la conscience. Sens principal du sujet. 2. ce que je veux être ? Pb du rapport délicat, intéressé à « l’image » de soi. Le sujet demande donc si la conscience que j’ai de moi est une connaissance de moi. 2 types de connaissances : subjective/objective. les arguments à développer les concepts à préciser, les références à maitriser, les exemples, les images 1er moment : ce que Ce que je pense être : la connaissance subjective de soi via la conscience de soi. - je pense être un corps. Le rapport intime à mon corps ou corps vécu. je pense être - je pense être une pensée, un esprit, une conscience (une âme). Je me pense (notion de correspond bien à ce que je suis personne) ou le rapport intime à soi, via la conscience, de mes sentiments, de mes réellement. pensées. La notion de vie « intérieure », flux de mes émotions, mes intentions (volontés, désirs), mes pensées qui échappent à autrui. - je me pense aussi comme partie du monde, partie de la société (membre, personnage Autre formulation : la conscience de soi social). Conscience que j’ai de mon existence dans un ensemble plus vaste : une famille, est une un milieu social, une société, un Etat des droits, une culture. Conscience de la dimension connaissance de active de la subjectivité : je suis défini par mon rôle de parent, ma profession, mon soi. engagement citoyen, mes droits, mes valeurs, mes croyances. Mais aussi conscience de la dimension passive de la subjectivité : je suis défini par le regard d’autrui, la place, l’importance que me donne une société, définition que j’accepte plus ou moins. - les concepts principaux : la subjectivité, le 2 ième moment : ce que je pense être n’est pas ce que je suis. La conscience n’est pas la connaissance. - les concepts principaux : l’objectivité, la Ce que je suis et que je n’ai pas conscience d’être. Une connaissance de soi via le regard des autres et une connaissance objective de soi via les savoirs. - La conscience ne saisit pas tout l’être ou l’ignorance de soi-même. a) ignorance de son corps : de la complexité et des fonctions des organes du corps; à opp. à la connaissance biologique, médicale de l’homme. b) ignorance de son esprit, de sa formation durant l’éducation (de son histoire), de sa détermination par la culture, de son acceptation inconsciente des normes, codes familiaux, sociaux; à opp. à la connaissance psychologique de l’homme. c) ignorance de son appartenance à un ensemble beaucoup plus vaste : un système économique, un ordre social, une histoire. Difficulté sinon impossibilité pour un individu à se penser dans une espace géographique vaste et complexe, dans un temps long et révolu; à opp. à la connaissance historique, économique, etc. sujet sous ses 2 dimensions, la conscience de soi (personne), le corps vécu, l’intimité, la « vie intérieure », partie, membre d’un tout, personnage social. - ex. du vécu intime, de l’introspection, la confession, du journal intime. - références possibles: a) le corps propre selon M. Merleau-Ponty b) la notion de substance pensante, la définition de la pensée selon Descartes. distinction entre l’ignorance et l’illusion, les différentes sciences qui étudient l’homme : la biologie, les sciences sociales. La distinction entre l’apparence physique et le corps lui-même. Distinction vie psychique et vie consciente. - la conscience se trompe ou l’illusion sur soi-même. a) illusion sur son corps : tendance à diminuer, nier son importance, sa réalité, tendance à le dévaloriser comme étant le siège de l’animalité, des besoins, des appétits (nourriture, sexe). Refus de s’identifier à un corps qui n’est pas soi, qui est blessé, malade, qui vieillit et qui meurt contre notre volonté. Ou au contraire, tendance à privilégier l’apparence physique (le corps perçu socialement) au corps et à l’être lui-même. b) illusion sur son esprit : tendance à considérer qu’il a une existence indépendante de la culture, de la société. La vie de l’esprit réduite à la conscience de soi, l’introspection. Tendance à réduire la vie psychique à la vie consciente. Refus de l’inconscience : l’inconscient psychique (Freud), culturel. c) illusion sur son existence culturelle, sociale, historique. Ex. de l’ethnocentrisme ou la croyance en la valeur absolue de sa culture, sa société, son époque. la 3ième partie du En quel sens penser ce que je suis est-il un problème ? - se penser soi-même : un effort de réflexion et non une attitude immédiate de la devoir. Je suis un être qui conscience. L’action de s’interroger sur soi-même ne va pas de soi : elle suppose la essaie de se penser. remise en cause d’idées toutes faites sur soi. D’où l’intérêt d’être capable de penser contre soi-même, contre les préjugés acquis depuis l’enfance. Cet acte est une libération, une émancipation. - Je suis un être qui change, en particulier sous l’effet de la conscience de soi. L’être humain change tout au long de sa vie, du fait de son vieillissement, de ses expériences vécues, de sa relation avec différents environnements sociaux. C’est donc un être en devenir. C’est aussi un être doué de conscience, soit d’une capacité à se penser luimême, et donc à se choisir ou se refuser tel qu’il se pense, à se poser la question de savoir ce qu’il veut être. - la question n’est-elle pas alors au final non pas de penser ce que je suis mais de décider de ce que je veux devenir ? Où l’on voit le lien entre conscience de soi, liberté (volonté libre) et conscience morale. - ex d’ignorance : la complexité d’organes comme le cerveau, le système hormonal. l’acceptation des normes du sale et du propre, du beau et du laid, etc. la nature de l’argent. ex. d’illusion : la dévalorisation du corps. ex. l’inconscient psychique selon Freud. - références possibles : a) Freud et l’idée d’inconscient psychique. b) Lévi-Strauss et l’ethnocentrisme. - concepts principaux : réflexion critique, libération, devenir, conscience de soi. - ex : la rencontre du problème, de l’échec ou de l’étrangeté qui amène à s’interroger. - références possibles : a) Nietzsche, la philosophie fait du tort à la bêtise et b) Socrate, la sagesse est conscience de son ignorance. c) Rousseau et la perfectibilité.